jeudi 19 novembre 2009

Passage interdit : vivre en pays occupé, vidéo

18 novembre 2009

La presse fait régulièrement état des brimades subies par la population palestinienne aux centaines de points de contrôles et barrages routiers qui parsèment la Cisjordanie occupée. Combien de fois avons-nous lu ces récits de femmes accouchant sur le bas côté de la route, de malades empêchés par les soldats israéliens d’être rapidement transférés vers une clinique ou un hôpital ? Deux réalisatrices britanniques, en transposant cette réalité dans un contexte familier, donnent à ressentir cette violence au quotidien.

Passage interdit, Scénario et Réalisation : Alexandra Bouillon et Sheila Menon, Grande Bretagne, 2009

http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2896

Le mur a peut-être disparu en Allemagne ... mais la liberté d’expression également

mercredi 18 novembre 2009 - 06h:50

Sarah Stricker

Ilan Pappe réduit au silence à Munich : des groupes de gauche en colère après que la municipalité allemande eut décidé de ne pas autoriser un historien israélien antisioniste de parler dans une institution gouvernementale

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Le professeur Ilan Pappe, historien antisioniste, un des « nouveaux historiens » les plus importants, devait prendre la parole le week-end dernier à l’institut pédagogique de Munich.

Toutefois, la municipalité de Munich a changé d’avis au sujet de l’événement après avoir reçu une lettre de l’« association israélo-allemande de Munich » dans laquelle celle-ci prétendait que la conférence de Pappe se convertirait en un « spectacle de propagande anti- israélienne ».

La municipalité n’a finalement pas autorisé Pappe à utiliser la salle, au motif qu’elle craignait des échauffourées violentes.

La police de Munich a insisté sur le fait qu’il n’y avait pas de danger ni de craintes pour la sécurité des participants à la conférence.

Le maire de Munich a refusé de faire tout commentaire en dépit des questions émanant des médias allemands. Les collègues de Pappe ont finalement trouvé une salle n’appartenant pas aux autorités et la conférence a eu lieu comme prévu.

« Nous ne cherchons pas à critiquer Israël, nous voulons simplement tenir une discussion instructive entre chercheurs » a dit un des collègues.

Le professeur Pappe a écrit une lettre ouverte au maire dans laquelle il a dit : « dans les années 30, mon père, juif allemand, a été réduit au silence de la même manière et je suis navré de découvrir que la même censure prévaut en 2009 ».

Dans sa lettre, Pappe a relevé qu’aucun autre pays européen n’avait exercé de pression ni tenté de le réduire au silence. Il a ajouté qu’une « poignée de personnes » avait cherché à effrayer le maire « des personnes qui estiment représenter le peuple juif et le désastre que celui-ci a connu en Europe ».

« Les mots ne tuent pas »

Le parti de gauche allemand, le parti vert et l’organisation ATTAC qui s’oppose à la globalisation, se sont portés au secours de Pappe et ont critiqué le maire pour avoir cédé à l’organisation juive.

Le parti vert a stigmatisé la décision du maire qu’il a caractérisée de « couardise politique ». La branche locale deDie Linke (parti de gauche) a dit qu’en dépit de la sensibilité dont il faut faire preuve en ce qui concerne les intérêts juifs en Allemagne, « il est impensable d’essayer de défendre Israël contre les critiques en empêchant l’information d’atteindre le public ».

Pappe a parlé à Ynet de son malaise devant l’incident. « La conférence s’est tenue dans un autre lieu, non pas dans celui où elle devait se tenir initialement (dans une salle de la municipalité). J’ai été surpris ; c’est la municipalité qui m’avait invité et il a suffi d’une lettre envoyée par certaines personnes - dont je ne sais pas s’il y avait parmi elles des Israéliens - pour annuler l’événement à la dernière minute. »

Selon le professeur, « il est étrange qu’une conférence soit annulée par crainte de critiques contre Israël. Il est évident que ce fut le motif de l’annulation, mais pourquoi annuler ? Les mots ne tuent pas, ils ouvrent plutôt l’esprit. »

« Ils auraient pu faire venir quelqu’un de l’ambassade pour présenter le point de vue opposé et me contredire. Ceci n’est jamais arrivé, même pas en Israël ; la chose est donc très bizarre ».

13 novembre 2009 - Uruknet - Cet article peut être consulté ici :
http://www.uruknet.info/index.php?p...
Traduction : Anne-Marie Goossens

"J’attends le jour où je détruirai ce mur de ma pioche" Différentes barrières, différentes raisons

mercredi 18 novembre 2009 - 09h:50

Khaled Al-Asmaï/Chaïmaa Abdel-Hamid - Al-Ahram/hebdo

Un journaliste palestinien de Ramallah est parti à la rencontre des habitants du désormais célèbre village de Bil’in, coupé en deux par le mur d’Israël. Témoignage.

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Depuis février 2005, les habitants du village de Bil’in organisent tous les vendredis une marche contre le mur de séparation. Ces paysans ne connaissent pas le désespoir. Ils se dirigent vers le point de passage de Bil’in en répétant des dénonciations contre le mur. Ils essayent de prendre d’assaut le point de passage. Les soldats de l’occupation s’opposent à eux avec des bombes lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Ils repartent alors de là où ils sont venus, soignent leurs malades et reviennent le vendredi suivant.

Malgré des dizaines de blessés et un martyr, les habitants de Bil’in refusent de se plier au fait accompli. Ils ont gagné l’estime des associations des droits de l’homme. Ils ont gagné la solidarité de dizaines de personnes du monde entier et même d’Israéliens qui refusent le mur de séparation. Ils ont même gagné la solidarité de l’ancien président américain Jimmy Carter qui a tenu à leur rendre visite un vendredi et à participer à leur marche. Il a également visité la tombe de leur martyr qui a trouvé la mort par les balles de l’occupation.

Ceux qui se rendent à Bil’in, à 26 km à l’ouest de Ramallah, rencontrent des hommes, des femmes et des jeunes qui ne connaissent pas le fait accompli et qui ne l’acceptent pas. On entend des histoires de souffrance et de douleurs engendrées par ce mur de séparation qui a divisé le village en deux, à tel point que les frères peuvent être séparés. L’un d’un côté et l’autre de l’autre côté. L’histoire la plus cruelle est celle du paysan Fathi Abou-Rahma. Sa maison se trouve d’un côté du mur et sa terre de l’autre. Il est alors obligé, ainsi que sa femme et ses enfants, de faire face chaque jour aux soldats de l’occupation au point de passage de Biliin.

Considéré comme un danger potentiel

Fathi Abou-Rahma retournait la terre avec sa pioche alors que sa femme plantait des graines d’oignon sous l’olivier lorsque je les ai rencontrés. En lui posant une question sur le mur de séparation, il a répondu avec confiance et spontanéité qu’il disparaîtra certainement. Il a 5 garçons et 5 filles qui sont tous les jours exposés au danger s’ils passent le point de passage, car ils sont jeunes et cet âge est considéré par les Israéliens comme un danger potentiel à la sécurité. Un de ses enfants a même été détenu pendant 5 mois dans la prison de Ofer. « Le retour à la maison à l’extérieur du mur est beaucoup plus facile que la sortie. Il n’y a pas d’inspection de papiers ni de fouilles comme c’est le cas à l’entrée, sauf si les paysans portent des bagages ou des sacs. En effet, les Israéliens souhaitent que tous les Palestiniennes sortent ».

Fathi Abou-Rahma ne cultive maintenant que 8 donums (1 donum = 1 000 mètres carrés) d’un total de 20 donums. Une partie du reste a été confisquée pour y construire le mur de séparation, alors que des colonies se sont étendues sur une autre partie. Il a intenté en vain de nombreux procès. « Bien que le prix du donum s’élève à 30 000 dollars dans ce village, les colons juifs nous ont offert 150 000. Cependant, pas un pouce à Bil’in ne leur été a été vendu ».

Après la construction du mur en février 2005, Abou-Rahma a été obligé de se rendre tous les matins à Ramallah pour obtenir un permis de passage de la colonie de Beit Ayelle, où se trouve un poste de l’armée israélienne. On refusait souvent de le lui accorder pour divers prétextes. « Et même quand je l’obtiens, je peut rester pendant des heures devant le point de passage sans qu’on ne me laisse passer ». Cette situation a duré deux ans, puis les Israéliens se sont soumis à la pression des habitants de Bil’in. Ils les ont exemptés des permis en juin 2007 tant que leur carte d’identité indique qu’ils habitent Bil’in, pour les femmes et les hommes de plus de 45 ans. Le point de passage de Bil’in est aujourd’hui le seul de la Cisjordanie où il est permis de passer avec seulement une carte d’identité. Cependant, les Israéliens ont augmenté les mesures d’inspection pour étouffer les habitants et les pousser à vendre leurs terres.

Jeté à terre et tabassé

Les enfants de Fathi tentent d’accompagner tous les jours leurs parents à leur terre, mais le père et la mère les en empêchent. Ils ont peur qu’ils ne soient frappés ou détenus au point de passage. La femme de Fathi raconte qu’elle se rend maintenant tous les jours à la terre avec son mari car elle est trop grande pour qu’il la cultive seul, alors qu’autrefois elle ne s’y rendait qu’un jour ou deux, car elle était obligée de se rendre à Ramallah pour obtenir une autorisation.

Mais sans permis, lorsque les paysans de Bil’in se rendent le matin au point de passage, ils le trouvent fermé. Ils appellent alors les soldats, mais ces derniers ne répondent que lorsqu’un grand nombre se rassemble. Les soldats les font alors entrer par la première porte et ceux qui viennent après doivent attendre jusqu’à ce qu’ils terminent le premier groupe. Les soldats examinent ensuite les cartes d’identité, font passer les paysans par les portes électroniques, fouillent leurs effets puis leur rendent les cartes d’identité. Et quand il y a des soldates, elles entreprennent une fouille corporelle des femmes avant de les laisser passer. « Parfois, les soldats arrêtent les inspections et nous laissent attendre pour aller prendre le petit-déjeuner ou boire un thé. Des fois, ils en ont assez des inspections. Ils font alors sortir les gens et ferment les portes. D’autres jours, ils ne permettent à personne d’entrer et s’ils voient un jeune homme parmi les personnes qui attendent de passer, ils s’attaquent à lui et le frappent », raconte Oum Khamis, femme d’Abou-Rahma.

C’est d’ailleurs ce qui est arrivé à son fils Helmi qui a retourné la gifle à un soldat. Les soldats l’ont alors jeté à terre et l’ont tabassé. Helmi allait presque mourir entre leurs mains. Il a été condamné à 5 mois de prison pour atteinte à un soldat, bien qu’il ait été hospitalisé pendant 17 jours en conséquence des coups reçus.

Abou-Rahma raconte que son fils Achraf a construit une hutte à l’extérieur du mur de séparation sur lequel il a planté le drapeau palestinien. Il a alors été arrêté et n’est revenu qu’après 9 jours d’enquêtes. Quand il est revenu, il a construit une pièce en briques au-dessus de laquelle il a planté le drapeau. Il a alors été incarcéré pendant 3 jours. Ensuite, il a jeté des pierres sur les soldats au point de passage et s’est enfui. Les soldats ont alors défoncé sa maison à l’aube et l’ont arrêté. Il a été condamné à 7 mois de prison. Aujourd’hui, il ne fait rien d’autre que d’attendre la marche du vendredi. Bien qu’il ait été blessé à plusieurs reprises, il insiste à prendre la tête de la marche. « J’attends le jour où je détruirai ce mur de ma pioche pour atteindre nos terres. Je n’ai pas vu nos terres depuis février 2005, pareil pour mes cousins qui habitent de l’autre côté du mur, car s’ils sortent de là-bas, ils ne pourront pas y revenir », raconte Helmi.

Khaled Al-Asmaï

Site du village de Bil’in

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Différentes barrières, différentes raisons

Le mur Etats-Unis - Mexique

Si la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique mesure 3 169 km de long et borde quatre Etats américains (Texas, Nouveau-Mexique, Arizona et Californie), le mur court sur un peu plus de 1 130 km et haut de 4,50 mètres. George W. Bush a fait adopter officiellement la loi du Fence Act, destinée à renforcer la surveillance de la frontière américano-mexicaine et à lutter contre l’immigration clandestine. Certes, depuis trois ans, la barrière a permis de ralentir le trafic, mais sans parvenir à lui donner un coup d’arrêt. Ce mur, constitué de barres d’acier espacées de 20 cm, est doté d’une troisième barrière équipée de caméras, de senseurs terrestres, d’avions sans pilote et des dernières technologies en matière de surveillance. Les immigrés continuent de franchir la frontière pour atteindre le rêve américain. Et sont confrontés à différents obstacles. Mais tous n’arrivent pas à destination, certains se perdant dans le désert ou se noyant dans le Rio Grande, s’ils n’ont pas été fusillés avant par les gardes-frontières ou arrêtés par les Minute Men, cette milice privée qui lutte âprement contre l’immigration clandestine. 378 morts ont été recensés en 2009.

Le mur de Chypre

Une capitale divisée en deux. La situation est aujourd’hui inédite dans le monde, mais réelle. Du moins pour les milliers d’habitants de l’île de Chypre, dont le pays est scindé en deux depuis 1974. Au nord de la « ligne verte » la République Chypriote Turque du Nord (RCTN), reconnue uniquement par la Turquie, et au sud la République de Chypre, membre de l’Union européenne et peuplée en majorité de Chypriotes grecs. Longue de 180 km, la « ligne verte » est un enchevêtrement de barbelés, de vieux bidons et d’immeubles délabrés. Une zone démilitarisée surveillée par l’Onu où des soldats grecs et turcs se font face. Depuis 2003, plusieurs points de passage ont été créés et 10 000 personnes passent dorénavant chaque jour cette « frontière » pour aller travailler.

Le mur de Ceuta Un grillage de 3,5 m de haut et 9 km de long, 21 miradors, des patrouilles régulières de la garde civile, des détecteurs de présence : telle est la porte d’entrée de l’Union européenne pour des milliers d’Africains, un mur, symbole du fossé entre l’Europe et ses voisins pauvres du Sud. Egalement surnommée la « Valla », la barrière de Ceuta, une enclave ibérique de 20 km située à la pointe nord-ouest du Maroc, empêche les milliers de candidats au départ d’atteindre l’eldorado européen.

Le mur entre les deux Corées La DMZ, la « zone démilitarisée » qui sépare les deux Corées depuis l’armistice de 1953 est, en réalité, l’un des endroits où se concentre la plus grande quantité d’armement au monde. Longue de 240 kilomètres sur 4 de large, hérissée de barbelés, truffée de mines et surveillée jour et nuit de part et d’autre par des milliers d’hommes, la frontière située le long du 38e parallèle est aussi un site touristique très fréquenté. Mais pour de nombreux Coréens, la DMZ reste une blessure au cœur de la péninsule. Un no man’s land le long duquel sont déployés plus d’un million de militaires. Environ dix millions d’individus appartiennent à des familles séparées par la frontière, empêchées depuis plus de cinquante ans de communiquer entre elles.

Chaïmaa Abdel-Hamid

Al-Ahram/hebdo - Semaine du 18 au 24 novembre 2009, numéro 793 (Dossier)

Mahmoud Abbas doit proclamer unilatéralement l’Etat Palestinien (Ha’aretz)

mercredi 18 novembre 2009 - 11h:13

Yossi Sarid - Ha’aretz

C’est précisément maintenant que le président palestinien Mahmoud Abbas ne doit pas perdre espoir, et ce non pas en raison des déclarations vides et doucereuses de Shimon Peres au sujet de l’espoir venant de Ramallah, lors d’une manifestation ce dimanche.

(JPG)Abbas avait raison lorsqu’il a décidé d’annoncer qu’il allait bientôt démissionner : Il est impossible de mener des négociations « sans conditions préalables », tant que la colonisation se poursuit. Pendant 42 ans, Israël a égrené les conditions préalables et les « faits accomplis », sous la forme de toits de tuiles rouges, réduisant le processus de paix à rien d’autre qu’un processus sans fin.

Mais avant qu’Abou Mazen ne quitte ses fonctions, il lui reste encore une mission à accomplir : il doit déclarer unilatéralement la création d’un Etat palestinien indépendant. La Palestine maintenant.

Les deux parties ont le droit d’agir unilatéralement. Abbas le doit à son peuple, à lui-même, et à nous. Cette semaine, la presse a indiqué que le Premier ministre Benjamin Netanyahu considérait cette éventualité comme très effrayante, et qu’il espérait que les Américains la tuent dans l’œuf. Mais son cauchemar est notre seule chance de mettre fin à l’occupation de notre vivant.

En déclarant l’indépendance, M. Abbas devrait s’adresser aux Juifs vivant dans l’État de Palestine, afin qu’ils préservent la paix et prennent leur part dans la construction du nouveau pays en tant que citoyens à part entière et égaux, jouissant d’une représentation équitable dans toutes ses institutions. David Ben-Gourion n’aurait pas été fâché par un tel acte de plagiat de sa propre Déclaration d’indépendance.

Ainsi, Abbas deviendrait le Ben-Gourion palestinien. La situation n’était pas moins inextricable et les circonstances n’étaient pas plus assurées lorsque Ben-Gourion a proclamé son indépendance en 1948. Mais notre père fondateur a pris ce risque, et nous sommes heureux qu’il l’ait fait.

Le risque pris par Abbas serait bien moindre. Sur les 192 Etats membres des Nations Unies, plus de 150 reconnaîtraient une Palestine libre, et elle deviendrait rapidement le 193ème Etat de l’organisation. Bien que la position américaine reste une inconnue, il est difficile de croire que Barack Obama serait d’accord pour laisser l’Amérique s’isoler, maintenant qu’elle a commencé à nouveau à faire partie du concert des nations.

Et que pourrait faire Netanyahu ? Envahir et reconquérir la Cisjordanie ? Restaurer le gouvernement militaire dans la Muqata à Ramallah ?

Et quels ordres donnerait à son armée Ehud Barak ? La Serbie n’a pas osé envahir le Kosovo après sa déclaration d’indépendance, et même la grande Russie ne s’est pas autorisée à se maintenir sur le territoire souverain de la Géorgie après la guerre.

Immédiatement après la déclaration, les célébrations débuteront dans la capitale, Jérusalem-Est, et les gens de partout dans le monde viendront y participer, y compris les Israéliens. Les gens de la maison d’Ismaël festoieront joyeusement à travers les quartiers de la ville, surtout dans ces quartiers d’où ils ont été expulsés par des personnes avançant des prétextes religieux. Cela devra être une joie sans aucune manifestation de violence, sans une seule pierre lancée.

Cette semaine, j’ai téléphoné à M. Abbas, pour la première fois depuis au moins quatre ans. Je lui ai dit tout ce que je vous écris aujourd’hui. Je lui ai également dit autre chose : ce qui est advenu au mur de Berlin il ya 20 ans, et à l’apartheid quelques mois plus tard, adviendra aussi à l’occupation : elle va s’effondrer, même si des tentatives dérisoires auront lieu pour la renforcer.

Yossi Sarid est membre du parti Meretz. Il a siégé plusieurs fois à la Knesset depuis 1973. Il a été ministre de l’Environnement dans le gouvernement de coalition formé par Yitzhak Rabin en 1992 puis ministre de l’Éducation dans le gouvernement de coalition formé par Ehud Barak.

Publication originale Ha’aretz, traduction Contre Info

C’est Peres le petit homme, pas Goldstone

mardi 17 novembre 2009 - 06h:19

Gideon Levy
Ha’aretz

Le président Shimon Peres considère Richard Goldstone comme « un petit homme, dépourvu de tout sens de la justice, un technocrate sans réelle intelligence de la philosophie du droit ».

Pareil pour toi, avions-nous l’habitude de répondre quand nous étions gamins. Effectivement, il est incroyable de constater à quel point ces remarques cruelles décrivent avec justesse Peres lui-même, un petit homme, dépourvu de tout sens de la justice.

Un président qui critique de façon aussi cinglante un juriste de renommée internationale, un haut représentant des Nations-Unies, dévoile ainsi surtout son propre caractère. Les attaques contre Goldstone ont dégénéré : elles sont devenues personnelles et n’ont plus de retenue. Et quand elles sont proférées par le président lors d’une réunion avec son estimé homologue brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, pas moins, cela montre que nous nous égarons complètement. Peres fulminait en notre nom à tous. Ce n’est pas seulement une question de bienséance personnelle, où Peres excelle normalement. Il s’agit de l’image d’un pays dont le citoyen numéro Un parle aussi grossièrement d’un émissaire mondial. C’est une « mission de relations publiques » de Peres que tout le monde ici est en train d’applaudir.

Goldstone a déjà remporté un succès impressionnant : nous allons maintenant devoir y réfléchir à deux, voire à trois fois avant de lancer les soldats israéliens dans des agressions de violence telle que l’opération Plomb durci. Son rapport va résonner aux oreilles des politiciens et des généraux avant qu’ils ne donnent l’ordre d’y aller. Peut-être la brutalité n’est-elle pas terminée car ce n’est pas un adieu aux armes, mais il y aura plus de réflexions et de retenues. Sans nous l’avouer, Goldstone est devenu le promoteur d’un nouveau code moral de Tsahal.

Israël devrait lui en être reconnaissant. Contrairement au président, les Forces de défense israéliennes ont pris le rapport Goldstone un peu plus au sérieux : la semaine dernière, un avocat général de l’armée a ordonné une enquête sur 12 incidents du rapport. Après tout, même en se basant sur les chiffres largement minimisés des FDI, près d’un tiers des personnes tuées dans Gaza étaient d’innocents civils. En outre, les FDI ne peuvent nier les bombardements de minoteries, d’élevages de poulets, de réseaux d’eau et d’eaux usées, de postes de police, d’une école et d’un hôpital. Goldstone nous dit tout là-dessus. La demande de créer une commission d’enquête à la suite du rapport n’a été formulée que grâce à Goldstone. Le sens de la justice du président, en revanche, ne l’a même pas amené à demander une enquête sur les incidents que les FDI ont reconnus.

Dans la course à « lequel est le plus grand », Peres se retrouve à la seconde place, loin derrière. Peres a dénigré le sens de la justice et la compréhension de la philosophie du droit de l’ancien juge de la Cour constitutionnelle d’Afrique du Sud, président du conseil d’administration de l’Institut des Droits de l’homme d’Afrique du Sud, procureur général de la Cour pénale internationale des Nations-Unies pour l’ancienne Yougoslavie et le Rwanda, membre de la commission d’enquête sur les activités nazies en Argentine et président de la commission d’enquête indépendante internationale sur le Kosovo. Cette critique contre Goldstone, qui vient d’un homme qui n’a jamais ouvert la bouche pour condamner les violations des droits humains dans son propre pays, porte l’audace israélienne à de nouveaux sommets. Autre prouesse regrettable : le président a demandé une enquête sur Goldstone.

Le sens de la justice de Peres, qui parcourt le monde comme un homme d’Etat chevronné et un homme de paix international, est certainement, et de loin, bien moins développé que celui de Goldstone. Goldstone a fait ses preuves. Pas Peres. Lui se tait. Il s’est toujours tu. Peres ne sait pas ce qu’il s’est passé réellement à Gaza. Goldstone y est allé et a interrogé près de 200 témoins. Il peut avoir, ou ne pas avoir, exagéré un peu dans son rapport, mais le silence de Peres sur ce qu’il s’est passé est beaucoup plus honteux.

Peres est notre visage superbe, et trompeur. Doté de la faculté de duper, celui qui fut l’un des fondateurs du mouvement colonial s’est transformé en Mr Paix d’Israël. Il parcourt le monde, provocant l’admiration pour son endurance physique, répandant de vaines promesses et des slogans creux. Il demande au président palestinien Mahmoud Abbas de ne pas démissionner, alors qu’il sait que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a aidé à sa démission par son attitude de refus. Il demande à Bashar Assad de venir à la table de négociation, sachant que le président syrien implore pratiquement la paix. Et un appel du président Peres au Premier ministre Netanyahu pour qu’il gèle la colonisation ou réponde au défi syrien ? Bien sûr que non. Cela pourrait mettre certains en colère. Peres ne prêche la morale qu’au monde entier. Un petit homme ? Si c’est Peres qui le dit.

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15 novembre 2009 - Ha’aretz - traduction : JPP

ISRAËL : Durcissement des mesures envers les « infiltrés »

mercredi 18 novembre 2009 - 06h:55

IRIN

Des organisations humanitaires ainsi que plusieurs députés expriment leur indignation face à ce qui semble être un durcissement de la politique d’Israël envers les demandeurs d’asile qui pénètrent illégalement dans le pays.

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Des demandeurs d’asile érythréens manifestent à Tel-Aviv pour obtenir leurs papiers et leurs permis de travail (photo d’archives)

JÉRUSALEM, 16 novembre 2009 (IRIN)

Des organisations humanitaires ainsi que plusieurs députés expriment leur indignation face à ce qui semble être un durcissement de la politique d’Israël envers les demandeurs d’asile qui pénètrent illégalement dans le pays.

Malgré les efforts des ONG, une loi sur « l’infiltration », dont l’avant-projet a déjà été voté au Parlement, doit être approuvée au cours des prochaines semaines. La loi considère toute personne qui entre illégalement sur le territoire comme un criminel et autorise des peines d’emprisonnement allant jusqu’à sept ans pour des demandeurs d’asile provenant de pays « ennemis ».

Les pays « ennemis » sont le Soudan, la Somalie, l’Irak, l’Iran, le Liban, la Syrie et la Libye. Toutefois, il arrive rarement que des demandeurs d’asile tentent de pénétrer en Israël à partir de ces pays - à l’exception des trois premiers. Ils arrivent presque tous d’Égypte.

La loi permettrait également d’incriminer les ONG ou les volontaires qui aident ces personnes et de garder en détention des mineurs en situation irrégulière.

Oded Diner, d’Amnesty International, a exhorté les députés à agir immédiatement pour empêcher l’approbation de la loi, mais s’est dit consterné lorsque, le 3 novembre dernier, le comité législatif du Parlement a rejeté la proposition des députés Danny Danon (Likoud), Dov Khanin (Hadash) et Nitzan Horowitz (Meretz) d’exclure de la loi la détention d’enfants et de mineurs en situation irrégulière.

Amnesty International a appelé le Parlement à « rejeter le projet de loi et à s’assurer que toutes les dispositions concernant l’immigration ou la sécurité nationale introduites dans la loi respectent les obligations d’Israël en matière de droits humains en s’assurant que les individus sous sa juridiction sont protégés, indépendamment de leur statut d’immigration, et que des individus ne sont pas renvoyés dans un État où ils courent le risque d’être victimes de graves violations des droits humains ».

Des travailleurs humanitaires, exaspérés, ont dit à IRIN qu’ils en avaient assez et qu’ils ne savaient pas ce que leur réservait l’avenir. Sous le couvert de l’anonymat, l’une d’entre eux a dit qu’elle travaillait avec des demandeurs d’asile près de la frontière égyptienne. Si la loi est approuvée, elle sera considérée comme une criminelle.

Camps de travail

Le 4 novembre, Galgalatz, la radio de l’armée israélienne, a annoncé que le ministère des Finances avait élaboré un plan pour « dissuader les infiltrés illégaux de pénétrer en Israël ».

En vertu de ce plan, un hébergement de base serait offert aux demandeurs d’asile dans des camps situés dans le désert du Negev, dans le sud d’Israël, et dans la région d’Arava. Ils recevraient de la nourriture, un abri et des soins médicaux de base en échange de leur travail non rémunéré, généralement dans l’agriculture.

Les demandeurs d’asile seraient forcés de demeurer dans les camps jusqu’à ce qu’une décision soit prise concernant leur statut. On ignore cependant encore ce qui adviendrait de ceux dont la demande est refusée. Israël n’accorde pas le statut de réfugiés aux Soudanais du Sud et aux Érythréens (qui forment la majeure partie des demandeurs d’asile).

« Ces mesures permettraient de dissuader ces soi-disant demandeurs d’asile de venir ici », a dit à IRIN un membre du gouvernement israélien sous couvert de l’anonymat. « Ce ne sont pas des réfugiés, ce sont simplement des travailleurs immigrés qui utilisent ce prétexte pour obtenir du travail, des soins de santé et l’éducation gratuite pour leurs enfants. Nous croyons que 80 pour cent d’entre eux ne sont pas des réfugiés ».

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Des enfants des demandeurs d’asile se divertissent dans une librairie construite par des volontaires à Tel-Aviv

Selon le Refugee Rights Forum, un groupement qui rassemble huit organismes de défense des droits humains en Israël, le pays compterait quelque 7 500 Erythréens et 6 000 Soudanais demandeurs d’asile. Le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) estime le nombre total de demandeurs d’asile à environ 18 000.

D’après l’Autorité israélienne de l’immigration toutefois, ils seraient plus de 24 000, principalement des Soudanais et des Érythréens, à s’être « infiltrés » en Israël depuis cinq ans. Le pays a fait un « geste humanitaire » et accordé la résidence à environ 450 personnes venues du Darfour.

D’après des sources de l’armée israélienne, 400 à 600 demandeurs d’asile africains pénètrent chaque mois en Israël. Bien que plusieurs d’entre eux parviennent à trouver un emploi, certains dépendent de l’aide des ONG. Environ 2 000 d’entre eux sont en permanence retenus captifs dans les centres de détention du pays.

« Les travailleurs immigrés et les réfugiés apporteront des maladies et d’autres problèmes à Israël, notamment le sida, la tuberculose et la toxicomanie », a dit Eli Yishay, le ministre de l’Intérieur israélien, dans une interview sur la chaîne israélienne 2TV, le 2 novembre dernier.

Des réactions mitigées

Bien que plusieurs membres du gouvernement se soient prononcés en faveur du plan de dissuasion, certains députés sont horrifiés. M. Khanin a dit à IRIN : « La guerre qu’Israël livre aux réfugiés est indigne de notre pays. Cette loi est contraire aux valeurs humanitaires et aux valeurs juives. Elle n’a pas sa place dans un État créé par des réfugiés ».

D’autres députés ont dit à IRIN qu’ils trouvaient le plan tellement choquant qu’ils ne prendraient même pas la peine de donner leur avis sur la question.

Les ONG qui travaillent avec les réfugiés en Israël ont également exprimé leurs inquiétudes. « Ces camps de travail ne dissuaderont pas des gens qui fuient des horreurs de venir », a dit un travailleur humanitaire qui a souhaité garder l’anonymat. « Le plan va simplement les priver du peu qu’ils parvenaient à gagner pour vivre et fournir des esclaves dans des camps de travail ».

Interrogé au sujet du plan, le porte-parole du ministère des Finances a refusé d’aborder les détails du projet.

16 novembre 2009 - IRIN

Photos : Tamar Dressler/IRIN
Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.irinnews.org/fr/ReportFr...

La paix au Proche-Orient: "priorité absolue" de Sarkozy

G.Houbballah

17/11/2009

Nicolas Sarkozy veut faire de la relance du processus de paix au Proche-Orient une "priorité absolue", a-t-il déclaré au quotidien saoudien "Al-Riyad."

Pour le président français, la relance des négociations entre Israéliens et Palestiniens ne pourra se faire sans "gestes forts", notamment sur la question des colonies israéliennes.
Il explique avoir eu une "conversation approfondie" à ce sujet avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, mercredi dernier.
Nicolas Sarkozy souhaite également une reprise des discussions entre l’entité sioniste et la Syrie, interrompues à la suite de la guerre israélienne dans la bande de Gaza, en décembre et janvier dernier.

Par ailleurs, le chef de la diplomatie française rencontrera aujourd'hui le président palestinien Mahmoud Abbas en Jordanie et non plus à Ramallah, dans les Territoires palestiniens, comme initialement prévu, selon le Quai d'Orsay.
Ces derniers jours, le président français Nicolas Sarkozy a multiplié les appels téléphoniques à Mahmoud Abbas, qui ne souhaite pas se représenter à la tête de l'Autorité palestinienne, menaçant même, faute de progrès, de démissionner.
"Il faut reparler avec Mahmoud Abbas, et que d'abord le président palestinien ne démissionne pas", a souligné Bernard Kouchner.

La France a proposé une conférence internationale de paix et récemment réitéré cette idée. Mais sans progrès sur le fond, il est difficile de voir l'intérêt d'une telle réunion maintenant. Plusieurs avancées positives ont cependant été enregistrées dans la région, font valoir les diplomates français: Un gouvernement libanais a été mis sur pied, et Paris et Damas ont repris langue après des années de froid, tout comme l'Arabie Saoudite avec la Syrie.

Pour leur part, les relations franco-israéliennes ne sont plus au beau fixe et connaissent des hauts et des bas.

Paris, qui continue de réclamer le gel de la colonisation israélienne, a un "vrai différend politique" à ce sujet avec le gouvernement israélien, reconnaît le ministre français. Lequel a aussi déploré la disparition d'une "aspiration à la paix" du peuple israélien, suscitant l'agacement des Israéliens pour qui, si disparition il y a, elle est due à la violence palestinienne.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=111673&language=fr

Des activistes suédois vont préparer un bateau anti-blocus vers Gaza

17/11/2009

Sous le slogan "un bateau vers Gaza", l'écrivain suédois et professeur "Matthias Kardel" va animer, des discutions au jardin de Sofia, dans la ville de "Jönköping ", dans la province Smoland suédoise, afin de préparer un bateau anti-blocus vers la bande de Gaza complètement assiégé depuis plus de 3 ans par l'occupation israélienne et ses alliés.

Le professeur suédois a affirmé que son initiative est un message humanitaire à l'occupation, pour lui dire qu'il est totalement impossible que le monde extérieur puisse ignorer la crise humanitaire qui asphyxie la population de la bande de Gaza.

"On va organiser plusieurs activités de solidarité avec les habitants de Gaza, durant notre tournée, sur les divers ports afin d’attirant l'attention de l'opinion public à l'embargo arbitraire et injuste de l'occupation israélienne contre plus d'un million et demi d'habitants de Gaza", a souligné Matthias, appelant les organisations et institutions des droits de l'homme, qui s'occupent des affaires humanitaires et juridiques d’assumer leurs responsabilités pour la levée du blocus sévère et très honteux.

Il est à noter que le convoi humanitaire regroupe l'écrivain Kardel qui est l'un des instigateurs de l'initiative de solidarité concrète "bateau à Gaza", des personnalités indépendantes, des organisations qui désirent promouvoir le respect des droits de l'homme et du droit international et d'autres hauts représentants , dont l'ancien député Mariam Osman Sherifay, le musicien et artiste Dror Feiler connu comme Président des Juifs en Europe pour une «paix juste».

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=111687&language=fr

Médias britanniques: "Israël recrute ses agents au sein du cabinet britannique

G.Houbballah

18/11/2009

Selon un documentaire diffusé sur la chaîne de télévision britannique, la « 4 », le lobby sioniste a réussi à recruter la moitié des ministres du Parti conservateur britannique pour servir les intérêts d'Israël et défendre leurs politiques, et ce à travers le paiement de contributions allant jusqu’à dix millions de livres sterling.

Ce qu’il faut savoir, c’est que le parti des conservateurs devance de plus de vingt points d'avance le parti travailliste dans les sondages d'opinion, et donc c’est pour lui une victoire quasi certaine dans les élections législatives de Mai prochain. Ce qui signifie que les partisans d' « Israël » dans le gouvernement britannique chargé de gérer les affaires du pays, pourront diriger et orienter leurs politiques de lutte contre les Arabes en particulier et les musulmans en général.

Le documentaire souligne que les ambassades des pays arabes au Royaume-Uni organise chaque année des dizaines de réceptions, auxquelles sont invitées diverses personnalités politiques, financières et économiques sans compte les députés britanniques, et n’hésitent pas débourser des dizaines de millions de livres pour appuyer leurs organisations de bienfaisance et leurs institutions. Alors que dans les coulisses, des association israéliennes réussissent à recruter la plupart de la Chambre des lords britannique pour travailler au service de la politique agressive israélienne.

Selon le site internet de al-qods-al-arabi, plusieurs membres de la Chambre des Lords et la Chambre des représentants travaillent en tant que consultants pour les gouvernements, les ambassades et les sociétés arabes, en échange de salaires énormes. Ces mêmes ambassades sont choquées par la suite de découvrir que les noms de ces mêmes personnes sont inscrites sur le haut des listes du lobby israélien en Grande-Bretagne.
Rappelons que le parti conservateur doit à l’Arabie saoudite des milliards de dollars, qui lui ont permis de rester au pouvoir pendant plus de vingt ans, et ce grâce au fameux contrat d’armes Al-Yamamah accord signé entre l'Arabie saoudite, et le premier ministre de l’époque Margaret Thatcher dans les années quatre-vingt, d'une valeur de 75 $ milliards.
Tatcher a réussi ainsi à donner un pouce à l'économie britannique , à l’emporter sur James Callaghan, et surtout à garder les conservateurs au pouvoir, avec l'argent des Arabes.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=111843&language=fr

Al Khalil : les forces occupantes envahissent les maisons des palestiniens

[ 18/11/2009 - 16:01 ]
Al Khalil – CPI

Les soldats de l'occupation ont envahi, aujourd'hui à l'aube, le mercredi 18/11, les maisons de plusieurs palestiniens dans le village d'Athna et du camp d'al-Aroub à al Khalil, en Cisjordanie occupée.

Les soldats sionistes ont attaqué un jeune palestinien sur le barrage de Houawer, au nord de la ville.

Des témoins oculaires ont dit au centre palestinien d'information que les forces occupantes ont envahi le village d'Athna, au sud-ouest de la ville d'al Khalil, où elles ont imposé un couvre-feu aux alentours de la maison du citoyen palestinien, Tayssir Abou Jahicha, en l'envahissant et cassant ses contenus avant d'enlever son propriétaire.

Les soldats sionistes ont envahi le camp d'al-Aroub, au nord de la ville et ont occupé la maison de la famille d'Abou Khaïran pour la troisième fois durant moins d'une semaine.

Dans le même contexte, des colons sionistes ont lancé, pour la deuxième fois en seule semaine, des pierres sur les palestiniens dans la vieille ville, au milieu d'al Khalil.

Un rapport révèle l’utilisation des détenus palestiniens pour des expérimentations médicales israéliennes

Israel - 19-11-2009
Par Middle East Monitor
Un rapport palestinien révèle qu’Israël se sert des prisonniers palestiniens comme cobayes pour tester de nouveaux médicaments produits par les laboratoires du Ministère israélien de la Santé. Il y a plusieurs années, plusieurs organismes médicaux ainsi que des institutions de santé et humanitaires avaient mis en garde contre les sévices infligés aux prisonniers palestiniens par la conduite de tels tests.





















Le Ministère palestiniens aux Affaires des Prisonniers a rapporté que « parce que cette question refait surface, elle soulève beaucoup d’inquiétudes parmi les prisonniers palestiniens et leurs familles, qui sont inquiets pour l’avenir de leurs enfants et pour leur santé dans les prisons israéliennes. »

Le rapport explique qu'aujourd'hui, ce n’est pas plus la négligence médicale, le manque de médicaments, la malnutrition et les soins médicaux sommaires fournis aux prisonniers – en dépit de l’importance de tous ces faits – que l'on redoute, mais le manque de respect des normes humanitaires par les services médicaux israéliens.

Le rapport souligne également que cette situation est incompatible avec l’éthique fondamentale de la profession médicale, qui consiste essentiellement dans le fait que le but de la mission d’un médecin est de sauver la vie du patient et de soulager la douleur qui peut affecter sa santé mentale et physique.

Dans une recherche spéciale réalisée par la Fondation de Solidarité Internationale (ISF) sur cette question, le rôle des médecins israéliens dans les prisons de l’occupation est résumé en trois fonctions principales qui contreviennent à l’éthique de la profession, notamment par l’extorsion d’aveux des prisonniers par l’usage de la force.

- La première tâche du médecin est de remplir un formulaire spécial sur l’état du détenu, appelé « formulaire de condition physique », où le médecin identifie les faiblesses physiques initiales du corps du détenu palestinien après avoir procédé à quelques tests préliminaires. Puis il informe le service d’investigation des résultats qui seront ensuite utilisés pour faire pression sur le captif pour le forcer à avouer.

- La deuxième tâche est de masquer les effets de la torture et des abus sur le corps du prisonnier avant toute comparution devant un tribunal ou toute visite des organisations humanitaires ou des droits de l’homme.

- Quant à la troisième tâche, elle est de faire des prélèvements sur le détenu et d’utiliser le centre médical de l’administration pénitentiaire pour transférer des informations sur les détenus grâce à ces tests cliniques. La tâche la plus grave menée par ces médecins, soulignée par l’ISF, est l’utilisation des prisonniers palestiniens pour tester des médicaments israéliens et des ingrédients médicaux.

L’article signale que ces essais et ces test ne sont pas conduits par la prison ni par les services d’investigation, mais par le Ministère de la Santé israélien qui est impliqué dans la supervision, le suivi et l’élaboration d’études scientifiques sur la réponse des détenus à ces médicaments, produits de parapharmacie, seringues et produits chimiques qui leur sont proposés.

Le Ministère de la Santé israélien opère de tels actes au sein de la chaîne normale de l’organisation israélienne, comme l’utilisation d’animaux de laboratoire, qu’il considère comme des actes scientifiques légitimes.

Selon le rapport d’ISF, Dalia Isaac, membre du Parlement israélien et présidente de la Commission de réforme parlementaire de la science, avait révélé auparavant, lors d’une session de la Knesset, le trafic de 1.000 tests de médicaments non officiels sur des prisonniers palestiniens et arabes dans les prisons israéliennes.

Des magazines étrangers et occidentaux ont révélé que la plupart de ces expérimentations sont généralement effectuées sur des prisonniers palestiniens et arabes qui sont ignorés par leurs gouvernements, et ceux qui ne reçoivent pas de visites régulières de leurs parents ou des organisations pour les droits de l’homme pendant leur détention. Ceci garantit la confidentialité de ces essais et permet aux Israéliens d’éviter les accusations de sévices.

Source : Quds Press

Résister par les études

Gaza - 19-11-2009
Par Marryam Haleem
« Ce fut le plus beau jour de ma vie, » explique Ahmad. « Une libération. »
« Allons, » lui dis-je en riant, tandis que nous descendions la rue poussiéreuse de Gaza, le soleil méditerranéen tapant fort sur nos visages. « Ca n’a pas pu être aussi pénible. Je veux dire, nous détestons tous l’école à un moment ou à un autre, mais il y a aussi des moments agréables. »
Il me regarde, pas du tout convaincu. « Le jour où j’ai obtenu mon diplôme universitaire fut le plus beau jour de ma vie, » répète-t-il avec force. Puis il ajoute, plus pour lui que pour moi, « Je voudrais pouvoir effacer tous les souvenirs du temps que j’ai passé à l’école. »


Le premier jour de classe d’Ahmad a eu lieu en 1991, pendant la Première Intifada palestinienne. Il avait alors 6 ans et il vivait à Beit Hanoun, au nord de Gaza. Ahmad était un bon écolier qui prenait plaisir à aller à l’école. Il travaillait beaucoup et était toujours le premier de sa classe. Après la signature des Accords d’Oslo en 1993 et la création de l’Autorité Palestinienne, on peut dire que la vie à Gaza a approché un certain degré de normalité. Et lorsqu’il a fini l’école primaire en 2000, en récompense pour ses résultats scolaires, Ahmad a reçu le cadeau de toute une vie. Lui, ainsi que 19 autres collégiens de Gaza, a été sélectionné par le Ministère de l’Education pour participer à un Camp d’Eté aux Etats-Unis.

Son séjour en Amérique a été formidable. Quelle aventure pour un adolescent de 14 ans ! Il a amélioré son anglais, il s’est fait de nouveaux amis, il a connu un monde nouveau et différent dans le bel Etat du Maine – un monde ouvert, libre et plein de possibilités. Il est rentré à Gaza après cette excursion d’un mois, plein d’espoir.

Mais la Deuxième Intifada a éclaté deux mois après son retour, au début de sa première année de lycée. La tentative brutale d’Israël d’écraser l’Intafada s’est ressentie dans toute la Cisjordanie occupée et à Gaza. « Il n’y avait aucun espace, » explique Ahmad, décrivant comment l’offensive israélienne a eu un impact sur tous les aspects de la vie personnelle de chaque individu palestinien. La vie estudiantine n’était qu’un d’entre eux.

Aller à l’école est devenu dangereux. Avoir une scolarité normale est devenu impossible. En trois ans d’études secondaires, l’école d’Ahmad a été bombardée six fois par les chars israéliens, deux fois pendant que les étudiants étaient à l’intérieur.

« Tous les jours, il y avait des manifestations contre les attaques à Gaza et en Cisjordanie, parce que nous avions tellement de martyrs... Pas d’école. Juste des manifestations… Il fallait aller manifester contre les attentats horribles contre ces enfants et ces jeunes partout. »

Pourtant, malgré toute cette folie, les étudiants se sont accrochés autant qu’ils le pouvaient à leur enseignement. Ils allaient consciencieusement à l’école, pour autant que les circonstances le leur permettaient. Mais même cet effort fut souvent cassé. Trop souvent, les élèves faisaient le chemin pour la trouver fermée. Ils demandaient les raisons des fermetures. Les réponses devinrent le refrain de leur vie.

Pourquoi ?

Parce que les chars israéliens se rapprochent de l’école, donc il n’y a pas école aujourd’hui.

Pourquoi ?

Parce que des gens de notre ville sont tombés en martyrs et qu’il y a des manifestations, donc il n’y a pas école aujourd’hui.

Pourquoi ?

Parce que les chars ont bouclé Beit Hanoun et que les enseignants ne peuvent pas sortir. Donc il n’y a pas école aujourd’hui.

C’est dans cet environnement qu’Ahmad et ses copains de classe (ceux qui n’ont pas été tués) sont arrivés à leur troisième et dernière année de lycée en 2003. C’est pendant cette année finale que les lycéens passent le tawjihi qui détermine leurs études futures et leur carrière.

« Le Tawjihi, » décrit Ahmad avec justesse, « c’est une étape dans la vie. »

L’année du tawjihi a commencé assez normalement – c’est-à-dire pour un Palestinien de Gaza. Des attaques normales. Des tirs normaux. Des couvre-feux normaux. Mais deux mois avant l’examen, l’armée israélienne a lancé le siège de Beit Hanoun. Personne n’a pu entrer. Personne n’a pu sortir. Tous les jours, il y eut des attaques et des explosions. Tous les jours il y eut des blessés et des martyrs.

« Nous n’avons pas véritablement étudié, » dit Ahmad. « Rien. Tu ne peux pas étudier quand les gens meurent. »

Pourtant la date des examens est arrivée. Le premier jour d’examen était le 9 juin 2003 – et l’armée israélienne était toujours à Beit Hanoun.

« Que faire ? » dit Ahmad. « Nous devions passer nos examens. Alors nous avons décidé d’aller à l’école, même si les chars israéliens étaient aux portes de l’école. »

Et ils y sont allés. En dépit du fait qu’ils n’avaient rien préparé du tout, à cause du siège et des meurtres. Les examens ont eu lieu pendant un mois. Tous les jours, les lycéens y sont allés. Et tous les jours, les chars israéliens étaient aux portes de l’école.

« Ce fut le pire mois, » dit Ahmad. « Tout le temps du lycée, tu attends et tu te prépares pour réussir tes examens finals, et au dernier moment, tu n'arrives pas à étudier parce que ta ville est sous attaque. »

Les soldats sont partis après 67 jours de siège. Puis les résultats aux examens ont été publiés.

« J’ai réussi mon examen, » dit Ahmad, « avec une moyenne de 83,5. Mention Très bien. »

Pourtant, en même temps, il ajoute : « Tu ne sais pas ce qui se passe. Tu vas étudier pour la vie dont tu rêves. Et tu te rends compte que tu ne peux pas l’avoir à cause des obstacles dressés par les ennemis. Et ce sont des obstacles terribles. Ce ne sont pas de simples obstacles que n’importe qui peut traverser.»

« C’est la guerre partout. Et des gens meurent partout. Et tu ne sais pas. C’est peut-être ton tour. Je veux dire que nous croyons en Dieu, et nous savons qu’on va tous mourir. Mais quand ça arrive d’une façon aussi continue, avec des attaques tous les jours, tu ne peux t’empêcher de t’inquiéter tout le temps. Alors, la question était, qu’est-ce que je dois faire ? Est-ce que je dois combattre et résister ? Est-ce que je vais étudier comme moyen de résister, comme meilleure façon de résister ? Est-ce que je reste, effrayé, à ne rien faire, avec ma famille ? »

« J’ai commencé à penser que peut-être le pouvoir de mes études à l’avenir serait plus grand que le pouvoir d’une pierre contre un char. Je me suis posé la question des millions de fois, si je devais faire pareil (et attraper des pierres pour les lancer sur les chars israéliens comme beaucoup de jeunes palestiniens). Même si c’était peu de chose. »

« Il y en a qui disent que c’est stupide, une pierre contre un char. Mais ce qui compte, c’est la volonté et la détermination de ces jeunes. Ca vient du dedans, c’est très profond. Que tu n’as peur de rien. Tu veux juste te battre, résister, pour tes droits. Même si cela te prend la vie, te prend tout ; je crois que c’est mon droit, et je dois le faire. »

C’est une façon de résister. Mais Ahmad a décidé de résister par les études.

« Il fallait que je m’occupe de ma famille. Arriver à ce que mes parents voulaient pour moi. Ils voulaient que nous fassions des études, que nous ayons une bonne vie, de bons métiers, une bonne place dans la communauté. C’est donc la décision que j’ai prise. »

« Tu ressens beaucoup de choses, mais tu dois continuer. Il faut juste continuer à se battre, par tes études, et par tes rêves, et par ce en quoi tu crois. C’était ça que je ressentais. »

« Je n’ai jamais pensé à abandonner. Je n’ai jamais entendu une voix qui me dise, maintenant tu dois abandonner. Et chaque fois que quelque chose de dur arrivait, ou une catastrophe, ça m’a donné plus de force pour continuer. »

« Parce que cette vie est devenue normale pour nous – une vie anormale pour les autres est normale pour nous. Donc nous avons dû trouver un autre mode de vie. C’est notre réalité. Nous avons dû faire face à la réalité, quelle qu’elle soit. Et ça nous a aidé à comprendre cette vie, en dépit de tout ça. »

« Et malgré tous les défis auxquels nous sommes confrontés, malgré toute cette puissance qui combat et détruit tout ici à Gaza, nous devons continuer. Ca ne va pas nous arrêter. Parce que si nous nous arrêtons, ça ne nous aidera pas. Les Israéliens continueront. Que nous nous arrêtions ou non, ils continueront d’essayer de prendre ce qu’ils veulent. Alors pourquoi leur donner plus de chances de prendre ce qu’ils veulent ? Nous aussi devons continuer. »

Il fait une pause à la fin de ce long monologue. « Que ça a été dur, » dit-il doucement.

Mais les difficultés ont continué après son inscription en maîtrise de technologie de l’information à l’Université de Gaza.

« J’ai été confronté à beaucoup de difficultés lorsque j’étais au lycée parce que c’était l’Intifada, mais ça a été encore pire à l’université, » explique Ahmad. « Beit Hanoun est l’endroit le plus violent de la Bande de Gaza parce qu’il est très proche de la frontière avec Israël, alors nous subissons régulièrement des attaques. Tous les jours il se passe quelque chose. Des gens sont tués. Des gens sont blessés. Des maisons démolies. Des terres détruites. La ferme de mon père a été démolie au bulldozer quatre ou cinq fois. Les maisons de la plupart de mes cousins ont été visées. »

« A cause des attaques continues sur ma ville, je n’ai pas pu assister à tous les cours. Il y avait des attaques toutes les semaines, quelquefois tous les jours, et je ne pouvais pas quitter la maison, c’était trop dangereux. Et j’ai dû rester aussi à la maison quand il y avait des attaques autour de la ville, ou autour de l’université. »

« Plusieurs fois, je n’ai pas pu passer les partiels. »

« J’avais travaillé tout le trimestre et au moment de l’examen, il y avait des attaques à Beit Hanoun, des amis ou des gens de ma famille tués, et j’ai manqué mes examens. J’aurais dû avoir mon diplôme en 2008, mais je l’ai eu en 2009, avec un an de retard à cause des attaques. Des attaques qui n’ont jamais cessé. Même maintenant. En particulier dans ma ville. »

Ahmad aurait dû avoir son diplôme en décembre 2008, mais une fois encore, des événements l’en ont empêché.

« La fin décembre s’est avérée être le début d’une guerre, et non le début des examens de fin de cycle. Ce fut un gros… je ne sais pas comment décrire, » dit-il. « C’était comme ‘voilà ton cadeau de remise de diplôme : tu ne seras pas diplômé. Attends la mort.' »

Son mois d’examen s’est transformé en un mois de terreur.

« Ce fut 23 jours, » dit-il, « mais tu peux dire 23 semaines. 23 mois. 23 ans. 23 siècles. C’était interminable. Tu restes à attendre, instant après instant. Et tu ne sais rien. Tu ne peux ressentir que l’obscurité. Pas de lumière, ni espoir ni sécurité, ni droits de l’homme. Juste 23 jours de ténèbres. Pleins d’horreur. Pleins de victimes. Massacres. Tout est terrible. Je ne trouve pas les mots. »

Mais ces jours sont passés. Et il a trouvé assez de force pour se relever des décombres et finir ce qu’il avait commencé. Il a été diplômé, enfin, au printemps dernier. Mais non sans sacrifices et pertes que personne ne devrait avoir à endurer.

« Ces cinq années à l’université, je le dis et je le répèterai toujours, » conclut Ahmad, « ces cinq ans ont été les années les plus terribles de ma vie. Même si elles sont censées être les meilleures années, les plus belles. Le moment de sortir et de découvrir la vie. Mais je n’ai pas découvert la vie. J’ai découvert des catastrophes, vraiment, ici à Gaza. »

Violence croissante des colons israéliens contre les Palestiniens - rapport


Le mur séparant Israéliens et Palestiniens à Bethléem.

18 novembre 2009 – Le Bureau des Nations Unies chargé de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) relève une violence croissante des colons israéliens contre les Palestiniens, dans son rapport mensuel sur le Territoire palestinien occupé publié mercredi.

Le rapport note ainsi qu'en moyenne 13 Palestiniens ont été blessés chaque mois en 2009 lors d'incidents impliquant des colons israéliens. OCHA relève en particulier de nombreuses attaques contre des Palestiniens récoltant leurs olives.

Concernant Jérusalem-Est, la Coordination humanitaire des Nations Unies constate qu'Israël a exproprié environ 35% de cette zone au bénéfice des colonies de peuplement israéliennes, alors que seulement 13% sont disponibles pour des constructions palestiniennes. OCHA rappelle en outre que le territoire est déjà construit et que là où les constructions sont possibles, les contraintes bureaucratiques israéliennes rendent extrêmement difficile pour les résidents palestiniens d'obtenir des permis de construire.

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=20631&Cr=Isra%EBl&Cr1=Palestiniens

Ryadh : «La poursuite de la colonisation à El Qods est l'obstacle majeur au processus de paix»

La poursuite de la colonisation israélienne à El Qods occupée est l'"obstacle majeur" au processus de paix, a affirmé hier un haut responsable saoudien, alors qu'Israël vient d'autoriser la construction de 900 nouveaux logements dans la partie orientale de la ville sainte. "La colonisation, et plus particulièrement à El Qods-Est, est l'obstacle majeur au processus de paix", a déclaré à la presse le porte-parole du ministère saoudien des Affaires étrangères, Oussama Nougali. Le porte-parole a estimé à ce propos que "sans la prise de mesures décisives" pour un gel de la colonisation dans les territoires palestiniens occupés, "il serait très difficile d'avancer sur la voie de la paix". Les forces d'occupation israéliennes ont donné mardi une autorisation pour la construction de 900 nouveaux logements dans la ville d'El Qods pour étendre la colonie de Gilo, construite sur un territoire palestinien occupé par Israël lors de la guerre de 1967. L'Autorité palestinienne, par la voix de son principal négociateur Saëb Erakat, a condamné "sévèrement" ces nouvelles constructions, en précisant que "le seul moyen de revenir à un véritable processus de paix" est l'arrêt de la colonisation.

L’État hébreu ne veut plus de médiation turque avec Damas, affirme Erdogan

19/11/2009
Israël ne fait plus confiance à la Turquie comme médiateur de discussions de paix avec la Syrie, mais le président syrien n'accepterait vraisemblablement pas que la France reprenne ce rôle de médiateur, a déclaré hier le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. Il a imputé le revirement israélien au Premier ministre Benjamin Netanyahu, dont la position tranche avec celle de son prédécesseur, Ehud Olmert. La Turquie, seul membre musulman de l'OTAN, a facilité l'an dernier des contacts centrés sur une demande syrienne de retrait total d'Israël du plateau du Golan, dont l'État hébreu s'est emparé en 1967. De son côté, Israël a accusé Damas d'armer des activistes au Liban et dans la bande de Gaza. « Sur cette question (de la médiation), la position d'Israël est qu'il ne nous fait pas confiance », a dit M. Erdogan lors d'une conférence de presse à Rome où il assistait au sommet de la FAO. Les relations entre la Turquie et Israël se sont tendues depuis l'incursion israélienne dans la bande de Gaza, lancée en décembre dernier. M. Netanyahu et le président syrien Bachar el-Assad ont rencontré séparément la semaine dernière Nicolas Sarkozy et Israël s'est dit prêt à discuter.

Le dos au Mur

Par Christian Merville | 19/11/2009
LE POINT
Ah ! Ce Nobel de la paix que Barack Obama semble condamné à traîner longtemps encore comme un forçat son boulet... Qualifier de « potentiellement très dangereuse » la décision israélienne de poursuivre la construction de nouveaux logements à Jérusalem-Est, sans accompagner ses propos de menaces de sanctions, revient à reconnaître son impuissance. Voici donc le président de l'unique superpuissance qui rejoint un roi d'Arabie saoudite voyant dans l'obstination de Benjamin Netanyahu un « obstacle majeur à la paix ». La belle affaire, doit-on se dire à Tel-Aviv, où le souci majeur à l'heure actuelle est d'enfouir à six pieds sous terre cette notion absurde de réconciliation que l'on ne finit pas de rabâcher depuis un certain plan de partage voté jadis par les Nations unies.
Si le président américain fait état de son inquiétude, son équipe, elle, se dit consternée (« dismayed », a osé mardi Robert Gibbs) et se contente d'appeler les deux parties à éviter toute action unilatérale susceptible de nuire au bon déroulement des négociations. Tout potentiel observateur est prié de signaler l'existence de ces dernières si d'aventure il lui arrivait d'en exhumer la trace fossilisée.
Entre l'an 2000, date de l'éclatement de la seconde Intifada, et 2006, plus de 3 400 Palestiniens sont morts, le Hamas est sorti vainqueur d'une consultation populaire reconnue par le monde entier comme libre, 400 kilomètres de mur ont été érigés qui atteindront une longueur de plus de 600 kilomètres à l'achèvement du projet, enfin le nombre de colons qui squattent en Cisjordanie des terrains arabes devrait atteindre bientôt le demi-million. Mais, victoire de la justice : une maison palestinienne dans la partie est de Jérusalem a été détruite hier par l'armée parce qu'elle avait été édifiée sans permis, a fait savoir la police. Et tant pis si aussi bien les accords d'Oslo de 1993 que la feuille de route de 2003 appelaient à un arrêt des implantations. On sait depuis deux semaines - relisez les propos tenus au début de ce mois par Hillary Clinton - que la promesse d'une simple limitation de la colonisation représentait un fait « sans précédent ». La secrétaire d'État aurait pu ajouter : « ... Et sans suite. »
Les quelques semaines passées auront sonné le glas des espoirs US d'apporter un semblant de normalisation à une situation qui, au fil des soixante ans passés, n'a fait que se dégrader. Adieu l'idée de gel, adieu la reprise du dialogue, oublié le discours du Caire. Il ne reste plus aujourd'hui, à Ramallah, qu'un vieil homme en nette perte de vitesse, et à Tel-Aviv que des faucons qui ne cherchent même pas à se parer du plumage des colombes. Dans le quartier de Gilo, foi d'Elie Yishaï, ministre de l'Intérieur, un millier de maisons vont être créées. À l'adresse de tous ceux qui n'auraient rien compris au grappillage élevé par Israël au rang de véritable art, Tzipi Livni a expliqué : il s'agit « d'un consensus interne s'inscrivant dans le cadre de toute discussion future sur les frontières permanentes ». Si on a bien compris, c'est donc d'un à-valoir que l'on parle là.
Abandonné par son sponsor américain, combattu par Avigdor Lieberman et consorts, débordé sur son aile extrémiste par un Hamas plus intransigeant que jamais, critiqué par ses compagnons du Fateh, Abou Mazen a feint de se retirer, comme Achille, sous sa tente avant de se raviser et de botter en touche. Va donc, avec l'aval du Conseil de sécurité de l'organisation internationale, pour un État palestinien dans les territoires occupés depuis juin 1967, ce qui devrait permettre, dans son esprit, de débloquer le dialogue. L'auteur de cette fumeuse idée craignait, à juste titre, une fin de non-recevoir israélienne et américaine, d'ailleurs exprimée dès le début de la semaine courante. Mais le coup fatal a été porté par le ministre suédois des Affaires étrangères Carl Bildt, dont le pays préside actuellement l'Union européenne, et qui a jugé le projet - admirez l'enrobage diplomatique - « quelque peu prématuré ». Plus hypocritement, dans la capitale fédérale, on l'avait appuyé mais « comme le résultat d'un processus entre les deux parties ».
Le Mur est en passe de remplir sa part de la mission séparatrice ; l'avènement d'un cabinet composé d'ultras qui feraient paraître le rabbin Meir Kahane comme une réincarnation de Yasser Arafat se charge du reste, avec le précieux concours d'une administration US encline à se rendre à la triste évidence : ne parlons plus de paix, tout au plus de détente. Le fond du problème réside dans le fait que la détente, les Israéliens gardent le doigt dessus.

Obama réagit vivement contre les nouvelles constructions à Jérusalem-Est

19/11/2009
Les autorités israéliennes ont démoli hier une maison palestinienne construite « sans permis » à Jérusalem-Est, un acte qui « crée une situation d’apartheid de facto », a déploré le négociateur palestinien Saëb Erakat. Ammar Awad/Reuters
Les autorités israéliennes ont démoli hier une maison palestinienne construite « sans permis » à Jérusalem-Est, un acte qui « crée une situation d’apartheid de facto », a déploré le négociateur palestinien Saëb Erakat. Ammar Awad/Reuters
Une maison palestinienne démolie par la police à Jérusalem-Est.
Israël a défendu hier la décision de construire de nouveaux logements à Jérusalem-Est annexée, en pleine polémique sur le contentieux des colonies, une initiative qui suscite de vives critiques de la communauté internationale. Toutefois, en soirée, Yossi Beilin, l'ancien chef du parti de gauche laïque Meretz, a indiqué que le Premier ministre Benjamin Netanyahu doit bientôt annoncer un moratoire de 10 mois de la construction à l'intérieur des colonies en Cisjordanie occupée, qui ne concernera pas Jérusalem. « Les Palestiniens refuseront et cette démarche (de M. Netanyahu) constituera en fait une marche arrière, qui conduira au vide politique et au démantèlement de l'Autorité palestinienne », a estimé M. Beilin. Concernant la construction de nouveaux logements à Jérusalem-Est, le président américain Barack Obama a déploré cette décision qu'il a qualifiée de potentiellement « très dangereuse », dans une interview à la chaîne Fox News. « Je crois que la construction de logements supplémentaires dans les colonies ne contribue pas à la sécurité d'Israël. Je pense que cela rend plus dur le fait de faire la paix avec ses voisins », a dit M. Obama. « Je crois que cela rend les Palestiniens amers, de telle manière que cela peut finir par être très dangereux », a-t-il ajouté. L'Union européenne s'est dit « consternée » tandis que la Russie a qualifié cette décision « d'inacceptable ». La France a, pour sa part, « regretté » cette initiative par la voix de son chef de la diplomatie Bernard Kouchner, en visite en Israël, et appelé l'État hébreu et les Palestiniens à « reprendre les négociations politiques ». « Pour le moment, il faut repartir dans des discussions humaines face à face, les yeux dans les yeux », a ajouté M. Kouchner, en rappelant que « la position de la France est l'arrêt de la colonisation ». L'annonce israélienne a aussi été « déplorée » par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, tandis que l'Arabie saoudite a qualifié la colonisation « d'obstacle majeur » à la paix.
Le ministre israélien de l'Intérieur, Élie Yishaï, avait auparavant défendu sa décision d'autoriser la construction de près de 1 000 nouveaux logements à Gilo, un quartier juif à Jérusalem-Est. « Geler la construction à Gilo est comme geler la construction dans n'importe quel quartier de Jérusalem et d'Israël », a-t-il dit à l'AFP. « La construction à Jérusalem ne peut être arrêtée et Gilo se trouve dans Jérusalem. » La poursuite de la construction à Gilo est un « consensus israélien qu'il faut comprendre pour toute discussion sur les frontières permanentes dans le cadre d'un futur accord de paix », a de son côté réagi la dirigeante de l'opposition israélienne, Tzipi Livni, après une rencontre avec M. Kouchner. La colonisation israélienne des territoires palestiniens occupés constitue le principal obstacle à une reprise des négociations de paix suspendues depuis près d'un an et provoque des frictions entre alliés américain et israélien. Les Palestiniens réclament l'arrêt total des constructions en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, avant de revenir à la table des négociations. Israël s'y refuse et offre de renouer le dialogue sans conditions préalables. L'Autorité palestinienne a « sévèrement » condamné l'initiative israélienne et réitéré son exigence d'un gel de la colonisation avant une reprise des pourparlers. « Les colonies doivent être stoppées. C'est le seul moyen de revenir à un véritable processus de paix », a indiqué le négociateur palestinien Saëb Erakat. Par ailleurs, les autorités israéliennes ont démoli hier une maison palestinienne construite sans permis à Jérusalem-Est, un acte qui « crée une situation d'apartheid de facto », a déploré M. Erakat. Enfin, l'armée israélienne a averti un groupe de rabbins qu'elle ne tolérerait pas qu'ils soutiennent des manifestations politiques de soldats étudiant dans leurs séminaires dans le cadre de leur service armé, a indiqué un communiqué militaire.
Cette mise en garde est survenue après que deux groupes de soldats eurent brandi lors de cérémonies militaires des banderoles indiquant qu'ils refuseraient de participer à d'éventuelles opérations visant à évacuer des colonies juives en Cisjordanie occupée.