mardi 8 juin 2010

Les Pixies annulent leur concert en Israël

Ghassan Bannoura – PNN –
publié le lundi 7 juin 2010.
http://english.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=8292
NDLR :Une grande année pour le Boycott culturel, qui prend de l’ampleur...
06.06.10
Le célèbre groupe de rock The Pixies a annoncé dimanche qu’il ne se produira pas en Israël la semaine prochaine.
Le groupe devait jouer ce mois-ci à un festival en Israël. Sa décision intervient après celle qu’ont prise vendredi le Gorillaz Sound System et les Klaxons.
Le Gorillaz Sound System et les Klaxons ont dit qu’ils annulaient leur spectacle en Israël en raison des derniers évènements de la région. Ils faisaient référence au raid meurtrier d’Israël sur la flottille d’aide humanitaire pour Gaza qui a fait neuf morts et au moins 54 blessés.
Les Pixies ont dit déclaré aujourd’hui : "Nous présentons toutes nos excuses aux fans, mais des évènements indépendants de notre volonté ont conspiré contre nous. Nous ne pouvons qu’espérer des jours meilleurs, qui nous permettront enfin de venir en Israël comme certains l’attendent depuis longtemps."
Plus tôt ce mois-ci, le chanteur mondialement connu Elvis Costello a annulé son concert en Israël en raison de l’occupation de la Palestine et de la façon dont l’armée israélienne traite les Palestiniens. Costello devait faire un certain nombre de concerts en Israël fin juin, et sa décision s’inscrit dans la campagne de boycott d’artistes, comme celles de Jill Scott et Carlos Santana.
Cet artiste britannique d’origine irlandaise a dit sur son site web qu’il annulait ses concerts en raison de la manière dont les militaires israéliens humilient les Palestiniens au nom de la Sécurité Nationale. Costello a ajouté que même s’il est certain de ne plus jamais être invité en Israël, il ne changera pas de conviction pour de l’argent.
Depuis l’attaque meurtrière attaque israélienne de la flottille de Free Gaza, les principales capitales du monde entier connaissent quotidiennement des manifestations de solidarité avec les militants du convoi de bateaux humanitaires et exigent que soit mis un terme immédiat au blocus qu’Israël maintient depuis quatre ans sur la Bande de Gaza.
Tr. MC.
http://www.protection-palestine.org/spip.php?article8980 

Obama ne voulait pas voir Netanyahou la semaine dernière

Je vous livre les confidences d’un diplomate français en Israël, une semaine après l’assaut meurtrier contre la flottille humanitaire, qui a provoqué une crise avec la Turquie et isolé l'Etat hébreu :
« Les responsables israéliens n’ont pas l’air d’avoir compris que quelque chose avait changé. Ils campent sur leur refus d’une commission d’enquête internationale, mais en face, le monde affiche la même détermination. Et la pression monte sur Israël. La proposition de Ban ki-Moon (le secrétaire général de l’ONU, ndlr) est assez précise. Il a suggéré que cette commission comprenne un représentant israélien, un Américain, un Turc, et qu’elle soit présidée par un ancien Premier ministre néo-zélandais, spécialiste des affaires maritimes. Les Américains, après avoir mis la semaine dernière une forte pression sur les Turcs pour que l’ONU adopte une simple déclaration et non une résolution, tiennent aujourd’hui à une commission d’enquête. Comme l’a dit, il y a deux mois, le général David Petraeus, certains agissements israéliens mettent en danger les intérêts américains au Moyen-Orient. Les Israéliens n’ont pas compris que la période Bush était révolue. Ils ont pensé que l’administration américaine couvrirait encore une fois leurs agissements. Mais ce n’est plus Bush qui est à la Maison Blanche. Ils ont commis le faux pas de trop. Ils se sont dits : on a eu raison de l’opposition américaine sur le gel de la colonisation; on a eu raison de la colère de Joe Biden après sa visite à Jérusalem pendant laquelle Israël a annoncé de nouveaux logements dans les colonies, il n’y a donc pas de raison que cela change. Mais d’après ce que nous savons, ce n’est pas Benjamin Netanyahou qui a annulé la semaine dernière sa visite à Washington auprès d’Obama, c’est ce dernier qui lui a demandé de ne pas venir le voir. Barack Obama ne tenait pas à se montrer avec Bibi ».  

Le physicien nucléaire iranien Shahram Amiri révèle son enlèvement par la CIA

08 Juin 2010 09:44 
FarsNews - Chercheur à l'Université Sanaati Malek Ashtar, et physucien nucléaire Shahram Amiri qui a été enlevé l'année passée à Médine, a révélé, dans un message audio-visuel comment il a été kidnappé par la CIA et les services secrets saoudien et emmené aux Etats-Unis. Selon ce document audio-visuel diffusé hier soir par la Radiodiffusion iranienne, Shahram Amiri a expliqué qu'il se trouve actuellement "dans la ville de Tucson, en Arizona" (sud-ouest des Etats-Unis). Il affirmé qu'il a été enlevé en juin 2009 à Médine, en Arabie saoudite, lors d'une opération conjointe entre les équipes de terreur et d'enlèvement de la CIA et des Renseignements saoudiens. Ce physicien iranien affirme qu'après avoir été enlevé, il "a été emmené dans une maison quelque part en Arabie saoudite". "On m'a fait une piqûre pour m'endormir et lorsque je me suis réveillé, j'étais à bord d'un avion vers les Etats-Unis", raconte-t-il. "Depuis huit mois que je suis gardé aux Etats-Unis, j'ai subi les pires tortures et pressions morales de la part des agents américains qui me gardaient", dit-il. "Leur objectif est de m'obliger à accorder une interview à une des grandes chaînes de télévision américaine pour dire que je suis quelqu'un d'important dans le programme nucléaire iranien et que j'ai demandé l'asile aux Etats-Unis", explique encore Shahram Amiri. "Je devais dire que j'étais en possession de documents importants et d'un ordinateur contenant des informations secrètes", ajoute-t-il.  

La délégation du Parlement arabe arrive à Gaza pour s'y informer de la situation humaine

06 Juin 2010
Gaza / Mme Houda Ben Amer, présidente du Parlement arabe, a exhorté la communauté internationale à œuvrer sérieusement pour briser le blocus imposé à la bande de Gaza et à traduite en justice les criminels de guerre israéliens pour leurs crimes abominables contre le peuple palestinien et ses sympathisants.
Présidant la délégation du Parlement arabe qui était arrivée aujourd'hui à Gaza pour une visite de solidarité avec les Palestiniens assiégés dans la bande, Mme Ben Amer a appelé, dans une allocution qu'elle a prononcé à l'arrivée de la délégation à la bande, à l'arrêt immédiat de la normalisation et de la négociation avec l'occupation israélienne ainsi qu'à la consécration de la culture de la résistance sous toutes ses formes contre l'occupation israélienne.
Mme Ben Amer a incité à la mise en examen des soldats de l'occupant israélien qui avaient agressé les solidaires de la flottille de la liberté, tout en appelant à la révision des relations avec certains pays qui sont partiaux en faveur d'Israël au détriment des justes questions arabes.
Mme Ben Amer a exprimé la déception du Parlement arabe vis-à-vis du communiqué issu du Conseil de Sécurité qui confirme sa partialité et son incrédibilité "la chose qui a assuré une couverture à l'ennemi israélien pour persister dans ses agressions contre les Palestiniens".
Mme Ben Amer a incité les Palestiniens à la réunification nationale palestinienne pour l'affrontement de l'agression israélienne visant les Palestiniens.
Elle a appelé à la mise en route des convois maritimes, terrestres et aériens pour le brisement du blocus israélien de la bande de Gaza et la réouverture de tous les passages.
De son côté, M.Aziz al-Dweik, président du Conseil législatif palestinien, a affirmé que l'occupation israélienne se considère hors la loi "au point où il défie le monde tout entier", appelant à cet effet les Parlementaires dans le monde à œuvrer avec assiduité pour la levée du blocus imposé à Gaza.
D'autres parlementaires arabes ont affirmé que la piraterie israélienne contre la flottille de la liberté a mis à nu les pratiques abominables de l'occupation israélienne et mis en relief la solidarité mondiale avec la cause palestinienne.
Ils ont affirmé que Gaza s'est transformé en un centre de la résistance et un phare pour les libres dans le monde tout entier.
Notons qu'une délégation du Parlement arabe est arrivée aujourd'hui à Gaza dans le but de s'y informer de la situation humaine tragique dans lequel vivent les Palestiniens.
Dans une déclaration faite aux journalistes au Caire, Mme Aïcha al-Manaï, doyenne de la faculté de la Charia et des études islamiques de l'Université du Qatar, et membre du Parlement arabe, a affirmé que la revendication arabe essentielle est la levée du blocus injuste imposé à Gaza, indiquant que les Arabes cherchent toujours à la paix et non à la guerre.
Elle a vivement critiqué le fait que le président américain Obama n'a pas pu condamner le massacre abominable contre la flottille de la liberté "pour cela il est indispensable que la Communauté internationale joue un rôle efficace pour obliger Israël à se conformer aux résolutions de la légalité internationale".
Notons que la délégation du Parlement arabe regroupe /43/ personnalités, dont des Syriens. Il avait décidé au terme de ses travaux hier au Caire d'envoyer une délégation à Gaza pour exprimer sa solidarité avec les Palestiniens assiégés.
R.Jorf 
http://www.sana.sy/fra/55/2010/06/06/291850.htm 

Cas de Helen Thomas: Les sionistes veulent museler la presse

08 Juin 2010 09:14 
IRIB - La doyenne des correspondants américains est sous un feu roulant de critiques pour avoir dits aux Juifs d’Israël de "rentrer chez eux, en Pologne, en Allemagne…". Helen Thomas, qui faisait trembler par ses questions sans ambages et avisées les porte-parole de la Maison Blanche, a vu aussi son salaire bloqué. Le 4 août prochain, Helen Thomas doit fêter ses 90 ans et comptait bien encore prolonger son record de longévité dans la salle de presse de la Maison Blanche (elle y a couvert tous les présidents depuis Kennedy).
La journaliste américaine Helen Thomas a posé le 4 juin au porte-parole de la Maison Blanche Robert Gibbs une de ses questions qui l'a laissé tout perplexe. Alors que les émissaires des sionistes ne se lassaient de soutenir l'assaut des commandos israéliens contre la flottille de la paix, Helen Thomas n'est pas allée par les quatre chemins lorsqu'elle a dit au porte-parole d'Obama, si un autre pays qu'Israël avait commis ce crime, vous auriez agi durement envers lui; comment se fait-il que votre attitude vis-à-vis d'Israël est si faible et si neutre?  

Manifestations anti-sionistes au Sénégal

07 Juin 2010 21:44 
IRIB - Plusieurs organisations de femmes ont dénoncé, lundi, au cours d'un rassemblement, à Dakar, le raid israélien contre la "flottille de la liberté", à destination de Gaza. "Libérez Gaza!" "Israël, assassin!", ont scandé une cinquantaine de femmes rassemblées devant le bâtiment du ministère des Affaires étrangères, dans le centre de Dakar, près de l'ambassade d'Israël. Presque toutes habillées en blanc, les manifestantes brandissaient des écriteaux et des banderoles sur lesquelles on pouvait lire: "Pour un règlement définitif de la question palestinienne" ou encore "Non à l'impunité d'Israël". La manifestation, à laquelle ont pris part quelques députées et intellectuelles, était organisée par 17 organisations, dont l'Association des femmes de l'Afrique de l'Ouest (Afao), l'Association des femmes juristes sénégalaises et le Conseil sénégalais des femmes (Cosef). A la fin de la manifestation, les femmes ont lu une déclaration demandant "aux Nations unies de prendre des sanctions sévères, pour la levée immédiate du blocus de Gaza".  

Les manifestations anti-israéliennes se poursuivent en Italie

07 Juin 2010 21:29 
IRIB - Une semaine après l'assaut de la marine israélienne contre la flottille d'aide humanitaire, à destination de Gaza, les manifestations se poursuivent, toujours, dans différentes villes d'Italie, manière de condamner ce crime et de demander la levée immédiate du blocus imposé à Gaza. A Rome, la capitale, des centaines de personnes sont descendues dans les rues du centre-ville. Pour exprimer leur indignation vis-à-vis du régime usurpateur et criminel sioniste, ils scandaient des slogans comme "Nous sommes tous des Gazaouis", et "Il faut mettre fin aux crimes israéliens" et surtout, "La Palestine appartient aux Palestiniens et Israël doit en sortir".  

Moscou, théâtre de manifestations anti-sionistes

07 Juin 2010 22:27 
IRIB - Dans la foulée des protestations mondiales contre l'attaque criminelle de la marine israélienne contre la "flottille de la liberté", une manifestation a été organisée, devant l'ambassade du régime sioniste, à Moscou. Selon la chaîne de télévision Russia Al-Yaum, les participants à la manifestation, devant l'ambassade du régime sioniste, à Moscou, scandaient des slogans condamnant l'assaut israélien contre le convoi d'aide humanitaire qui se dirigeait, le 31 mai, vers Gaza, dans les eaux internationales. Ils demandaient, surtout, la levée du blocus de Gaza. Des représentants de différents groupes politiques russes et ceux, également, d'associations arabes basées à Moscou, figuraient, dans les rangs des manifestants.  

Agression et black-out

Edition du 8 juin 2010
A tous ceux qui refusaient de s’exprimer sur l’agression contre des bateaux humanitaires et croyaient trouver une espèce de sortie, Israël vient d’opposer un niet catégorique. C’est simple, il n’y aura pas d’enquête de quelque nature qu’elle soit, et surtout pas telle que souhaitée par l’ONU, sauf si elle est menée par Israël. Mais comme celui-ci a donné sa version des faits, une telle demande devient sans objet, pour les Israéliens bien entendu, et tous ceux qui soutiennent sa version des faits en accréditant la violence israélienne, même si elle est qualifiée d’excessive ou de disproportionnée.
Une manière de réécrire le droit international, et celui de la mer en particulier, pour qui, toute attaque dans les eaux internationales est considérée comme un crime. Pas question alors de s’interroger sur la réaction des passagers, au demeurant tout à fait normale, sachant qu’ils ont été attaqués et qu’ils avaient le droit de se défendre, ce qu’ils n’ont pu faire, faute de moyens, comme l’ont assuré les pays de départ de la flottille. Ces éléments suffisaient pour douter de l’utilité d’une enquête, sur laquelle, rappelle-t-on, le Conseil de sécurité est demeuré vague, sinon sur un incroyable quiproquo quant à sa composition et l’étendue de ses prérogatives.
Un projet mort-né devrait-on dire, mais cela n’a pas empêché Israël de persister dans son intransigeance, en déclarant son rejet de toute initiative de ce genre. Son ambassadeur aux Etats-Unis a précisé que si le gouvernement israélien discutait avec le président américain, Barack Obama, de « la manière dont sera mise en place une enquête interne », Israël n’avait aucune intention d’accéder à la demande de nombreux pays et d’accepter une enquête indépendante sur le massacre commis le 31 mai par son armée. Cet ambassadeur ne s’est pas contenté d’annoncer seulement ce refus. Il a aussi affirmé que son gouvernement ne présenterait pas ses excuses à son homologue turc, et estimé que l’attaque qui avait mis le monde en émoi n’avait pas tendu les relations d’Israël avec l’Administration américaine. « Pendant tous ces jours de discussions avec l’Administration, je n’ai pas entendu une seule critique ou un propos rancunier », a-t-il assuré.
Forcément attentifs aux réactions israéliennes, les dirigeants turcs, qui ont déclaré que plus rien ne sera comme avant, ont annoncé hier qu’il n’y aura pas de normalisation des relations entre la Turquie et Israël en cas de refus d’une enquête. Le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a rappelé que « la création de la commission prévue par le droit international et proposée par les Nations unies », est un appel au bon sens en quelque sorte, également lancé par d’autres pays connus pour être proches d’Israël. « S’ils n’acceptent pas cette commission, cela voudra dire qu’ils ont certaines réalités à cacher », a estimé le chef de la diplomatie turque.
Quant à la question de savoir que deviendrait la coopération militaire turco-israélienne, basée sur un accord liant les deux pays depuis 1996, M. Davutoglu a dit que la Turquie « continue d’examiner cette question ». La Turquie a fait savoir vendredi qu’elle allait réduire ses liens économiques et d’industrie de défense avec Israël, mais la coopération bilatérale ne sera pas entièrement gelée. Mais plus globalement, quelle sera la réaction internationale, certains pays se montrant particulièrement contrariés dans leur politique, par l’agression israélienne ?
Par Mohammed Larbi

Biden: les USA cherchent de nouveaux moyens face à la situation à Gaza

07/06/2010  
Les Etats-Unis cherchent de "nouveaux moyens" pour répondre à la situation à Gaza, c'est ce qu'a déclaré, lundi, en Egypte le vice-président américain Joe Biden, une semaine après l'assaut israélien contre la flottille internationale d'aide destinée à l'enclave.  
"Nous nous concertons étroitement avec l'Egypte, ainsi que nos autres partenaires, sur de nouveaux moyens pour répondre aux aspects humanitaire, économique, sécuritaire et politique de la situation à Gaza", a affirmé M. Biden dans un communiqué.  
Le vice-président américain se trouvait à Charm el-Cheikh, en Egypte, où il s'est entretenu avec le chef de l'Etat égyptien Hosni Moubarak pendant une heure et demie.
http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=140975&language=fr 

Pour la première fois, l’AIEA examine les capacités nucléaires israéliennes!

07/06/2010
A la demande du groupe des Arabes au sein de l’AIEA, les capacités nucléaires d’ « Israël » seront, pour la première fois depuis 20 ans, examinés par le conseil des gouverneurs de l'AIEA, qui débute ce lundi à Vienne. Les trente-cinq gouverneurs doivent discuter des programmes nucléaires au Moyen-Orient, ils se pencheront certes sur le cas iranien mais aussi sur les capacités nucléaires israéliennes et coréennes.  
Selon des  sources officielles de l'AIEA,  cette décision émane de la volonté de l’Agence d’assumer sa responsabilité  dans la réalisation de l'universalité du Traité de non-prolifération des armes nucléaires et non pas comme un moyen de pression contre « Israël », sachant que la conférence générale annuelle de l'AIEA a adopté une résolution par un vote à la majorité l'an dernier, demandant à « Israël » d'adhérer au Traité et de soumettre ses installations nucléaires à la supervision des inspecteurs de l'AIEA, comme le font tous les pays de la région.  
Bref, le programme nucléaire israélien n’est plus un tabou : déjà il y a quelques jours l'accord de la Conférence de suivi du Traité de non-prolifération (TNP), a montré du doigt les activités nucléaires d’«Israël », en adoptant par consensus une déclaration finale prévoyant notamment la tenue en 2012 d'une conférence internationale pour un Moyen-Orient dénucléarisé.
La résolution singularise l’entité sioniste, affirmant qu'¨il importe qu'Israël adhère au traité et place toutes ses installations nucléaires sous les garanties globales de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)".
Cela dit, le Conseil des gouverneurs discutera également des questions relatives à l'élimination des armes nucléaires au Moyen-Orient et dans la péninsule coréenne, aussi de la coopération technique, de la sûreté nucléaire et de  l'élimination des déchets radioactifs sans oublier la préparation de l'ordre du jour de la session 54 de la Conférence générale de l'AIEA en Septembre prochain.  
Selon un diplomate du groupe des «non-alignés» qui comprend les pays arabes ,les inquiétudes concernant les capacités nucléaires  non-soumises à un contrôle international sont en fait renforcées par les politiques adoptées par « Israël »  envers les Etats voisins, estimant que le massacre israélien de  flottille humanitaire internationale de Gaza dans les eaux internationales la semaine dernière, démontre une fois de plus le manque de respect et d'engagement d' « Israël » envers les lois et les normes internationales.

Embarras dû au mutisme saoudien face au massacre de la flottille

07/06/2010  
L’absence de position officielle saoudienne en réponse à l’agression meurtrière israélienne contre la flottille de la liberté en a embarrassé plus d’un en Arabie saoudite.
C’est ce qu’a révélé le journal arabophone «  AlQuds AlArabi » qui paraît à Londres. Lequel a également révélé que des voix se seraient également élevées pour s’interroger sur l’absence de militants participants à bord de cette flottille, à l’instar d’autres pays arabes du Golfe, n’ayant pas de relations diplomatiques avec Israël. Les ressortissants du Koweït et du Bahreïn s’élevaient à 16 à bord du voyage humanitaire qui a fait l’objet d’une attaque israélienne meurtrière dans les eaux internationales de la Méditerranée coûtant la vie à 9 pacifistes turcs.
Ces mécontents sont d’autant plus outragés que les journaux et les analystes proches des autorités ont mis en doute les intentions du Premier ministre turc Reccep Tayyib Erdogan, suggérant un lien entre la flottille et l’Iran, contre laquelle les médias pro saoudiens sont en pleine campagne de démonisation et de haine, ciblant spécialement son président Mahmoud Ahmadinejad.  
Mais, soulignent des observateurs au journal londonien, cette campagne contre Erdogan n’a pas porté de fruits, vu que ce dernier est sunnite et non chiite.
Dès lors, des tentatives timides tentent une percée. Samedi, des activistes saoudiens ont demandé au ministère de l’intérieur saoudien l’autorisation d’organiser le 10 juin prochain une marche pacifique afin de protester contre l’agression israélienne contre la flottille de la liberté.  
Publiée sur Face Book, la demande de manifestation explique que son but est  de permettre à ses participants, « des hommes de lettres, des personnes cultivées et des ulémas de religion d’exprimer leurs sentiments d’une façon pacifique, civilisée et polie contre ce crime horrible, et de revendiquer la levée du blocus ».  
«  Israël a lâché tous ses instincts arrogants et rassemblé dans ses comportements toutes les expressions de barbarie, de férocité et  d’inhumanité ainsi que tous les moyens de destruction et de terrorisme ; prouvant qu’il un état au dessus des lois, et qu’il le père du terrorisme d’état » contenait le texte de la demande escortée d’une pétition de signatures de soutien.
En guise de réponse le porte-parole du ministère saoudien n’a eu de réponse que de dire au journal «  Al-Yaoum » vouloir s’assurer qu’une telle demande a bel et bien été dépêchée.
Par ailleurs, plusieurs  ulémas de religion saoudiens ont fait partie des signataires d’une pétition signée par 70 ulémas arabes, dans lequel ils ont lancé un appel au Jihad, et à frapper l’entité sioniste. Ils ont également incombé au régime égyptien la responsabilité des séquelles dues au blocus qu’il impose en fermant le passage de Rafah, tout en condamnant le recours au choix des négociations avec « l’ennemi sioniste ».  
Quant à l’imam de la mosquée d’Al-Haram dans la ville sainte de la Mecque, il s’est contenté de dénoncer ce qui s’est passé contre la flottille.  

Crise avec Ankara : « Israël » craint la fermeture de sa station d’espionnage

07/06/2010 
Citant des sources sécuritaires israéliennes, le Sunday Times a révélé que l’entité sioniste craint dans la foulée de la crise avec Ankara perdre une station d’espionnage  installée dans les territoires turcs, à proximité de la frontière avec l’Iran.
La fermeture éventuelle de cette base, en riposte au massacre et à l’attaque perpétrés par Israël contre la flottille de la liberté dans les eaux internationales, va le priver d’importantes informations et données recueillies sur l’Iran et donc affaiblir sa position.

Erdogan tient tête aux Israéliens, les positions se radicalisent

07/06/2010  
Le bras de fer entre la Turquie et l’entité sioniste pourrait prendre une tournure dramatique.
La raison en est surtout qu’il persiste, à l’insu des tentatives israéliennes incessantes de faire plier Ankara, depuis le fameux face à face de Davos en février 2009. Les risques de dérapages sont d’autant plus plausibles qu’à chaque fois, Israël en ressort encore plus diminué, avec toutefois un taux d’agressivité qui ne cesse de monter.  
La dernière tentative israélienne date de la rencontre entre le vice-chef de la diplomatie israélienne et l’ambassadeur de Turquie en Israël. Le premier avait tenté d’humilier le turc, usant de tromperie mesquine : l’asseyant sur un siège plus bas devant les caméras, le tournant en dérision en hébreux devant les journalistes pour qu’il ne comprenne pas,…
La mise en scène qui devait servir de réplique au face à face de Davos, entre Erdogan et le président israélien Shimon Perez a tourné à la mascarade pour Israël.   En fin de compte, le cabinet israélien s’est résolu à s’excuser, très humblement, voire à deux reprises.
Mais, sans toutefois parvenir à changer le comportement d’Ankara, concernant les défis de la région. Allant obstinément dans le sens inverse des intérêts israéliens.
Il en est ainsi sur le blocus imposé contre la bande de Gaza. Les Turcs s’efforcent d’amener les Israéliens à l’alléger par tous les moyens. Leur participation active à la flottille de la liberté n’étant qu’un indice.
Il en est de même concernant le programme nucléaire iranien, qui tient particulièrement à cœur à l’entité sioniste qui s’attelle depuis près de deux années à obtenir un durcissement des sanctions contre Téhéran. Sur ce dossier, Ankara ne se contente pas de dénoncer de telles sanctions, ni de se lasser de rappeler  l’existence du nucléaire militaire israélien dont personne ne se soucie, tout en fustigeant le double poids et mesure des Occidentaux.
Plus encore, Ankara œuvre activement en vue d’entraver ces sanctions. L’accord tripartite Brésil-Turquie-Iran conclu récemment à la veille d’un vote de sanctions au Conseil de sécurité en est la preuve la plus fraîche.
D’ailleurs, ce n’est pas par hasard qu’est survenue l’attaque israélienne meurtrière du bateau turc. Selon les témoignages recueillis par les rescapés, tout laisse croire à la version de sa préméditation à laquelle  les Turcs semblent le plus ralliés.
De surcroit, d’aucuns analystes turcs ne perçoivent nullement avec candeur l’attaque simultanée avec celle de la flottille,  perpétrée contre la base militaire navale turque dans la province de l’Eskandarune . Réalisée par le PKK kurde séparatiste qui entretient des relations étroites avec le Mossad, les empreintes israéliennes ne seraient pas surprenantes.     
Côté israélien, tout laisse croire que l’impuissance face à l’entêtement turc exacerbe les dirigeants israéliens qui ne savent plus à quoi s’en tenir. De par l’attaque meurtrière contre la flottille, leur agressivité  monte  en flèche au fil du bras de fer avec la Turquie.
Le montrent également leurs récentes réactions aux propos d’Erdogan lequel a mis en garde qu’il se rendrait en personne à Gaza, s’il le fallait, pour lever le blocus.
Qualifiant ces propos de «  déclaration de guerre », l’ex-vice-chef d’état major israélien Uzi Dayane a appelé les autorités israéliennes à répondre violemment : «  si j’avais été à la place du Premier ministre israélien, j’aurais fait part à Erdogan que s’il venait à Gaza, à bord d’un bateau militaire, son sort serait similaire à celui des cinq (Palestiniens) qui ont été tués dans la nuit passée sur la plage de Gaza ». Signifiant que son bateau ne sera pas seulement attaqué et arraisonné, mais noyé.     
Au niveau politique, le général Dayan suggère de passer à l’attaque, d’exiger qu’Erdogan soit traduit devant un tribunal international, sous prétexte qu’il en appelle au terrorisme, et ce afin de contourner les tentatives d’imposer à Israël une commission d’enquête internationale.
Certes, il est des voix israéliennes qui en appellent à plus de retenue et de réflexion, de crainte de perdre la Turquie. Mais, au fil des crises, elles se font plus basses, et  surtout plus rares.
Du côté turc, cette même obstination est détectable.  Dès lors, le pire est à prévoir…

L'Iran envoie 3 navires et un avion, sa Marine prête à escorter les flottes

07/06/2010  
Bien qu'Israël" ait averti d'empêcher tout navire de briser le blocus de Gaza, le croissant rouge iranien a annoncé, ce lundi, son intention d'envoyer trois bateaux et d'un avion chargés d'aide humanitaire à Gaza.
"Nous sommes en train de louer deux bateaux dont l'un transportera 70 travailleurs humanitaires, infirmiers et médecins et l'autre des médicaments et de la nourriture" pour la population de Gaza, a précisé le directeur international du croissant rouge, Abdolrauf Adibzadeh, à la télévision d'Etat.  
Il a ajouté que les deux bateaux partiraient "d'ici à la fin de la semaine" et que cet envoi se fera en "coordination avec le gouvernement turc. Nous allons également envoyer un bateau hôpital vers les côtes de Gaza dans un avenir proche".  
Selon lui, le croissant rouge iranien va également "envoyer un avion chargé de 30 tonnes d'aides humanitaires à Gaza via l'Egypte".
"Les volontaires qui veulent aller à Gaza et aider le peuple opprimé de Palestine occupée peuvent s'enregistrer sur le site du croissant rouge", a-t-il ajouté. 
Citant un responsable du croissant rouge, Abolhassan Fakhi, l'agence iranienne Fars a affirmé que 20.000 volontaires s'étaient déjà inscrits ces trois derniers jours pour faire partie du voyage.
M.Adibzadeh a en outre souligné que cette décision avait été prise après des réunions avec les Affaires étrangères et le secrétaire du "comité iranien de défense du peuple palestinien".  
"Il avait initialement été décidé d'envoyer les bateaux (débarquer l'aide) dans un pays intermédiaire, mais le croissant rouge a finalement décidé de les envoyer directement vers Gaza", a-t-il ajouté sans préciser les motifs de ce changement.
Pour le porte-parole des Affaires étrangères iraniennes, Ramin Mehmanparast, "l'envoi de tels bateaux par différends pays sera transformé en un mouvement de protestation contre le blocus de Gaza et les crimes du régime sioniste. Ce sera un des plus grands échecs de ce régime". 
Dimanche, le représentant du guide suprême au sein des Gardiens de la révolution, a en outre révélé que les forces navales des Gardiens de la révolution, sont totalement prêtes à servir d'escorte pour des flottilles d'aide destinée à Gaza si l'ayatollah Ali Khamenei en donne l'ordre.  
M.Ali Chirazi a précisé  que "les forces navales des Gardiens de la révolution sont entièrement prêtes à prendre des mesures pratiques pour escorter les flottilles de la liberté et de la paix transportant de l'aide humanitaire venue du monde entier pour le peuple opprimé de Gaza, en faisant usage de leurs capacités et de leurs équipements".
Ce nouveau défi iranien a été annoncé une semaine après l'arraisonnement d'une flottille d'aide humanitaire par l'armée d'occupation israélienne dans les eaux internationales au large de l'enclave palestinienne de Gaza. Neuf activistes turcs ont été tués dans ce raid condamné par la communauté internationale.

Un nouvel échec de la propagande israélienne : des photos montrent des passagers du Mavi Marmara venant en aide à des soldats israéliens

lundi 7 juin 2010 - 17h:09
Ali Abunimah - Omar Barghouti
Le but principal de la propagande israélienne est de détourner l’attention du point crucial : à savoir que l’attaque d’Israël est une violation manifeste des lois internationales, un crime de guerre...
L’accablant rapport d’autopsie divulgué par le Guardian, démontre formellement que les soldats israéliens ont tiré « à bout portant, » et en visant de préférence « la tête » des neuf victimes du Mavi Marmara. Plus de 30 balles ont été retrouvées dans les têtes et le haut du corps des victimes turques, montrant que ça avait été un vrai massacre et que des soldats armés avaient, dans une sorte d’accès de démence, fait feu pour tuer des civils sans armes et en état de légitime défense.
Les photos et vidéos qu’Ali Abunimah a rassemblées ci-dessous sont des témoignages de valeur qui réfutent presque toute la propagande mensongère israélienne sur l’attaque.
Les Palestiniens et les reporters étrangers les plus *honnêtes* savent depuis longtemps qu’une culture de mensonges éhontés, de désinformation et d’inventions pures s’est développée en Israël, dans ses médias et chez beaucoup de ses parlementaires, universitaires, etc. L’état après tout a été construit sur le plus gros mensonge de tous « une terre sans peuple... » intériorisé par des générations d’Israéliens, et repris dans les livres de classe, la littérature et le cinéma. Beaucoup d’Israéliens qui ont participé au nettoyage ethnique, aux massacres et à l’expulsion systématique et violente de leurs maisons de centaines de milliers de paysans et citadins Palestiniens dont les vergers et les villages furent rasés au bulldozer, le savent très bien. Mais ils préfèrent effacer sélectivement cette « regrettable » partie de l’histoire de la création d’Israël de leur mémoire individuelle et collective.
Israël n’a pas reconnu qu’il avait « monté » (comprendre falsifié) les enregistrements audiovisuels que les médias ont diffusés ces derniers jours ; ni qu’il n’y a jamais eu aucune preuve d’un lien de la flottille avec Al-Qaeda ; ni que les « armes » exhibées étaient des ustensiles qu’on trouve normalement sur un bateau de la taille du Mamara (y compris les outils pour l’entretien du bateau), etc. Les preuves nouvelles présentées ci-dessous vont peut-être les obliger à modifier leur récit initial selon lequel une « foule » a essayé de tuer leurs soldats, alors que les militants se défendaient simplement contre des pirates lourdement armés qui n’avaient aucun droit de les attaquer et de les arraisonner dans les eaux internationales.
Le but principal de la propagande israélienne est de détourner l’attention du point crucial : à savoir que l’attaque d’Israël est une violation manifeste des lois internationales, un crime de guerre en fait, où il n’y a aucun si, et puis et mais qui tiennent et pour lequel ils devraient rendre des comptes précis devant la justice. Comme les experts en lois internationales l’ont confirmé, le droit à la légitime défense appartient aux défenseurs des embarcations civiles et pas aux agresseurs armés. Si une victime d’un viol attrape n’importe quelle arme et frappe son agresseur, ce dernier n’a pas le droit de la tuer et de plaider la légitime défense !! C’est aussi simple que ça.
Mais pour Israël c’est différent grâce à son extraordinaire contrôle du Congrès et son énorme influence sur les médias occidentaux. Quand vous avez comme partisan quelqu’un comme Biden ou la quasi totalité du Congrès américain, même un violeur *peut* assassiner impunément en se servant de l’argument de la légitime défense ; Voilà les forces qui dominent le monde dans lequel nous vivons. Mais cette fois-ci nous ne devons laisser le violeur s’en tirer à aucun prix.
Pour le reste ce sont des détails qui doivent toutefois être exposés pour prouver encore et encore que les officiels israéliens et la plupart des « journalistes » (agents de propagande de l’état devrait-on dire) mentent comme ils respirent, oubliant les leçons de la propagande allemande de la dernière guerre. On peut mentir et mentir et convaincre beaucoup de monde avec ses mensonges, mais quand votre vrai visage apparaît, votre crédibilité s’effondre plus vite qu’une balle de revolver et tout le monde se retourne contre vous. Quand les boycotts et le désinvestissement commenceront vraiment à prendre de l’ampleur, Israël ne devrait pas pouvoir revenir sur la scène internationale pour crier : »"Pourquoi le monde nous déteste-t-il autant ? » Devinez pourquoi !!!
Le problème d’Israël est que, cette fois-ci, ses mensonges vont être révélés par des dizaines de pays et des centaines de militants. Ce n’est plus un massacre dans un coin noir de Jenin ou de Rafah contre des Palestiniens dont les témoignages peuvent être annulés sans problème grâce à une coûteuse machine de propagande quand un total blackout médiatique ne réussit pas à les soustraire complètement aux yeux du monde.
Les étudiants palestiniens et israéliens progressistes des universités israéliennes qui ont manifesté contre le massacre de la flottille ont scandé le slogan « le fascisme ne passera pas ». Tout est relatif, mais Israël a passé le seuil psychologique d’un soutien populaire au fascisme. Toutefois le mettre en oeuvre dans sa politique et dans ses lois ne peut pas se faire aussi vite que beaucoup d’Israéliens le souhaiteraient, surtout parce que le monde qui les entoure les observe et rend le prix du fascisme beaucoup plus élevé que "ses profits". En Israël tout est évalué selon la formule pragmatique coût-profit ; les considérations morales dans ce contexte leur sont aussi étrangères que le Chinois... ou le Turc !

Un nouvel échec de la propagande israélienne : des photos montrent des passagers du Mavi Marmara venant en aide à des soldats israéliens
Capturés, les pirates désarmés n’ont en aucun cas été « lynchés » comme Israël l’a prétendu.
Le site du journal turc Hürriyet a publié une galerie de photos montrant des soldats israéliens capturés après leur attaque sur la Marmara Mavi dans les eaux internationales dans les premières heures du 31 mai. La réponse prévisible de l’armée israélienne, citée dans Haaretz, a été que les « photos publiées seraient une preuve claire et non équivoque des arguments répétés par Israël que [à bord du Mavi Marmara] se trouvaient des mercenaires qui avaient l’intention de tuer des soldats israéliens. » Les porte-parole israéliens et les médias ces derniers jours ont également affirmé que les soldats avaient fait face à un « lynchage », un terme provocateur qui a pour origine la description des meurtres délibérés d’afro-américains aux Etats-Unis, par des foules blanches.
Les photos ne montrent rien de ce genre, et tout prouve le contraire. Tout d’abord, il est évident que les passagers auraient eu amplement le temps et la possibilité de nuire gravement ou de tuer des soldats israéliens si cela avait été leur intention. Pendant qu’au moins 9 passagers de la flottille ont été tués par les Israéliens, aucun Israélien en revanche n’a été tué, même s’il apparaît qu’au moins deux voir quatre d’entre eux ont été désarmés et capturés alors qu’ils avaient lancé une attaque illégale et armée, en toute absence de provocation, sur un navire civil dans les eaux internationales.
Sur certaines des photos Hürriyet les passagers ou les médecins paraissent plutôt protéger et aider les soldats israéliens. Ci-dessous nous voyons un passager clairement assister un attaquant israélien blessé et le protéger - non pas d’une attaque violente - mais simplement d’une prise de photo.
(JPG)
Une photo supplémentaire, non incluse dans la galerie Hürriyet, mais affichés sur la page Facebook de The Economist montre le même soldat, et la personne qui le soutenait, tandis qu’une troisième personne administre des soins médicaux. (Merci à http://twitter.com/AmoonaM pour avoir trouvé cette photo).
(JPG)
Une autre photo de la galerie Hürriyet, ci-dessous, montre une nouvelle fois un soldat qui parait obtenir une aide pour que s’arrêter le saignement sur son visage avec un bandage ou un chiffon blanc. Bien sûr, il est possible de donner une explication lugubre, sensationnelle et d’imaginative de cette photo - ce que l’armée israélienne tente de faire - et faire valoir que quelqu’un tente d’étouffer le soldat ! Mais compte tenu du fait qu’il n’a pas été étouffé et que tous les soldats israéliens sont revenus en vie, l’explication la plus probable, qui correspond avec tous les autres éléments de preuve, c’est qu’il a été secouru.
Enfin, le fait que les passagers aient aidé des pirates israéliens alors même que le navire était encore sous l’assaut à grande échelle de l’armée israélienne, est renforcé par la vidéo qui a récemment été extraite des premiers instants de l’attaque. Dans la vidéo, les passagers lancent un appel à l’aide et il est clairement dit que plusieurs soldats ont été blessés dans leur descente d’hélicoptère, qu’ils avaient été pris par les passagers et qu’ils recevaient des soins médicaux. Cela se passe au cœur de l’action, il semble donc tout à fait crédible que le passager rende rendre compte de ce qu’il venait de voir à l’instant.
Vers 3h 34 dans cette vidéo, un homme parlant le turc apparaît, et selon les sous-titres français sur la vidéo, affirme que des hélicoptères israéliens ont lancé environ 10 soldats sur le navire, que les passagers en avaient saisis deux, et que deux autres ont été blessés au cours leur saut. Il dit alors, « Nos amis tentent de leur venir en aide dès maintenant », et ajoute : « Ce que nous disons aux Israéliens, c’est que nul ne doit être lésé, ni eux ni nous. Leurs soldats tombés sur le pont sont en de bonnes mains. Nos amis sont à leur recherche, personne ne leur faire aucun mal. Cette opération doit être arrêtée ! »

Les photos suivantes, qui figurent sur le site Web de nouvelles http://wwwinternethaber.com turques montrent clairement les soldats israéliens pris en charge, et non pas maltraités par les passagers du Mavi Marmara. (La même galerie montre aussi bien des passagers blessés. Cela apparaît également dans la source de la photo ci-dessus se trouvant sur la page Facebook de The Economist.
(JPG)
(JPG)
6 juin 2010 - Vous pouvez consulter cette page à :
http://aliabunimah.posterous.com/bl...
Traduction : Dominique Muselet et Claude Zurbach
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8894

L’allégement du blocus, un casse-tête pour Israël

lundi 7 juin 2010 - 09h:04
Serge Dumont - Le Temps
Acculé par la pression internationale et alors que d’autres flottilles promettent d’appareiller en direction de la bande palestinienne verrouillée, l’Etat hébreu devra lâcher du lest. Mais il ne veut surtout pas perdre le contrôle de la zone.
(JPG)
L’expulsion par Israël de la quinzaine de passagers embarqués par le Rachel Corrie, un navire irlandais intercepté samedi alors qu’il tentait de forcer le blocus de la bande de Gaza, a débuté comme prévu dimanche. Sans incident majeur. Mais les dirigeants israéliens, qui insistent sur la différence entre les « mercenaires terroristes » du Marmara, le navire turc arraisonné la semaine dernière, et les « militants de la paix du Rachel Corrie », ne sont pas quittes du mouvement de protestation contre le blocus de Gaza.
En effet, en Egypte, une petite flottille se prépare à son tour à appareiller avec plusieurs députés cairotes à son bord. Et en Turquie, des rumeurs prêtent au premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan l’intention de participer en personne à un nouveau convoi d’une dizaine de bateaux censés prendre la mer dans environ deux mois. Mais ­dimanche, le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a démenti vigoureusement cette éventualité.
Pour Israël, la pression internationale pour la levée du blocus de Gaza est devenue intenable. Outre les prises de position américaine et européenne, le Nicaragua a rompu ses relations diplomatiques avec Israël et l’Afrique du Sud a rappelé son ambassadeur pour consultation. Dans la foulée, les syndicats de dockers suédois ont décrété le boycott des marchandises israéliennes alors que la Turquie réduisait au minimum ses relations politiques et économiques avec I’Etat hébreu. Au point que plusieurs liaisons aériennes entre Tel-Aviv et les villes côtières turques ont été coupées ce dimanche.
Pour ajouter à cet isolement grandissant, le Vietnam a demandé au président israélien Shimon Peres de reporter à une date indéterminée le voyage officiel qu’il devait y effectuer à partir de mardi. Or, le Vietnam est en passe de devenir un client important pour l’industrie israélienne de l’armement. Un client susceptible de remplacer la Turquie, qui a bloqué tous les contrats en cours.
A Gaza-City où le Hamas crie victoire, les médias proches de l’organisation islamiste célèbrent dorénavant l’« intifada de la mer » qui va selon eux « briser la volonté de l’ennemi sioniste ». En revanche, à Jérusalem, des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent en faveur d’un assouplissement du blocus. « Cela ne peut plus continuer comme cela, nous devons prendre une initiative et le temps presse », a déclaré le ministre israélien des Infrastructures nationales Benyamin Ben Eliezer. Quant à son collègue des Affaires sociales Ytzhak Herzog, il a estimé que « le moment est venu de reconsidérer l’embargo ». Notamment, selon lui, parce que la poursuite de « l’intifada des mers » aurait un « impact catastrophique » pour l’image de leur pays. Ce qui explique sans doute pourquoi Benyamin Netanyahou, le Premier ministre, a reconnu au cours d’une réunion informelle des ministres de son parti, le Likoud, que son pays « cherche des aménagements au blocus sans nuire à la sécurité d’Israël et sans renforcer le potentiel militaire du Hamas ».
Quelques heures après l’interception du Marmara, la semaine passée, et alors que l’indignation internationale était à son comble, l’entourage du premier ministre et celui de la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton ont entamé des pourparlers visant à définir les conditions d’un aménagement du blocus de Gaza qui ne ferait pas perdre la face à Israël.
Pour l’heure, l’appareil militaro-sécuritaire de l’Etat hébreu (l’état-major, les services de renseignement) est opposé à une telle « marque de faiblesse ». Mais deux solutions sont d’ores et déjà envisagées. La première consiste en un contrôle des bateaux en route vers Gaza effectué en mer par une force multinationale à créer et dont Israël serait partie prenante. Quant à la seconde, elle envisage une relâche obligatoire des bateaux à Ash­dod où une inspection serait effectuée par les Israéliens flanqués de délégués étrangers.
C’est d’ailleurs pour discuter de ces solutions que Benyamin Netanyahou y a réuni dimanche les sept « super-ministres » du cabinet de la Défense et de la politique. En fin de journée, rien n’avait filtré de leurs débats à l’exception d’un éventuel allé­gement substantiel de la liste des deux mille produits interdits d’entrée dans la bande de Gaza.
7 juin 2010 - Le Temps
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8888

Un film suisse donne la parole aux habitants de Gaza

lundi 7 juin 2010 - 18h:10
Nicolas Wadimoff - Simon Bradley/Swissinfo.ch
Selon le cinéaste suisse Nicolas Wadimoff, les pires effets du blocus israélien de Gaza sont d’ordre psychologique. Son documentaire, « Aischeen » (Toujours en vie à Gaza), jette un regard humaniste sur les souffrances et la vitalité de cette population. Interview.
(JPG)
Jeunes Palestiniens tout fiers du poisson pêché au risque de leur vie sur la côte de Gaza.
Tourné quelques semaines après l’offensive israélienne de 2009, ce film se passe de commentaire de par la puissantes de ses images, presque surréelles.
Un forain répare tranquillement ses manèges ; après les bombardements, des clowns essayent de faire rire des enfants avec des ballons et des nez rouges ; le chaos dans un centre de distribution de nourriture de l’ONU ; une baleine échouée est dépecée en quelques heures par des habitants affamés ; des missiles explosent près des tunnels de contrebande et un groupe de rap local se présente dans un programme pour jeunes de la radio.
Financé par la chaîne pour enfants d’Al-Jazeera, le documentaire a été primé aux festivals de Berlin, en Allemagne, et de Nyon, en Suisse. Il devrait être présenté à Varsovie, Copenhague, Leipzig, Durban et au Proche-Orient, voire en Israël.
swissinfo.ch : Quel est l’impact de ce blocus de trois ans sur la population de Gaza ?
Nicolas Wadimoff : Le blocus est inhumain, barbare et injuste. Des Palestiniens vivent dans une pauvreté absolue, sont quotidiennement à la recherche de moyens de subsistance quand tout manque, que ce soit l’essence, l’eau, le bois ou les pièces détachées.
Ce n’est pas la famine, car 80% de la population (1,5 million de personnes) dépendent de l’aide humanitaire, mais la crise est compensée par la contrebande. Les souterrains ne permettent pas seulement de passer des armes, mais aussi des frigos, des générateurs, des animaux, des jouets et de la nourriture.
Mais les pires effets du blocus sont d’ordre psychologique. Si vous êtes enfermé dans une prison géante, vous commencez à adopter des comportements sectaires et vous vous radicalisez. Heureusement, Internet constitue un contrepoids à cet isolement psychologique puisqu’il permet de rester en contact avec le monde extérieur.
swissinfo.ch : Vous avez tourné plusieurs documentaires sur le Proche-Orient, et les territoires palestiniens en particulier. Pourquoi cet intérêt ?
(JPG)
Nicolas Wadimoff
akkafilms.ch
N.W. : J’ai des origines mélées et je suis sensible aux thèmes de la terre, de l’appartenance et de l’identité. C’est aussi une région où je me sens très bien accueilli. Les Palestiniens sont forts et chaleureux, il ont un remarquable sens de l’hospitalité, mais aussi de la dignité et du courage.
Une autre raison, plus intellectuelle, fait que je suis absolument pas satisfait de la couverture médiatique et politique des événements de cette région et du conflit israélo-palestinien en général. Que ce soit à la TV ou dans les journaux, je ne trouve rien de ce que je vois et expérimente dans les territoires palestiniens.
Quand ils s’intéressent à ces derniers, et surtout à Gaza, les journalistes ou les politiciens n’ont que deux mots à la bouche : des victimes ou des terroristes, rien d’autre. Soit vous êtes un activiste du Hamas, soit une victime du Hamas ou de l’occupation, point barre.
On oublie qu’il y a là-bas des gens avec des histoires individuelles. Avec le cameraman Frank Rabel et l’écrivaine Béatrice Guelpa, nous voulions donner une voix et un visage aux gens qui sont généralement traités comme des numéros, ou des stéréotypes.
swissinfo.ch : Parmi les histoires et les scènes que vous avez tournées, quelle est votre préférée ?
N.W. : Une scène montrant une vieille femme ramassant des débris de plastique, de porcelaine et de tissu devant sa maison en ruine. Il y a une sorte de dimension universelle dans son geste. Nous n’avons pas de choix, en tant qu’humains. Que ce soit à Gaza, après le séisme en Haïti ou après le génocide au Rwanda, il faut se relever et commencer à reconstruire sa vie.
swissinfo.ch : Malgré la destruction et les ruines, votre film offre tout de même une forme d’espoir.
N.W. : Le titre lui-même, Aisheen (Toujours en vie à Gaza), résume le sens du film. Face à cette situation désespérée, avec très peu de perspectives à court, moyen et long terme, ce qui demeure, malgré les pro-Palestiniens, les pro-Israéliens, le Hamas, le Fatah ou le blocus, ce sont les gens. Montrer qu’ils sont toujours vivants est la seule chose tangible ici et maintenant et il faut leur rendre hommage.
Il n’y a pas longtemps, j’ai suivi un débat sur le conflit à la télévision française : pas une fois il n’a été question des civils en tant qu’individus, on n’a parlé que d’Israël, des territoires occupés ou du Hamas. C’est ainsi que nous oublions qu’il y a de gens qui vivent là-bas.
Voir à Gaza quelqu’un qui retape un parc d’attraction, qui maintien ouvert un zoo ou une école, ou encore qui enregistre un album de hip hop, ce sont des actes pleins de dignité et de vitalité, ce qui est leur seul atout, actuellement.
swissinfo.ch : Qu’avez-vous l’intention de faire de ce film ?
N.W. : Je suis bien décidé à le montrer en Israël. Nous attendons une invitation de la cinémathèque de Tel Aviv, qui nous l’a promis.
Avec mon film, je veux organiser un débat avec le public israélien et lui montrer que Gaza n’est pas peuplée de 1,5 million de barbus du Hamas armés jusqu’aux dents, mais de gens comme vous et moi. Que faire ?
Entretien par Simon Bradley/Swissinfo.ch
6 juin 2010 - Swissinfo.ch - Traduction de l’anglais : Isabelle Eichenberger
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8887

Une seule solution : la levée du blocus

publié le lundi 7 juin 2010
Pierre Barbancey

La paix passe par la condamnation sans appel du terrorisme d’État israélien et par la fin immédiate des mesures inhumaines qui frappent les 1,5 million de Gazaouis enfermés, appauvris. [1]
Une semaine après l’acte de terrorisme d’État, de piraterie internationale, commis par Israël dans les eaux internationales, au large de Gaza, de nombreuses questions restent posées. Elles ne sont pas vraiment nouvelles : le conflit Israël-Palestine dure depuis bien trop longtemps pour cela. On pensait pourtant que Tel-Aviv avait épuisé toutes ses formes d’oppression, était allé au bout de ce qu’une puissance occupante peut infliger à un peuple. On se trompait. Au milieu des débris de la tuerie perpétrée, une question émerge cependant, essentielle : comment, maintenant et tout de suite, mettre fin au blocus de la bande de Gaza, mis en place depuis trois ans, qui asphyxie à petit feu plus de 1,2 million de personnes et constitue un point de blocage pour toute reprise des négociations politiques entre Israéliens et Palestiniens. C’est à cela que nous tentons de répondre dans les pages qui suivent.
La flottille humanitaire qui a été arraisonnée de la pire des manières, lundi dernier, si elle n’est pas parvenue jusqu’à Gaza, a très certainement brisé une idée : celle de l’impunité d’Israël. Dans le monde entier, le choc a été terrible. Les images, pourtant contrôlées au départ par l’armée israélienne, ont montré ce qu’il y avait d’insupportable dans l’argumentaire israélien, à savoir ce soi-disant danger qu’aurait couru le pays de Ben Gourion si ces bateaux avaient touché les côtes gazaouies. Des commandos très bien entraînés et lourdement armés contre des civils utilisant ce qu’ils avaient sous la main pour se défendre ? Fallait-il que ces derniers, dans les eaux internationales, se laissent faire comme des moutons alors que des femmes et des enfants se terraient dans les cabines des ponts inférieurs ?
L’Europe et les États-Unis doivent maintenant prendre leurs responsabilités, devant leurs peuples et devant l’histoire.
Plus salutaire peut-être, l’onde de choc traverse maintenant la société israélienne, comme le montrent les reportages de notre envoyée spéciale à Jérusalem, à Tel-Aviv mais aussi au sein de la population arabe israélienne. Des voix réputées sionistes ou anciennement sionistes manifestent, dénoncent la politique d’un gouvernement incapable de se présenter sous un autre jour qu’en treillis et armé. Daniel Bensimon, ancien responsable du groupe travailliste à la Knesset (le parlement israélien), le dit en substance : la société israélienne est malade, elle n’a que des réponses militaires à toutes les situations. C’est un cri de détresse de sa part que de dire que les Israéliens sont incapables d’apporter la moindre réponse politique. L’inquiétude est d’autant plus grande qu’Israël, c’est un secret de polichinelle maintenant, est une puissance nucléaire, non signataire du traité de non-prolifération (TNP). Israël a même réussi le tour de force de se priver d’un allié musulman dans la région : la Turquie, membre de l’Otan, prend ses distances et veut faire valoir son droit. L’Europe et les États-Unis doivent maintenant prendre leurs responsabilités, devant leurs peuples et devant l’histoire. Si le blocus israélien a tenu depuis trois ans c’est d’abord et avant tout à cause de leur lâcheté. Ils prônent la démocratie et les droits de l’homme d’un côté mais, refusant la victoire pourtant démocratique du Hamas, ils laissent sanctionner tout un peuple. Il n’y aurait pas à la clé la mort de milliers de Palestiniens à Gaza (par la guerre menée en décembre 2008-janvier 2009 ou par le blocus), on pourrait sourire de cette attitude consistant à attendre le bon vouloir des Israéliens pour faire entrer le matériel nécessaire dans la bande de Gaza. Des aliments, bien sûr, des médicaments, évidemment, mais surtout des matériaux pour reconstruire les maisons détruites il y a dix-huit mois. Les Palestiniens veulent vivre de leur travail, pas de la mendicité internationale.
Comment briser le blocus de Gaza ? En faisant pression sur nos gouvernements, nos députés, nos sénateurs pour qu’une autre politique se mette en place. En se situant dans une optique de BDS (boycott, désinvestissement, sanction), en manifestant pour que l’Union européenne suspende ses accords d’association avec Israël tant que le droit international n’est pas respecté.
[1] Numéro exceptionnel, demain dans l’Humanité, huit pages spéciales en solidarité avec le peuple palestinien. Des entretiens (Leïla Shahid, le rabbin David Meyer…), nos reportages en Israël, des points de vue (le curé de Gaza, le père Manuel Musallam, Haneen Zoubi, députée arabe). Un numéro à ne pas manquer !

Bien sûr qu’ils l’ont bien cherché

publié le lundi 7 juin 2010
Mark Steel

 
Un état a envoyé sa milice pour attaquer des gens qui transportaient des provisions pour les désespérés, et en a profité pour en abattre plusieurs, et pourtant ils s’en prennent aux morts
Il est grand temps que l’équipe en charge des relations publiques du gouvernement israélien propose ses talents à d’autres. Ainsi, chaque fois qu’un cinglé entrera dans un centre commercial quelque part dans le Wisconsin et abattra des passants, cette équipe sera chargé des contacts avec la presse internationale et expliquera que « le tireur regrette la perte de vies humaines mais il a tout fait pour éviter la violence. » Et les différents gouvernements publieront des déclarations telles que « tous ce que nous savons c’est qu’un homme armé d’un AK-47 est devenu fou et qu’il y avait un tas de cadavres à ses côtés alors nous ne pouvons porter de jugement avant de savoir ce qui s’est réellement passé. »
En guise de défense, les Israéliens ont publié des photos du stock d’armes découvert (qui se monte à quelques couteaux, outils et bâtons) que vous pourriez confondre avec des objets qu’on peut trouver sur n’importe quel bateau. Mais les plus futés reconnaîtront là l’arsenal type qu’il faut justement transporter si vous avez l’intention d’infliger une défaite à l’armée israélienne. Cette armurerie est plus petite que ce que l’on peut trouver dans n’importe quel cabanon de jardin, ce qui prouve que les Israéliens feraient mieux de détruire les cabanons en guise d’autodéfense.
C’est dommage qu’ils n’aient pas fait preuve de plus d’imagination, ce qui leur aurait permis de dire aussi « nous avons découvert aussi un baromètre létal, un compas de navigation qui aurait pu être transformé en frisbee et jeté à la tête de quelqu’un et qui portait aussi des marques pour indiquer dans quelle direction le lancer, ainsi qu’une paire de jumelles qui aurait pu facilement être transformée en pistolet-laser. »
Ce serait aussi logique que la déclaration du porte-parole du Premier ministre israélien – « Nous avons tout fait pour éviter cet incident. » Parce que le seul petit détail qu’ils ont oublié pour éviter cet indicent était de ne pas débarquer une milice armée à partir d’hélicoptères au milieu de la nuit et de tirer sur les gens. Je dois être naturellement doué pour cette technique parce qu’il m’arrive souvent de passer une journée entière sans sauter d’un hélicoptère et sans tirer sur des gens, et ça ne me coûte pratiquement aucun effort. Les politiciens et les commentateurs à travers le monde répètent cette version. Ils sont parfaitement conscients qu’un état a envoyé sa milice pour attaquer des gens qui transportaient des provisions pour les désespérés, et en a profité pour en abattre plusieurs, et pourtant ils s’en prennent aux morts. Un titre de journal typique publié hier disait « Les activistes ont eu ce qu’ils cherchaient – une confrontation. » Une telle phrase est symptomatique d’un profond dérangement mental et mériterait d’être qualifiée de psychose, quelque chose comme un « Syndrome de Confusion Massacreur Victime Inversé ».
Israël et ses partisans affirment que Free Gaza, composée de gens qui collectent et distribuent de la nourriture, du ciment et des articles de première nécessité comme des WC pour Gaza, cherchaient la confrontation depuis le début. Apparemment parce qu’ils pensaient que « Le Hezbollah n’a pas réussi à les battre, mais ça c’est parce qu’ils n’avaient pas de robinets et des boites de purée de tomates. »
Un article nous a révélé que la flottille était infestée de « voyous qui cherchaient la bagarre, » pour ensuite les accuser d’être « moins intéressés à porter de l’aide qu’à faire un coup médiatique. Ainsi, l’écrivain suédois Henning Mankell se trouvait à bord. » Alors, une histoire de voyous ou un coup médiatique ? Avaient-ils deux services, un pour les voyous et un autre pour les relations publiques ? Ou est-ce qu’ils ont tous mis la main à la pâte avec, d’un côté, l’écrivain qui faisait diversion en déclamant des vers tandis que, de l’autre côté, les voyous attaquaient les soldats à coups de phrases qui tuent ?
Certains défenseurs d’Israël sont si aveugles devant ce qui se déroule sous leurs yeux qu’il n’y a rien qui puisse les empêcher de venir à sa défense. Israël pourrait même faire exploser des chats et au bout de cinq minutes ils seraient là en train de hurler « et qu’est-ce qui prouve que les chats ne transportaient pas des explosifs cachés dans leur fourrure pour le compte du Hamas ? »
Si cet incident avait été provoqué par l’Iran, ou n’importe quel autre pays que nous présentons comme un ennemi, l’air seraient tellement chargé de condamnations et de scandale que les avions ne pourraient pas décoller.
Mais comme il s’agit d’Israël, la plupart des gouvernements n’ont que quelques mots diplomatiques à formuler qui n’accusent personne et parlent de morts « regrettables ». Tant qu’à faire, ils auraient pu choisir un mot au hasard dans le dictionnaire, ce qui aurait donné « William Hague a qualifié les morts de « hexagonales » », et une déclaration du Sénat des Etats-Unis aurait été « Tout est très confus. Espérons qu’à l’avenir ils fassent tous les efforts pour qu’un tel incident ne se reproduise pas. »
publié par The Independent http://www.independent.co.uk/opinio...
et en français par le Grand Soir
http://www.legrandsoir.info/Bien-su... Traduction VD pour le Grand Soir

Israéliens vs Palestiniens, la figure imposée de la commission d’enquête

publié le lundi 7 juin 2010

Gilles Paris

 
Parmi les figures imposées du conflit israélo-palestiniens, la commission d’enquête figure en bonne place. Il en est à nouveau question après la tragédie de la flottille de Gaza.
En dix ans, Il s’agit d’ailleurs que la quatrième tentative significative. Les précédentes se sont soldées par des résultats assez limités. Pour les diplomates, l’invocation d’une commission d’enquête permet de gagner du temps, ou de ne pas répondre aux questions pressantes (démonstration avec cet entretien du ministre français des affaires étrangères Bernard Kouchner sur RTL.)
Commission Mitchell
Créée trois semaines après le début de la deuxième intifada, lors du sommet de Charm Al-Cheikh, en octobre 2000, la mission “chargée d’établir les faits” prône en avril 2001 , parmi les gestes destinés à rétablir la confiance, l’arrêt total des activités de colonisation israéliennes, mesure que le même Mitchell, devenu émissaire des Etats-Unis, n’a toujours pas obtenue.
Commission Annan
Cette commission a été créée après l’offensive israélienne d’avril 2002 contre le camp de réfugiés palestiniens de Jénine, en Cisjordanie, dans le cadre de l’opération Rempart. Le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, en prend la tête. Elle fait suite aux accusations de massacres lancées par des responsables palestiniens au cours de l’opération, à un moment où comme à Gaza la presse était interdite d’accès, Israël avait envisagé, après la fin des combats, la création d’une commission d’enquête onusienne avant de changer d’avis et de refuser de collaborer. M. Annan publie http://www.un.org/fr/peacekeeping/un rapport au ton pourtant très mesuré, en août. il met en cause certaines pratiques israéliennes (blocages d’ambulance, usage de la procédure dite “de voisinage” soit l’utilisation de boucliers humaines) de même que la mise en danger par les groupes armés palestiniens de la vie des civils palestiniens.
Ces critiques préfigurent, sur une échelle plus modeste, les conclusions du document qui suivra l’offensive “plomb durci” contre Gaza, en décembre 2008-janvier 2009.
Commision Goldstone
Confiée par les Nations unies au juge sud-africain Richard Goldstone, elle est chargée de faire la lumière sur les événements les plus controversés de l’offensive israélienne contre le Hamas à Gaza. Ses conclusions critiques pour les deux parties sont rejetées par Israël et par le Hamas. Israël lance une virulente contre-offensive contre le rapport de cette commission par la suite.
Ni les conclusions de la commission Annan, ni a fortiori celle de la commission Goldstone, ne sont référencées parmi la liste pourtant fournie des documents “de référence” du site du ministère israélien des affaires étrangères.
Israël est traditionnellement hostile à toute enquête internationale, au contraire des Palestiniens, car il considère a priori qu’elle constituera une mise en accusation forcément déloyale et partisane, voire un précédent pour une internationalisation du conflit. Cette défiance vaut également pour les institutions onusiennes même si l’Etat juif dispose, au niveau du Conseil de sécurité du ”parapluie” du veto américain. Ce sont d’ailleurs les Etats-Unis qui ont fait en sorte que l’enquête demandé le 1er juin à l’aube, à New York ne soit pas spécifiquement “internationale” mais seulement “transparente”, “crédible”, “impartiale” et “rapide”, des critères qui peuvent être interprétés de manière subjective.

"Tue un Turc et repose-toi"

publié le mardi 8 juin 2010
Uri Avnery – 5 juin 2010

 
L’idée d’une flottille comme moyen de briser le blocus frise le génie. Elle plaçait le gouvernement israélien devant un dilemme – le choix entre plusieurs options, toutes mauvaises.
En pleine mer, hors des eaux territoriales, le bateau fut arrêté par la Marine. Les commandos le prirent d’assaut. Des centaines de gens sur le pont résistèrent, les soldats utilisèrent la force. Des passagers furent tués, un grand nombre d’entre eux furent blessés. Le monde entier les vit marcher sur le quai, hommes et femmes, jeunes et vieux, épuisés, l’un après l’autre, chacun encadré de deux soldats.
Le bateau s’appelait “Exodus 1947”. Il avait quitté la France dans l’espoir de briser le blocus britannique imposé pour empêcher les bateaux chargés de survivants de l’Holocauste d’atteindre les rivages de Palestine. S’il avait été autorisé à atteindre le pays, les immigrants illégaux auraient été débarqués et les Britanniques les auraient envoyés dans des camps de détention à Chypre, comme ils l’avaient fait auparavant. Personne n’aurait fait cas de l’épisode plus de deux jours.
Mais la personne responsable était Ernest Bevin, un leader du parti travailliste, un ministre britannique arrogant, brutal, et aimant le pouvoir. Il n’était pas prêt à laisser une bande de Juifs lui dicter ce qu’il avait à faire. Il décida de leur donner une leçon aux yeux du monde entier. “C’est une provocation !” s’exclama-t-il, et bien sûr il avait raison. Le principal but était en effet de faire une provocation pour attirer l’attention du monde sur le blocus britannique.
Ce qui s’en suivi est bien connu : l’épisode traîna en longueur, s’éternisa, une stupidité en entraînant une autre, le monde entier eut de la sympathie pour les passagers. Mais les Britanniques ne cédèrent pas et en payèrent le prix. Un prix lourd.
Beaucoup de gens croient que l’épisode de “l’Exodus” constitua le tournant dans la lutte pour la création de l’Etat d’Israël. Les Britanniques cédèrent sous le poids de la condamnation internationale et décidèrent d’abandonner leur mandat sur la Palestine. Il y eut, bien sûr, beaucoup d’arguments de poids pour cette décision, mais “l’Exodus” s’avéra être la goutte d’eau qui fit déborder le vase.
JE NE SUIS pas le seul à s’être souvenu de cet épisode cette semaine. En fait, il était presque impossible de ne pas y penser, particulièrement pour ceux d’entre nous qui vivaient en Palestine à l’époque et qui en furent les témoins.
Il y a évidemment d’importantes différences entre les deux événements. A l’époque, les passagers étaient des survivants de l’Holocauste, cette fois-ci ils étaient des militants pacifistes du monde entier. Mais dans les deux cas le monde vit des soldats lourdement armés attaquer brutalement des passagers sans armes, qui résistèrent avec tout ce qui leur tombait sous la main, batons et mains nues. Dans les deux cas, c’est arrivé en haute mer – 40 km du rivage alors, 65 km aujourd’hui.
Rétrospectivement, le comportement britannique dans cette affaire apparaît d’une stupidité incroyable. Mais Bevin n’était pas idiot, et les officiers britanniques qui commandaient l’action n’étaient pas des cornichons. Après tout, ils sortaient de la Deuxième Guerre mondiale dans le camp des vainqueurs.
S’ils se sont comportés comme de parfaits imbéciles du début à la fin, ce fut en raison de leur arrogance, de leur insensibilité et de leur insondable mépris pour l’opinion publique mondiale.
Ehoud Barak est le Bevin israélien. Il n’est pas fou, pas plus que toutes nos huiles. Mais ils sont responsables d’une chaîne d’actes de folie, aux implications désastreuses qu’il est difficile d’évaluer. L’ancien ministre et actuel commentateur Yossi Sarid a appelé le “comité ministériel des sept” qui prend les décisions dans les questions de sécurité, “les sept idiots” – et je dois protester. C’est une insulte aux idiots.
LES PREPARATIFS pour la flottille ont duré plus d’un an. Des centaines de messages électroniques ont circulé dans tous les sens. J’en ai reçu moi-même plusieurs dizaines. Ce n’était pas un secret. Tout s’est fait au grand jour.
Nos institutions politiques et militaires ont eu beaucoup de temps pour préparer l’arrivée des bateaux. Les hommes politiques avaient été consultés. Les soldats entraînés. Les diplomates informés. Les gens des services de renseignements avaient fait leur travail.
Cela n’a servi à rien. Toutes les décisions furent mauvaises du premier instant jusqu’à présent. Et ce n’est pas encore fini.
L’idée d’une flottille comme moyen de briser le blocus frise le génie. Elle plaçait le gouvernement israélien devant un dilemme – le choix entre plusieurs options, toutes mauvaises. Tous les généraux souhaitent mettre leurs adversaires dans une telle situation.
Les options étaient :
 a)Laisser la flottille atteindre Gaza sans obstacles. Le cabinet du Premier ministre a soutenu cette option. Cela aurait abouti à la fin du blocus, parce qu’après cette flottille-ci, il y en aurait eu d’autres, plus importantes.
 b)Stopper les bateaux dans les eaux territoriales, inspecter leur cargaison et s’assurer qu’elle ne comportaient ni armes, ni “terroristes”, puis les laisser continuer leur route. Cela aurait soulevé une vague de protestations dans le monde mais maintenu le principe du blocus.
 c)Capturer les bateaux en haute mer et les conduire à Ashdod, risquant une bataille frontale avec les militants à bord.
Comme l’ont toujours fait nos gouvernements, face au choix entre plusieurs options, le gouvernement Netanyahou a choisi la plus mauvaise.
Quiconque a suivi les préparatifs telles qu’elles ont été relatées dans les médias pouvait prévoir qu’on aboutirait à ce que des gens soient tués et blessés. On ne peut pas prendre d’assaut un bateau turc et s’attendre à être reçu par de mignonnes petites filles avec des fleurs. Les Turcs n’ont pas la réputation d’un peuple qui capitule facilement.
Les ordres donnés aux forces armées et rendus publics comprenaient les trois mots fatidiques : “à tout prix”. Tous les soldats savent ce que ces trois terribles mots signifient. De surcroît, sur la liste des objectifs, la prise en considération des passagers apparaissait seulement en troisième place, après la sauvegarde de la sécurité des soldats et la réalisation de la mission.
Si Benjamin Netanyahou, Ehoud Barak, le chef d’état-major et le chef de la Marine n’ont pas compris que cela conduirait à tuer et à blesser des gens, alors il faut en conclure – même pour ceux qui étaient réticents à le voir jusqu’à présent – qu’ils sont gravement incompétents. On doit leur dire, dans les mots immortels d’Olivier Cromwell au Parlement : “Vous siégez depuis trop longtemps par rapport à ce que vous avez fait de bien ces derniers temps. Je vous dis Partez et laissez-nous sur ces actions faites ensemble. Au nom de Dieu, allez !”
CET ÉVÉNEMENT met le doigt sur l’un des aspects les plus sérieux de la situation : nous vivons dans une bulle, dans une sorte de ghetto mental, qui nous coupe et nous évite de voir une autre réalité, celle perçue par le reste du monde. Un psychiatre doit estimer que c’est le symptôme d’une grave problème mental.
La propagande du gouvernement et de l’armée raconte une histoire simple : nos héroïques soldats, déterminés et sensibles, l’élite de l’élite, sont descendus sur le bateau afin de “parler” et ils ont été attaqués par une foule sauvage et violente. Les porte-parole officels répètent encore et encore le mot “lynchage”.
Le premier jour, presque tous les médias israéliens ont accepté cette histoire. Après tout, il est clair que nous, les Juifs, sommes les victimes. Toujours. Cela s’applique aux soldats juifs, aussi. Certes, nous arraisonnons un bateau étranger en pleine mer, mais nous nous transformons immédiatement en victimes qui n’avons pas le choix et qui nous défendons contre des anti-sémites violents.
Il est impossible de ne pas rappeler la blague juive classique sur la mère juive en Russie prenant congé de son fils qui est appelé à servir le tsar dans la guerre contre la Turquie. “Ne t’épuise pas” l’implore-t-elle, “Tue un Turc et repose-toi. Tue un autre Turc et repose-toi encore...”
“Mais maman, “ l’interrompt le fils, “Et si le Turc me tue ?”
“Toi ? S’exclame la mère, “Mais pourquoi ? Qu’est-ce que tu lui as fait ?”
Pour toute personne normale, ceci semble dément. Des soldats lourdement armés d’une unité d’un commando d’élite abordent un bateau en haute mer au milieu de la nuit, par mer et par air – et ils sont les victimes ?
Mais il y a un grain de vérité là-dedans : ils sont les victimes de commandants arrogants et incompétents, de politiciens irresponsables et de médias alimentés par eux. Et, en fait, victimes des Israéliens, puisque la plupart des gens ont voté pour ce gouvernement ou pour l’opposition, qui n’est pas différente.
L’affaire “Exodus” s’est répétée, mais avec un changement des rôles. Aujourd’hui nous sommes les Britanniques.
Quelque part, un nouveau Leon Uris s’apprête à écrire son nouveau livre “Exodus 2010”. Un nouvel Otto Preminger prépare un film qui deviendra un grand succès. Un nouveau Paul Newman y brillera – après tout, il ne manque pas d’acteurs turcs de talent.
IL Y A PLUS de 200 ans, Thomas Jefferson a déclaré que toute nation doit agir avec un “ respect correct des opinions de l’humanité”. Les dirigeants israéliens n’ont jamais accepté la sagesse de cette maxime. Ils adhèrent au dicton de David Ben-Gourion : “Ce que disent les gentils n’est pas important, ce qui est important, c’est ce que font les Juifs.” Peut-être supposait-il que les Juifs n’agiraient pas de façon démente.
Se faire des Turcs des ennemis est plus que de la bêtise. Pendant des décennies, la Turquie a été notre plus proche allié dans la région, beaucoup plus proche qu’on ne le sait généralement. La Turquie pouvait jouer, dans l’avenir, un rôle important comme médiateur entre Israël et le monde arabo-musulman, entre Israël et la Syrie, et, même, oui, entre Israël et l’Iran. Peut-être avons-nous réussi aujourd’hui à unir les Turcs contre nous – et on dit que c’est le seul sujet sur lequel les Turcs sont aujourd’hui unis.
C’est le chapitre 2 de l’opération “Plomb durci”. Nous avions alors dressé la plupart des pays du monde contre nous, choqué nos quelques amis et réjoui nos ennemis. Aujourd’hui, nous l’avons refait, et avec peut-être encore un plus grand succès. L’opinion mondiale est remontée contre nous.
C’est un lent processus. Il ressemble à une accumulation d’eau derrière un barrage. L’eau monte lentement, tranquillement, et le changement est difficilement repérable. Mais quand il atteint un niveau critique, le barrage explose et le désastre est sur nous. Nous approchons régulièrement de ce moment.
“Kill a Turk and rest,” the mother says in the joke. Our government does not even rest. It seems that they will not stop until they have made enemies of the last of our friends. “Tue un Turc et repose-toi” dit la mère de la blague. Notre gouvernement ne se repose même pas. Il semble qu’il ne s’arrêtera que lorsqu’il aura fait des derniers de nos amis des ennemis.
(Des extraits de cet article ont été publiés dans le Maariv, le second plus grand tirage des journaux israéliens)
Article écrit le 5 juin 2010, en hébreu et en anglais, publié sur le site de Gush Shalom – Traduit de l’anglais "Kill a Turk and rest" pour l’AFPS : SW