jeudi 13 janvier 2011

Rabbin Dov Lior : le sperme non juif donne naissance à une progéniture barbare

Mercredi 12 Janvier 2011
Après la lettre des rabbins israéliens racistes appelant leur coreligionnaires à ne pas louer ou vendre de logement à des non juifs, celle de leurs épouses exigeants des jeunes filles juives de ne pas fréquenter des non juifs, maintenant c’est le sperme des non juifs que les couples juifs stériles doivent refuser pour éviter de donner naissance à des barbares selon le rabbin Dov Lior. 
Le caractère fasciste de l’état d’Israël éclate au grand jour. On assiste à une véritable surenchère de déclarations fascistes de Juifs religieux sionistes.
La dernière en date c’est celle du rabbin Dov - colombe en hébreu- Lior réputé être une haute autorité en matière de Loi Juive dans le mouvement religieux sioniste. Il préside le Conseil Rabbinique Juif en Cisjordanie occupée est aussi grand rabbin de la colonie de Kiryat Arba et de celle d’Hébron. Lors d’une conférence sur la santé de la femme qui s’est tenue récemment au Puah Institute une clinique spécialisée dans les problèmes de fertilité il a affirmé que - selon son interprétation- la Loi Juive interdit aux couples stériles d’avoir recours à l’utilisation de sperme de male non juif même si c’est la seule solution possible pour avoir un enfant préconisant l’adoption à la place.
Lior affirme qu’un enfant né en utilisant le sperme d’un non juif pour insémination aura « les traits négatifs génétiques qui caractérisent les non juifs »
Selon Lior :
« le Sefer HaChinuch (un livre de loi juive) déclare que les traits de caractères du père sont transmis au fils
« si le père n’est pas juif quels traits de caractère aura-t-il ?
« La cruauté, la barbarie !
« Ce ne sont pas des traits de caractère qui caractérisent le peuple d’Israël «

Lior a ajouté que les Juifs eux sont cléments charitables modestes - des qualités qui peuvent selon lui être transmises. Il a expliqué que :
« Une personne née de parents juifs même si elle n’a pas été élevée dans l’étude de la Torah - il y a des choses qui lui sont transmises par le sang, c’est génétique.
« Si le père est un gentil (non juif) alors l’enfant est privé de ces choses là.
« J’ai même lu dans des livres que parfois le crime, les traits de caractère difficiles, l’amertume - un enfant né de ces traits ce n’est pas surprenant qu’il n’aura pas les qualités qui caractérisent le peuple d’Israël ».

Lior a condamné l’insémination artificielle et le don de sperme en général affirmant que cela conduit à du gaspillage de sperme, une généalogie pas claire, et viole d’autres lois juives. Il a mis en garde contre le fait d’avoir recours à l’insémination artificielle à l’hôpital car a-t-il affirmé le personnel peut mélanger les échantillons de sperme pour une raison ou une autre une violation majeure de la Loi Juive.
De plus Lior a précisé que la femme est faite pour avoir des enfants et que c’est l’influence de la culture occidentale qui fait que les femmes veulent étudier pour obtenir des diplômes et travailler même si il n’y a rien de mal à vouloir exercer une profession réitérant le fait que le rôle de la femme c’est d’abord de procréer.
Lior a aussi vivement critiqué les mères célibataires :
« si un enfant est né sans père il ne peut pas être 100% normal ». Selon lui la littérature rabbinique définit ces enfants comme des « criminels en proie à d’autres caractéristiques négatives ».
Lior c’était déjà fait remarquer par des propos fascistes tenus contre les non juifs plus particulièrement les Palestiniens lors de « L’Opération Plomb Durci » en affirmant publiquement que :
« En période de guerre tuer des civils non juifs c’est permis si cela permet de sauver des vies juives ». Il a ajouté que les vies juives étaient plus importantes que les vies non juives.
En 1994 Lior a soutenu l’assassinat de sang froid par Baruch Goldstein un colon juif sioniste originaire des Etats Unis de 29 Palestiniens priant à la Mosquée Ibrahimi. Il a fait l’éloge de Goldstein en disant que c’était un « grand rabbins saint….bénie soit sa mémoire».
Lior est même allé jusqu’à publier un édit religieux statuant que :
« Un millier de vies non juives ne valent pas un ongle d’une main juive ».
De plus en plus de diplomates étrangers en poste en Israël se plaignent sous couvert de l’anonymat aux médias israéliens de la dérive fasciste - exprimé diplomatiquement cela donne que le caractère démocratique de l’état d’Israël est en danger - observée dans l’état sioniste.
Ainsi le quotidien à grand tirage Ynetnews.com rapporte que plusieurs diplomates leurs ont confié qu’ils s’inquiétaient des dérives observées sur la scène politique israélienne notamment la loi passée pour enquêter sur le financement des groupes de gauche -financés pour la plupart par l’UE- et les propos extrémistes tenus par le ministre des affaires étrangères Avigdor Lieberman.
Jusqu’à présent le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou s’est abstenu de rappeler à l’ordre Lieberman eut égard au caractère fasciste de ses déclarations et projets ce qui augure mal pour les rares groupes israéliens qui osent encore en interne s’opposer à l’occupation et la colonisation israélienne.
Lors d’une réunion lundi de son parti d’extrême droite,Israël Beitenou, Lieberman a déclaré :
«Ces organisations (ONG ndlt) sont des supporters du terrorisme dont le seul but c’est d’affaiblir l’armée israélienne affaiblir sa volonté de défendre les citoyens d’Israël »
Cette rhétorique manifestée publiquement par un rabbin d’extrême droite et un responsable politique séculier lui aussi d’extrême droite montre à quel point le discours en Israël est de plus en plus calqué sur celui des Nazis défendant la pureté de la race aryenne ou accusant quiconque critiquait le régime d’Hitler de ne pas être des patriotes d’être des traitres. Sur le fond c’est exactement le même discours.
Autre sujet d’inquiétude c’est que dans les milieux juifs religieux français des rabbins comme Lior sont vénérés leurs paroles acceptées comme des édits religieux indiscutables. D’ailleurs certains d’entre eux sont régulièrement invités à faire des conférences dans certaines synagogues ici même en France.
Alors même que les dirigeants politiques français se préoccupent de savoir ce qui est enseigné dans les mosquées ce qui se dit dans les synagogues est totalement ignoré la police prête même main forte aux milices juives du Betar et de la LDJ pour assurer la sécurité de tels rabbins extrémistes quand ils viennent y distiller leur poison fasciste.  
Myriam Abraham

“Les colons nous attaquent, les soldats les protègent et la police nous arrête” : la vie d'Abu Haikal à côté de la colonie Tel Rumeida (vidéos)

Hébron - 13-01-2011

Par ISM 
Hani Abu Haikal et sa famille vivent dans le secteur H2 d'Hébron, sous contrôle israélien. Ils font partie des 30.000 Palestiniens qui vivent dans cette partie de la vieille ville où 500 colons israéliens illégaux se sont installés. La vie des Palestiniens à l'intérieur d'H2 est extrêmement difficile, faite de harcèlements quotidiens, de restrictions de circulation et de l'omniprésence de soldats et de policiers servant les intérêts des colons alors même que les attaques visent les Palestiniens.
Hani et sa famille doivent vivre avec tous ces obstacles, en plus du fait que leur maison est située au cœur du quartier Tel Rumeida, encerclée par les colons. Seules cinq familles palestiniennes demeurent à l'intérieur de la colonie, beaucoup sont parties en raison du harcèlement auquel elles étaient confrontées. La situation a empiré pendant la deuxième Intifada, en 2000, lorsqu'un couvre-feu a été imposé aux Palestiniens pendant trois ans. Les Palestiniens ne pouvaient ni travailler, ni aller à l'école, parmi tant d'autres activités essentielles pour survivre.
De nombreuses restrictions continuent d'être imposées aux familles vivant à l'intérieur de la colonie. Ils ne peuvent recevoir d'invités sans autorisation préalable des autorités israéliennes. Celle-ci inclut les membres des familles et les amis, et même les ambulances et les médecins. Les autorités israéliennes refusent environ 60% des demandes de visites, ce qui rend la vie de la famille d'Hani très difficile, en particulier pour sa mère qui est âgée et très malade. Elle ne peut plus marcher et a besoin que les médecins viennent la voir à l'intérieur de la colonie.
La famille d'Hani doit se plier à beaucoup d'autres restrictions. Les Palestiniens n'ont pas la permission de posséder une voiture, alors ils doivent marcher, et tout porter à pied jusqu'à leurs maisons. Les colons, eux, ont le droit d'avoir autant de voitures qu'ils veulent. Les Palestiniens à l'intérieur de la colonie vivent sous la loi martiale, tandis que les colons israéliens vivent sous la loi civile. Les Palestiniens sont constamment harcelés par les colons. Ces derniers ont tabassé le fils d'Hani sans être inquiétés. Par le passé, lorsqu'Hani avait le droit de posséder une voiture, les colons ont incendié plus de six des véhicules qu'il a successivement achetés. Et ils ont fait des dégâts et incendié sa terre à plusieurs reprises.
Récemment, les colons se sont emparés d'une maison palestinienne vide. Son propriétaire a obtenu de la Cour suprême l'ordre d'évacuer les colons, que la police n'a pas fait appliquer.
Le mercredi 5 janvier, le nouveau gouverneur d'Hébron, Kamil Hamid, a rendu visite à Hani, accompagné de médecins venus pour sa mère malade. Comme c'est le cas pour tous les gens qui viennent chez lui, il a dû demander une permission spéciale aux autorités israéliennes pour autoriser la visite. Il a fallu deux semaines pour qu'il l'obtienne. On lui a aussi promis que l'armée protègerait le gouverneur des attaques des colons. Les choses ont cependant mal tourné. Le gouverneur s'est retrouvé face à des attaques verbales et physiques des colons, sans aucune protection de l'armée ou de la police.
Baruch Marcel, fondateur du parti d'extrême-droite Front National Juif, qui vit dans la colonie Tel Rumeida, a réuni et conduit tous les colons. L'armée et la police israéliennes sont restées inertes pendant les attaques et Hani et son garde du corps ont dû se précipiter pour protéger le gouverneur. Une fois que le gouverneur, les médecins et Hani ont réussi à entrer chez lui en sécurité, ils ont été piégés à l'intérieur pendant trois heures, avec la foule de colons assiégeant la maison. Les soldats ont essayé de faire sortir le gouverneur par l'arrière de la maison, mais il a refusé, disant, "Je suis le gouverneur, je ne suis pas un voleur. Je suis venu avec une autorisation spéciale, sous protection israélienne, et je suis censé partir comme je suis venu."
Pour Hani, cet incident est révélateur des problèmes auxquels sont confrontés les Palestiniens dans le secteur H2 d'Hébron. "Je ne suis pas fâché de ce qui est arrivé au gouverneur parce qu'il a vu ce que nous vivons," a-t-il dit. Ce fut l'occasion pour que le gouverneur se rende compte du traitement que les Palestiniens reçoivent des autorités israéliennes. Même avec toute la préparation qui a entouré la visite du gouverneur chez Hani, il n'a pas obtenu la protection promise. C'est une nouvelle preuve de la façon raciste dont sont traités les Palestiniens, même s'ils sont de hauts responsables gouvernementaux.
Selon Hani, la force de l'occupation vient des soldats, des colons et de la police qui travaillent ensemble au maintien de l'occupation. Ceux qui croient que les soldats israéliens et la police respectent le droit et la justice et protègent chacun de manière égale se trompent. Il dit, "Tous ceux qui vivent ici comme moi savent que les soldats, la police et les colons sont une équipe qui travaille ensemble. Les colons nous attaquent, les soldats les protègent et la police nous arrête." L'objectif de cette équipe soudée, c'est de mettre à exécution et en vigueur le projet israélien de transfert de la population palestinienne hors des secteurs qu'Israël veut contrôler, en rendant la vie des Palestiniens si invivable qu'ils n'ont pas d'autre choix que de partir.

Par le groupe "Sleepless in Gaza and Jerusalem" , un reportage à Hébron où Hani Abu Haikal guide la journaliste à travers le quartier Tel Rumeida.
"Rencontrez les colons racistes les plus notoires de Palestine ! Bienvenue dans l'enclave coloniale au milieu d'Hébron, où Hani Abu Haikal n'a pas le droit de fermer la porte de son jardin même si les colons jettent leurs ordures dans son jardin ! Pourquoi la rue al-Shuhada est-elle désertée ? Voyez les barreaux qui encagent la famille Sharbat, qui refuse de quitter sa maison, pour la protéger des attaques continues ; les graffiti sur les maisons palestiniennes, 'Mort aux Arabes' ! Voyez ce que les Israéliens surnomment la "rue stérile" sur laquelle les Palestiniens n'ont pas le droit de passer, alors qu'ils sautent d'un toit à l'autre pour aller chez eux. Ecoutez les insultes lancées par les gamins des colons à la journaliste Ashira ! Pourquoi Reema Abu 'Ayesha a-t-elle perdu son bébé ? Ecoutez Alfred Ginsberg, de Brooklyn, parler de "Hussein' Obama, et de quoi il traite Ashira !"
Sur cette vidéo, on voit Yifat Alkoby, israélienne vivant dans la colonie illégale de Tel Rumeida, essayer d'entrer chez la famille Abu 'Ayesha, une des cinq familles palestiniennes encerclées par les colons sionistes, et qui a été obligée d'installer une grille en fer autour de sa maison pour se protéger des attaques. Repoussée à l'extérieur, la femme colon insulte Mme Abu 'Ayesha et la traite de "sharmuta", pute en arabe.
Traduction : MR pour ISM  

Le Bassin du Levant assiégé par Israël

Proche-Orient - 13-01-2011  
Ressources énergétiques : l’exploitation déjà confiée à des sociétés états-uniennes
Par Manlio Dinucci > manliodinucci@tin.it

Edition de mercredi 12 janvier de il manifesto 
A la fin de l’année 2012, Israël commencera à pomper du gaz dans le gisement offshore de Tamar, confié à un consortium international chapeauté par la société états-unienne Noble Energy. Celle-ci apportera ce mois-ci une seconde plate-forme de forage (Pride North America) pour étendre les prospections dans le Bassin du Levant. Dans cette zone de la Méditerranée orientale -estime l’agence gouvernementale états-unienne U.S. Geological Survey- se trouvent des réserves de gaz se montant à 3.500 milliards de m3, et des réserves de pétrole pour 1,7 milliards de barils. On se prépare donc à de grandes affaires : en une année, l’indice énergétique de la Bourse de Tel Aviv a augmenté de 1.700 %.
























Mais il y a un problème : les réserves énergétiques du Bassin du Levant n’appartiennent qu’en partie à Israël. Les gisements de gaz Tamar et Léviathan se trouvent à environ 100 Kms des côtes, hors des eaux territoriales israéliennes qui s’étendent jusqu’à 22 Kms de la côte. Toutefois, selon la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, Israël peut exploiter les réserves offshores de gaz et de pétrole dans une zone allant jusqu’à 370 Kms de la côte. Mais il en va de même pour les autres pays riverains. Il est donc déterminant de définir les zones respectives.
Dans les eaux libanaises, d’après la compagnie norvégienne Petroleum Geo-Services, il y a de gros gisements de gaz et pétrole. A ce propos, le ministre des affaires étrangères Ali Shami a demandé le 4 janvier au Secrétaire Général des Nations Unies d’empêcher que ces gisements soient exploités par Israël. La réponse ne s’est pas faite attendre : le jour suivant, le porte-parole onusien Martin Nesirsky a rejeté la requête en déclarant que les Nations Unies ne sont pas préparées pour intervenir dans la dispute. Même réponse de la part de l’Unifil (United Nations Interim Force in Lebanon) : le porte-parole Andrea Tenenti a déclaré au quotidien libanais The Daily Star (6 janvier) qu’ « une frontière maritime n’a jamais été établie » et que « la ligne de bouées dans la zone de Naqoura, non reconnue par le gouvernement libanais, a été instaurée unilatéralement par Israël ». Puis, le coordinateur spécial pour le Liban, Michael Williams, a diplomatiquement déclaré qu’« il pourrait y avoir un rôle pour les Nations Unies, mais nous devons en discuter avec nos juristes à New York » (The Daily Star, 11 janvier).
En réalité, donc, l’ONU laisse les mains libres à Israël dont le gouvernement a prévenu qu’il n’hésitera pas à employer la force pour protéger « ses » gisements. Comme le parlement libanais a approuvé une loi sur l’exploration des réserves énergétiques offshore et allouera les premières concessions au début de 2012, s’ouvre ainsi un contentieux qui pourra facilement conduire à une nouvelle guerre israélienne contre le Liban.
Qu’entend faire l’Italie, qui joue un rôle de premier plan dans l’Unifil, d’un point de vue naval aussi ? Attendra-t-elle que les navires de guerre israéliens bombardent les côtes libanaises, comme ils le firent déjà en 2006, pour s’emparer des réserves offshore du Liban ?
Il est plus difficile encore que les Palestiniens réussissent à exploiter les réserves énergétiques de leurs Territoires. Il résulte de la carte établie par U.S. Geological Survey (voir ci-dessus, NdA) que la plus grande partie des gisements de gaz se trouve dans les eaux côtières et dans le territoire de Gaza. L’Autorité palestinienne en a confié principalement l’exploitation à la compagnie British Gas, qui a creusé deux puits, Gaza Marine-1 et Gaza Marine-2, qui ne sont cependant jamais entrés en fonction.
Le gouvernement israélien a d’abord rejeté toutes les propositions, présentées par l’Autorité palestinienne et par British Gas, d’exporter le gaz en Israël et en Egypte. Elle a ensuite ouvert une négociation directe ave la compagnie britannique, qui détient la majorité des droits d’exploitation, pour arriver à un accord excluant les Palestiniens. Ce n’est pas un hasard si la négociation a été lancée en juin 2008, ce même mois où commençait (selon ce qui est admis même par des sources militaires israéliennes) la préparation de l’opération « Plomb durci » lancée contre Gaza en décembre 2008 (voir l’article par Michel Chossudovsky «La guerre et le gaz naturel : l’invasion israélienne et les gisements de Gaza en mer», Mondialisation.ca, le 12 janvier 2009, NdA). L’embargo qui a suivi, blocus naval compris, a de fait exproprié les Palestiniens du droit d’exploiter leurs propres réserves énergétiques, dont Israël veut s’emparer d’une façon ou d’une autre.
Le plan prévoit de relier, à travers un gazoduc sous-marin, les puits palestiniens de Gaza au port israélien d’Ashqelon, où, à partir de 2012, arrivera le gaz du gisement de Tamar. À une dizaine de kilomètres, au sud, il y a Gaza où les autorités israéliennes laissent passer au compte-gouttes le combustible pour la centrale électrique : ce qui provoque de continuels black-out qui, en laissant hôpitaux et stations d’épuration sans énergie, augmentent les victimes de l’embargo.
Traduction : Marie-Ange Patrizio  

Scénario de guerre : Israël anticipe des centaines de morts à Tel-Aviv

13/01/2011
Alors que le cabinet israélien était réuni, hier, pour discuter des moyens de protéger la population civile en cas de guerre, le colonel Adam Zussman, commandant de la région Dan, qui comprend Tel-Aviv pour la défense passive, a reconnu qu’en cas de guerre, « des roquettes et des missiles tirés de tous les fronts s’abattront sur Tel-Aviv. Nous estimons qu’il y aura des dizaines, voire des centaines de victimes ».
« Lors de la prochaine guerre, des roquettes et des missiles tirés de tous les fronts s'abattront à Tel-Aviv. Nous estimons qu'il y aura des dizaines, voire des centaines de victimes », a déclaré à la radio militaire le colonel Adam Zussman, commandant de la région Dan, qui comprend Tel-Aviv, pour la défense passive.
Le colonel Zussman a fait ces déclarations alors que le cabinet de sécurité israélien s'est réuni hier pour discuter des moyens de protection de la population civile en cas de guerre. Cette réunion a lieu à l'approche du 20e anniversaire du déclenchement de la première guerre du Golfe en 1991 au cours de laquelle l'Irak avait tiré 39 missiles Scud dotés d'ogives conventionnelles sur Israël, principalement sur Tel-Aviv et sa banlieue. Deux personnes avaient été tuées et plus de 300 blessées. Tel-Aviv est la capitale économique d'Israël et le siège du ministère de la Défense et de l'état-major de l'armée.
Par ailleurs, Zeev Tzukran, le chef de l'Autorité nationale pour les situations d'urgence, a affirmé que le Hezbollah et le Hamas s'étaient équipés « d'armes ayant une plus longue portée et plus puissantes » ces dernières années. « Le Hezbollah dispose de dizaines de milliers de missiles, dont la tête contient des centaines de kilos d'explosifs capables de provoquer de très importants dégâts », a assuré M. Tzukran. Selon le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le Hezbollah disposerait de 60 000 roquettes et missiles.
Interrogé sur la réaction des autorités en cas de guerre, M. Tzukran a indiqué qu'il s'attendait à « un exode massif de la population ». « Une partie de ces gens iront se réfugier chez des proches, tandis que les autres seront accueillis dans les abris publics et les sous-sols des centres commerciaux et ses bâtiments publics », a-t-il ajouté. Il a par ailleurs rappelé que la loi prévoit depuis 1962 que chaque logement construit dispose d'une pièce construite en béton armé afin de permettre à ses habitants de s'y réfugier en cas d'alerte. Mais un tiers des quelque deux millions de logements bâtis avant 1962 ne dispose pas d'une telle pièce, a-t-il précisé.
Le ministre sans portefeuille Yossi Peled, membre du cabinet de sécurité, a pour sa part affirmé à la radio publique que le Hezbollah et le Hamas « s'arment en vue de frapper la population civile, notre point faible ». « Nous vivons dans une île au milieu d'un océan musulman hostile », a ajouté cet ancien général. Interrogé sur d'éventuelles frappes préventives que pourrait lancer l'armée israélienne, M. Peled a affirmé qu'il est « du devoir du gouvernement de tout faire pour protéger le pays ».
Durant la dernière guerre au Liban en 2006, le Hezbollah avait tiré 4 000 roquettes vers le nord d'Israël, plus d'un million d'habitants s'étaient réfugiés dans des abris ou avaient fui vers le sud du pays.  

Soutenir le droit au retour des réfugiés, c’est dire NON au racisme israélien

mercredi 12 janvier 2011 - 06h:09
Ilan Pappé
Exposé d’Ilan Pappé à la Conférence de Stuttgart
(JPG)
Je remercie tous les organisateurs ; je sais qu’il a fallu beaucoup d’efforts pour nous réunir tous. C’est une grande réussite. (...) Vous nous avez également donné une magnifique occasion de nous rencontrer les uns et les autres et nous vous en sommes très reconnaissants. En raison de l’oppression israélienne, il est plus facile de se rencontrer ici qu’en Palestine où pourtant nous devrions être autorisés à le faire ; espérons-le, un jour nous serons tous réunis là-bas, sans devoir nous rendre dans les collines gelées de Stuttgart pour créer une vie commune !
Je pense que c’est bien l’essentiel de l’histoire sioniste de ne pas permettre aux gens de mener une vie normale, de ne pas leur permettre d’être des amis normaux, et de les obliger à passer par toutes ces difficultés pour satisfaire cette aspiration humaine élémentaire qui est de vivre ensemble.
Nous vivons des temps très bizarres. D’une part, en tant que militants, nous ne pourrions pas avoir rêvé un meilleur gouvernement israélien. Je pense en effet que ce gouvernement rend tout à fait superflue une analyse sophistiquée de ce qu’est le sionisme en Israël. Il est très facile d’expliquer, non seulement ce qu’est la politique menée par Israël, mais aussi l’idéologie raciste qui la sous-tend. D’autre part, l’économie israélienne est celle qui a connu les plus grands succès au cours des trois dernières années ; elle a fait beaucoup mieux que l’Allemagne, beaucoup mieux que la plupart des puissances économiques de l’Occident ; son système bancaire est très stable, sa monnaie est l’une des plus fortes dans le monde et elle ne souffre pas du tout de toutes les difficultés qui ont affecté les économies capitalistes occidentales au cours des trois dernières années.
Le résultat est un écart très déconcertant entre ce que le citoyen occidental moyen pense d’Israël et la façon dont les Israéliens, en particulier les juifs israéliens, se voient eux-mêmes. Ils pensent qu’ils vivent dans une société très performante ; ils croient que le conflit israélo-arabe est une chose du passé, que la question palestinienne est terminée ; que, oui, il y a un problème à Gaza, que oui il y a un problème avec le Hezbollah au Liban, mais que c’est un problème qui concerne l’ensemble du monde, que ce n’est pas un problème qui concerne particulièrement les Israéliens ; que cela fait partie de la soi-disant guerre contre le terrorisme.
Nous vivons aussi des temps bizarres car, en dépit de cela - Mazin Qumsiyeh en a parlé hier en détail, je n’ai donc pas à le répéter - nous vivons aussi une époque où certaines politiques particulières et spécifiques d’Israël sont sévèrement critiquées. Les gens vont manifester contre le massacre à Gaza, les gens vont manifester contre l’attaque de la flottille pour Gaza, et pourtant, personne n’ose attaquer l’idéologie qui est derrière ces politiques. Il n’y a pas de manifestations contre le sionisme, parce que le Parlement européen considère, même une manifestation contre le sionisme, comme de l’antisémitisme.
Imaginez qu’à l’époque de l’apartheid en Afrique du Sud, vous n’ayez pas été autorisé à manifester contre l’apartheid sud-africain, mais seulement contre le massacre de Soweto ! Cela, est encore un grand succès israélien. Et l’Allemagne joue un rôle très important dans ce succès, dans le fait que le principal problème et la principale raison des politiques criminelles [d’Israël] n’est pas analysé, n’est pas discuté, n’est pas abordé, seulement les symptômes. Je ne suis pas médecin, mais je sais que si vous traitez les symptômes et non la cause de la maladie, vous ne guérissez pas le patient.
Donc je pense que ce dont nous avons vraiment besoin, en tant que militants - je pense qu’il est plus facile de vous parler de cela qu’à des gens qui ne savent rien du conflit ou qui se situent totalement de l’autre côté - c’est de changer un peu ce que nous faisons. Pas en ce qui concerne notre campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) qui a beaucoup de succès ; ou le genre d’actions que nous faisons en Allemagne et ailleurs en solidarité avec le peuple palestinien. Je pense que c’est un chapitre remarquable de l’activité de la société européenne, pas moins remarquable, comme cela a été souligné hier, que le chapitre de la lutte contre l’apartheid, mais, pour la plupart d’entre nous, nous n’utilisons pas encore le bon langage. Nous, la plupart d’entre nous, n’utilisons pas encore le genre de vocabulaire que nous devrions utiliser pour faire passer le message au sujet du problème dont nous nous occupons.
Parce que l’un des plus grands paradoxes de ce qui se passe en Israël et en Palestine, est que, d’une part, ce n’est pas une histoire compliquée ; c’est une histoire que l’on a déjà vue : des colons européens qui arrivent pour, soit liquider, soit expulser le peuple autochtone. À cet égard les sionistes n’ont rien inventé de nouveau. Mais d’autre part, Israël a réussi, avec l’aide des alliés qu’il a partout dans le monde, y compris dans ce pays, à construire cette explication complexe ...... qui est tellement complexe que seuls les Israéliens sont capables de la comprendre ! Et vous n’êtes pas autorisé à intervenir, surtout si vous êtes Allemand, vous n’êtes pas autorisé à interférer dans cette analyse, car elle est très complexe !
Non, ce n’est pas du tout complexe. Et c’est pourquoi l’histoire est si importante. Comprendre l’histoire, pas si complexe, de ce qu’a été le mouvement sioniste et de ce qu’il est en train de faire aux autochtones de la Palestine, c’est cela toute l’histoire. Oui, il y a d’autres histoires qui lui sont connectées, je suis d’accord : le sort des juifs en Europe, l’Holocauste, que sais-je, les relations entre le christianisme et le judaïsme au cours des 2000 ans écoulés, mais ce sont des à-côtés. Elles ne sont pas l’histoire principale, elles font partie de l’histoire, mais ce n’est pas par elles qu’il faut commencer.
C’est pourquoi, en Israël, quand ils apprennent l’histoire de leur propre pays - même, malheureusement, les étudiants palestiniens qui sont citoyens israéliens - ils commencent à Odessa. Je me souviens de cet étudiant palestinien, à l’Université, qui me disait « pouvez-vous nous expliquer pourquoi nous, qui sommes nés à R...ou à S... ou dans le Néguev, nous devons commencer notre histoire à Odessa ? » Ils ne savaient même pas où se trouvait Odessa. Et je lui ai dit : c’est parce que vous êtes sous occupation, même à l’intérieur d’Israël, pas seulement en Cisjordanie, pas seulement dans la bande de Gaza. Les Palestiniens vivant en Israël sont aussi sous occupation, et sont aussi colonisés, et si nous ne comprenons pas cela, nous ne pourrons pas sortir de l’impasse.
Parce que ce qu’on appelle le « processus de paix », qui a commencé en 1967, semble se dérouler sur Mars, sur la Lune ! C’est, dans l’histoire, le seul processus de paix que je connaisse qui n’ait jamais eu aucun rapport avec le problème qu’il était censé résoudre. Ce dont ils parlaient, à Genève en 1977, à Madrid en 1991, à Oslo en 1993, avait très peu à voir avec l’essence du problème. Ils traitaient des symptômes - je suis d’accord - mais pas de l’essence du problème.
Et cela, c’est le second plus grand succès israélien : le fait que non seulement l’opinion publique ne traite pas de l’essence du problème, mais que le processus de paix lui aussi réussisse à l’éviter. Donc si vous revenez à l’histoire, et que vous utilisez aujourd’hui le bon vocabulaire, vous n’êtes pas anachronique ; vous êtes en réalité une personne très pertinente et tout-à-fait à jour. Je vais vous expliquer ce que je veux dire.
Si vous dites que le sionisme est du colonialisme, vous êtes l’étudiant le plus jeune et le plus à jour que j’aie rencontré. Quiconque tenterait de vous décourager en disant que c’est anachronique, que ce n’est pas utile, que c’est de l’antisémitisme ... est lui-même anachronique ; il vit sur la lune ou sur Mars, et peut continuer à parler de quelque chose qui n’a rien à voir avec ce qui se passe sur le terrain.
En fait, si vous connaissez l’hébreu, vous savez que toute la langue hébraïque, de 1882 jusqu’à aujourd’hui, qui a été construite pour décrire ce que le mouvement sioniste est en train de faire en Palestine, utilise, encore et encore, les mots « hityachwut, hituachahut » ; et la seule façon de traduire ces mots est COLONISER. Il n’y a pas d’autre traduction.
Ainsi le mouvement sioniste, à la fin du XIXè siècle, époque où le colonialisme disposait de très bonnes relations publiques, utilisait très volontiers le mot coloniser. Mais, par la suite, les sionistes ont appris que le colonialisme n’était pas si populaire, alors ils l’ont traduit différemment, ils ont trouvé le mot « settlement » [« implantation »], qui signifie quelque chose d’autre en anglais ; et ils ont trouvé cette réponse : « Oui, c’est coloniser, mais ce n’est pas comme “coloniser”, c’est une chose différente ».
Encore une fois, c’est complexe, et nous seuls, les juifs israéliens pouvons comprendre pourquoi la colonisation israélienne et le colonialisme blanc en Afrique « ne sont pas pareils ». Mais si vous n’êtes pas un juif israélien, vous ne pouvez pas le comprendre ; si vous n’êtes pas un sioniste juif israélien, bien sûr, vous ne pouvez pas le comprendre ! Et je pense qu’il est important de ramener cela, dans nos écoles, dans notre approche du public, dans nos négociations avec les élites politiques de ce pays, et en Occident, et de dire : vous avez affaire avec le dernier projet colonialiste et, aussi bizarre que cela puisse paraître, même au XXIè siècle, ce projet colonialiste emploie les mêmes tactiques que le colonialisme du XIXè siècle.
Je pense que toute personne décente en Occident, comme au temps du colonialisme, ne prendra pas parti pour le colonialisme. Mais vous devez nettoyer votre vocabulaire, vous devez nettoyer votre esprit et vous devez penser que ce que les gens disent à propos de ce que vous dites est absolument sans pertinence. Ce qu’ils disent n’a pas d’importance ; ils vont vous considérer comme antisémite même si vous soutenez la solution de deux États parce que cela signifie que vous ne soutenez pas la solution de deux États comme ils l’entendent. Parce que vous ne comprenez pas le problème ; vous pensez que la solution de deux États consiste en un État souverain et indépendant sur la Cisjordanie et la bande de Gaza, non, vous ne comprenez pas.
L’État pour les Palestiniens, c’est deux Bantoustans, divisé par douze en Cisjordanie, et clôturé comme un camp de concentration à Gaza, qui n’a pas de connexion entre les deux, et qui a une petite municipalité à Ramallah que l’on appellera gouvernement ; voilà l’État. Et si vous ne comprenez pas que c’est un État, cela montre [de leur point de vue] que vous avez encore beaucoup à apprendre sur la complexité du conflit !
Le colonialisme est un message du passé que nous devrions accepter et que nous devrions traiter, et nous devrions recruter des anciens combattants de même que des cohortes de jeunes militants pour travailler sur une chose pour laquelle il devrait être partout facile de recruter des gens : la lutte contre le colonialisme, la lutte contre l’idée que quelqu’un de l’extérieur a le droit de démolir la vie des gens qui sont à l’intérieur. Car c’est cela qu’ils ont fait en 1882, et en 1948, et c’est cela qu’ils ont fait hier dans le Néguev, ou en Cisjordanie, et ils vont le faire encore la semaine prochaine si nous continuons à parler de négociations de paix, de solution à deux États, de toutes sortes de concepts sans pertinence qui n’ont rien à voir avec les réalités sur le terrain.
Le second concept du passé sur lequel je pense que nous devrions insister et que nous devrions transmettre, que ce soit pour essayer de protester contre quelque chose qu’Israël est en train de faire aujourd’hui, ou que ce soit pour commémorer en janvier ce qu’Israël a fait dans la bande de Gaza, ou lorsque nous commémorons en mai le crime qu’Israël a commis en 1948, est celui du nettoyage ethnique.
C’est, bien sûr, un concept qui a été développé dans les années 1990 à cause de ce qui s’est passé au cours des guerres dans les Balkans, mais même avant ces évènements, le nettoyage ethnique était considéré par la communauté internationale comme une idéologie et une politique inacceptables. Seul le génocide est considéré par la communauté internationale comme une chose pire que le nettoyage ethnique. Et bien souvent les deux sont liés, comme on peut le voir dans d’autres endroits, et comme on peut le voir en Israël et en Palestine. Lorsque vous autorisez la poursuite d’une politique de nettoyage ethnique, il n’y a pas à être surpris si ses auteurs passent un jour à un génocide. Parce que dans les deux cas, vous devez totalement déshumaniser les personnes que vous expulsez ou massacrez, même si ce sont des enfants ; elles doivent être totalement déshumanisés.
Quiconque a vécu en Israël assez longtemps, comme c’est mon cas, sait que la principale corruption subie par les gens au cours du service militaire est la totale déshumanisation des Palestiniens. C’est pourquoi, quand il voit un bébé palestinien, un soldat israélien ne voit pas un bébé, il voit un ennemi potentiel. Entre chasser le bébé de la maison à coups de pieds, et tuer le bébé, la route n’est pas très longue. Et je pense que le message à transmettre touchant la purification ethnique est un message de criminalisation, non des politiques de l’État d’Israël, mais de criminalisation de l’État d’Israël. Et c’est ce que nous devrions faire.
Nous devrions le faire parce que seule une approche fasciste de la vie prétendrait que, dans toute situation historique, un État et un pays sont une seule et même chose. Non, ce n’est pas le cas. Parfois l’État représente la pire chose qui puisse arriver à un pays. Et la pire chose qui soit arrivée à la Palestine, c’est l’État d’Israël. Si nous voulons faire de la Palestine un pays où les gens pourraient vivre comme des égaux, en fait vivre de bien des façons mieux que dans d’autres parties du Moyen-Orient, peut-être même mieux que dans certaines parties de l’Europe, il faut mettre au premier plan le pays, au détriment de l’État. Je sais que ce n’est pas facile, et il ne s’agit pas de mettre en question le droit des États à exister.
Nous sommes des individus, nous sommes des militants, nous n’avons pas le pouvoir de contester le droit d’un État à exister, nous n’avons pas le pouvoir d’éliminer des États - Israël a le pouvoir d’éliminer des États, pas nous. Ce que nous avons, c’est le pouvoir moral de dire aux gens : le type d’État que vous avez fondé, et le type d’État que vous soutenez, est en train de détruire le pays dans lequel vous vivez. La création de cet État a conduit, en 1948, à l’expulsion de la moitié de la population indigène de la Palestine. Montrez-moi n’importe quelle autre situation où la communauté internationale viendrait dire, sous le slogan de la paix : pour faire de ce pays un endroit paisible, il fallait expulser la moitié des gens qui y vivaient.
Ce n’est qu’en Israël et en Palestine que l’on a ce moment historique bizarre où les Nations-Unies - incarnant la volonté de la communauté internationale - disent au monde qu’elles autorisent Israël à expulser la moitié de la population de la Palestine au nom de la paix. Et quand vous commencez par là l’histoire d’Israël, il est très difficile de vous rétracter ; vous devez expliquer qu’en fait vous devez étudier l’histoire, et revenir à 1947 et 1948, et dire que la partition, ou l’idée de partition est une idée immorale. Ce n’est même pas une bonne idée de « real » politique, mais cela bien sûr on ne pouvait pas le savoir en 1947. Je peux comprendre, qu’en 1947-1948, on aurait dit « voyons si, en divisant le pays en deux » cela pourrait marcher. Qui pouvait le savoir ?
Mais 60 ans plus tard, peut-on encore prétendre que de couper en deux le bébé, si vous voulez, est différent du jugement de Salomon ? Vous connaissez l’histoire du jugement de Salomon ? Vous connaissez cette histoire du bébé et des deux mères [qui se le disputent], et que c’est la véritable mère qui refuse que le bébé soit coupé en deux. Nous savons qui est la véritable mère dans le cas d’Israël et de la Palestine. Nous savons qui est tout le temps prêt, soi-disant, à le couper. Donc je pense que toute l’idée de la purification ethnique est liée au soutien international qui lui a été fourni ; pas par un soutien direct, mais par l’accord et le consentement des Nations-Unies, et par la suite de la Communauté européenne et des États-Unis, pour dire que la seule façon d’établir la paix en Palestine, c’était que les Israéliens expulsent assez de Palestiniens, et s’emparent d’une partie suffisante de la Palestine pour créer la « seule démocratie du Moyen-Orient ».
Avec le projet sioniste, ils ont corrompu le sens commun de tout le vocabulaire que nous avions en Occident à la fin des années 1940 et au début des années 1950. C’est ainsi que vous établissez une démocratie ? En expulsant la population autochtone, de sorte que vous puissiez avoir une majorité juive ? Mais c’est ce que tous les jeunes Israéliens croient. Ils apprennent dans les départements de science politique que, pour construire une société démocratique, où la majorité peut décider ce qu’il faut faire, vous avez le droit de définir d’abord qui constitue la majorité, même par le meurtre de l’autre partie, de façon à être sûr de ce que sera le résultat des élections démocratiques.
Les Israéliens ne trouvent pas du tout bizarre que, si vous établissez une démocratie, vous pouvez aussi perpétrer un nettoyage ethnique, et un génocide, de façon à obtenir le bon électorat pour la future démocratie. Mais beaucoup de gens en Occident parlent d’Israël comme d’un État démocratique ; parce que, disent-ils, c’est la majorité qui vote et qui décide quoi faire. Le fait que la majorité doit être maintenue en permanence par le nettoyage ethnique, par des massacres, par la colonisation, par l’emprisonnement [des Palestiniens] dans de grands ghettos comme Gaza, n’est jamais évoqué comme faisant partie de la démocratie israélienne.
Je pense que c’est cela que nous devrions mettre en lumière. La seule façon de maintenir Israël comme un État démocratique, selon l’idéologie sioniste, est de continuer à être un État criminel. C’est presque comme de permettre dans la pire sorte de prison, à la pire espèce de criminels d’avoir un système démocratique, par la force de leurs armes, par la force brutale, par leur puissance.
Le troisième et dernier concept dont je voudrais vous parler, vient du colonialisme et du nettoyage ethnique qui sont les principales idéologies moteur de l’État juif. Le nettoyage ethnique et le colonialisme sont en effet les raisons pour lesquelles il y a un État juif en Israël. Ce n’est pas, bien sûr, ce que l’on enseigne, aussi bien aux Israéliens nés en Israël qu’aux gens qui soutiennent Israël dans le monde. On nous parle de deux idéologies. On nous parle de la nécessité de trouver un endroit sûr pour les juifs, et nous savons que ce n’est pas un endroit très sûr pour les juifs - au contraire, Israël est le seul endroit dangereux pour les juifs, c’est là qu’ils sont morts en grand nombre depuis 1948 -, et que c’est l’endroit où les juifs peuvent se recréer en tant que mouvement national et où ils peuvent exercer leurs droits à l’autodétermination.
Mais nous savons qu’Israël ne s’intéresse pas au droit à l’autodétermination pour les juifs, c’est pourquoi il encourage des centaines et des milliers de non-juifs dans le monde à venir s’installer en Israël, car ce qui est important pour Israël n’est pas l’autodétermination pour le peuple juif, ce qui est important pour Israël est de s’assurer que ce ne soit pas un État arabe. Et si vous êtes un Bahaï, et que vous vivez sur une montagne dans l’Himalaya, mais que vous n’êtes pas un Arabe, vous deviendrez un citoyen israélien juif en un rien de temps, si vous êtes prêt à venir. Il n’y a pas de problème. Les rabbins feront en sorte que vous soyez un juif et, si vous êtes un homme, ils pourront vous faire subir quelque opération douloureuse, mais dans l’ensemble vous êtes le bienvenu car vous n’êtes pas un Arabe. Et si vous êtes un Arabe juif, vous devrez vous « désarabiser », sinon vous ne serez pas le bienvenu dans la société juive israélienne.
Ainsi, le troisième et dernier concept est celui de la pureté ethnique. La pureté ethnique de l’État, et cela est lié au droit au retour [des réfugiés palestiniens]. La plupart des gens, et spécialement certains de nos meilleurs amis - et je ne dis pas cela ironiquement puisque je viens de publier un livre avec Noam Chomsky, que j’inclus ici - certains de nos meilleurs amis sont contre le droit au retour. Ils s’appuient sur des considérations pratiques ; ils vous diront qu’il est irréaliste de dire aux réfugiés qu’ils devraient s’attendre à la possibilité de revenir ; ils vous diront qu’ils devraient [au contraire] être encouragés à réfléchir à un avenir différent.
Je voudrais dire que, dans cette analyse, le point de départ n’est pas la praticabilité, n’est pas la « real » politique. Parce que si la base d’analyse de la situation est la « real » politique - comme le fait Uri Avnery, comme le fait Noam Chomsky, et beaucoup d’autres, et ce n’est pas cyniquement que je dis « nos bons amis », ils sont mes bons amis mais je suis, sur ce point, en total désaccord avec eux - cela signifie que c’est l’équilibre des forces qui détermine votre attitude.
Eh bien, si c’est l’équilibre des forces - comme nous l’avons entendu hier, entre la plus grande et la plus puissante armée du Moyen-Orient, et les plus faibles forces militaires du monde - qui détermine notre attitude, nous ne devrions même pas être réunis aujourd’hui. Nous devrions céder aux diktats israéliens. Nous savons que les Israéliens sont très clairs au sujet de ce qu’ils veulent : ils veulent autant de territoire palestinien que possible, avec aussi peu de Palestiniens que possible ; c’est ce qu’ils voulaient en 1882, et c’est ce qu’ils veulent en 2010. Cela n’a pas changé. Les moyens ont changé, les circonstances historiques ont changé, mais la vision de ce qui serait une florissante et prospère société israélienne, à savoir une société avec aussi peu d’Arabes que possible, et autant de territoire palestinien que possible, cela n’a pas changé. Donc, si la « real » politique détermine notre attitude, nous devrions céder à cette vision.
En tout état de cause, nous ne nous occupons pas de « real » politique quand nous contestons ce que veut Israël. Et la raison pour laquelle les Israéliens refusent, même de reconnaître, le droit au retour, sans parler de la mise en œuvre pratique de ce droit, ce n’est pas comme certains le pensent parce qu’ils auraient un sérieux problème de conscience à admettre qu’ils ont expulsé et massacré un peuple, trois ans après l’Holocauste. J’ai cru autrefois que c’était là le problème, je l’admets. Je le croyais, j’étais plein d’espoir parce que je suis un optimiste ; n’étant pas très grand, je voyais la moitié du verre plein. Je croyais que les Israéliens ne voulaient pas parler du droit au retour parce que des gens qui, comme Uri Avnery par exemple, avaient été impliqués dans le nettoyage ethnique, se sentaient malheureux à ce sujet. Et je croyais que, si vous parliez du droit au retour, vous apportiez ... comme une sorte de panacée, le remède à la maladie.
Non, malheureusement je pense que cela n’a rien à voir avec ça. D’un point de vue sioniste cela fait sens : les Arabes ne sont pas les bienvenus. Qu’il s’agisse des Arabes que nous avons expulsés, ou des Arabes que nous n’avons jamais touchés, ou de ces Arabes juifs qui insistent à demeurer arabes même s’ils sont juifs, ils ne sont pas les bienvenus car nous voulons être une démocratie ! Et ces gens voudraient venir ! C’est la principale raison qui est derrière le refus israélien du droit au retour.
Alors - et je vais terminer là-dessus - quand vous soutenez le droit au retour [des réfugiés palestiniens], vous ne soutenez pas seulement, ce que nous faisons tous, le droit des personnes expulsées à revenir si elles le veulent. Vous ne reconnaissez pas seulement le crime de nettoyage ethnique de 1948, vous n’adhérez pas seulement aux résolutions des Nations Unies qui soutiennent très clairement le droit au retour, vous dites en plus un très simple NON au racisme. C’est cela que vous faites. Vous dites NON au seul État raciste du Moyen-Orient.
Nous n’avons pas de très jolis régimes au Moyen-Orient, je suis d’accord ; les régimes politiques du Moyen-Orient ne sont guère inspirants, je ne recommanderais pas aux futures sociétés de s’en inspirer pour construire leurs politiques ; mais aucun d’eux n’est raciste. Le seul État raciste est l’État juif d’Israël. Un des seuls moyens de s’en prendre à cet État raciste est de le contester sur la question du droit au retour des réfugiés. Non pas parce qu’il serait praticable ou pas praticable, mais parce qu’il touche au code génétique de l’État juif. L’idée que vous pouvez coloniser n’est pas nouvelle. Mais l’idée que vous pouvez, au XXIè siècle, maintenir cette colonisation en maintenant ouvertement un État raciste, ne devrait pas être considérée comme acceptable, surtout pas dans ce pays. MERCI.
Le texte de cet exposé a été établi en anglais par Claudine Faehndrich à partir de l’enregistrement vidéo de la Conférence de Stuttgart (novembre 2010) et traduit en français par JPH.
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10 janvier 2011 - Silvia Cattori
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La violence d’Israël contre les manifestants du mur de séparation : du TERRORISME D’ETAT

mercredi 12 janvier 2011 - 07h:12
Richard Falk - Uruknet
Toutes ces dernières années, les manifestations contre la construction israélienne du mur de séparation qui s’étend dans toute la Cisjordanie ont été un des points chauds de la Palestine Occupée.
(JPG)
Bi’lin, 5 ans de résistance non-violente face au mur d’Apartheid... Avec des dizaines de personnes tués ou blessés dans la population palestinienne - Photo : http://www.activestills.org/content...
Un des endroits où ces manifestations ont été particulièrement intenses a été le village de Bil’in près de la ville de Ramallah et c’est là que la propension israélienne à user de moyens meurtriers pour disperser des manifestations non violentes a soulevé de graves questions tant sur le plan moral que légal. L’inquiétude augmente quand on se rappelle qu’il y a déjà longtemps, en 2004, la Cour Internationale de Justice (la plus haute instance judiciaire de l’ONU) a déclaré avec une rare unanimité quasi totale que la construction du mur en territoire occupé palestinien était illégale et est arrivé à la conclusion qu’Israël devait démolir le mur et indemniser les Palestiniens pour le tort qui leur avait été fait. Israël n’a pas obéi à cette injonction et le mur est toujours en place et sa construction continue là où il n’est pas tout à fait terminé.
C’est dans ce contexte qu’il faut appréhender la mort choquante de Jawaher Abu Rahma le premier jour de la Nouvelle Année 2011 qui a été causée par l’inhalation de gaz lacrymogènes alors même qu’elle ne faisait pas partie de la manifestation de Bil’in. Des témoins confirment qu’elle se tenait sur une hauteur et regardait avec intérêt la manifestation en dessous d’elle. C’était une manifestation particulièrement importante de fin d’année et 350 militants israéliens et internationaux y participaient. Il n’y avait aucune raison d’employer des méthodes aussi violentes pour disperser une manifestation contre un aspect de l’occupation qui a été décrété illégal par un organisme international qui fait autorité. En fait, le frère de Mme Rahman avait été tué quelques mois plus tôt par une bombe de gaz lacrymogène tirée violemment à bout portant. Et on a recensé beaucoup d’autres personnes dont les blessures ont été causées par les mêmes méthodes extrêmes que les Israéliens utilisent pour contrôler les foules.
Des militants internationaux ont aussi été blessés et détenus de manière brutale dans le passé y compris le Prix Nobel de la Paix Mairead Maguire. Toutes ensembles ces morts illustrent l’habitude inacceptable des Israéliens d’utiliser une force disproportionnée contre les Palestiniens qui vivent sous occupation. Dés le lendemain une jeune Palestinien désarmé Ahmed Maslamany, qui se rendait tranquillement à son travail a été tué par balles à un checkpoint de Cisjordanie parce qu’il n’avait pas obéi à un ordre donné en Hébreu, une langue qu’il ne comprenait pas.
Quand cette violence létale est dirigée contre des civils désarmés qui cherchent à recouvrer leurs droits fondamentaux de propriété sur leurs terres, de libre déplacement et d’autodétermination, cela fait dramatiquement comprendre à quel point Israël est devenu un état voyou et à quel point la campagne croissante de déligitimation d’Israël dont BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions) est le fer de lance, est nécessaire et juste. Les souffrances endurées par les civils palestiniens innocents à chaque acte de violence excessive et criminelle d’Israël sont aussi une forme de martyr au service de la lutte non violente pour leurs droits que les Palestiniens mènent à l’intérieur de la Palestine et sur les champs de bataille symboliques de l’opinion publique mondiale avec un succès croissant.
Israël sait très bien contrôler des foules agitées en utilisant un minimum de violence. Il a montré à maintes reprises une grande retenue dans son contrôle des colons, en admettant qu’il les contrôle, lors de diverses manifestions qui posent une bien plus grande menace à la paix sociale que ne le font les manifestations contre le mur. Il est impossible de séparer la force disproportionnée utilisée par Israël contre les Palestiniens sur le terrain de l’usage tous azimut de la force contre les civils palestiniens dans la politique générale d’occupation d’Israël, comme on peut le constater avec le cruel blocus punitif qui est imposé au peuple de Gaza depuis trois ans et par la manière criminelle dont ont été menées pendant trois semaines les attaques sur la population sans défenses de Gaza il y tout juste deux ans. N’est-il pas temps que la communauté internationale intervienne pour protéger la population palestinienne qui est depuis trop longtemps à la merci de la violence israélienne ?
Derrière la doctrine stratégique de l’usage disproportionné de la force se cachent mal des idées racistes : la vie des Israéliens a beaucoup plus de valeur que la vie des Palestiniens et les Palestiniens comme tous les Arabes ne comprennent que le langage de la force (c’est une idée génocidaire qui a eu beaucoup de succès lorsqu’elle fut lancée il y a des années dans un livre fameux publié en 1973 : The arab mind (la mentalité arabe) de Raphael Patai. Ca fait aussi partie de l’approche de l’occupation comme punition collective spécialement en ce qui concerne Gaza et les câbles de Wikileaks confirment ce qu’on a longtemps soupçonné : « Le projet de maintenir l’économie de Gaza au bord de la banqueroute sans toutefois la détruire complètement fait partie intégrante du blocus total de Gaza comme l’ont confirmé des officiels israéliens à [des responsables économiques de l’Ambassade étasunienne] à plusieurs reprises. » (câble publié le 5.1.2011, Norwegian Daily).
Le premier ministre de l’époque, Ehud Olmert, a dit à propos du blocus dans son discours de janvier 2008 : « Nous ne réduirons pas les rations de nourriture pour les enfants, ni les médicaments pour ceux qui en ont besoin ni le fuel pour sauver des vies. Mais il n’y a aucune raison d’exiger que nous permettions aux habitants de Gaza de vivre normalement pendant que des bombes et de roquettes tombent dans leurs rues et leurs cours (des Israéliens du sud) ».
C’est un aveu sans détour du leader politique d’Israël de l’époque qu’il s’agit bien de punition collective d’une population civile en violation de l’interdiction inconditionnelle de l’Article 33 de la Quatrième Convention de Genève. L’évidence de ce crime devrait déclencher les mécanismes internationaux visant à forcer les leaders israéliens à rendre des comptes comme tout les individus convaincus de crimes contre l’humanité. Cet aveu confirme aussi que le blocus est seulement punitif et qu’il n’est pas une réponse à la violence à la frontière qui incidemment a toujours détruit beaucoup plus de vies et de biens palestiniens qu’israéliens. De plus les leaders du Hamas depuis leur élection n’ont pas cessé de tenter d’établir un cessez le feu le long de la frontière, qui a été signé grâce à l’aide de l’Egypte et qui à réduit les pertes à quasiment zéro lorsqu’il a été mis en place au milieu de 2008. Le cessez le feu a pris fin le 5 novembre 2008 suite à une provocation d’Israël pour installer le décor de l’attaque massive sur Gaza qui a débuté le 27 décembre 2008 et qui a duré trois semaines.
Le caractère criminel des stratégies employées dans cette guerre, si on peut appeler ainsi une agression aussi unilatérale, a été abondamment prouvé par le Rapport Goldstone, par une mission nommée par la Ligue arabe et dirigée par John Dugard qui a fait des recherches très approfondies, et par des rapports détaillés publiés par Amnistie Internationale et Human Right Watch. Il n’y a aucune raison logique de douter un seul instant de la véracité des allégations que des crimes ont été commis pendant ces trois semaines d’attaques incessantes contre la population et les infrastructures de Gaza y compris des bâtiments et des écoles de l’ONU.
Le rapport Goldstone a noté a juste titre que l’impression d’ensemble laissée par l’attaque était qu’elle était la continuation de la Doctrine Dahiya attribuée à un général israélien pendant la guerre du Liban en 2006 et selon laquelle la destruction israélienne aérienne d’un quartier du sud de Beyrouth était une réponse délibérément disproportionnée, aux dépens de la société civile sous le prétexte qu’il s’agissait d’un territoire tenu par les combattants du Hezbollah, en réponse à une incident à la frontière qui avait causé la mort de dix soldats israéliens dans un affrontement avec les combattants du Hezbollah.
Le Rapport Goldstone de 2009 cite Gadi Eisenkot, le commandant en chef de l’armée israélienne du nord, disant : « Ce qui est arrivé dans le quartier Dahiya de Beyrouth en 2006 arrivera à tous les villages à partir desquels on tirera sur Israël. Nous ferons un usage disproportionné de la force pour l’endommager et le détruire le plus possible. [...] Ce n’est pas une recommandation. C’est un plan. Et il a été approuvé. » En effet, l’infrastructure civile d’adversaires comme le Hamas ou le Hezbollah sont considérés comme des cibles militaires autorisées ce qui n’est pas seulement une violation flagrante des règles de la guerre et de la moralité universelle, mais l’aveu d’un parti pris de violence qui mérite le nom de TERRORISME D’ETAT.
A ce stade l’oppression de l’occupation israélienne qui dure depuis plus de 43 ans, se maintient grâce à de multiples violations quotidiennes des lois humanitaires internationales. Par essence, dans son projet, dans sa structure et dans ses pratiques, l’occupation israélienne de la Cisjordanie, de Jérusalem Est et de la bande de Gaza doit être considérée comme du TERRORISME D’ETAT et condamnée comme tel.
* Richard Falk est professeur émérite Albert G. Milbank de droit international à l’Université de Princeton et professeur éminent invité en études mondiales et internationales à l’université de Santa Barbara, Californie. Il a écrit et dirigé de nombreuses publications sur une période de cinq décennies, il a publié récemment le volume International Law and the Third World : Reshaping Justice (Droit international et tiers-monde : réorganiser la justice) (Routledge - 2008). Il remplit actuellement la fonction de Rapporteur Spécial de l’ONU sur les droits civils des Palestiniens et il est dans la troisième année de son mandat de six ans.
http://www.uruknet.info/?p=73727
Traduction : Dominique Muselet
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L’Europe fait pression sur Israël après la destruction du Shepherd Hotel

publié le mercredi 12 janvier 2011
Nicolas Falez

 
L’affaire du Shepherd Hotel en cours de transformation en colonie juive à Jérusalem-Est a montré une fois de plus ces derniers jours combien la situation de la ville est sensible.
Les critiques internationales se sont multipliées, sans effet, sur Israël. Un document européen élaboré par les diplomates de l’Union qui travaillent dans la ville recommande aux 27 Etats membres de faire preuve de fermeté vis-à-vis d’Israël dans ce dossier.
Les pays européens pourraient organiser les célébrations de leurs fêtes nationales respectives à Jérusalem-Est. La sécurité israélienne devrait être refusée lorsque des délégations européennes de haut rang visitent des lieux situés à Jérusalem-Est, la vieille ville par exemple.
Les 27 pourraient contrôler la provenance des produits bénéficiant de l’accord d’association entre l’Union et Israël afin que les conditions tarifaires ne profitent pas à des entreprises israéliennes installées à Jérusalem-Est. Israël considère en effet que la partie orientale de la ville est sous sa souveraineté.
Voici quelques recommandations parmi la vingtaine qui figurent dans le « Jérusalem-Report », un document annuel, rédigé par les représentants des pays européens auprès des Palestiniens, et qui n’a pas vocation à être rendu public.
Jointe par RFI, une source proche de la diplomatie européenne à Jérusalem confirme l’objectif : signifier en toutes circonstances à Israël, que l’annexion de la partie orientale de la ville n’est pas reconnue. L’Union Européenne soutient aussi la revendication des Palestiniens qui veulent faire de Jérusalem-Est, leur capitale.

Le chef de la diplomatie israélienne en visite à Athènes

17:24 12/01/2011
ATHENES, 12 janvier - RIA Novosti
Le vice-premier ministre et ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a entamé mercredi une visite de travail à Athènes sur fond d'intensification des relations entre Israël et la Grèce, rapporte le correspondant de RIA Novosti sur place.
Le numéro deux israélien rencontrera dans la capitale grecque le chef de la diplomatie Dimitris Droutsas et aura des négociations avec le premier ministre Georges Papandréou et le ministre de la Défense Evangélos Vénizelos.
Les relations entre la Grèce et l'Etat hébreu connaissent un rapprochement notable depuis six mois. Ce processus fait suite à une crise israélo-turque provoquée par l'assaut meurtrier de la Flottille de la liberté, qui acheminait un chargement humanitaire pour la bande de Gaza. Dans un premier temps, la Grèce a dénoncé l'assaut, mais n'a pas tardé à resserrer ses liens avec Israël.
La Grèce et Israël ont échangé depuis des visites de leurs premiers ministres et ont convenu de coopérer dans le domaine économique et la sphère de la Défense.
Appelée à doper la coopération bilatérale, l'actuelle visite de M.Lieberman est la première d'un chef de la diplomatie israélienne en Grèce depuis plus de 15 ans. Elle se prolongera jusqu'au 16 janvier.

Espionnage - Conseil de l'UE: la piste israélienne privilégiée

17:01 12/01/2011
MOSCOU, 12 janvier - RIA Novosti
Le Comité permanent belge de contrôle des services de renseignement et de sécurité soupçonne Israël d'avoir installé les micros d'espionnage découverts en 2003 au siège du Conseil de l'UE à Bruxelles, rapporte le site internet EUobserver.
Selon la source, le rapport du Comité indique que les deux personnes soupçonnées d'avoir installé des dispositifs d'espionnage ont suivi un entraînement au sein de l'entreprise de télécommunication israélienne Comverse, connue pour ses liens avec le Mossad (service de renseignement israélien, ndlr).
Des micros ont été découverts en février-mars 2003 dans la partie du bâtiment Justus Lipsius, siège principal du Conseil de l'Union européenne, utilisée par les diplomates britanniques, français, espagnols et allemands.
"Nous ne disposons pas de preuves concrètes (de l'implication du Mossad, ndlr). Mais il s'agit d'un équipement avancé, installé dans les années 1993-94, rares étaient les pays qui avaient de tels moyens à cette époque. Ca peut être Israël, la Russie, l'Angleterre ou les Etats-Unis", a indiqué Peter de Smet, un membre du Comité permanent, cité par EUobserver.
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Discussions sur le processus de paix : Les Palestiniens à Washington

11-01-2011
Les Palestiniens ont annoncé hier que leur négociateur  Saëb Arekat se rendra aujourd’hui à Washington pour des entretiens demain avec des  hauts responsables américains dans le cadre des efforts pour une relance du  processus de paix israélo-palestinien et la fin de la colonisation, principal  obstacle à la paix.        
M. Arekat, cité par l'agence de presse palestinienne Wafa, a affirmé  qu'il se rendra demain à Washington pour s'entretenir avec des responsables  américains, dont l'émissaire au Proche-Orient George Mitchell. Les discussions  seront notamment axées sur les derniers développements dans les territoires  palestiniens occupés et les efforts en vue de relancer le processus de paix,  dans l'impasse à cause de la poursuite de la colonisation israélienne.        
Le négociateur palestinien a fait savoir qu'il transmettra aux responsables  américains un message du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas,  réaffirmant les exigences des Palestiniens concernant la colonisation israélienne  avant toute reprise des discussions de paix avec les Israéliens, et dénonçant  les exactions israéliennes dans les territoires occupés, en particulier la démolition  de maisons, la colonisation, et les expulsions des Palestiniens.        
Saëb Arekat a également indiqué qu'il informera l'Administration américaine  du projet de résolution palestinien et arabe, exigeant le gel total de la colonisation  israélienne dans les territoires occupés et qui devrait être présenté prochainement  au Conseil de sécurité des Nations unies.        
A ce propos, le représentant de l'Autorité palestinienne auprès de l'ONU,  Ryadh Mansour a affirmé que la délégation palestinienne est en contact avec  les Américains pour convaincre Washington du bien fondé de ce projet pour mettre  un terme aux colonies juives.        
Ce document soutient que toutes les colonies israéliennes construites  sur les territoires palestiniens occupés depuis 1967, y compris El Qods-Est  sont illégales et qu'elles constituent un grand obstacle à une paix équitable,  globale et durable.        
Ce projet intervient alors que plusieurs pays d'Amérique latine, le  Brésil, l'Argentine, l'Equateur, la Bolivie et le Chili reconnu la Palestine  comme Etat "libre et indépendant". L'Uruguay a annoncé qu'il fera de même  en 2011, alors que le Pérou dit qu'il étudie "sérieusement" cette possibilité.        
A Washington, le porte-parole du Département d'Etat américain, Philip Crowley a fait savoir que la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, qui effectue  actuellement une tournée dans des pays du Golfe, participera également aux discussions  avec Arekat. Il a ajouté que le conseiller du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sera également à Washington pour rencontrer des responsables américains,  tandis qu'Arekat a précisé qu'il ne rencontrera pas l'émissaire israélien, tant  que la colonisation juive se poursuit.
Le déplacement de Saëb Arekat à Washington vise notamment à mettre  un terme aux activités de colonisation israélienne, notamment après la destruction  dimanche de l'hôtel "Shepherd" à El Qods occupée pour y construire de nouvelles  colonies de peuplement juives, ruinant ainsi tous les efforts de paix.    
Cet acte de répression israélienne a été dénoncé par les Palestiniens  et la communauté internationale.  Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon  a affirmé que les activités de colonisation juive dans les territoires palestiniens  occupés portent préjudice au processus de paix.        
La Turquie a, de son côté, souligné qu'il s'agit d'un acte qui "porte  un coup dur à l'établissement d'une atmosphère de confiance" entre Israéliens  et Palestiniens, a indiqué le ministère turc des Affaires étrangères.         
Outre les démolitions de maisons palestiniennes et la colonisation,  les forces d'occupation israéliennes ont arrêté mardi trois Palestiniens,  dont un député du mouvement Hamas, en Cisjordanie, dans le cadre de leur politique  répréssive dans les territoires occupés.            
Les négociations de paix israélo-palestiniennes, brièvement relancées  en septembre sous l'égide de Washington après 20 mois de gel, sont à nouveau  suspendues, les Palestiniens exigeant la prolongation d'un moratoire de la colonisation  israélienne. Une condition catégoriquement rejetée par le gouvernement de Netanyahu.        
Le président palestinien Mahmoud Abbas rejette l'idée de participer  à des pourparlers de paix avec Israël aussi longtemps qu'il poursuivra ses activités  de colonisation sur les terres palestiniennes, dont El Qods, capitale du futur  Etat palestinien indépendant.
A propos de ces pourparlers, le responsable palestinien Nabil Châath,  a rejeté les propositions formulées par Israël pour des négociations secrètes  pour relancer le processus de paix, notant que cela entre dans le cadre  des tentatives de l'occupant israélien de fuire ses responsabilités et obligations  vis-a-vis du processus de paix au Proche-Orient.        
"Nous rejetons cette offre israélienne, car la question n'est pas de  dissimuler le cours des négociations mais que tout pourparler de paix nécessite  une participation internationale de façon officielle", a affirmé M. Chaath.

Netanyahou, a de nouveau, plaidé pour une attaque militaire contre l’Iran

12 Janvier 2011 09:03 
IRIB- Le Premier ministre israélien a plaidé, une fois de plus, pour une attaque militaire contre l’Iran, rapporte Press TV. Dans un discours, mardi, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a affirmé que le Communauté internationale devait attaquer l’Iran, sous le commandement américain. Netanyahou a, également, ajouté que l’application de sanctions n’était pas suffisante, à elle seule, pour contraindre l’Iran à arrêter ses activités nucléaires, et qu’il faudrait recourir à la force contre ce pays. Ces allégations interviennent, alors que l’Iran a annoncé, la semaine dernière, que les inspecteurs de l’Agence pourraient reprendre leurs visites des installations nucléaires du pays.
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Le Mexique condamne la colonisation israélienne

12 Janvier 2011 12:32 
IRIB - Le Mexique a condamné la construction de colonies de peuplement juif à l'Est de Beit-ol-Moqadas. Cité par Xhinhua, le ministère mexicain des Affaires étrangères a condamné, mardi, la destruction d'un hôtel historique, dans l'Est de Qods, ce qu'il a qualifié de violation des lois internationales. Dans le cadre de la politique de judaïsation de Qods, les militaires israéliens ont commencé, dimanche, les travaux de destruction de l'hôtel Shepherd, à Qods oriental, où le régime sioniste envisage d'implanter, à l'avenir, des logements pour les Juifs. Outre les Palestiniens, cette mesure a fait réagir la Ligue arabe, l'Union européenne, l'Organisation des Nations Unies et l'Organisation de la Conférence Islamique, qui l'ont, tous, condamné et qualifiée d'illégitime.
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Les commandants militaires israéliens craignent une attaque de représailles contre Tel-Aviv, en cas d'une nouvelle guerre

12 Janvier 2011 13:34 
IRNA - Les commandants militaires israéliens ont averti qu'au cas où Israël déclencherait une nouvelle guerre, dans la région, Tel-Aviv risquerait d'être frappé par des missiles. Selon le quotidien "Haaretz", les commandants de l'armée israélienne ont, également, averti qu'Israël pourrait ne pas être prêt à contrer les missiles visant Tel-Aviv. C'est la première fois, depuis 1991, qu'Israël se sent menacé par une attaque aux missiles. Nombre de responsables du régime sioniste craignent que le déclenchement d'une nouvelle guerre, par ce régime, expose Israël à de véritables menaces balistiques.
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Israël, le bellicisme incarné

13 Janvier 2011 09:37 
IRIB-Tzipi Livni, leader de la fraction de l’opposition au parlement du régime sioniste, la Knesset, en évoquant la divergence au sein de la société israélienne a déclaré qu’Israël s’est transformé à présent en un régime agresseur, qui est sous le blocus international.
 Yediot Aharonot qui citait Livni a écrit qu’Israël est devenu aux yeux des peuples un lépreux, qu’il faut éviter et que les divergences qui le fissurent de l’intérieur, le feront imploser. Simultanément aux déclarations de Tzipi livni, leader de Kadima, Michael Itan, un député de la Knesset a souligné que Tel-Aviv est totalement isolé du point de vue politique. Il a déclaré à ce propos que les positions extrémistes d’Avigdor Liebermann, chef de la diplomatie israélienne ont fait durcir la communauté internationale envers Israël et rejeter son approche dans les relations internationales. Dans un tel contexte, Liebermann en qualifiant de menteur Erdogan, dans la conférence annuelle des ambassadeurs de ce régime, n’a fait que détériorer davantage les relations Ankara-Tel-Aviv, déjà tendues. En réponse, le premier ministre turc a martelé que les politiques du cabinet de ce régime exposaient sérieusement en danger la paix et la stabilité du Moyen Orient. Erdogan a ajouté que les politiques israéliennes sont des principaux obstacles sur le chemin de la paix et de la sécurité de la région, qu’elles avaient des conséquences néfastes dont l’attaque israélienne contre la flottille de la liberté dans les eaux internationales. Erdogan a évoqué le rapport de la commission d’enquête de l’ONU par lequel le régime sioniste est accusé de violer les lois internationales et les droits de l’Homme. Le cabinet de Netanyahu est l’un des plus extrémistes cabinets dans l’histoire de ce régime de sorte que cet extrémisme a poussé les partis du parlement à trouver une solution à ce propos. Lien

Plan néfaste des sionistes pour le Soudan

11 Janvier 2011 09:44 
IRIB- Alors que le peuple soudanais et ceux de la région surveillent de près le déroulement du référendum sur l’autodétermination du Sud, le régime israélien attend, impatiemment, la séparation de cette région de la mère patrie, pour atteindre ses objectifs néfastes, dans le continent africain.
Selon la chaîne Al-Alam, Adnan Abou-Amer, auteur arabe, a écrit que les services d’espionnage du régime sioniste, en soutenant, ces dernières années, la lutte armée, équipant les mouvements séparatistes du Sud Soudan des armes les plus sophistiqués et formant des dizaines de pilotes d’avions légers, pour attaquer les centres gouvernementaux, au Sud, ont joué un rôle destructeur contre le gouvernement central. De l’avis des experts politiques, la stratégie du régime sioniste, au Sud Soudan, notamment, après la séparation, ne se limiterait pas, uniquement, aux intérêts économiques, et ce régime tenterait de désintégrer d’autres pays arabes, dont l’Egypte, pour empêcher que ces derniers ne deviennent des dangers pour la stabilité et la sécurité d’Israël. Tesfi Baril, journaliste et analyste du quotidien israélien, "Haaretz", a, récemment, reconnu, dans un article, qu’actuellement, un certains nombre d’émissaires de Tel-Aviv se trouvait au Sud Soudan et aidait les séparatistes à réaliser leurs desseins. Selon Baril, les objectifs politico-stratégiques d’Israël, en Afrique, dépassent le seul Soudan, et il semblerait que la principale cible soit l’Egypte et le Nil que le régime sioniste convoite. Le Colonel Musheh Faradji, membre du Mossad, estime que les services d’espionnage israéliens, s’inspirant de l’ordre donné, par Ben Gourion, pour exploiter le cas des minorités habitant les pays arabes et établir des liens particuliers, ont choisi le Soudan comme l’axe de ce projet. Le gouvernement américain, étant sous pression du lobby sioniste, au Congrès, a élaboré un plan intitulé «le projet du nouveau Soudan», dont l’objectif est de détruire l’identité islamique du Soudan. Le Sud-Soudan, avec 9 millions d’habitants et une superficie de 700,000km², détient, à lui seul, 85% des ressources pétrolières et énergétiques du Soudan. Les mines de magnésium et de cuivre, les ressources de pétrole et de gaz et le contrôle du Nil, comme source vitale du Soudan et de 9 autres pays africains, ont fait que le régime sioniste et les Etats-Unis y portent une attention toute particulière. De l’avis des observateurs politiques, l’indépendance du Sud sera le prélude à la guerre civile, au Soudan.
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Erdogan appelle à briser le blocus et tient l'occupation responsable de la tension dans la région

[ 11/01/2011 - 18:39 ]
Doha – CPI
Le premier ministre turc, Reccep Tayyip Erdogan, a affirmé que son pays ne renoncera pas ses conditions à l'encontre de l'entité sioniste pour normaliser de nouveau les relations entre les deux côtés, insistant que la politique sioniste représente le grand obstacle devant le processus de la paix et la stabilité dans la région du Moyen-Orient.
Il a appelé à multiplier les efforts visant à briser le sévère blocus sioniste imposé contre la Bande de Gaza et à réaliser la réconciliation palestinienne interne.
Dans un entretien avec le journal qatari "al Sharq"(L'Orient) à la veille de sa visite à Doha, Erdogan a critiqué les pratiques inhumaines sionistes et de l'échec du gouvernement sioniste à prendre des politiques qui soutiennent la paix et la stabilité dans la région, ce qui a conduit à des grandes répercussions des relations bilatérales , surtout après l'attaque criminelle sioniste contre la flottille de la libertés qui apportait des aides humanitaires aux Gazaouis assiégés depuis plus de 4 ans consécutifs et le massacre commis par les forces de l'occupation sioniste contre les militants qui l'accompagnaient, tuant 9 solidaires turcs et blessant des dizaines d'autres, le 31 mai 2010.
Il a déclaré que cette agression constitue une violation claire au droit international.
Erdogan a souligné que la mission internationale d'enquête créée par le conseil des droits de l'homme de l'ONU, a confirmé la responsabilité de l'entité sioniste à cet égard, disant:"La mission internationale d'enquête confirmera aussi qu'il n'y a pas un pays au dessus des lois. "Israël" refuse les demandes légitimes de la Turquie à l'excuse officielle et aux dédommages aux familles des victimes, durant les derniers mois, nous ne changeons pas nos exigences, alors que nous ne les abandonnerons pas".
A propos du sévère blocus sioniste imposé contre la Bande de Gaza, le premier ministre turc a assuré que cet embargo n'est qu'une punition collective contre plus de 1.5 millions de Palestiniens qui y vivent, beaucoup d'organisations mondiales et celles qui appartiennent à l'ONU ont appelé à améliorer immédiatement  les conditions de la vie sur le terrain, mais l'entité sioniste ignore encore la résolution N°1860 du conseil international de sécurité qui stipule l'acheminement des aliments et  matières de secours, nourritures, médicales et du carburant sans obstacle aux habitants de la Bande de Gaza.
"Aucune personne raisonnable dans la communauté internationale, indépendamment de la Turquie, pouvait ignorer la situation humanitaire désastreuse dans la Bande de Gaza et il doit traiter la catastrophe à Gaza sans aucun report, et malgré l'annonce de l'entité sioniste des mesures pour améliorer la situation humanitaire critique à Gaza, on n'a pas vu une exécution tangible de ces procédures, ni une amélioration remarquable sur le terrain, nos efforts concentrés au sein de la communauté internationale en attirant l'attention aux conditions catastrophiques dans la Bande de Gaza, ont mené en conséquence à de bonnes convictions, l'ONU et l'UE ainsi que de nombreux pays ont appelé l'entité sioniste à améliorer la situation dans la Bande de Gaza", a-t-il ajouté.
Erdogan a critiqué fermement, l'entêtement sioniste au processus de la paix à travers de la position du gouvernement sioniste de la colonisation, la situation dans la Bande de Gaza et al-Qods, montrant:"Les politiques de l'actuel gouvernement sioniste créent des réelles doutes à l'encontre de ses intentions qui nuisent au processus de la paix".
Finalement, le premier ministre turc, Reccep Tayyip Erdogan, a précisé que la Turquie prodigue ses efforts pour soutenir la question palestinienne.