mercredi 3 décembre 2014

La fausse alerte d'un colon coûte la vie à Amal Taqatqa

Amal Taqatqa, 22 ans, a été froidement abattue lundi alors qu'elle allait de Beit Fujar à Al-Khalil, pour préparer son mariage prévu dans quelques semaines. Les forces israéliennes ont soudain ouvert le feu sur la jeune femme après avoir reçu une fausse alerte leur disant qu'elle allait mener une attaque au poignard. Des colons et des soldats israéliens ont reçu l'ordre d'ouvrir le feu à l'entrée de Beit Fujar suite à un soupçon d'attaque. Des témoins ont confirmé avoir vu un groupe de colons et de soldats israéliens qui poursuivaient une jeune femme sur la route principale menant à la ville avant d'ouvrir le feu sur elle.

La jeune femme a été touchée par 20 balles tirés par les soldats et les colons et elle a été transférée à l'hôpital Hadassah dans une ambulance israélienne, l'armée ayant empêché le Croissant rouge palestinien de l'approcher après les tirs.
Peu de temps après le meurtre de sang froid, des médias israéliens et arabes ont publié des informations fausses sur la victime, affirmant qu'elle était une ex-détenue qui avait mené une attaque similaire au même endroit.
La famille d'Amal a réfuté ces allégations, confirmant que leur fille n'avait jamais été arrêtée.
Amal partait faire des courses au centre ville pour préparer son mariage, qui devait avoir lieu dans un mois, a précisé sa famille.
Les soldats des forces d'occupation ont donné l'assaut à la famille d'Amal quelques heures après son assassinat et ont arrêté son père.
Des médias israéliens ont plus tard publié des photos de la scène sur lesquelles on peut voir un couteau à steack qui aurait été soi-disant l'arme de l'attaque, et ont interviewé le colons qui affirmait avoir été blessé pendant l'attaque.
Des témoins ont toutefois confirmé que le colon avait raconté une histoire fabriquée de toutes pièces.
L'incident a eu lieu au grand carrefour près du bloc de colonies Gush Etzion, qui est situé entre Al-Khalil et Bethléem. L'endroit est considéré comme un point chaud où des citoyens palestiniens sont régulièrement arrêtés pour implication dans de soi-disant jets de pierres.
Au cours des deux dernières années, un grand nombre de mineurs ont été arrêtés à Beit Fujar pendant des attaques menées par l'armée dans la ville.
Traduction : MR pour ISM

Enchaînés à l’occupation israélienne

DROITS DE L’ENFANT • Chaque année, environ sept cents jeunes Palestiniens âgés de 12 à 17 ans sont enfermés dans les prisons israéliennes, selon l’Unicef. Observatrice en Cisjordanie, Ghislaine Remontarance a pu assister à la comparution devant une cour militaire d’un adolescent de 14 ans. Témoignage.

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Le kidnapping d’enfants palestiniens est une pratique des plus courantes pour les troupes israéliennes d’occupation
« La maltraitance des enfants palestiniens au sein du système de détention militaire israélien est répandue, systématique et institutionnalisée ». Rapport de l’Unicef, février 2013.(1)
Malgré cet avertissement, rien ne pouvait nous préparer au fait d’être confrontés à la vision d’un garçon de quatorze ans emmené devant une cour militaire, pieds et mains enchaînés et entouré de gardes armés. Mes collègues et moi avons assisté à cette scène à la cour militaire de Salem, au nord de la Cisjordanie, le 22 avril 2013. Les procès concernant les mineurs sont généralement fermés au public, mais nous reçûmes une permission spéciale pour y assister, à la condition de ne pas mentionner le nom du jeune garçon dans un rapport.
Je me réfère à lui dans cet article en le surnommant S.
S. a été arrêté dans sa maison aux environs de deux heures du matin le 3 mars 2013. Il était endormi lorsque six soldats cagoulés et armés sont entrés dans sa chambre. Ils l’ont réveillé, lui ont ligoté les mains et bandé les yeux, puis l’ont emmené avec eux dans un centre d’interrogatoire. Aucune raison n’a été donnée à son arrestation et sa famille n’en a pas été avertie.
Après plusieurs jours de détention, S. a été transféré à la prison de Megiddo, au nord d’Israël. Sa première convocation devant la cour, le 2 avril 2013, a été annulée en raison des vacances israéliennes. Nous assistions ainsi à sa toute première comparution devant la cour, après déjà deux mois de détention.
Quand nous sommes arrivés devant l’entrée de la cour, organisée en une série de cabines entourées de barrières et fils barbelés – la cour ressemble en effet à une prison militaire de haute sécurité , environ soixante personnes attendaient de pouvoir entrer. Suivant une méthode de quotas, seule une partie d’entre elles pourra accéder à la cour.
Après avoir été fouillés à deux reprises et avoir donné tous nos objets exceptés un stylo et un cahier, nous avons pu entrer dans la place centrale. Il s’agit d’une petite place fermée d’où un chemin mène aux quatre pièces dans lesquelles se déroulent les procès.
Les personnes présentes tentaient de regarder à travers les barreaux d’une petite porte afin de capter un regard des enfants lorsqu’ils passaient, emmenés dans l’une des chambres de procès. Des soldats étaient présents pour tenter d’empêcher tout contact visuel avec les enfants, tout en repoussant de manière agressive les visiteurs contre le fond de la cour. Quand le nom d’un prisonnier était crié, les deux personnes figurant sur la liste de ses visiteurs pouvaient passer la porte.
Malgré l’urgence de la situation, nous avons pu constater la manière dont ces procédures judiciaires semblent n’être qu’une tâche administrative quand les membres de la cour et les soldats se sont absentés pour leur pause de midi. Seule une fontaine à eau et deux toilettes très sales étaient à disposition à côté de la « salle d’attente ».
Alors qu’elle attendait depuis des heures, une mère n’a pu s’empêcher de lancer quelques mots à son fils lorsque celui-ci est passé derrière la petite porte. Elle a alors immédiatement été repoussée par un soldat et a dû quitter les lieux sans avoir la possibilité d’assister au procès. Deux jeunes filles ont également été renvoyées après plusieurs heures d’attente parce qu’elles avaient oublié de retirer l’épingle
maintenant leur foulard en place.
Il n’y avait aucun moyen de savoir à quelle heure allait avoir lieu son procès. Arriver après 8 h du matin risquait de nous le faire manquer. Nous avons attendu sept heures trente avant que le nom de S. ne soit crié par un soldat, nous donnant ainsi l’autorisation d’entrer.
En attendant sur le banc des accusés, S. a seulement pu retirer les chaînes de ses poignets. Les charges retenues contre lui : avoir jeté des pierres. En lançant un premier regard sur la scène, nous avons tout d’abord cru que le jeune garçon était mentalement handicapé. Il avait l’air confus et agité, regardant dans le vide, tirant sur ses cheveux, s’asseyant et se relevant plusieurs fois et secouant les chaînes de ses pieds qui semblaient lui faire mal. Il a lancé quelques regards à son oncle et son frère qui essayaient de le rassurer avec des gestes.
Il paraissait en pleine détresse.
Le procès a débuté alors qu’il semblait ne pas se rendre compte de ce qui était en train de se passer. Le juge, un officier militaire, a parlé en hébreu avec une traduction directe en arabe. S. continuait à regarder aux alentours sans suivre le déroulement de l’audience. Après cinq ou six minutes, les chaînes lui ont été remises aux poignets. Le procès était terminé.
S. a alors été autorisé à parler à son frère et son oncle pendant moins d’une minute. Trois gardes armés s’étaient approchés pour empêcher tout contact physique entre eux. S. et son frère étaient tout deux en larmes et leur oncle semblait ne pas trouver ses mots. Finalement, S. s’est retourné et a quitté la salle, accompagné par deux gardes armés.
Nous avons alors appris la décision : le cas a été ajourné au 26 mai, sans aucune discussion de mise en liberté provisoire. Son avocat a à peine parlé durant l’audience et rien n’a été décidé à part l’ajournement. S. est retourné en prison en Israël.
Le rapport de l’Unicef fait état des nombreux cas de longue détention administrative avec refus de mise en liberté provisoire, d’enchaînement des enfants, de transfert dans des prisons éloignées de leur maison ou même très souvent en Israël (lire ci-contre) – empêchant les membres de la famille de leur rendre visite s’ils n’ont pas de permis pour y entrer – ainsi que de la perturbation de leur éducation.
Non seulement ces pratiques sont en violation de la loi internationale contre la maltraitance, mais en ayant lieu dans des cours militaires, ces procès sont par définition contraires aux conventions internationales qui sont sensées protéger les enfants. Le rapport de l’Unicef souligne qu’Israël s’avère être le seul pays au monde qui traite les enfants ainsi de manière systématique alors même qu’il est signataire de la Convention des droits de l’enfant. Ce rapport mentionne également une déclaration de la Cour Suprême israélienne qui informe que tout traitement dégradant et inhumain viole la loi israélienne.
Le cas de S. n’est pas isolé. Quatre-vingt-cinq mineurs (2) du village d’Azzun (10 000 habitants), dont S. est originaire, sont actuellement enfermés dans des prisons israéliennes, la plupart du temps pour avoir jeté des pierres. C’est en effet l’accusation fréquemment utilisée contre les enfants qui subissent l’application du système de détention militaire dans les territoires palestiniens occupés. La condamnation qui en découle peut aller jusqu’à une peine de dix ans de prison pour des enfants de quatorze ans ou plus, selon le rapport de l’Unicef.
Toutefois, si le détenu est accusé d’avoir jeté des pierres contre un véhicule en mouvement, alors la peine maximale s’élève à vingt ans d’emprisonnement. Souvent, les enfants sont maintenus en détention administrative sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux, et cela parfois pendant plusieurs années.
Il est très difficile de comprendre comment un tel système peut continuer à exister. Israël, qui se vante d’être une démocratie attachée à la liberté et à l’autorité de la loi (3), emprisonne des enfants et les prive de certains de leurs droits fondamentaux.
Toutefois, face à la persistance de cette situation, il ne faut pas oublier le devoir qu’ont les États et les organisations internationales de faire respecter les conventions internationales et protéger les enfants dont les droits sont violés. Et c’est certainement là que réside notre moyen d’action le plus efficace pour combattre cette situation : en faisant continuellement pression sur ces acteurs pour qu’ils assument enfin leur responsabilité.
http://www.lecourrier.ch/109410/enc...

L’Autorité de Ramallah conduit les Palestiniens à l’échec

L’Autorité Palestinienne gère l’occupation au lieu de la combattre et sert les intérêts d’Israël plutôt que ceux des Palestiniens.

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Débris d’une maison palestinienne détruite par les forces israéliennes d’occupation à Jérusalem-Est - Photo : AA
La principale raison de la véhémente opposition israélienne et américaine au changement de statut de la Palestine aux Nations Unies, était la capacité ainsi acquise de se joindre à la Cour Pénale Internationale [ICC]. Mais depuis lors, l’Autorité Palestinienne [AP] a manqué à toutes ses promesses de rejoindre l’ICC – la dernière fois pas plus tard que la semaine dernière - et semble avoir à sa disposition une liste infinie d’excuses. Cette seule année fournit des exemples à foison.
En février, le dit-négociateur palestinien en chef Saeb Erekat, a reconnu avoir pris la responsabilité personnelle de retarder le recours à l’ICC pour une durée de neuf mois en raison d’un accord avec Israël sur la question des prisonniers palestiniens (accord violé plus tard par Israël).
L’AP avait également indiqué qu’elle joindrait l’ICC si les entretiens de « paix » avec l’Israël échouaient, ce qui n’a pas manqué de se produire. Erekat a alors donné une date précise - le 29 avril – ayant valeur de date butoir pour ces entretiens. « Nous avons fait une erreur » en tardant à joindre l’ICC, m’avait-il dit en février sur Al Jazeera. Mais le 29 avril est arrivé et rien ne s’est produit.
Un enregistrement a été divulgué en juin, dans lequel semble-t-il, Erekat disait que le Président Mahmoud Abbas avait promis au Premier Ministre Israélien Benjamin Netanyahu qu’il n’aurait pas recours à l’ICC. Pour ceux qui peuvent douter de l’authenticité de l’enregistrement, Erekat avait révélé plus tôt cette année, à la télévision, qu’Abbas « avait refusé l’année dernière » de rejoindre la cour internationale.
Puis il y eut de nouvelles menaces d’un recours [palestinien] pendant l’offensive d’Israël en Cisjordanie cet été, mais toujours non suivies d’effet... Puis pendant l’agression israélienne contre Gaza, le Hamas a privé l’AP d’une de ses excuses en disant être prêt à être soumis à une enquête de l’ICC, ce qui signifiait que cette organisation était disposée à en prendre le risque en demandant l’AP de déposer sa plainte.
Puis, dans un acte vicieux qui défie toute logique, le ministre des Affaires étrangères de l’AP, Riad Malki, a, semble-t-il sur les ordres d’Abbas, stoppé la plainte à peine six jours après qu’elle ait été soumise à La Haye par le ministre de la Justice, et en pleine guerre israélienne contre Gaza. Ceci bien que de Malki avait affirmé : « Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour permettre à la Cour Pénale Internationale d’appliquer la justice à ceux qui se rendent coupables de crimes de guerre. »
En septembre, de nouveaux obstacles ont été dressés : des discussions ayant lieu avec le Jihad Islamique, Abbas « attendait [l’aboutissement] du dialogue national », selon les dires du ministre de la Justice, avant d’avoir recours à l’ICC. Cela n’avait aucune importance que le Hamas ait déjà donné sa bénédiction et qu’un accord de réconciliation nationale ait déjà été conclu plusieurs mois auparavant et qu’un gouvernement d’unité ait été mis en place.
Résolution des Nations Unies
La dernière excuse de l’AP pour ne pas joindre l’ICC est qu’Abbas veut soumetttre au vote une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies exigeant le « plein retrait d’Israël, la force occupante, de tous les territoires palestiniens occupés depuis 1967, y compris Jérusalem Est, appliqué aussi rapidement que possible et entièrement accompli dans un calendrier spécifique, n’excédant pas novembre 2016. »
Pousser en avant une telle résolution est tout à fait injustifié étant donné que les Etats-Unis ne manqueront pas de la bloquer. Cela s’apparente donc à une autre des tactiques de l’AP pour traîner des pieds. Il avait été dit qu’un tel veto pourrait mener à un recours devant l’ICC, mais depuis, le projet de résolution a été remis à plus tard alors qu’il devait être déposé fin novembre.
La première raison invoquée était que l’AP tenait à gagner l’appui d’un nombre suffisant de membres du Conseil (ce qui n’a pas d’importance vu le recours américain au veto). Puis la seconde raison était que l’attention du Conseil de sécurité était concentrée sur les entretiens nucléaires avec l’Iran. L’AP a donc décidé d’attendre jusqu’à la fin des entretiens, lesquels ont entre temps été prolongés de sept mois.
Abbas a depuis indiqué qu’il avait à plusieurs reprises retardé le dépôt de résolution à cause de la pression américaine, contredisant les déclarations antérieures d’officiels palestiniens affirmant qu’une telle pression n’avait aucun effet.
Quelle excuse l’AP va-t-elle vouloir trouver pour la suite ? Il est clair à ce jour qu’elle cherche à embobiner les Palestiniens et ignore leurs droits et souhaits légitimes de liberté. Plus des trois quarts d’entre eux veulent avoir recours à la cour internationale, même si cela mène à l’effondrement de l’AP, selon une enquête d’opinion publiée en juin. Il n’y a tout simplement aucune justification raisonnable de ne pas avoir encore joint l’ICC.
Au cours des deux ans qui ont suivi le rehaussement du statut de la Palestine aux Nations Unies, le nombre et la gravité des violations et des atrocités commises par israël est bien trop grand pour une énumération, et il augmente tous les jours. L’inaction honteuse de l’AP envoie un message dangereux selon quoi Israël peut continuer à occuper, coloniser, déposséder, opprimer et assassiner les Palestiniens avec le consentement de leurs propres dirigeants. Le souci de l’AP de sauvegarder sa propre existence peut-il supplanter les aspirations nationales du peuple palestinien ?
Les officiels de l’AP ont exprimé des inquiétudes que l’affiliation à l’ICC entraînera une interruption des financements, principalement en provenance des Etats-Unis. Mais si son instinct de conservation est plus important que l’aide et le soutien à son propre peuple, l’AP n’est alors pas digne de le représenter.
Limiter les options pour les Palestiniens
En plus du refus de joindre l’ICC, l’AP veille à étouffer dans l’oeuf toutes les voies par lesquelles les Palestiniens peuvent contester l’occupation israélienne. Elle refuse de soutenir la campagne pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions [BDS], alors que celle-ci ne cesse de gagner en efficacité. « Nous ne soutenons pas le boycott d’Israël, » a déclaré Abbas en décembre 2013. « Nous ne demandons à personne de boycotter Israël. » Et ceci en dépit du fait que le site Web de l’AP reconnait lui-même qu’« Israël interdit au moindre de nos produits d’atteindre ses marchés. »
Les forces de sécurité de l’AP ont violemment dispersé des manifestations pacifiques. Un rapport de Human Rights Watch documente, et encore pour une seule année, les abus commis par l’AP dont des « violences exercées par la police et des arrestations arbitraires de manifestants », l’usage « d’une force excessive », « de répression dans la diffusion d’informations critiques », « d’interdiction des opinions discordantes, » et « d’abus sérieux dans le respect des droits humains, y compris des allégations crédibles de torture, » ce pour quoi « aucun fonctionnaire des services de sécurité n’a jamais été condamné ».
L’AP ne se contente pas de laisser toute latitude aux violences israéliennes, mais elle est occupée à commettre ses propres abus. Malki a également donné une assurance grotesque que tant que Abbas serait le chef, « il n’y aura aucune troisième Intifada. » Ainsi l’AP ne laisse aucune alternative viable pour que les Palestiniens imposent leurs droits légitimes.
Pour aggraver le tout, l’AP continue à investir dans un « processus de paix » interminable alors que ses propres officiels en dénoncent la futilité et en dépit du rejet systématique par Israël, dans ses mots, ses politiques et ses actes, de toute idée d’un état palestinien.
Cerise sur le gâteau, en mai dernier Abbas a parlé du caractère « sacré » de la coordination sécuritaire avec Israël, le pays même qui a soumis son peuple à la plus longue occupation militaire dans l’histoire moderne. Une enquête réalisée le mois dernier, a mis en évidence que 80% des Palestiniens ne voulaient pas de cette coopération. C’est sans surprise que le commentaire d’Abbas cité plus haut, n’a suscité que rejet et dégoût profonds, ce qui est tout à fait légitime.
L’AP s’en prend maintenant à ceux qui - de plus en plus nombreux - estiment qu’elle gère l’occupation plutôt que de la combattre et qu’elle sert les intérêts d’Israël plutôt que ceux de son peuple. Les Palestiniens, et leur juste cause, méritent tellement mieux.

Sharif Hikmat Nashashibi est président et cofondateur de Arab Media Watch, organisme de surveillance indépendant, créé en 2000 pour inciter à des couvertures plus objectives des questions arabes dans les médias britanniques.
http://www.middleeasteye.net/column...
Traduction : Info-Palestine.eu

Gaza: un pêcheur grièvement blessé par des tirs de l'armée israélienne

La marine israélienne a tiré mercredi sur des bateaux de pêche palestiniens au large de la bande de Gaza, blessant grièvement un pêcheur, ont indiqué ses collègues dans l'enclave sous blocus.
L'armée a confirmé avoir tiré pour signifier aux pêcheurs qu'ils avaient dépassé la limite imposée par ce blocus en vigueur depuis huit ans, mais a assuré qu'il s'agissait de tirs de sommation en l'air et qu'elle n'avait pas connaissance de victime. Selon des sources médicales palestiniennes toutefois, un jeune homme a été transporté à l'hôpital, "grièvement blessé".
Les 4 000 pêcheurs de Gaza sont soumis comme le reste du territoire au blocus qu'impose Israël au nom de sa sécurité. Aux termes d'un accord de cessez-le-feu entre Israël et les Palestiniens mettant fin à la guerre de juillet-août, les pêcheurs de Gaza sont autorisés à opérer dans une bande de six milles nautiques (11 km) le long des côtes. Les pêcheurs de Gaza se plaignent de fréquentes violations de l'accord de la part de l'armée israélienne.
La Méditerranée et le secteur de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, sont aussi une voie de contrebande, notamment après la destruction par l'armée égyptienne des tunnels reliant la bande de Gaza et l'Egypte.

La presse palestinienne espère que le vote à Paris sera "plus que symbolique"

La presse palestinienne unanime saluait mercredi le vote des députés français en faveur de la reconnaissance de l'Etat de Palestine, affirmant croire que cette décision était "plus que symbolique".
Dans son éditorial, Al-Hayat al-Jadida affirme qu'après ce vote, non contraignant, "la route vers l'Etat de Palestine est plus dégagée et le discours palestinien est plus entendu parmi les Nations". Et ce, note le journal Al-Quds, "au moment même où les Palestiniens portent leur cause à la tribune de l'ONU", où ils devraient, d'ici Noël, réclamer au Conseil de sécurité de fixer une date à la fin de l'occupation israélienne. Ce vote, le troisième d'un Parlement européen en quelques semaines --les députés britanniques et espagnols ont déjà appelé leurs gouvernements à reconnaître la Palestine-- "est un moyen de faire pression sur Israël pour qu'il reprenne les négociations de paix, au point mort depuis l'échec de la dernière médiation américaine" au printemps, veut croire Al-Quds.
Les Palestiniens posent comme condition sine qua non à leur retour à la table des négociations un gel de la colonisation, fermement rejeté par Israël, qui accuse de son côté le président palestinien Mahmoud Abbas d'"inciter à la violence" et de ne "pas parler en homme de paix".
Un discours battu en brèche par le vote à l'Assemblée nationale française, assure Al-Hayat al-Jadida. "Cette décision, si symbolique soit-elle et quand bien même le gouvernement (français) ne suivrait pas, (...) est un rude coup porté au discours israélien contre Mahmoud Abbas fait de mensonges et d'inventions", affirme le rédacteur en chef qui signe cet éditorial.
Enfin, assure-t-il, ce geste honore "la France de la civilisation, de l'art et de la culture, la France des révolutions et de la résistance, de la déclaration des droits de l'Homme et du citoyen, de Voltaire, Montesquieu et Jean-Jacques Rousseau".
Côté israélien, en revanche, la nouvelle était éclipsée par la dissolution imminente du Parlement, avec la tenue d'élections anticipées le 17 mars. Pour les commentateurs, ce scrutin pourrait accoucher d'une coalition gouvernementale encore plus à droite, rendant encore plus difficiles les efforts pour le processus de paix.

Israël: les législatives anticipées se tiendront le 17 mars

Les élections législatives israéliennes anticipées provoquées par le Premier ministre Benjamin Netanyahu se tiendront le 17 mars, a indiqué mercredi un porte-parole de la Knesset (Parlement).
"A la suite de consultations entre les différents partis, il a été décidé d'organiser les élections le 17 mars", a affirmé le porte-parole Eran Sidis. Il a précisé que cette date allait figurer dans le projet de loi de dissolution du Parlement dont l'examen devait commencer mercredi.
M. Netanyahu avait appelé mardi soir à des élections anticipées en expliquant qu'il ne pouvait plus "diriger le pays" en raison des critiques des centristes de son gouvernement contre sa politique. Il a annoncé le limogeage du ministre des Finances Yaïr Lapid, figure du centre-droit, et de la ministre de la Justice Tzipi Livni, qui incarne le centre-gauche.
De récents sondages semblent assurer à M. Netanyahu, qui a déjà été trois fois Premier ministre, de se succéder à lui-même.
La législation israélienne prévoit que le Parlement peut continuer à voter des lois même après l'adoption d'une loi de dissolution. Mais le projet de loi controversé soutenu par M. Netanyahu pour définir Israël comme "l'Etat nation du peuple juif", n'a pratiquement plus aucune chance d'être adopté avant les élections dans la mesure où les centristes du gouvernement y sont opposés.

Vote pour un Etat palestinien : la presse française partagée sur sa portée

Les éditorialistes des quotidiens français hésitent mercredi face à la décision d'une majorité de députés de l'Assemblée nationale en faveur d'une reconnaissance d'un Etat palestinien: "geste fort" pour certains, "écran de fumée", "aveu d'impuissance" ou encore geste "inutile" pour d'autres.
Dans L'Humanité, Patrick Apel-Muller estime que "cet acte est un geste fort, tout autant à destination des Palestiniens que des Israéliens, dont il appuie les plus lucides". Même si, écrit-il, "tout ou presque reste à faire".
Dominique Quinio, (La Croix) y voit "le signe de l'exaspération de pays pourtant traditionnels soutiens d'Israël devant l'enlisement de la situation et la poursuite des colonisations par le gouvernement israélien". "Malgré les responsabilités du Hamas dans les violences, la brutalité de la riposte israélienne, cet été, à Gaza et le nombre de victimes civiles ... découragent les Européens", poursuit-elle.
Même analyse de Jacques Camus dans La Montagne Centre France: "Benjamin Netanyahou (...) a découragé ses plus fidèles alliés par sa politique obstinée de colonisation et son intransigeance". "Même l'Europe a perdu patience comme en témoignent les votes intervenus en Grande-Bretagne, en Espagne et maintenant en France, écrit-il.

Dans L'Alsace, Raymond Couraud estime que "ce vote est un écran de fumée qui cache une réalité : ni la France ni l'Europe ne sont capables d'imposer l'arrêt de la colonisation israélienne, ni de faire cesser les attentats palestiniens en Israël". "Ce vote restera comme un épiphénomène hexagonal et un aveu d'impuissance", juge-t-il.
Hervé Favre (La Voix du Nord) confirme: "La résolution votée hier à Paris n'aura aucun poids sur les acteurs du conflit", écrit-il tout en estimant qu'elle "aura en revanche un effet très direct chez nous : mécontenter la communauté juive et flatter le vote musulman solidaire de la cause palestinienne. De là à dire que c'était le motif principal..."

Dans Paris-Normandie, Baptiste Laureau y croit. S'il pense que "d'un point de vue juridique et diplomatique, ce vote n'a aucune valeur", il a, selon lui, "une portée symbolique et marque l'intention de la France de réconcilier deux peuples".
Yann Marec (Le Midi Libre) veut voir "dans cet acte politique de la part de la France (...) une forme de reconnaissance de certains droits. De droit à la vie simplement".
Plus pessimiste, Laurent Marchand, dans les colonnes de Ouest-France, s'inquiète de ce que "la politique de colonisation, notamment à Jérusalem Est, menée par les gouvernements israéliens successifs, a rendu de moins en moins viable l'État palestinien à naître (...) tout a été fait en vingt ans, pour réduire le futur État à une peau de chagrin". "Beaucoup pensent même qu'il est déjà trop tard pour une solution à deux États", ajoute l'éditorialiste décidément bien sombre.

Israël: le Parlement fixe mercredi la date des élections anticipées

Le Parlement israélien va fixer mercredi la date des élections anticipées provoquées par Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui devraient avoir lieu à la mi-mars, a indiqué un porte-parole de la Knesset.
"Les chefs de partis devaient fixer mercredi la date des élections puis entamer la procédure sur l'adoption d'une loi sur la dissolution du Parlement", a ajouté le porte-parole. Cette procédure prévoit trois lectures et devrait aboutir lundi. Selon le porte-parole, les législatives devraient avoir lieu à la mi-mars. La législature actuelle aurait du s'achever en novembre 2017.
Benjamin Netanyahu a limogé mardi deux centristes jugés trop critiques: le ministre des Finances Yaïr Lapid, figure du centre-droit qui se veut le défenseur des classes moyennes et la ministre de la Justice Tzipi Livni, qui incarne le centre-gauche. Benjamin Netanyahu a accusé ces deux ministres d'avoir ourdi un "putsch" contre lui.
La législation israélienne prévoit que le Parlement peut continuer à voter des lois même après l'adoption d'une loi de dissolution. Mais le projet de loi controversé soutenu par Benjamin Netanyahu pour définir Israël comme "l'Etat nation du peuple juif", n'a pratiquement plus aucune chance d'être adopté avant les élections dans la mesure où les centristes que Benjamin Netanyahu a expulsés du gouvernement sont contre ce projet.
Selon les derniers sondages le Likoud, le parti de droite de Benjamin Netanyahu est crédité de 22 à 24 sièges contre 18 (sur 120) actuellement.

Pour former une majorité, M. Netanyahu a d'ores et déjà indiqué qu'il souhaitait renouer son alliance avec les partis ultra-orthodoxes, relégués dans l'opposition alors qu'il les considère comme des "alliés naturels du Likoud".
Le Foyer Juif du ministre de l'Economie Naftali Bennett, un parti nationaliste religieux et fervent partisan de la colonisation est présenté comme la formation qui devrait connaître la plus forte progression aux prochaines législatives en passant de 12 à 16-17 sièges. Israël Beiteinou, un parti nationaliste du ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman pourrait reculer légèrement avec 10-12 mandats contre 13.
Moshé Kahlon, un ancien ministre du Likoud, a créé un parti centriste qui concurrence Yesh Atid sur le créneau de la défense de la classe moyenne. Il pourrait remporter entre 10 et 12 sièges, au détriment du parti de M. Lapid. Yesh Atid le parti de M. Lapid ainsi que HaTnuha la formation de Tzipi Livni subissent en revanche une forte baisse en passant de 25 sièges actuellement à 14-15, selon les sondages.

Israël/Palestiniens: Amman espère présenter une résolution à l'ONU avant Noël


La Jordanie a entamé des consultations aux Nations unies avec l'espoir de présenter avant Noël au Conseil de sécurité une résolution destinée à relancer les négociations de paix entre Israël et les Palestiniens, a indiqué mardi son ambassadrice à l'ONU Dina Kawar.
"Il y a le texte palestinien que nous avons soutenu et il y a une résolution française, et peut-être d'autres", a expliqué Mme Kawar à des journalistes. "Nous allons voir quelles sont les possibilités de travailler avec tous pour parvenir à un texte aussi unifié que possible".
"Nous allons essayer d'y arriver avant Noël, et sinon en janvier", a-t-elle expliqué. "Nous voulons rassembler tout le monde, c'est notre intention".
La Jordanie, seul membre arabe du Conseil, avait fait circuler en novembre au nom des Palestiniens un projet de résolution appelant à la fin de l'occupation israélienne d'ici novembre 2016. Cette initiative palestinienne a été entérinée samedi dernier par la Ligue arabe.
Mais le texte palestinien est jugé par de nombreux diplomates trop déséquilibré pour recueillir un large assentiment et éviter un veto américain au Conseil.
De son côté, selon des diplomates du Conseil, la France a entamé des consultations informelles avec ses partenaires afin d'aboutir aussi à un texte de consensus.
Celui-ci réaffirmerait la nécessité d'une reprise rapide des négociations israélo-palestiniennes, définirait des paramètres généraux pour assurer leur succès et fixerait une échéance pour la fin de ces négociations.
Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a évoqué à ce propos un délai de deux ans pour conclure. Il a aussi lancé l'idée d'organiser à Paris une conférence internationale sur le Proche-Orient, sans fixer de date.
Les idées françaises, d'abord discutées avec Londres et Berlin, ont été communiquées à la Jordanie et aux Etats-Unis mais les discussions en sont encore à un stade préliminaire.
L'initiative française devait être évoquée mardi à Bruxelles, où le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'est entretenu avec des ministres européens lors d'une réunion de l'Otan.
La position de Washington, qui a maintes fois opposé son veto à des résolutions de l'ONU faisant pression sur son allié israélien, sera cruciale pour l'issue de ces tractations. Pour l'instant, les Etats-Unis "ont envoyé des signaux plutôt positifs", mais sans prendre d'engagement formel, résume un diplomate.
Le représentant palestinien à l'ONU, Riyad Mansour, avait estimé lundi possible de présenter une résolution au Conseil d'ici la mi-décembre.
Selon Riyad Mansour, le texte devrait fixer un délai pour des négociations sur un accord de paix final et mentionner une deuxième date limite pour la création d'un Etat palestinien.
"Les Français poussent de plus en plus, ils essaient de rassembler tous leurs collègues européens et je pense qu'au final ils y parviendront", avait-il déclaré à l'AFP. Le nouveau projet de résolution devrait ainsi être soumis au Conseil "bientôt, potentiellement au milieu du mois", suivi très vite d'un vote.
Un calendrier jugé optimiste par des diplomates du Conseil: "Même si on parvient demain à un texte de compromis, explique l'un d'eux, il y aura un délai incompressible de deux à trois semaines" avant un vote.
Les négociations israélo-palestiniennes menées pendant neuf mois sous l'égide de John Kerry ont échoué en avril dernier. Depuis lors, plusieurs gouvernements et parlements en Europe ont reconnu symboliquement l'Etat de Palestine, dont les parlements britannique, irlandais et espagnol et le gouvernement suédois.
Mardi, l'Assemblée nationale française a adopté à une large majorité une résolution non contraignante appelant le gouvernement à reconnaître un Etat palestinien. Les autorités palestiniennes ont salué ce vote et appelé Paris à en tirer les conséquences tandis que Washington réaffirmait sa préférence pour des négociations directes entre Israël et les Palestiniens.

Vote français sur la Palestine: Washington pour des négociations directes avec Israël

Les Etats-Unis ont réagi avec prudence mardi au vote de l'Assemblée nationale française en faveur de la reconnaissance d'un Etat palestinien, réaffirmant leur attachement à des négociations directes entre Israël et les Palestiniens.
La porte-parole du département d'Etat Marie Harf n'a pas formellement condamné la résolution votée par une large majorité de députés français, soulignant simplement que ce texte n'était "pas contraignant" et que "la position du gouvernement français sur cette question n'avait pas changé".
Quant à "la position des Etats-Unis", elle est "claire", a rappelé la responsable américaine lors de son point de presse quotidien: "Nous soutenons un Etat palestinien, mais seulement via des négociations directes entre les parties qui règlent les questions liées au statut final" avec deux Etats israélien et palestinien, a insisté Mme Harf.

Washington défend régulièrement le principe de cette solution à deux Etats, au terme d'un processus de dialogue direct entre Israël et les Palestiniens. Mais toutes les administrations américaines se sont cassé les dents depuis 20 ans sur ce processus de paix israélo-palestinien et le secrétaire d'Etat John Kerry a dû jeter l'éponge en avril dernier après neuf mois d'efforts intenses.
Les députés français ont adopté mardi à une large majorité une résolution sur la reconnaissance de l'Etat palestinien, un texte non contraignant mais à forte portée symbolique, qui a suscité le courroux d'Israël et la satisfaction des Palestiniens.
Après des actions identiques en Europe, la Suède ayant officiellement reconnu un Etat palestinien, la porte-parole de la diplomatie américaine a toutefois concédé que "de plus en plus de gens dans le monde s'expriment pour dire que le statu quo est inacceptable".
"Nous l'avons dit. Beaucoup l'ont dit. Mais nous croyons fermement que le chemin pour arriver à deux Etats passe par des négociations directes", a martelé Mme Harf.

Avis de démolition contre six familles palestiniennes à Yaffa

Les autorités occupantes israéliennes ont distribué de nouveaux avis de démolition contre six familles palestiniennes qui vivent dans la rue «Ibn Sarah », dans le centre du quartier de la promenade de Yaffa.
Des sources de la ville ont déclaré que le soi-disant "Cercle des Terres d’Israël" a donné aux familles un délai de 30 jours pour évacuer quatre magasins et deux maisons.
Le Cercle a affirmé que ces bâtiments lui appartiennent et que la présence des citoyens palestiniens dans ces bâtiments est une transgression de la loi, menaçant de charger ces familles des dépenses de la démolition au cas où ils ne quittent pas leurs maisons avant la date limite.
Les autorités occupantes ont saisi les propriétés des citoyens palestiniens dans la ville de Yaffa, dans le sillage de la guerre de 48 ans bien que les résidents des maisons étaient à l'intérieur. Les autorités d'occupation ont considéré qu’ils étaient absents et ont confisqué leurs biens.

Bahr appelle les factions à former un nouveau gouvernement et le présenter au parlement

Le chef du conseil législatif palestinien par intérim, Dr. Ahmed Bahr, a appelé les factions palestiniennes à former le gouvernement de consensus de nouveau et le présenter au Conseil législatif palestinien avant prêter sermon constitutionnel devant le président de l'AP, Mahmoud Abbas, pour assurer la supervision et la responsabilisation sur ce gouvernement.
Dans une déclaration de presse écrite dont notre CPI a obtenu une copie, le mardi 2/12, Bahr a déclaré qu'Abbas n'a pas fait rien pour la réconciliation, mais il a pris le gouvernement, tandis qu'il n'a pas appelé à activer le Conseil et n'a pas effectué ce qu'il a été convenu dans le texte de l'accord du Caire.
Bahr a appelé Abbas à dépêcher à convoquer une séance pour le Conseil législatif palestinien et d'inviter aux élections présidentielles, législatives et du Conseil national simultanément.
Il a ajouté: "Le gouvernement du consensus qui a été formé par un accord national, a été accepté par le conseil législatif pour l'unité du peuple palestinien et l'avance de la réconciliation, et il a été proposé d'effectuer le sermon devant le président Abbas qui invitera une réunion du Conseil législatif pour un vote de confiance, et puis il va prendre des décrets des élections.
Il a démontré que ce gouvernement n'a pas fait ses tâches après 6 mois de sa formation, en particulier à l'égard de la population de la Bande de Gaza, mais il a consacré à la division palestinienne, parce qu'il a divisé entre la Cisjordanie et la Bande de Gaza et entre le personnel Gazaouis et l'autre Cisjordanien.
"Nous sommes avec un nouveau gouvernement qui sera capable de s'acquitter de ses fonctions et devoir, pare que le gouvernement de Hamdallah a échoué et renforcé la division, et le président Abbas est le responsable, tandis que le Premier ministre devait charger ses responsabilités, mais il est soumis lui-même à la décision politique d'Abbas", a-t-il ajouté.
Dr. Bahr a insisté sur l'importance d'activer le conseil législatif palestinien, démontrant que le président Abbas n'a pas émis ses promesses d'activer le conseil législatif palestinien.
 "Le complot est toujours continu contre notre peuple et notre cause au dossier de la reconstruction", a confirmé, en dénonçant tout lien entre la reconstruction et l'arme de la résistance.
" Il a également réaffirmé la légitimité des armes de la résistance selon les lois des Nations Unies.", 
a-t-il ainsi poursuivi.
Il a appelé la communauté internationale à accélérer la reconstruction de na Bande de Gaza et à ne pas renforcer le blocus de nouveau.

Avertissement de répondre aux propositions de l'occupation concernant les prisonniers libérés

Le président du Club du prisonnier palestinien, Qadoura Faris, a mis en garde contre le traitement avec les propositions de l'occupation concernant les prisonniers libérés dans l'opération d'échange de prisonniers avec Shalit, qui ont été arrêtés de nouveau par l'occupation israélienne.
Ces propositions stipulent d'échanger leurs condamnation à la prison ferme pour des périodes limitées, selon leurs précédents condamnations, en échange de ne pas reprendre leurs condamnations complètes ou les expulser.
Faris a révélé que les propositions comprennent de tenir des transactions de condamnations contre certains d'entre eux, pour 6 ans, pour le prisonnier condamné au passé à 20 ans et quatre ans pour le prisonnier condamné à 15 ans au passé, mais les prisonniers condamnés à la perpétuité seront expulsés.
Dans un communiqué publié par le Club du captif, Faris a ajouté, le mardi 2/12, que ces affaires sont un reflet du manque de conviction des juges aux condamnations contre les ex-prisonniers libérés, considérant que la cause de proposer l'expulsion est un crime interdit par le droit international et refusé sur le niveau national.
Il a appelé la direction palestinienne et le gouvernement palestinien à intervenir pour sauver ces prisonniers qui sont pris en otage par l'occupant.
Le club a souligné que le comité militaire formé pour discuter des causes des ex-prisonniers libérés a condamné à la perpétuité plus de 20 d'entre eux, notant que l'occupation les a arrêtés de nouveau dans le cadre d'une campagne d'arrestations féroce lancée contre eux, en juin dernier, et a abouti à l'arrestation de 60 d'entre eux.

Un jeune homme blessé lors d'affrontements avec l'occupation dans le camp de réfugiés d'Askar

Un jeune palestinien a été blessé par les tirs de l'occupation sioniste, à l'aube du mercredi (3/12), lors de violents affrontements qui ont éclaté dans le camp de réfugiés d'Askar à l'est de Naplouse dans le nord de la Cisjordanie.
Des sources médicales ont déclaré à notre journaliste que le jeune Abdullah Sabah a été blessé par une balle en caoutchouc dans le pied au cours des affrontements qui ont eu lieu dans le camp.
Des témoins ont rapporté que les patrouilles israéliennes ont pris d'assaut le camp à l'aube, et sont montées sur les toits de certains bâtiments de la rue al-Miyeh et al-Matala dans le camp puis les ont transformés en un point de contrôle. Des affrontements violents ont éclaté au cours desquels les jeunes ont jeté des pierres sur ces patrouilles et ont réussi à endommager une jeep sioniste, tandis que les soldats ont tiré des balles en caoutchouc, des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes.
Dans la ville de Naplouse, les troupes israéliennes ont attaqué le bâtiment d’Andalousie dans le quartier al-Makhfiyeh et ont filmé l'architecture du bâtiment de l'extérieur et de l’intérieur. Elles ont également filmé la maison du garçon Omar al-Shami qui a été arrêté la semaine dernière.

Un enfant arrêté lors des confrontations avec l'occupation à Jérusalem

Des affrontements ont éclaté mardi soir (2-12) dans le village de Jabal al-Makbar à Jérusalem, et les unités spéciales de l’occupation ont arrêté un enfant après l’avoir roué de coups alors qu'il était en face de sa maison dans le village.
Le CPI a eu des informations concernant des affrontements violents qui ont éclaté dans la rue des écoles dans le village de Jabal al-Makbar. Les forces d’occupation ont tiré plusieurs bombes lacrymogènes et des balles en caoutchouc dans la zone. Elles ont aussi lancé des bombes sur la tente de deuil des martyrs Uday et Ghassan Abu-Jamal, ce qui a poussé les citoyens à quitter l’endroit après avoir été victimes de suffocation.
Des sources Jérusalémites ont déclaré que les forces spéciales ont arrêté Mohammed Abdul Salam Abdo (12 ans) alors qu'il était en face de sa maison, et l'ont embarqué au poste de police, à Jabal al-Makbar. Elles l'ont battu sévèrement et ont empêché sa mère d'être présente avec lui lors de l'arrestation et de l'enquête.
Il est à noter que les forces d'occupation israéliennes continuent de garder les cadavres des martyrs Uday et Ghassan Abu-Jamal pour la deuxième semaine consécutive. Elles continuent également à imposer des restrictions contre les villageois par la fermeture de l'entrée du village avec des blocs de ciment et le déploiement de barrages de police sur les entrées ainsi que l’imposition d’amendes aléatoires.
Dans un contexte similaire, des affrontements ont éclaté dans le quartier de Ein al-Louz dans la ville de Silwan.

Naplouse : l'occupation empêche les enfants d'entrer dans leur école

Les forces d'occupation ont empêché, mercredi matin (3-12), les étudiants et les enseignants d’entrer à l’école Sawiya Laban, au sud de la ville de Naplouse, de manière définitive après les jets de pierres qui ont ciblé les voitures des colons hier à partir de l'école.
Selon le responsable du dossier de la colonisation dans le nord de la Cisjordanie Ghassan Daghlas, des dizaines de soldats ont été déployés près de l'école Sawiya Laban, située sur la route principale entre les villes de Naplouse et Ramallah, et ont forcé les élèves des écoles à retourner chez eux, tandis que la région est exposée à un état de tension extrême.
Daghlas a expliqué que les soldats israéliens ont justifié cette mesure par l’exposition des véhicules des colons à des pierres lancées hier soir à partir de l'école.
Il est à noter que l'occupation et les colons ciblent en permanence les écoles adjacentes aux rues par lesquelles passent les colons, sachant que ces rues sont fréquemment exposées aux attaques et affrontements avec les colons.

Les colons d'Ariel rasent les terres de Salfit

Des témoins oculaires ont déclaré que des bulldozers appartenant à la colonie d'Ariel rasent les terres agricoles qui appartiennent à la ville de Salfit et Kafel Hares qui situe à la proximité de la route principale utilisée par les colons.
Le chercheur Khaled Maali a déclaré que les creusements viennent pour restaurer l'infrastructure de la colonie d'Ariel et que les bulldozers réparent les lignes appartenant à la colonie du côté occidentale au détriment des terres des agriculteurs.
Maali a ajouté que la colonie d'Ariel continue de polluer l'environnement de la province de Salfit, en versant les eaux usées dans les vallées de la province, à la lumière de l'absence complète des institutions environnementales locales et internationales, ce qui pourrait avoir des conséquences désastreuses sur l'environnement local.

Jérusalem : L'occupation envahit le camp de Chuafat pour démolir un bâtiment

D'importantes forces de l'armée de l'occupant israélien ont pris d'assaut mercredi matin le quartier de Mukhaimer dans le camp de Chuafat à Jérusalem et ont occupé les toits des maisons.
Des sources locales ont déclaré à notre correspondant que les forces armées occupantes envisagent de démolir une maison appartenant à la famille de Dajani, sous prétexte qu'elle est proche de la barrière et du mur de séparation raciste.
Les forces armées occupantes ont arrêté mercredi à l'aube, Fadi Azmi Abdou (28 ans) et Jamal Ahmed Abou Tair (28 ans) originaires du Mont Scopus, au sud de la ville occupée de Jérusalem.
Il est à noter que de violents affrontements ont éclaté mardi soir entre les forces armées occupantes et les jeunes hommes palestiniens, dans le quartier de Madaris au Mont Scopus dans le sud de Jérusalem.

14 Palestiniens kidnappés par l'occupant en Cisjordanie

Les forces armées de l'occupant israélien ont lancé le mercredi à l'aube 3/12 une vaste campagne de raids et d'arrestations dans le village de Takoa à l'est de Bethléem, tout en arrêtant 12 garçons, tandis que deux autres ont été arrêtés à Hébron et le troisième a été kidnappé par les services de renseignements de l'AP.
Des sources locales ont déclaré que les soldats israéliens ont délibérément terrorisé les enfants et les femmes et ont fait sortir les familles des garçons à l'extérieur dans le froid glacial pendant les opérations d'arrestations et de recherches.
Les sources ont ajouté que les soldats ont saccagé les maisons lors des opérations de fouilles et d'arrestations, et insultaient les habitants en les poussant vers l'extérieur.
Dans le même contexte, les forces armées occupantes ont kidnappé le prisonnier libéré, Raafat Chalaleda de l'intérieur de sa maison mercredi à l'aube.
Dans le village de Samoua au sud d'Hébron, des sources locales ont déclaré que les forces armées occupantes ont pris d'assaut le village et ont entamé une campagne de fouille dans les maisons, qu'ils ont saccagé en terrorisant les habitants, avant d'arrêter un jeune homme, en l'embarquant vers une direction inconnue menotté.
Les sources ont ajouté que les forces armées occupantes se sont déployées sur les entrées du village durant les premières heures de l'aube et ont dressé un barrage militaire pour entraver la circulation des citoyens.
En même temps que ces arrestations, les services de renseignements de l'AP dans la ville d'Hébron ont arrêté l'étudiant Abdul-Qader Shahin (22 ans) en le transférant vers leur siège dans la ville.

Hamas : la crise du gouvernement de Netanyahu est une preuve du triomphe de la résistance

Le mouvement du Hamas a confirmé que l'effondrement de la coalition gouvernementale israélienne est une preuve du triomphe de la résistance et de la défaite de Netanyahu à Gaza.
"L'effondrement de la coalition gouvernementale israélienne est un signe supplémentaire de la victoire de la résistance et la défaite de Netanyahu à Gaza", a déclaré Dr. Sami Abou Zouhri, porte-parole du mouvement du Hamas via Facebook.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a décidé hier mardi soir 2/12, de destituer le ministre des finances et celle de la justice.
Des sources médiatiques hébreu ont déjà déclaré que Netanyahu a ordonné le secrétaire de son gouvernement de compléter les mesures de la démission du ministre des Finances, Yair Lapid, le chef du parti "Il y a un Avenir" et la ministre de la magistrature, Tzipi Livni, du parti "Mouvement".
Dans un contexte lié, Netanyahu a appelé à dissoudre la Knesset et d'organiser des élections générales le plus tôt possible, confirmant qu'il fait des efforts considérables dans ce domaine.

mardi 2 décembre 2014

Un jeune palestinien et un militant d'ISM blessés par balles réelles de calibre .22 en pleine poitrine

Témoignage de l'équipe ISM-Naplouse

Pendant la manifestation hebdomadaire de vendredi 28 novembre à Kufr Qaddum, un manifestant palestinien de 18 ans, Sami Jumma et un militant italien d'ISM, Patrick, ont été tous les deux touchés en pleine poitrine par des balles réelles de calibre .22. 10 autres manifestants palestiniens ont été plus légèrement blessés. Deux balles ont touché Sami, l'une à la main et l'autre à la poitrine. Il a été opéré et son état est maintenant satisfaisant. Les 10 autres manifestants blessés ont été blessés par balles en acier recouvertes de caoutchouc et 4 d'entre eux ont dû être traités à l'hôpital. L'un d'entre eux à 10 ans. Ils ont tous maintenant regagné leurs foyers.
Un jeune palestinien et un militant d'ISM blessés par balles réelles de calibre .22 en pleine poitrine
Manifestation à Kufr Qaddum, 28 novembre 2014 (voir d'autres photos ici
Un militant d'ISM présent à Kufr Qaddum a raconté comment Patrick a été blessé : "Nous étions avec un groupe de manifestants palestiniens lorsque la balle a touché Patrick. L'armée avait tiré 3 salves de grenades lacrymogènes, puis un coup de feu a claqué et Patrick est tombé en arrière. Il s'est passé entre 5 et 10 minutes entre la dernière salve de grenades lacrymogènes et le tir qui a blessé Patrick. Il était simplement debout, protestant pacifiquement, vêtu d'un gilet fluorescent, il ne faisait rien de particulier, les soldats ont juste décidé de lui tirer dessus."
Patrick est à l'hôpital, dans un état stable. La balle s'est maintenant logée dans la cavité thoracique, et il est sous observation.
Photo
En 2003, les forces israéliennes ont fermé la route qui relie Kufr Qaddum à Naplouse, et depuis, au moins 3 personnes sont mortes à cause de l'augmentation du temps de trajet pour rejoindre l'hôpital le plus proche. Un trajet qui prenait 10 minutes dure maintenant plus de 30 mn. En 2011, Kufr Qaddum a commencé à organiser ses manifestations hebdomadaires.
Ally Cohen, coordinateur média à ISM, a dit, "La balle est entrée dans la poitrine de Patrick près d'une artère, mais heureusement ne l'a pas perforée. A Dieu ne plaise, si elle l'avait fait, le trajet pour l'hôpital aurait pu coûter la vie de Patrick, à cause de la route fermée."
Photo
Le 2 novembre dernier, Giulia, une autre militante italienne d'ISM, avait été blessée par 2 balles de métal recouvertes de caoutchouc, l'une la blessant à la jambe et l'autre en plein front, à 2 cm au-dessus de l’œil gauche. Elle avait été immédiatement transportée à l'hôpital de Ramallah.
Photo
Elle participait à une manifestation commémorant le 97ème anniversaire de la Déclaration Balfour, à Qalandia, avec une 100ne de Palestiniens, quand les forces de l'occupation ont tenté de disperser la foule en tirant des grenades incapacitantes, des grenades lacrymogènes et des balles caoutchouc-acier. Un adolescent palestinien avait lui aussi été blessé et transporté à l'hôpital de Ramallah.
Les militants internationaux d'ISM, loin d'être dissuadés par les pratiques terroristes de l'armée d'occupation israélienne, maintiendront leur présence, forte et déterminée, auprès de la population palestinienne, aussi longtemps qu'elle sollicitera leur participation active à ses côtés.
Source : Palsolidarity
Traduction : MR pour ISM

Interview-vidéo de Mads Gilbert sur Gaza et l’occupation israélienne

Interview réalisée par Truls Lie – Le Monde Diplomatique (2014) Traduction : Il fatto quotidiano.fr (29.11.2014).

Que s’est-il passé durant l’attaque massive de Gaza par les forces israéliennes l’été dernier ? Le médecin et activiste norvégien Mads Gilbert (*) était sur place pour apporter son aide au personnel médical de l’hôpital al-Shifa. Dans cette interview de 10 minutes par le journaliste et réalisateur Truls Lie, le Dr Gilbert raconte ces attaques dont il a été témoin, explique ce que signifie être traité de « terroriste », parle des gens qu’il a rencontrés à l’hôpital al-Shifa, et explique en quoi la paix pour tous doit commencer avant tout par la fin de l’occupation israélienne et de l’oppression du peuple palestinien, et par la levée du siège de Gaza. A noter que le Dr Mads Gilbert s’est vu récemment interdire par Israël l’entrée en Palestine.

Transcription de la vidéo
Mads Gilbert : L’occupation de la Palestine et l’oppression du peuple palestinien est la mère de toutes les guerres. Cette attaque fut l’une des plus vicieuses que j’ai jamais vues, à cause du bombardement systématique des quartiers résidentiels. 12 à 13.000 Palestiniens ont été tués ou blessés en 50 jours. Pour chaque soldat palestinien abattu, ils ont tué 3 fois autant d’enfants et de femmes. Des bombes sur les maisons, pendant qu’ils dorment, sur les hôpitaux, les écoles, les mosquées, sans aucune conséquence. Cette véritable impunité est l’un des plus grands défis moraux de notre temps. Nous écrivons notre histoire, et la plume est trempée dans le sang palestinien.
Vous ne pouvez pas dire que vous vous défendez quand vous attaquez une population occupée. C’est un énorme mensonge. C’est une doctrine israélienne de punir les gens si durement que cela leur enlève toute envie de résister à l’occupant.
En tant que docteur, je dis 1) Arrêtez les bombardements, 2) Levez le siège [de Gaza], 3) Incluez le peuple palestinien dans la communauté humaine, et seulement ensuite, envoyez des pansements, des seringues, des médicaments.
Question : Et la sécurité d’Israël ?
Mads Gilbert : Je suis totalement favorable à la sécurité du peuple israélien. Mais tant que leur gouvernement continuera à occuper la Palestine et à tuer les Palestiniens, ils n’auront pas la sécurité ni la paix, car en tant que peuple occupé, ils ont le droit de résister, même avec des armes. C’est écrit dans le droit international.
Question : Ce concept de « terroriste » a été utilisé tellement de fois, les Israéliens, Poutine, et Assad en Syrie.
Mads Gilbert : Aujourd’hui, si vous traitez quelqu’un de terroriste, vous pouvez l’exécuter sans jugement. Regardez Abou Ghraib ou Guantanamo, c’est comme une condamnation à mort cette désignation de la résistance palestinienne comme une sorte d’action terroriste. C’est totalement faux, et cela sert le projet israélien de colonisation, cette façon d’étiqueter toute résistance légitime palestinienne comme du « terrorisme ». Quel a été le dernier peuple à être étiqueté, et grâce à cela, exécuté et pratiquement exterminé ? Le peuple juif.
Les nazis appelaient les juifs : « Untermensch » (sous-hommes). Et comment les Allemands appelaient-ils en 40-45 l’héroïque mouvement de résistance norvégien ? Des « terroristes ». Et que leur ont-ils fait ? Ils les ont punis en les tuant, mais pas seulement, ils ont aussi brûlé des villages entiers. Punition collective. C’est la même chose aujourd’hui. On les déshumanise, de façon à pouvoir leur faire des choses que l’on ne ferait pas même à son voisin ou à ceux qui sont en désaccord avec vous. C’est extrêmement dangereux.
Ce n’est pas le Hamas contre Israël, c’est le peuple palestinien contre l’oppresseur, et l’occupant Israël.
Question : Que pensez-vous des combattants du Hamas accusés d’utiliser des enfants comme boucliers humains ?
Mads Gilbert : Quelqu’un a dit : « La 1ère victime de la guerre, c’est la vérité. » Je n’ai vu aucun document montrant que les combattants palestiniens utilisent des boucliers humains. Montrez-moi les preuves et nous en discuterons. Si vous connaissez l’éthique palestinienne, le code de la famille, le code social, personne n’accepterait que quelqu’un pousse votre famille en première ligne pour en tirer un avantage militaire. Aucun Palestinien n’accepterait. C’est un peuple moral, je dirais.
Je ne dis pas qu’il y a 100% de soutien au Hamas. Ce n’est pas la question. Je ne les soutiens pas, ni aucune autre faction. Je soutiens le peuple palestinien et son droit à résister à l’occupation, et aussi son droit à choisir ses leaders comme il l’entend, et à organiser les mêmes stupides élections que nous faisons de temps en temps.
J’ai entendu des gens se plaindre du Hamas, et de leur gouvernement àGaza. La différence de culture fait qu’il est difficile de juger lorsqu’il s’agit du droit démocratique, ou du droit des femmes, etc. Le peuple palestinien n’est pas différent, il exerce juste son droit à résister, et à dire « Nous voulons être des humains. »
Question : En Israël et en Palestine, il y a tant de haine, vous devenez un terroriste quand vous tuez… [il est interrompu – NdT]
Mads Gilbert : Non, je ne suis absolument pas d’accord. Je ne vois pas toute cette haine parmi les Palestiniens. Lorsque je parle avec des parents, des frères, des sœurs, qui ont perdu des êtres chers, ils disent, « Nous ne voulons pas tuer, nous ne voulons pas la mort, nous voulons qu’on nous laisse tranquilles, et vivre en paix. Levez ce siège, laissez-nous tranquilles, c’est tout. Nous ne cherchons pas la vengeance. » Tous ceux à qui j’ai parlé m’ont dt la même chose.
Comment puis-je traiter l’amputation d’une enfant de 7 ans, sans comprendre que ce n’est pas un hasard, que c’est voulu, délibéré, cela fait partie du régime d’occupation, que je dois tenter de stopper.
Question : Pourquoi vous ?
Mads Gilbert : Pourquoi moi ? J’ai d’abord décidé d’être docteur, car je voulais essayer de changer les choses. Je voulais être aux côtés des opprimés. Je ne suis pas un héros. Les héros, ce sont les médecins palestiniens. J’ai bien plus appris d’eux, que ce que je pourrai jamais leur enseigner. Ils n’ont pas été payés depuis 4 mois, pour des raisons politiques, parce qu’Israël et les USA ont dit non. Deux Qataris ont offert de payer les salaires des 44.000 fonctionnaires de Gaza… Non, ne secouez pas la tête ainsi, c’est extrêmement important. On épuise ces gens de toutes les façons possibles et imaginables.
Je ne peux pas me laisser aveugler par mes larmes lorsque je travaille. Je ressens beaucoup de colère car tout cela pouvait être évité. Ce n’est pas le résultat d’un Tsunami, ni un tremblement de terre. Tout ceci est finement planifié par le gouvernement israélien.
Les Palestiniens sont traités comme des animaux. Enfermés, bombardés, affamés, privés des droits humains. Les gens ne veulent pas vivre ainsi, personne ne veut vivre ainsi. C’est un véritable système d’apartheid. Si vous voyez la nature de l’oppression israélienne sur le peuple palestinien, vous ne l’oubliez pas. C’est si systématique, si brutal, sans aucune pitié. Les faits parlent d’eux-mêmes.
Je pense que Gaza est une sorte d’éprouvette, pour tester deux choses : de nouvelles armes testées par l’armée américaine et l’armée israélienne, et un laboratoire pour voir comment mener une guerre contre une population très résistante. Je considère qu’Israël pratique le terrorisme d’État.
C’est à Gaza que je me sens le plus en sécurité. C’est dû à leur hospitalité, et leur affection qui sont sans fin. En fait, quand vous êtes là-bas, sous le déluge des bombes israéliennes, au milieu des horribles blessures qui frappent les enfants et les vieilles femmes, avec tous ces médecins palestiniens, ces infirmières, ces boyscouts qui aident à décharger les ambulances, on ressent alors un profond sentiment d’humanité.
Gaza est un endroit fantastique, magnifique. La côte est superbe. Vous savez, la mer méditerranée, du Canal de Suez en remontant jusqu’à Beyrouth est sans doute l’un des plus beaux endroits au monde. Et mon rêve est un jour de parcourir à pied, en vélo, ou en courant du Canal de Suez jusqu’à Beyrouth, et de ne rencontrer que des visages souriants, des gens vivant en paix tous ensemble, Egyptiens, Palestiniens, Israéliens, Libanais.
Faut-il arrêter de rêver ? Non.
(*) Mads Fredrik Gilbert, né le 2 juin 1947 à Porsgrunn, est un médecin, activiste social et homme politique norvégien du parti socialiste « rouge ». Il est spécialiste en anesthésiologie et chef du département de médecine d’urgence du centre hospitalier universitaire North Norway ; il est aussi professeur de médecine d’urgence à l’Université de Tromsø depuis 1995. Gilbert a eu des expériences internationales variées, en particulier dans des endroits du monde connaissant le cumul de crises politiques et médicales. Il a travaillé activement à des œuvres de solidarité à l’égard des palestiniens depuis les années 1970. Il a servi comme médecin durant plusieurs périodes en Palestine et au Liban. Ses efforts ont valu à sa ville de Tromsø, jumelée avec Gaza, de décrocher le record de la ville ayant envoyé le plus de bénévoles médicaux en Palestine. (Source Wikipedia)

Les réfugiés de la "bordure de Gaza"

Critiquant la classe politique sioniste, de gauche et de droite, mais surtout de gauche, un auteur sioniste (Yehouda Shehnav) écrit, à propos de la guerre menée contre la bande de Gaza en 2008-2009 et l’attitude du public colonial : « Il nous faut examiner le discours relatif au lancement des fusées sur le sud d’Israël. Selon l’allégation centrale de ce discours, le sud d’Israël aurait vécu pendant 8 ans sous les bombardements continus et Israël aurait gardé son sang-froid pendant la même période avant de déclencher la guerre. Cependant, le conflit n’a pas commencé il y a huit ans, ni avec « la bordure de Gaza », ses racines remontent à la période précédant 1948 ».
Avant que n’existe la « bordure de Gaza » où ont été plantées des colonies sionistes, existaient les villes et villages palestiniens, détruits ou effacés, qui appartenaient à la province de Gaza, dont la superficie était plus du double de la « bande de Gaza » actuelle. A la place des colonies Kisufim, Netivot, Kiriat Gat, Ra’im, Ashdod, Ashkelon, Sderot, le conseil régional d’Ashkol qui regroupe 31 colonies de peuplement, encerclant la bande de Gaza, du nord au sud en passant par l’Est, il y avait Asdud, Najd, Simsim, Hiribya, Ni’ilya, Masmiya al-Kabira, Masmiya as-saghira, al-Majdal, Kawkaba, Qastina, Al-Falouja, Breir, Barqa, Barbara, Bayt Daras, Bayt Tima, Bi’lin, Tall al-Turmus, et bien d’autres (voir la carte de la province de Gaza sur le site Palestine Remembered).
Lors de la dernière guerre sioniste contre la bande de Gaza et la résistance palestinienne, les médias à la solde des sionistes et les autres alignés sur les positions de l’ONU et de ses organismes, ont présenté le ciblage des colonies de la bordure de Gaza comme étant un acte d’agression contre un Etat « souverain », masquant le fait que la présence de ces colonies n’est en réalité que le début de l’agression sioniste contre le peuple et la terre dePalestine. Que ces colonies aient vécu quelques années de stabilité, que ses occupants aient cru un instant qu’ils avaient des droits sur cette terre et que leur occupation était devenue légale, à cause du temps qui s’est écoulé depuis 1948 ou à cause de la complicité internationale et de l’ONU avec leurs crimes, cela ne change rien au fait que, pour le peuple palestinien et tous les peuples épris de justice et de liberté, cette terre sur laquelle ils ont construit leurs colonies et à partir desquelles ils agressent le reste de laPalestine, appartient au peuple palestinien, et que les terrains qu’ils considèrent leur appartenant sont en réalité la propriété de centaines de milliers de réfugiés, qui vivent précisément dans les camps de réfugiés dans la bande de Gaza, et ailleurs.
Ces camps abritent les propriétaires des terrains que les sionistes ont colonisés depuis 1948 et des maisons que les sionistes se sont appropriées avec les meubles et tous les effets personnels que les réfugiés n’ont pu emporter. Comme dans les autres pays arabes, et notamment au Liban, les réfugiés restent la cible privilégiée de la barbarie sioniste, car tout d’abord, le fait qu’ils soient réfugiés rappelle au monde entier que la question de la Palestine n’est pas réglée et ne peut l’être que lorsqu’ils reviendront à leurs terres, leurs propriétés et à leur terre de Palestine. Et ensuite, parce que les sionistes considèrent qu’en ciblant les réfugiés et détruisant leurs camps, ils pourraient liquider leurs droits, dont le droit au retour. Et surtout, parce que les réfugiés furent et continuent à être à la pointe de la lutte de libération de la Palestine. Le camp de réfugiés de She’fat, qui abrite des réfugiés palestiniens originaires de la Palestine volée en 1948, reste, malgré tous les crimes de l’occupation, un ferment révolutionnaire au cœur même de la zone d’al-Quds visée par la judaïsation et le nettoyage ethnico-religieux.
La « bordure de Gaza » aujourd’hui colonisée fait partie, en réalité, de la province historique de Gaza. Avant la Nakba en 1948, la ville d’Asdud comptait environ 8.000 habitants, Breir 3.178 habitants, Barbara 2.796 habitants, Beit Daras 3.190 habitants, al-Joura 2.807 habitants, Hamama 5.812 habitants, Iraq al-Manshiyé 2.332 habitants, al-Falouja 5.417 habitants, al-Majdal-‘Askalan 11.496 habitants, tous Palestiniens, tous expulsés sinon massacrés. Nombreux furent exécutés à bout portant en tant qu’ « infiltrés », entre 1948 et 1952, lorsque ces réfugiés revenaient clandestinement à leurs maisons ou leurs terrains afin d’y prendre des objets délaissés ou de cueillir les fruits de leurs arbres plantés dans leurs champs, qu’ils durent abandonner par la force des armes.
Nombreux sont les récits des réfugiés qui reconstruisent leur vie passée dans leurs villages et villes d’où ils furent expulsés par les bandes criminelles sionistes qui formèrent, après la Nakba, l’armée de l’occupation. La ville d’Asdud s’étendait, par exemple, sur 47.871 dunums, et le nombre de ses maisons s’élevait à 1.303 maisons en 1948. Les habitants de cette petite ville furent expulsés le 28 octobre 1948 par la force des armes et de la terreur. La ville comprenait deux écoles, au moins deux mosquées et un lieu saint consacré à Selman al-Farissi, compagnon du Prophète. Ses rues la traversaient de part et d’autre, et la seule route asphaltée reliait la ville de Yafa à Gaza, en passant par Asdud. Les villageois des environs participaient au marché hebdomadaire du mercredi qui se tenait sur la place centrale, en face de la grande mosquée. Les habitants d’Asdud vivaient en majorité de l’agriculture, pour laquelle ils avaient réservé 74% des terres rattachées à la ville et les métiers non dépendants de l’agriculture étaient rares à l’époque. La ville était administrée par un conseil rassemblant les représentants des principales familles de la ville.
La ville d’Asdud fut occupée le 10 octobre 1948 et ses habitants qui avaient résisté aux massacres et tueries exécutés par les bandes sionistes, furent expulsés. Mais ses habitants et leurs descendants qui vivent dans les divers camps de réfugiés n’ont ni oublié, ni pardonné : ils comptent revenir au pays et se réapproprier leurs biens. La ville coloniale d’Ashdud n’existe pas, c’est Asdud, ville arabe palestinienne, qui compte.
Transmis par l'auteur

Nous n’avons que faire de ces histoires « d’État exclusivement juif » !

Malgré le tumulte provoqué par le nouveau projet de loi « d’État-nation juif » passé devant le cabinet du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le contenu raciste de ce projet fait partie intégrante de la longue histoire israélienne de marginalisation et de discrimination de la minorité palestinienne du pays.

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Femmes palestiniennes interdites d’accès au site -d’al-Aqsa par les flics de l’occupation - Photo : AFP
Le projet de loi, qui doit encore être adopté par le parlement israélien, la Knesset, définit Israël comme « État-nation pour le peuple juif » et consacre les principes sionistes selon lesquels l’État a été fondé au détriment de tous les Palestiniens il y a de cela plus de six décennies.
Ses partisans prétendent que cette loi protège « les droits de la personne de tous les citoyens [de l’État] », ignorant qu’elle ne garantit de « droits collectifs » qu’aux juifs, qui, indépendamment de leurs origines ancestrales, ont toujours été autorisés à immigrer en Israël et à en prendre la citoyenneté.
Dans le cabinet de Netayahu, le projet de loi a été adopté par un vote de 14 contre 6 et aurait suscité un débat passionné. Comme d’habitude, ce débat n’a pas porté sur les droits des citoyens palestiniens d’Israël, qui représentent 20% de la population totale, mais a été centré sur la déclaration d’indépendance de l’État et l’idéologie fondatrice du sionisme.
Pour les 1,7 millions de Palestiniens qui ont été forcés de prendre la citoyenneté israélienne et qui continuent à vivre dans ce qui est devenu Israël après la Nakba, ce projet de loi n’est rien de plus qu’Israël qui tombe enfin le masque devant le monde entier.
Indépendamment du débat suscité, cela ne signifie rien de nouveau : malgré notre citoyenneté nominale, nous avons toujours été traités en citoyens de seconde zone avec des droits limités, pour la seule raison de ne pas être nés juifs.
La discrimination dès le premier jour
Si la dernière proposition de Netanyahu est adoptée, elle ne signifiera absolument rien pour les Palestiniens où qu’ils soient - dans l’actuel Israël, les territoires palestiniens occupés et la Diaspora, où des millions de réfugiés attendent de retourner sur les terres d’où ils ont été violemment expulsés en 1948.
Pour ceux d’entre nous qui vivent dans l’Israël d’aujourd’hui, la loi est purement formelle car il y a déjà des dizaines de lois qui « imposent la discrimination contre les citoyens palestiniens d’Israël dans tous les domaines de la vie, y compris leurs droits à la participation à la vie politique, l’accès à la terre, à l’éducation , les ressources budgétaires de l’État, et les procédures pénales », comme l’explique Adalah, l’organisation de défense de nos droits.
N’était-il pas déjà évident que les Palestiniens en Israël vivent sous la même occupation que les Palestiniens en Cisjordanie - y compris Jérusalem - et dans la bande de Gaza emprisonnée ? Israël nous traite comme une « menace démographique », tout en vantant notre citoyenneté en face du monde comme une prétendue preuve de son caractère démocratique, mais en voulant dans le même temps limiter notre présence et notre influence dans la société.
Après la déclaration d’indépendance de l’État sioniste, le premier Premier ministre David Ben Gourion, consterné par le nombre de Palestiniens qui étaient parvenus à rester sur leurs terres ancestrales, a déploré qu’Israël ne soit pas en mesure de « nettoyer sans une nouvelle guerre l’ensemble de la région centrale Galilée » des 100 000 résidents palestiniens autochtones.
Mais les dirigeants israéliens ont effectivement tenté de le faire, même en temps de paix. Au cours des dernières années, le plan de démolition du village de Ramiyya en Galilée, avec l’expulsion de ses habitants, est un exemple des tentatives de faire du rêve de Ben Gourion une réalité. Comme l’a dit le professeur Hilel Cohen, de l’Université hébraïque : « Le projet de ’judaïsation de la Galilée’ a commencé lorsque l’État [d’Israël] a été fondé, et il s’est poursuivi sous diverses formes jusqu’à nos jours ».
Dans la région du Néguev, les Bédouins palestiniens de nationalité israélienne ont enduré les démolitions de maisons et se sont vus refuser les services de base comme l’eau, l’électricité et l’éducation. On estime que 53 000 hommes, femmes et enfants qui vivent dans plus de 40 villages « non reconnus » dans cette région, sont confrontés à une expulsion imminente.
Al-Araqib, par exemple, a été rasé par les bulldozers israéliens 78 fois depuis juillet 2010. Mais ses habitants refusent de partir, reviennent et reconstruisent leur village à chaque fois. N’est-il pas suffisamment clair pour eux que les dirigeants d’Israël nous ont considérés comme des citoyens de seconde classe dès le premier jour ? Et un projet de loi sur « l’État-nation » exclusivement juif, largement dépourvu de contenu pratique, peut-il encore rendre leur vie quotidienne plus difficile ?
L’opposition à la loi par les prétendus « centristes » et « libéraux » en Israël, comme le ministre des Finances Yair Lapid et la ministre de la Justice Tzipi Livni, met en évidence qu’une nouvelle fois l’establishment politique israélien débat des moyens de contrôler notre avenir sans que nous ayons le moindre mot à dire.
Un projet en échec
Néanmoins, les partis politiques palestiniens en Israël continuent de siéger en tant que députés à la Knesset. Apparemment convaincus qu’ils peuvent avoir un impact sur les lois à partir du parlement, ils continuent à lutter pour gagner nos voix et nous encouragent à les soutenir à chaque campagne électorale.
Mais ce projet s’est avéré être un échec. Bien que nous leur ayons donné l’occasion de s’exprimer à la Knesset, ils n’ont pu imposer aucune amélioration de notre quotidien. La déferlante de lois racistes n’a pas ralenti, l’incitation à la haine par les politiciens israéliens n’a fait qu’augmenter et notre capacité à nous organiser comme force politique unifiée a été entravée par les divisions internes et la concurrence entre les partis politiques arabes.
Hanin Zoabi, députée palestinienne, a récemment été expulsée de la Knesset pour une période de six mois après avoir fait observer que les Palestiniens qui avaient capturé et tué trois colons israéliens l’été dernier n’étaient pas des « terroristes ».
Maintenant, Netanyahou et ses cohortes de fachos enragés poussent en avant un nouveau projet de loi pour expulser les membres de la Knesset « qui, en temps de guerre ou lors d’une action militaire contre un État ennemi ou une organisation terroriste, affichent un soutien public à la lutte armée ». Ce projet de loi a été fort justement nommé par ses auteurs le « projet de loi Hanin Zoabi ».
La prétention d’Israël de ne pas être considéré comme un État d’apartheid a toujours compté sur le fait que les citoyens palestiniens d’Israël pouvaient voter et participer à la Knesset. Avons-nous besoin d’une preuve supplémentaire que dès le début il ne s’agissait que d’une façade ?
Avec une loi qui déclare d’emblée que cet État existe uniquement pour le peuple juif, il est grand temps que les Palestiniens en Israël abandonnent l’idée de participer à ce théâtre de l’absurde où la participation au processus politique israélien permettrait d’améliorer nos vies et ferait avancer notre cause.
Il est temps de prendre des mesures pour résoudre nos divisions politiques et renforcer les relations avec nos compatriotes dans les territoires palestiniens sous occupation et dans la Diaspora, afin de construire une lutte commune capable de poser un sérieux défi au dernier État colonial du monde contemporain.

Waad Ghantous est palestinienne et vit à Haïfa. Elle milite dans l’organisation Al-Awda qui défend le droit au retour pour les Palestiniens chassés de la Palestine historique en 1949.
http://www.aljazeera.com/indepth/op...
Traduction : Info-Palestine.eu