La Haute représentante de l'Union Européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité Federica Mogherini se rendra en Palestine occupée par Israël, à Gaza et en Cisjordanie vendredi pour aider à relancer le processus dit de paix au Moyen-Orient au point mort, a annoncé son bureau lundi.
"La visite est un témoignage de la priorité donnée à la région par l'UE et de jouer un rôle dans la stabilisation, la reconstruction et la relance du processus de paix", a déclaré un porte-parole, qui qualifie de "question clé" le conflit au Moyen-Orient.
Entrée en fonction le 1e novembre et succédant à Catherine Ashton, Mogherini a donné une interview commune à 6 quotidiens européens dont le journal Le Monde, sur les questions à l'ordre du jour de l'UE.
"La question de la reconnaissance d’un Etat est une compétence des Etats membres… Mais je compte utiliser le potentiel politique de l’Union dans cette région", a-t-elle déclaré, selon la publication du Monde.
Puis, au sujet de sa visite dans la région, elle précise l'objet de son voyage. "Nous aurons une discussion au sein du Conseil sur notre stratégie pour la région. Le moment me semble venu de favoriser une approche concertée, incluant la question de la Palestine et des relations entre le monde arabe et Israël", indique-t-elle, soulignant la nécessité d'impliquer les pays arabes pour garantir la sécurité et "un accord plus global" pour résoudre le conflit israélo-palestinien.
Au sujet de la reconnaissance de l'Etat palestinien par le gouvernement de Suède la semaine dernière, l'Italienne, se dit "heureuse si, au terme de mon mandat, l'Etat palestinien existait", au delà de simples annonces sporadiques de reconnaissance, qui ne change rien de facto au statut de l'Autorité palestinienne.
"L’Union européenne a la meilleure capacité de compréhension de ces dossiers et la possibilité de les influencer, même si les Etats-Unis jouent naturellement un rôle et que nous entendons collaborer avec eux", conclue-t-elle, une proposition qui augure peut-être une meilleure collaboration entre les USA et l'UE sur le dossier israélo-palestinien, jusqu'ici rivaux et loin de s'accorder sur les relations à entretenir avec la région.
"L’Union européenne a la meilleure capacité de compréhension de ces dossiers et la possibilité de les influencer, même si les Etats-Unis jouent naturellement un rôle et que nous entendons collaborer avec eux", conclue-t-elle, une proposition qui augure peut-être une meilleure collaboration entre les USA et l'UE sur le dossier israélo-palestinien, jusqu'ici rivaux et loin de s'accorder sur les relations à entretenir avec la région.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a également rencontré lundi à Washington le négociateur en chef palestinien Saeb Erekat, accompagné du chef des services de renseignements palestiniens Majid Faraj, afin de tenter de revenir à la table des négociations, laissées en suspens en avril, ont rapporté les médias israéliens lundi.
Cette dernière tentative - mais également dernier pas avant le dépôt final d'une demande de résolution de la partie palestinienne au Conseil de sécurité des Nations Unies a été initiée par Kerry, selon une source palestinienne anonyme au quotidien israélien Haaretz.
Or "il n'y a pas de plans actuels visant à introduire un plan de paix", a déclaré la porte-parole du département d'Etat Jen Psaki, rejetant les rumeurs sur des propositions mises sur la table lors de la réunion de Kerry avec Saeb Erakat à Washington.