jeudi 25 mars 2010

Colonisation à Jérusalem: Pas de conférence de presse Netanyahu-Obama

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24/03/2010 
"Israël" a adopté la plus grande discrétion après les entretiens cruciaux de Benjamin Netanyahu avec le président américain Barack Obama à Washington.
Le bureau du Premier ministre israélien s'est contenté d'un communiqué laconique, évoquant une "bonne atmosphère" pendant les discussions entre Netanyahu et le président Obama, tenues loin des médias.
Rien n'indiquait, toutefois, la moindre percée et les équipes de conseillers des deux pays vont "continuer mercredi à discuter des idées évoquées durant cette rencontre", selon ce communiqué, sans autre précision.
Une fois de plus, le problème de la colonisation juive à l'est de Jérusalem occupée est venue troubler le dialogue israélo-américain.
Au moment même où se déroulaient les entretiens Netanyahu-Obama, les médias israéliens annonçaient le feu vert de la municipalité de Jérusalem occupée à la construction de 20 logements à l'emplacement d'un hôtel palestinien dans le secteur oriental de la Ville sainte.
Ce projet immobilier a été lancé par un magnat juif américain, Irving Moskowitz, qui finance plusieurs organisations ultra-extrémistes dans le but de la judaïsation de la Ville sainte.
Le mouvement anti-colonisation La Paix Maintenant a aussitôt accusé la municipalité de Jérusalem de "saborder les chances de parvenir à un accord avec les Palestiniens". "En fait, Benjamin Netanyahu ne parvient pas à contrôler la municipalité si bien que la colonisation se poursuit", a déploré Hagit Ofran, une dirigeante de La Paix Maintenant.
C'est l'annonce de la décision de bâtir 1.600 logements supplémentaires à l'est de Jérusalem occupée, en pleine visite du vice-président américain Joe Biden en "Israël", qui est à l'origine du coup de froid diplomatique entre Israël et Washington.
En dépit des assurances répétées des officiels israéliens, la brouille n'est toujours pas dissipée.
Israël considère l'ensemble de la Ville sainte comme sa capitale "indivisible et éternelle". "Jérusalem n'est pas une colonie. C'est notre capitale", a prétendu lundi le chef du gouvernement israélien devant l'AIPAC, le principal groupe d'influence américain pro-"Israël".
La veille, à Jérusalem, devant ses ministres, il avait indiqué que "la politique de construction à Jérusalem est la même que celle qui prévaut à Tel-Aviv".
Selon un officiel israélien, Netanyahu a averti les Américains que s'"ils soutiennent les demandes déraisonnables présentées par les Palestiniens concernant un gel de la construction à Jérusalem, le processus politique risque d'être bloqué pendant un an".
Côté palestinien, les propos de Netanyahu menaçaient les efforts américains pour relancer le processus de paix.
AFP