samedi 11 juin 2011

Des jours sombres pour les jeunes de Silwan

Jérusalem - 11 juin 2011
Par Wadi Hilweh Information Center
Article du 7 juin
La campagne incessante d'arrestations des jeunes palestiniens de Silwan s'est intensifiée ces dernières semaines ; il n'y a plus d'endroits ou d'activités qui soient sûrs pour les mineurs. Des enfants ont été arrêtés alors qu'ils revenaient de l'école, qu'ils buvaient un café sur le balcon de leur maison ou qu'ils achetaient des légumes dans la rue. Beaucoup d'entre eux ont été arrêtés ces jours-ci pendant des périodes de calme à Silwan, de façon délibérée.
Des jours sombres pour les jeunes de Silwan
En ciblant et en criminalisant des mineurs, la campagne met en évidence la volonté des autorités israéliennes de défier les normes de conduite et de traitement. L'humiliation et l'agression physique sont monnaie courante pendant les interrogatoires et la détention, même pour les mineurs.
7 enfants font partie des 8 personnes arrêtées par les forces israéliennes à Silwan aujourd'hui. Parmi eux, Yahya al-Rishaq n'a pas 6 ans. Son père a essayé de persuader les soldats de ne pas emmener son fils, en vain. 3 mineurs ont été enlevés par des unités clandestines : Bilal Osama Natshe (15 ans), Maher Naim (17 ans) et Ahmed Awad al-Bakri (15 ans) ont été arrêtés devant chez eux, dans le quartier Alabasya, sans qu'ils soient impliqués dans aucun affrontement ou confrontation.
Un autre mineur, Saleh Shweiki, 15 ans, a été convoqué pour un interrogatoire par un appel téléphonique à son père, à leur domicile à Bir Ayyub. Shweiki a été détenu dès son arrivée et accusé de participation à des affrontements dans le quartier.
Shaher Zaidani a été arrêté alors qu'il était sur le trajet de chez lui, dans le quartier d'Al-Bustan, à son travail. Les forces israéliennes l'ont saisi à un arrêt d'autobus, l'ont emprisonné et l'ont frappé pendant la garde à vue.
Mahmoud Mohammed Abu Khater, 14 ans, et un autre enfant non identifié ont été enlevés par des forces clandestines alors qu'ils étaient assis devant chez eux dans le quartier Athury. Khater doit comparaitre devant la cour de la magistrature le 8 au matin sur des accusations fabriquées.
Les familles de Silwan craignent de plus en plus pour leurs enfants et sont effrayées par les allégations largement infondées et cyniques des forces israéliennes contre les membres les plus jeunes de leur communauté.
Traduction : MR pour ISM