samedi 21 novembre 2009

Le jour où le monde libre a laissé tomber Gaza

20/11/2009 L’Alliance internationale pour poursuivre les criminels de guerre a publié un rapport sous le titre : « Le jour où le monde libre a laissé tomber Gaza ». Il n’est jamais trop tard de revoir ce rapport parlant de ce qui s’était passé dans les coulisses avant et pendant le vote sur le rapport de Goldstone, dans le Comité des droits de l’homme, au mois d’octobre dernier. Le rapport explique comment les Etats-Unis ont aidé quelques pays à fuir l’assemblée. Comment "Israël" a corrompu certains pays et comment elle en a menacé quelques autres.

Le pire dans l’affaire reste l’attitude de l’autorité palestinienne de Ramallah qui n’y a envoyé qu’une simple délégation, même pas un ministre, au moment où "Israël" était représentée par plusieurs de ses ministres.
Malgré tous les agissements, 25 voix étaient pour le rapport. 6 pays seulement ont voté contre. 11 autres se sont abstenus. Un vote qui donne enfin une petite lueur d’espoir aux victimes de l’injustice et de la sauvagerie israéliennes.

L’introduction du rapport explique que l’Alliance internationale se voit obligée de dévoiler au public tous les détails de ce qui s’est passé, surtout qu’il s’agit de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
Le rapport se voit désolé de voir des gouvernements voulant cacher au monde des situations inhumaines, insupportables dans lesquelles des groupes faibles perdent leurs droits essentiels. Ils vivent dans des conditions de plus en plus difficiles. Le peuple palestinien vit dans un climat où se répandent de plus en plus, et de jour en jour, le cancer et toutes sortes de maladies graves. Y sont pour quelque chose les résidus de phosphore blanc, d’uranium, de substances qui ne laissent en vie ni les hommes ni les végétaux. De plus, tout ce qui contribue à s’en protéger est interdit d’entrer dans la bande de Gaza. On veut aveugler le monde sous prétexte que la justice pourrait entraver la paix. Quelle mascarade !?

Pour ce qui est de la position de l’Union Européenne envers le rapport de Goldstone, elle insiste sur trois points. Premièrement, selon l’Union, le rapport ne serait pas équilibré. Deuxièmement, approuver le rapport dans son état actuel entraverait le processus de paix dans la région. Troisièmement : l’Union veut supprimer toute condamnation faite à "Israël" pour qu’elle s’abstienne.

Mais l’Alliance internationale voit dans cette position une contradiction à l’esprit de la convention européenne des droits de l’homme et des libertés essentielles. Elle a alors demandé à l’Union d’expliquer sa position quant aux points prétendument non équilibrés.

Les hors-la-loi doivent être poursuivis, sans aucun calcul politique. Quand la paix est-elle au-dessus de la loi, de la justice, des droits de l’homme ? se demande l’Alliance.

L’Union Européenne voudrait effacer toute condamnation contre "Israël" (la coupable). Quel intérêt alors de mettre en place, dès le départ, des commissions d’enquête ? Quel intérêt de dépenser des millions et des millions de dollars pour réformer la justice et la protéger contre la mainmise de la politique ?

Il faut être honnête et commencer à juger cette "Israël" dont les crimes ne cessent d’augmenter en nombre et en intensité.

La position de la Conférence Islamique et de la Ligue Arabe
L’organisation d la Conférence Islamique a adopté une position forte. Elle était basée sur la condamnation de tout acte touchant les civils.
Et pour ce qui est de la Ligue Arabe, le rapport certifie que sa position était exceptionnelle. Elle était représentée par un ministre et un ambassadeur. Ses membres se sont montrés très coopératifs.
Le mouvement des pays non alliés, représenté par l’Egypte, était également bien actif.
Le journal Quds Press a exposé les positions de certains pays dont en particulier ceux qui étaient l’objet de chantages et de corruptions par "Israël", la France et les Etats-Unis.

Des pressions
"Israël" a menacé ce grand pays d’Amérique du Sud de revoir l’accord commercial entre les deux pays. Mais le Brésil n’a pas cédé au chantage. Sa délégation a informé celle d’"Israël" qu’en tout cas, le parlement de son pays ne veut pas le faire avant la constitution de l’Etat palestinien.

Encore des pressions
L’Argentine se trouvait sous des pressions américano-israéliennes très fortes. La délégation a changé d’attitude, à plusieurs reprises, contre et pour. Enfin, sous l’ordre du vice-président, le vote a été pour le rapport.
Et face aux pressions américaines, l’ambassadeur nigérien leur a dit d’aller au diable : ce sont les Américains qui ont besoin des Nigériens, et non le contraire.

La carotte et le bâton
Le pays asiatique qu’est le Bangladesh a beaucoup souffert. L’ambassadeur américain n’arrêtait pas de pratiquer toutes les pressions possibles sur l’ambassadeur de ce pays. Les Américains lui disaient qu’ils reverront leur financement de l’unité de lutte contre le terrorisme s’il vote pour le rapport de Goldstone. Rien à faire. L’ambassadeur avait pour ordre ferme de voter pour.
Le pays africain de Burkina Faso aurait reçu d’"Israël" un pot-de-vin de quinze mille euros pour voter contre. La somme a été baissée à huit mille parce qu’il s’est abstenu.
Le Gabon, un autre pays africain, s’est abstenu sur la demande de la France. C’est en France qu’une enquête est ouverte sur la fortune du président gabonais.

Une transaction honteuse
Le rapport parle d’une transaction des plus honteuses entre Madagascar et "Israël". En effet, cette dernière a proposé à Madagascar de se retirer du vote, contre l’achat du bois interdit en échange de quelques armes légères.
Et le pays européen de Slovaquie a voté contre le rapport, en cédant à une menace israélienne de geler une caisse d’investissement commune entre les deux pays. Quelle honte ! écrit-on dans le rapport.
Puis le rapport se trouve indigné de la position américaine, plus active même que la position israélienne. Il faut travailler pour réveiller la société civile américaine et pour stopper les politiques qui ne font que répandre plus de sang.

"Israël", un pays hors-la-loi
Le rapport remarque que la délégation israélienne était trop grande pour un petit pays. La plupart des ministres étaient présents. Les membres de la délégation critiquaient et humiliaient le conseil et le rapport. Ils disaient que le rapport est une honte et une entrave à la paix.

L’Alliance internationale voit dans la position israélienne la même position habituelle de ce pays qui se voit au-dessus de la loi. Il refuse la loi internationale et refuse la coopération avec les institutions internationales. Il refuse toute enquête. La délégation israélienne prétendait que son pays possède un système judiciaire honnête et que les victimes doivent se fier à lui !

Source: Centre Palestinien d'Information (CPI)

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=112041&language=fr