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24/09/2009 http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=104353&language=fr |
vendredi 25 septembre 2009
Ahmadinejad impute à l'Occident la responsabilité des malheurs au PO
La Suède refuse de recevoir le ministre israélien des affaires étrangères
[ 24/09/2009 - 08:06 ] |
Stockholm – CPI La Suède a encore une fois refusé de céder aux pressions du gouvernement israélien qui demande à tout prix d’ouvrir une enquête judiciaire sur les rapports d’un journal suédois confirmant le commerce d’organes pratiqué contre des martyrs palestiniens. C’est en marge des réunions des ministres de la justice et de l’intérieur européens que le ministre suédois a déclaré cette décision. Par ailleurs, le gouvernement suédois a appelé l’ambassadeur israélien pour l’informer de la colère de son pays des agissements d’Israël. En effet, l’Entité sioniste tâche par tous les moyens de mettre en échec les efforts donnés pour relancer le processus de paix, stopper la colonisation et dépoter des familles palestiniennes de la partie orientale de la ville d'Al-Quds. Dans cette ambiance tendue, le ministre suédois a refusé de recevoir son homologue israélien Libermann. Toutefois, l’Entité sioniste continuera d’énerver la présidence suédoise de l’Union Européenne, croient des diplomates européens. |
Palestiniens et Israéliens auront des contacts par l'intermédiaire de Washington (Erekat)
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GAZA, 24 septembre - RIA Novosti. Les autorités palestiniennes et israéliennes envisagent de tenir prochainement une série de rencontres avec les intermédiaires américains, mais n'auront pas de rencontre directe, a annoncé jeudi Saeeb Erekat, conseiller du leader palestinien Mahmoud Abbas.
"Nous avons convenu de poursuivre les contacts avec les Américains jusqu'à la conclusion d'une entente qui nous permette de relancer les négociations", indiquent les médias palestiniens, citant M.Erekat en visite à New York.
La semaine prochaine, l'émissaire du président américain George Mitchell retournera au Proche-Orient afin de rencontrer séparément les représentants de l'Autorité palestinienne et d'Israël, après quoi les contacts séparés se poursuivront à Washington où les deux parties au conflit enverront leurs délégations.
M.Erekat a cité trois conditions indispensables pour la reprise du dialogue palestino-israélien. Il convient de cesser la colonisation juive de la Cisjordanie, d'inscrire à l'ordre du jour l'ensemble des questions faisant l'objet du litige, dont le statut de Jérusalem-Est et le sort des millions de réfugiés palestiniens, et de reprendre les négociations au point où elles ont été interrompues par le gouvernement israélien précédent.
L'agence de l'ONU qui aide les réfugiés palestiniens célèbre ses 60 ans
La Commissaire générale de l'UNRWA, Karen AbuZayd, a estimé que cette commémoration offrait “une occasion de se demander pourquoi après 60 ans d'exil et d'expropriation, des millions de réfugiés palestiniens sont toujours sans Etat ». L'UNRWA a été créée pour fournir une assistance humanitaire après la guerre israélo-arabe de 1948.
« Avec de plus en plus discussions sur un possible accord de paix, engageons nous à nouveau à trouver une solution de paix qui permettra de résoudre la tragique situation des réfugiés », a dit Mme AbuZayd.
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a déclaré avant la commémoration que l'UNRWA était « non seulement une bouée de sauvetage mais aussi un symbole de la détermination de la communauté internationale à mettre fin à l'état d'incertitude dans lequel se trouvent les réfugiés palestiniens ».
L'agence fournit des services en matière d'éducation, de santé, de micro-finance et d'autres formes d'aide d'urgence à quelque 4,6 millions de réfugiés vivant dans la bande de Gaza, en Cisjordanie, en Jordanie, au Liban et en Syrie.
La semaine dernière, Mme AbuZayd a prévenu que l'UNRWA pourrait ne pas être en mesure de payer les salaires de ses 29.000 employés d'ici à la fin de cette année en raison d'une crise de financement. Elle a appelé les Etats membres de l'ONU à donner plus généreusement que jamais à l'agence.
La plupart des dépenses courantes de l'UNRWA vont dans les salaires des employés, a dit la Commissaire générale, et sans une injection de près de 17 millions de dollars par mois, l'agence ne sera pas en mesure de garantir les salaires en 2010.
Mme AbuZayd a déclaré avoir écrit la semaine dernière à chaque pays qui a donné de l'argent à l'UNRWA par le passé pour demander une contribution spéciale étant donné la situation actuelle et elle espère une réponse rapide.
La commémoration de jeudi comprenait un petit-déjeuner ministériel, un débat, la projection d'un documentaire et une manifestation de haut niveau.
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=20139&Cr=Palestiniens&Cr1=
La Ligue arabe dénonce la tentative israélienne d'exercer des pressions sur les pays de l'UE pour faire des réserves sur les résultats du rapport de G
24 Sept 2009 | |
Le Caire/ Le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe pour les Affaires de la Palestine et des territoires arabes occupés, M. Mohamad Subeih, a dénoncé la tentative d'Israël d'exercer des pressions sur les pays de l'Union européenne pour les pousser à faire des réserves sur les résultats du rapport de Goldstone concernant les crimes israéliens à Gaza. Dans une déclaration faite aujourd'hui, M. Subeih a indiqué que la condition posée par le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Liberman, de retirer le rapport du comité d'enquête dans la bande de Gaza contre le retour à la table des négociations avec les Palestiniens est une sorte d'obsession et de divagations, dénonçant les positions extrémistes et les conditions de ce responsable israélien. M. Subeih a critiqué les positions extrémistes du gouvernement israélien, les qualifiant d'illogiques et de déséquilibrées, qui reflètent le racisme et l'extrémisme. lors d'une réunion tenue dernièrement, le directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères avait réclamé à /26/ ambassadeurs européens à Tel Aviv de faire des réserves sur le rapport de Goldstone du comité d'enquête relevant du Conseil des droits de l'homme aux Nations Unies sur l'agression déclenchée par Israël contre la bande de Gaz, prétendant que ce rapport n'est pas un document judiciaire mais une propagande partiale contre Israël. Raghda Bittar |
Nos concitoyens au Golan occupé affirment leur refus de l'occupation et leur attachement à l'identité syrienne
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Netanyahu et Abbas exigent des gestes avant d’envisager une reprise des pourparlers de paix
De son côté, le président de l'Autorité palestinienne a exhorté Israël à accepter de discuter de la question du partage de Jérusalem et d'un gel des activités de colonisation en Cisjordanie. « Le gouvernement de Netanyahu est un vrai problème parce que nous n'avons pas de base commune de discussions », a déclaré Mahmoud Abbas au journal al-Hayat. « Il dit que la colonisation continuera et que Jérusalem n'est pas un sujet de discussion (...) et il dit aussi que les réfugiés ne sont pas un sujet de discussion, donc de quoi allons-nous discuter et comment pourrions-nous être d'accord ? »
Les Palestiniens réclament d'Israël qu'il se conforme aux engagements de la « feuille de route » de 2003, notamment le gel des activités de colonisation en Cisjordanie, avant d'envisager une reprise des discussions.
Washington essaie en vain d'obtenir le gel des colonies juives pour débloquer la situation. Benjamin Netanyahu n'a proposé qu'une suspension de neuf mois des nouveaux projets. Les Palestiniens considèrent également que les accords obtenus avec les précédents gouvernements israéliens sont toujours valables, mais Benjamin Netanyahu refuse d'être tenu par des engagements passés sur des questions épineuses comme les frontières ou le partage de la souveraineté de Jérusalem. Le gouvernement israélien se dit prêt à discuter de mesures pour soutenir la sécurité et la prospérité en Cisjordanie, mais refuse d'évoquer des questions comme Jérusalem et les réfugiés, notamment parce qu'il considère que Abbas n'a aucun contrôle sur la bande de Gaza, dirigée par le Hamas.
Téhéran prêt à une rencontre entre experts iraniens et étrangers
L'adoption de cette résolution intervient alors que les grandes puissances avaient averti mercredi que de nouvelles sanctions pourraient être infligées à Téhéran s'il refusait d'obtempérer à l'exigence de l'ONU qu'il suspende ses activités d'enrichissement d'uranium. Hier, dans un entretien accordé à Newsweek et au Washington Post, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a avancé une nouvelle proposition en disant souhaiter que des experts nucléaires de son pays rencontrent leurs homologues étrangers, et notamment américains, afin d'ôter toute suspicion sur le programme nucléaire de Téhéran. « Pourquoi ne pas simplement les laisser s'asseoir et discuter pour voir à quoi ils peuvent aboutir ? Je pense que ce serait une bonne chose », a-t-il déclaré. Une telle rencontre serait une première.
M. Ahmadinejad a également indiqué que l'Iran proposerait d'acheter aux Américains l'uranium enrichi dont il a besoin pour ses besoins médicaux. Il a précisé que cette offre serait formulée par un haut diplomate iranien lors de la réunion qui doit se dérouler le 1er octobre à Genève avec les six pays chargés du dossier nucléaire iranien (Allemagne, États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni). « Je crois que c'est une proposition très solide qui constituerait une bonne occasion de commencer » à établir un lien de confiance entre les États-Unis et l'Iran, et « d'engager une coopération », a-t-il estimé. Une vingtaine de produits médicaux sont actuellement fabriqués dans un réacteur nucléaire de recherche de Téhéran, utilisé pour produire des isotopes radioactifs destinés à établir des diagnostics et traiter des maladies, a expliqué M. Ahmadinejad, indiquant que davantage de combustible nucléaire était nécessaire. Il a également répété que l'Iran n'avait aucun intérêt à acquérir d'arme nucléaire.
Les propos de M. Ahmadinejad ont été interprétés comme un geste encourageant par les experts. « C'est vraiment nouveau. Je vais être optimiste et dire que cela témoigne d'une nouvelle approche », a réagi pour l'AFP l'analyste Jacqueline Shire, du centre de réflexion ISIS. « C'est la première véritable concession » de M. Ahmadinejad, renchérit Joe Cirincione, président du Ploughshares Fund, qui rappelle que l'AIEA « demande cela depuis des années ». Concrètement, explique Fariborz Ghadar, du centre de recherches en géopolitique CSIS, « une rencontre entre experts permettrait d'identifier enfin les spécialistes iraniens et surtout de découvrir où ils en sont techniquement, quel est le niveau de leurs connaissances et de leur expérience ».
Les États-Unis ont néanmoins pris acte froidement de l'offre de M. Ahmadinejad. « Si l'Iran a des propositions constructives pour répondre aux inquiétudes de la communauté internationale sur son programme nucléaire, il dispose de canaux diplomatiques pour le faire », a indiqué à l'AFP Philip Crowley, le principal porte-parole du département d'État.
La Chine, elle, a réitéré son opposition à des sanctions contre l'Iran. « Nous croyons toujours que sanctions et pressions ne sont pas une voie de sortie », a affirmé la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mme Jiang Yu. Sans citer l'Iran ni la Corée du Nord, le président chinois Hu Jintao a appelé à New York à des « mesures crédibles » pour combattre la prolifération des armes atomiques. Son homologue russe, Dmitri Medvedev, a estimé que le plus grand danger était que des composants nucléaires se retrouvent « dans les mains de terroristes » et a appelé à trouver des moyens pour l'éviter.
Côté britannique, le ton était plus dur, le Premier ministre Gordon Brown appelant à des sanctions « nettement plus sévères » contre l'Iran. Le président français, Nicolas Sarkozy, a quant à lui évoqué des « sanctions massives, dans les domaines financier et énergétique », avant la fin de l'année contre l'Iran s'il continue à vouloir se doter de l'arme nucléaire, comme Paris l'en accuse. Mercredi, M. Sarkozy avait déjà déclaré à ses collègues qu'alors qu'ils discourent, l'Iran poursuit imperturbablement son programme.
En soirée, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a, pour sa part, appelé la communauté internationale à empêcher les « tyrans de Téhéran » de se doter de l'arme nucléaire. « La plus grande menace à laquelle le monde est confronté est l'alliance entre fondamentalisme religieux et les armes de destruction massive », a-t-il déclaré.
Dans un communiqué diffusé par sa mission diplomatique aux Nations unies, l'Iran a rejeté les « allégations totalement fausses » faites à l'ONU, notamment par la France et la Grande-Bretagne, sur son programme nucléaire controversé, accusant Paris et Londres d'ignorer « délibérément et cyniquement » leurs propres obligations découlant du TNP. Et à Téhéran, le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a affirmé que les Iraniens devaient être vigilants face aux « complots » des États-Unis et de la Grande-Bretagne.
Les colons, tabou de la politique israélienne
Christophe Ayad
En exigeant d’Israël un gel de la colonisation, comme geste préalable à toute reprise du processus de paix, Barack Obama n’a-t-il pas commis une erreur stratégique ? C’est ce que disent de plus en plus les cercles autorisés et les spécialistes du Proche-Orient. Le président américain aurait en effet sous-estimé la détermination des colons et le soutien dont ils jouissent dans la classe politique israélienne. La méthode, aussi, est critiquée : en imposant le bras de fer à un gouvernement Nétanyahou, aussi extrémiste que faible, Obama s’est condamné à devoir user de moyens de pressions sur Israël, ce qui est toujours délicat pour un président américain, quelle que soit sa couleur politique.
Pourtant, Obama ne s’est pas trompé de cible en concentrant ses efforts sur la colonisation. Pour les Palestiniens, c’est plus qu’un symbole, c’est le principal obstacle, tous les jours grandissant, à la naissance d’un Etat viable jouissant d’une véritable continuité territoriale [1]. Mais ce qui est en train d’apparaître au grand jour, c’est l’importance de la colonisation pour l’establishment politique israélien. Que le gouvernement Nétanyahou, très à droite et élu sur des thèses nationalistes, ne veuille pas fâcher son électorat, ce n’est pas une surprise. Mais depuis la mise en demeure d’Obama, force est de constater que les travaillistes, qui siègent dans la coalition gouvernementale, et Kadima, la formation centriste de Tzipi Livni, ont fait bloc avec Benyamin Nétanyahou.
La colonisation est une constante des politiques publique et sécuritaire israéliennes depuis le milieu des années 70. Et la gauche a été au moins aussi active que la droite : c’est même elle qui a lancé le mouvement. Autre constante de la politique israélienne : c’est pendant les phases de processus de paix et de négociations que la construction repart en flèche. Pendant les années Oslo, de 1993 à 2000, le nombre de colons a doublé. De même, pendant l’année suivant les négociations d’Annapolis fin 2007, la colonisation est repartie de plus belle.
Loin d’être une bande d’illuminés, complètement isolés du reste de la société israélienne, les colons (un demi-million sur 7 millions d’Israéliens) sont de plus en plus représentatifs du « melting-pot » israélien. Quoi de commun entre un jeune couple russe laïque, qui s’est installé à Ariel (une ville en bordure de la ligne verte) pour bénéficier de loyers moins chers qu’à Tel-Aviv, et des ultranationalistes en kippas tricotées portant un revolver à la ceinture ? Quoi de commun entre Maalé Adoumim, en passe de devenir la plus importante banlieue de Jérusalem avec ses crèches, sa piscine, ses cinémas, et les mobile homes occupés par des adolescents exaltés sur les collines entourant Naplouse ? En attendant, la société israélienne préfère un interminable conflit avec ses ennemis étrangers qu’affronter ses propres divisions internes.
Israël-Palestine, que peut le président Obama ?
Alain Gresh
« Les discussions entre Israéliens et Palestiniens se heurtent au refus de M. Netanyahou de stopper complètement la colonisation en Cisjordanie occupée, et à celui de M. Abbas de discuter dans de telles conditions », écrit LeMonde.fr, renvoyant dos à dos les deux protagonistes.
Selon Helene Cooper et Mark Landler du New York Times (23 septembre), « In Mideast Peace Bid, Obama Pivots in His Demands », le président Obama aurait prévenu ses interlocuteurs palestiniens « qu’il ne pourrait pas obtenir un gel de la colonisation, mais qu’il pousserait Israël à s’engager rapidement dans des négociations sur le statut final ». En d’autres termes, il demande aux Palestiniens d’accepter la reprise des négociations alors que la colonisation continue, même à un rythme ralenti.
Si tel est le cas, le président Obama reviendrait à la stratégie qui a déjà échoué : celle d’Annapolis, celle d’un processus de paix sans fin à l’abri duquel Israël continue sa politique de conquête et de colonisation.
Ce ne serait pas seulement une catastrophe pour les Palestiniens, mais aussi pour toute la région. Et ramènerait à peu de choses le discours du Caire du président américain, le 4 juin 2009.
Pourtant, un autre choix est possible pour le président américain, y compris dans le cadre de l’alliance existant entre Israël et les Etats-Unis, comme le montrent deux articles récents.
Pierre Razoux, un chercheur au collège de défense de l’OTAN (Rome), fait d’intéressantes suggestions dans le New York Times du 15 septembre (« How to Put Pressure on Netanyahu »).
Confronté aux tactiques dilatoires de Netanyahou, le président Obama ne peut réduire l’aide financière ou militaire à Israël (pour des raisons de politique intérieure). L’administration dispose toutefois d’autres moyens de pression :
s’abstenir de soutenir systématiquement Israël au conseil de sécurité de l’ONU ;
réduire graduellement la coopération militaire dans des domaines cruciaux, comme le renseignement, l’espace, les communications, le nucléaire, etc.
demander publiquement qu’Israël participe à la conférence de l’année prochaine sur le traité de non prolifération ;
enfin, il peut réduire ses garanties financières aux prêts donnés à Israël, comme James Baker l’a fait en 1991-1992 pour forcer le premier ministre de droite Itzhak Shamir à rejoindre le processus d’Oslo [l’auteur se trompe, il veut parler du processus ouvert par la conférence de Madrid, le 30 octobre 1991].
« L’administration Obama doit simplement faire comprendre au gouvernement israélien que les intérêts stratégiques des deux pays ne coïncident pas forcément. Elle devrait aussi laisser Israël en dehors de la négociation avec l’Iran, ne l’informant ni du statut de ces discussions ni de leur contenu. »
Cette stratégie indirecte serait d’autant plus efficace, selon l’auteur, qu’elle pourrait difficilement être exploitée par le lobby pro-israélien.
Le journaliste Akiva Eldar, dans Haaretz, « So what if Obama wants to move peace process forward ? » (23 septembre), rappelle le célèbre épisode des pressions de l’administration Bush (père) et de James Baker en 1991-1992, évoqué par Razoux. Mais il note une différence de taille : à l’époque, la droite israélienne faisait face à une réelle opposition menée par Itzhak Rabin. Et les pressions américaines avaient mené à la chute du gouvernement de droite. Il n’existe plus, note Eldar, de camp israélien de la paix. Et la force du Hamas est aussi un élément nouveau.
publié sur le blog du Monde diplomatique "Nouvelles d’Orient"
France: élargissement considérable de l'initiative BDS
Le mouvement pour le boycott d'Israël s'est considérablement élargi cette semaine, avec la décision des Verts, du Parti Communiste, de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH) ou encore de la Fédération Syndicale Unitaire (FSU, enseignement) de rejoindre au niveau national l'initiative BDS (Boycott - Désinvestissements - Sanctions).
Mardi 15 septembre, le « Collectif National pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens », où siègent des dizaines d'associations, partis et syndicats, a décidé de rejoindre le mouvement. Le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), s'était pour sa part déjà prononcé en faveur du boycott, dès le printemps.
Voici, dans son intégralité, le communiqué publié mardi 15 septembre par le Collectif.
« Le Collectif National pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens soutient l'appel à des sanctions contre Israël jusqu'à ce qu'il applique le droit international et les principes universels des droits de l'Homme
« Le Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens s'est attaché depuis sa fondation à organiser les mobilisations unitaires pour le respect du droit international et en solidarité avec le peuple palestinien, relayant en France les voix des acteurs engagés pour la paix et la justice. Notre collectif s'est ainsi engagé dans la campagne palestinienne contre le Mur d'annexion israélien et pour la suspension des accords d'association Union Européenne / Israël. Quatre ans après l'avis de la Cour Internationale de Justice qui proclame l'illégalité du Mur et de la colonisation, force est de constater que nos gouvernements n'ont pas pris les mesures nécessaires pour contraindre l'Etat d'Israël à se plier au droit international. En refusant de reconnaître le droit à un Etat pour le peuple palestinien et en accentuant la colonisation de territoires illégalement occupés, en construisant un mur au delà de la ligne verte reconnue internationalement, avec pour effet d'annexer de nouveaux territoires appartenant à la Palestine, en maintenant les entraves qui limitent gravement le droit de circulation des Palestiniens, en refusant de reconnaître le droit au retour des réfugiés palestiniens, en discriminant gravement les droits démocratiques des citoyens palestiniens d'Israël, en interdisant tout développement économique, en se rendant coupable à Gaza de crimes de guerre contre toute une population civile, déjà assiégée, appauvrie, et affamée depuis des mois par un blocus illégal, Israël s'enfonce toujours plus avant dans le déni de tous droits au peuple palestinien, en toute impunité.
« C'est pourquoi le Collectif National pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, comme de nombreuses organisations à travers le monde, soutient la demande de la société civile et politique palestinienne pour que des sanctions soient appliquées à Israël, dans le cadre de l'initiative non-violente Boycott, Désinvestissement, Sanctions, jusqu'à ce qu'il respecte le droit international et les principes universels des droits de l'Homme.
« Le Collectif National pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens s'engage à intensifier ses efforts pour relayer l'initiative prise par la société civile palestinienne et lui donner une traduction concrète dans ses actions. Le Collectif National appelle toutes les organisations engagées pour le respect du Droit international et la paix à rejoindre et à relayer ses revendications, tant que le droit international est bafoué :
Boycott des produits israéliens car ils ne respectent pas les normes de traçabilité permettant de distinguer les produits en provenance des colonies illégales d'Israël dans les territoires palestiniens occupés
Désinvestissements des entreprises étrangères tirant profit de l'occupation et de la colonisation
Sanctions contre Israël, et en particulier suspension des accords d'association UE / Israël tant que les droits de l'Homme sont bafoués, arrêt de la coopération militaire France / Israël, embargo sur les ventes d'armes à Israël
« Le Collectif National appelle toutes les organisations à mener des campagnes de mobilisation pédagogiques conservant un caractère citoyen et non violent Premiers signataires : Agir contre le Colonialisme Aujourd'hui Alliance For Freedom And Dignity -France (AFD-France), Association des travailleurs maghrébins de France ( ATMF) Association des Tunisiens en France (ATF) Association France Palestine Solidarité (AFPS) Association nationale des élus communistes et républicains (ANECR) Association pour les jumelages entre les camps de réfugies palestiniens et les villes françaises (A.J.P.F.) Association républicaine des anciens Combattants Campagne Civile de Protection du Peuple Palestinien (CCIPPP) CICUP CPPI Saint-Denis (Collectif Paix Palestine Israël) Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Paix Droit-Solidarité Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux Rives (FTCR) Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique (FASE) Fédération Syndicale Unitaire (FSU) Génération Palestine (GP) GUPS - Union Générale des Etudiants de Palestine La Courneuve-Palestine Le Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Paix (PAOR) Les Alternatifs Les femmes en Noir Les Verts Ligue des Droits de l'Homme (LDH) Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) Organisation de Femmes Egalité Parti Communiste Français (PCF) PCOF Solidarité Palestine 18° Union des Travailleurs Immigres Tunisiens (UTIT) Union Juive Française Pour la Paix (UJFP) Union syndicale Solidaires ... Paris, le 15 septembre 2009 »
Les conditions d’un règlement sont encore loin
publié le jeudi 24 septembre 2009
Hassan Abou-Taleb
Le processus du règlement politique du conflit au Moyen-Orient a toujours connu des régressions et de la rigidité. Et c’est là une raison qui nous amène à éviter de manifester un excès d’optimisme vis-à-vis des actions américaines, arabes et européennes en cours, en vue de ressusciter les négociations palestino-israéliennes qui pourraient éventuellement aboutir d’ici un an ou deux.Pour ne pas tomber dans le piège de cet excès d’optimisme, il est question de suivre les idées proposées et celles que les sources israéliennes font circuler intentionnellement et qu’elles considèrent comme une sorte de ballon d’essai pour les parties arabes. Ceci outre les rumeurs qu’elles font passer en vue de perturber le négociateur arabe et palestinien.
Il est important pour nous, les Arabes, de ne tomber ni dans ce piège, ni d’ailleurs dans celui du désespoir. Les deux représentant un danger qu’il faut à tout prix éviter avant qu’il ne soit trop tard. Pour une meilleure compréhension de la situation, il faut mettre en lumière un nombre de variantes enchevêtrées.
La première est en rapport avec les limites de l’efficacité américaine. Les actions intensifiées et les tentatives d’entraîner les Palestiniens dans des négociations non définies avec la partie israélienne s’effectuent sur fond d’une position américaine manifestant un attachement au principe du règlement de la cause palestinienne selon la vision des deux Etats, et qui s’active dans plusieurs sens. Sans pour autant cristalliser une conception globale ou un plan de travail aux contours déterminés pour parvenir à l’objectif visé, celui de deux Etats voisins coexistant selon les engagements d’une paix convenue.
Malgré les efforts déployés par l’émissaire américain George Mitchell afin d’instaurer le climat convenable pour revenir aux négociations souhaitées, il est évident que l’arrêt des colonies israéliennes s’est accaparé de la plus large part de l’intérêt américain. Il est clair au même titre que les négociateurs palestiniens, arabes et israéliens ne sont pas parvenus à une formule qui faciliterait le retour à la table de négociations. Ceci vient prouver non seulement que les pressions exercées sur le gouvernement israélien en sont toujours à leurs débuts, mais qu’elles prennent en compte de nombreux changements liés à des équilibres américains internes, relatifs aux pressions exercées par les groupes et les organisations soutenant Israël, même si cela se fait aux dépens des intérêts américains suprêmes. Le résultat des entretiens effectués entre Mitchell et le premier ministre israélien a opéré un changement de plan. Au lieu de parler d’un gel total des opérations de colonisation, ils ont évoqué un gel partiel, et plus tard, il était question d’un gel partiel et temporaire, avant un gel partiel et temporaire n’excédant pas les 6 mois. En contrepartie, il devait obtenir pour Israël des mesures de normalisation avec certains pays arabes, sous prétexte qu’il est du droit de l’Etat hébreux d’obtenir en échange quelque chose qui le rendrait confiant en la paix !
Si la question est tellement enchevêtrée au niveau d’un seul dossier parmi tant d’autres relatifs aux négociations, au règlement et à la mise en place d’un Etat palestinien, comment alors pourrait-on prévoir ce qui adviendra pour les autres volets du règlement qu’ils soient palestinien, syrien ou arabe ?
La seconde variante concerne les limites de la force palestinienne à refuser les tergiversations israéliennes et les pressions américaines qui les accompagnent. A ce jour, le président Mahmoud Abbass a prouvé être capable de refuser la demande de revenir à la table de négociations avant l’arrêt total de toutes les activités de colonisation israélienne. Il n’en demeure pas moins que ce refus, à l’ombre de la persistance dans la division interne palestinienne et les obstacles à la réconciliation avec le mouvement Hamas, qui contrôle Gaza et refuse la formule des négociations avec Israël, est sur le point de régresser. A mon avis, l’épreuve à laquelle est confrontée l’Autorité palestinienne actuellement en vue de tenir une rencontre tripartite réunissant le président palestinien Mahmoud Abbass son homologue américain Barack Obama et le premier ministre israélien Netanyahu à New York en marge des réunions des Nations-Unies, mesure la capacité de l’Autorité à s’attacher à une position de principe qui deviendra plus tard un acquis sur le terrain. La position palestinienne affichée et répétée à maintes reprises est celle consistant à dire non aux rencontres et aux négociations s’il n’y a pas de gel total des activités des colonisations israéliennes. Cela à un moment où les efforts américains ont échoué de parvenir à un accord avec Israël pour geler les colonisations d’une manière qui attirerait le consentement palestinien. Si cet échec américain persiste, et si on ne parvient pas à un gel de la colonisation en la liant à des négociations sérieuses sur un calendrier déterminé tout en s’engageant à appliquer les résolutions internationales qui mèneront ultérieurement à la solution des deux Etats, toute rencontre entre le président Abbass et Netanyahu sera un point négatif dans la position politique du négociateur palestinien. Et cela aura de mauvaises répercussions sur sa position qui tente de faire une réconciliation globale avec le Hamas et le reste des factions palestiniennes.
Cependant, nous réalisons que l’administration d’Obama, qui s’investit beaucoup dans le processus de paix, n’acceptera pas moins qu’une rencontre tripartite. Et puisqu’elle n’a pas réussi à amener le gouvernement de Netanyahu à stopper la colonisation, elle déploiera les plus grandes pressions sur le pouvoir palestinien pour réaliser cette rencontre, et cela pour des raisons de propagande et de diplomatie plus qu’elle n’est disposée à servir des objectifs rendant service au processus de règlement. Les choses, selon cette version, représentent une impasse pour le président Abbass, et l’objectif sera de s’en sortir avec les moindres dégâts. Et puisqu’il est difficile d’ignorer les demandes américaines, il est probable qu’une rencontre tripartite ait lieu sans que de réelles tentatives de règlement soient lancées.
La troisième variante est relative aux capacités arabes de résister face aux opérations américaines qui ont commencé à émerger, et consistant à convaincre le monde arabe de changer sa vision du règlement. Au lieu que la création d’un Etat palestinien ne précède la normalisation américano-israélienne prônée. Des demandes sont mises en avant sous le label de la restauration de la confiance et du règlement graduel entre Tel-Aviv et les pays arabes sous prétexte que ceci serait la voie vers la paix et consisterait à convaincre les Israéliens que les Arabes les acceptent en tant que voisins et en tant que partie intégrante de la région.
Les Arabes, quant à eux, ont pour référence l’initiative arabe de la paix et ils tiennent au principe disant que les initiatives partielles ne présenteront pas de solutions globales. Les Arabes voient également que le fait de présenter des concessions au niveau de la normalisation en contrepartie de pas symboliques israéliens est une renonciation à tous les droits arabes et palestiniens. Ce qui est totalement rejeté.
Ces variantes sont décisives du cours que prendront les prochaines évolutions, mais le fait le plus important encore est la persistance palestinienne et la réconciliation entre les frères palestiniens .
Hassan Abou-Taleb
Pour ne pas tomber dans le piège de cet excès d’optimisme, il est question de suivre les idées proposées et celles que les sources israéliennes font circuler intentionnellement et qu’elles considèrent comme une sorte de ballon d’essai pour les parties arabes. Ceci outre les rumeurs qu’elles font passer en vue de perturber le négociateur arabe et palestinien.
Il est important pour nous, les Arabes, de ne tomber ni dans ce piège, ni d’ailleurs dans celui du désespoir. Les deux représentant un danger qu’il faut à tout prix éviter avant qu’il ne soit trop tard. Pour une meilleure compréhension de la situation, il faut mettre en lumière un nombre de variantes enchevêtrées.
La première est en rapport avec les limites de l’efficacité américaine. Les actions intensifiées et les tentatives d’entraîner les Palestiniens dans des négociations non définies avec la partie israélienne s’effectuent sur fond d’une position américaine manifestant un attachement au principe du règlement de la cause palestinienne selon la vision des deux Etats, et qui s’active dans plusieurs sens. Sans pour autant cristalliser une conception globale ou un plan de travail aux contours déterminés pour parvenir à l’objectif visé, celui de deux Etats voisins coexistant selon les engagements d’une paix convenue.
Malgré les efforts déployés par l’émissaire américain George Mitchell afin d’instaurer le climat convenable pour revenir aux négociations souhaitées, il est évident que l’arrêt des colonies israéliennes s’est accaparé de la plus large part de l’intérêt américain. Il est clair au même titre que les négociateurs palestiniens, arabes et israéliens ne sont pas parvenus à une formule qui faciliterait le retour à la table de négociations. Ceci vient prouver non seulement que les pressions exercées sur le gouvernement israélien en sont toujours à leurs débuts, mais qu’elles prennent en compte de nombreux changements liés à des équilibres américains internes, relatifs aux pressions exercées par les groupes et les organisations soutenant Israël, même si cela se fait aux dépens des intérêts américains suprêmes. Le résultat des entretiens effectués entre Mitchell et le premier ministre israélien a opéré un changement de plan. Au lieu de parler d’un gel total des opérations de colonisation, ils ont évoqué un gel partiel, et plus tard, il était question d’un gel partiel et temporaire, avant un gel partiel et temporaire n’excédant pas les 6 mois. En contrepartie, il devait obtenir pour Israël des mesures de normalisation avec certains pays arabes, sous prétexte qu’il est du droit de l’Etat hébreux d’obtenir en échange quelque chose qui le rendrait confiant en la paix !
Si la question est tellement enchevêtrée au niveau d’un seul dossier parmi tant d’autres relatifs aux négociations, au règlement et à la mise en place d’un Etat palestinien, comment alors pourrait-on prévoir ce qui adviendra pour les autres volets du règlement qu’ils soient palestinien, syrien ou arabe ?
La seconde variante concerne les limites de la force palestinienne à refuser les tergiversations israéliennes et les pressions américaines qui les accompagnent. A ce jour, le président Mahmoud Abbass a prouvé être capable de refuser la demande de revenir à la table de négociations avant l’arrêt total de toutes les activités de colonisation israélienne. Il n’en demeure pas moins que ce refus, à l’ombre de la persistance dans la division interne palestinienne et les obstacles à la réconciliation avec le mouvement Hamas, qui contrôle Gaza et refuse la formule des négociations avec Israël, est sur le point de régresser. A mon avis, l’épreuve à laquelle est confrontée l’Autorité palestinienne actuellement en vue de tenir une rencontre tripartite réunissant le président palestinien Mahmoud Abbass son homologue américain Barack Obama et le premier ministre israélien Netanyahu à New York en marge des réunions des Nations-Unies, mesure la capacité de l’Autorité à s’attacher à une position de principe qui deviendra plus tard un acquis sur le terrain. La position palestinienne affichée et répétée à maintes reprises est celle consistant à dire non aux rencontres et aux négociations s’il n’y a pas de gel total des activités des colonisations israéliennes. Cela à un moment où les efforts américains ont échoué de parvenir à un accord avec Israël pour geler les colonisations d’une manière qui attirerait le consentement palestinien. Si cet échec américain persiste, et si on ne parvient pas à un gel de la colonisation en la liant à des négociations sérieuses sur un calendrier déterminé tout en s’engageant à appliquer les résolutions internationales qui mèneront ultérieurement à la solution des deux Etats, toute rencontre entre le président Abbass et Netanyahu sera un point négatif dans la position politique du négociateur palestinien. Et cela aura de mauvaises répercussions sur sa position qui tente de faire une réconciliation globale avec le Hamas et le reste des factions palestiniennes.
Cependant, nous réalisons que l’administration d’Obama, qui s’investit beaucoup dans le processus de paix, n’acceptera pas moins qu’une rencontre tripartite. Et puisqu’elle n’a pas réussi à amener le gouvernement de Netanyahu à stopper la colonisation, elle déploiera les plus grandes pressions sur le pouvoir palestinien pour réaliser cette rencontre, et cela pour des raisons de propagande et de diplomatie plus qu’elle n’est disposée à servir des objectifs rendant service au processus de règlement. Les choses, selon cette version, représentent une impasse pour le président Abbass, et l’objectif sera de s’en sortir avec les moindres dégâts. Et puisqu’il est difficile d’ignorer les demandes américaines, il est probable qu’une rencontre tripartite ait lieu sans que de réelles tentatives de règlement soient lancées.
La troisième variante est relative aux capacités arabes de résister face aux opérations américaines qui ont commencé à émerger, et consistant à convaincre le monde arabe de changer sa vision du règlement. Au lieu que la création d’un Etat palestinien ne précède la normalisation américano-israélienne prônée. Des demandes sont mises en avant sous le label de la restauration de la confiance et du règlement graduel entre Tel-Aviv et les pays arabes sous prétexte que ceci serait la voie vers la paix et consisterait à convaincre les Israéliens que les Arabes les acceptent en tant que voisins et en tant que partie intégrante de la région.
Les Arabes, quant à eux, ont pour référence l’initiative arabe de la paix et ils tiennent au principe disant que les initiatives partielles ne présenteront pas de solutions globales. Les Arabes voient également que le fait de présenter des concessions au niveau de la normalisation en contrepartie de pas symboliques israéliens est une renonciation à tous les droits arabes et palestiniens. Ce qui est totalement rejeté.
Ces variantes sont décisives du cours que prendront les prochaines évolutions, mais le fait le plus important encore est la persistance palestinienne et la réconciliation entre les frères palestiniens .
Appel à la grève générale des citoyens arabes d'Israel
Publié le 24-09-2009
"Le climat politique de plus en plus difficile en Israël, avec le gouvernement de droite du premier ministre Benjamin Netanyahu, a poussé les dirrigeants des 1 million 300 000 citoyens arabes du pays à appeler à la première grève générale depuis des années.
Cet arrêt de travail d’une journée doit avoir lieu le 1er octobre, date lourde de symbole parce qu’elle marque l’anniversaire d’une autre grève générale, en 2000 lors du début de la seconde Intifada, quand 13 manifestants arabes ont été tués par la police israélienne.
Le leadrship arabe a déclaré qu’il répondait à toute une série des "mesures racistes » du gouvernement, qui catalogue la minorité arabe, un cinquième de la population, comme ennemie de l’état.
« Au cours des derniers mois, il y a eu parallèlement une politique raciste au parlement et un plus grand laisser-faire en faveur de la la violence contre les citoyens arabes, de la part de la police et des tribunaux », a déclaré Jafar Farah, le chef de Mossawa, association arabe israélienne. « Cette attitude alimente la rue ».
Le conflit entre la minorité arabe du pays et la coalition de M. Netanyhaou a commencé au printemps, après une série de mesures judiciaires controversées.
Les lois proposées interdisaient la commémoration de la « nakba », ou catastrophe, le terme qu’utilisent les Palestiniens pour désigner leur expropriation de 1948 ; exigeaient des citoyens arabes qu’ils jurent loyauté à l’égard d’Israël, état sioniste ; et interdisaient les exigences politiques pour qu’Israël cesse de se réclamer comme état juif. A la suite du tollé provoqué,ces lois ont été atténuées ou abandonnées.
Mais des tensions persistantes ont de nouveau atteint un point culminant le mois dernier quand le ministre de l’éducation, Gideon Saar, a présenté des réformes pour l’éducation marquant le début de la nouvelle année. Il a confirmé le projet d’abandonner le mot « nakba » des textes en arabe, et annoncé son intention de lancer des cours sur l’héritage juif et le sionisme. Il a aussi déclaré qu’il lierait le futur budget scolaire à la capacité des élèves de faire leur service militaire ou un service national.
Les citoyens arabes sont généralement exemptés de service militaire, bien que des responsables aient récemment voulu y substituerun service civil national.
Moahmmed Baraken, membre arabe du parlement, a dénoncé ce lien entre budgets et service national, en disant que M. Saar « doit comprendre qu’il est le ministre de l’éducation, pas celui de la Défense ».
Le système séparé d’éducation arabe a besoin de milliers de classes supplémentaires et se trouve massivement sous-financé. le gouvernement israélien dépense neuf fois plus pour les élèves juifs que pour les élèves arabes, selon les enquêtes effectuées. Une recherche publiée par l’Université hébraïque de Jérusalem, le mois dernier, a par exemple établi que les écoles juives reçoivent cinq fois plus que les écoles arabes pour les classes d’éducation spécialisée.
M. Barakeh a aussi accusé les ministres israéliens de rivaliser pour promouvoir des mesures hostiles à la minorité arabe. « Quiconque cherche la gloire, la trouve dans les lubies racistes contre les arabes – qu’il s’agisse des ministres des infrastructures, de l’éducation, du transport, ou autres ».
M. Barakeh se réferait aux dernières propositions.
Avigdor Lieberman, ministre des affaires étrangères et chef du parti d’extrême droite Yisrael Beiteinu, a annocé le mois dernier qu’il préparait les services diplomatiques à ne s’ouvrir qu’aux candidats qui ont fait leur service militaire.
Sur un total de 980 employés au ministère des affaires étrangères, 15 seulement sont arabes, un modèle qui se retrouve dans le secteur du service civil selon Skkuy, une association pour les droits et la coexistenc .
Le ministre de l’Intérieur, Eli Ishai, a approuvé une vague de démolitions de maisons, les plus controversés dans la ville arabe de Umm al Fahm dans Wadi Ara, où un secteur commercial a été rasé au bulldozer deux fois ces dernières semaines.
Le ministre des transports, Israel Katz, a insisté pour que les signalétiques routières n’incluent que des noms en hébreu, effaçant du même coup les noms en arabe des communautés comme Jérusalem, Jaffa et Nazareth.
Les dirigeants arabes sont constamment sujets à des attaques verbales de la part des membres du gouvernement ; ainsi, le mois dernier, le ministre de l’infrastructure, Uzi Landu, a refusé de rencontrer Taleb La Sana, chez du parti "United Arabe List" (Liste Arabe Unie), au motif que les députés arabes « travaillent constamment ici et à l’étranger à délégitimer Israël comme état juif ».
Peu après, M. La Sana et son collègue, Ahmed Tibi, porte-parole adjoint du parlement, assistaient à un congrès du Fatah à Behtléem, et M. Lieberman sautait sur l’occasion pour déclarer : « Notre problème central ce n’est pas les Palestiniens, mais Ahmed Tibi et des gens de son espèce – ils sont plus dangereux que le Hames et le Jihad islamique confondus ».
M. Tibi a répondu : « Quand Lieberman, ministre des affaires étrangères dit cela, les Israéliens ordinaires comprennent qu’il appelle à me tuer en tant que terroriste. C’est la plus dangereuse des incitations ».
Le sondage annuel d’Israël, Democracy Index (index de la démocratie), publié le mois dernier, indique que 53% des juifs israéliens soutiennent les mouvements qui encouragent les citoyens arabes à partir.
M. Fara a déclaré que la date de la grève a été sélectionnée pour coïncider avec l’anniversaire de la mort de 13 citoyens arabes en octobre 2000 et pour mettre en lumière la mauvaise volonté à poursuivre des policiers impliqués, comme l’indulgence à l’égard des violences continuelles et officielles contre les arabes, exercées par la police et les citoyens juifs.
27 citoyens arabes ont été tués par la police dans des circonstances inexpliquées depuis les morts d’octobre, a dit M. Farah, mais il n’y a eu qu’ une seule condamnation. La semaine dernière, Shahar Mizrahi un officier anonyme a été condamné à une peine de 15 mois pour avoir tué Mahmoud Ghanaim d’une balle dans la tête à bout portant. Le juge à parlé de l’acte de Mizrah comme étant « irresponsable ».
Cette semaine, autre procès controversé, Shai Dromi, un propriétaire du Negev, a été condamné à six mois de travaux d’intérêt général pour avoir tiré et tué un Bédouin, Khaled la Atrash, comme ce dernier s’enfuyait.
M. Farah a dit que la manière dont les ciotyens arabes étaient vus par le gouvernement était illustrée par un commentaire du ministère de l’Intérieur, Yitzhac Aharonovitch, en juin dernier. Au cours d’une inspection des officiers de police débordés, le ministre en a félicité un parce qu’il ressemblait à « un vrai sale arabe ».
Jonathan Cook
http://dissidentvoice.org/2009/09/israel%e2%80%99s-arab-citizens-call-general-strike/
Jonathan Cook est écrivain et journaliste – à Nazareth. Se Dernier livre : Israel and the Clash of Civilisations : Iraq, Iran and the Plan to Remake the Middle East (Pluto Press)
(Traduit par Carole SANDREL pour CAPJPO-EuroPalestine)
CAPJPO-EuroPalestine