mercredi 26 novembre 2014

Ban Ki-moon dénonce une année sombre et désolante pour les Palestiniens et les Israéliens

A l'occasion d'une réunion lundi du Comité spécial chargé d'enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l'homme de la population des territoires occupés, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a rappelé que lorsque l'année 2014 a été proclamée Année internationale de solidarité avec le peuple palestinien il y a un an, les négociations entre Israéliens et Palestiniens avaient repris et la communauté internationale s'était engagée à nouveau à soutenir ces efforts.
« L'espoir était visible », a souligné M. Ban. Mais depuis, l'année qui s'est écoulée a été « sombre, triste et désolante pour les Palestiniens, les Israéliens et tous ceux qui recherchent la paix ».
Le Secrétaire général a rappelé qu'au cours de 50 jours cet été le monde avait été le « témoin d'une nouvelle guerre sans pitié à Gaza », le troisième conflit de ce type en six ans. Elle a causé la mort de près de 2.200 Palestiniens et de 70 Israéliens, plus de 100.000 logements de Palestiniens à Gaza ont été détruits ou rendus invivables, des dizaines de milliers de Palestiniens ont été déplacés, sans que la sécurité à long terme des populations des deux côtés soit assurée pour autant.
M. Ban a rappelé s'être rendu dans la région à deux reprises au cours des derniers mois, condamnant, à Gaza, les tirs de roquette du Hamas sur les civils israéliens et, en Israël, l'ampleur des destructions commises par les militaires israéliens.
« Il faut faire plus, beaucoup plus, pour protéger les civils. Il faut faire plus, beaucoup plus, pour respecter les droits de l'homme et le droit humanitaire », a souligné le Secrétaire général, relevant que la stabilité à long terme dépendait de la façon dont on traite les causes profondes du conflit, citant la levée du blocus de Gaza, la fin de l'occupation de la terre palestinienne et la réponse aux préoccupations légitimes d'Israël en matière de sécurité.
Concernant la situation des réfugiés palestiniens, le Secrétaire général a estimé qu'ils ont été touchés de manière disproportionnée par la guerre à Gaza et par le conflit en Syrie. Il a exhorté les donateurs à poursuivre leur soutien à l'Office de travaux et de secours des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNRWA) et à la reconstruction de Gaza, se félicitant du démarrage des opérations dans le cadre du mécanisme de reconstruction temporaire. Il a sollicité la coopération des parties ainsi que la mobilisation des financements nécessaires, comme annoncé à la conférence du Caire le 12 octobre dernier.
Le chef de l'ONU a exprimé sa préoccupation concernant la situation à Jérusalem-Est en appelant les parties à faire preuve de retenue et de respect du statut qui régit les Lieux saints. « Les activités de colonisation sont illégales », a-t-il rappelé, avant d'exhorter Israël à mettre fin à ces pratiques.