dimanche 2 août 2009

Lieberman accuse Chavez d'antisémitisme et de liens aves l'Islam radical

01/08/2009
Le chef de la diplomatie israélien Avigdor Liebermann a accusé le président vénézuélien Hugo Chavez de collaborer avec des branches radicales " de l'Islam et de faire preuve d'antisémitisme.
Lors d'un entretien accordé au quotidien colombien " al-Tiempo" à Bogota, dernière étape d'une tournée d'une dizaine de jours en Amérique Latine "pour contrer l'influence iranienne" selon le communiqué des affaires étrangères, Liebermann a proféré ces accusations en réponse à des questions sur les preuves que son entité détient sur la présence de cellules du Hezbollah dans la péninsule colombienne.
«Israël garde un mauvais souvenir des attaques de Buenos Aires (contre son ambassade dans la capitale argentine en 1992 et contre une mutuelle juive en 1994). Aujourd'hui, nous voyons la proximité qu'il y a entre Chavez et les Iraniens et nous souhaitons bien sûr éviter de nouvelles attaques contre les Israéliens», ajoute-t-il.
Israël tient l'Iran pour responsable des deux attentats commis dans la capitale argentine, qui ont fait 107 morts et 500 blessés.
Lieberman accuse également Chavez d'antisémitisme pour avoir déclaré samedi que les Etats-Unis étaient en train de convertir la Colombie en «Israël de l'Amérique latine», en «plate-forme» militaire pour attaquer ses pays voisins.
«C'est de la xénophobie, de l'antisémitisme», estime le ministre israélien, qui est aussi chef du parti ultranationaliste Israël Beïteinou.

Il a également déclaré au quotidien El Espectador que le rétablissement des relations avec le Venezuela, rompues par Caracas en janvier après l'offensive israélienne contre la bande de Gaza, passait par des excuses de Chavez.
Lieberman ne voit toutefois «aucune raison» de discuter avec le président vénézuélien tant qu'il maintient des «relations avec l'Iran, le Hezbollah et le Hamas ».
Avec la Colombie, les échanges israéliens sont déjà nombreux dans le domaine de la lutte contre les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, guérilla marxiste), notamment en matière de renseignement et de contre-espionnage.

Lieberman a souhaité mardi que ces liens se renforcent, en particulier au niveau commercial.

Avant Bogota, Lieberman était passé par le Pérou, l'Argentine - pays hébergeant la plus grande communauté juive d'Amérique du Sud - et le Brésil, géant régional.

A Brasilia, il a souligné que le Brésil pourrait, vu sa position, tenter de convaincre les Iraniens de mettre un terme à leur programme nucléaire", sachant que le président Luiz Ignacio Lula da Silva avait très vite reconnu la victoire contestée du président Mahmoud Ahmadinejad aux élections du 12 juin.

En réponse, son homologue brésilien Celso Amorim a réitéré le soutien de son pays à la recherche nucléaire pour des fins exclusivement civiles, et pour un Proche-Orient dénucléarisé, suggérant qu'Israël renonce à l'arme atomique. A noter que l'arsenal nucléaire israélien estimé à 200 bombes atomiques.

almanar.com