vendredi 12 novembre 2010

Israël appelle les touristes israéliens à quitter le Sinaï

11 novembre 2010 
Agence France-Presse
Jérusalem
Le Conseil de sécurité nationale israélien a appelé jeudi les touristes israéliens dans le Sinaï à quitter le territoire égyptien, affirmant qu'ils pouvaient être la cible d'enlèvements par des groupes islamistes.
Dans un communiqué sur son site internet, cet organe de sécurité avertit les touristes israéliens que des membres de l'Armée de l'islam, un groupe extrémiste lié au réseau d'Al-Qaïda, se trouvaient dans la péninsule et projetaient des enlèvements d'Israéliens.
«Tous les Israéliens se trouvant dans le Sinaï doivent quitter immédiatement l'Égypte et retourner chez eux», a indiqué le communiqué. «Leurs familles sont aussi appelés à les contacter et à leur transmettre cette note d'avertissement».
Le communiqué ajoute que Mohammad Jamal al-Nemnem, chef d'un groupe armé islamiste palestinien tué la semaine dernière par l'armée israélienne à Gaza, était lié aux projets d'attaque dans le Sinaï.
Ce Palestinien de 27 ans a été tué le 3 novembre dans une opération israélienne près du quartier général de la police dans la bande de Gaza contrôlée par le Hamas.
L'armée israélienne a reconnu sa responsabilité dans la mort du Palestinien qui dirige le groupe salafiste Armée de l'islam, affirmant qu'il était impliqué dans l'organisation d'attaques anti-israéliennes dont l'une visait également «des cibles américaines».
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Entretien-marathon entre Clinton et Nétanyahou

11 novembre 2010
Ron Bousso
Agence France-Presse
New York
La secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, et le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou se sont entretenus pendant plus de sept heures jeudi, un marathon conclu par un communiqué vague sur les moyens de sortir de l'impasse le dialogue de paix au Proche-Orient.
La discussion a porté sur «la création des conditions d'une reprise des négociations directes visant à déboucher sur une solution à deux États», selon un bref communiqué conjoint publié après la rencontre à New York.
Le document souligne que les besoins de sécurité de l'État hébreu «seront pleinement pris en compte dans tout futur accord de paix».
Le communiqué final n'aborde pas directement la question de la colonisation juive, qui a suscité de nouvelles controverses ces derniers jours.
Il n'était pas prévu que l'entretien, qualifié de «productif et amical», soit si long. Mme Clinton et M. Nétanyahou ont alterné les tête-à-tête et les réunions élargies à leurs proches collaborateurs, qui vont «collaborer étroitement dans les prochains jours» pour aider à une reprise des pourparlers.
La secrétaire d'État avait émis le voeu au début de la rencontre de «trouver un moyen d'avancer», assurant que M. Nétanyahou et le président palestinien Mahmoud Abbas étaient «très engagés en faveur d'une solution à deux États».
D'après le dirigeant israélien, la rencontre devait porter sur «la façon de reprendre et de continuer ce processus, pour trouver un accord historique, la paix et la sécurité entre nous et les Palestiniens».
C'était le premier entretien entre les deux responsables depuis la défaite du président Barack Obama aux législatives américaines du 2 novembre.
Selon des analystes interrogés par l'AFP, ce facteur pourrait encourager M. Nétanyahou à tenir tête aux demandes de Washington de mettre fin aux nouvelles implantations juives.
«La situation cette semaine n'est pas fondamentalement différente de ce qu'elle était il y a deux semaines» avant les élections, avait cependant estimé mercredi un haut responsable américain sous couvert de l'anonymat.
«Nos difficultés tiennent à la politique là-bas (en Israël), pas à la politique ici», avait pointé cette source, dans une allusion à la coalition entre M. Nétanyahou et l'extrême-droite israélienne.
Le dialogue direct israélo-palestinien avait repris le 2 septembre à Washington, après vingt mois d'efforts américains intenses.
Le processus devait déboucher sur un accord de paix en un an. Mais il paraît déjà au bord de l'effondrement, après le refus d'Israël de prolonger un gel de la colonisation en Cisjordanie occupée.
Cette semaine, l'annonce de la construction de 1300 logements juifs dans la partie à majorité arabe de Jérusalem a encore envenimé la situation, bien qu'Israël ait souligné qu'aucun moratoire sur les constructions juives n'avait jamais concerné la Ville Sainte.
En réponse, le président palestinien Mahmoud Abbas compte en appeler au Conseil de sécurité de l'ONU. Jeudi, il a dit tenir pour un «engagement» de Barack Obama l'évocation, par le président américain en septembre dernier, d'un espoir que la Palestine devienne membre des Nations unies d'ici septembre 2011.
La position américaine reste, pour l'heure, que les négociations entre les parties sont le seul moyen de résoudre toutes les questions associées au conflit.
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Comité international de soutien à Sheikh Raed Salah


Palestine 48 - 12-11-2010
Par alquds.assabeel 
Soutenir Sheikh Raed Salah, c'est soutenir son combat pour protéger al-Quds, la mosquée al Aqsa et tous les lieux saints, musulmans et chrétiens.



Soutenir Sheikh Raed Salah, c'est empêcher que l'entité spoliatrice sioniste ne déporte les Palestiniens de 48 et d'al-Quds hors de leur pays.
Soutenir Sheikh Raed Salah, c'est participer à la résistance contre l'occupation de la Palestine en aidant moralement et politiquement les Palestiniens de 48 et d'al-Quds contre l'occupation sioniste.
Soutenir Sheikh Raed Salah, c'est faire connaître la lutte des Palestiniens de 48 et d'al-Qods contre les expropriations, les démolitions, les destructions des villages dans le Naqab.
Soutenir Sheikh Raed Salah, c'est soutenir un homme intègre, un mouvement actif de résistance au sionisme raciste, un peuple qui poursuit sa résistance depuis plus d'un siècle contre le colonialisme le plus abject dans le monde.

Si vous souhaitez signer la pétition, cliquez ici, puis, en bas de la page à droite :
• traduction pour les non arabophones :
- première case : nom et prénom
- 2ème case : pays
- 3ème case : adresse mail

Al-Awda - Edition 2010 de l’Atlas de Palestine 1917-1966 (en anglais)


Palestine - 12-11-2010
Par Al Awda 
Al-Awda, la Coalition pour le Droit au Retour en Palestine, est heureuse de vous annoncer que l’édition 2010 de l’Atlas de Palestine 1917-1966 sera bientôt disponible auprès de notre Centre à Carlsbad-Californie. Nous attendons les exemplaires de l’Atlas très bientôt. Compilé par l’éminent expert Dr Salman Abu Sitta, c’est une version agrandie et approfondie de l’ « Atlas de Palestine 1948 », publié en 2004.











 
Vous ne trouverez aucune autre ressource aussi complète que celle-ci !
La nouvelle édition contient :
- 700 pages grand format en couleur (24 x 34cm)
- des informations sur :
. 1.600 villes et villages
. 16.000 lieux de référence
. 30.000 localités
. 65 tableaux
. 125 cartes, schémas et photos d’illustration.

dont
150 pages d’analyses du Mandat, du Plan de Partage, des frontières de la Palestine, de la propriété de la terre, de la composition de la population, de la guerre de 1948, de la Nakba, des Lignes d’Armistice, des crimes de guerre, de la destruction du paysage, de la confiscation de la propriété palestinienne, de l’eau et de l’agriculture, et de la transformation du paysage palestinien.
et
un Atlas de 500 pages couvrant toute la Palestine.
L’Atlas est hautement recommandé pour ceux qui cherchent une histoire approfondie sur la Palestine, ainsi que ceux qui souhaitent investir dans une ressource qui documente avec précision l’histoire palestinienne pendant la période 1917-1966, une histoire que certains s’acharnent à effacer.
Comment précommander votre Atlas chez Al-Awda aux Etats-Unis ?
L’Atlas devrait être disponible aux Etats-Unis très bientôt. Il coûte 250 $ (182€) plus 35$ (25€) de frais d’envoi.
Ceux qui souhaitent réserver un exemplaire et qui habitent aux Etats-Unis peuvent envoyer un virement à :
Al-Awda, PRRC
PO Box 131352
Carlsbad, CA 92013, USA
Vous pouvez également utiliser votre carte de crédit en cliquant sur « Add to Cart » à : http://al-awda.org/order_atlas.html
Merci de noter que nous serons heureux d’envoyer l’Atlas à des pays autres que les Etats-Unis. Cependant, vous devrez au préalable nous contacter à : office@al-awda.org pour les frais d’expédition.
Vous pouvez aussi voir ici les centres de distribution dans d’autres villes/pays (Londres, Jérusalem, Dubaï, Abu Dhabi, Koweit).
Merci pour votre soutien !
Al-Awda, The Palestine Right to Return Coalition
PO Box 131352
Carlsbad, CA 92013, USA
Tel: 760-918-9441
Fax: 760-918-9442
E-mail: info@al-awda.org
WWW: http://al-awda.org
 
Traduction : MR pour ISM 

Gaz lacrymogènes dans une école de fille à Beit Ommar pour l’anniversaire de la mort de Yasser Arafat


Beit Ommar - 11-11-2010
Par Palestine Solidarity Project 
Des soldats ont tiré des grenades lacrymogènes sur les filles d’une école élémentaire de Beit Ommar ce jeudi matin, suite à une manifestation d’élèves commémorant l’anniversaire de la mort de Yasser Arafat. 300 cents écoliers de 7 à 15 ans ont marché depuis l’école des garçons al-Assasiyya jusqu’au checkpoint situé à l’entrée du village en brandissant des drapeaux palestiniens et en entonnant des slogans contre l’occupation. Plusieurs écoliers ont fait des discours à la mémoire de Yasser Arafat.
















Les soldats ont répondu en tirant des grenades lacrymogènes et des grenades assourdissantes à l’intérieur de Zaharet al-Madayim, une école de filles, et dans le jardin d’enfants adjacent. 30 fillettes de 3 à 13 ans ont été incommodées par l’inhalation des gaz.
C’est la troisième fois en deux ans que les soldats lancent des grenades lacrymogènes dans l’école.
Yasser Arafat, ancien président de l’Organisation de Libération de la Palestine et de l’Autorité palestinienne, est mort le 11 novembre 2004 de causes mystérieuses. Nombre de responsables palestiniens soupçonnent qu’il a été empoisonné par la police secrète israélienne.
Traduction : MR pour ISM 

L’armée israélienne attaque Bil’in pour la quatrième fois en trois jours


Bilin - 11-11-2010
Par ISM 
Le mercredi 10 novembre, les forces israéliennes ont à nouveau attaqué Bil’in. L’armée a fait incursion dans le village vers 20h, pour la deuxième fois de la journée. Vers 3h du matin, des dizaines de soldats et cinq jeeps sont arrivés, ils ont enfoncé la porte de la maison d’Ashraf al-Khatib et l’ont fouillée. Ne le trouvant pas, ils sont allés dans une autre maison. Quand les villageois sont venus voir ce qui se passait, les soldats leur ont pointé les fusils au visage.














Vers 20h le même jour, l’armée est revenue dans le village. Les soldats sont à nouveau entrés dans la maison d’al-Khatib, et ne l’ayant toujours pas trouvé, ils sont repartis.
C'est le quatrième raid en trois jours. Ashraf al-Khatib semble être leur nouvelle cible. Plus tôt dans la journée, al-Khatib a reçu un appel téléphonique des services secrets israéliens (Shebak/Shin Beit), un capitaine demandant à le voir à la prison militaire d’Ofer et lui a clairement dit que tant qu’il ne se présenterait pas pour interrogatoire, l’armée viendrait chez lui sans arrêt.
C’est une tactique bien connue utilisée par Israël pour terroriser le village et les familles, et leur rendre la vie impossible.
Traduction : MR pour ISM 

Le boycott universitaire et culturel dʼIsraël prend une dimension européenne

Europe - 11-11-2010

Par EPACBI 
Aujourd'hui, 8 novembre 2010, plusieurs organisations de pays membres de l'Union européenne annoncent la mise en place d'une plateforme commune pour le boycott académique et culturel d'Israël (EPACBI).
La décision a été prise durant les rencontres pour le boycott universitaire et culturel d'Israël qui se sont tenues les 25 et 26 septembre à Paris. Ces rencontres rassemblaient une cinquantaine d’enseignants‐chercheurs, représentant les délégations d’une dizaine de pays européens et une délégation palestinienne, à l’invitation de l’AURDIP (Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine) et du BRICUP (British Committee for Universities of Palestine).
Ce mouvement de boycott se veut une réponse à l’appel de la société civile palestinienne intitulé PACBI (Palestinian Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israel). Il consiste à remettre en cause les coopérations institutionnelles en matière d’enseignement et de recherche entre Israël et la communauté internationale, les programmes d’échange et les manifestations culturelles impliquant des institutions ou l’État d’Israël, afin de forcer cet État à respecter le droit international et les droits de l’homme. Il s’inscrit dans le cadre plus large de la campagne internationale pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions à l’encontre d’Israël (Campagne BDS).
Les délégations présentes ont posé les bases d’une coordination de leurs actions à l’échelle européenne dans la déclaration suivante :
Déclaration de Paris sur la mise en place d'une plateforme européenne pour le boycott académique et culturel d'Israël (EPACBI)
Cette déclaration annonce la mise en place d'une plateforme européenne commune pour le boycott académique et culturel d'Israël. Les organisations nationales, régionales et locales et les mouvements adhérant à cette plateforme :
• acceptent et promeuvent le boycott des institutions académiques et culturelles israéliennes et le désinvestissement des compagnies qui contribuent aux graves violations par Israël du droit international et des droits de l'homme ;
• soutiennent l'appel de la société civile palestinienne aux boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) et acceptent les directives de mise en application publiées par la campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d'Israël (PACBI) et le comité national palestinien pour le boycott (BNC) ;
• s'accordent à développer et renforcer le boycott jusqu'à ce que le peuple palestinien obtienne une résolution des injustices actuelles conformément au droit international et aux droits de l'homme internationalement reconnus.
L'Europe, à la fois par les états qui la composent et par ses principales institutions d'intégration, joue un rôle-clé dans le maintien de l'occupation israélienne des territoires palestiniens. Son soutien a été maintenu en dépit des violations répétées et abondamment documentées des droits de l'homme des Palestiniens, qu'ils soient citoyens d'Israël, sous occupation israélienne ou réfugiés. Ce faisant, les institutions européennes ignorent et nient les principes de respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales qui sous-tendent leurs textes fondateurs. Il revient donc à la société civile européenne de faire en sorte qu'elles se conforment à ces principes.
Le boycott, le désinvestissement et les sanctions sont une stratégie morale et non violente visant à obtenir des changements là où, durant des décennies, le programme consistant à "établir des ponts" avec l'oppresseur a manifestement échoué. Le boycott académique et culturel est particulièrement pertinent, étant donnée la complicité des institutions académiques et culturelles israéliennes dans les restrictions flagrantes des libertés académiques et culturelles palestiniennes, par leur soutien direct et indirect à la politique gouvernementale. L'importante contribution de BDS - y compris du boycott académique et culturel - à l'arrêt de la politique d'apartheid en Afrique du Sud démontre la potentielle efficacité de cette approche.
Nous enjoignons tous les universitaires, professionnels et praticiens de la culture européens à reconsidérer à la lumière de leur conscience les liens qu'ils ont ou envisagent d'avoir avec les institutions israéliennes dans leurs domaines respectifs. Nous exhortons ceux qui souhaitent établir la justice au Proche-Orient et promouvoir le respect du droit international dans le monde à constituer des structures locales, régionales et nationales pour la promotion de ce boycott. Nous les assisterons et les conseillerons dans la mise en place de telles organisations, de manière à réaliser une coordination des activités de boycott académique et culturel à l'échelle du continent.
Les organisations suivantes participent à la mise en place de la plateforme européenne pour le boycott académique et culturel d’Israël (EPACBI) :
AKULBI : Akademisk og Kulturell Boikott av staten Israel (Norvège)
AURDIP : Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine (France)
BAB : Berlin Academic Boycott (Allemagne)
BRICUP : British Committee for Universities for Palestine (Angleterre)
CUNCAP : Comissió Universitària Catalana per Palestina (Espagne)
ICACBI : Italian Campaign for the academic & cultural boycott of Israel (Italie)
PACBI : Palestinian campaign for the academic and cultural boycott of Israel (Palestine)
PSABI : Action Group at KTH for Boycott of Israel (Suède)
Des délégations belge et néerlandaise participent également au lancement d’EPACBI.  

Washington ne dénonce pas les actes unilatéraux d'"Israël", reproche Abbas

11/11/2010  
Le président palestinien Mahmoud Abbas a réfuté jeudi les reproches américains de recourir à des "mesures unilatérales" en voulant porter la colonisation devant le Conseil de sécurité, arguant qu' «Israël » était épargné par ce type d'accusations.
"Nous pensons aller au Conseil de sécurité et cela est considéré comme un acte unilatéral, mais quand eux (les Israéliens) se livrent à des actions unilatérales telles que le mur, les incursions, les assassinats, l'arrachage des oliviers, ce n'est pas considéré comme unilatéral", a expliqué M. Abbas lors d'un discours à Ramallah à l'occasion du sixième anniversaire du décès du dirigeant palestinien Yasser Arafat. 
Interrogée sur l'appel des Palestiniens à l'ONU, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, avait estimé que "les négociations entre les parties sont le seul moyen de résoudre toutes les questions associées au conflit (...) Nous ne soutenons les mesures unilatérales d'aucune des parties".
Rappelons qu’Abbas a donné instruction au représentant palestinien aux Nations unies de réclamer une réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur la colonisation  face à l'ampleur de la colonisation juive en Cisjordanie et à l’Est de Jérusalem occupée.

Abbas prend au mot Obama sur la Palestine membre de l'ONU d'ici un an

11/11/2010   
 Le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas a prévenu jeudi qu'il tenait pour un "engagement" du président américain Barack Obama son évocation à la tribune des Nations unies de l'entrée de la Palestine à l'ONU en tant que membre d'ici septembre 2011.  
"Nous considérons cette déclaration comme un engagement du président Obama, pas comme un slogan, et nous espérons que l'année prochaine, il ne nous dira pas +excusez-nous, nous ne pouvons pas+", a affirmé M. Abbas lors d'un discours à Ramallah à l'occasion du sixième anniversaire de la disparition du dirigeant historique Yasser Arafat.  
Se prétendant dans la lignée de son prédécesseur, le dirigeant palestinien a assuré qu'il ne déviait pas des revendications palestiniennes sur la colonisation, Jérusalem-Est, et le droit au retour des réfugiés.  
Il a réaffirmé à cet égard qu'il était hors de question de reprendre les négociations sans arrêt de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, accusant "Israël de ne pas vouloir que la question des réfugiés soit posée à la table des négociations".  
Des milliers de personnes ont défilé au quartier général de Yasser Arafat à Ramallah pour se recueillir sur sa tombe.
Avant le discours de M. Abbas, plusieurs responsables avaient pris la parole, dont Nasser al-Kidwa, ancien représentant palestinien aux Nations unies et neveu du défunt, qui s'est assuré confiant dans la future découverte de "preuves de la responsabilité d'Israël dans l'assassinat de Yasser Arafat".  
De nombreux dirigeants palestiniens, dont le Fatah, parti de Yasser Arafat et Mahmoud Abbas, imputent la mort de leur chef, à Israël, qui dément catégoriquement, vraisemblablement par empoisonnement.  
Il a été victime d'une "importante altération de (son) état général et d'anomalies sanguines", selon le rapport établi par les médecins français après sa mort mais le mystère entourant les causes de la brusque détérioration de sa santé demeure entier n'a jamais été élucidé.
( AFP)
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Colonisation israélienne: les USA opposés au recours palestinien à l'ONU

11/11/2010  
Le président palestinien Mahmoud Abbas en a appelé mercredi au Conseil de sécurité de l'ONU face à la persistance d' « Israël » de poursuivre sans restriction la colonisation en Cisjordanie occupée et à l’Est de Jérusalem AlQuds occupée.
Abbas a donné son instruction au représentant palestinien à l'ONU pour réclamer une réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur la colonisation "rampante à Jérusalem et en Cisjordanie" occupée, selon son porte-parole Nabil Abou Roudeina.
Mais la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, qui rencontre jeudi à New York le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a réitéré l'opposition de son pays à ce qu’elle a qualifié de "mesures unilatérales", estimant que les négociations étaient "le seul moyen de résoudre toutes les questions associées au conflit".
« Israël » a balayé les objections des Palestiniens et de la communauté internationale à ses projets de construction de 1.300 logements dans des quartiers de colonisation juive à l’Est de Jérusalem occupée, dévoilés lundi pendant la visite aux Etats-Unis de Netanyahu. 
Avant même que ce projet ne soit rendu public, les pourparlers étaient déjà interrompus depuis l'expiration le 26 septembre d'un moratoire israélien sur la colonisation en Cisjordanie occupée.   Les dirigeants israéliens ont répété mercredi sur tous les tons qu'il n'était pas question de freiner la colonisation à l’Est de Jérusalem occupée pour complaire à la communauté internationale. 
"Il n'y a pas eu de gel de la construction à Jérusalem, et il n'y aura pas un tel gel, telle est la politique des gouvernements israéliens depuis 40 ans", a dit à la radio publique Tzvi Hauser, secrétaire du cabinet qui accompagne Netanyahu aux Etats-Unis.
Le ministre de l'Intérieur Eli Yishaï a jugé la question théorique, soulignant qu'il était improbable qu' « Israël » renonce aux quartiers de colonisation dans le cadre d'un accord dit de paix.

Nouveau mensonge israélien : toujours pas de retrait de Ghajar

11/11/2010  
«Rien de nouveau concernant la question de la localité de Ghajar» a affirmé le coordinateur des Nations Unies pour le Liban, Michael Williams, en réponse aux interrogations du ministre libanais des affaires étrangères Ali Chami.  
Ces propos contredisent des allégations du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou lequel avait déclaré quelques jours auparavant son intention de se retirer de la partie libanaise de cette localité occupée par Israël depuis 1967, et en avoir informé les Nations Unies.
Williams s’est toutefois engagé à susciter cette question lors de la rencontre que tiendra le Conseil de sécurité le 18 novembre prochain, ainsi que les constantes libanaises.
En réponse à la question du responsable libanais sur l’échéance de la mise en vigueur de la fin des hostilités de la résolution, Williams a précisé : «  cette question nécessite quelque temps, et la réalisation de quelques démarches dont le désarmement (des forces armées au Liban, ndlr), la cessation des violations aérienne israéliennes et le retrait du village de Ghajar ».
Depuis la fin de la guerre de Juillet , les responsables israéliens évoquent de temps à autre l’éventualité de se retirer de ce village libanais, sans jamais mettre à exécution leur assertions.

Hanté par les fantômes - Rencontre avec Gilad Atzmon

jeudi 11 novembre 2010 - 07h:45
Yaron Frid
Le saxophoniste Gilad Atzmon, qui se proclame anti-israélien, et la légende du rock progressif, Robert Wyatt, ont joint leurs efforts pour créer de la magie musicale et faire du « bruit politique »
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Gilad Atzmon
En 1963, un enfant naît en Israël. En 1972, un homme tombe du troisième étage (ou du quatrième - les avis diffèrent) en Angleterre, en pleine nuit. Tous les deux ont pris leur envol sur les ailes de la musique et un jour la vie les réunira dans une rencontre surprenante. Ceci est une histoire triste avec une bande sonore cahotante faite du hurlement d’un saxophone et de la clameur d’une clarinette. C’est l’histoire de personnes déplacées qui n’ont pas d’autre pays et dans laquelle figurent des criminels de guerre, des chasseurs de nazis et Dieu en caméo, une histoire tempérée par de grandes doses d’ironie et quelques miettes d’espoir.
Un matin. Il pleut. Les trains sont en grève. Soho, Londres. Qui est le grand gaillard gloussant dans un café italien qui engloutit un sandwich au schnitzel (arrosé de thé) et qui m’accueille avec des commentaires du genre « Il n’y a pas de lumière à la fin du tunnel israélien ? » Ou encore, « Je crois qu’il y a quelque chose d’ indéfendable, simplement indéfendable dans le fait que les juifs qui ont souffert de tellement de discrimination raciale aillent établir un État fondé sur des lois raciales ». Et pour faire mieux : « Je suis absolument contre l’existence de l’État juif ». Ceci, tôt le matin, je vous le rappelle. Je suis-absolument-contre-l’existence-de-l’État-juif et passe-moi la sucrette, s’il te plaît.
Bonjour à toi aussi, Gilad Atzmon.
Que le café se trouve en face du fameux club de jazz de Ronnie Scott donne un indice subtil quant à l’identité d’Atzmon. Il est l’un des musiciens de jazz les plus acclamés et les plus demandés du monde et il n’accroît sa gloire - ou la détruit totalement, selon à qui vous vous adressez - qu’en occupant sa bouche à autre chose qu’un saxophone (ou un schnitzel).
Atzmon dit qu’il ne s’occupe pas de politique, mais d’éthique. Peut-être que dans son cas, ce n’est pas juste une question de sémantique. Ou de cosmétique. Mais nous sommes ici pour parler de musique. Et de beauté. « Cette beauté qui déborde simplement de toi », dit-il, « sans effort, inconsciemment, dans les moments de créativité les plus merveilleux, et quand cela arrive tu comprends que tu n’es que le vecteur de l’esprit, de quelque chose de plus grand que toi, sur quoi tu n’as absolument aucun contrôle. Je n’ai pas de connexion avec cette beauté, je me contente de manger des schnitzels. Je ne suis que le messager. Je ne cherche pas la beauté, c’est la beauté qui me trouve et à travers moi elle se fraie son chemin dans le monde ».
Et il y a beaucoup de beauté qui se faufile jusqu’au monde dans "For the Ghosts Within," (Pour les fantômes qui nous habitent), le nouvel album d’Atzmon et de ses partenaires musicaux sur lequel la critique de la presse musicale britannique s’est déjà extasiée avec des compliments tels que « la surprise de l’année » et des descriptions extatiques sur les anges qui entrent dans le cœur de l’auditeur. Pour cet album, Atzmon a associé ses forces d’interprète, de compositeur, d’arrangeur et de producteur musical avec Ros Stephen et Robert Wyatt.
Il s’agit du Grand Robert Wyatt en personne. Figure culte ; un des pionniers du rock progressif. L’un appelle l’autre un génie (« Nous avons un pacte mutuel entre génies », glousse Atzmon) tandis que Wyatt dit : « C’est un très grand honneur pour moi et il n’allait pas de soi que Gilad accepte de travailler avec moi. C’est un musicien étonnant, étonnant. » Mais à en juger par les personnes avec lesquelles Wyatt a joué - Jimi Hendrix, Mike Oldfield, David Gilmour, Paul Weller, Syd Barrett, Brian Eno, Bjork (une « créature céleste », soupire Wyatt) parmi d’autres- il est évident que c’est aussi un honneur pour Atzmon, absolument. Il a joué avec Paul McCartney, mais sa collaboration avec Wyatt, 65 ans, objet unique d’admiration qui transcende les goûts, les générations et les catégories (demandez donc à Thom Yorke de Radiohead) représente une ascension et un certificat d’honneur qui cimente davantage le statut d’Atzmon dans l’industrie de la musique britannique.
Wyatt est l’enfant terrible hippie qui est devenu un gourou à la barbe blanche, une sorte de trésor national secret, un authentique survivant qui est presque inclassable. À la batterie chez Soft Machine (dont il s’est fait jeter - il maintient jusqu’ici que « rien n’est plus terrible dans la vie que l’humiliation ») et chez Matching Mole, il est revenu à la vie comme chanteur-compositeur après être tombé de cette fenêtre à Londres pendant une beuverie qui a dérapé. (Pink Floyd s’est immédiatement porté à son secours et a organisé un concert à son profit). La chute l’a cloué à vie dans une chaise roulante.
Peu de musiciens ont fait tout ce qu’il a fait - psychédélique, punk, post- punk, avant-garde, fusion est maintenant jazz « pur » avec ses propres convolutions.
Wyatt est marié avec Alfreda (Alfie) Benge, qui est venue enfant en Angleterre de Pologne comme réfugiée de guerre. Elle dessine les couvertures de ses albums, elle a écrit un jour une chanson déchirante sur son alcoolisme (il a depuis arrêté de boire, ou peut-être pas) et l’appelle un « bébé attardé » tandis qu’il l’appelle « la face sombre de ma lune ». Il enregistre ses albums, qui ne ressemblent à rien d’autre, et qui sont toujours reçus comme un « événement », dans un studio de sa maison. Il a une voix chevrotante reconnaissable (une espèce de marque de fabrique) que le compositeur-interprète Ryuichi Sakamoto a appelé « le son le plus triste du monde ». Wyatt a survécu à des périodes suicidaires de dépression sans fond, et pendant des décennies entières il a évité de jouer en direct. (« Je crois que c’est son trac, » dit Atzmon).
Lors d’une interview avec le Guardian en juin 2009, Wyatt a désigné Atzmon comme le « plus grand artiste en vie » et a signalé que celui-ci est « né en Israël, que je préfère appeler Palestine occupée ». Atzmon, pour sa part, dit que Wyatt est "un génie du type que Kant a tellement bien décrit - un génie qui en apparence n’a rien à voir avec son propre génie, qui créé la beauté comme à partir de rien. Tout ce qu’il touche a un son nouveau et est complètement différent et est entièrement à lui. Il est totalement transparent et à travers lui tu vois la lumière ».
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Robert Wyatt, Gilad Atzmon et Ros Stephen
La tranquillité de la tempête
Leur histoire d’amour a commencé « il y a environ 10 ans », dit Atzmon. Lors d’un festival, une femme appelée Alfie est venue me voir et m’a dit que son mari était musicien mais très timide ; qu’il aimait ma musique et qu’il aimerait me parler. « Bien sûr, pas de problème », ai-je dit. Robert s’est approché, il a dit qu’il était musicien amateur ou musicien nul, quelque chose dans ce genre ; il est très modeste et il m’a donné sa carte. Je ne me doutais absolument pas que c’était lui et j’ai fourré la carte dans ma poche sans regarder. Après, quelqu’un m’a demandé de quoi j’avais parlé avec Robert Wyatt et j’ai dit : « Merde ! ça c’était Robert Wyatt ? J’ai grandi avec sa musique ! ».
Ils se sont invités à l’enregistrement de leurs albums respectifs, notamment le succès de Wyatt intitulé "Cuckooland" (2003 ) et "For the Ghosts Within." (La chanson dans "For the Ghosts Within" fait plus qu’allusion aux Palestiniens assis sous leurs oliviers dans l’attente de la rédemption, sur les rives du Fleuve de la Honte). L’album est sorti sous le label tendance Domino - qui édite des groupes comme Arctic Monkeys. Wyatt a le rôle du chanteur maison ; il chante des classiques du jazz tels que "In a sentimental mood" ainsi que du nouveau matériel écrit et arrangé par Atzmon et la violoniste Ros Stephen.
Le résultat est presque une affaire de famille (l’épouse de Gilad, Tali, chante un merveilleux solo, la femme de Bob, Alfie, a écrit les puissantes paroles et le partenaire de Ros est un des musiciens). Tendresse et mélancolie, l’album n’est qu’une partie de la panoplie de contradictions illusoires et insaisissables d’Atzmon qui est hanté par les fantômes et les démons, plein de douceur et de rage, de naïveté et de profondeur, d’obstination et d’ouverture, de remous et de tranquillité.
« La première fois que je l’ai invité à jouer pour un de mes albums », se souvient Wyatt, « Gilad m’a averti qu’il pourrait y avoir des problèmes. Je ne pense pas qu’il cherche délibérément des ennuis, mais les ennuis le trouvent. Cela ne m’a pas effrayé. On m’a appelé « stalinien » et « traître » et pire encore, simplement parce que je n’étais pas accord avec la politique étrangère du gouvernement britannique. Mais cela n’est rien comparé à la diffamation systématique dont Gilad est l’objet. Il prend tellement de risques avec ses remarques, dont la plupart sont sorties de leur contexte ou présentées de façon tordue de manière que leur sens véritable échappe.
« J’éprouve parfois le besoin de le protéger », poursuit Wyatt, « c’est un instinct presque paternel - après tout, il à l’âge de mon fils. Mon amitié pour lui est une des choses les plus importantes et les plus significatives qui me soient arrivées. Je l’aime vraiment. Et j’admire son courage. Certains diront qu’il est casse-cou ou sans complexes, mais il ose dire des choses que personne d’autre n’oserait dire. Moi, je serais mort de peur. Il reçoit des menaces de mort, mais j’espère qu’elles ne sont pas sérieuses. Il ne prend pas plaisir aux marques de haine à son endroit, mais peu lui importe de causer du chagrin ou de l’angoisse parce que ça, c’est sa vérité et contrairement aux politiciens ou aux diplomates, il est attaché à sa vérité. De fait, il est tellement gentil, vraiment, il ne ferait pas de mal à une mouche et j’aime sa chutzpah [culot en yiddish, NdE] ; je crois que c’est fantastique. Il y a en lui quelque chose de la tradition des grands comédiens juifs comme Lenny Bruce, qui n’ont jamais eu peur de fâcher les gens".
Il serait absolument faux de présumer que la musique d’Atzmon est marginale et négligeable par rapport au bruit qu’il arrive à faire non stop en tant que militant pro-palestinien et antisioniste, populaire et renommé. Sa musique est importante, superbe, au-delà du sublime et elle est reconnue à ce titre par les prix internationaux qui lui sont décernés.
« Mes concerts affichent toujours complet, où que je me produise dans le monde », dit le musicien de jazz le plus occupé de Grande-Bretagne, presque sur un ton sec. Mais dans la foulée, de qui se moque-t-on ? Même quand Robert Wyatt chante dans le nouvel album "At Last I Am Free" (je suis enfin libre), sans parler du rap arabe (« les gens meurent de soif/les gens meurent de faim/nous n’avons pas oublié/et nous n’oublierons jamais jusqu’au jour de notre retour ») ; il ne laisse aucun doute, ou encore la « flûte du berger palestinien », un des instruments qu’ Atzmon joue dans l’album d’après les notes d’accompagnement. Le bruit pénètre toujours, si ce n’est par la porte alors par la fenêtre - ce n’est pas qu’Atzmon dévie de son chemin pour le faire sortir.
Pathétique et absurde
Gilad Atzmon est né à Tel-Aviv en 1963 et a il grandi à Jérusalem. « J’ai eu une enfance laïque ordinaire », dit-il, « avec un grand-père de droite, partisan de Jabotinsky. Je n’avais absolument pas honte de lui. Je comprenais d’où il venait comme je comprenais d’où moi, je venais ». Gilad a passé la plus grande partie de son service militaire dans l’orchestre de la Force aérienne après une période comme infirmier de combat. « La première semaine de la guerre du Liban en 1982, j’ai vu beaucoup de soldats blessés, mais contrairement aux rumeurs, ce ne fut pas là le tournant dans ma vie. Je crois qu’ en fait le grand changement s’est produit avec l’orchestre, lorsque nous sommes allés à Ansar, le camp de concentration » - une prison construite par l’armée israélienne au Liban- « et c’est alors que je me rendu compte que j’étais dans le mauvais camp ».
En Israël, il a joué et il a été le producteur musical des chanteurs Yardena Arazi - tu parles de diversité : chapitre un, Arazi, chapitre deux, Wyatt -, Si Himan et Yehuda Poliker, parmi d’autres.
« Poliker m’ a ouvert les oreilles à la musique grecque et m’a influencé sur le plan musical. Ma musique est populaire en Grèce - plus que la sienne, je dirais - mais la Grèce, comme le monde entier, est en dégringolade, donc cela ne m’avance pas à grand-chose ».
En 1994, Atzmon comptait étudier à l’étranger, à New York ou à Chicago, mais il a finalement trouvé une université en Angleterre avec un programme intéressant combinant la psychanalyse, la philosophie et l’histoire de l’art. « Je n’avais pas un plan quinquennal pour quitter le pays ou quoi que ce soit de ce genre », se souvient-il. « La vérité est que j’étais fatigué de tout : du pays, de la musique, de la vie. Tout m’épuisait. Je ne voulais pas jouer ou produire quoi que ce soit. Je pensais commencer une nouvelle carrière comme pilote commercial. Je voulais être comme les pilotes d’ El Al, qui saluent sous les applaudissements des passagers après l’atterrissage [il glousse]. J’aimais piloter des avions, mais je n’étais pas assez bon.
« J’avais 30 ans et je pensais me concentrer sur une carrière universitaire. Mais alors, je suis tombé amoureux de Londres, qui était comme un petit village. Depuis, Londres a complètement changé et pas en mieux - et le milieu musical local me donnait tellement d’amour. Je me suis donc dit : nous allons jouer du jazz pour le jazz, nous vivrons pour l’art. Nous n’avons pas besoin de beaucoup d’argent, nous avons tout ce qu’il nous faut. Donc nous resterons. Et nous sommes restés ».
« Nous » c’est Atzmon et sa femme, Tali, une excellente chanteuse et une actrice de théâtre dont la carrière est en plein essor. Ils se sont rencontrés - nous vous avions promis de l’ironie, en voici donc - au Festival de chant hassidique en Israël. « Je n’aimais pas Israël et ce qui s’y passait, mais je n’avais aucune activité politique. Je ne comprenais pas non plus la question palestinienne, la véritable histoire. D’une façon ou d’une autre des choses se sont produites et j’ai commencé à parler et à écrire dans toutes sortes de forums, et brusquement, j’étais partout. J’avais mon intimité et des opinions privées et brusquement, je suis devenu un personnage public parce que les gens voulaient entendre ce que j’avais à dire. Je crois que les gens sentent que je dis la vérité, que je ne réécris pas les faits pour qui que ce soit, que je n’ai pas besoin de mentir parce que je ne fais partie d’aucun organe politique. Moi, Gilad Atzmon, je représente Gilad Atzmon et c’est tout. Au début, on me considérait comme un bon juif qui disait du mal d’Israël, ce qui plaisait aux goys. Mais il ne m’a pas fallu longtemps pour comprendre que je ne suis pas un bon juif, parce que je ne veux pas être un juif, parce que les valeurs juives ne me branchent vraiment pas et que tous ces trucs de « déverse ta colère sur les nations » ne m’impressionnent pas.
Donc, tu déverses ta colère sur les juifs.
« J’ai vu ’Metzitzim’ il y a quelques jours. Tu sais où Uri Zohar en est aujourd’hui [Zohar, réalisateur, acteur et scénariste, est maintenant un rabbin et un enseignant ultra orthodoxe] alors qu’il était la personne absolument la plus laïque, le laïc suprême. Pourquoi les Israéliens laïcs ont-ils peur d’Uri Zohar ? Parce qu’il les a lâchés dans le noir face à des questions telles que : pourquoi suis-je ici ? Pourquoi est-ce que je vis sur des terres qui ne m’appartiennent pas, les terres confisquées à un autre peuple dont les propriétaires veulent rentrer chez eux et ne le peuvent pas ? Pourquoi est-ce que j’envoie mes enfants tuer et se faire tuer après que j’ai été moi-même soldat ? Pourquoi est-ce que je crois toutes ces conneries qui disent « parce que c’est la terre de nos aïeux et notre patrimoine » alors que je ne suis même pas religieux ? Rien à foutre ! C’est une chose à laquelle les juifs laïques n’arrivent pas à faire face. Ils ont terriblement peur de ces questions. Je vois qu’il y a plus de vérité chez les colons que parmi les plus grands laïques juifs du pays.
« Les Israéliens peuvent mettre fin au conflit en un clin d’œil : demain matin à son lever, Netanyahou rend aux Palestiniens les terres qui leur appartiennent, leurs champs et leurs maisons et c’est tout. Les réfugiés rentreront chez eux et les juifs seront aussi finalement libérés : ils seront libres dans leur pays et ils pourront être comme toutes les nations, continuer leur vie et même se remettre de la mauvaise réputation qu’ils ont accumulée ces 2000 dernières années. Mais pour que Netanyahou et les Israéliens le fassent, ils doivent passer par une déjudaïsation et accepter le fait qu’ils sont comme tout le monde et qu’ils ne sont pas le peuple élu. Ainsi, dans mon analyse, ceci n’est pas une question politique, sociopolitique ou socio-économique ; c’est une question fondamentale qui concerne l’identité juive.
« Réfléchis une minute à la dialectique de l’identité juive, à ’Aime ton prochain comme toi-même.’ Qui est ton prochain ? Un autre juif bien sûr. En d’autres termes, à partir du moment où tu as été choisi pour être le ’ peuple élu’ tu as perdu tout respect pour les autres peuples et pour l’autre en tant que tel.
« Prends par exemple la manière dont les gays sont traités en Israël. Ça sent trop :’ regardez comme nous sommes tolérants, nous avons des homosexuels en Israël’. Max Nordau [dirigeant sioniste 1849 - 1923] a écrit au sujet de l’émancipation des juifs, de la manière dont les Européens n’aiment pas vraiment les juifs, mais s’aiment eux-mêmes pour leur amour supposé des juifs. Je vois beaucoup de similarités entre les juifs et les gays en tant que philosophies séparatistes et marginales. C’est très intéressant.
« Il y a des valeurs intéressantes dans le judaïsme et la preuve en est que les meilleurs partisans des Palestiniens sont les juifs de la Torah, Neturei Karta [secte ultra-orthodoxe]. Notre problème - et il m’a fallu du temps pour le comprendre - ce sont les juifs laïques et même davantage, les juifs de gauche. L’idée de juifs de gauche est fondamentalement malade. Cette gauche contient une contradiction interne absolue. Si vous êtes de gauche, il importe peu que vous soyez juifs ou non ; donc, en principe, lorsque vous vous présentez comme des juifs de gauche, vous acceptez l’idée du national-socialisme. Du nazisme. C’est pathétique. C’est la raison pour laquelle la gauche israélienne n’a jamais réussi à faire quoi que ce soit pour les Palestiniens. L’absurdité absolue est que c’est en fait la droite qui mène vers une solution à un État et un accord sur le statut final ».
Illogisme et merveille
Atzmon a fait le jeu de politiciens tels que le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, qui lors d’un débat avec le président Shimon Peres a cité nommément Atzmon qui avait dit : « la barbarie israélienne est pire que de la cruauté [ordinaire] ». Atzmon a été accusé par toutes les plateformes possibles de vitrioler les juifs. Pourtant, il maintient qu’il " hait tout le monde dans la même mesure". On l’a aussi accusé de haine de soi, mais cela il est le premier à l’admettre, et pour ce qui est d’ Otto Weininger, le philosophe autrichien juif qui s’est converti au christianisme et dont Hitler a dit " il y avait un bon juif en Allemagne et il s’est tué " il en est même fier."Otto et moi sommes de bons amis".
Allez, sérieusement ?
« Quoi sérieusement ? Je suis marié avec une juive, je travaille et je joue avec des juifs dans un orchestre. J’ai adopté l’identité palestinienne, c’est vrai, mais m’accuser d’antisémitisme est ridicule. Une partie de mon succès tient au fait que l’on reconnaît que je viens de ’ là-bas’. ’ Je n’essaye pas de le cacher ou de l’estomper ou de le nier. J’ai l’allure, je parle et je me comporte comme quelqu’un qui vient de là-bas".
Je lui parle en hébreu et il me répond dans un anglais, avec un accent nettement israélien, émaillé de mots d’hébreu. Il est parfois étonné des excellents mots d’hébreu qu’il sort.
Cette langue hybride est par moments amusante. Quand je lui demande par exemple si Israël lui manque, il répond : « Ce n’est pas la médina [l’État] qui me manque, ce qui me manque c’est eretz [le pays] et il explique : « quand j’ai commencé à me languir de la terre, des paysages, des odeurs, j’ai compris que c’était en fait la Palestine qui me manquait. La Palestine est la terre et Israël et l’État. Il m’a fallu du temps pour me rendre compte qu’Israël n’a jamais été chez moi, que ce n’était qu’une fantaisie saturée de sang et de sueur ».
Il parle de « sueur », mais en fait il veut dire « larmes ». Comme nous l’avons dit, c’est une histoire triste.
Ses enfants, Mai, 14 ans et Yan, 10 ans, n’ont pas d’amis juifs. Yan n’a pas été circoncis et les bar ou les bat mitzvah sont hors de question. Sur son ordinateur, Atzmon n’a pas de clavier en hébreu. Il dit qu’il écrit, qu’il pense et qu’il rêve en anglais. Il ne remettra pas les pieds en Israël jusqu’à ce qu’Israël redevienne la Palestine.
Ça ne te fait pas mal de te couper ainsi ? De brûler tous les ponts ?
« Non, mais il se peut que c’était vrai ce que toutes les petites amies que j’ai eues avant Tal me disaient quand elles me laissaient tomber ».
Qu’est-ce qu’elles disaient ?
« Que je suis un infirme émotionnel ».
Et c’est vrai ?
« Peut-être mais je ne me suis pas laissé tomber. Je suis en paix avec moi-même ». Apparemment, il réserve son intelligence émotionnelle à son art. Il n’y a rien d’un infirme dans "For the Ghosts Within". Dans la musique, ils prennent tous leur envol jusqu’aux plus hautes cimes qui touchent peut-être au divin. Un vrai talent, comme une vraie passion ne peuvent être simulés. Le problème est alors uniquement les grincements - c’est ainsi que les entendent beaucoup de gens - que l’homme hanté par les fantômes et les démons produit en dehors de son studio d’enregistrement.
Wyatt, qui joue au dalaï-lama, se dit étonné par « la lutte de Gilad contre le racisme et l’oppression en tous genres et par l’entreprise de sa vie : rechercher la signification de l’identité juive. Gilad est l’exemple traumatique, mais optimiste, d’un phénomène répandu parmi les migrants qui essayent de repousser leur contexte tribal et de se reconnecter au monde et à l’humanité. C’est ce que les juifs de la diaspora ont toujours fait. Regardez leur contribution à la culture mondiale. Ronnie Scott venait d’une famille d’émigrés juifs de Russie et il y a eu aussi les frères Gershwin et Bob Dylan et Léonard Cohen et Noam Chomsky et Naomi Klein, sans parler de Jésus et de Karl Marx, deux bons juifs qui ont fait quelques dégâts dans le monde.
« Le point de départ de Gilad est humanitaire, pas immobilier. Grâce à lui, j’ai appris à être plus tolérant à l’égard de la religion, de toutes les religions, et à leur témoigner du respect. Grâce à lui par exemple, cela ne me pose aucun problème qu’Evyatar Banai, un musicien fantastique que j’ai rencontré il y a quelques années, soit devenu un religieux pratiquant, tout comme j’espère que mes opinions politiques ne lui en posent pas non plus. Gilad croit que la religion est une affaire spirituelle et non pas un permis pour piller les oliveraies d’autrui, quelque chose que je peux comprendre.
« Le problème » poursuit Wyatt « c’est lorsque l’illogisme religieux devient la base de la politique. La religion est fondée sur des légendes illogiques : la mère de Jésus était une vierge et le Père Noël descend des cheminées pour apporter des jouets. Tout cela est très bien, mais ce n’est pas une fondation sérieuse pour la politique qui est censée faire tourner le monde. Il est impensable de prendre des terres qui ne sont pas à toi uniquement parce qu’il est écrit dans la Bible - c’est-à-dire l’Ancien Testament qui est fondé sur la férocité tribale - que Dieu a dit qu’elles t’appartiennent. Et qu’en est-il des autres peuples ? Qu’est-ce qu’on leur a dit ? Quel Dieu leur a distribué quelles terres ? Et qu’en est-il de ceux qui lisent un livre différent ? Il n’y a pas moyen d’en sortir.
« On a recours à n’importe quelle excuse pour baiser le Moyen-Orient, imposer des sentiments de culpabilité aux Palestiniens et les comparer aux nazis, ce qui est scandaleux. Le conflit israélo-palestinien est le nœud le plus difficile à défaire, mais des personnes comme Gilad rêvent vraiment d’une solution et luttent pour la réaliser de leur vivant ».
Vous l’avez appelé un jour « Don Quichotte ». Croyez-vous qu’il mène une bataille perdue ?
« Je l’ai appelé Don Quichotte pour rire et il a un grand sens de l’humour. Je savais qu’il ne s’en offenserait pas. Il se peut que sa bataille soit perdue, mais la guerre contre le crime par exemple est également perdue ; pourtant, je veux quand même que la police continue à le combattre. Gilad est un artiste qui essaie de trouver un sens à un monde chaotique et fou. Pour lui, comme pour moi, la politique est la chose la plus personnelle qui soit. Lui et moi ne pouvons pas garder le silence face aux torts, aux injustices et aux inégalités. Tous les artistes n’éprouvent pas le besoin de s’exprimer ou d’agir sur le plan politique et vous ne pouvez forcer personne à le faire. Pendant la seconde guerre mondiale, Picasso a choisi d’élever la voix et Matisse a choisi de garder le silence et de disparaître ; pourtant, tous deux étaient, et restent, de grands artistes qui ont embelli le monde. Gilad aime choquer et surprendre dans tout ce qu’il fait, et son existence même embellit le monde ».
Et ce monde, si délabré et détruit et compliqué qu’il soit, est le même monde qui figure dans le dernier morceau de « For the Ghosts Within » et qui termine aussi tous les concerts d’Atzmon : « What a Wonderful World ».
« Dans les bulletins de nouvelles, on ne parle que de désastres et de guerres, et c’est naturel », remarque Wyatt. « Je suis né à la fin de la deuxième guerre mondiale et depuis, le monde n’a pas arrêté de se battre et de s’effondrer sous nos yeux. Mais si nous oublions qu’il y a de la beauté et de la joie et de l’amour et tout le reste, pourquoi rester en vie du tout ? Dire que le monde est uniquement perturbé est une insulte à tous ceux qui partent au travail tous les jours, qui construisent une maison pour leurs enfants et cuisinent pour leurs amis. Il est important de jouer cette chanson avec tout son sens et son sérieux. Je ne peux pas la chanter autrement. Cette chanson rappelle ce que nous faisons en fait ici ».
Éloge de l’étincelle
Atzmon, qui a joué et a enregistré avec des artistes tels que Sinead O’Connor, Ian Dury et Robbie Williams, lance également ce mois "The Tide Has Changed,", dernier album de son orchestre de jazz, the Orient House Ensemble, qui célèbre son 10e anniversaire. (Les autres membres de l’ensemble sont Frank Harrison, Eddie Hick et Yaron Stavi, fils de Zissi Stavi, ancien éditeur légendaire du supplément littéraire de Yedioth Ahronoth). Parmi les pistes instrumentales figurent "London Gaza" et "We Lament." Surpris ?
Atzmon a même été accusé de déni de l’holocauste.
« Ça c’est très imprécis », dit-il. « Je me bats contre toutes les infâmes lois et persécutions à l’encontre de ceux qu’on appelle les négationnistes, étiquette, que je n’accepte pas. Je crois que l’holocauste, comme tout épisode historique, doit pouvoir faire l’objet de recherches, être examiné et discuté et débattu. Je regrette qu’Hitler n’ait pas eu le temps d’écrire avec ses propres mots un résumé des événements. Et je ne regrette pas que les gens lancent des œufs sur le criminel de guerre Tony Blair, qui lors des procès de Nuremberg de la guerre d’ Irak sera traduit en justice, incha’Allah, avec tous ceux qui ont encouragé et financé cette guerre maudite et inutile. Par la même occasion, Il serait bon que les chasseurs de nazis traquent plutôt [Shaul] Mofaz et [Ehud] Barak, par exemple, au lieu de vieillards de 96 ans qui sont à peine encore en vie. C’est pathétique ».
Atzmon sait être incisif, précis et tranchant tout en étant absurde et nébuleux ; il y a tellement de « positif » mais aussi tellement de « négatif » - grossier et raffiné, bruyant et discret, pédant et extrêmement professionnel avec des déclarations telles que « je n’ai jamais fait de devoirs. J’ai écrit mes deux livres chaque fois en deux semaines, je les ai vomis sur la page et le premier a commencé comme une blague. »
Les romans sont - « A Guide to the Perplexed" (2001 ; situé en 2052 dans l’État palestinien qui a succédé à Israël) [Éd. fr. Le Guide des égarés, Phébus, 2005) et « My One and Only Love" (2005 ; sur un joueur de trompette qui choisit de ne jouer qu’une seule note et aussi sur les chasseurs de nazis ; vous remarquez l’obsession ?). Ces romans ont été traduits dans 27 langues. Il y a quelque chose de l’enfance, sinon d’enfantin, dans Le Guide des égarés" alors qu’il est lui-même occasionnellement perplexe, qu’il exhale un charme personnel, qu’il glousse souvent et fait le malin et le provocateur, capable d’électriser et d’hypnotiser son public.
« Il y a une étincelle chez Gilad, une passion et une joie naturelle comme celle que l’on trouve chez les enfants », résume Robert Wyatt. « Sa joie de créer est absolument pure. Picasso a dit qu’il a essayé toute sa vie de peindre comme il peignait lorsqu’il était enfant. D’après moi, Gilad n’a pas perdu cela. Il reste plein de curiosité et de vie de façon très positive et adorable ».
« Je serai clair », dit Atzmon. « Il y a une guerre de libération du peuple palestinien et je l’appuie sans réserve. J’ai aussi un sentiment de culpabilité. J’ai essayé de communiquer avec les Israéliens et j’ai échoué et c’est important de le dire. Je ne sais plus comment communiquer avec les Israéliens ».
Pour quelqu’un qui est tellement coupé de son pays (« je suis un exilé volontaire, mais aussi une personne déplacée et un réfugié de mon pays natal »), Atzmon a l’air tout à fait connecté. Peu importe « Metzitzim » ; il a aussi entendu dire par exemple que Poliker est sorti du placard et que Miri Aloni joue dans la rue (il aimerait toutefois savoir si c’est pour des raisons idéologiques ou « uniquement pour l’argent »).
Pourquoi ne fais-tu pas la distinction entre les individus et les gouvernements ? Par exemple ce qui s’est passé avec la Flottille pour Gaza, ça n’était pas « nous ».
« C’était vous ».
Pas moi.
« Si, toi. Sans équivoque. Quand tu vis dans une démocratie, tout crime commis par ton gouvernement est un crime que tu commets ».
Même si je n’ai pas voté pour ce gouvernement ?
« Absolument. Dans une dictature, le dictateur assume la responsabilité, dans une démocratie tous les citoyens ont la même responsabilité ».
Alors qu’est-ce qu’on fait ? Comment réparer ?
« C’est la grande question ».
Qu’est-ce que je fais, je descends Netanyahou ?
« C’est toi qui l’as dit, pas moi. Et en passant, Netanyahou est bien meilleur pour les Palestiniens que Barak ou Pérès. Moi aussi, en tant que citoyen britannique, j’ai ma part dans les crimes de la guerre d’Irak. Mais le public britannique au moins a constamment exprimé son opposition à la guerre, tandis qu’en Israël, 94 % du pays a soutenu l’opération Plomb durci. D’une part, vous voulez vous comporter comme un État post-Lumières et me parler d’individualisme, mais d’autre part vous vous entourez d’un mur et vous restez attachés à une identité tribale. Vous ne pouvez pas avoir le beurre et l’argent du beurre. Il y a un prix à paLes romans sont yer et tout le monde paye, moi y compris ».
Atzmon, qui a été couronné comme le successeur de Charlie Parker, ne s’attarde toutefois pas sur le prix.
« Parfois je me demande pourquoi j’ai besoin de tous ces casse-tête. Tali dit qu’elle a épousé un musicien et que maintenant elle a un Premier ministre chez elle ».
Tu n’es peut-être pas triste de nous avoir perdus, mais moi je suis triste de t’avoir perdu.
« C’est bon, il y a une place dans le monde pour les personnes sentimentales. Je sais que j’ai beaucoup de lecteurs en Israël et ils savent comment me contacter ».
Je pense à Gilad Atzmon de la même manière qu’Arik Einstein pensait à la fille qu’il avait vue sur le chemin de l’école dans une chanson emblématique : que pour nous, il est perdu. La diplomatie publique israélienne a perdu quelqu’un qui aurait pu être une de ses plus belles voix : claire, charismatique, brillante. Le score est actuellement de 1 à 0 en faveur de la Palestine.
Edité par Fausto Giudice
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Palestine occupée : une nouvelle colonie juive dans la vallée du Jourdain

jeudi 11 novembre 2010 - 07h:00
Jordan Valley Solidarity
Les colons israéliens sont en train de construire une nouvelle colonie au nord dans la vallée du Jordain, à Al Maleh - village près d’Al Farsiya qui a été détruit à deux reprises en juillet dernier - déjà encerclé par cinq colonies.
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Les colons juifs fêtent la construction de la nouvelle colonie, sous la protection des forces israéliennes d’occupation
La nuit dernière, des colons venant de la colonie Maskyyot ont commencé à construire une clôture sur les terres appelées Ein El Hilwe, où les communautés bédouines palestiniennes vivent depuis plus de 90 ans.
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Les soldats israéliens protègent les colons qui viennent de la colonie juive de Maskyyot
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Alean Zamel, 90 ans, emporte ses quelques affaires
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Bédouins assis face à la nouvelle clôture construite par les colons
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Les soldats des troupes d’occupation empêchent les journalistes de prendre des photos
http://www.jordanvalleysolidarity.o...
Traduction : Info-Palestine.net
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J. Carter : « Les Palestiniens pas prêts pour l’indépendance »

jeudi 11 novembre 2010 - 08h:38
Frédéric Koller - Le Temps
Habitué du Proche-Orient où ses prises de position tranchées contre l’occupation israélienne lui valent une grande sympathie dans le monde arabe et le mépris du gouvernement israélien, Jimmy Carter est de retour d’un séjour en Israël, dans les territoires palestiniens, en Egypte, en Syrie et en Jordanie. Le Prix Nobel de la paix 2002 livre son analyse.
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L’ex-président américain Jimmy Carter dénonce l’occupation des territoires palestiniens
Agé de 86 ans, l’ex-président américain Jimmy Carter reste un homme hyperactif malgré une récente alerte cardiaque. Il se lève chaque matin à 5 heures, fait de la natation puis effectue une revue de presse internationale. Il nous a reçus mercredi matin à 7 h 30 au Mont-Pèlerin où il retrouvait quelques membres du groupe indépendant des Anciens (The Elders) composé d’ex-hauts responsables politiques ou figures de la société civile (Nelson Mandela, Kofi Annan, Mary Robinson, etc.).
Le Temps : Comment s’est passé votre dernier déplacement ?
Jimmy Carter : La situation des Palestiniens est la suivante : en Israël, ils sont soumis à 35 lois qui discriminent spécifiquement les citoyens non juifs, à qui l’on nie le droit à la terre, au mariage, aux déplacements, l’accès aux soins médicaux et aux médias. A Jérusalem-Est - occupé par Israël -, les Palestiniens ne sont pas traités comme des citoyens. La communauté de Silwan, où il y a 55 000 Arabes, n’a pas de place de jeux et on n’y construit aucune école. Le maire de Jérusalem s’en est excusé tout en nous expliquant qu’il planifiait un site archéologique et touristique à cet endroit. Les Arabes qui y vivent depuis soixante-cinq ans seront forcés de partir. En Cisjordanie, plus de 300 000 colons israéliens ont confisqué la terre et les propriétés des Palestiniens pour construire leurs propres maisons. Enfin, il y a le pire, Gaza, qui est comme une cage dans laquelle vivent 1,5 million de Palestiniens, dont 75% sont des réfugiés.
- Que pensez-vous de l’attitude de Barack Obama sur ce dossier ?
-  Son discours du Caire était formidable. Il a mis en évidence le fait que toutes les colonies étaient illégales, qu’elles sont un obstacle à la paix et qu’un jour elles devront être démantelées. C’était très fort. Mais depuis il a été beaucoup plus silencieux sur les possibilités de réussite du processus de paix. Il s’est retenu de condamner avec fermeté l’une ou l’autre partie de façon à relancer le dialogue. Parmi les personnes que nous avons rencontrées, aucune n’a parlé de succès. Personne. La plupart des Arabes et des Palestiniens estiment que ce dialogue est improductif et qu’il ne fait que fournir une excuse aux Israéliens pour continuer la colonisation.
- Qu’est-ce qui bloque ?
-  Les Israéliens refusent de stopper les constructions dans les colonies comme le demandaient les Etats-Unis. Durant le prétendu gel des constructions, ils n’ont pas cessé de construire. Un engagement sincère d’Israël en faveur de la paix implique d’abord la cessation de ces constructions.
- Il y a déjà 300 000 Israéliens en Cisjordanie. N’est-il pas trop tard ?
-  Non. L’ensemble de la communauté internationale appelle les Israéliens à se retirer des territoires palestiniens dans les frontières de 1967 avec quelques modifications qui peuvent être négociées. La plupart des personnes, y compris les leaders arabes, s’accordent à dire qu’un échange de terre autour de la Ligne verte serait acceptable.
- Face à l’impasse actuelle, les Palestiniens pourraient-ils déclarer la création de leur propre Etat ?
-  Beaucoup de Palestiniens, y compris Mahmoud Abbas [ndlr, président de l’Autorité palestinienne (AP)], nous ont dit qu’ils engageront une action auprès du Conseil de sécurité des Nations unies pour demander la reconnaissance de la Palestine comme un Etat dans les frontières de 1967. Beaucoup de pays pourraient reconnaître un tel Etat. Mais il est vraisemblable que les Etats-Unis opposeront leur veto. L’autre possibilité est d’aller devant l’Assemblée générale de l’ONU et d’obtenir le plus de soutiens possible pour un tel geste. Mais un succès dépendrait de la volonté des pays arabes et européens de contredire les désirs des Etats-Unis. Jusqu’ici les membres de l’UE ont été subordonnés aux Etats-Unis.
- L’AP est-elle prête pour l’indépendance ?
-  Je dirais qu’à présent les territoires palestiniens ne sont pas prêts pour l’indépendance. Mais s’ils obtenaient un soutien approprié du monde extérieur, par la reconnaissance diplomatique et des liens économiques, alors très vite ils pourraient devenir autosuffisants. D’ici là, ils risquent de dépendre de l’assistance financière internationale. L’AP pense pouvoir réduire rapidement le besoin d’aide extérieure. Il y a une amélioration économique en Cisjordanie, mais ce développement se concentre autour de Ramallah. Il n’y a aucun doute que les Palestiniens se porteraient mieux s’ils étaient indépendants.
- Pourquoi les Etats-Unis sont-ils toujours aussi proches d’Israël ?
-  On pourrait en dire autant des Européens... Aux Etats-Unis, il y a tout d’abord un très puissant lobby politique israélien. Il existe ensuite une croyance naturelle qu’Israël est une grande démocratie comme la nôtre quelque part au Proche-Orient. Ils voient Israël comme un petit Etat assiégé par des centaines de millions d’Arabes antagonistes - alors qu’Israël a les capacités militaires les plus avancées de la planète grâce aux Etats-Unis. J’ajoute ici que le Centre Carter a aidé à superviser quelque 80 élections problématiques dans le monde. Les trois meilleures élections que nous ayons suivies ont été organisées en Palestine : quand Arafat a été élu, l’élection de Mahmoud Abbas et les élections de 2006. Quand le Hamas a gagné, Israël et les Etats-Unis ont dit que c’étaient des terroristes pour les empêcher de diriger les territoires palestiniens alors que quelques mois plus tôt c’étaient des candidats légitimes.
- Ne pensez-vous pas qu’Israël est une démocratie ?
-  Ils ont des élections démocratiques pour leur propre peuple. Mais comme je l’ai dit, ils ont des lois spécifiques qui interdisent un traitement égal pour les non-Juifs. Cela concerne 1,5 million d’Arabes (20% de la population) et environ 320 000 autres personnes qui sont ni juives ni arabes. Reuven Rivlin, le vice-président du parlement, le justifie par le fait de protéger le caractère juif d’Israël. Je ne dis pas qu’Israël n’est pas une démocratie, mais ce n’est pas une démocratie comme les nôtres.
- Vous êtes certainement la personnalité officielle la plus élevée à avoir utilisé le terme d’apartheid pour décrire la situation en Cisjordanie et à Gaza. Est-ce que vous le feriez aujourd’hui ?
-  Le titre de mon livre était Palestine : La paix et non l’apartheid. L’apartheid est le mot exact pour décrire ce qui se passera si on continue vers la solution apparemment inévitable d’un seul Etat où Israël devra soit abandonner son contrôle politique aux Palestiniens qui représenteront la majorité de la population soit priver cette majorité de ses droits de vote. Ce sera alors par définition un apartheid. Si vous prenez un dictionnaire d’anglais, apartheid signifie la domination d’un peuple par un autre et la séparation officielle de ces deux peuples. C’est ce qui se passe déjà en Cisjordanie. Israël est de toute évidence la puissance dominante et requiert légalement la totale séparation entre colons juifs et Palestiniens. C’est pourquoi j’utilise le mot d’apartheid.
11 novembre 2010 - Le Temps
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Des centaines de policiers israéliens détruisent une mosquée. Mille Bédouins protestent contre cette démolition

publié le jeudi 11 novembre 2010
Saed Bannoura

 
Un grand nombre de policiers israéliens accompagnés par des resonsables de l’Administration territoriale israélienne ont fait une descente sur la ville bédouine de Rahat, dans le sud d’Israël, où ils ont détruit une mosquée qu’ils prétendent avoir été construite sans permis.
Les Bédouins palestiniens vivent dans le désert du Négev dans ce qui est actuellement Israël depuis des siècles, mais depuis la création d’Israël en 1948 ils se sont vu interdire de construire des maisons ou autres structures. A de nombreuses reprises les autorités israéliennes ont forcé la population bédouine à se déplacer d’un endroit à l’autre et ont démembré des villages entiers.
Les autorités israéliennes ont contraint les Bédouins à aller dans la ville de Rahat où on ne leur a pas fourni les services de base et où on leur refuse régulièrement des permis des construire des maisons et d’autres bâtiments.
La mosquée détruite dimanche (6 novembre) a été construite il y a 7 mois sur un terrain inoccupé, utilisé précédemment par des dealers et des drogués. Les imams locaux ont annoncé qu’ils voulaient transformer cet endroit en un lieu de prière, pour la communauté, afin d’éloigner les mauvais sujets qui s’y réunissaient précédemment.
Alors que le maire de Rahat, Faiz Abu Sahiban, avait d’abord refusé le permis de construire de la mosquée, il soutient plus tard le projet contre les autorités fédérales israéliennes qui ordonnaient la destruction de la mosquée.
Abu Sahiban a déclaré que la démolition de dimanche, effectuée par l’Administration territoriale israélienne, était illégale car le terrain en question appartient à la municipalité de Rahat et ne relève pas de la juridiction de l’Administration territoriale israélienne.
Environ 1 000 personnes se sont rassemblées pour protester contre la démolition de la mosquée. Certains ont tenté d’empêcher le passage des bulldozers alors qu’ils abattaient les murs du bâtiment. Cinq personnes ont été arrêtées et amenées dans des centres de détention du gouvernement israélien.
Les habitants de Rahat se sont rassemblés sur le site après la destruction de la mosquée et ont commencé à la reconstruire. Ils ont déclaré aux journalistes que aussi longtemps que les autorités israéliennes détruiront la mosquée ils la reconstruiront.
publié par Imemc
traduction : C. Léostic, Afps

Nucléaire iranien, guerre ou négociations ?

publié le jeudi 11 novembre 2010
Alain Gresh

 
Alors qu’ "Israël hausse le ton et demande, par la voix de son premier ministre, « une menace militaire crédible » contre l’Iran", "l’administration Obama se lance-t-elle dans un solo diplomatique susceptible de marginaliser les Européens ?" .
Téhéran, qui a accepté le principe de négociations avec le groupe « 5+1 » (les membres du conseil de sécurité et l’Allemagne), a proposé que la réunion ait lieu en Turquie. La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, intermédiaire des grandes puissances sur ce dossier, a réagi en affirmant qu’elle attendait « une proposition officielle de l’Iran » pour se déterminer. Mme Ashton avait proposé une rencontre à Vienne du 15 au 18 novembre. La Turquie a donné son accord de principe pour accueillir les négociations interrompues depuis octobre 2009, et les dates proposées par Téhéran sont le 23 novembre ou le 6 décembre.
L’Iran a développé des relations fortes avec la Turquie, notamment depuis l’accord cosigné par les deux pays et le Brésil en mai 2010. Que prévoyait ce texte ? « D’abord que, conformément au TNP, l’Iran a droit à l’enrichissement ; ensuite, que le pays accepte l’échange de 1 200 kilos d’uranium faiblement enrichi (UFE) contre 120 kilos d’uranium enrichi (UE) à 20%, indispensables au fonctionnement de son réacteur de recherche ; que les 1 200 kilos d’UFE seraient stockés en Turquie, le temps que l’Iran reçoive ces 120 kilos d’UE ; que l’Iran transmettrait à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), dans la semaine suivant le 17 mai, une lettre officielle formalisant son accord. En renonçant à une partie importante de son uranium, Téhéran limite sérieusement ses capacités à produire une bombe. »
On le sait, cet accord fut rejeté par les Etats-Unis (qui, pourtant, avaient confirmé par lettre au Brésil un soutien à la démarche) et de manière encore plus radicale par la France. Quelques jours après, le 9 juin, le Conseil de sécurité des Nations unies votait de nouvelles sanctions, malgré l’opposition du Brésil et de la Turquie. Non contentes de ces mesures, les Etats-Unis et l’Union européenne décidaient des sanctions unilatérales contre l’Iran, malgré les critiques de la Russie et de la Chine.
Depuis, à plusieurs reprises, il a été question de reprendre les négociations et la proposition de Téhéran se situe dans ce cadre, au moment où Israël hausse le ton et demande, par la voix de son premier ministre, « une menace militaire crédible » contre l’Iran. Benyamin Nétanyahou a formulé cette exigence lors d’un entretien avec le vice-président américain Joe Biden, le 7 novembre. « La seule manière de s’assurer que l’Iran n’obtienne pas d’armes nucléaires est de brandir une menace crédible d’action militaire contre lui s’il n’arrête pas sa course à la bombe atomique. »
Au même moment, un important sénateur, Lindsey Graham, déclarait au forum de Hallifax sur la sécurité internationale que toute action militaire contre l’Iran devrait inclure, non seulement ses installations nucléaires, mais aussi couler sa marine, détruire ses forces aériennes et porter de sévères coups aux Gardiens de la révolution (« Lindsey Graham Makes The Case For Strike On Iran », The Huffington Post, 6 novembre). Sur cette réunion, on lira aussi Roger Cohen, « An Unknown soldier » (The New York Times, 8 novembre), qui met en garde contre une nouvelle guerre au Proche-Orient, une expédition contre l’Iran.
Le secrétaire américain à la défense Robert Gates a rejeté les propositions israéliennes : « Je ne serais pas d’accord pour dire que seule une menace militaire crédible [peut convaincre] l’Iran de prendre des mesures pour mettre fin à son programme d’armes nucléaires. (...) Nous sommes prêts à faire ce qui est nécessaire, mais en ce moment, nous continuons de penser que l’approche économique et politique que nous avons adoptée a en fait un impact sur l’Iran » (dépêche AFP, 8 novembre).
Quant à l’attitude de la France (et du Royaume-Uni), elle se caractérise par la surenchère, comme le confirme l’article du Monde daté du 5 novembre, « Nucléaire iranien : Paris et Londres s’opposent à un projet d’offre américaine » (non disponible librement sur le site).
Extraits :
« Dans une nouvelle tentative de “main tendue” à l’Iran, l’administration Obama prépare depuis cet été une nouvelle offre diplomatique pour tenter de résoudre l’imbroglio nucléaire. Cette initiative, selon nos informations, contrarie fortement les responsables français et britanniques. La question de l’unité des grandes puissances sur ce dossier paraît ainsi posée, au plan transatlantique. Paris et Londres ont fait part de fortes réserves. A la fois sur la méthode américaine, qui a consisté à discuter de la nouvelle approche d’abord avec les Russes et les Chinois, avant d’en parler aux Européens ; et sur le contenu même du schéma proposé, qui risquerait de légitimer les activités iraniennes d’enrichissement d’uranium, alors que le Conseil de sécurité de l’ONU réclame leur suspension depuis 2006. »
En quoi consiste cette proposition ?
« Un nouveau projet d’évacuation d’uranium enrichi iranien vers l’étranger, allant bien au-delà de celui déjà proposé en octobre 2009 (mais rejeté par Téhéran). L’objectif est de priver l’Iran, pendant un certain temps, de la capacité de franchir le pas, s’il devait le décider, vers la fabrication de matière fissile utilisable dans une arme atomique. (...) La grande nouveauté est que Washington proposerait que l’Iran évacue vers la Russie 2 000 kilogrammes d’uranium faiblement enrichi (à moins de 5 %), sur les quelques 3 000 kilogrammes qu’il détient aujourd’hui. Cette matière serait alors transformée pour servir de combustible à la centrale nucléaire iranienne de Bouchehr (de fabrication russe). Selon David Albright, dont le point de vue coïncide avec l’analyse faite à Paris et Londre, un tel projet “fournirait à l’Iran la légitimité internationale qu’il recherche depuis longtemps pour l’enrichissement d’uranium”. En donnant à Téhéran la possibilité de poursuivre sur cette voie, il serait encore plus difficile, argue-t-il, de contrôler par des inspections qu’aucun détournement de matière nucléaire n’ait lieu à partir du site de Natanz. »
Rappelons que le Traité de non prolifération prévoit explicitement le droit à l’enrichissement.
« (...) L’administration Obama se lance-t-elle dans un solo diplomatique susceptible de marginaliser les Européens ? Français et Britanniques ont insisté, dans des entretiens avec les officiels américains, pour qu’un front commun soit soigneusement préservé. Il serait prématuré, jugent-ils, de faire une offre spectaculaire et inédite à l’Iran, alors que l’effet des sanctions, que Washington ne cesse parallèlement d’accroître, au plan unilatéral, commence à peine à se faire sentir. »
En bref, Paris et Londres, comme Tel-Aviv, poussent l’administration Obama à l’intransigeance.