samedi 22 mai 2010

Palestine : La santé et l’économie s’améliorent légèrement en Cisjordanie, mais se détériorent à Gaza

publié le vendredi 21 mai 2010
Irin

 
Dans un contexte de faiblesse économique, de hausse du chômage et de détérioration des installations d’électricité, d’assainissement et de santé, la santé des habitants de Gaza continue à se dégrader, d’après un récent rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Par contraste, la situation s’est légèrement améliorée en Cisjordanie.
Dans un contexte de faiblesse économique, de hausse du chômage et de détérioration des installations d’électricité, d’assainissement et de santé, la santé des habitants de Gaza continue à se dégrader, d’après un récent rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Par contraste, la situation s’est légèrement améliorée en Cisjordanie.
Voir ici un diaporama sur la vie à Gaza Du fait du blocus imposé par Israël à la bande de Gaza, 98 pour cent des activités industrielles ont cessé depuis 2007, et le territoire est confronté à des pénuries aigues de carburants, de liquidités, de gaz de cuisine et d’autres produits de base.
« Nous disons à tout le monde de ne pas construire des murs tout autour de Gaza. C’est ce que nous disons haut et fort », a dit à IRIN Filippo Grandi, Commissaire général de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). « Si Gaza est encerclée de toutes parts par des murs, elle ne peut qu’exploser. C’est presque une loi de la physique. Et cela serait une catastrophe pour tout le monde autour – pour les Egyptiens, pour les Israéliens, et pour la région dans son ensemble. »
D’après lui, le plus important est de continuer à négocier avec les Israéliens pour obtenir que le plein accès à l’approvisionnement soit accordé dans la légalité – via des points de passage, et non via des tunnels illégaux.
Interdiction des importations
L’interdiction des importations de matériaux de construction a non seulement empêché la reconstruction de quelque 6 400 maisons détruites ou gravement endommagées par l’opération militaire d’Israël à Gaza en 2008-2009, mais aussi la construction d’environ 7 500 maisons pour faire face à l’augmentation de la population. Quelques 3 500 familles sont encore déplacées.
« La position israélienne est qu’ils doivent être absolument sûrs que tout ce qui entre dans Gaza via les points de passage du côté israélien sera utilisé à des fins civiles ou humanitaires », a dit M. Grandi, de l’UNRWA. « Les Nations Unies ont développé des outils considérables pour surveiller [les importations], et nous les avons soumis aux Israéliens pour approbation. S’ils veulent, nous pouvons apporter toutes les garanties du monde. Notre problème est que malgré toute cette assistance, nous ne pouvons pas importer. »
Les problèmes de santé liés à l’eau sont répandus dans la bande de Gaza à cause du blocus et de l’opération militaire israélienne à Gaza, qui a détruit les infrastructures d’eau et d’assainissement, dont notamment des réservoirs, des puits, et des milliers de kilomètres de canalisations.
« Gaza n’est pas un camp de réfugiés dans une zone isolée. C’est une ville d’un million et demi d’habitants, avec les besoins d’un environnement urbain développé habitué à certains standards. Elle a besoin d’un certain niveau d’entretien. C’est le cas [dans le domaine de] l’approvisionnement en eau et de l’assainissement. Nous sommes très inquiets à ce sujet, et les Egyptiens et les Israéliens devraient l’être aussi. Tout le monde devrait être inquiet car l’eau contaminée n’a pas de frontières », a dit M. Grandi.
Une crise de l’électricité se poursuit à Gaza, où le réseau n’est capable de couvrir que 70 pour cent de la demande, car la centrale électrique de Gaza manque de carburant faute d’argent pour en acheter davantage, et parce que le manque de pièces détachées provoque des pannes techniques.
Par contraste, l’économie de la Cisjordanie semble enregistrer une croissance depuis le début 2009, en partie grâce à une forte mobilisation des bailleurs, mais aussi parce qu’Israël a réduit les restrictions de mouvement sur ce territoire, et parce qu’une amélioration de la situation de sécurité a favorisé la confiance des investisseurs et dynamisé l’activité économique.
Chômage, pauvreté
Dans les Territoires palestiniens occupés (TPO), le chômage était de 31,4 pour cent au troisième trimestre 2009, ce qui représente une légère baisse par rapport à la même période en 2008, bien que le chômage des jeunes se soit maintenu à 67 pour cent. En mai 2008, seulement une femme sur sept travaillait, et 70 pour cent des familles vivaient avec moins d’un dollar par jour, d’après le rapport de l’OMS.
Au troisième trimestre 2008, 51 pour cent des Palestiniens vivaient au-dessous du seuil de pauvreté (56 pour cent à Gaza et 48 pour cent en Cisjordanie), et 19 pour cent dans une pauvreté extrême.
Au deuxième semestre 2008, un tiers des ménages de Cisjordanie et 71 pour cent des ménages de Gaza recevaient une aide alimentaire ; l’alimentation représentant environ la moitié des dépenses totales des ménages, les familles étaient très vulnérables aux fluctuations des prix alimentaires. En mai 2008, 56 pour cent des habitants de Gaza et 25 pour cent des Cisjordaniens étaient considérés comme étant en situation d’insécurité alimentaire par les Nations Unies. A Gaza, la malnutrition chronique a augmenté ces dernières années, atteignant 10,2 pour cent.
La situation se dégrade au moment même ou l’UNRWA – chargée d’aider, de protéger et du plaidoyer en la faveur de quelque 4,7 millions de Palestiniens réfugiés en Jordanie, au Liban, en Syrie et dans les TPO – prévoit un déficit de 25 pour cent dans son budget de base. « L’UNRWA est une très grande machine qu’il faut alimenter, et malheureusement, bien que les dons que nous recevons augmentent, en réalité ils n’augmentent pas assez pour couvrir les besoins », a dit M. Grandi.
Santé
De manière générale, les services de santé se sont améliorés en Cisjordanie au cours de l’année dernière, grâce à l’allègement des restrictions de mouvement et aux efforts du ministère de la Santé palestinien, avec le soutien des bailleurs et d’autres parties prenantes. Cependant, l’impact de la « barrière de séparation » israélienne et les difficultés d’accès aux hôpitaux à Jérusalem Est, auxquels près de 50 pour cent des patients orientés par le ministère de la Santé étaient adressés en 2009, restent problématiques.
A Gaza, le blocus israélien affaiblit le système de santé, limitant la disponibilité des fournitures médicales et la formation du personnel médical, et empêchant que les patients dans un état grave ne soient transférés hors de la bande de Gaza pour recevoir un traitement spécialisé.
L’opération militaire israélienne de 2008-2009 a endommagé 15 des 27 hôpitaux de la bande de Gaza et détruit 43 de ses 110 établissements de santé de base, dont aucun n’a été réparé ni reconstruit à cause de l’interdiction des importations de matériel de construction. Environ 15 à 20 pour cent des médicaments essentiels sont fréquemment en rupture de stock, et les établissements manquent de pièces détachées essentielles pour de nombreux équipements médicaux, d’après le rapport de l’OMS.
En raison de cette situation, le taux de mortalité infantile, qui avait connu une baisse régulière au cours des dernières décennies, s’est stabilisé ces dernières années, et pourrait même avoir augmenté à Gaza, où il est environ 30 pour cent plus élevé qu’en Cisjordanie. La diarrhée aqueuse, la diarrhée sanglante aiguë et l’hépatite virale sont les principales causes de morbidité parmi les maladies infectieuses recensées dans la bande de Gaza.
En général, on ne dispose d’aucune donnée fiable sur la mortalité et la morbidité maternelle.
« Très souvent, les journalistes me demandent si je définis la crise de Gaza comme une crise humanitaire, et voici ce que je leur réponds : cela va bien au-delà de l’humanitaire. C’est beaucoup plus grave », a dit M. Grandi. « On peut répondre à une crise humanitaire en apportant des médicaments et de la nourriture ; [ce qui se passe à Gaza] est beaucoup plus grave. C’est avant tout une crise de l’économie – les gens sont très pauvres. C’est une crise des institutions, et c’est une crise des infrastructures. Il faudra des années pour résoudre [ces problèmes]. »
Le rapport de l’OMS, publié le 13 mai, est l’aboutissement d’une mission d’établissement des faits visant à évaluer la situation sanitaire et économique des TPO, en réponse à la résolution WHA62.2, adoptée lors de la 62ème Assemblée mondiale de la santé, qui a notamment demandé qu’Israël « lève immédiatement le bouclage du territoire palestinien occupé, en particulier la fermeture des points de passage de la Bande de Gaza occupée, qui est à l’origine de la grave pénurie de médicaments et de fournitures médicales ».

"Israël bénéficie d’une impunité scandaleuse"

publié le vendredi 21 mai 2010
entretien avec Stéphane Hessel

Ambassadeur de France, Stéphane Hessel [1] , présent sur tous les fronts de la lutte pour le respect du droit international, notamment dans le conflit israélo-palestinien, répond à Jeune Afrique
Jeune Afrique  : Quelles sont vos dernières initiatives pour faire avancer le règlement du conflit israélo-palestinien  ?
Stéphane Hessel  : Nous avons créé un tribunal Russell sur la Palestine, en référence à Bertrand Russell, grand humaniste britannique qui, dans les années 1970, avait donné son nom à un tribunal d’opinion publique sur le Vietnam. Trente ans plus tard, nous pensons que ce même tribunal pourrait indiquer dans des sessions d’experts quelles sont les violations insupportables commises non seulement par Israël, mais aussi par l’Union européenne (UE), les États-Unis et les multinationales. Ce tribunal a tenu sa première session à Barcelone, en mars. Nous espérons qu’elle aura un rayonnement international et que l’opinion publique comprendra notre lutte pour la paix. La seconde session est prévue à Londres dans le courant de l’année 2010 et aura pour thème les fournisseurs d’armes. Rappelons qu’il est interdit de vendre des armes à un pays en guerre. Mais dans le cas d’Israël, la liste des violations internationales est impressionnante  !
Vous êtes-vous rendu en Palestine récemment  ?
Au cours des trois dernières années, à l’invitation de mes amis israéliens, qui font partie d’une minorité courageuse, nous y sommes allés, ma femme et moi, par trois fois. Nous avons constaté que la Cisjordanie est complètement ingérable parce qu’elle est occupée, colonisée. Les routes ne sont pas autorisées pour les Palestiniens. Ces derniers sont traités avec un mépris épouvantable par Israël. Quant à la bande de Gaza, elle a été enfermée dans ce que l’on peut appeler une « prison à ciel ouvert ». L’opération « Plomb durci », de décembre 2008 à janvier 2009, a été une succession de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. La manière dont l’armée israélienne s’est comportée est absolument scandaleuse. Nous étions à Gaza en même temps que l’équipe dirigée par le juge Goldstone, et je peux témoigner que tout ce que relève le rapport Goldstone est exact.
Israël a décidé de passer outre les recommandations de ce rapport.
Goldstone a accusé Israël de crimes de guerre et lui a demandé de présenter sa défense. En même temps, le rapport a été adressé au Conseil des droits de l’homme à Genève, qui l’avait initialement commandé. Ce conseil, par une majorité très nette, l’a approuvé et envoyé pour examen à l’Assemblée générale, à New York. Mais au sein de ce même conseil, les Européens se sont abstenus, et les États-Unis se sont opposés à son examen. Le rapport ne deviendra contraignant que s’il est approuvé par le Conseil de sécurité. Or les États-Unis opposeront forcément leur veto à toute sanction contre Israël.
Le rapport est également sévère avec le Hamas…
Il convient de rester ouvert à l’égard du Hamas et de dialoguer avec lui. Le Hamas est une force politique qui fait partie intégrante des territoires palestiniens. On ne saurait décider de l’avenir de la Palestine sans lui. Je comprends les réticences israéliennes à traiter avec le Hamas tant qu’il n’a pas clairement indiqué qu’il respecterait la sécurité d’Israël. Mais le plus important, c’est de prendre contact avec le Hamas quelles que soient les réserves concernant ses ultimes intentions.
Comment se fait-il qu’Israël continue à agir en toute impunité  ?
Le gouvernement d’Israël bénéficie en effet d’une impunité scandaleuse, alors que depuis des années il bafoue le droit international et rejette les résolutions de l’ONU, ne respecte pas la Convention de Genève. À cela, trois raisons. D’abord, Israël a réussi à faire la paix avec l’Égypte et la Jordanie. Du coup, l’appui des pays arabes aux Palestiniens a été moins efficace. Ensuite, ces derniers se sont gravement affaiblis par leurs divisions internes. Enfin, l’UE et les États-Unis considèrent Israël comme leur allié dans la région et le défendent, même quand il fait des choses répréhensibles.
Votre engagement est-il relayé en Israël  ?
Tout à fait. Je connais des Israéliens, tels que Michel Warschawski, Gideon Levy, journaliste à Haaretz, et d’autres encore, comme Jeff Halper, directeur d’une organisation pour la reconstruction des maisons palestiniennes démolies, qui font partie de la minorité courageuse luttant contre le gouvernement israélien actuel.
Quid de la politique française  ?
Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy et la nomination de Bernard Kouchner aux Affaires étrangères, la France s’est alignée sur l’UE, qui elle-même s’est alignée sur les États-Unis. C’est un recul par rapport à l’amitié franco-palestinienne.
Que pensez-vous de l’idée, relayée par Kouchner, d’une proclamation unilatérale de l’État palestinien avant les négociations sur les frontières ?
Disons que c’est un point très délicat. Je suis, sur le principe, d’accord avec Kouchner  : il faut encourager les Palestiniens à proclamer leur État. Néanmoins, est-ce qu’il faut le faire tout de suite  ? Je ne peux pas vraiment répondre, car il faudrait savoir exactement si Mahmoud Abbas a déjà un projet suffisamment solide à proposer.
Quels sont les éléments qui, selon vous, pourraient augurer d’une évolution favorable de la situation  ?
Barack Obama d’abord s’est prononcé clairement pour la création de deux États avec Jérusalem pour capitale. Par ailleurs, les Palestiniens peuvent se réconcilier et acquérir ainsi plus de force. Il peut y avoir une évolution très favorable si demain nous assistons à des libérations de prisonniers en Israël, parmi lesquels figurerait éventuellement Marwane Barghouti. Et le Parlement européen pourrait prendre une position plus ferme. Enfin, le gouvernement de Tel-Aviv n’est pas très solide. Il a contre lui le parti Kadima, qui n’attend que l’occasion de le renverser, et avec lui le pénible ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, qui n’est pas très populaire.
Comment avez-vous vécu la création d’Israël  ?
Dès la fin de la guerre, je me suis retrouvé à New York comme fonctionnaire à l’ONU. J’ai assisté simultanément à deux événements importants  : la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’homme et la création de l’État d’Israël. Pour quelqu’un comme moi, né de père juif et qui sortait des camps de concentration, cette création était de l’ordre du merveilleux. Je n’étais pas conscient du fait que cet État ne pouvait exister qu’en chassant un nombre considérable de Palestiniens de leurs terres.
Quand avez-vous compris ce qui se passait  ?
Pendant vingt ans, j’ai continué à considérer favorablement le développement d’Israël  : j’étais admiratif des kibboutz et des moshav. Tout a changé en 1967 avec la guerre des Six Jours. Cette guerre, gagnée par Israël pratiquement en une matinée, a donné aux gouvernants de l’époque ce que j’appelle une hubris, un sentiment de supériorité extraordinaire, qui les a amenés à ne plus tenir compte du droit international. C’est à partir de 1967 que je me suis engagé dans le camp de ceux qui voulaient un retrait des forces israéliennes et la création d’un État palestinien.
Propos recueillis par Claire Gallien
[1] Coauteur de la Déclaration universelle des droits de l’homme, ce grand témoin du XXe siècle, ardent militant de la paix et de la non-violence, a mis tout le poids de son autorité morale au service d’une cause  : le droit des Palestiniens à disposer d’un État viable.
Ambassadeur de France, Stéphane Hessel, 93 ans, a toute sa vie défendu l’application du droit international. Né à Berlin à la fin de la Première Guerre mondiale d’un père juif et d’une mère protestante, il quitte l’Allemagne en 1924 et répond à l’appel du général de Gaulle en 1941. Arrêté puis déporté, il réchappe des camps de concentration et, au sortir de la guerre, rejoint l’ONU en tant que chef de cabinet d’Henri Laugier, alors secrétaire général adjoint de l’organisation. C’est là qu’il participe, en 1948, à la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Depuis, il est présent sur tous les fronts de la lutte pour le respect du droit international, notamment dans le conflit israélo-palestinien.

L’ami

publié le vendredi 21 mai 2010
Gidéon Levy

 
Comme l’a montré la rencontre de cette semaine entre Elie Wiesel et Obama, avec des amis comme ça Israël n’a pas besoin d’ennemis.
Vous les colons de Pisgat Ze’ev, vous qui vous êtes imposés à Shekh Jarrah, vous qui convoitez Silwan, vous qui vous êtes infiltrés dans les quartiers musulmans, et vous aussi, Nir Barkat, Maire de cette ville nationaliste, pouvez cesser de vous inquiéter : Jérusalem toute entière vous appartient pour toujours. Le prix Nobel de la paix, Elie Wiesel a été à la Maison Blanche voir son ami, Barack Obama, en mission pour un autre ami, Benjamin Netanyahu, et en sortant il a dit qu’il avait bon espoir qu’Obama suive son conseil de reporter les pourparlers sur Jérusalem.
Avec des amis comme ça, Israël n’a pas besoin d’ennemis. Soixante deux ans après avoir déclaré son indépendance, Israël a encore besoin de colporteurs juifs influents -parfois Wiesel et parfois Ron Lauder- pour aller intercéder après du Noble Maître. Quarante trois ans après le début de l’Occupation, tous ces gens unissent leurs efforts dans un seul but : la maintenir.
Il n’y a pas beaucoup de Juifs qui, comme Wiesel, trouvent porte ouverte à la Maison Blanche et que le Président écoute. Et que fait Wiesel de cette chance unique ? Il demande à Obama de reporter les pourparlers sur Jérusalem. Il ne lui parle pas de la nécessité de mettre fin à l’occupation, ni d’établir une paix juste (et un Israël juste), ni de l’horrible injustice qui est faite aux Palestiniens. Non, il lui parle de maintenir l’occupation.
Et lorsqu’il est invité à déjeuner par le Président, au lieu de profiter de son soit disant ascendant moral pour supplier son hôte de ne plus tolérer la mauvaise volonté d’Israël, il marchande un report. Il l’a fait apparemment pour le bien d’un pays dont le Premier Ministre, il y a juste un an, a fait un discours sur la solution de deux états mais n’a rien fait depuis pour la mettre en œuvre. Un pays que la Syrie supplie presque de faire la paix et un pays contre qui les Palestiniens ont arrêté depuis longtemps de perpétrer des attentats. Mais ce pays refuse de faire la paix. Et voyant tout cela qu’est-ce que cet ami recommande ? de reporter. De reporter et reporter encore, comme Netanyahu qui l’a envoyé lui a demandé de le faire.
Cet homme dont le comité du prix Nobel a dit :" C’est un messager pour l’humanité ; son message est un message de paix, de pardon et de dignité humaine", fait juste le contraire. Pas de paix, pas de pardon, pas de dignité humaine, en tous cas pas pour les Palestiniens. Après la ridicule campagne de publicité américaine faisant valoir que Jérusalem est citée dans la Bible (plus de 600 fois) et pas une seule fois dans le Coran, peut-être que malheureusement le Président du changement va écouter l’avis de son ami, le survivant de l’Holocauste, et détruire toute chance de paix.
Wiesel fera le nécessaire et Obama reportera. Environ un quart de million de Palestiniens vivront sous occupation israélienne encore une génération. Un quart de million ? Non, trois millions et demi parce que pour Obama, Wiesel et en fait tout le monde, il est clair qu’il n’y aura pas de paix si on ne divise pas Jérusalem.
Et qu’en sera-t-il si Obama reporte les pourparlers sur Jérusalem comme le lui demande son ami ? Et les reporter jusqu’à quand ? Encore 43 ans ? Ou peut-être 430 ans ? Et qu’arrivera-t-il en attendant ? 100 000 colons de plus ? Le Hamas au gouvernement en Cisjordanie aussi ? Et pourquoi ? Parce que Jérusalem n’est pas mentionnée dans le Coran, les Palestiniens qui y vivent n’ont pas le droit de décider de leur sort ?
Et qu’en est-il de la sainteté de Jérusalem, troisième ville sainte de l’Islam après la Mecque et Medina ? Quel est le rapport entre la sainteté et l’indépendance, de toutes façons ? Que se passera-t-il si les pourparlers sont reportés et qu’ils parlent de l’eau comme le souhaite Netanyahu ? Aucune de ces questions n’a été posée a l’ami.
Comme c’est triste que ce soient ces gens-là qui soient considérés par les Juifs comme des modèles ! On dirait qu’ils croient que le soutien automatique et aveugle à Israël et ses caprices est le signe d’une vraie amitié - que maintenir l’occupation sert les buts d’Israël et ne menace pas son avenir. Ils écoutent leur conscience et dénoncent les injustices dans le reste du Monde, mais quant il s’agit d’Israël, on dirait qu’un voile leur tombe sur les yeux et on ne les entend plus.
Si j’étais Elie Wiesel un illustre survivant de l’Holocauste, un lauréat du prix Nobel, je dirais à mon ami de la Maison Blanche, au nom de la paix, de l’avenir d’Israël et de la paix dans le monde : "Je vous en prie, Monsieur le Président, soyez ferme. Israël dépend de vous plus que jamais. Il est si isolé que sans le soutien américain il disparaîtrait. C’est pourquoi, Monsieur le Président", je dirais à Obama, en mangeant la nourriture kosher qu’on me servirait, "soyez un vrai ami pour Israël et évitez lui la catastrophe".
Haaretz. 6 mai 2010
publié le 6 mai par Haaretz http://www.haaretz.com/print-editio...
et en français par le Grand Soir http://www.legrandsoir.info/L-ami-H...
Traduction par D. Muselet pour le Grand Soir

La tension monte entre Israël et la bande de Gaza

22/05/2010
Un char israélien patrouillant le long de la frontière avec la 
bande de Gaza. L’aviation a mené trois raids, hier, contre le territoire
 palestinien après un tir de roquette. David Buimovitch/AFP
Un char israélien patrouillant le long de la frontière avec la bande de Gaza. L’aviation a mené trois raids, hier, contre le territoire palestinien après un tir de roquette. David Buimovitch/AFP
Un tir de roquette contre Israël jeudi dans la nuit, suivi de trois raids de l’aviation israélienne et d’une fusillade, hier, a fait deux morts palestiniens après que ces derniers eurent tenté de s’infiltrer en territoire israélien ; la tension est montée d’un cran ces dernières 24 heures entre l’État hébreu et la bande de Gaza.
Deux Palestiniens armés ont été tués hier par l'armée israélienne après s'être infiltrés en Israël depuis le sud de la bande de Gaza, a indiqué une porte-parole de l'armée israélienne. « Il y a eu un échange de tirs entre l'armée israélienne et des Palestiniens armés qui s'étaient infiltrés en territoire israélien. Les deux hommes armés ont été tués », a affirmé cette porte-parole. L'incident s'est produit près du kibboutz Nirim, dans le sud d'Israël, a-t-elle précisé. Le chef des services d'urgence de la bande de Gaza, Mouawia Hassanein, a confirmé la mort de deux hommes. « Il y a une coordination avec les Israéliens pour ramener les corps des deux martyrs par le biais de la Croix-Rouge », a-t-il précisé. Selon le site Internet du quotidien israélien Haaretz, les deux Palestiniens avaient « apparemment l'intention de mener des attaques terroristes en Israël ». La frontière avec la bande de Gaza est très surveillée et les infiltrations sont rares.
La fusillade d'hier intervient au lendemain de trois raids aériens israéliens contre la bande de Gaza, après qu'une roquette tirée à partir du territoire palestinien eut explosé dans le sud d'Israël sans faire de victimes. Le tir de roquette a été revendiqué par le groupe salafiste Ansar al-Sunna. L'aviation israélienne a attaqué un secteur inhabité du nord de Gaza et deux autres situés dans le sud. Interrogé par l'AFP, un porte-parole militaire a confirmé ces raids. Israël a lancé à l'hiver 2008-2009 une offensive militaire contre le Hamas qui contrôle la bande de Gaza afin de stopper les tirs de roquettes. Le nombre de ces tirs s'est considérablement réduit à la suite de cette offensive.
Par ailleurs, le Hamas a averti hier Israël qu'il « jouait avec le feu » en bannissant de Jérusalem, où il vit, l'un de ses députés libéré jeudi. Mohammad Abou Teir, qui a purgé une peine de quatre ans de prison, a indiqué à la radio militaire que la police lui avait signifié qu'il devrait quitter son lieu de résidence à Jérusalem-Est dans les 30 jours, ce qu'a confirmé à l'AFP un porte-parole de la police. « C'est une décision révoltante », a déclaré M. Abou Teir, rappelant qu'il avait été élu par les Palestiniens de Jérusalem-Est lors des dernières législatives palestiniennes de 2006. « L'ennemi (...) dépasse toutes les lignes rouges. Notre peuple, avec sa résistance, ne laissera pas passer ces décisions », a affirmé à l'AFP Mouchir al-Masri, un cadre du Hamas, à Gaza. « Nous mettons en garde l'ennemi sioniste contre les conséquences de l'application de ces décisions », a-t-il ajouté.
Sur un autre plan, la Chambre des représentants américaine a approuvé jeudi le projet du président Barack Obama visant à aider Israël à déployer un système antimissile. Les élus ont approuvé à une écrasante majorité (410-4) ce texte qui prévoit d'octroyer 205 millions de dollars à Israël pour la mise en place de son système de défense contre des roquettes et des missiles de courte portée, intitulé « Iron Dome » (dôme de fer). Mais ce vote n'est qu'une première étape, car le Congrès doit encore autoriser le déblocage formel des fonds. Israël a effectué des tests en janvier pour son système « Iron Dome » et doit encore intégrer ce dispositif dans son armée.

Mobilisation des combattants dimanche face aux manœuvres israéliennes à la frontière

22/05/2010
C'est dans un certain climat de tension que les électeurs se rendront au Liban-Sud dimanche. Des milliers de combattants du Hezbollah sont en effet mobilisés en raison d'un exercice annuel de défense civile qu'Israël débute ce jour-là, a affirmé hier le responsable du parti chiite au Liban-Sud, Nabil Qaouq.
« Les combattants du Hezbollah ont reçu pour instruction de se tenir totalement prêts face à la manœuvre israélienne de dimanche », a indiqué cheikh Qaouq dans une déclaration à l'AFP. « Quelques milliers de nos combattants n'iront pas aux urnes dimanche (pour participer aux élections municipales dans le sud du Liban) et se tiennent prêts à toute éventualité dès aujourd'hui », a-t-il ajouté.
« En cas de nouvelle agression contre le Liban, les Israéliens ne trouveront pas un endroit en Palestine où se cacher », a souligné cheikh Qaouq, en allusion à la guerre entre Israël et le Hezbollah durant l'été 2006.
Le responsable a fait ses déclarations à l'issue d'une rencontre dans sa maison de Tyr (Sud) avec l'intellectuel juif américain de renom Noam Chomsky, virulent critique de la politique étrangère américaine et qui a souvent dénoncé l'occupation israélienne des territoires palestiniens.
L'exercice annuel de défense civile en Israël, qui dure une semaine, est destiné à préparer l'arrière et les services de secours israéliens au scénario d'une attaque massive de roquettes contre l'État hébreu. Mercredi, les sirènes retentiront et les Israéliens seront appelés à rejoindre des abris désignés à l'avance.
Le vice-ministre israélien de la Défense Matan Vilanaï a souligné la semaine dernière que cet exercice était prévu de longue date, sans rapport avec la situation à la frontière nord. Il a souligné que, comme les années précédentes, Israël avait transmis des messages aux pays voisins, notamment la Syrie, pour les rassurer sur ses intentions non belliqueuses.
Chomsky
À l'issue de sa rencontre avec cheikh Qaouq, M. Chomsky a estimé que « toutes les guerres israéliennes contre le Liban avaient bénéficié d'un feu vert américain, mais que la guerre de 2006 exclusivement était le résultat d'une décision spécifiquement américaine ». Il a également dénoncé « l'influence grandissante du sionisme chrétien au côté du lobby sioniste sur les centres de décision américains, ce qui représente une source de crainte et laisse des répercussions négatives à l'intérieur des États-Unis et ailleurs ».
De son côté, cheikh Qaouq a estimé que « l'afflux d'armes stratégiques américaines vers Israël constitue une source de danger, et que les menaces israéliennes continuelles créent un climat de tension au Liban et dans la région ». Il a par ailleurs accusé « les États-Unis de soutenir totalement les visées israéliennes, ce qui empêche la stabilité du Liban et l'unité du peuple libanais ».
Noam Chomsky a ensuite effectué une tournée de « tourisme jihadiste » à Bint Jbeil, Maroun el-Rass et Khiam.
De son côté, l'uléma Mohammad Hussein Fadlallah a affirmé dans son prêche du vendredi à Haret Hreik que le Liban était déterminé « à défendre son territoire et à porter les coups les plus terribles à Israël si ce dernier se lance dans une nouvelle aventure militaire ou un nouvel acte de stupidité au Liban ».
http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/658143/Mobilisation_des_combattants_dimanche__face_aux_manoeuvres_israeliennes_a_la_frontiere.html

Des dizaines de médias accompagnent « La coalition des bateaux »

[ 21/05/2010 - 11:39 ]
Londres – CPI

Rami Abdou, membre de la « Campagne européenne pour briser le blocus », dit que la solidarité avec le peuple palestinien est de plus en plus grande. Beaucoup n’ont pu participer dans « La coalition des bateaux ».
Dans un mot donné à l’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI), hier jeudi, Abdou dit que la participation est plutôt populaire et peu officielle. Il y a beaucoup d’Européens dans la campagne. Toute agression contre eux de la part des occupants israéliens suscitera un remue-ménage dans leurs pays.
Dans cette campagne « La coalition des bateaux » participent des parlementaires, des politiciens, des personnalités connues, dit Abda. Il ne voulait pas dévoiler leurs noms, afin qu’ils ne soient sous des pressions sionistes.
Et des dizaines d’institutions médiatiques accompagneront les bateaux, pour marquer chacun de leur pas.

Les occupants israéliens oppriment les jeunes captifs palestiniens

[ 21/05/2010 - 13:35 ]
Ramallah – CPI

L’avocate Hiba Mossaliha a rendu visite à plusieurs jeunes captifs palestiniens détenus dans les prisons de Majdo et Rimonim. Ils l’ont informée qu’ils ont été torturés d’une façon des plus sauvages, avant d’être accusés de quoi que ce soit.
Mossaliha a rencontré le captif Ahmed Jaara, originaire de Naplouse, 17 ans. Il avait été arrêté le 4 janvier 2010, sur le barrage de Zaatara. Il dit que les Israéliens l’ont enchaîné sur une chaise fixée par terre pour une période de 22 jours. Il n’a reçu que des menaces et des insultes.
L’avocate a rencontré l’adolescent Salama Abdou Al-Jawad, 16 ans, originaire du camp de réfugiés palestiniens d’Askar. Il avait été détenu le 14 février 2010. Il explique que les soldats israéliens l’ont frappé, au moment de son arrestation, avec les crosses de leurs fusils, partout dans son corps. Le sang coulait de son visage et ses pieds, sans qu’on ne lui présente le soin nécessaire.
Pour ce qui est de l’adolescent Mahmoud Jamil, 16 ans, les forces israéliennes d'occupation l’ont frappé partout. Et il a eu des ecchymoses partout.
Quant à Attef Jaradat, 16 ans, ils l’ont non seulement frappé partout, mais ils ont aussi utilisé une charge électrique contre lui.
Et durant l’enquête, pour ce qui est de l’adolescent Mohammed Rachid, 16 ans, l’enquêteur l’a frappé avec une matraque. Il souffre maintenant d’un mal chronique au dos et il ne reçoit que des cachets inutiles, confit-il à l’avocat.
Et dans la prison Hawara, pour ce qui est de Zakariya Awada, 16 ans, les soldats israéliens l’ont sorti nu dans le froid nocturne.

La trame, un nouveau pas vers la judaïsation de la ville d'Al-Quds

[ 21/05/2010 - 18:37 ]
Al-Quds occupée – CPI

Les occupants israéliens mettent les bouchées doubles pour mettre en marche leur trame. Ce n’est qu’une nouvelle étape pour la judaïsation de la ville, avertit l’Institution d’Al-Aqsa du patrimoine.
Dans un communiqué dont notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie, l’institut confirme que le projet est arrivé à des étapes bien avancées. La ligne commence du nord de la ville d'Al-Quds occupée.
La trame fait partie d’un vaste plan de judaïsation de la ville. Elle vise aussi sa grande mosquée sacrée d’Al-Aqsa, dit l’institut. Les occupants israéliens veulent imposer de nouvelles réalités sur le terrain, en voulant changer l’aspect islamique et arabe de la ville d'Al-Quds.
L’institut note que la trame relie les colonies de la Cisjordanie et celles de la ville d'Al-Quds, en particulier dans la zone nord-ouest de l’ancien bourg de la ville d'Al-Quds, dans la zone de la mosquée d’Al-Aqsa, dans la zone du quartier Al-Masrara, dans la zone Bab Al-Amoud.
Le plan contient l’ouverture d’autres lignes liées l’une à l’autre. Ainsi, des dizaines de milliers de colons pourront venir dans la ville d'Al-Quds et vers la sainte mosquée d’Al-Aqsa.
Et l’ouverture de ces lignes coupe les quartiers et les villages de la ville d'Al-Quds, provoquant des conséquences catastrophiques, sociales, économiques ainsi qu’au niveau humain.

Les forces israéliennes d'occupation arrêtent une famille palestinienne

[ 21/05/2010 - 22:46 ]
Jénine – CPI

Une dizaine d’engins militaires israéliens ont investi, le matin de ce vendredi 21 mai 2010, le village de Kafr Raaï, au sud de la ville de Jénine. Elles y ont interpellé une famille entière, après avoir saccagé sa maison.
Des témoins oculaires rapportent que des soldats israéliens ont encerclé la maison de Majed Dallah, 55 ans. Ils y ont donné l’assaut ; eux et leurs chiens policiers ont dévasté la maison.
D’autres soldats ne se sont pas gênés pour prendre position sur des maisons entourant le domicile de Dallah.
Puis les forces israéliennes d'occupation ont arrêté Majed Dallah et ses quatre garçons : Ismaël, 17 ans, Naïl, 25 ans, Mohammed, 30 ans, et Saleh, 35 ans.
Les trois autres garçons ont reçu des notifications pour se rendre au service de renseignements israéliens, dans le camp militaire de Salem !

Quatre raids israéliens contre Gaza !

[ 22/05/2010 - 00:48 ]
Gaza – CPI

Les forces israéliennes d'occupation continuent leur agression contre la bande de Gaza. Elles ont mené, ce vendredi 21 mai 2010, quatre raids aériens contre elle.
Des sources bien informées rapportent à l’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que des bombardiers israéliens ont lancé des missiles contre trois objectifs qui ne sont que des terrains vides, à l’est de Khozaa et Absan Al-Kabira, au sud de la bande de Gaza. Ni blessés, ni dommages n’ont été rapportés. Toutefois, plusieurs maisons civiles ont été partiellement endommagées.
L’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) rapporte du nord de la bande de Gaza que les avions ont lancé, plus tard, un missile sur une position des brigades d’Al-Qassam, branche militaire du mouvement du Hamas, dans le village de Beit Hanoune. Ce bombardement a causé des dommages matériels, sans faire de victimes.
Les occupants israéliens ont déclaré que les bombardements avaient visé des tunnels creusés pour mener des attaques contre leurs positions et contres leurs colons.
Cette escalade vise à perturber le calme régnant sur la bande de Gaza et à pratiquer plus de pressions sur ses habitants qui souffrent déjà d’un blocus suffocant, confirme Dr. Sami Abou Zahra, porte-parole du mouvement de la résistance islamique Hamas.

Le Centre Simon Wiesenthal profane le cimetière central musulman de Jérusalem

Publié le 21-05-2010
Pour y installer son "Musée de la Tolérance" (sic), le centre Simon Wiesenthal a dégagé les "nuisances", que représentaient des centaines de squelettes inhumés dans ce cimetière qui date du 12ème siècle. Article De Carole Sandrel.
"Savez-vous ce qu’on appelle « pestilence » en bon hébreu ? Dans la seule démocratie du Proche Orient, ce sont des centaines et des centaines de squelettes autrefois inhumés dans le cimetière central musulman de Jérusalem, qui date du XIIè siècle.
Cette « pestilence » doit disparaître fissa parce que le centre Simon Wiesenthal » prépare la construction d’un « Musée de la Tolérance », en toute tolérance, doit gommer au passage des morts. Enfin, pas n’importe lesquels, des morts palestiniens. De sorte que, le pays au monde qui n’arrête pas de multiplier les manifestations mémorielles (à temps et à contre temps) a décidé de profaner un lieu, sacré entre tous, en pays civilisé, mais manifestement pas en Israël.
Voilà pourquoi, dévoile le Ha’aretz, cette « pestilence » a été évacuée, « clandestinement, au cours de cinq mois de travaux ininterrompus et exténuants ». La « pestilence » a donc été dégagée « aussi vite et secrètement que possible », les restes humains ayant été « évacués » dans une fosse à ciel ouvert.
Le projet est financé par une institution juive au « panache hollywoodien », celle de Marvien Hier, qui « a amené le gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger en Israël, pour la cérémonie préparatoire de ce musée en 2004 ». Ce musée est évidemment objet de violentes contestations, de recours devant les tribunaux, et de colère pour les Palestiniens et pour tous ceux qui respectent toutes les mémoires et pas seulement la mémoire juive. Il y a même des archéologues qui sont furieux, parce qu’évidemment les méthodes utilisées pour « évacuer les pestilences » ne respectaient aucune règle.
Ajoutons qu’à Askelon, dans l’enceinte de l’hôpital Barzilei, les archéologues-iédologues israéliens viennent de fouiller des tombes sans réussir à y trouver la moindre trace de « présence juive ». Que des "paëns", à les en croire ! Est-ce le nouveau nom des Palestiniens ? Il est vrai que si on évacue les « pestilences » de Jérusalem, on ne va pas rendre hommage aux « pestilences d’Askelon ».
Il fut un temps où Claudel - à qui on parlait de Tolérance, à propos de l’affaire Dreyfus, répondait : " La tolérance ? Il y a des maisons pour ça »...
Carole SANDREL
CAPJPO-EuroPalestine

vendredi 21 mai 2010

Nakba perpétuée pour les Palestiniens (interview de la chanteuse palestinienne Rim Banna)

Malika Malini, pour le Palestine Monitor
publié le jeudi 20 mai 2010.
http://www.palestinemonitor.org/spip/spip.php?article1405
18 mai 2010
Des manifestations ont été organisées cette semaine à travers tous les territoires palestiniens occupés pour commémorer le 62ème anniversaire de la Nabka, durant laquelle des centaines de milliers de Palestiniens ont été déplacés par la force de leurs maisons et de leur patrie.
Le Palestine Monitor a interviewé la chanteuse palestinienne Rim Banna.
Rim Banna chante l’air d’Onadikum, célèbre ballade de la tradition folklorique palestinienne, tandis que derrière la scène, l’armée israélienne patrouille à l’entrée d’Al-Masara. Ce village de Cisjordanie se trouve à 13 km de Bethlehem et, comme les 8 autres villages de la région, est complètement encerclé par la colonie israélienne illégale d’Efrat (qui fait partie du bloc Gush Etzion).
À Al-Masara, vendredi, cette chanteuse palestinienne internationalement connue a ouvert le rassemblement pour la commémoration de la Nakba, événement organisé par le comité local avec le soutien de la Commission de Coordination de la Lutte Populaire et en coopération avec le ministre de la culture, Siham Barghouthi. Comme l’a dit Mahmoud Zawhre, chef du Comité Populaire, "qui dit oppression israélienne dit également oppression de la culture, de la musique et du patrimoine palestiniens".
"La culture nationale fait partie de la résistance populaire, et la musique est un outil important pour l’affirmation de notre identité culturelle", affirme Rim, dont le répertoire comprend de la poésie palestinienne moderne et des chants traditionnels. Grâce à son travail, beaucoup de chansons et de ritournelles n’ont pas sombré dans l’oubli et sont toujours très populaires parmi les Palestiniens. "Nous avons notre histoire, notre patrimoine, nos récits et c’est aussi en préservant notre culture que nous combattons l’occupation. Regardez ce que nous avons fait aujourd’hui. Nous avons monté une scène, nous avons chanté et dansé devant des soldats. La préservation de la culture est essentielle pour insuffler notre état d’origine aux nouvelles générations, pour qu’elles se rappellent ce qui est arrivé en 1948 mais également pour qu’elles jouent un rôle actif dans ce processus de prise de conscience.". Rim ne se voit pas uniquement comme une artiste : "Je suis une combattante avant d’être une chanteuse. J’ai un don —ma voix— et je l’utilise comme une arme contre l’occupation israélienne".
Rim, qui a participé à plusieurs éditions du "Festival de la Journée de la Terre" et d’autres célébrations politiques nationales, trouve l’inspiration de ses chansons dans la souffrance des Palestiniens, et essaie de rendre en musique la vie quotidienne de son peuple. Le 15 mai 2010 marque l’anniversaire de la Nakba, La Grande Catastrophe pour plus de 700 000 Palestiniens, qui ont été exilés de leurs propres terres et maisons en conséquence directe de la fondation de l’état d’Israël. Les trois tentes montées à Al-Masara symbolisent 62 ans de dépossession et rappellent les villages dont les habitants sont devenus des réfugiés.
Mêlant art et protestation, la célébration de la Nakba à Al–Masara a été suivie par d’autres villages partout en Cisjordanie, à Nebi Saleh, à Ni’lin, à Bi’lin, et aussi, non loin de là, à Ramallah, où des militants israéliens et internationaux se sont joints aux Palestiniens pour manifester ensemble près de la barrière et de la porte qui sépare les villageois de leurs terres agricoles. Les militants portaient une grosse clé symbolisant le droit au retour et étaient accompagnés de manifestants habillés en Handala, créature du caricaturiste Naji Al-Ali, l’enfant réfugié qui reste un puissant symbole de la lutte du peuple palestinien pour la justice et l’autodétermination.
Plusieurs événements et rassemblements avaient été organisées pour le vendredi et le samedi : veillées à la bougie dans tous les camps de réfugiés, expos-photos avec images des villages détruits par l’armée sioniste. Des manifestations plus importantes et plus nombreuses se sont déroulées le dimanche et le lundi à Jérusalem, Naplouse, Jénine, Hébron, Jéricho et Ramallah.
Pendant ce temps-là, partout en Israël, le nombre de drapeaux israéliens a doublé, voire triplé, dans le but d’en réaffirmer la fierté nationaliste. Ironiquement, le vendredi, un pavillon israélien flambant neuf flottait sur le capot des véhicules militaires qui bloquaient l’entrée du village d’Al-Masara. Comme Israël célèbre ses 62 ans d’Indépendance, plusieurs organisations des droits de l’homme avaient prévenu que les Israéliens tenteraient encore de priver les Palestiniens du droit sacré de se souvenir de leur histoire tragique. La Knesset israélienne a adopté en première lecture le projet de loi "Nakba" en avril. Cette loi discriminatoire supplémentaire, proposée par le parti nationaliste du [parti de] Libermann, Yisrael Beitenu, annulera des subventions ou prononcera des sanctions économiques contre les groupes qui organisent des commémorations de deuil le jour de la Fête de l’Indépendance en Israël. Le slogan "Leur indépendance, Notre Nakba" sera considéré comme illégal.
http://www.protection-palestine.org/spip.php?article8842 

Les Etats-Unis ont confisqué les biens d’opposants à leur politique en Irak et au Liban

20 mai 2010
par Michel Chossudovsky*, Matthew Rothschild*
Depuis 2007, les Etats-Unis ont procédé la confiscation des biens de personnes qui s’opposent à leur politique en Irak et au Liban. Cette mesure a été appliquée aussi bien à des nationaux qu’à des étrangers ; que leur opposition ait pris une forme violente ou non. Ces dispositions, prises par l’administration Bush, ont été prorogées par l’administration Obama. Elles violent aussi bien la Constitution des Etats-Unis que le Pacte des droits civils et politique de l’ONU, dont Washington est pourtant signataire.
Le président Bush a signé deux décrets permettant au département du Trésor des Etats-Unis de confisquer les biens de toute personne perçue comme une menace directe ou indirecte pour les opérations des Etats-Unis au Proche-Orient. Le premier, intitulé « Saisie des propriétés de certaines personnes qui menacent les efforts de stabilisation en Irak », signé par Bush le 17 juillet 2007 [1], autorise le secrétaire au Trésor à confisquer, après consultation avec le secrétaire d’Etat et le secrétaire à la Défense, les biens des citoyens ou des organisations qui, « directement ou indirectement », font courir des risques aux opérations menées par les Etats-Unis en Irak.

Les décrets de Bush

« J’ai émis un ordre de saisie des propriétés des personnes dont il est établi 1) qu’elles ont commis ou risquent de commettre un acte ou des actes de violence dont l’intention ou l’effet serait de menacer la paix et la stabilité de l’Irak ou le gouvernement de l’Irak, ou de miner les efforts de reconstruction économique et de réforme politique en Irak ; 2) qu’elles ont aidé sensiblement, ou fourni un appui financier, matériel, logistique ou technique, ou encore des biens et des services, pour soutenir de tels actes de violence ou toute autre personne dont les propriétés ou les intérêts auraient été saisis en vertu de cet ordre… »
Le Titre V de ce décret annonce qu’« en raison de l’existence de moyens permettant de transférer instantanément des fonds ou d’autres biens, tout préavis adressé à ces personnes sur les mesures à prendre contre elles en vertu de ce décret rendrait celles-ci inutiles. Je décide par conséquent (…) qu’il n’est pas nécessaire d’émettre de préavis concernant la programmation ou l’ordre (de saisie des biens)… »
Le 1er août, Bush publiait un décret similaire, intitulé « Saisie des propriétés des personnes qui minent la souveraineté du Liban ou ses processus et institutions démocratiques » [2]. Le texte de ce deuxième décret est en grande partie identique à celui du premier, avec toutefois des dispositions plus sévères :
Dans les deux cas, ces décrets ignorent l’ordre constitutionnel en conférant au département du Trésor l’autorité de confisquer les biens des personnes qui représentent un risque de violence ou qui contribuent de manière non précisée à contrer la politique des Etats-Unis. Par contre le décret du 1er août est dirigé contre toute personne ayant réalisé un acte ou représentant une menace significative d’action, violente ou non violente, conspirant contre les opérations au Liban. La loi autorise aussi à confisquer les biens « d’un conjoint ou d’un enfant dépendant » de toute personne dont les propriétés auraient été saisies. Le décret concernant le Liban interdit aussi de fournir aliments, toit, médicaments ou toute autre forme d’aide humanitaire aux personnes dont les biens ont été confisqués et à leurs « enfants dépendants ».
Les termes vagues de ce décret anticonstitutionnel, dangereusement ouverts à toute interprétation, permettent de choisir arbitrairement un citoyen états-unien et de le dépouiller de tous ses biens en le soumettant de surcroît à l’ostracisme. Bruce Fein, avocat constitutionnaliste et ex-fonctionnaire du département de Justice sous l’administration Reagan, ne cache pas son étonnement : « Le texte est si général qu’il vous plonge dans la stupéfaction. Je n’ai jamais rien vu d’aussi vague. Cela va au-delà du terrorisme, du recours à la violence ou de la menace de violence pour faire peur à la population ou l’intimider. »
Dans un éditorial pour le Washington Times, Fein signale : « La personne dont les biens sont saisis est traitée plus ou moins comme un lépreux. Les sentences de mort financière sont imposées par le département du Trésor sans préavis, ni possibilité de contestation, c’est-à-dire qu’il n’y a plus de place pour le recours en justice. Cette mesure frappe comme la foudre. Quarantaine immédiate et absolue pour toute personne dont les biens sont confisqués. La victime ne peut recevoir d’aide, ni ses bienfaiteurs lui envoyer de fonds, de marchandises, de services d’aucune sorte. Un avocat ne peut pas lui offrir ses services sans défier le décret. Un médecin ne peut pas non plus prodiguer de soins en cas d’arrêt cardiaque (…) Le département de la Justice a habituellement pour mission d’examiner les décrets émanant de l’exécutif pour vérifier qu’ils sont compatibles avec la Constitution. Le Procureur général a-t-il sombré dans le sommeil ? » [3]

Mise à jour de Matt Rothschild

Cette nouvelle a été, que je sache, pratiquement ignorée des principaux médias. Lorsque je suis parti en tournée dans le pays pour donner des conférences, l’été dernier et que j’ai évoqué la question de ces décrets émanant de l’exécutif, les gens avaient du mal à y croire et se demandaient pourquoi ils n’en avaient jamais entendu parler. Je me pose encore la même question.
Voici deux sites où trouver de l’information sur ce sujet : The American Civil Liberties Union et The Center for Constitutional Rights.
Sources
• Global Research, juillet 2007
Titre : “Bush Executive Order : Criminalizing the Antiwar Movement
Auteur : Prof. Michel Chossudovsky
The Progressive, août 2007
Titre : “Bush’s Executive Order on Lebanon Even Worse Than the One on Iraq
Auteur : Matthew Rothschild
• Etudiants chercheurs : Chris Navarre et Jennifer Routh
• Tuteur : Amy Kittlestrom, Ph.D

Précision du Réseau Voltaire
Plusieurs collaborateurs du Réseau Voltaire ont été frappés par les décrets présidentiels 13438 et 13441 en raison de leur soutien intellectuel ou matériel aux mouvements de résistance au Proche-Orient.
C’est également à ce titre que Thierry Meyssan, président du Réseau Voltaire, a perdu la possibilité d’engager un recours contre son premier éditeur qui a volé la rémunération de ses ouvrages en les transférant dans une filiale aux Etats-Unis. Et c’est toujours à ce titre que Washington a sollicité l’aide des Etats membres de l’OTAN à l’encontre de Thierry Meyssan (cf.« Si j’avais plié, je n’aurais pas eu à partir »).
Michel Chossudovsky
Directeur du Centre de recherche sur la mondialisation à l’université d’Ottawa (Canada). Editeur du site multilingue Mondialisation. Dernier ouvrage publié en français : Mondialisation de la pauvreté et nouvel ordre mondial.
http://www.voltairenet.org/article165465.html 

Blocus de Gaza: Israël va intercepter une flottille humanitaire internationale

TEL AVIV, 20 mai - RIA Novosti
L'armée israélienne se prépare à intercepter en Méditerranée huit navires avec plusieurs centaines de défenseurs des droits de l'homme et une cargaison humanitaire se dirigeant vers la bande de Gaza bloquée par Israël depuis 2007, a annoncé jeudi la radio Kol Israel ("La voix d'Israël").
"Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a ordonné à la Marine de se préparer à l'opération qui se tiendra avec la participation de forces importantes en raison du grand nombre de navires (à intercepter)", a rapporté la radio.
La "Flottille de la liberté" est la plus importante opération d'octroi d'une aide humanitaire internationale à l'enclave palestinienne qui subit le blocus économique égypto-israélien depuis que le mouvement Hamas a arraché le pouvoir à Gaza au Fatah de Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, en été 2007.
Des parlementaires européens, des ecclésiastiques, des lords britanniques et même des prix Nobels se sont rendus sans encombres dans la bande de Gaza lors des actions humanitaires précédentes. Mais les autorités israéliennes ont commencé à intercepter les navires humanitaires au large de la bande de Gaza en 2009. Selon Israël, il existe assez de possibilités légales d'acheminer des cargaisons humanitaires aux 1,5 million de Palestiniens de Gaza qui ont reçu 14.000 tonnes d'aide la semaine dernière.
http://fr.rian.ru/world/20100520/186735209.html

Le Hezbollah hausse le ton contre le représentant de l'ONU

20 Mai 2010 22:36 
IRIB - Le Hezbollah libanais qualifie d'ignobles les derniers propos d'un responsable onusien sur les agressions d'Israël contre le Liban. Robert H. Serry, Coordonnateur pour le processus de paix au Moyen-Orient et Représentant spécial du Secrétaire general, a récemment, jugé peu importantes les agressions quotidiennes des sionistes contre l'espace aérien libanais, demandant, par ailleurs au Hezbollah de mettre fin à ses protestations dans ce domaine. A la suite des derniers propos de ce responsable de l'ONU, le Hezbollah a accusé, dans un communiqué, l'ONU de soutenir les usurpateurs sionistes. 

Qahira Saadi, Salah Hammouri et les autres


Palestine - 20-05-2010
Par Rim al Khatib 
Qahira Saadi, jeune palestinienne, mère de quatre enfants, est détenue prisonnière par l'Etat sioniste depuis 9 ans. Elle est condamnée à plusieurs perpétuités, ayant été accusée de préparer une opération martyre. Qahira Saadi est du camp de Jénine, camp martyr de la brutalité sioniste, dont le massacre perpétré par l'armée sioniste a soulevé l'émotion de l'opinion internationale, en 2002.


















Qahira Saadi n'a pu assister aux fiançailles de sa fille aînée, Sandy. Elle n'a pas été libérée avec les autres prisonnières, suite à la diffusion de la bande sur le soldat colon sioniste capturé par la résistance à Gaza, il y a quelques mois. Avec trente trois autres prisonnières, elle a participé à la grève de la faim des prisonniers, au mois d'avril dernier et aujourd'hui, elle en subit les conséquences, le régime colonial ayant décidé de sévir plus durement encore contre les prisonniers. Elle attend sa libération grâce à l'échange du soldat colon contre plus d'un millier de prisonniers que la résistance palestinienne promet.
Qahira Saadi n'a pas la chance d'avoir la nationalité française, tout comme ne l'ont pas les milliers de prisonniers palestiniens et arabes dans les geôles de l'Etat-colon. elle n'a pas non plus la chance d'appartenir à cette élite palestinienne qui promet une "paix" entre la Palestine et l'Etat-colon. C'est pourquoi elle n'a pas la chance d'être connue par le public français, ni de faire parler d'elle à Sarkozy, aux députés français, aux ministres français, ou tout simplement dans les médias français.
Mais comme des milliers de prisonniers palestiniens dans les geôles de l'occupation, elle a la chance que son nom n'ait pas été associé à celui d'une française ayant chercher à déstabiliser un régime populaire, celui de la république islamique d'Iran, ni à celui d'un colon soldat qui a participé au massacre de son peuple à Gaza. Elle a la chance d'avoir gardé sa dignité de prisonnière dans les geôles de l'occupation, sa dignité de palestinienne ayant combattu les occupants sionistes qui ont détruit sa famille, son village d'origine, son camp, son peuple.
Qahira Saadi est une prisonnière palestinienne, une combattante de la liberté, comme Salah Hammouri, Marwan Barghouty, Ahlam Tamimi, Ahmad Saadate, Abdallah Barghouty, Na'il Barghouty, Fouad Razim et les autres. Ce n'est ni l'appel à Sarkozy ou aux officiels français, ni l'amalgame indigne entre eux et d'autres Français, sionistes ou colonialistes, ni les concessions politiques faites à l'arrogance et la complicité françaises, qui les rendront à leur famille et leur peuple. Ils ne peuvent se sentir concernés par des appels ou des campagnes qui dénaturent leur combat.
C'est pourquoi, comme tous les prisonniers palestiniens et arabes détenus dans les geôles de l'occupation sioniste, Qahira Saadi ne peut compter que sur Dieu, d'abord, puis sur la résistance de son peuple, pour retrouver sa liberté.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13838&type=analyse&lesujet=Prisonniers

Mitchell échoue à arracher à Netanyahu des "gestes de bonne volonté

20/05/2010  
L'émissaire américain George Mitchell a subi un nouveau revers en échouant à arracher au premier ministre israélien des "gestes de bonne volonté". 
Achevant sa visite dans la région, sans enregistrer des progrès, Mitchell s'est entretenu le matin à Jérusalem occupée avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, au lendemain d'une rencontre à Ramallah en Cisjordanie occupée avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.  
Aucun détail n'a été donné de sources officielles israélienne sur l'évolution des discussions ni sur la date d'une éventuelle prochaine visite de M. Mitchell. Le bureau de Netanyahu s'est borné à annoncer la fin de la rencontre.
Or avant cette rencontre, la radio militaire israélienne, avait révélé que Netanyahu devait présenter une liste de "gestes de bonne volonté" à Mitchell.  
Parmi ces gestes, la radio a cité: la libération de détenus palestiniens, le transfert du contrôle de nouveaux secteurs et localités de Cisjordanie à l'Autorité palestinienne, la levée de quelques-uns des centaines de barrages routiers de l'armée israélienne en Cisjordanie ainsi qu'un feu vert de principe à la construction d'une route de près de 3 km devant relier Ramallah à Rawabi, une ville nouvelle que les Palestiniens veulent ériger dans ce secteur.
Notons que ces négociations, dites "de proximité", ont été lancées le 9 mai dans un climat de scepticisme général et doivent durer quatre mois pendant lesquels Mitchell effectuera des navettes entre Jérusalem, Ramallah et Washington.  
Mais à peine commencés, les pourparlers indirects ont achoppé sur le contentieux des colonies juives, "Israël" refusant de s'engager à un gel de la colonisation à l'Est de Jérusalem occupée.   
Les discussions avaient d'ailleurs connu un faux départ en mars après l'annonce par Israël de la construction de 1.600 nouveaux logements dans une colonie à l'Est de Jérusalem occupée. 

Les députés européens interdits de Gaza

publié le jeudi 20 mai 2010
Nicole Kiil Nielsen

 
Une importante délégation parlementaire européenne, comprenant les commissions des Affaires étrangères, du Développement et du Budget, doit se rendre en Israël et dans les territoires palestiniens occupés du 24 au 27 mai. Nous devions nous rendre à Gaza, or l’Ambassadeur d’Israël vient de nous faire savoir que cette visite n’aurait pas lieu.
En décembre dernier, une mission des parlementaires européens membres de la Délégation entre l’Union européenne et le Conseil législatif palestinien, dont je faisais partie, devait se rendre à Gaza. Au dernier moment on nous a interdit de nous y rendre. Nous avions pris cela comme un affront. Le président du Parlement, Jerzy Buzek, avait même envoyé un courrier de protestation au Premier Ministre israélien.
Malheureusement l’histoire se répète, et à plus grande échelle. Une importante délégation parlementaire européenne, comprenant les commissions des Affaires étrangères, du Développement et du Budget, doit se rendre en Israël et dans les territoires palestiniens occupés du 24 au 27 mai. Nous devions nous rendre à Gaza, or l’Ambassadeur d’Israël vient de nous faire savoir que cette visite n’aurait pas lieu. Le gouvernement israélien refuse désormais que des délégations politiques transitent par Israël pour entrer à Gaza.
C’est une décision scandaleuse et inacceptable pour trois raisons. Tout d’abord, l’Union européenne finance très largement Gaza. 180 millions d’euros déjà pour les quatre premiers mois de 2010. La transparence de l’utilisation de ces fonds est une exigence normale. Il nous faut donc nous rendre sur place pour enquêter et en rendre compte auprès des citoyens européens. Nous devons en outre y rencontrer l’UNRWA (Office des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient) qui a fait un appel de détresse au Parlement européen récemment pour informer d’un manque énorme de fonds pour 2010. La très grande majorité (1,1 millions sur les 1,5 millions) des habitants de la bande de Gaza sont en effet des réfugiés.
Ensuite, suite à l’agression militaire de janvier 2009, nous sommes également interpellés sur la question humanitaire. Il est tout à fait normal que l’on aille se rendre compte de la situation de vie des Gazaouis, a fortiori dans le contexte du rapport Goldstone, dont nous exigeons l’application des recommandations.
Enfin, non seulement on nous interdit de nous rendre à Gaza, mais l’Ambassadeur d’Israël s’est aussi permis de remettre en cause le programme de la délégation en Cisjordanie et en Israël. Il a ainsi questionné nos rencontres prévues avec des ONG israéliennes de défense des droits humains, et tout particulièrement la rencontre à Jérusalem-Est avec Saeb Erakat, négociateur palestinien des accords de paix. Cette dernière rencontre nous serait même interdite semble-t-il parce qu’Israël refuse d’autoriser les rencontres de haut niveau entre la Communauté internationale et les autorités palestiniennes à Jérusalem-Est ! Or Jérusalem-Est ne fait pas partie d’Israël selon le droit international.
Les députés de la délégation sont profondément choqués par ces méthodes et cette intrusion dans notre programme. Nous sommes parlementaires et avons le droit de choisir nos interlocuteurs. Par conséquent nous avons pris des contacts avec les autorités égyptiennes. Grâce à leur accord, nous allons faire un circuit palestinien via l’Egypte. Les députés sont déterminés à aller à Gaza et à ne pas se laisser imposer leur agenda par Israël. Il en va de l’honneur de l’Europe.
Nicole Kiil Nielsen est députée européenne, chez les Verts

Israël relâche un député du Hamas après quatre ans de prison

21/05/2010
Israël a relâché hier un député du mouvement palestinien Hamas arrêté il y a près de quatre ans après la capture du soldat israélien Gilad Shalit par un commando palestinien, ont indiqué les autorités pénitentiaires israéliennes. Mohammad Abou Teir a purgé sa peine après avoir été reconnu coupable « d'appartenance à une organisation illégale » et « d'activités hostiles et terroristes », a affirmé à l'AFP une porte-parole de ces autorités. Il a été relâché un mois plus tôt pour des raisons administratives.

Israël évoque, sous conditions, des « gestes de bonne volonté »

21/05/2010
Le Premier ministre israélien se dit prêt à faire des « gestes de bonne volonté » envers les Palestiniens, mais qui ne seraient appliqués qu'en fonction des progrès réalisés dans les discussions.
'émissaire américain George Mitchell a achevé hier une nouvelle série de discussions avec Israël et les Palestiniens dans le cadre des pourparlers de paix indirects entre les deux protagonistes, a-t-on appris de source diplomatique américaine. M. Mitchell s'est entretenu le matin durant trois heures à Jérusalem avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, au lendemain d'une rencontre à Ramallah en Cisjordanie occupée avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Aucun détail n'a été donné de sources officielles israélienne ou palestinienne sur l'évolution des discussions, ni sur la date d'une éventuelle prochaine mission de M. Mitchell.
Selon un communiqué du bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a évoqué hier la possibilité pour l'État hébreu de faire des « gestes de bonne volonté » envers les Palestiniens, lors de sa rencontre avec M. Mitchell. Ces gestes ne seraient toutefois appliqués qu'en fonction des progrès réalisés dans les discussions, selon la radio militaire israélienne.
Parmi ces gestes figurent la libération de détenus palestiniens, le transfert du contrôle de nouveaux secteurs et localités de Cisjordanie à l'Autorité palestinienne, la levée de quelques-uns des centaines de barrages routiers de l'armée en Cisjordanie ainsi qu'un feu vert de principe à la construction d'une route de près de 3 km devant relier Ramallah à Rawabi, une ville nouvelle que les Palestiniens veulent ériger dans ce secteur.
Le Premier ministre israélien a souligné qu'Israël attendait de la direction palestinienne « qu'elle s'emploie à donner une atmosphère positive aux entretiens et ne mène pas une campagne internationale contre Israël comme elle l'a fait pour empêcher son adhésion à l'OCDE ». La rencontre avec M. Mitchell a été en outre consacrée « à la question de l'eau » en Cisjordanie, un des dossiers-clés du conflit israélo-palestinien.
Ces négociations, dites « de proximité », ont été lancées le 9 mai dans un climat de scepticisme général et doivent durer quatre mois pendant lesquels M. Mitchell effectuera des navettes entre Jérusalem, Ramallah et Washington. M. Netanyahu s'est déclaré à plusieurs reprises favorable à un passage rapide des discussions de « proximité » à des négociations directes, seul moyen selon lui de parvenir à un accord.
Les États-Unis s'efforcent depuis plusieurs mois de relancer le processus de paix, gelé depuis décembre 2008 après l'offensive israélienne contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza. Mais à peine commencés, les pourparlers indirects ont achoppé sur le contentieux des colonies juives, Israël refusant de s'engager à un gel de la colonisation à Jérusalem-Est annexée. Les discussions avaient d'ailleurs connu un faux départ en mars après l'annonce par Israël de la construction de 1 600 nouveaux logements dans un quartier de colonisation à Jérusalem-Est. L'annexion de Jérusalem-Est par Israël en 1967, suivie par des constructions massives dans de nouveaux quartiers de colonisation, n'a jamais été reconnue par la communauté internationale.
Les Palestiniens, qui affirment avoir reçu des « garanties » des États-Unis concernant la colonisation avant de se lancer dans des pourparlers indirects, veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de leur futur État.
Le président américain Barack Obama a récemment averti les deux parties qu'il les tiendrait pour responsables de toute initiative ayant pour effet de saper les efforts diplomatiques américains. 

Le mur raciste sioniste isole 154 mille Maqdissins de leur ville sainte d’Al Qods occupée

[ 20/05/2010 - 12:09 ]
Beyrouth- CPI

Un rapport élaboré par l’association internationale d’Al Qods occupée a souligné que les autorités occupantes israéliennes s’occupent d’une manière avantageuse à accomplir la construction du mur de séparation raciste (d’apartheid) en Cisjordanie, ce qui a isolé totalement plus de 154 mille palestiniens de leur ville sainte, en paralysant le processus d’enseignements des enfants palestiniens.
Dans un rapport publié récemment par l’association à propos de la situation  du système d’enseignement dans la ville d’Al Qods, a affirmé que la situation très dure qui frappe le domaine économique et sociale que l’occupation israélienne a causée, influe d’une manière directe ou  indirecte sur le système éducatif en général, ainsi elle a poussé les enfants palestiniens à fuir leur enseignement et s’engager à des réseaux de stupéfiants et de drogues.
Le rapport a indiqué que les autorités sionistes exercent une politique scandaleuse et raciste  vis-à-vis les écoles de la partie Est d’Al Qods occupée par rapport à celles de sa partie-Ouest, en sabotant le système éducatif d’une manière complète dans l’Est.

Un colonel sioniste se suicide à balle à la tête

[ 20/05/2010 - 11:59 ]
Al Nassera- CPI

Un colonel  dans l’armée de l’occupation israélienne s’est suicidé , le mercredi 19/5, en tirant une balle à sa tête.
La radio hébreu a rapporté dans sa brève qu’un colonel a mis terme à sa vie hier mercredi, dans le sud de la ville de Haïfa, aux territoires palestiniens occupés 1948, tout en indiquant que l’armée a informé sa famille de son suicide avant de propager l’information dans les médias.
La radio a souligné des sources militaires que le colonel que l’armée sioniste n’a pas encore annoncé son identité, a dirigé plusieurs postes dans l’organisme des renseignements, dans l’administration de les deux régions, nord et sud, limitrophe au sud du Liban et celles en voisinages avec de la bande de Gaza, en indiquant qu'une enquête a été entamée à cet égard.

Un plan sioniste pour fixer des colons aux alentours d'al-Aqsa

[ 20/05/2010 - 13:54 ]
Al-Qods occupée – CPI

L'organisation d'al-Aqsa pour le patrimoine et les legs pieux a su que l'occupation a l'intention de fixer prochainement des centaines de colons sionistes dans de nouveaux bâtiments contrôlés par la Jordanie avant l'occupation en 196,  dans le quartier de Ras al-Amoud, à la ville occupée d'al-Qods.
Elle a déclaré que ces bâtiments seront annexés aux autres unités coloniales, dans la même région et que l'occupation va les relier par un pont.
L'Association a accusé l'occupation d'accentuer ses travaux coloniaux et de judaïsation aux alentours d'al-Aqsa, notamment dans le quartier de Ras al-Amoud qui contrôle la mosquée sainte.
Dans un communiqué publié le mercredi 19/5, l'organisation a affirmé que les travaux de réparation de ces bâtiments sont continuels et que l'occupation installe des dizaines d'avant-postes et de projets coloniaux sur les collines qui encadrent al-Aqsa comme la région d'al-Tour du côté Est et dans la région du Castel d'al-Qods à l'Ouest, ainsi que les projets de judaïsation dans le village de Selwan au sud d'al-Aqsa.
Elle a souligné que l'occupation essaye à imposer une clôture colonial autour al-Aqsa,  dans une tentative de l'isoler de la mosquée sainte de l'a vieille ville d'al-Qods occupée qui représente la première ligne de défense d'al-Aqsa.
Finalement, le communiqué a dit que les autorités sionistes effectuent ces projets en secret et sous une garde militaire renforcée qui empêche chaque personne ou journaliste de s'y raprocher.

L'occupation a démoli 1200 mosquées historiques depuis la Nakba en 1948

[ 20/05/2010 - 13:42 ]
Al-Sabil jordanien – CPI

Des spécialistes palestiniens, historiens et archéologues ont affirmé la nécessité du travail sur le niveau juridique arabe et international pour sauver les patrimoines de la Palestine qui s'exposent à la judaïsation et à la confiscation par l'entité sioniste.
Ils ont attiré l'attention que l'occupation s'est emparée de la majorité des patrimoines palestiniens à travers d'une vaste campagne de judaïsme et colonialisme, depuis la Nakba palestinienne en 1948, visant d'y confisquer tout l'aspect historique et islamique.
Lors d'une réunion intitulée "Les patrimoines de la Palestine, la judaïsation et la protection" organisée par le ministère de la culture et du tourisme et des antiquités, dans le cadre des activités de la Célèbration de la Nakba, ces spécialistes ont dit que l'occupation a démoli 1200 mosquées historiques en Palestiniens dès 1948, s'est emparée des centaines de mosquées, cimetières et villages,  en les transformant aux lieux judaïque .

L'occupation démolit des maisons arabes au Néguev

[ 20/05/2010 - 14:03 ]
Palestiniens de 48 – CPI

Après qu'on a dévoilé l'intention du ministère sioniste d'habitat d'organiser une tournée pour les entrepreneurs dans les villages arabes au Néguev, aux territoires palestiniens occupés en 1948,  pour qu'ils se présentent à des dons afin de démolir des maisons arabes, l'équipe du conseil régional des villages non reconnus dans le Néguev a tenu une séance urgente, afin de planifier les moyens qui empêcheront la démolition des maisons arabes.
Le conseil a pris plusieurs décisions dont la tenue des réunions avec les habitants des villages ciblés, pour les mettre au courant des vrais dangers plans sionistes qui visent leurs villages, ainsi de chercher la riposte conforme aux violations accentuées de l'occupaiton, notamment de se soulever dont l'augmentation des manifestations et de protester sur les carrefours des routes.

Noufal vit des conditions très difficiles dans les prisons égyptiennes

[ 20/05/2010 - 14:40 ]
Le Caire – CPI

Des sources sécuritaires égyptiennes ont dévoilé que le Citoyen palestinien Aymein Noufal, l'un des habitants de la Bande de Gaza et qui a été enlevé dans les prisons sioniste depuis plusieurs années, s'expose aux tortures de ses geôliers sous des conditions très difficiles aux prisons égyptiennes, tout en le privant du minimum de ses droits.
Un officier égyptien aux services de la sécurité d'état a dit: "J'ai connu le détenu Aymein Noufal à travers les masses médias et je lui ai vu deux fois lorsqu'on l'était dans le poste d'intérrogatoire, avec les pieds et poignets enchaînés.
"J'ai pu savoir que Noufal a été emprisonné pour un an et demi dans une petite cellule de deux mètres carrés dans la prison d'Abou Za'bel au Caire" a-t-il ajouté.
L'officier a poursuivi que le détenu Noufal a été emprisonné avec un autre captif palestinien proche du Hamas dans une cellule similaire dans la prison d'al-Marj au Caire durant les derniers six mois.
Il a ajout:"Je lui ai vu, une autre fois,  porter sur deux soldats dans le département d'enquête parce qu'il n'a pas pu marcher car il a été violement torturé et d'une manière continuelle. 
L'officier égyptien a dévoilé dans une déclaration de presse à l'agence de Qods Presse, des ordres qui sont arrivées aux départements de l'arrestation des Palestiniens dans la prison d'al-Marj, Bour al-Arab, Abou Z'abel et de la sécurité d'état au Caire pour renforcer les mesures et les tortures contre les détenus palestiniens, notamment ceux proches du Hamas, sous prétexte qu'il a refuse la signature sur la fouille égyptienne.