06/11/2009 Les dirigeants israéliens, tout en s'abstenant de faire des commentaires publics, ont exprimé vendredi leur préférence pour que le président palestinien Mahmoud Abbas reste au pouvoir. http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=110155&language=fr |
samedi 7 novembre 2009
Abbas toujours le préféré des Israéliens
Norvège: la justice classe une plainte contre Israël pour crimes de guerre
06/11/2009 La justice norvégienne a décidé de ne pas donner suite à une plainte pour crimes de guerre déposée à l'encontre de hauts responsables israéliens, y compris l'ex-Premier ministre Ehud Olmert, impliqués dans l'offensive militaire dans la bande de Gaza, a-t-elle annoncé vendredi. http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=110171&language=fr |
AIEA: nos inspecteurs n'ont rien "trouvé d'inquiétant" sur le site nucléaire de Qhom
Téhéran.Irna. 06 Novembre 2009.

Selon le directeur général de l'AIEA, Mohamad El-Baradei, les inspecteurs n'ont fait aucune découverte inquiétante sur le site nucléaire iranien inspecté fin octobre.
Les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui ont pu se rendre sur le site nucléaire en cours de construction près de la ville sainte de Qhom n'y ont rien "trouvé d'inquiétant".
Le directeur général de l'agence onusienne, Mohamed El-Baradeï, l'a annoncé au New York Times dans son édition de jeudi, déclarant par ailleurs oeuvrer à une possible compromis entre l'Iran et les puissances que sont la Russie, la France et les Etats-Unis qui ont proposé de l'alimenter en combustible nucléaire à des fins civiles.
Les constatations des inspecteurs de l'AIEA sur le site en construction à l'intérieur d'un montagne du désert proche de Qhom "n'ont rien d'inquiétantes", a dit le diplomate égyptien.
L'Iran a révélé en septembre l'existence de ce site.
Les comparaisons des plans avec le site, entretiens avec les scientifiques et employés locaux et prélèvements d'échantillons de sol figureront dans le prochain rapport de l'AIEA sur les activités nucléaires sensibles de l'Iran, attendu à la mi-novembre.
Le directeur général de l'AIEA dont le mandat expire fin octobre, a affirmé par ailleurs qu'il n'existe aucun document à l'appui de soi-disant efforts de l'Iran pour se procurer des armes nucléaires.
Selon Reuters, Mohammad El-Baradeï l'a affirmé lors d'une réunion au Conseil des relations étrangères des Etats-Unis à New-York.
http://www2.irna.ir/fr/news/view/line-96/0911068727094209.htm
Ban : La paix entre Israël et le Liban est fragile

Un casque bleu de la FINUL le long de la "Ligne bleue" à la frontière entre le Liban et Israël.
« Globalement, la situation dans la zone d'opérations de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) est restée généralement stable pendant la période considérée et l'état de cessation des hostilités entre Israël et le Liban a persisté », estime M. Ban dans ce rapport remis au Conseil de sécurité.
« Néanmoins, cette période a été marquée par un certain nombre d'incidents et de violations graves de la résolution 1701 (2006) du Conseil, aussi bien au niveau de la Ligne bleue que dans la zone comprise entre la Ligne bleue et le Litani, ce qui témoigne à nouveau de la fragilité persistante de la situation et des risques de détérioration », ajoute-t-il.
Selon lui, dans tous ces cas, la FINUL est restée en liaison étroite et a agi en coordination avec les parties au niveau militaire par des voies bilatérales, les exhortant à faire preuve de la plus grande retenue afin d'éviter une escalade de la situation, puis a porté les incidents à l'attention du mécanisme tripartite. « En outre, mon Coordonnateur spécial pour le Liban est resté en contact étroit avec les parties aux niveaux politique et diplomatique et a cherché à régler les cas de forte tension comme à assurer de manière plus générale l'application de la résolution 1701 (2006) », ajoute-t-il.
Ban Ki-moon exhorte les parties à continuer d'agir avec la plus grande retenue et à respecter l'arrêt des hostilités et la Ligne bleue. Il s'est dit particulièrement préoccupé par les tirs de roquettes du 11 septembre et du 27 octobre – les quatrième et cinquième attaques de ce genre lancées en 2009 contre Israël depuis le Liban. La découverte d'un dépôt d'armes et de munitions à Khirbat Silim est un autre élément inquiétant, de même que les incidents survenus à Tayr Falsay et dans le secteur de Houla en octobre, qui font encore l'objet d'une enquête.
Par ailleurs, M. Ban demande à Israël de cesser immédiatement tous survols du territoire libanais, qui constituent des violations de la souveraineté libanaise et de la résolution 1701.
Le Secrétaire général estime que l'absence de progrès, s'agissant de certains aspects clefs de la résolution 1701, continue d'empêcher l'instauration d'un cessez-le-feu permanent et d'une solution durable entre les parties. Il juge toutefois qu'Israël comme le Liban restent attachés à l'application intégrale de cette résolution.
Il note par ailleurs qu'au moment de la rédaction du rapport, le Premier ministre désigné Saad Hariri, menait toujours des consultations en vue de constituer un gouvernement. « Plus de quatre mois après la tenue des élections législatives, le Liban est toujours sans gouvernement. J'espère que les consultations conduites actuellement par le Premier Ministre désigné Saad Hariri aboutiront bientôt à la formation d'un gouvernement qui aura la confiance du Parlement. Je compte aussi que le nouveau gouvernement s'engagera sans équivoque à appliquer intégralement la résolution 1701 (2006) », dit-il.
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=20536&Cr=Liban&Cr1=
Le communiqué de la Syrie auprès des Nations unies sur le rapport de Goldstone
06 Nov 2009
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Damas / M.Bachar al-Jaafari, délégué permanent de la Syrie auprès des Nations unies, a affirmé que la délégation de la Syrie a voté pour la résolution adoptée par l'Assemblée générale portant sur la criminalisation d'Israël pour ses crimes de guerre commis lors de sa dernière agression contre Gaza "partant de la conviction de la Syrie de la justesse de la cause palestinienne et de la lutte du peuple palestinien pour la libération de ses territoires". Dans un communiqué lu au nom de la Syrie devant l'Assemblée générale à New York, M.al-Jaafari a souligné que la Syrie considère comme "critère de crédibilité" le vote des pays membres pour la résolution, tout en affirmant le refus de la délégation syrienne de toute allusion sur l'égalité entre l'agresseur et la victime "car c'est Israël qui occupe les terres palestiniennes et qui a utilisé des armes interdites universellement pour tuer les civils palestiniens". Le communiqué critique vivement l'abstention de certains pays à voter en faveur de cette résolution "car le devoir humain leur implique à affronter les crimes et les violations d'Israël du droit international et des droits de l'Homme", indiquant que lesdits pays se sont allés plus loin dans leur politique de deux poids deux mesures. "Le renversement des faits constitue un déni des droits d'un peuple sous l'occupation à la résistance contre l'occupant", a fait noter le communiqué, tout en incitant tous les pays membres à sanctionner les Israéliens qui ont commis des crimes de guerre contre l'humanité dans la bande de Gaza. Notons que l'Assemblée générale des Nations Unies a approuvé à une grande majorité de /114/ le rapport de /Goldstone/ sur les crimes commis par Israël au cours de sa dernière agression contre la bande de Gaza. Rappelons que le rapport du juge Richard Goldstone, dont /18/ ont voté contre et /44/ d'autres se sont abstenus, avait affirmé la violation par Israël des droits de l'homme et ses crimes de guerre commis contre le peuple palestinien lors de sa dernière agression contre Gaza. A. Chatta / R.Jorf |
Mahmoud Abbas claque la porte

Au cours d’un discours qualifié d’historique par beaucoup d’observateurs, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a annoncé jeudi, d’un ton calme et ferme, son désir de ne pas se porter candidat à la prochaine élection présidentielle.
Ghaza. De notre correspondant
Au siège de la présidence à Ramallah, devant des membres du Comité central du fatah, du comité exécutif de l’olp et d’autre responsables, le président Abbas, qui semble avoir été fortement déçu par le ralliement des Américains sur la position du gouvernement israélien de droite, relative à la colonisation dans les territoires palestiniens, a déclaré : « J’ai dit aux frères dans le comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et dans le Comité central du Fatah que je ne désire pas me présenter à la prochaine élection (présidentielle). » « je souhaite qu’ils comprennent ce désir, sachant qu’il y a d’autres pas que je prendrai en temps opportun », a ajouté le président palestinien. Mahmoud Abbas, alias Abou Mazen, âgé de 74 ans, symbole de la modération palestinienne, qui a longtemps cru et qui croit encore en la possibilité de règlement de la question palestinienne par les moyens diplomatiques, qui s’est présenté candidat à la succession de son compagnon de route, le défunt Yasser Arafat, en 2005, avec un programme politique déclaré au cours de sa campagne électorale, excluant la résistance armée, se sent aujourd’hui abandonné et seul en face d’israël, dont le gouvernement est le plus à droite depuis sa création.
Ni la communauté internationale ni la nouvelle direction américaine n’ont pu persuader Benyamin Netanyahou, le premier ministre israélien et son gouvernement à aller dans le sens d’une véritable paix ; pis, Barack obama, qui au début de son mandat demandait un gel complet de la colonisation comme le veulent les palestiniens et le président Abbas pour une reprise sérieuse du processus de paix, s’est complètement rallié à la position israélienne qui exige une reprise des négociations sans conditions préalables et qui refuse l’arrêt de la colonisation. la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, l’a dit haut et fort la semaine passée, durant sa visite dans la région : « Les parties doivent reprendre immédiatement les négociations sans conditions préalables. »
L’arrêt de la colonisation : perte de temps
Et a qualifié la proposition du Premier ministre, Benyamin Netanyahu, de limiter la colonisation de « sans précédent ». Même s’il ne l’a pas dit ouvertement au cours de son discours, la nouvelle position égyptienne annoncée par Ahmad Abou El Gheit, le ministre des affaires étrangères, au cours d’une conférence de presse commune avec la secrétaire d’Etat américaine, au caire, la semaine passée, qui, désormais, considère comme perte de temps l’exigence de l’arrêt de la colonisation, a dû peser lourd dans la décision du président palestinien. « Nous devons nous concentrer sur l’objectif final, plutôt que perdre du temps à exiger telle ou telle chose », avait déclaré le chef de la diplomatie égyptienne. Il ne fallait pas plus pour Abou Mazen pour se sentir trahi, poignardé dans le dos, alors qu’il a dû endurer beaucoup de critiques, d’insultes et d’accusations graves de collaboration avec l’ennemi sioniste par ses détracteurs, que ce soit au niveau local, principalement par le mouvement Hamas, ou au niveau régional.
Par la voix de la secrétaire d’Etat, Hillary clinton, la direction américaine a, semble-t-il, accepté le départ du président Abbas. « Il a réaffirmé son engagement personnel à faire tout son possible pour parvenir à une solution à deux Etats pour résoudre le conflit israélo-palestinien (...). J’espère continuer à travailler avec le président Abbas, dans quelque nouvelle fonction que ce soit », a-t-elle dit à Washington. Au niveau local, le mouvement Fatah et l’Organisation de libération de la palestine (OLP) continue de réclamer au président Abbas de revenir sur sa décision et le considèrent toujours comme leur unique candidat. Des manifestations populaires spontanées en guise de soutien au président Abbas, dans lesquelles les citoyens exprimaient leur refus de sa décision de ne pas briguer un second mandat, ont été notées dans plusieurs villes de cisjordanie, dont Ramallah et Jenine. Dans la bande de Ghaza, contrôlée par la force par le mouvement Hamas suite à un putsch armé au mois de juin 2007, et dans laquelle le président Abbas n’a plus aucune autorité, les citoyens ont suivi avec beaucoup d’attention le discours présidentiel, chez eux ou dans les cafés.
Par crainte d’être réprimés par les forces du mouvement islamiste, les citoyens ne sont pas sortis dans les rues comme en cisjordanie. Le mouvement Hamas, accusé par le président Abbas d’être responsable de la division interpalestinienne et d’avoir donné le prétexte à Israël de prétendre qu’il n’existe pas de partenaire palestinien crédible pour faire la paix, a considéré la décision d’Abou Mazen comme une affaire intérieure du Fatah. Oussama Hamdane, le représentant du Hamas au Liban, a qualifié l’évènement de « pièce théâtrale ». En tous les cas, si le président Abbas reste décidé à mettre un terme à son parcours militant en tant que premier responsable palestinien, israël et les Américains auront perdu une occasion inouïe de faire la paix avec les palestiniens par les moyens diplomatiques. cela signifie l’échec de la politique de modération, qui, automatiquement, devrait laisser la place à une autre qui embrasera de nouveau la région.
Par Fares Chahine
L’ONU demande des enquêtes sur la guerre à Gaza
L'adoption de cette résolution, qui n'a aucun caractère contraignant, est peu susceptible de déboucher sur les enquêtes qu'elle réclame, mais elle représente un succès diplomatique pour les pays arabes, promoteurs du texte.
Une brèche dans le mur !

Alors que le monde s’apprête à célébrer le 20e anniversaire de la chute du mur de Berlin, de jeunes Palestiniens ont ouvert, hier, une brèche dans le mur de Cisjordanie. « Peu importe leur taille, tous les murs tombent », pouvait-on lire sur une banderole collée sur la structure.
Mais aux yeux de ses partisans, ce geste fort illustre l'exaspération de tout un peuple lassé d'un processus de paix avec Israël qui n'a guère avancé depuis son lancement à Oslo en 1993, tandis que sur le terrain, la colonisation israélienne multipliait des faits accomplis difficilement réversibles. M. Abbas « croit toujours aux vertus d'une solution négociée mais il ne peut continuer sans obtenir quelque chose des Américains », a estimé hier l'analyste palestinien Hani al-Masri.
Les espoirs que le numéro un palestinien avait mis dans le président Barack Obama ont été douchés par le recul de l'administration américaine qui exhorte désormais les Palestiniens à renoncer à leur exigence d'un gel total de la colonisation en vue d'une reprise des négociations de paix avec Israël. M. Abbas, dont la cote de popularité chez les Palestiniens s'est effondrée ces dernières semaines, « a voulu adresser un message aux États-Unis et à Israël pour dire à quel point l'option modérée qu'il représente est en péril », estime le politologue Naji Sharrab.
La décision de M. Abbas, 74 ans, survient au moment où le processus de paix est complètement bloqué, les États-Unis ayant échoué à rapprocher les vues entre les deux protagonistes. En faisant part de sa décision jeudi, M. Abbas n'a pas caché sa déception devant la politique de l'administration Obama. « Nous nous sommes félicités et nous avons été optimistes lorsque le président Obama a annoncé la nécessité d'un arrêt complet des colonies » en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est annexée en 1967, a souligné M. Abbas. « Nous avons été surpris par son soutien (ultérieur) pour la position israélienne », a-t-il déploré, en allusion aux récents propos de la secrétaire d'État Hillary Clinton. Mme Clinton avait apporté à Jérusalem son soutien au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui veut une reprise des pourparlers sans conditions préalables et ne propose qu'un gel partiel de la colonisation. Même si Mme Clinton a fait ensuite marche arrière, ses propos ont suscité une immense surprise et de l'incompréhension, sinon de la colère, dans le camp palestinien.
Israël, tout en s'abstenant de faire des commentaires publics, ne cache pas sa préférence de voir le modéré et pragmatique Abbas rester en place. Ce dernier « pourrait fort bien revenir sur sa décision sous la pression populaire ou des instances politiques (palestiniennes) », souligne M. Sharrab, de l'Université al-Azhar de Gaza. Les cadres de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et du parti Fateh - organisations dirigées par M. Abbas - ont fait savoir au président qu'ils rejetaient sa décision et le soutenaient toujours comme leur candidat à la présidentielle. Dans les villes de Ramallah, Hébron et Jéricho, en Cisjordanie, des Palestiniens ont manifesté pour demander à M. Abbas de se présenter à l'élection.
À l'étranger, le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a exhorté le président palestinien à revenir sur sa décision, selon l'agence de presse égyptienne MENA. De son côté, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a estimé que M. Abbas devait « continuer sa démarche vers la paix ». Pour sa part, le chef de la diplomatique britannique David Miliband a estimé que le président palestinien a « un rôle majeur » à jouer pour l'avenir du processus de paix au Proche-Orient.
Des Palestiniens ouvrent une brèche dans le mur de séparation
Le Monde
[1] Intro : C. léostic, Afps
Un échec
Amira Hass
Permettez-moi de commencer par une correction. Correction ô combien impolie, allez-vous penser à juste titre, mais de toute façon, nous, les Israéliens, nous sommes pardonnés pour bien pire qu’une impolitesse.
Ce qui est si généreusement appelé aujourd’hui par la Fondation internationale des femmes dans les médias (IWMF) l’œuvre de ma vie doit être requalifié. Parce que c’est un Echec. Rien de plus qu’un échec. L’échec d’une vie.
Pensez-y, c’est juste cette partie de ma vie qui pose question : après tout, c’est environ un tiers de ma vie, pas plus, que j’ai consacré au journalisme.
Aussi, si cette période de ma « vie » vous donne l’impression que je vais bientôt prendre ma retraite - alors cette impression il faut la dissiper. Je n’envisage pas d’arrêter très vite ce que je fais.
Qu’est-ce que je fais ? On me définit en général comme journaliste pour les questions palestiniennes. Mais en réalité, mes articles portent sur la société et la politique israéliennes, sur la Domination et ses ivresses. Mes sources ne sont pas des documents secrets ou des comptes rendus divulgués de réunions de personnalités de Pouvoir et au Pouvoir. Mes sources sont les chemins ouverts à tous par lesquels les opprimés sont dépossédés de leurs droits à l’égalité en tant qu’êtres humains.
Il reste tant encore à apprendre sur Israël, sur ma société, et sur les décideurs israéliens qui inventent des restrictions comme interdire aux étudiants de Gaza de s’instruire dans une université palestinienne de Cisjordanie, à quelque 70 kilomètres de chez eux. Autre interdiction : interdire aux jeunes (de plus de 18 ans) d’aller voir leurs parents à Gaza, pour s’enquérir de leur santé. S’ils venaient à mourir, des responsables israéliens respectueux des ordres permettraient la visite. S’il s’agit de jeunes de moins de 18 ans, la visite serait autorisée. Mais, d’un autre côté, les parents au second degré ne sont pas autorisés à rendre visite à des frères et sœurs mourant ou en bonne santé à Gaza.
C’est une question philosophique curieuse, pas seulement journalistique. Pensez-y : qu’y a-t-il de si dérangeant pour le système israélien, dans le fait de savoir si des pères ou des mères sont en bonne santé ? Qu’y a-t-il de si dérangeant dans le fait qu’un jeune choisisse et acquière une meilleure instruction ? Et ce ne sont-là que deux parmi une longue, longue liste d’interdictions israéliennes.
Et quand j’écris sur le territoire palestinien de Cisjordanie, qui est petit à petit détruit et morcelé, ce n’est pas seulement sur des gens qui ont perdu leurs biens familiaux et leurs moyens de substances ; ce n’est pas seulement sur des opportunités de plus en plus rares pour un peuple coupé de tout dans des enclaves surpeuplées. J’écris en réalité sur l’habileté des architectes israéliens. C’est une manière de faire savoir comment l’urbanisme israélien sur le terrain contredit les proclamations officielles, un phénomène qui caractérise les actes de tous les gouvernements israéliens, d’autrefois comme d’aujourd’hui. Bref, il y a tant de choses pour me tenir occupée pendant une autre vie, ou au moins pendant le reste de ma vie.
Mais, comme je l’ai dit, la véritable correction est ailleurs. Ce n’est pas d’une réussite que nous devrions parler, mais d’un échec.
C’est l’échec de ne pas avoir amené l’opinion publique israélienne et internationale à utiliser et à accepter les termes et les mots justes - ceux qui reflètent la réalité. Et non pas le nouveau langage orwélien qui prospère depuis 1993 et qui a été adroitement imposé et propagé par ceux qui y ont intérêt.
La terminologie du processus de paix, qui a dominé, brouille la perception des véritables processus en cours : un mélange particulier d’occupation militaire, de colonialisme, d’apartheid, d’autonomie palestinienne limitée dans des enclaves, et de démocratie pour les juifs.
Ce n’est pas mon rôle en tant que journaliste de faire accepter par les juifs et mes compatriotes israéliens que ces processus sont immoraux et gravement imprudents. C’est mon rôle, par contre, d’exercer le droit à la liberté de la presse afin de donner les informations et de faire que les gens sachent. Mais, comme je ne l’ai que trop découvert, le droit de savoir ne signifie pas un devoir de savoir.
Des milliers de mes articles et des millions et des millions de mes mots se sont envolés. Ils ne pouvaient rivaliser avec le langage officiel qui a été adopté volontiers par les médias de masse, et qui est utilisé afin de décrire de façon trompeuse la réalité. Un langage officiel qui encourage les gens à ne pas savoir.
En effet, un échec retentissant pour un journaliste.
[1]
Amira Hass a reçu le prix international de la Liberté de la presse de l’Unesco :
Le Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano 2003 a été décerné à la journaliste israélienne Amira Hass, qui vit et travaille depuis dix ans dans les Territoires palestiniens pour le quotidien israélien Ha’aretz, par le Directeur général de l’UNESCO, Koïchiro Matsuura, sur recommandation d’un jury international.
« Amira Hass a montré un engagement professionnel et une indépendance exceptionnels, ainsi qu’un véritable courage, tout au long de la décennie écoulée. Si la paix s’établit entre Israéliens et Palestiniens, ce sera grâce à des personnes comme Madame Hass, qui sont capables de regarder les faits et de les comprendre, sans préjugé », a déclaré Koïchiro Matsuura.
Le jury était présidé par le Jamaïcain Oliver Clarke, Président de Gleaner Company Limited, qui a déclaré : « Ces dix dernières années, Amira Hass a fait preuve d’un courage et d’un professionnalisme exemplaires alors que son travail de recherche de la vérité lui valait d’être soumise à de fortes pressions ».
Amira Hass est la première et unique journaliste israélienne vivant dans les Territoires palestiniens. Elle a emménagé à Gaza après la signature des accords israélo-palestiniens de décembre 1993 puis s’est installée à Ramallah en Cisjordanie en 1997. Malgré des restrictions imposées tant par les autorités militaires israéliennes que par les autorités palestiniennes (ANP), Mme Hass a écrit sans relâche des articles empreints de compassion sur la vie quotidienne et les difficultés des Palestiniens. Le regard indépendant et critique qu’elle porte tant sur la politique israélienne que sur celle des Palestiniens a exposé cette journaliste à des pressions des deux côtés.
Fille de survivants de l’Holocauste, Madame Hass est née à Jérusalem en 1956 et a étudié l’histoire à Jérusalem et à Tel-Aviv. Après avoir enseigné, elle a commencé à exercer la profession de journaliste en 1989 à la rédaction de Ha’aretz et a commencé à écrire sur les Territoires palestiniens en 1991, aucunement intimidée par le danger et les critiques des Israéliens et des Palestiniens.
Le prix d’un montant de 25 000 dollars est décerné chaque année sur la recommandation d’un jury international de professionnels des médias du monde entier. Il sera remis le 3 mai à Kingston (Jamaïque) lors d’une cérémonie organisée par l’UNESCO pour célébrer la Journée mondiale de la liberté de la presse.
Créé en 1997 par le Conseil exécutif de l’UNESCO, le Prix est destiné à mettre en valeur le travail d’une personne, d’une organisation ou d’une institution ayant contribué de manière notable à la défense et/ou à la promotion de la liberté d’expression dans n’importe quelle partie du monde, surtout si cette action a mis sa vie en péril. Le Prix porte le nom du journaliste colombien Guillermo Cano, assassiné pour avoir dénoncé les activités des puissants barons de la drogue de son pays. Les candidatures sont proposées par des organisations régionales et internationales qui font la promotion de la liberté d’expression.
Les journalistes qui ont été lauréats du Prix mondial de la liberté de la presse sont : Geoffrey Nyarota (Zimbabwe) en 2002 ; le journaliste actuellement détenu, U Win Tin (Myanmar) en 2001, Nizar Nayyouf (Syrie) en 2000, Jesus Blancornelas (Mexique) en 1999, Christina Anyanwu (Nigeria) en 1998 et Gao Yu (Chine) en 1997.
Un convoi belge à destination de Gaza bloqué en Egypte
BELGA
L’opération de solidarité "Miles of Smiles" est destinée à fournir des véhicules et du matériel médical aux enfants de la bande de Gaza. "Les donateurs belges ont fourni, à eux seuls, 25 minibus scolaires et une centaine de chaises roulantes", indique Mohammed Hajjaji de l’Asbl Aksahum.
Les premiers chargements ont été débarqués à Port-Saïd début octobre. Un convoi par route devait acheminer les camionnettes et conteneurs à Gaza, à 240 kilomètres de Port-Saïd, où l’aide est pour l’instant bloquée pour des raisons de "sécurité".
Les associations impliquées dans l’opération déplorent la "mauvaise volonté" dont feraient preuve les autorités égyptiennes, qui invoquent un problème d’embarcation, et l’impossibilité d’assurer la sécurité du convoi. Mohammed Hajjaji a obtenu des autorités de pouvoir transférer l’aide par voie maritime vers le port d’El Arish, "mais cela ne signifie pas encore que l’aide arrivera à bon port, à Gaza", précise-t-il dans Le Soir.
publié par la Libre Belgique
vendredi 6 novembre 2009
Rapport n° 43 sur les violations israéliennes des droits humains
jeudi 5 novembre 2009 - 21h:50
PCHR du 29 octobre au 4 novembre 2009
Durant la semaine du 29 octobre au 4 novembre 2009 :
- 3 civils palestiniens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza ont été blessés par balles sous les tirs des FOI ;
- 12 civils, dont 2 caméramans et 8 femmes, ont été blessés, ou souffrent de contusions, lors de la répression des manifestations non violentes en Cisjordanie ;
- les FOI ont conduit 15 incursions dans les communautés palestiniennes de Cisjordanie et une dans la bande de Gaza :
- elles ont arrêté 13 Palestiniens dont un mineur en Cisjordanie et un dans la bande de Gaza ;
- la marine de guerre israélienne a poursuivi ses attaques contre les pêcheurs palestiniens et leurs bateaux dans la bande de Gaza ;
- les FOI ont intensifié leurs mesures visant à créer une majorité juive à Jérusalem :
- elles ont démoli 4 maisons à Jérusalem et déplacé 34 personnes ;
- la colonisation s’est poursuivie en Cisjordanie et les colons israéliens ont continué leurs agressions contre les civils palestiniens et leurs biens ;
- les FOI ont rasé 14 dunums de terres agricoles et détruit 1 000 mètres de murs de clôturer de terres palestiniennes et 300 mètres de réseau d’irrigation à Hébron ;
- les FOI ont remis de nouvelles ordonnances de démolition de maisons palestiniennes à Hébron ;
- elles ont maintenu un blocus total sur les Territoires palestiniens occupés et l’isolement de la bande de Gaza du monde extérieur ;
- les FOI ont expulsé une étudiante palestinienne de l’université de Bethléhem vers la bande de Gaza ;
- les FOI postées sur les check-points et passages frontaliers en Cisjordanie ont arrêté 2 Palestiniens ;
- elles ont poursuivi leurs sévices à l’encontre des civils palestiniens sur les check-points militaires de Cisjordanie.

après que les colons les aient déracinés.
Violations israéliennes recensées durant la période du 29 octobre au 4 novembre 2009
1 - Incursions dans les zones palestiniennes et agressions contre les Palestiniens et leurs biens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza
Jeudi 29 octobre
Incursion dans la région d’Hébron : vers 1h du matin, dans Beit Ula, où l’armée patrouille dans les rues et fouille des maison ; elle arrête un Palestinien.
Région de Bethléhem : incursion vers 2h dans le village de Taqou’a, avant de se retirer l’armée emmène 5 jeunes Palestiniens pour interrogatoire.
Région de Jénine : village de Jaba’a, vers 2h30.
Région de Ramallah : dans l’après-midi, vers 16h, l’armée pénètre dans Saffa, des jeunes se sont rassemblés et ont commencé à lancer des pierres sur les FOI qui ont répondu en tirant des balles caoutchouc, lançant des lacrymogènes et des bombes assourdissantes. De nombreux civils palestiniens souffrent des inhalations des gaz (une arrestation).
Samedi 31 octobre
Bande de Gaza : 15h00, du haut de leurs miradors situés le long de la frontière au nord-ouest de Beit Lahiya les FOI ont tiré sur Ashraf Saleh Salem Jaber, 40 ans, originaire de ‘Izbat ‘Abed Rabbo à l’est de la localité de Jabaliya. Il est blessé par balle au pied gauche. Selon l’enquêteur du PCHR, Jaber a été blessé alors qu’il marchait sur la plage et s’approchait de l’ancienne colonie de Doghit située à la frontière. Sa famille a précisé que leur fils souffrait de désordres mentaux et qu’il avait quitté la maison deux jours avant. Après que les FOI aient blessé Jaber une unité spéciale déguisée en Palestiniens est intervenue pour le récupérer. Le comité international de la Croix-Rouge et le Bureau Palestinien des liaisons avec Israël ont obtenu des FOI que Jaber soit transféré à l’hôpital Shifa de Gaza. Le diagnostic fait état de fractures sévères.
Dimanche 1 novembre
Tulkarem : vers 1h30, l’armée pénètre dans le village de Deir al-Ghsoun. Et vers 2h, dans la ville de Tulkarem et le camp de réfugiés, avec fouilles de maisons.
Bande de Gaza : 12h00 - Depuis leurs miradors à la hauteur du poste frontière de Beit Hanoun, les FOI ont fait feu sur des civils qui récupéraient des pierres suite au travail des bulldozers qui avaient démoli un immeuble situé dans la zone industrielle. Jaber Younis Mohammed Abu Marshoud, qui était sur son tracteur, a réussi à s’échapper alors que son tracteur a été mis hors d’usage par plusieurs balles. Pas de victimes.
Naplouse : dans l’après-midi, vers 16h, incursion dans le village de Madma où l’armée tire de façon intensive en l’air. Des garçons se regroupent et lancent des pierres sur les soldats. Avant de se retirer, vers 22h, l’armée arrête un jeune palestinien, pour le libérer dans la nuit.
Lundi 2 novembre
Toubas : incursion vers 1h dans la ville, raid dans les rues et fouilles de nombreuses maisons, l’armée se retire vers 4h30 (une arrestation).
Jénine : vers 1h30, village d’al-Zababda (une arrestation).
Qalqilya : village d’‘Azzoun vers 1h30 (2 arrestations).
Mardi 3 novembre
Qalqilya : vers 2h, village d’‘Azzoun à nouveau (2 arrestations, un père et son fils).
Toubas : incursion dans la ville vers 23h où l’armée fait irruption dans un café et fouille, interroge des clients. L’armée se retire tôt le lendemain matin.
Mercredi 4 novembre
Jénine : incursion vers minuit et demi dans la ville, raid dans les rues et fouilles de nombreuses maisons. Et vers 1h, dans le village de Barqin (une arrestation).
Qalandya : incursion dans le camp de réfugiés de Qalandya, fouille d’une maison où l’armée arrête un jeune Palestinien.
Bande de gaza : 11h30 - Les vedettes garde-côte des FOI ont tiré plusieurs balles sur un bateau de pêche faisant route à environ 300 mètres du port de Rafah. Belal Mohammed Khalil al-Najja, 23 ans, de Swedish village, a été touché à l’abdomen. Il a été transporté à l’hôpital Abu Yousif al-Najjar de Rafah . Les sources médicales considèrent ses blessures comme modérées.
2 - Maintien du blocus des Territoires palestiniens occupés
Les FOI ont maintenu leur blocus très serré sur les TPO et les restrictions sur les déplacements des civils palestiniens tant dans la bande de Gaza qu’en Cisjordanie, dont Jérusalem-Est.
Bande de Gaza
Mouvements des personnes et des biens aux postes frontière
Rafah International
Date | : | Détails |
---|---|---|
28 octobre | : | 19 Palestiniens sortent ; 120 rentrent |
29 octobre | : | 1 Palestinien sort ; 110 autres rentrent |
30 octobre | : | fermé |
31 octobre | : | 13 Palestiniens sortent ; 5 autres rentrent |
1er novembre | : | 766 Palestiniens, dont plusieurs patients et des étudiants inscrits dans des universités internationales domiciliés à l’étranger sortent ; 417 personnes dont 8 membres du “Secours islamique”, 3 médecins de l’Union africaine et un journaliste tchèque rentrent ; Un containeur d’une tonne ½ de médicaments et 3 ambulances rentrent ; 217 palestiniens qui demandaient à sortir ont été refoulés par les autorités égyptiennes. |
2 novembre | : | 841 personnes : des patients et des étudiants palestiniens à l’étranger sortent ; 328 personnes rentrent ; 1 tonne ½ de médicaments et 3 ambulances rentrent ; Le corps d’un patient décédé rentre 69 Palestiniens sont refoulés par les autorités égyptiennes. |
3 novembre | : | 892 Palestiniens : des patiens et des étudiants à l’étranger sortent ; 165 autres rentrent ; 81 Palestiniens qui voulaient sortir sont refoulés par les autorités égyptiennes. |
Karm Abu Salem (Kerem Shalom)
Date | : | Détails |
---|---|---|
28 octobre | : | 80 containers d’aide alimentaire internationale et des denrées pour les commerçants rentrent. |
29 octobre | : | 108 containers |
30 octobre | : | fermé |
31 octobre | : | fermé |
1er novembre | : | 96 containers |
2 novembre | : | 108 containers |
3 novembre | : | 95 containers |
Nahal Ouz
Date | : : | Gaz domest. (tonnes | : : | Fuel ind. (litres) |
---|---|---|---|---|
28 octobre | : | 205 | : | 519 000 |
29 octobre | : | 202 | : | 407 000 |
30 octobre | : | 0 | : | 0 |
31 octobre | : | 0 | : | 0 |
1er novembre | : | 0 | : | 0 |
2 novembre | : | 0 | : | 0 |
3 novembre | : | 118 | : | 258 000 |
Beit Hanoun (Erez)
Date | : | Salariés intern. | : | Salariés étrangers | : | Commerçants |
---|---|---|---|---|---|---|
28 octobre | : | 53 | : | 3 | : | 0 |
29 octobre | : | 144 | : | 16 | : | 0 |
30 octobre | : | 52 | : | 0 | : | 0 |
31 octobre | : | 0 | : | 0 | : | 0 |
1er novembre | : | 15 | : | 1 | : | 0 |
2 novembre | : | 22 | : | 2 | : | 0 |
3 novembre | : | 73 | : | 1 | : | 1 |
Al-Mentar (Karni)
Ouvert le 2 novembre pour laisser entrer 31 semi-remorques (1 240 tonnes de céréales) et 75 semi-remorques chargés de 2 280 tonnes d’aliments pour bétail.
Cisjordanie
Jérusalem : les restrictions sont toujours imposées aux déplacements des Palestiniens pour entrer et sortir de la cité. Des milliers de Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza ne peuvent toujours y accéder. Les restrictions sont plus sévères encore les vendredis, jours de prière, pour empêcher les Palestiniens de venir prier à la mosquée Al-Aqsa, dans la vieille ville. Ceux qui tentent de contourner les barrages sont roués de coups par l’armée et la police. Le dimanche matin, 25 octobre, les FOI ont renforcé leur présence dans la vieille ville et à proximité de la mosquée Al-Aqsqa, et monté des barrages, bloquant et fouillant les Palestiniens.
Bethléhem : vers 13h le mercredi 28 octobre, les FOI postées au check-point Container, à l’est du village d’al-Sawahra al-Sharqeya, au sud-est de Jérusalem, ont arrêté une jeune étudiante de l’université de Betlhéhem, Berlanti Grace Polis ‘Azzam. Les soldats ont contrôlé sa carte d’identité et ils ont vu qu’elle était de Gaza. Ils l’ont interrogée pour savoir ce qu’elle faisait en Cisjordanie. Dans un premier temps, il l’ont mise en détention pour la renvoyer dans la bande de Gaza, pendant 20h. Puis, les FOI lui ont bandé les yeux, l’ont menottée et l’ont emmené en jeep, puis dans un véhicule de la police, à la frontière avec la bande de Gaza. Elle est rentrée par le passage de Beit Hanoun (Erez). Elle est arrivée chez elle vers minuit.
Selon ‘Azzam, elle était venue vivre à Bethléhem en 2005 pour y étudier à l’université. Elle devait passer son diplôme dans deux mois. ‘Azzam a déclaré au PCHR qu’elle a été mise en détention par les FOI, forcée de s’asseoir sur une chaise en métal près du check-point, on lui a dit alors qu’elle était mise en détention pour « avoir vécu illégalement en Cisjordanie ». Pendant sa détention, ‘Azzam a souffert d’une tension artérielle basse et de faiblesse dans les membres. Des soldats lui ont donné de l’eau et demandé de bouger les membres.
Elle a ajouté également :

« Vers 20h, une jeep de l’armée israélienne est arrivée au check-point. Des femmes soldats étaient dans la jeep. L’une des femmes est venue me chercher et a fouillé mon sac. Les soldats m’ont alors menottée. Puis, ils m’ont mis un châle sur les yeux pour m’aveugler. Ils m’ont alors emmenée en jeep et ils m’ont forcée à marcher pendant plus d’une heure et demi avant de m’emmener dans une voiture de la police à la frontière avec la bande de Gaza. Ils m’ont obligée à retourner dans la bande de Gaza, je suis passée par Erez vers 23h et suis arrivée chez moi vers minuit. »
Dina ‘Awwad, directrice des relations publiques à l’université de Bethléhem, a confirmé les déclarations d’‘Azzam. ‘Awwad indique que Gisha (le centre juridique pour la liberté de mouvement en Israël) s’était mis d’accord avec les FOI pour qu’‘Azzam soit transférée au centre de détention de Natania, où le centre pouvait se mettre en rapport avec elle et voir son dossier. Mais Gisha a été surpris par l’expulsion d’‘Azzam vers la bande de Gaza. ‘Awwad a souligné que Gisha avait déposé une plainte devant la Cour suprême israélienne pour faire juger son litige.
(Voir aussi : Une étudiante de l’université de Bethléhem, yeux bandés, menottée, renvoyée de force à Gaza)
Le jeudi après-midi, 29 octobre, les FOI ont fermé le check-point de Qalandya, près de l’entrée nord de Jérusalem occupée. Des témoins ont indiqué que le check-point était rempli de monde et que les FOI fouillaient avec soin les voyageurs palestiniens.
Naplouse : les contrôles et restrictions ont été maintenus aussi dans cette région. Le dimanche 1er novembre, vers 14h, trois soldats de l’occupation qui venaient de la colonie Yetshar, se sont mis à frapper durement un Palestinien du village de Madma, Ma’amoun Amin Fayez Nassar, 34 ans, et l’ont arrêté. Ils l’ont transféré ensuite à l’hôpital de Belenson à Tel Aviv. Nassar faisait paître ses moutons dans la zone d’al-Rasem, près de la colonie, à 500 mètres environ de sa maison, à Madma.
Amin Fayez Mohammed Nassar, 67 ans, est le père de Ma’amoun. Il a fait la déclaration suivante au PCHR :
« Vers 14h dimanche, 1er novembre, j’étais près de ma maison, entre le village de Madma et celui d’‘Asira al-Qeblia. J’ai entendu des coups de feu. J’ai téléphoné à mon fils Ma’amoun, qui faisait paître ses moutons dans le secteur d’al-Rasem, près de la colonie Yetshar, à environ 500 mètres de notre maison. Il m’a dit que des soldats de l’occupation lui tiraient dessus. Il m’a dit aussi qu’ils marchaient vers lui. J’ai immédiatement appelé au téléphone mes autres fils, Ayman 42 ans, Mohammed 32 ans, et Amir 24 ans, pour me rejoindre à Al-Rasem et emmener Ma’amoun. Alors que j’étais à environ 50 mères de lui, j’ai vu qu’il saignait de la tête. Son visage était couvert de sang. Les trois soldats étaient en train de le porter. J’ai vu alors trois jeeps de l’armée venir du check-point d’Huwara. Quand les jeeps sont arrivées sur place, les soldats se sont retirés. Nous n’étions qu’à 15 mètres de Ma’amoun. Les [soldats des jeeps] ont pointé leurs armes sur nous et nous ont empêchés d’approcher. L’un des soldats a demandé à Ma’amoun en hébreu, que je comprends bien : ‘Le soldat vous a battu ?’ il a répondu ‘oui’. Ils l’ont interrogé un court moment et ils lui ont attaché les jambes et l’ont porté dans l’une de leurs jeeps. Ils m’ont demandé, à moi et à mes autres fils, de rentrer chez nous. J’ai appelé la Croix-Rouge et un certain nombre de mouvements des droits de l’homme, palestiniens et israéliens, et je leur ai raconté ce qui était arrivé. Plus tard, j’ai reçu un coup de téléphone de Yesh Din, un groupe pour les droits de l’homme, en Israël. Ils m’ont dit que mon fils serait transféré du centre de détention d’Huwara à l’hôpital Belenson car il avait été durement frappé. Depuis, je n’ai plus de nouvelles de lui. »
Hébron : le 29 octobre, les FOI ont monté un barrage dans la rue Wasdi Sa’ir, dans le nord-est d’Hébron, elles ont arrêté un Palestinien d’Hébron.
Le lundi matin, 2 novembre, les FOI ont publié un ordre militaire pour prolonger le bouclage imposé sur la rue Haret Jabeer, qui conduit à al-Haram al-Ibrahimi, pour six mois, à dater de cet ordre. Les FOI ont étalement remis un autre ordre militaire de fermeture à des civils palestiniens pour le secteur d’al-Ras, à l’est d’Hébron. Ce bouclage est censé « assurer la sécurité des FOI dans le secteur ».
Il faut noter que ces bouclages imposés touchent les Palestiniens des secteurs d’al-Ras, Haret Jaber et Wasi al-Hasin, puisque leurs rues se trouvent fermées.
Jénine : le jeudi 29 octobre, les FOI ont monté deux check-points aux entrées de Jaba’a et de Samour, et un troisième sur la route Jénine/Naplouse, où elles ont bloqué tous les véhicules palestiniens pour les fouiller.
Ce même jour, vers 6h, les FOI postées au check-point d’al-Hamra à l’est de Jénine, ont arrêté un jeune Palestinien du village de Barqin, qui se rendait à Jéricho. Les soldats lui ont contrôlé sa carte d’identité et l’ont menotté.
3 - Construction du mur d’annexion
La construction du mur se poursuit en toute illégalité sur le territoire de la Cisjordanie. Et les FOI ont continué de réprimer par la force les manifestations non violentes organisées par des Palestiniens, des internationaux et des militants israéliens pour protester contre la construction du mur.
Bil’in, à l’ouest de Ramalla : selon Abdullah Abu Rahma, porte-parole de la Campagne palestinienne contre le mur d’apartheid à Bil’in, après la prière du vendredi, le 30 octobre, des Palestiniens, des internationaux et des militants israéliens se sont rassemblés dans le centre du village. Puis ils se sont dirigés vers le mur, et après provocations des soldats, ils leur ont lancé des pierres. Aussitôt, les FOI ont tiré des balles caoutchouc, lancé des bombes sonores et des lacrymogènes sur les manifestants. Nombre d’entre eux souffrent de l’inhalation des gaz.
Nil’in, à l’ouest de Ramallah : au même moment, même manifestation et selon le représentant de la Campagne palestinienne contre le mur à Ni’lin, un affrontement a eu lieu auprès du mur. Les soldats ont réagi avec la même violence et là aussi, de nombreux manifestants souffrent d’avoir respiré les gaz.
Al Ma’sara, au sud de Bethléhem : même manifestation hebdomadaire, au même moment. Même réactions violentes de l’armée d’occupation. Un mineur de 17 ans a été blessé à la main droite. De plus, 3 manifestants ressentent des difficultés respiratoires.
4 - Mesures visant à créer une majorité juive à Jérusalem-Est occupée
Les mesures arbitraires imposées aux Palestiniens de Jérusalem-Est pour les obliger à quitter leur ville se sont renforcées et le PCHR consacre désormais cette section de son rapport hebdo pour relever les violations des droits de l’homme par les FOI à Jérusalem-Est.
Dimanche matin, 1er novembre, les FOI ont mené une incursion dans le quartier d’al-Sala’a à Jabal al-Mukabber, au sud-est de Jérusalem occupée. Elles ont mis le siège devant la maison de Mousa Suleiman al-Mashahra, 53 ans. Les FOI ont commencé à démolir la maison aux bulldozers. La maison, où vivait une famille de 6 membres, a été construite sur un terrain de 50 m2 et comprenait deux pièces. Il faut indiquer qu’al-Mashahra a construit sa maison en 2000. Début 2006, la municipalité israélienne de Jérusalem a notifié à al-Mashahra qu’il était important qu’il démolisse la maison car construite sans le permis israélien. Il y a moins de six mois, la municipalité a remis un ordre administratif à al-Mashahra pour la démolition de la maison. La famille a réussi, grâce à son avocat, de faire reporter la démolition jusqu’au début de ce mois. Mais la municipalité a fait démolir la maison aussitôt que le délai fut écoulé.
Lundi matin 2 novembre, les FOI ont investi le quartier al-‘Aqabeh, à Beit Hanina, au nord de Jérusalem occupée. Elles s’en sont prises à la maison de Majed Mohammed al-Rajji, 50 ans. Elles ont pénétré de force dans la maison et obligé la famille à sortir. Alors les bulldozers des FOI ont démoli totalement la maison. Celle-ci, où vivait une famille de 15 personnes, avait été construite sur un terrain de 100 m2 et comprenait trois pièces.
La famille al-Rajji avait construit sa maison en 2000. En 2003, la municipalité israélienne de Jérusalem est venue visiter la maison et a remis à la famille une amende de 40 000 NIS (nouveau shekel israélien, soit plus de 7 000 €). La famille a payé l’amende. Après la démolition, elle a appris que les services de la municipalité israélienne avaient publié un ordre de démolition le 1er novembre, soit la veille de la démolition. La famille n’avait pas été informée de cet ordre et n’a pu donc le contester devant les tribunaux.
Le 2 novembre, vers 7h30, incursion des FOI dans le quartier al-Thawri, à Jérusalem-Est, où elles ont bouclé tout les alentours de la maison d’Haroun Isma’il al-Qawasmi, 61 ans. Les FOI ont forcé les six membres de la famille à sortir. Ceux-ci ont pu prendre quelques meubles avec eux ; les bulldozers ont commencé alors la démolition à 8h. La maison avait été construite sur un terrain de 70 m2 il y a 25 ans. Il y a 6 mois, la famille al-Qawasmi avait reçu un ordre administratif de démolir sa maison.
Les soldats qui ont démoli la maison d’Haroun Isma’il al-Qawasmi se sont dirigés ensuite vers la maison de Naser al-Shweiki, 50 ans, quartier d’al-Thawri. Ils ont obligé là aussi la famille à quitter la maison, puis les bulldozers l’ont démolie au motif d’absence de permis de construire israélien. La maison où les 7 membres de la famille vivaient, couvrait un terrain de 100 m2. Elle était la propriété de Mohammed Jada’a al-Qawasmi.
5 - Activités de colonisation et agressions des colons israéliens contre les Palestiniens et leurs biens
La colonisation se poursuit en violation du droit international humanitaire ainsi que les agressions de colons.
Jeudi 29 octobre, les bulldozers des FOI ont rasé des terres agricoles dans le secteur d’al-Buqa’a, à l’est d’Hébron. Alors que les agriculteurs palestiniens tentaient de les empêcher de saccager leurs terres, les FOI se sont mises à les frapper et à lancer des bombes assourdissantes et des lacrymogènes. 12 Palestiniens, dont 2 caméramans et 8 femmes, souffrent de contusions et des inhalations des gaz. Les FOI ont déclaré le secteur, zone militaire fermée, et elles ont passé aux bulldozers 14 dunums (1,4 hectare) de terres agricoles, dont 11 qui venaient d’être défrichés. Ils ont aussi démoli 1 000 mètres de murs, 300 mètres de conduits d’irrigation et deux bassins d’eau de collecte.
7 des blessés palestiniens ont été évacués vers des hôpitaux par des ambulances du Croissant rouge palestinien.
Les autres blessés ont reçu les premiers soins sur place. Parmi eux, Badran Jaber et ‘Ata Jaber, propriétaires des terrains saccagés. Ils ont déclaré au PCHR que les FOI avaient poursuivi leur saccage aux bulldozers jusqu’à 13h et qu’ils avaient rasé 14 dunums de terres agricoles, dont 11 qui venaient d’être défrichés récemment. Ils ont expliqué que les FOI avaient également démoli 1 000 mètres de murs, 300 mètres de conduits d’irrigation et deux bassins d’eau de collecte. Les biens qu’elles ont détruits appartenaient aux familles Jaber et al-Rajji.
Il faudrait noter que la zone d’al-Buqa’a est l’une des plus fertiles d’Hébron. La route coloniale n° 60 traverse la zone qui est close aux colonies de Kiryat Arba et de Kharsina, à l’est d’Hébron. Les FOI ont interdit tout travaux de construction dans le secteur et empêché la fourniture de services dans le cadre de leurs projets d’obliger les Palestiniens à partir de leurs maisons et de leurs terres, et avec les colons elles ont poursuivi leurs agressions sur les civils d’al-Buqa’a pour pouvoir s’emparer de nouvelles terres palestiniennes par la force.
Egalement le 29 octobre, les FOI ont délivré un avis de démolition à 4 civils de Kherbat al-Hejri, au sud-ouest d’Hébron, pour absence de permis de construire israélien.
Vendredi matin, 30 octobre, les FOI ont empêché l’installation d’un réseau d’électricité dans le village d’al-Tawani, en face de la colonie Ma’on, dans le sud d’Hébron. Selon des sources locales et des déclarations de militants internationaux de la solidarité qui vivent dans le village, des agents du Bureau de liaison militaire ont stoppé l’installation de réseaux électriques dans le village. Ils ont aussi arrêté un ouvrier palestinien du village d’al-Dhahereya. Ils l’ont libéré plus tard mais lui ont confisqué tout son équipement. L’équipement en question comprenait un camion, une échelle automatique et un grand rouleau de fil électrique. Le 22 juillet 2009, des agents du Bureau de liaison militaire avaient rendu une ordonnance de suppression de six postes d’alimentation électrique du village. De plus, le 25 mai, ces agents, avec des soldats des FOI, avaient fait une incursion dans le village pour arrêter la construction des 8 postes d’alimentation.
Selon l’enquête menée par le PCHR et les déclarations de Suleiman Mohammed al-‘Adra, un Palestinien du village d’Al-Tawani, les FOI ont interdit tout développement de l’infrastructure dans le village, dont les réseaux d’électricité, d’eau et de téléphone. Les FOI ont aussi empêché les Palestiniens du village de construire des maisons. Les civils sont obligés de vivre dans des grottes ou dans des abris montés avant 1967. Quelquefois, les Palestiniens du village sont contraints de construire leurs maisons sans le permis israélien, et les FOI plus tard les démolissent.
Samedi soir, 30 octobre, 8 colons de Brakha, protégés par les FOI, ont voulu pénétrer dans le village d’Iraq Borin, au sud de Naplouse. Des dizaines de Palestiniens se sont rassemblés près de l’entrée sud du village et ont lancé des pierres sur les colons pour les empêcher d’entrer dans le village. Les FOI ont immédiatement riposté en tirant et en lançant des grenades lacrymogènes sur les Palestiniens. Un jeune Palestinien a été blessé, Sa’ad Husam Faraj Qadus, 24 ans, par un corps de grenade reçu dans le ventre. Avant de se retirer, les FOI ont arrêté un Palestinien.
Document public
Pour plus d’informations, notamment les noms des victimes, merci de consulter notre site (http://www.pchrgaza.org) ou de nous contacter à notre bureau de Gaza, par mel (pchr@pchrgaza.org) ou par téléphone (+972 (0)8 2824776 - 2825893).
Rapport hebdomadaire pour la période du 29 octobre au 4 novembre 2009 : PCHR
traduction pour ce qui concerne Gaza : Jacques Salles, et la Cisjordanie, JPP.