jeudi 7 avril 2011

Onze localités de Jénine souffrent du mur de séparation

[ 07/04/2011 - 02:42 ]
Jénine – CPI
Les habitants de onze villages du département de Jénine vivent dans des situations humaines très catastrophiques. En effet, ils sont enfermés dans des ghettos fabriqués par le mur discriminatoire de séparation. Ils sont privés de leur entourage naturel de leur département.
La journée de la terre
Lors du jour de la terre, ces habitants montent leur voix, dans l’espoir que la conscience mondiale se réveille et se rende compte de ce que la terre palestinienne subit. Les effets négatifs de l’occupation sioniste a affecté les structures sociale, économique, politique et géographique de la Cisjordanie.
Des villages tels que Barttaa Al-Charqia, Dahr Al-Abed, Kharbat Abdallah Youness, Al-Mindar, Al-Maleh, Arab Al-Hamdoun, Kharbat Al-Makhal font partie de ces localités qui souffrent trop de cet isolement imposé par le mur discriminatoire.
Dans ces localités vivent plus de sept mille personnes soumises à des conditions dures et catastrophiques.
Leur entrée et leur sortie sont contrôlées par des portails militaires israéliens. Ils ne peuvent bouger qu’avec des autorisations spéciales et uniquement pendant les heures d’ouverture de ces portails militaires.
Agression et humiliation
Abdallah Qabha, habitant du village de Bartaa, dit que les habitants de son village vivent dans des conditions très difficiles. Les soldats installés sur les portails ne cessent de les humilier avec leurs mesures impossibles à supporter. Ils ne permettent aux ambulances, aux médecins, aux équipes médicales, même appartenant aux organisations internationales, d’entrer dans le village !
Et même quand les occupations israéliennes permettent aux équipes médicales d’y entrer, ils imposent des conditions abusives et demandent des justificatifs prouvant leur travail médical, ajoute-t-il.
Les habitants souffrent des mesures militaires injustes et humiliantes, des conditions très dures, surtout en ce qui concerne la construction et l’agriculture.
Ouvertures limitées
Mme Abir Amarna souligne que le point de passage militaire installé sur les terrains du village de Bartaa Al-Charqiya, au sud-ouest de la ville de Jénine, ne s’ouvre que de cinq heures du matin à dix heures du soir. A part cela, les habitants ne peuvent sortir de leur village ou y entrer. Les autres personnes ne peuvent venir visiter le village.
L’autorisation de sortir et d’entrer se renouvelle tous les deux ans. Celle des commerçants et des ouvriers tous les trois mois, ajoute Mme Abir.
Attachement à la terre
De son côté, Mohammed Mokhal, du village Kharbat Al-Makhel, vers la colonie de Harmich, au sud-ouest de Yaboud, dit que les soixante-dix habitants de la localité survivent depuis plus de soixante ans au terrorisme des colons israéliens. Les autorités de l’occupation israélienne font tout pour qu’ils cèdent et quittent leurs terres.
Toutefois, les Palestiniens restent attachés à leur terre, bien qu’ils vivent dans des conditions quasi-inhumaines, sans eau, sans électricité, sans infrastructures. De plus, les autorités de l’occupation israélienne leur interdisent de construire et d’exécuter un quelconque projet, prétextant que la zone est classée "C" et qu’elle est sous le contrôle de la sécurité sioniste !