vendredi 7 novembre 2014

Abdollahian à Al-Ahednews: Prochainement, la Cisjordanie sera un foyer de résistance, comme Gaza

Le ministre adjoint iranien des Affaires étrangères pour les affaires arabes et africaines, Hussein Amir Abdollahian, a affirmé que le Mossad israélien a contribué à la mise en place et au soutien de l'organisation «Deach». «Cette organisation terroriste dont les dirigeants adoptent une idéologie extrémiste, absolument contraire à la religion islamique. Une pensée qui défigure l'image et la réputation de cette religion divine».
Dans une interview exclusive accordée à Al-Ahednews, le haut responsable iranien a indiqué que certains services de renseignements régionaux et internationaux ont ourdi un projet visant à détruire les pays de la région. Il a dans ce contexte donné l'exemple de la révolution «fabriquée», en cours en Syrie. «Contrairement aux révolutions populaires qui ont lieu en Egypte, à Bahreïn, en Tunisie et au Yémen, auxquelles ont participé les foules spontanément, nous avons vu que la soi-disant révolution syrienne fut lancée dans la ville frontalière de Deraa. Immédiatement, les services étrangers ont entrepris d'armer l'opposition et de proposer l'envoi des armes et des combattants mercenaires».
«Daech»
M. Abdollahian estime que les services en question s'emploient, par l'intermédiaire de «Deach», à renverser les deux régimes, irakien et syrien, et à saboter la situation sur la scène libanaise et régionale.
Selon ses propos, ces services de renseignements ont voulu créer un mouvement révolutionnaire animé par des Sunnites, en face du Hezbollah, modèle de gloire et de fierté dans les deux mondes, arabe et islamique. «Mais ils ont échoué. Rappelons à ce propos le discours de l'Ayatollah Ali Khamenei, selon lequel «Daech» a été brisé en Irak et en Syrie».
«Les Américains, et suite aux défaites de «Daech», sont venus se présenter en tant que héros sur les scènes,irakienne et syrienne. Mais la coalition internationale n'a réalisé aucun résultat concret», a-t-il ajouté.
«Durant les jours de la lutte glorieuse du peuple palestinien, lors de la dernière offensive de 51 jours contre Gaza et qui a coïncidé avec les mouvements de grande envergure de «Daech» dans les gouvernorats sunnites en Irak, au Mossoul et les régions proches de Bagdad, j'avais alors dit : Si «Daech» se considérait comme un mouvement révolutionnaire, venu pour défendre es Sunnites en Irak et en Syrie, il devrait alors s'insurger contre l'entité sioniste, qui tue nos frères sunnites dans la bande de Gaza. Alors que nous, en tant que République islamique, nous soutenons à la fois, le Hezbollah chiite, le Hamas et le Jihad islamique sunnites. Sur ce, au lieu de pointer ses armes contre les musulmans, «Daech» doit les pointer contre «Tel-Aviv». Mais à la suite de cette déclaration, l'organisation a publié un communiqué pour dire que la confrontation avec «Israël» ne fait pas partie de son programme et de ses priorités», a-t-il rappelé.
M. Abdollahian explique que les faits précités montrent la dimension de la relation entre «Daech» et l'entité sioniste. Une relation marquée par la coordination dans plusieursrégions, où «Israël» assure à l'organisation les aides militaires et financières.
L'Irak
Concernant le soutien iranien à l'Irak dans l'affrontement du terrorisme, M. Abdollahian a rappelé que l'Iran a été le premier pays à avoir acheminé tout genre d'aides à l'Irak, cinq heures à la suite de la chute de Mossoul et ce afin d'assister les Irakiens en face des terroristes takifiristes, surtout «Daech». «C'était une responsabilité humanitaire et islamique. Nous annonçons clairement avoir fourni toute l'aide possible à l'Irak. Unsoutien que nous poursuivrons».
En réponse à une question sur l'importance de la visite du premier ministre irakien, Haydar Ebadi en Iran, M. Abdollahian estime que le responsable irakien a voulu remercier la République islamique pour son soutien à l'Irak, notamment dans la dernièrepériode. «Il aurait voulu affirmer à l'Iran que les relations entre Téhéran et Bagdad sont stratégiques et que son pays y est attaché». «Pour notre part, nous avons assuré au Premier ministre irakien que nous ne prendrons part à aucune coalition dirigée par les Etats-Unis, hors du cadre des Nations Unies, mais que nous utiliserons tout notre potentiel pour appuyer le peuple irakien et déplanter le terrorisme».
Le Liban
En ce qui concerne le Liban, le diplomate iranien a évoqué le don iranien à l'armée libanaise. «Nous considérons la Syrie, le Liban, la Palestine et l'Irak comme piliers de l'axe de la résistance dans la région. Et depuis sa formation, «Daech» a voulu démanteler cet axe. C'est dans ce contexte que s'inscrivent les exactions de ceux-là en Syrie et en Irak. Ils exploitent même toute opportunité pour prendre le Liban pour cible, mais la vigilance du Hezbollah, de l'armée libanaise et des forces politiques et religieuses du Liban ont avorté ces plans».
«C'est à l'ombre des développements dans la région que nous avons décidé de fournir des aides à l'armée libanaise. Nous avons déclaré notre disposition à acheminer ces aides et comprenons aussi que certains pays demandent aux responsables libanais de refuser le don iranien. Mais nous assurons que nos aides à l'armée libanaise visent à renforcer son potentiel défensif face au terrorisme, ce qui serait bénéfique au peuple libanais».
La Syrie
Quant à la crise syrienne et à la visite de l'émissaire international pour la Syrien a Téhéran, le responsable iranien estime que la solution radicale en Syrie et en Irak doit être d'ordre politique, non militaire. Selon lui, l'Iran affirme toujours que l'option militaire et la résistance sont adoptées seulement en face de l'entité sioniste.
Pour lui, la réussite de la mission de De Mistoura est tributaire de la proposition de solutions politiques réalistes, basées sur les points de vue du peuple syrien.
Il a rappelé que l'Iran avait soumis un projet de quatre points à l'émissaire onusien, Lakhdar Brahimi et qui souligne la nécessité de la solution pacifique e Syrie. «Aujourd'hui et durant nos entretiens avec De Mistoura àTéhéran, nous avons insisté sur la mise en œuvre du projet pacifique avancé par l'Iran», a-t-il ajouté.
M. Abdollahian appelle à attendre les prochaines semaines pour la publication des propositions de l'émissaire international. Il a renouvelé le soutien de son pays aux solutions politiques proposées par l'ONU afin de régler la crise syrienne. «Nous avons recommandé à M. De Mitsoura d'avancer les solutions politiques réalistes, fondées sur les avis du peuple syrien, s'il voulait réussir dans sa mission».
La Palestine
«L'entité sioniste, cernée en pleine montée du mouvement de l'éveil islamique et dans le contexte des évènements syriens, croyait avoir joui d'une opportunité en or. Mais vous avez vu comment cette entité a essuyé la défaite durant la guerre des huit jours à Gaza. Puis nous avons remarqué la résistance du peuple palestinien durant les 51 jours de l'offensive israélienne et comment l'ennemi s'est retiré, vaincu», a-t-il dit.
Selon ses propos, les récentes mesures sionistes, dont l'interdiction de l'accès des Palestiniens à l'Esplanade des mosquées, montraient la mesquinerie et la faiblesse de l'entité usurpatrice.
«Les sionistes et vu leur faiblesse, entreprennent de tuer les femmes, les enfants et les innocents, mais nous affirmons que la résistance de la Palestine est en bonne voie. Prochainement, le monde verra que la Cisjordanie deviendra un foyer de la résistance en Palestine, tout comme Gaza. D'ailleurs, c'est la volonté du peuple palestinien», a-t-il conclu.