vendredi 25 mars 2011

La Knesset sioniste approuve la "Loi Nakba" dans une tentative de nier sa commémoration

[ 24/03/2011 - 12:06 ]
Al-Nassera – CPI
La Knesset sioniste a approuvé la nuit dernière, en deuxième et troisième lecture, la modification de la "Loi Nakba", où 37 membres de la Knesset ont voté en faveur de la loi contre l'opposition de 25 membres, dans un geste visant à effacer la mémoire de la catastrophe (Nakba) Palestinienne en 1948.
Il est à noter que la "Loi Nakba" a été proposée par le député sioniste, Alex Miller, qui appartient au parti d'extrême droite "Israël Beitenou" dirigé par Avigdor Liebbermann, et donne à l'entité sioniste la validité du retrait de tout financement gouvernemental aux organisations, et autorités locales qui menacent les prétendues "valeurs fondamentales d'Israël en tant qu'Etat juif et démocratique". Cela signifie que le ministre des finances est autorisé à réduire le budget de chaque institution soutenue par le gouvernement sioniste et commémore la Nakba, sous prétexte qu'il est préjudiciable à la sécurité de l'Etat et de ses principes.
Au cours de la discussion de la loi au sein de la Knesset, la députée, Hanin Zoabi, a déclaré : "Nous sommes devant une loi qui permet d'intervenir dans les sentiments , les pensées et les croyances des citoyens". Elle se demande également si l'entité sioniste habilitera des équipes collaborateurs qui contrôleront les universités et les académies, les écoles et les conseils locaux pour moucharder les institutions et leurs activités.
"La loi punit les sentiments et montre que la Knesset a peur de la vérité et de la mémoire des Palestiniens, car la véritable crainte de la catastrophe "Nakba" signifie qu'elle est une vérité historique et pas seulement une fiction palestinienne", a-t-elle ajouté.
La députée Zoabi a confirmé que "chaque vrai démocrate doit faire face à la crainte de la mémoire de la victime, en ne se contentant pas de souligner que cette loi n'est pas démocratique, car même si elle conteste la commémoration de la Nakba, cette loi montre que cette peur est une reconnaissance de la réalité historique de la Nakba, puisque les pays n'ont pas peur des fantômes, mais des faits historiques".
Zoabi a souligné que "la commémoration de la Nakba est un processus de réconciliation morale et historique avec l'histoire et sans elle, il n'y aura pas de possibilité de construire un avenir juste et stable",
La députée Zoabi a finalement confirmé que les Palestiniens qui habitent dans les territoires palestiniens occupés en 1948 refuseront cette loi insultante, stupide et fasciste et que les institutions nationales continueront à commémorer la Nakba et que toutes les lois racistes sionistes ne peuvent pas lutter contre l'histoire et le mémoire collective des Palestiniens.