Le gouvernement
n’arrête pas le progrès en matière d’instrumentalisation de la justice.
il vient de faire entrer dans l’arène le nouveau "Défenseur des Droits",
UMP et membre de France-Israël, ... au profit du gouvernement
israélien, à l’occasion du procès BDS de Bobigny qui se déroulera le 20
octobre prochain à Bobigny !
COMMUNIQUE DE CAPJPO-EuroPalestine
Procès BDS de Bobigny : le « Défenseur des Droits » au secours du gouvernement israélien
L’acharnement et l’intimidation contre les militants de la campagne
BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) se poursuivent malgré le
jugement de la 17me Chambre correctionnelle du tribunal de Paris, qui a
estimé, le 8 juillet dernier, parfaitement légal le boycott des produits
israéliens*.
Mais le gouvernement français, sans doute mal à l’aise après un tel
jugement, ne fut pas dépourvu quand la bise fut venue : pour le procès
du 20 octobre prochain à Bobigny, il vient de faire entrer dans l’arène
le nouveau "Défenseur des Droits" ... au profit du gouvernement
israélien !
Cette institution censément indépendante, dont la mission officielle
est de protéger le citoyen contre l’arbitraire des pouvoirs politique,
administratif ou économique, vient d’être appelée en renfort par le
procureur du tribunal de Bobigny, afin d’obtenir la condamnation de
Maha, Mohamed, Olivia et Ulrich, accusés de "discrimination contre la
nation israélienne", pour avoir appelé au boycott des produits exportés
par Israël dans différents supermarchés de la région parisienne début
2009, au lendemain du massacre de civils palestiniens par l’armée
israélienne, dans la bande de Gaza.
Il est vrai que le patron de cet organisme n’est autre que Dominique
Baudis, ex-parlementaire UMP, qui n’a rien à refuser ni au gouvernement
ni aux officines israéliennes, puisqu’il fait partie, de longue date, du
Comité d’Honneur de l’association France-Israël, présidée par l’avocat
Gilles-William Goldnadel, elle-même partie civile contre les quatre
militants qui comparaîtront à Bobigny la semaine prochaine.
Tout de même, cela fait désordre. D’autant que Monsieur Baudis n’a apparemment pas lésiné avec l’argent des contribuables.
Plutôt que de faire appel à ses propres juristes, il a en effet sollicité le cabinet d’avocats le plus cher de Paris.
Le cabinet Gide-Loyrette-Nouel, qui se flatte d’être le plus gros
cabinet d’affaires de la place, avec 600 collaborateurs et 24 bureaux
dans le monde, n’a pas pour vocation de défendre la veuve et l’orphelin,
mais plutôt des multinationales ou des gouvernements, y compris parmi
les plus sulfureux. On doit par exemple au cabinet Gide-Loyerette-Nouel
le montage d’un financement de 600 millions de dollars au bénéfice de la
famille de l’ex-dictateur tunisien Ben Ali, avant la chute de celui-ci.
Quant au collaborateur retenu par le cabinet pour assister le
procureur à Bobigny, une recherche sur Google conduit à une page où il
se présente comme un avocat spécialiste … « du droit franco-israélien ».
Tout un programme.
Moralité ? N’en cherchez pas !
Ce sont les Palestiniens qui sont boycottés, assiégés, privés d’Etat,
mais le gouvernement français choisit de poursuivre ceux qui dénoncent
l’occupation et la colonisation. Il ne craint pas pour cela
d’instrumentaliser les lois françaises sur les discriminations, pour
tenter d’inverser les rôles et faire de l’Etat d’Israël la victime.
Non content de mobiliser des dizaines de tribunaux dans toute la
France pour essayer d’empêcher le boycott du seul Etat d’Israël (on peut
appeler sans risque au boycott du Mexique, de la Chine, de l’Iran ou de
n’importe quel autre pays), Sarkozy fait appel à son ami qui avait juré
ses grands dieux, en juin dernier, au moment de sa nomination quelque
peu controversée, de faire preuve d’indépendance !
Spectacle garanti, le JEUDI 20 OCTOBRE 2011 A PARTIR DE 10 HEURES
AU TRIBUNAL DE BOBIGNY (Métro Ligne 5, arrêt Bobigny-Pablo Picasso)
Un Procureur, un "Défenseur des droits", et 6 parties civiles (du
style "Secours aux villes sinistrées israéliennes"(sic) vont s’acharner
sur MAHA, MOHAMED, OLIVIA ET ULRICH, qui défendent le droit
international.
Comment les juges vont-ils apprécier ?
CAPJPO-EuroPalestine