lundi 15 mars 2010

Israël ordonne la démolition d’une mosquée en construction près de Naplouse

Naplouse - 14-03-2010
Par Maan News 
Les autorités israéliennes ont ordonné aujourd’hui la démolition d’une mosquée en construction dans le village de Burin, a déclaré le fonctionnaire en charge des colonies de l’Autorité palestinienne. Ghassan Daghlas a dit à Ma’an que l’Administration civile israélienne avait émis l’ordre d’arrêter les travaux de la Mosquée Salman Al-Farisi, et de démolir des structures déjà construites, au prétexte que les travaux de rénovation de la mosquée ont été entrepris sans autorisation.
















La Mosquée Salam Al-Farisi, à Burin (photo Ma'an)

L’officiel palestinien a dit que la décision d’Israël était une « procédure dangereuse », sans précédent.
L’avocat palestinien Tawfiq Jabarin, à qui l’affaire a été confiée, a dit à Ma’an que c’est le département israélien de la construction à Beit El, une colonie israélienne à Ramallah, qui a émis l’ordre de démolition. Celui-ci donne sept jours aux Palestiniens pour démanteler le nouveau bâtiment, ajoutant qu’il en avait discuté avec le maire de Burin, Ali Eid.
Le maire a confirmé avoir reçu l’ordre israélien, rédigé en hébreu, qui a été communiqué à Ma’an par fax. Il a expliqué que la Mosquée avait été financée par les résidents du village, ainsi que les gens du village qui vivent à l’étranger. Elle est la deuxième plus grande mosquée du village, située au centre du village et entourée de maisons palestiniennes construites depuis 1967.
Eid a précisé que les autorités israéliennes prétendent que la mosquée en dans la zone C, tombant ainsi sous contrôle israélien total.
Le Chef du Service de Liaison palestinien, Luay Sa’adi, a déclaré à Ma’an qu’il avait reçu la réponse orale d’Israël à la plainte, à savoir que la démolition de la mosquée serait retardée. Cependant, Sa’adi a constaté qu’il n’avait toujours pas reçu l’ordre écrit d’arrêter la démolition.
L’avocat Jabarin a dit que les tribunaux israéliens ne prenaient pas en compte les « accords verbaux », ajoutant qu’un ordre d’arrêt de démolition devait émaner officiellement de l’Administration civile détaillant la suspension de la démolition.