jeudi 23 décembre 2010

Le CERN accepte la candidature d’Israël

Israël est un état voyou en matière nucléaire puisqu’il a fabriqué clandestinement des bombes atomiques et refuse de signer le TNP. Malgré cela, le Centre Européen de Recherche Nucléaire (CERN) a accepté sa candidature comme membre.  

Le Centre Européen de Recherche Nucléaire (CERN) vient d’accepter la candidature d’Israël ce qui permet au régime sioniste de pouvoir espérer devenir membre d’ici trois ans.
Après une campagne de lobbying intense qui a duré plusieurs années, les 20 états membres qui font partie du directorat du CERN ont accepté d’étudier la candidature d’Israël.
Actuellement Israël a le statut d’observateur au CERN ce qui lui permet de participer à ses activités de recherche. Grâce à ce statut d’observateur Israël peut aussi participer à des conférences ouvertes organisées par la direction du CERN mais sans avoir de droit de vote.
Au-delà de la reconnaissance des infrastructures et capacités scientifiques en matière nucléaire d’Israël - donc de sa puissance nucléaire y compris le volet militaire - sont acceptation comme membre à part entière du CERN lui permettra de participer aux réunions de l’instance dirigeante du CERN et à ses décisions.
Pour pouvoir être membre du CERN, Israël doit payer 10 millions de $. Mais le fait d’en être membre permettra aux sociétés israéliennes de haute et moyenne technologie de répondre aux appels d’offre du CERN leur ouvrant ainsi la porte à un bizness se chiffrant en milliards d’euros.
Le fait d’être membre à part entière facilitera également l’entrée des jeunes chercheurs israéliens dans les prestigieux laboratoires du CERN inclus son laboratoire d’accélérateur de particules où ils pourront travailler se former et …espionner tout à loisir et ce ouvertement.
Le directeur général du CERN, Rolf Heuer, s’est rendu récemment en Israël où il a rencontré Shimon Peres « le père » de la bombe atomique israélienne. Peres a réussi à obtenir la coopération active de la France à l’époque gouvernée par la gauche pour la construction de la centrale nucléaire israélienne de Dimona où sont fabriquées les armes atomiques israéliennes. Certains chercheurs ayant la double nationalité française et israélienne ont participé à l’époque à ce transfert gratuit de savoir et savoir faire
Israël - accusé de crimes de guerre après l’Opération Plomb Durci contre les Palestiniens de la Bande de Gaza, et dans un rapport publié ces jours ci de discrimination type apartheid par l’ONG HRW - au lieu d’être traité en état terroriste et renégat vient de se voir dérouler le tapis rouge pour pénétrer dans le Saint des Saints en matière de recherche en physique nucléaire afin de parfaire son savoir et son savoir faire pour mettre au point des armes encore plus sophistiquées de destruction massive.
Cette grande institution, financée avec l’argent des contribuables, foule au pied toute éthique.
Il devient urgent que les citoyens contribuables se réapproprient la gestion de ces organisations qui sèment à tout vent un savoir et savoir faire récupérés par certains pour détruire des êtres humains.
Israël expérimente c’est bien connu - notamment grâce à une coopération étroite universités israéliennes armée industries de l’armement - ces types de savoir et savoir faire dans des applications pratiques militaires létales utilisées » live » à Gaza et au Liban contre des populations civiles qui périssent calcinées par ce type de « particules à haute férocité «.
Israël a inventé le « four crématoire » tout en un nucléaire. Conséquence, désormais Paris est dans le champ de mire de l’une de ces armes nucléaires israéliennes ce qui permet au régime sioniste d’exercer les pressions que l’on connaît via ses officines ambassade CRIF et consorts sur la politique étrangère française et de plus en Sarkochienlit Sioniste sur la politique intérieure avec des pressions sur la Justice notamment par des poursuites judiciaires engagées contre les citoyens de conscience qui boycottent Israël . 

Myriam Abraham

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Abbas met en garde contre une escalade de la tension

20:19 22/12/2010
GAZA, 22 décembre - RIA Novosti
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas n'a pas exclu mercredi une nouvelle escalade du conflit et de nouvelles menaces israéliennes contre la bande de Gaza, rapporte l'agence WAFA, organe officiel du Fatah.
"Toute nouvelle agression d'Israël contre Gaza met en cause l'ensemble du processus de paix et menace de torpiller les efforts internationaux visant à sauver ce processus", a déclaré M.Abbas à l'issue d'un entretien à Ramallah avec Christian Berger, représentant de l'Union européenne dans les Territoires.
Cette déclaration a suivi les frappes aériennes d'Israël contre l'enclave palestinienne qui ont fait des victimes parmi les civils. Selon l'Etat hébreu, il s'agissait d'une réponse aux tirs de plus de vingt roquettes palestiniennes vers son territoire depuis le début de la semaine.
Le leader palestinien a appelé l'UE à jouer un rôle plus actif dans le processus de paix, vu son influence politique et économique sur toutes les parties en conflit.
Pour faire cesser les tirs de roquettes contre son territoire depuis l'enclave palestinienne, Israël avait lancé fin 2008-début 2009 dans la bande de Gaza l'opération "Plomb durci" qui avait coûté la vie à plus de 1.400 Palestiniens et à 13 Israéliens.

Le Président Abbas : “La reconnaissance du futur Etat palestinien vient en vertu de la paix”

21-12-2010 
La reconnaissance notamment par le Brésil du futur Etat palestinien indépendant sur les frontières de 1967 vient  en vertu de la paix basée sur les résolutions de la légalité internationale, a affirmé hier, le président palestinien Mahmoud Abbas. Le président Abbas a fait cette déclaration en recevant la représentante  brésilienne auprès de l'Autorité palestinienne, Lidjia Maria Sherrer, au siège  de l'Autorité à Ramallah (Cisjordanie), a précisé l'agence de presse Wafa. Mahmoud Abbas a salué, à cette occasion, la décision du Brésil de reconnaître un Etat palestinien sur les frontières de 1967. Il a aussi réaffirmé la détermination des Palestiniens à œuvrer pour un règlement pacifique du conflit israélo-palestinien, assurant que cette démarche constitue une "option stratégique" pour la Palestine.        
A propos du processus de paix actuellement dans l'impasse, le président Abbas a expliqué que la reprise des négociations israélo-palestiniennes, interrompues  en raison de l'intransigeance d'Israël sur la colonisation, nécessite la définition  d"'un objectif clair basé sur la solution de deux Etats" et un arrêt de toutes  formes de colonies.        
Le Brésil, ainsi que l'Argentine et la Bolivie ont reconnu récemment  un Etat palestinien libre et indépendant sur les frontières de 1967, alors que  l'Uruguay projette de le faire début 2011.
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La prochaine guerre

22 décembre 2010, par Alain Gresh
L’incapacité du président Barack Obama à obtenir l’arrêt de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem illustre la partialité de Washington. Elle confirme l’absence de détermination sérieuse des Etats-Unis à imposer la paix sur le front israélo-palestinien. Le risque est grand alors de voir cette « non-paix » se transformer en conflit ouvert, la seule incertitude tenant au lieu de la prochaine guerre : Gaza, le Liban ou l’Iran ?
1er mars 1973. Le président américain Richard Nixon reçoit à Washington la Première ministre israélienne Golda Meir. Il l’informe que le président égyptien Anouar Al-Sadate est prêt à négocier un traité global. Tout en prétendant que son pays veut la paix, Meir répond qu’elle préfère un accord intérimaire, qu’il ne faut pas se fier aux manœuvres du Caire, qui veut d’abord un retrait israélien sur les lignes du 4 juin 1967, ensuite un retour au plan de partage voté par les Nations unies en novembre 1947, et une solution du problème palestinien dont il faudra discuter avec Yasser Arafat et « les terroristes ».
Rapportant cette conversation, à partir des enregistrements des conversations désormais rendus publics, le journaliste israélien Aluf Benn (« Netanyahu is telling Obama what Golda told Nixon », Haaretz, 15 décembre 2010) dresse un parallèle entre la situation à l’époque où le refus israélien allait déboucher sur la guerre d’octobre 1973 et le franchissement du canal de Suez par les troupes égyptiennes, et les réponses dilatoires apportées par M. Benjamin Nétanyahou au président Barack Obama. Il rappelle que le Premier ministre actuel, rentré précipitamment de Boston pour monter au front en octobre 1973, devrait « rafraîchir sa mémoire en écoutant les enregistrements des conversations entre Meir et Nixon et se demander ce qu’il peut faire pour ne pas répéter les mêmes erreurs et pousser son pays aveuglément vers un seconde désastre de Yom Kippour », une guerre qui devait coûter 2 600 soldats à l’armée israélienne.
Le refus de Tel-Aviv d’accepter la proposition du président Barack Obama de geler pour trois mois la colonisation en Cisjordanie (et non à Jérusalem-Est) en échange de promesses sans précédent, que le commentateur Thomas Friedman (« Reality Check », New York Times, 11 décembre 2010), peu suspect de sympathies pour les Arabes, compare à une tentative de corruption pure et simple, a confirmé non seulement l’incapacité du président Obama à exercer une pression sérieuse sur Israël, mais le rejet par M. Nétanyahou du moindre compromis. Bien sûr, comme ses prédécesseurs, il prétend vouloir la paix, mais c’est la paix humiliante imposée par les vainqueurs, une paix fondée sur la négation des droits élémentaires des Palestiniens.
Lors des négociations secrètes avec les Palestiniens durant l’année qui vient de s’écouler, M. Nétanyahou a répété que tout accord nécessitait l’acceptation par les Palestiniens du « concept de sécurité » israélien, ce qui signifiait, entre autres, l’acquiescement à la présence de troupes israéliennes sur le Jourdain et le long du « mur de l’apartheid » (du côté palestinien bien sûr), et la poursuite de l’occupation d’une partie non négligeable de la Cisjordanie (Dan Ephron, « 16 hours in September », Newsweek, 11 décembre 2010). Il n’a fixé aucun terme à cette présence israélienne, sans doute censée durer jusqu’à ce que les Palestiniens deviennent « civilisés »…
Ce blocage sur le front palestinien pousse l’armée israélienne à échafauder les plans de ses nouvelles guerres, fondées sur ce « concept de sécurité » qui veut que tous ceux qui refusent la domination de Tel-Aviv sur la région soient des « terroristes » qu’il faut éliminer. Aucun autre pays, pas même les Etats-Unis, n’a une conception de la sécurité aussi extensive, une conception qui fait d’Israël un fauteur de guerres permanentes. Sur qui va fondre l’armée israélienne, contre qui portera-t-elle ses prochains coups ?
Sur Gaza ? Il y a deux ans, les blindés et l’aviation israélienne réduisaient en cendres des centaines de bâtiments et tuaient des centaines de civils, commettant ce que le rapport Goldstone qualifie de « crimes de guerres » et sans doute de « crimes contre l’humanité ». Pourtant, le Hamas est toujours solidement installé au pouvoir. Combien de temps Tel-Aviv peut-il se résigner à cette situation ?
Sur le Liban ? En juillet-août 2006, l’armée israélienne échouait dans ses tentatives de réduire le Hezbollah, mais réussissait à détruire le pays, au mépris du droit international ; trois ans et demi plus tard, l’organisation est plus puissante que jamais et l’état-major n’écarte pas une opération majeure qui risquerait de conduire à l’occupation d’une partie du Liban (lire Anshel Pfeffer, « Is the IDF prepping for a third war with Lebanon », Haaretz, 19 décembre 2010).
Sur l’Iran ? Au risque de provoquer un conflit majeur qui s’étendrait de l’Irak au Liban, de la Palestine à l’Afghanistan ?
Personne ne peut le dire, mais, au Proche-Orient, l’absence de paix débouche forcément sur la guerre… Contrairement à 1973, c’est Israël qui prendra l’initiative directe du conflit, sauf qu’il se heurtera non seulement à des ennemis bien plus efficaces, mais, comme le signale le militant de la paix israélien Uri Avnery (« Ship of fools 2 », Gush Shalom, 18 décembre 2010), à l’hostilité grandissante de l’opinion mondiale, hostilité dont a témoigné la reconnaissance de l’Etat de Palestine dans les frontières de 1967 par le Brésil, la Bolivie, l’Argentine, ou la lettre de 26 anciens dirigeants européens (Chris Patten, Giuliano Amato, Felipe González, Lionel Jospin, Hubert Védrine, Romano Prodi, Javier Solana, etc.) – tout sauf des extrémistes – appelant l’Union européenne à prendre des sanctions si, d’ici le printemps, le gouvernement israélien ne change pas de politique. L’organisation Human Rights Watch a publié le 19 décembre un rapport (« Israel/West Bank : Separate and Unequal ») qui souligne que les Palestiniens sont victimes de discriminations systématiques et appelle le gouvernement des Etats-Unis à réduire de plus de 1 milliard de dollars son aide annuelle à Israël (soit l’équivalent des investissements israéliens en faveur des colonies).
En conclusion, Avnery note que le soutien américain à Israël relève de l’assistance au suicide. « En Israël, une telle assistance est un crime. En revanche, le suicide ne l’est pas. Ceux que les dieux veulent détruire, ils les rendent d’abord fous. Espérons que nous retrouverons nos esprits avant qu’il ne soit trop tard. »

L'ONU condamne les expulsions de Palestiniens de Jérusalem-Est

22 décembre 2010 – Le Coordonnateur humanitaire de l'ONU pour les territoires palestiniens occupés, Maxwell Gaylard, a condamné les expulsions de Palestiniens de Jérusalem-Est, après une visite dans le quartier de Ras Al Amud, où une maison palestinienne a été détruite mardi, sur ordre des autorités israéliennes.
« Cette destruction, ainsi que le déplacement de ses 13 occupants Palestiniens, tous des réfugiés, dont quatre enfants, soulève de sérieuses préoccupations quant au respect par Israël des obligations imposées par le droit international », a-t-il dit dans un communiqué.

M. Gaylard note qu'en plus de « l'incident de Ras Al Amud, deux autres démolitions ont été ordonnées, à Sur Baher, à Jérusalem-Est, et dans le village de Nu'man », située à proximité de la ville.

« Ces incidents sont la manifestation de l'accroissement des démolitions en 2010, année au cours de laquelle 396 demeures de Palestiniens ont été détruites à Jérusalem-Est et dans d'autres localités de Cisjordanie, sous contrôle israélien », poursuit-il, avant de souligner que cela représente « une augmentation de 45% par rapport à 2009, pendant laquelle 275 habitations palestiniennes ont été détruites ».

« Le résultat, c'est que cette année 561 personnes ont été déplacées, dont 280 enfants, et les moyens de subsistances de près de 3000 personnes ont été affectés », ajoute encore Maxwell Gaylard, qui dénonce « des actions ayant un impact économique et social sur la vie et la santé de Palestiniens et qui accroit leur dépendance à l'égard de l'aide humanitaire ».

« La position de l'ONU reste que le gouvernement d'Israël doit immédiatement prendre les dispositions pour cesser ces démolitions et expulsions de Cisjordanie, dont Jérusalem-Est », insiste-t-il.

De son côté, le Coordonnateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry, a condamné « les tirs aveugles de roquettes et de mortiers par des groupes de militants de Gaza sur Israël ».

Dans un communiqué, il estime que « ces attaques, qui ont connu une escalade ces derniers jours, sont des violations du droit humanitaire international et mettent en danger la vie de civils en Israël ».

Robert Serry revient aussi sur les frappes aériennes des forces israéliennes contre ces militants et rappelle que « Israël a le droit de se défendre, dans le respect des normes internationales », mais que ses forces de sécurité doivent « exercer un maximum de retenue et prendre toutes les précautions pour s'assurer qu'elles ne mettent pas en danger des civils à Gaza, qui payent trop souvent le prix de l'escalade de la violence ».

« Ces derniers mois, des progrès modestes ont été faits pour alléger le blocus de Gaza. Il faut faire beaucoup plus. Le maintien du calme est essentiel pour créer un environnement dans lequel d'autres progrès peuvent être faits dans l'intérêt des deux peuples, de Gaza et d'Israël », conclut Robert Serry.
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Nouveau convoi d'aides humanitaires se dirige vers Gaza

22 Déc 2010
Damas - Le 29ème convoi d'aides humanitaires, organisé par le comité populaire arabe syrien du soutien au peuple palestinien et la résistance au projet sioniste s'est dirigé aujourd'hui vers la bande assiégée de Gaza.
Dans une déclaration à SANA, le président du comité, M. Ahmad Abdel Karim, a fait savoir que le convoi est chargé d'environ 80 tonnes de matières alimentaires et médicales et de vêtements qui devraient alléger la souffrance du peuple palestinien à Gaza notamment avec l'approche des fêtes de Noël et du nouvel an.
M. Abdel Karim a souligné que l'envoi de ces convois n'est qu'une preuve sur le soutien permanent du peuple syrien aux Gazaouis et à leur fermeté face le blocus israélien injuste.
Par ailleurs, M. Abdel Karim s'est félicité des efforts de l'organisation caritative hachémite jordanienne qui facilite l'acheminent de ces assistances au peuple palestinien.
Crée en 2001 après le 2ème Intifada dans les territoires palestiniens occupés, le comité populaire arabe syrien du soutien au peuple palestinien et la résistance au projet sioniste achemine sans interruption dès lors des assistances humanitaires octroyées par le peuple de Syrie aux frères palestiniens dans les territoires occupés.
N.S. / L.A. 
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Pour ces raisons, ils craignent le Hezbollah

Liban - 21-12-2010
Par Abdel Bari Atwan

L'article original en arabe, paru le 17.12.2010 sur al-qods al-arabi est traduit par Fadwa Nasser. 
"Israël" craint le Hezbollah non seulement parce qu’il est une puissance militaire considérable et hautement organisée, mais parce qu’il possède des institutions civiles et technologiques extrêmement développées, dirigées par des esprits imposants qui travaillent dans l’ombre, et parce qu’il possède la technologie la plus moderne dans les domaines des télécommunications, de l’espionnage et de la collecte d’informations. Ces distinctions ne sont présentes dans aucun des pays arabes qui dépensent des milliards pour acheter des armes, des avions, des systèmes de surveillance et de communication.
Personne n’a été surpris lorsque la direction militaire israélienne a reconnu le succès des appareils du parti à infiltrer les archives des photos de surveillance que les avions militaires israéliens avaient prises en violant l’espace aérien libanais avant l’assassinat du premier ministre Rafiq Hariri, ces photos que sayyed Hassan Nasrullah avait exposées lors de ses discours récents pour rejeter les accusations qui visent le Hezbollah, que l’acte d’accusation rend responsable de l’assassinat, et pour insister sur le rôle « d’Israël » et de ses collaborateurs dans cet assassinat.
Hier, le parti a réussi une autre réalisation, pas moins importante que les précédentes, lorsque deux stations d’espionnage israélien ont été découvertes implantées dans les montagnes donnant sur Beyrouth, Jabal Sannine, et une autre dans la région de Saïda. L’armée libanaise a détruit la première et les avions israéliens ont détruit la seconde dans des raids aériens visibles par tous.
L’armée libanaise avait affirmé hier la découverte de deux engins d’espionnage « israélien » développés sur les monts Sannine qui auraient pu aider les forces « israéliennes » à surveiller et viser les positions militaires de la résistance. L’armée a déclaré que la découverte de ces deux engins est due à des informations obtenues par la direction des renseignements de l’armée à partir des sources de la résistance. Une telle réalisation, et avant, la grande victoire réalisée par la résistance islamique au sud du Liban au cours de la guerre de juillet 2006, sont ce qui a poussé le général Giora Eyland, ancien conseiller de la sécurité nationale « israélienne », à reconnaître qu’ « Israël » ne peut vaincre le Hezbollah dans une confrontation directe, et que le parti entraînera de lourdes pertes sur le front intérieur « israélien », en cas de déclenchement d’une guerre.
Le général « israélien » qui a été en service au cours de l’exercice des premiers ministres Ariel Sharon et Ehyd Barak, s’entretenait à la radio israélienne, ce qui pourrait être probablement un message de mise en garde au premier ministre actuel Benyamin Netanyahu, sur la bêtise d’envahir à nouveau le Liban, et qu’il se brûlerait les doigts et sortirait défait en fin de compte comme son précédent Ehud Olmert et son ministre des AE, Tsibi Livni.
La dissuasion militaire, réalisée par le Hezbollah et que des Etats arabes ont échoué à réaliser, revient en premier lieu à la présence d’une direction autour de laquelle se rassemblent ses partisans, prêts au sacrifice de leurs âmes pour les causes de la nation et la doctrine décisive, la croyance, la fidélité et l’appartenance dont ne bénéficie aucun dirigeant arabe dans toute la nation, à l’est comme à l’ouest. C’est ce qui fait hésiter les « Israéliens » à provoquer militairement la résistance au Liban, car ils savent parfaitement que le dirigeant du Hezbollah a le courage d’ordonner l’envoi de milliers de fusées vers les profondeurs israéliennes, et d’y détruire les installations vitales, sans ciller, contrairement à la plupart des autres dirigeants arabes qui croient dans l’alternative de la paix et qui font appel aux responsables israéliens, par le biais des canaux américains, pour qu’ils répondent à leur alternative de paix.
Dans le discours qu’il a adressé hier, à l’occasion de la célébration de Achoura, sayyed Nasrullah a parlé, comme à son habitude, dans une langue, des mots et des phrases qu’ont oubliés ou fait semblant d’oublier la majorité des dirigeants arabes, sinon tous, lorsqu’il a rappelé tous les martyrs de la nation et de la doctrine.
Il a affirmé que la Palestine doit être libérée de la mer au fleuve, et a insisté sur le fait que ceux qui parlent des concessions à faire ne sont pas investis, et personne ne leur a permis de parler au nom de la nation et de ses sacralités. Il s’est adressé à ceux qui étaient présents au Caire en train de rechercher une alternative à que le Hezbollah a déjà expérimenté et dont il a prouvé l’efficacité dans la récente guerre déclenchée contre le Liban.
Le général « israélien » cité n’a pas omis sa reconnaissance de la supériorité militaire israélienne dans la confrontation avec le Hezbollah, mais il a porté l’attention, au même moment, sur les lourdes pertes que subira « Israël », sur les plans humain et matériel, lorsque des dizaines de milliers de fusées de la résistance s’abattront sur Haïfa, Tel Aviv, Safad, et même Dimona à l’extrême sud.
La conception de la victoire pour les « Israéliens » est autre que celle chez les Arabes et les musulmans, et la résistance libanaise plus précisément. Les « Israéliens » veulent une victoire « propre » c’est-à-dire avec le minimum de pertes humaines, et la résistance veut le contraire exactement, c’est-à-dire le plus possible de ces pertes, ainsi que la destruction de la légende de l’armée israélienne invincible, et semer la peur dans les esprits israéliens.
Les « Israéliens » ont essayé d’appliquer cette conception lors de leur guerre contre Gaza et ils ont réussi militairement, mais ils essuyèrent une défaite criante politiquement et médiatiquement. Les résultats furent catastrophiques, et malgré leur victoire militaire dans cette guerre absolument déséquilibrée, ils en sont sortis accusés d’avoir commis des crimes de guerre, isolés par la majorité de l’opinion publique dans l’occident, leur principal allié et de plus, ils ont perdu la Turquie qui était leur seul allié dans la région.
Des armes sophistiquées, une supériorité au niveau du nombre des avions et des chars ne tranchent pas les guerres au profit de ceux qui les utilisent, sauf en l’absence d’une volonté et d’une direction nationales, sinon les Etats-Unis ne se seraient pas enfuis essuyant la défaite en Irak, comme ils sont en route pour reconnaître une autre défaite en Afghanistan. L’expérience « d’Israël » au Liban a prouvé, il y a quatre ans, que la volonté humaine, lorsqu’elle est soutenue par une direction courageuse capable de prendre la décision de la confrontation, plus un arsenal de fusées, peuvent bouleverser toutes les équations au profit de la partie la plus faible.
Cette conviction profondément ancrée dans le Hezbollah et sa direction est le principal facteur décisif pour refuser l’acte d’accusation avant même sa proclamation, et pour proclamer publiquement la décision de ne pas répondre à toute demande de la part du TSL concernant la remise de toute personne, quelles que soient les conséquences et quelles que soient les menaces américaines ou israéliennes.
Il est douloureux de voir que la seule partie qui ait proclamé qu’elle ne se tairait pas si une guerre israélienne était déclenchée contre le Liban, c’est M. Erdogan, premier ministre Turc et sunnite, au cours de sa dernière visite dans ce pays, et c’est ce qui explique que des centaines de milliers sont sortis dans la rue pour le recevoir, alors que la plupart des dirigeants arabes viennent au Liban à la dérobade, exactement comme leurs collègues américains ou britanniques lorsqu’ils se rendent en Irak ou en Afghanistan.
L’acte d’accusation sortira certainement, et il est probable qu’il accuse le Hezbollah, mais il constituera un tournant historique, en tant que point décisif. Le Liban, et probablement toute la région, sera entièrement différent après sa promulgation, où naîtra une nouvelle histoire dès l’instant où sera envoyée la première fusée pour frapper Tel Aviv et ses aéroports, en réponse à toute nouvelle agression « israélienne ».  

« Israël »: Les armes du Hezbollah ne sont pas conçues pour les parades


Liban - 21-12-2010
Par Ali Haydar
L'article original en arabe, paru sur Al-Akhbar, est traduit par Fadwa Nasser. 
Le ministre israélien Yossi Peled a mis en garde contre l’accroissement des capacités militaires du Hezbollah « qui ne sont pas conçues pour la parade militaire », mais les armes représentent « une réelle menace » pour Israël, qui doit rester vigilant et prêt. Peled a attiré l’attention, dans le discours prononcé hier dans la ville de Beer Saba’, au sud de la Palestine occupée, qu’il appartient « à ce groupe de gens qui croient ce que disent (le président iranien) Ahmedinejad et (le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan) Nasrullah ».
Yossi Peled, qui a été précédemment commandant de la région nord dans l’armée israélienne, a ajouté que « la situation au Moyen-Orient est complexe », faisant référence aux estimations erronées des renseignements militaires, qui affirmaient « qu’une confrontation est improbable dans les années à venir mais, parfois, une guerre a eu lieu la même année », mais il a repris disant « je ne dis pas que la guerre a commencé ».
Considéré comme l’un des symboles sécuritaires dans le parti Likoud, Peled pense que le Hezbollah est parvenu à la conclusion disant que « la confrontation militaire avec Israël n’entraînera pas son effondrement », et qu’il devrait posséder la capacité de viser « les régions peuplées » en Israël, et c’est pourquoi il cherche à posséder des capacités en fusées qui lui permettent de viser tout lieu partout en Israël, y compris « Gosh Dan », car il dirige ses fusées vers cette région, et c’est là que gît l’épreuve. Il s’est adressé à l’assistance, disant : « tout le monde peut être touché par ces fusées », mais il a repris et admis que si « une guerre se déroulait avec le Hezbollah, et qu’Israël subissait de graves dégâts, ce dernier n’aurait plus l’occasion de se relever à nouveau », ajoutant que dans la théorie sécuritaire principale de l’Etat d’Israël, « il y a des conceptions comme les frappes préventives ou la guerre préventive pour empêcher la destruction de l’Etat ». Il a considéré que le « maintien matériel d’Israël est plus important que tout accord politique » et que nous devons tout faire pour que l’Etat demeure jusqu’à l’éternité.
Concernant les champs de gaz découverts récemment en Méditerranée, Peled a affirmé qu’il y a une « réelle concurrence avec les voisins d’Israël, et notamment avec le Liban, et par conséquent, Israël doit accélérer le forage et l’extraction du gaz », indiquant que le Liban a « commencé à encourager l’Iran et la Syrie au forage et la recherche du gaz, et par conséquent, il trouvera ce qu’il recherche, et si Israël attend, le Liban sera considéré comme l’alternative du gaz russe vers l’Europe ». Il a affirmé qu’il y a « des contacts effectifs entre les compagnies européennes et le gouvernement libanais à propos de cette affaire ». Il a mis en garde contre la réussite du forage de gaz au Liban, indiquant que « s’il réussissait en cela, l’argent déferlera vers ce pays, et ce seront des sommes énormes, et une partie ira pour combattre Israël ».
De son côté, le vice premier ministre israélien, dirigeant au Likoud, Moshe Yalon, a considéré que le temps est venu pour réexaminer la possibilité de mener des négociations véritables avec la Syrie, selon les conseils de la direction de l’armée, depuis un certain temps. Yalon a fait remarquer que le chef d’état-major et la section des renseignements ne promettent pas, par avance, des résultats positifs à une telle démarche, mais ils proposent à la direction politique d’essayer cette alternative. Il a ajouté que l’état-major considère que le président syrien Bashar Assad joue des deux côtés du stade, sans en payer le prix. D’un côté, il consolide son alliance avec l’Iran et le Hezbollah, et de l’autre, il n’est plus isolé par les Etats occidentaux. Yalon indiqué la dernière visite menée il y a une semaine par le président syrien à Paris, qui a nettement reculé par rapport à sa position dure envers lui, sur la base de l’accusation de la Syrie quant à l’implication dans l’assassinat de l’ancien premier ministre Rafiq Hariri.
Yalon a ajouté, expliquant la vision de l’armée sur les négociations avec la Syrie, que cette dernière représente le maillon le plus faible dans l’axe radical dirigé par l’Iran, et que les négociations avec la Syrie permettraient de provoquer une brèche dans le mur, et mettraient Assad, pour la première fois, face à un problème véritable, surtout si cela s’accompagne d’une paix entre Israël et la Syrie, ainsi que la récupération du Golan, en ouvrant une porte plus large vers l’Occident. Cela pourrait amener Assad à répondre positivement, d’autant plus qu’il n’est pas naïf au regard du réel rapport de forces entre son armée et l’armée israélienne.
Dans le même contexte, le commentateur militaire du quotidien Haaretz, Amos Hariel, a considéré que le développement le plus inquiétant pour Israël, outre la campagne menée pour le délégitimer, est le changement dans l’équilibre militaire entre Israël et ses ennemis dans la région, expliquant cela en disant que ce qui était un monopole israélien, c’est-à-dire la capacité à viser tout point dans la région et à tout moment, par l’aviation, il semble que l’ennemi a des capacités semblables à cause du développement et de l’élargissement de ses panoplies de fusées.
Haaretz a souligné que l’armée israélienne suit les développements internes au Liban et que les renseignements militaires estiment que le Hezbollah n’est pas concerné actuellement par une confrontation supplémentaire avec Israël, mais « si la pression interne augmente au Liban, il est possible que le Hezbollah essaie de provoquer en lançant des fusées sur la Galilée, ou en tirant en direction des soldats sur la frontière ». Les sources sécuritaires israéliennes ont également estimé que le parcours de l’enquête concernant l’assassinat de Hariri peut entraîner une intensification de la confrontation interne au Liban, et cela pourrait, dans des circonstances précises, entraîner une secousse dans le gouvernement libanais.
D’autre part, le quotidien Haaretz a également mentionné que le parlement américain a émis un communiqué où il exprimait son mécontentement vis-à-vis de la livraison française de missiles anti-chars de type Hot à l’armée libanaise, par crainte qu’ils ne soient utilisés contre Israël, à cause de la force croissante du Hezbollah au Liban. Le communiqué a souligné que « le fait de donner actuellement des armes au Liban constitue un pas tout à fait irresponsable et peut mettre en danger la stabilité et la sécurité de la région », indiquant que « l’influence du Hezbollah, soutenu par la Syrie et l’Iran, s’accroît dans le gouvernement ».
Un responsable israélien a exprimé à l’AFP l’inquiétude de Tel Aviv envers la livraison par la France des missiles anti-chars à l’armée libanaise, soulignant sa crainte que ces fusées ne tombent entre les mains du Hezbollah.
Par contre, un communiqué du ministre français des Affaires Etrangères déclare que « notre coopération militaire avec le Liban contribue à l’indépendance et la stabilité du pays et reste cohérente avec la résolution 1701.»  

Des encarts "Crimes de guerre israéliens" sur les autobus de Seattle (Etat de Washington)

Etats-Unis - 21-12-2010

Par Allen Schauffler
"Crimes de guerre israélien, vos dollars de contribuables à l'œuvre", peut-on lire sur l'énorme encart publicitaire. A la droite de l'image, on voit un groupe d'enfants, un petit garçon fixe le photographe, les autres regardent bouche bée un bâtiment détruit, les armatures cassées et le béton en miette.













C'est un panneau que vous verrez bientôt sur une poignée d'autobus Metro, au centre ville de Seattle.
Le groupe "Seattle Mideast Awareness Campaign" a payé à King County 1.794€ (1.400€) pour que 12 autobus transportent ce message à travers la ville, à partir du surlendemain de Noël, c'est-à-dire le 27 décembre, le deuxième anniversaire des attaques israéliennes contre Gaza.
Traduction : MR pour ISM 

Orner les murs de Londres avec les appels de Bethléem


Londres - 21-12-2010
Par William Parry > williamparry@yahoo.co.uk
William Parry est un photojournaliste indépendant et auteur de "Against the Wall: the art of resistance in Palestine" (Contre le Mur: l'art de la résistance en Palestine), publié en Juillet par Pluto Press. 
Une vingtaine d'enfants de 5 à 17 ans du camp de réfugiés Aida à Bethléem ont découpé des pochoirs de lettres, des étoiles et des arbres de Noël et ont peint au spray "JOYEUX NOËL AU MONDE, DEPUIS LE GHETTO DE BETHLEHEM" sur le mur illégal israélien.














"Joyeux Noël, monde, depuis le ghetto de Bethléem"
Photographié par le reporter anglais William Parry, les images des enfants et de leur message – avec des images puissantes de checkpoints et de la vie sous occupation – "détourneront" temporairement les espaces de murs marquants du centre de Londres pendant toute la semaine de Noël, avec l'aide d'une artiste projectionniste, Beverley Carpenter.

L'appel de Bethléem projeté à Hyde Park, Londres
Parry dit :
"L'idée est de fournir une toile de fond politique frappante à la ruée frénétique des achats de Noël, de rappeler aux Britanniques et à l'Occident que l'occupation illégale d'Israël et le mur de séparation étranglent Bethléem – et la Palestine -, le lieu de naissance du Christ et de Noël. Nous amenons la réalité de Bethléem à Londres, ce Noël.

Les enfants qui ont peint ce message sur le mur sont des réfugiés de la troisième ou de la quatrième génération, et qui risquent de devenir encore des réfugiés à cause de l'impact dévastateur du mur. Nous sommes complices de la suspension de leurs droits à la justice et à la liberté au travers du soutien partial d'Israël par nos gouvernements
."

Les photos de ces espaces "détournés" amenant la réalité de Bethléem sur les murs de Londres circuleront ensuite par le web dans le monde entier pour amplifier le message.
Zayed, 10 ans, de Bethléem, qui rêve de voyager lorsqu'il pourra avoir un passeport, dit :
"Le mur est une horrible prison. Je le vois depuis chez moi. Je veux dire aux gens du monde que les Palestiniens veulent la paix et la justice. Nous voulons être libres, comme tout le monde."

L'initiative de Parry a été facilité par un artiste palestinien local connu par son tag, "Trash", et qui, en décembre 2007, a aidé Banksy et "Pictures on Walls", basé à Londres, à mener à bien leur projet "Santa’s Ghetto" à Bethléem.
Parmi les photos projetées, il y a celle, inhumaine, de milliers de travailleurs palestiniens qui font quotidiennement la queue dans les couloirs métalliques étroits, le long du mur, pour aller travailler en Israël. Un de ces travailleurs, Mohammed Issa, dit :
"Que pensez-vous de ça ? C'est dingue, non ? Si Jésus devait faire ça tous les jours, il deviendrait athée."

Les images des graffitis des souhaits de Noël et des enfants créant les pochoirs et peignant le message sur le mur, ainsi que d'autres images de Bethléem qui seront projetées, sont disponibles auprès de William Parry : williamparry@yahoo.co.uk ou 07939 061 258.
VOIR D'AUTRES PHOTOS.
Traduction : MR pour ISM 

Paris condamne les tirs contre Israël et ignore les raids israéliens contre Gaza

France - 22-12-2010

Par Al Manar
La France a condamné mardi "avec fermeté" les tirs de roquette et d'obus depuis lundi contre le sud d' « Israël », tout en ignorant les raids israéliens quasi-quotidiennes qui ont couté et coutent toujours la vie à des Palestiniens, dont des civils, à Gaza.

"La France condamne avec fermeté les tirs de roquette et d'obus intervenus depuis le début de la semaine dans le sud d'Israël, en provenance de la bande de Gaza", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero.
Le communiqué s’est contenté d’appeler " toutes les parties à la plus grande retenue, afin d'éviter toute escalade des violences". 

Le convoi Asia to Gaza reçoit un accueil populaire massif à son arrivée à Alep (Syrie)

Syrie - 22-12-2010
Les participants sont déterminés à briser le siège et à affronter les agressions

Par Champress
Le convoi d'aide humanitaire Asia to Gaza est arrivé à Alep hier après-midi, lundi 20 décembre. Quelques 150 supporters de 20 pays asiatiques, dont l'Inde, le Pakistan, la Turquie, l'Indonésie, la Malaisie, l'Afghanistan, les Philippines, le Bengladesh, l'Iran et le Bahreïn font partie de la campagne. Beaucoup de Syriens étaient présents pour manifester leur soutien et leur solidarité à la population assiégée de la Bande de Gaza.
















Le représentant du convoi en Syrie, Sheikh Yousef Abbas, a dit que les convois d'aide humanitaire pour les Palestiniens de Gaza prouvaient une fois de plus que la cause palestinienne n'était pas abandonnée et que chaque fois que l'occupation israélienne tentait de saper cette cause et d'annuler les droits du peuple palestinien, la volonté des peuples libres contrecarrait ces tentatives et restait ferme face aux projets expansionnistes de l'occupation.
Le convoi a reçu un énorme accueil populaire qui reflète le soutien du peuple syrien aux Palestiniens assiégés dans la Bande de Gaza, et a été reçu par le gouverneur d'Alep, Ali Ahmad Mansoura.
"La Syrie est devenue le point de passage de tous les gens honnêtes du monde, et elle continuera à soutenir le peuple palestinien et la cause palestinienne jusqu'à la libération des terres et à la réalisation du droit à l'autodétermination," a-t-il dit.
Pour sa part, le chef du convoi, Feroze Mithiborwala, a dit que le convoi représentait les pays et les peuples asiatiques et que son but était d'atteindre Gaza, de briser le siège israélien et de démasquer la politique israélienne.
Mithiborwala a remercié la Syrie, ses dirigeants et son peuple, pour l'accueil chaleureux et les services fournis au convoi sur les terres syriennes.
Le convoi doit passer par les provinces de Hama et Homs avant d'arriver à Damas.

Traduction : MR pour ISM 

La sécurité pour qui ? Le réseau de checkpoints continue de s'étendre à Silwan

Jérusalem - 22-12-2010

Par Wadi Hilweh Information Center 
Les habitants de Silwan sont habitués aux barrages routiers et aux checkpoints volants fréquemment érigés par les forces israéliennes dans leur village. Les barrages routiers sont devenus monnaie courante, surtout dans les quartiers de Wadi Hilweh et de Wadi el-Rababa, qui sont les deux entrées principales à Silwan. A Wadi Hilweh, les "contrôles de sécurité" des voitures palestiniennes et de leurs passagers par la police israélienne provoquent une congestion régulière des rues animées, des retards inutiles et des perturbations aux vies de nombreux résidents.














Les barrages routiers sont aussi utilisés par la police comme des lieux pratiques pour arrêter les Palestiniens qui entrent ou sortent du village.
Les vendredis, jour saint pour les Musulmans, voient invariablement une augmentation du nombre de checkpoints, avec des "contrôles" plus sévères, en particulier à Wadi Rababa où certains véhicules sont interdits d'entrée sans explication. Le photographe de Silwanic, auteur de cet article, a été verbalement agressé par les soldats alors qu'il tentait d'approcher du checkpoint, et a reçu l'ordre de rester à l'extérieur du secteur.
Les gardes des colons à Silwan
Les colonies israéliennes de Silwan sont gardées 24h/24 par un contingent important de gardes de sécurité armés, qui garantissent la "protection" des colonies par des patrouilles constantes des lieux et des quartiers voisins en véhicules blindés et un vaste réseau de caméras de surveillance.
Alors que les colonies elles-mêmes sont des entreprises privées, les salaires des gardes sont payés par la municipalité de Jérusalem. Les gardes sont en relation étroite avec la police israélienne, qui les accompagne fréquemment et les aide dans leur travail sécuritaire.
Tandis que les colons juifs à Silwan défendent la présence des gardes comme une "force de protection", pour les résidents palestiniens, elle constitue une milice armée et dangereuse.
De nombreux cas de l'utilisation de balles réelles par les gardes des colons contre la population palestinienne civile ont été recensés. Il est habituel que les gardes des colons se joignent à la police israélienne, dont ils adoptent le rôle, pendant les affrontements à Silwan, bien qu'ils n'aient jamais eu d'entraînement policier ni accréditation.
Le préjudice et le danger que cela pose aux résidents palestiniens du village sont mis en évidence par les nombreuses victimes de cette violence, en particulier le 2 juin dernier, lorsque Mazen Aouda, 19 ans, a été tué alors qu'il quittait la mosquée de Silwan pendant les affrontements de la journée, et la mort de Samer Sarhan, 32 ans, tué par un garde des colons le 22 septembre.
Traduction : MR pour ISM 

Montée en flèche du nettoyage ethnique : combien d'autres maisons palestiniennes faudra-t-il qu'Israël démolisse pour que les gouvernements occidentaux agissent ?

Palestine - 22-12-2010

Par Middle East Monitor 
Pendant que les Occidentaux s'affairent aux préparatifs de Noël, Israël accélère sa campagne de nettoyage ethnique dans les territoires palestiniens occupés et à l'intérieur de ses propres frontières (non déclarées), ce qui ne surprendra pas les connaisseurs ès gouvernements israéliens successifs, de droite comme de gauche, spécialistes de longue date en utilisation des diversions internationales pour faire progresser leurs attaques pour leur lebensraum – espace vital – en Palestine.















Pendant les fêtes de Noël, il y a deux ans, le premier ministre israélien de l'époque, Ehud Olmert, a lancé un bombardement massif d'artillerie et aérien sur la Bande de Gaza, suivi par une invasion à grande échelle. Cette année, il semble qu'une offensive pré-Noël a commencé avec une série insidieuse de démolitions de maisons.
A ce jour, il n'y a pas eu le moindre mot de condamnation de Bruxelles, New-York ou Washington ; tout le monde est trop occupé, semble-t-il, à se préparer pour la soi-disant "saison de paix et de bonne volonté des hommes". La censure des actions israéliennes pourrait bien devoir attendre que les poules aient des dents (à moins que les bombes israéliennes n'arrivent les premières et les tuent dans les champs).
Pendant ce temps, la campagne d'Israël se déploie à une telle vitesse époustouflante qu'il est presque impossible de suivre. Aujourd'hui, 20 décembre, les forces israéliennes ont détruit cinq magasins dans la ville d'Hébron, au sud de la Cisjordanie. Un peu plus au nord, elles ont donné aux résidents de Khirbet Tana, minuscule village palestinien à l'est de Naplouse, 24h pour évacuer leurs maisons. Khirbet Tana est situé à deux kilomètres à peine de la colonie israélienne illégale de Mekhora, et ceci explique en partie l'ultimatum. La "sécurité" et le confort des colons juifs illégaux doivent être préservés, par tous les moyens, peu importe le droit et les conventions internationales.
Menacer de démolir les maisons de villageois pauvres est déjà assez infect, mais menacer de confisquer leurs biens, y compris leur bétail, une fois l'échéance passée, est au-delà du mépris. Wasif Abu Sa'ud, résident de Tana, a dit que l'armée a menacé de confisquer ses brebis et autres animaux s'ils ratent la date limite imposée arbitrairement. Et pour bien remuer le couteau dans la plaie, les propriétaires devront payer les frais engagés par la confiscation.
Ce torrent de mauvaises nouvelles n'a pas été concocté par une officine de propagande médiatique palestinienne. Un rapport diffusé hier par l'OCHA (Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires) confirme que 47 maisons ont été démolies en Cisjordanie occupée au cours des deux premières semaines de décembre 2010 :
Le 1er décembre, la municipalité de Jérusalem a détruit des bâtiments dans les quartiers d'Issawiyah et Sheikh Jarrah.
Le 14 décembre, la municipalité a à nouveau mené des démolitions de maisons en deux endroits de Jérusalem Est. A Ras al-Amoud (sur l'ancienne route de Bethléem), ils ont démoli une maison palestinienne appartenant à une famille de sept personnes, dont 5 enfants. Depuis 2007, le quartier a été pris pour cible, après que le maire ait cyniquement approuvé la construction de la colonie Ma'ale Hazeitim, construite sur la terre palestinienne.
Autre scandale, à Sur Baher, un quartier au sud-est de Jérusalem et juste au nord de la colonie Har Homa, la municipalité a démoli une maison palestinienne. Il faut rappeler que le gouvernement israélien a confisqué plus de 2.000 dunums (2 ha) des terres de Sur Baher pour construire la colonie Talpiot Est en 1970, et près de 900 dunums en 1997 pour la colonie Har Homa.
En "Israël", le traitement des citoyens palestiniens est tout aussi épouvantable. Dans la ville d'Al-Lid, 50 enfants sont rentrés de l'école la semaine dernière pour trouver leurs mères en pleurs au milieu des décombres de leurs maisons. Même les palmiers des cours avaient été déracinés et écrasés à côté des meubles brisés.
Ces bâtiments n'ont pas été détruits par le mauvais temps qui a balayé la région à ce moment là. Les sept maisons ont été démolies par des entrepreneurs de l'Etat israélien agissant sous les ordres de sa Cour suprême. Leur motivation, c'est la judaïsation d'Al-Lid, la même proclamation tristement célèbre qui est utilisée pour la judaïsation de Jérusalem.
Certains diront qu'Israël fait tout ça pour provoquer une confrontation violente ou une réaction des Palestiniens de manière à pouvoir alors "répondre" d'une manière ridiculement disproportionnée, les châtier et les expulser, poursuivant ainsi le nettoyage ethnique que les sionistes ont commencé en 1948 avant même que l'Etat d'Israël soit inventé. Le fait est, cependant, qu'Israël n'a pas besoin de telles excuses pour perpétrer ses actions illégales ; il ne rencontre aucune sanction, aucun reproche, aucune critique. C'est l'Etat "juif démocratique", et ceci seul l'habilite à traiter avec mépris le droit international et agir en toute impunité cynique.
Il est clair que si de tels crimes avaient lieu n'importe où ailleurs dans le monde, y compris en Europe, ils seraient condamnés, à juste titre, pour ce qu'ils sont, un nettoyage ethnique. Ils seraient suivis d'une action punitive, avec ou sans l'accord du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, pour stopper les auteurs dans leur élan destructeur. Ceux qui manifestent, souvent de pure forme, un intérêt pour les droits légitimes du peuple palestinien doivent maintenant agir et aller au-delà des vaines déclarations de condamnation. Aucune parole doucereuse et habile n'apportera un abri, du confort ou de la chaleur aux centaines d'enfants dont l'inhumanité cruelle et barbare d'Israël a fait des sans-abris.
Si ce nettoyage ethnique ne suffit pas à avertir du pire à venir, alors les gardiens des droits de l'homme et du droit international ne pourront s'en prendre qu'à eux-mêmes pour leur inaction lorsque ce "pire" arrivera. Les signaux d'alerte du nettoyage ethnique dans les Balkans étaient écrits en grosses lettres ; les indications d'un génocide au Rwanda étaient encore plus grandes. La complaisance combinée à la couardise y ont mené à la mort des centaines de milliers d'innocents. La situation en Palestine est encore plus évidente ; il n'y a pas un seul homme politique en Occident qui ne soit au courant de ce qui se passe, malgré l'approche lâche de beaucoup de médias dans le traitement de ces scandales. Dans un monde où on ne traite pas les animaux de cette manière, pourquoi acceptons-nous qu'Israël traite ainsi les Palestiniens ? Leur protection, en vertu des droits humains et du droit international, n'est-elle qu'une chimère ?
A ce moment de l'année où tant de monde célèbre la naissance de Jésus le Palestinien dans la petite ville de Bethléem, rappelons-nous que les Chrétiens palestiniens, dans ce lieu unique, souffrent avec leurs voisins musulmans. Le nettoyage ethnique est un crime contre l'humanité. L'absence d'action fait de nos gouvernements les complices de ce crime, et personne ne pourra dire qu'il n'avait pas été averti.
Traduction : MR pour ISM 

Repère : Supercherie israélienne

23.12.10
Le fait est rare pour ne pas dire inexistant. C’est pourquoi il suscite l’étonnement. En effet, vient-on d’apprendre, Israël se plaint auprès de l’ONU contre les tirs d’obus depuis la bande de Ghaza. Bien entendu, Israël parle d’attaques, et dans le langage international, cela a une connotation bien précise. Il renvoie aux rapports entre Etats. En fait, à une situation normale. Ce qui ne correspond pas au cas tel que rapporté par Israël, sauf s’il prépare – ce qu’il ne faut nullement exclure – le terrain et l’opinion à une agression israélienne majeure. Comme celle de l’hiver qui avait fait 1400 victimes palestiniennes. Ce qu’Israël avait mis sur le compte de la légitime défense, une explication soutenue par certains Etats, bien que dépourvue de tout fondement légal. On assiste à une grave manipulation des concepts, afin de pervertir une réalité qui dure depuis des décennies, et en fin de compte, la fausser.
Une situation où est nié le rapport occupant-occupé qui n’a jamais quitté les annales de l’ONU, avec en fin d’analyse des milliers de résolutions dénonçant la politique israélienne, et appelant à la satisfaction des droits nationaux du peuple palestinien. Tout en effet doit être appréhendé par rapport à la situation faite au peuple palestinien par l’occupant israélien. Avant de quitter ses fonctions, l’ancien secrétaire général de l’ONU, avait mis en garde contre cette dérive qui n’avait rien de sémantique. En mettant en garde contre une guerre conventionnelle, M. Kofi Annan avait alors rappelé Israël et la communauté internationale à leurs obligations envers le peuple palestinien. Il était dans son rôle d’alerter sur les risques encourus par les plus faibles militairement, et ceux dont la voix est brouillée, comme l’est celle des Palestiniens.
A défaut d’empêcher des attaques israéliennes contre les Palestiniens, il a préféré en parler avant même qu’elles ne soient menées, et rendre inopérant ce qui, pour Israël, tient lieu d’argumentaire, et donc le récuser. En tant que puissance occupante, ce qui est déjà contraire à toute morale, Israël est normalement astreint au respect des conventions internationales concernant les populations vivant sous occupation. Lui ne l’a jamais fait, mais a même soumis celles-ci à un déluge de feu afin de mettre fin à leur résistance. C’était l’agression de 2008 marquée aussi par l’usage d’armes prohibées comme les bombes au phosphore contre les Palestiniens de Ghaza.
C’est quoi en effet Israël, même si officiellement, il ne dispose plus de troupes à l’intérieur de la bande de Ghaza depuis 2005 ? Les Palestiniens disent qu’ils sont enfermés dans une immense prison et Israël en a la clé. Ils sont soumis à une effroyable situation rapportée avec beaucoup de détails par différents rapporteurs de l’ONU et autres organisations internationales, empêchant même l’aide internationale. Tout est fait pour soumettre la population palestinienne, jusqu’au chantage alimentaire. C’est pourquoi, il faut aussi prendre la démarche israélienne pour un mauvais signal. Celui d’une plus vaste agression qui pourrait être menée contre les Palestiniens.
Mohammed Larbi
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L’Unrwa accusé de faire oublier leur cause aux Palestiniens

22/12/2010  
L’agence des nations Unies chargée des réfugiés palestiniens (UNRWA) est accusée de suivre une politique qui détourne les Palestiniens de leurs droits élémentaires de libération et leur inculque les valeurs de tolérance envers l’ennemi sioniste et de coexistence avec lui.
Selon le correspondant de Fars News à Gaza, cette accusation a été exprimée par un comité palestinien de la Bande de Gaza chargé de suivre la situation des réfugiés, et selon lequel cette agence onusienne pratique cette invasion culturelle  à travers les écoles.
« En suivant de près les activités des différent organismes des nations Unies, nous constatons qu’ils ne font que servir les intérêts des projets impérialistes et sionistes dans la région », précise ce comité.
Il a également dénoncé «  la manière humiliante utilisée par l’Unrwa en offrant la nourriture, les médicaments, ou l’éducation aux Palestiniens, usant selon elle de la théorie que les nouvelles générations oublieront la Palestine, et ce dans le but  de briser leur volonté et d’achever leur cause »…
«  Alors que l’ennemi sioniste a été incapable de par ses invasions militaires d’altérer la croyance des Palestiniens en leur volonté de retourner chez eux, c’est l’Unrwa qui s’en charge », conclut le comité.
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La Bolivie reconnaît officiellement la Palestine comme Etat indépendant

22/12/2010    
La Bolivie a reconnu officiellement la Palestine comme un Etat indépendant dans une lettre envoyée au président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, suivant en cela le Brésil et l'Argentine, a annoncé mercredi le chef de l'Etat bolivien, Evo Morales.  
"Au même titre que d'autres pays comme le Brésil (...), la Bolivie se soumet à cette reconnaissance de l'Etat palestinien, de son indépendance, de sa souveraineté", a déclaré Morales lors d'une conférence de presse à la présidence à La Paz.  
Evo Morales avait annoncé la semaine dernière, en marge d'un sommet du Mercosur à Foz do Iguaçu (Brésil) que la Bolivie reconnaîtrait de manière officielle dans les tout prochains jours la Palestine comme un Etat indépendant.  
Le président socialiste Morales, un des fers de lance du bloc anti-impérialiste de gouvernants latino-américains, avait rompu en janvier 2009 les relations diplomatiques avec Israël pour protester contre l'offensive militaire dans la bande de Gaza.  
Début décembre, le Brésil et l'Argentine avaient déjà reconnu la Palestine comme "un Etat libre et indépendant à l'intérieur des frontières de 1967", suscitant des critiques d'Israël et des Etats-Unis.  
L'Uruguay a annoncé qu'il ferait de même en 2011.
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N’est-ce pas du racisme ?

mardi 21 décembre 2010 - 12h:41
Saleh Al-Naami
Al-Ahram Weekly
Malgré la preuve implacable que la société israélienne est foncièrement raciste, le monde extérieur se tait, écrit Saleh Al-Naami.
(JPG) « J’ai senti que Dieu arrachait mon fils à la mort » dit Fatima, mère de Gamal Nassar élève au collège de Safad, dans le nord d’Israël. Elle le serre très fort dans ses bras après l’avoir examiné pour être sûre qu’il n’avait pas été blessé par la bombe incendiaire qui avait été lancée sur sa voiture comme il partait de l’appartement qu’il loue à Safad, vendredi. Cette attaque n’est pas surprenante, elle entre dans cette spirale de violence orchestrée par les jeunes juifs contre les étudiants arabes qui viennent au collège et vivent dans les villages voisins. Le rabbin de la ville, Samuel Eliyahu, a récemment publié un décret qui interdit aux colons juifs de louer des logements aux étudiants arabes.
Salam Aghbaria, 20 ans, était en prière dans l’appartement qu’il loue dans la ville quand les murs se sont mis à trembler violemment sous les explosions des bombes incendiaires lancées par des jeunes juifs, à l’intérieur de l’appartement. C’est un miracle qu’Aghbaria y ait survécu. Beaucoup des camarades de classe arabes de Nassar et Aghbaria ont quitté leurs locations et sont repartis dans leurs familles. Maintenant, ils doivent faire chaque jour tout le chemin pour venir au collège parce que c’est trop dangereux pour eux de louer des appartements en ville.
Ce qui tracasse les étudiants, leurs familles et les dirigeants des Palestiniens de 1948, c’est que le gouvernement israélien n’a pas levé le petit doigt contre l’instigateur, ce rabbin raciste, qui s’en prend à la jeunesse arabe. Alors que certains Palestiniens de 1948 attendent une réponse officielle d’Israël, des dizaines de rabbins de premier plan en Israël ont apposé leur signature au bas d’un décret qui interdit aux juifs de louer ou de vendre leurs maisons à des non-juifs, notamment aux Arabes et aux travailleurs qui viennent de l’étranger.
Le site israélien Walla ! a publié que les rabbins justifiaient ce décret par la crainte qu’ils avaient des mariages entre juifs et gentils. Ils se disent également préoccupés par la baisse des prix des logements habités par des non-juifs. Le décret stipule : « Tout juif qui vend ou loue sa maison à un non-juif doit savoir qu’il occasionne une perte à ses voisins ». Les rabbins, en outre, appellent au boycott de tout juif qui vend ou loue sa maison à un gentil, ils ordonnent aux autres juifs de le mettre au ban de la société, de ne pas commercer avec lui, et de lui interdire les lieux saints juifs jusqu’à ce qu’il annule la vente ou la location au non-juif.
Le portail web note aussi que tous les rabbins importants des grandes villes, qui tous perçoivent des rémunérations de l’Etat, ont signé ce décret en dépit du fait qu’ils relèvent du corps religieux. Le décret est le dernier de toute une série de proclamations racistes venant des rabbins juifs ; un décret antérieur interdit aux Palestiniens de 1948 de se présenter comme candidats aux élections israéliennes, et un autre empêche les juifs de donner leur sang à des gentils.
Il apparaît bien que l’environnement politique et juridique en Israël incite aux attentats racistes, comme le prouve l’exemple du rabbin Isaac Shapiro, directeur de l’école religieuse Youssef Hai dans la colonie de Har Brakha, au nord de la ville occupée de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie. Shapiro vient de publier un livre justifiant le meurtre d’hommes, femmes et bébés palestiniens. Dans la Loi du Roi, Shapiro cite des dizaines de références de la Torah et du Talmud qui justifient le meurtre de bébés de peuples considérés comme ennemis des juifs.
Les journaux Haaretz et Maariv ont publié des extraits du livre qui étendent cette interprétation de meurtres aux enfants de gentils s’ils se trouvent en tel endroit dans le but de nuire aux juifs. Il est noté que Shapiro étend également son affirmation aux enfants des dirigeants ennemis qu’il faut exécuter afin d’affecter le moral de leurs pères : « Il est acceptable de frapper l’enfant de tout dirigeant pour empêcher (son père) de commettre de mauvais actes... Nous concluons que la jurisprudence justifie le meurtre des enfants de non-juifs pour anticiper le danger qu’ils vont représenter dans le futur s’ils grandissent pour devenir mauvais comme leurs pères ».
L’un des plus dangereux décrets est celui qui a été signé par un grand nombre de rabbins dans l’Association des rabbins de la terre d’Israël, dirigée par le rabbin Dov Lior, décret qui exhorte l’armée israélienne à bombarder sans discernement les zones d’habitations palestiniennes. Un certain nombre de fonctionnaires religieux de l’ancien cabinet d’Olmert se sont servis de ce décret pour appuyer le meurtre délibéré de Palestiniens lors de la dernière guerre d’Israël contre la bande de Gaza fin 2008. La proclamation indique : « La loi juive permet le bombardement de cibles civiles palestiniennes, et la Torah autorise le lancement de missiles en direction de combats, même s’il s’y trouve des civils ».
Les rabbins signataires sont allés jusqu’à affirmer que l’armée n’avait pas à prévenir les civils avant de commencer à bombarder.
Le rabbin Eliyahu Reskin, grand rabbin des colonies, a tourné en dérision les appels au dialogue entre rabbins juifs et chefs religieux du monde arabe. Reskin pense que la seule forme de dialogue entre musulmans et juifs, ce doit être les « balles », et il affirme que, à défaut de pouvoir convaincre les Arabes en général et les Palestiniens en particulier qu’un accord ne peut être imposé à Israël par la force, il n’y a aucun objet à un tel dialogue.
Il est clair que l’incitation au racisme par les rabbins a réussi à ancrer des sentiments racistes dans la population israélienne. Selon un sondage d’opinions réalisé par l’Institut israélien pour la Démocratie, publié la semaine dernière, 83 % des juifs en Israël disent que le caractère juif d’Israël est plus important pour eux que son caractère démocratique. Pendant que 86 % pensent que les décisions concernant l’avenir de l’Etat ne doivent être prises que par une majorité de voix exclusivement juives. Quelque 62 % affirment que tant qu’il y aura un conflit avec les pays arabes, Tel Aviv ne doit tenir aucun compte des Palestiniens de 1948, et pour 53 %, l’Etat a le droit d’inciter les Palestiniens de 1948 à émigrer.
76 autres % de juifs estiment que l’Etat ne doit pas autoriser les parents au premier degré des Israéliens arabes à venir en Israël dans le cadre du système des regroupements familiaux. En outre, 55 % veulent que l’Etat alloue plus de dotations aux ensembles résidentiels juifs qu’aux ensembles arabes. Pendant que 46 % ne veulent pas de travailleurs arabes dans leur immeuble et que 39 % refusent d’employer des hommes à tout faire étrangers.
Une étude par le doyen de l’université des Etudes sociales de Haïfa, Sami Smouha, révèle que 65 % des Israéliens refusent de partager des zones d’habitations avec des Palestiniens de 1948, mais que 67 % de ces Palestiniens de 1948 souhaitent partager leurs quartiers urbains avec des juifs. D’après ses conclusions, 65 % des juifs croient que les Palestiniens de 1948 représentent un danger pour Israël du fait de leur croissance naturelle, et à la possibilité de révoltes et désobéissances civiles pour soutenir leurs frères qui sont dans une situation désespérée en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
Un rapport, publié par la Société des Droits des citoyens, groupe israélien de droits de l’homme, révèle que le niveau de haine à l’encontre des Arabes s’est accru de 100 %. Mais il n’y a pas que la société juive à être raciste envers les Arabes, il y a aussi les dirigeants politiques. Un article de Moshe Feiglin, membre éminent du parti au pouvoir, le Likoud, publié dans le Maariv, le 5 décembre, note : « L’Arabe n’est pas le fils du désert, mais le père du désert. L’Arabe emporte le désert avec lui, partout où il va... Les Arabes sont enracinés dans la culture du chapardage. L’esprit arabe souffre d’un manque d’innovation ; il n’y a pas du bon ou du mauvais dans la culture arabe, mais seulement du fort ou du faible ».
Des indicateurs cependant montrent que la poussée haineuse ne vise pas seulement les Arabes mais tout étranger. Un rassemblement massif, le 9 décembre à Tel Aviv, auquel participaient des personnalités laïques et religieuses, a appelé à l’expulsion de tous les étrangers des plus grandes villes d’Israël, sous le slogan : « Nous sommes devenus une poubelle à cause de ces travailleurs étrangers ». Suzy Cohen, activiste locale qui a organisé ce rassemblement, n’a pas hésité à dire : « Peu m’importe qu’on dise que je suis une nazie, du moment qu’on jette les étrangers dehors ».
L’intellectuel israélien antisioniste, Gideon Levy, est bouleversé par cette poussée du racisme, un racisme qu’il décrit comme « un cancer qui se propage rapidement dans tout le corps d’Israël. Du point le plus au sud, Eilath, jusqu’à Tabaria, au nord, les villes israéliennes, l’une après l’autre, déclarent, "je suis raciste" », écrit Levy. Dans un article publié la semaine dernière, il condamne le silence du gouvernement et de l’appareil d’Etat à propos de ces manifestations de racisme. « Nous sommes entourés par le silence. Il n’y a pas de gouvernement en Israël. Il n’y a personne pour dire avec force que les étudiants arabes ont des droits dans leur pays », ajoute Levy.
« Les travailleurs étrangers qui viennent d’Afrique sont des êtres humains que nous devons respecter, » poursuit-il, notant qu’Israël est, dans son essence, un pays de « réfugiés et de survivants du Génocide, mais que la discussion sur le sort des travailleurs étrangers se limite à des solutions diaboliques pour lesquelles les Israéliens rivalisent pour trouver les remèdes les plus horribles. Certains suggèrent de construire un mur pour empêcher l’entrée illégale des travailleurs étrangers, pendant que d’autres proposent l’incarcération collective des étrangers ou leur expulsion. Et pendant ce temps, les rabbins n’expriment aucune sympathie pour ces infortunés travailleurs qui font pourtant partie de la race humaine ».
Al-Ahram/Weekly - publication n° 1027, du 16 au 22 décembre 2010 - traduction : JPP
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Université du Masslachusetts : protestation contre la visite d’un criminel

mardi 21 décembre 2010 - 01h:14
Christopher Clark
The Electronic Intifada
Le 2 Décembre, la Coalition pour la Palestine de l’ouest du Massachusetts a organisé une manifestation face à un événement intitulé « Battre la terreur : la véritable histoire » qui avait lieu sur le campus de l’Université du Massachusetts à Amherst.
Le sergent Kenny Sachs de l’armée israélienne était le conférencier invité lors de l’événement, appelé comme porte-voix par les groupes de propagande israélienne Upstart Activist et Divestment Watch. L’événement a été parrainé par l’Alliance des étudiants pour Israël (SAFI) et l’Université du Massachusetts Hillel House.
Bien que le sujet de discussion était ce qui s’est passé à Gaza, il n’a jamais été question des Palestiniens. Au lieu de cela, « terroristes » était le terme utilisé pour décrire ceux qui ont « attaqué » le sergent Sachs au passage d’Erez dans le nord de Gaza. Le reste de la description a été un récit confus d’une fusillade entre Sachs et les ci-avant nommés « terroristes » qui a fait que Sachs a perdu sa capacité à jouer au basket après avoir été blessé à la jambe.
La Western Massachusetts Coalition for Palestine a organisé cette manifestation en solidarité avec les Palestiniens réduits au silence par l’occupation illégale israélienne. Comme cela a été fait lors de la marche silencieuse des protestataires à l’université d’état de l’Arizona et à l’Université du Michigan, nous avons marqué sur nos tee-shirts et chemises les noms des enfants assassinés à Gaza durant l’hiver 2008-09 par les attaques d’Israël.
En utilisant volontairement le silence comme moyen de protestation non-violente, nous voulions évoquer le silence imposé par l’armée israélienne en Palestine - par l’occupation militaire, le mur israélien en Cisjordanie, le nombre impressionnant de Palestiniens tués.
Kenny Sachs a servi dans l’armée israélienne jusqu’en 2003 dans les territoires occupés de Cisjordanie (y compris Jénine et Tulkarem), dans la bande de Gaza occupée et au Liban. En envoyant des soldats comme Sachs en tournée autour des campus des États-Unis, Israël tente de se faire une virginité et d’humaniser l’occupation, d’inverser les rôles en passant de celui d’un occupant violent à celui de la victime passive des attaques « terroristes ».
Ceci, bien sûr, laisse de côté la possibilité pour les Palestiniens d’éclairer la réalité de l’occupation et de la lutte pour la justice. En ignorant cela et en mettant l’accent sur le caractère personnel de cette conférence - en se concentrant sur l’incapacité du sergent à jouer au basket - Student Alliance for Israël peine à tenir sa promesse de créer un dialogue constructif, ou d’ouvrir des voies favorisant la coexistence pacifique de tous les peuples.
Ces idées de coexistence et de dialogue pacifiques seront fausses tant qu’Israël poursuivra son nettoyage ethnique de la Palestine. Les militants mobilisés pour la justice doivent s’opposer à ces tentatives masquées de dépolitiser l’oppression d’Israël. En effet, malgré de multiples occasions, Student Alliance for Israël a refusé de participer à toute forme organisée de débat.
En protestant contre des événements propagandistes comme celui-ci, nous renforçons l’appel du mouvement palestinien pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions contre Israël. Nous continuerons à boycotter Israël, jusqu’à ce que celui-ci soit tenu pour responsable de ses crimes contre l’humanité, mette fin à son occupation militaire du territoire palestinien, respecte le droit au retour des réfugiés palestiniens déplacés depuis 1948, et respecte la pleine égalité pour les Palestiniens en Israël.
* Christopher Clark est un étudiant de troisième année au Hampshire College à Amherst, Massachusetts. Il étudie les communautés de résistance et le Moyen-Orient. Il est membre de Students for Justice in Palestine ainsi que de la Massachusetts Coalition for Palestine.
14 décembre 2010 - The Electronic Intifada - Vous pouvez consulter cet article à :
http://electronicintifada.net/v2/ar...
Traduction : Info-Palestine.net
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« Le calvaire des Palestiniens » : Le coeur du problème c’est l’humanité

mercredi 22 décembre 2010 - 07h:31
Ramzy Baroud
Quand j’ai trouvé un exemplaire du dernier livre de William A. Cook, « Le calvaire des Palestiniens » dans ma boîte à lettres, j’ai ressenti par un peu d’inquiétude. Rassemblant le travail de plus de 30 grands écrivains, ce manuel est celui qui aborde à mon sens le calvaire des Palestiniens de la façon la plus claire à ce jour.
(JPG)
15 septembre 1982 - Massacres perpétrés par les fascistes libanais avec l’aide de l’armée israélienne, dans les camps palestiniens de Sabra et Chatila à beyrouth
De l’introduction de la plume même de Cook : « L’Histoire cachée du projet sioniste de transformer la Palestine en un état juif », jusqu’au résumé des crimes d’Israël de Francis Boyles : « les crimes d’Israël contre les Palestiniens », le lecteur est convié à un voyage extensif qui le conduit tout au long de l’histoire de la Palestine d’avant et après la Nakba, la Catastrophe de 1947-48.
Cependant je craignais que quelque chose ne manque dans cette entreprise noble et monumentale : la réponse personnelle des Palestiniens aux cruautés qu’ils subissent. Est-ce que les Palestiniens seraient encore une fois présentés comme de simples victimes photographiées sur des posters pour réunir des dons ?
La photo de couverture était significative : un vieil homme à la barbe blanche et à l’air doux qui aurait pu être n’importe quel grand-père palestinien ou du Moyen-Orient caresse avec affection les cheveux d’un petit enfant. Les deux personnages sont accroupis devant une petite tente. Al-Nakba venait de les frapper, et les deux Palestiniens séparés par deux générations mais qui vivent le même drame ont l’air épuisé et hagard. Cependant d’une certaine manière le grand-père fait valoir avec détermination son droit d’aimer son petit-fils. Le refus de renoncer à son humanité a été le fer de lance de la lutte et de la résistance du peuple palestinien contre le cruel système d’occupation et d’oppression, pendant presque 63 ans.
Beaucoup d’universitaires le savent-ils ? Comprennent-ils bien ce qui donne la force à un vieillard palestinien d’un village de Cisjordanie d’affronter la brutalité des colons juifs, année après année, en rentrant de récolter les olives des rares oliviers qu’il lui reste ? Ou à une femme palestinienne de Gaza de faire les allers et retours jusqu’au bureau de la Croix Rouge pour y brandir une photo de son autrefois jeune fils qui souffre dans une prison israélienne ?
Ce qui leur donne la force de continuer à vivre n’est pas quelque chose qui peut être disséqué scientifiquement ou analysé intellectuellement. On peut seulement le ressentir, l’expérimenter et le comprendre partiellement. Cette compréhension toutefois est essentielle car ignorer la composante la plus importante du conflit palestinien, à savoir le peuple palestinien ferait perdre beaucoup de temps et d’efforts.
Il y a des intellectuels qui, avec les meilleures intentions du monde, considèrent souvent comme une seule et même chose la faiblesse compréhensive des leaders actuels de l’Autorité Palestinienne et la détermination du peuple palestinien. Ile ne font pas de différence entre les deux dans leurs écrits. Un des meilleurs auteurs sur la Palestine a noté à juste titre l’énorme différence de pouvoir entre les Palestiniens et Israël et a fait remarquer qu’un tel déséquilibre ne pourrait jamais engendrer des négociations équitables. A l’appui de ses dires, l’auteur écrit que les Palestiniens sont « un peuple presque totalement privé de pouvoir » qui négocie avec un « occupant puissant ».
Mais le peuple palestinien ne négocie avec personne. Ses représentants ne représentent qu’eux-mêmes et leurs intérêts personnels. Il est important de maintenir la distinction entre l’Autorité Palestinienne de Ramallah et le peuple palestinien qui lutte pour ses droits depuis tant d’années et qui a lancé deux des plus grandes manifestations populaires de pouvoir et de résilience : Le Premier Soulèvement de 1987 et l’Intifada al-Aqsa de 2000. Une population entière qui s’attaque à l’auto-proclamée « plus grande armée du Moyen-Orient » peut-être difficilement qualifiée « d’impuissante ». Le peuple palestinien s’est imposé comme un élément concret dans l’analyse du conflit et il a prouvé qu’il était un acteur puissant dans l’élaboration de son propre destin.
Jeff Harper, le directeur du Comité Israélien contre la Démolition de Maisons, comprend bien cela. Ceux qui militent pour la Paix et la Justice ont consacré des dizaines d’années à oeuvrer pour une solution juste du conflit, cela leur a donné l’occasion de travailler avec de nombreux Palestiniens. Il a donc compris quelque chose que les politiciens ignorent volontairement ou involontairement. « Tant que tous les Palestiniens -et pas seulement l’AP- ne seront par d’accord pour dire que le conflit est résolu, il ne le sera pas. » Il ajoute dans un article récent intitulé « Palestine 2011 » que « Israël et ses alliés ont le pouvoir de rendre la vie presque insupportable aux Palestiniens, mais ils n’ont pas celui d’imposer l’apartheid ou le warehousing*. »
Harper a raison et l’histoire a prouvé encore et encore cet état de fait. Il y a des limites au pouvoir du « puissant occupant ». Il peut tuer, confisquer, détruire et brûler, mais il ne peut pas forcer l’autre à se soumettre. De sorte que, parler de la victimisation des Palestiniens sans parler de leur résistance collective constitue une vision incomplète de la réalité historique.
Il est bien sur indispensable d’étudier le Calvaire des Palestiniens et d’en parler avec autorité et de manière extensive. Le récit détaillé des souffrances qu’occasionne « le lent génocide » permet de se rendre compte des violences expérimentées par les Palestiniens. Sans cela, nous ne pourrions jamais comprendre la colère, le ressentiment et la douleur partagés par plusieurs générations d Palestiniens en Palestine et dans la Diaspora.
La tragédie humaine est décrite dans toute sa réalité dans la première partie du livre. A chaque paragraphe le lecteur se trouve confronté a des épisodes sanglants. Mais si l’insoutenable violence de ce conflit est bien réelle, pourquoi tant de personnes voient-elles cela différemment ? La réponse se trouve dans la deuxième partie : « Propagande, Perception et Réalité ». Elle commence par une citation du slogan du Mossad israélien d’avant 2007 : « Pour tromper l’opinion, fais la guerre. » Il semble que ce slogan résume la conduite officielle d’Israël.
Cependant la société civile ne peut être trompée indéfiniment et le récit des initiatives extraordinaires prises par des gens ordinaires sur la terre entière sont ce qui donne toute sa valeur à la troisième partie. « Gouverner selon le droit ou par la force » est une introduction édifiante aux efforts des militants avec des thèmes qui vont de « Le tribunal Russel en Palestine » à « La nécessité d’un boycott culturel ».
Le Calvaire des Palestiniens n’est pas seulement une chronique supplémentaire de l’histoire d’une nation sans défenses. Tout en reconnaissant sans hésitation cette réalité, ce n’est pas du tout une apologie de l’état de victime. Le livre rend plutôt compte de l’inévitable passage de la souffrance à la résistance.
Dans l’essai : « Le nom qu’on lui donne a-t-il de l’importance ? » deux de mes auteurs favoris, Kathleen et (le défunt) Bill Christison écrivent : « La résistance palestinienne est palpable au fil de cette terrible histoire. Dans le même petit village, pendant qu’une famille s’en va d’autres construisent ».
C’est cet équilibre même entre destruction et construction, désespoir et espoir, occupation et persévérance qui fait la puissance du peuple palestinien. Leur pouvoir ne peut être comptabilisé mais on peut le sentir, l’expérimenter et le comprendre. « Le Calvaire des Palestiniens » est un livre qui relate une longue histoire de destruction en semant les graines de compréhension si nécessaires à l’avènement d’un changement significatif et durable.
[Note :]
* Voici la définition de Jeff Harper sur canalblog (http://mcpalestine.canalblog.com/ta...) Le concept de « warehousing », c’est-à-dire le parcage : Comment parquer les « humains excédentaires » dans des camps de réfugiés, dans des zones de déportation, dans des réserves amérindiennes, dans des bidonvilles, etc...
(JPG) Ramzy Baroud (http://www.ramzybaroud.net) est un journaliste international et le directeur du site PalestineChronicle.com. Son dernier livre, Mon père était un combattant de la liberté : L’histoire vraie de Gaza (Pluto Press, London), peut être acheté sur Amazon.com.
http://www.counterpunch.org/baroud1...
Traduction : D. Muselet
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