mardi 1 mars 2011

Israël envisage de raser certaines colonies illégales

01.03.2011
Le 28 février, le gouvernement israélien a annoncé sa volonté de démanteler presque toutes les colonies qui auraient été illégalement construites sur des terrains privés palestiniens, relate le quotidien de Tel-Aviv. Dans l'immédiat, trois sites et une centaines de familles seraient concernés. Dans le même temps devraient être légalisées les colonies construites sur des terrains publics. Le 28 février, des heurts ont opposé policiers et colons sur l'implantation sauvage de Havat Gilad (nord de la Cisjordanie).

Abbas : le consensus international existe contre la colonisation

01.03.2011
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a déclaré lundi qu'il existe un consensus international contre la colonisation juive dans les territoires palestiniens occupés, 14 pays du Conseil de sécurité ayant voté contre.
M. Abbas a déclaré aux journalistes lors de sa rencontre avec le ministre suédois des Affaires étrangères, Carl Bildt, à Ramallah que les 14 pays représentant la communauté internationale au Conseil de sécurité ont condamné la colonisation et ont demandé leur fin.
« La position internationale est totalement en harmonie avec la position palestinienne qui demande la fin de toutes les sortes de colonisation pour retourner à la table des négociations, mettre fin à l'occupation et établir un Etat palestinien », a déclaré M. Abbas.
Il y a plus d'une semaine, les Etats-Unis ont opposé leur véto au projet de résolution présenté par les Palestiniens et soutenu par les Etats arabes, qui demandait la condamnation de la colonisation et leur fin complète.
MM. Abbas et Bildt ont discuté des derniers développements du processus de paix au Moyen-Orient et des obstacles qu'ils rencontrent en raison des positions du gouvernement israélien qui refuse de mettre fin à la colonisation, selon l'agence de presse Wafa.
M. Bildt a réitéré la position de l'Union européenne concernant le processus de paix et la nécessité de mettre fin aux colonies juives dans les territoires palestiniens.
M. Bildt avait rencontré plus tôt le Premier ministre Salam Fayyad à Ramallah. Selon Wafa, les deux hommes ont affirmé que la division interne palestinienne doit prendre fin pour préparer l'établissement de l'Etat palestinien indépendant.
Source: xinhua
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L’immigration vers les territoires palestiniens occupés est en progression, selon les sionistes

[ 28/02/2011 - 08:25 ]
Agences
Le Bureau central des statistiques de l’occupation israélienne, a affirmé que l’année passée de 2010, plus de 16 600 Juifs du monde entier ont immigré en Israël (les territoires palestiniens occupés en 1948).
En refusant, par tous les moyens et au niveau international, le retour des réfugiés palestiniens à leurs maisons et terres confisqués par l’ennemi occupant sioniste, le gouvernement actuel procède à faire multiplier les immigrants sionistes vers Jérusalem (al Qods occupée), pour un caractère tout à fait juif, ce qu’a souligné des agences et sources hébreux que le taux d’immigration a été élevé à 14% par rapport à l’année précédente.
Selon le même bureau, les immigrés venus de Russie et d’Ukraine préfèrent s’installer à Haïfa, les juifs américains ont tendance à aller habiter à Jérusalem et les Juifs de France ont deux destinations préférées : Netanya et la ville sainte.
Notons que les quartiers de la ville sainte et sa vielle ville, notamment de Boustan et Selwan, ont témoigné récemment une vaste campagne agressive, hostile, raciste et des fois sanglante, en démolissant les maisons palestiniennes et expulsant leurs habitants en faveur des colons extrémistes sionistes venant du monde entier.

Les colons sionistes ferment des routes à Naplouse

[ 28/02/2011 - 15:51 ]
Naplouse – CPI
Les colons sionistes ont fermé, ce matin lundi 28/2, des routes aux alentours de la ville de Naplouse en Cisjordanie occupée, et ont jeté des pierres sur les voitures palestiniennes sous la protection de l'armée sioniste.
Des sources locales ont déclaré que des groupes de colons sionistes se rassemblent aux carrefours des routes conduisant à la colonie de "Yatsahar", "Brakhah" et Etmar" près du village de Hawara et des autres colonies situées entre Naplouse et Qalqilya.
Les sources ont démontré que les colons sionistes qui se trouvent au carrefour de la route qui relie le village de Get à l'ouest de Naplouse et celui de Hawara à son sud, lancent des pierres sur les voitures arabes au milieu d'insultes et de menaces aux armes sur les passagers.
Des témoins oculaires ont affirmé au correspondant du CPI que des dizaines de colons sionistes ont jeté des pierres sur les voitures des Palestiniens au carrefour de Get et celui de Hawara et ont fermé les routes dans cette zone pour protester contre le fait que l'armée sioniste avait évacué des parties de la colonie "'Ramat Gilad" installée illégalement sur les terres agricoles palestiniennes confisquées dans les villages de Tel, Sera et Get en 2002.

Les Palestiniens bloqués à l'étranger appellent l'armée égyptienne à faciliter leur retour

[ 28/02/2011 - 11:51 ]
Gaza – CPI
Les Palestiniens bloqués à l'étranger ont appelé le Conseil des forces militaires égyptiennes à faciliter leur retour vers la Bande de Gaza.
Les Palestiniens bloqués, dont leur nombre atteint des milliers, et éparpillés dans les aéroports du monde, ont déclaré dans une lettre adressée, le dimanche soir 27/2, au commandant général des forces armées égyptiennes, le Maréchal Mohamed Hussein Tantawi : "Nous sommes vos fils et frères palestiniens bloqués dans les pays arabes et islamiques, il y a parmi  nous, des malades et des handicapés touchés par les tirs et les obus de l'occupation sioniste, et des étudiants qui sont interdits de visiter leurs familles et proches".
Ils ont souligné qu'ils vivent des conditions très difficiles après avoir perdu de grandes sommes d'argent, et que leur séjour à l'étranger est devenu fatiguant pour tous les palestiniens bloqués sur le niveau financier et psychologique.
Ils ont également appelé le Conseil militaire égyptien à faciliter leur retour par les aéroports égyptiens et les autres compagnies aériennes qui refusent de leur donner des billets suite à des ordres de les empêcher d'entrer dans l'aéroport du Caire.
Finalement, ils se sont adressés au Conseil militaire : "vous étiez à nos côtés à travers l'histoire et nous avons la conviction que vous nous permettrez d'aller en Egypte afin que nous puissions revenir à la Bande de Gaza par le passage de Rafah".

Comité d'enquête sioniste : le leader Chahadeh était une cible de liquidation légitime

[ 28/02/2011 - 12:47 ]
Al-Qods occupée – CPI
Le comité sioniste chargé d'enquêter sur le meurtre du martyr Salah Chahadeh, le commandant  général des brigades d'al-Qassam, la branche militaire du mouvement du Hamas, il y a 9 ans, a prétendu qu'il était une « cible de liquidation légitime ».
Le comité sioniste a montré, hier soir, le dimanche 27/2, qu'il (Chahadeh) représentait « un danger immédiat pour les citoyens d’Israël, mais les conséquences de cette opération étaient disproportionnées », selon ses allégations.
Le comité a exclu le fait que « tous ceux qui étaient impliqués dans cette opération aient commis un crime, et ne recommande pas de prendre toute mesure personnelle contre eux ». De même que « les décideurs de cette opération avaient fini leur service dans l’appareil de sécurité, et tuer des innocents n'est pas la cause d'un mépris pour la vie humaine, mais d'une évaluation erronée et d'un manque de renseignements ».
Le comité qui a présenté dimanche soir son rapport au Premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahu, a ajouté que « les planificateurs de l'opération se sont concentrés sur le ciblage de Chahadeh d'une manière exagérée, et ils n’ont pas assez pris en considération le danger qui menaçait la vie des innocents ».
De son côté, le porte-parole du Hamas, Dr. Sami Abou Zouhri, a déclaré en commentaire aux résultats du comité d'enquête sioniste,  qu’ils prouvent que le sang du peuple palestinien est sans valeur pour l’occupation sioniste et qu’elle commet des crimes de façon accidentelle et illégitime.
Dans une déclaration exclusive au Centre palestinien d'information, Abou Zouhri a ajouté dimanche soir, que « cela représente de véritables crimes de guerre qui s'opposent au droit international et aux conventions des droits de l'homme », soulignant que cet aveu sioniste est très dangereux et dépasse les limites.
L'aviation militaire sioniste avait exécuté un crime odieux au cours duquel elle a tué plus de 17 martyrs dont une majorité d’enfants et des dizaines autres ont été blessés lorsque les avions militaires sionistes ont lancé des tonnes d'explosifs sur de nombreuses maisons palestiniennes dans le quartier de Daraj de la ville de Gaza, il y a 9 ans.

Le Comité Turkel convoque le procureur sioniste pour l'enquête sur l'attaque du "Mavi Marmara"

[ 28/02/2011 - 15:58 ]
Al-Qods occupée – CPI
La radio sioniste a cité, le dimanche 27/2, que le comité de "Turkel" chargé par le gouvernement sioniste dirigé par Netanyahu d'enquêter sur le massacre commis par les pirates de la marine sioniste contre les bateaux de la "Flottille de la liberté", a décidé de convoquer le procureur sioniste, Yehuda Weinstien, pour l'interroger.
La radio a ajouté que le comité "Turkel" a informé Weinstien qu'il doit se présenter au début du mois prochain pour témoigner et répondre sur les violations juridiques des lois internationales et la perpétration de crimes de guerre et contre l'humanité.
Il est à noter que la marine de l'occupation sioniste a attaqué, le 31 mai 2010, les bateaux de la flottille de la liberté qui se rendaient vers la Bande de Gaza dans les eaux internationales, tuant 9 militants turcs et blessant des dizaines d'autres.

L'occupation avertit des citoyens Maqdissins de la démolition de leurs maisons

[ 28/02/2011 - 15:17 ]
Al-Qods occupée – CPI
Des équipes de la municipalité sioniste à al-Qods ont notifié les citoyens Maqdissins et ceux de Ramadin au sud d'al-Khalil, de la démolition d'un nouveau lot de maisons sous prétexte de construction sans permis et du non-respect des instructions de la mairie.
Des sources locales ont déclaré qu'il y a parmi les familles qui ont reçu des ordres de démolition, la famille d'al-Alami du quartier de Beit Hanin au nord d'al-Qods occupée. Elle a confirmé avoir présenté une demande à la municipalité de l'occupation pour obtenir un permis de construire pour sa maison, mais il a été bloqué par des procédures municipales insurmontables, attirant l'attention que le tribunal de la municipalité continue d'examiner la question des autorisations sans prendre de décision.
Les ordres de démolition concernaient de nombreuses maisons palestiniennes dans le quartier de Beit Hanina, Chiafat, Wadi al-Dam et Marwaha au nord de la ville sacrée.
Les sources ont souligné que la municipalité pose des conditions rédhibitoires pour obtenir des permis, avec des coûts rocambolesques qui atteignent plus de 100 000 Shekels (environ 28 000 dollars), ce qui force les citoyens palestiniens à construire sans autorisation.
D'autre part, les forces occupantes ont pris d'assaut un nombre inconnu de maisons palestiniennes situées au sud du village d'al-Dhaheria, distribuant aux habitants des avis les informant de la démolition de leurs maisons.
Les mêmes sources ont ajouté que l'occupation cible la région de Ramadhein de manière continuelle pour obliger ses résidants bédouins à la quitter afin d'en faire une zone d'entraînement militaire .

Un Palestinien blessé lors d'un bombardement sioniste sur l'aéroport de Gaza

[ 28/02/2011 - 15:27 ]
Gaza – CPI
Un citoyen palestinien a été blessé, ce matin lundi 28/2, par des éclats d'obus sionistes alors qu'il passait près de l'aéroport international de Gaza dans la ville de Rafah au sud de la Bande de Gaza.
Le porte-parole du haut comité d'urgence et de secours, Adham Abou Salmia, a affirmé qu'un citoyen palestinien  âgé de 37 ans a été moyennent blessé lors du bombardement sioniste contre l'aéroport international de Gaza.
Il a ajouté que le blessé a été transporté à l'hôpital.
Dans le même contexte, le correspondant du CPI a déclaré que le bombardement sioniste a été accompagné d'une invasion limitée à l'est de la ville de Rafa, et que les forces occupantes intensifient leurs agressions de façon continuelle contre diverses régions de la Bande de Gaza, tuant un palestinien et blessant d'autres, hier soir.

Des colons sionistes agressent les commerçants et les citoyens à Al-Khalil

[ 01/03/2011 - 01:20 ]
Al-Khalil - CPI
Des colons sionistes ont attaqué, le matin de ce lundi 28/2, les citoyens et les commerçants de la rue de Bir Sabaa, au centre de la ville d'Al-Khalil (Hébron).
Des témoins oculaires ont rapporté que les colons se sont déployés dans les rues, ont insulté les citoyens et leur ont lancé des pierres, ainsi que contre les magasins et les maisons, sous le regard des soldats de l'occupation qui les protégeaient.
Les colons qui habitent près de la vieille ville, à Al-Khalil, exécutent de façon continuelle ces pratiques sauvages contre les citoyens palestiniens, notamment dans la région de Sahla, ainsi que dans le quartier de Jaber et dans la zone qui entoure la sainte mosquée d’Al-Ibrahimi, afin d’expulser par la force les Palestiniens de la vieille ville et d'imposer un contrôle total sur cette région.

Un ouvrier palestinien tué par les tirs de l'occupation au nord de Gaza

[ 28/02/2011 - 21:03 ]
Gaza – CPI
Un ouvrier palestinien a été tué, aujourd'hui à midi, le lundi 28/2, par les tirs des forces de l'occupation israélienne près de la colonie évacuée de "Dougheit" au nord de de la bande de Gaza.
Adham Abou Salmia, porte-parole du haut comité d'urgence et de secours, a affirmé au Centre Palestinien d'Information (CPI) que le corps du jeune Palestinien Amr Arafa Marouf, 19 ans, l'un des ouvriers qui récoltaient les graviers, est arrivé à l'hôpital Al-Chifa à Gaza, après que les équipes médicales l'ont reçu au passage de Beit Hanoun.
Abou Salmia a déclaré que l'ouvrier a été pris en cible par les forces occupantes avec une balle réelle à la poitrine, conduisant à sa mort directe, alors qu'il récoltait du gravier près de la colonie évacuée de "Dougheit" au nord de la bande de Gaza.
Dans le cadre de la réponse palestinienne aux crimes sionistes continuels contre la bande de Gaza, des branches de la résistance palestinienne ont anoncé leur responsabilité dans le lancement d'obus de mortier sur une force sioniste au nord de Gaza.
Elles ont déclaré avoir lancé des obus de mortier de type 80 mm sur des soldats sionistes qui ont envahi la région de Goul au nord de Gaza, aujourd'hui à midi.

Hamas : Les plans d'expulsion ne réussissent pas à terroriser notre peuple

[ 28/02/2011 - 21:09 ]
Gaza – CPI
Le mouvement du Hamas a exprimé sa condamnation ferme des crimes perpétrés par l'occupation sionistes qui démolit les maisons des Palestiniens, leurs écoles et leurs mosquées. Il considère que ces pratiques font partie de la politique sioniste raciste visant à évacuer les terres de leurs habitants en faveur de ses plans de colonisation.
Il a affirmé que les pratiques inhumaines de l'occupation ne réussissent pas à terroriser le peuple palestinien, mais qu'elles le poussera à s'attacher davantage à sa terre.
Les forces occupantes ont décidé de démolir le palais Qasr Al-Amra à Beit Hanina dans la ville occupée d'Al-Qods et ont distribué des préavis de démolition de maisons, d'une mosquée et d'une école dans la région de Ramadhein au sud de la ville d'Al-Khalil. Le Hamas a confirmé, dans un communiqué publié lundi 28/2, que ces décisions révèlent clairement le véritable visage de l'occupation basée sur le vol des terres et l'expulsion des autochtones.
"Nous appelons notre peuple palestinien à plus de fermeté et de patience face à cette occupation criminelle et nous rappelons en même temps aux organisations juridiques et humanitaires la nécessité de mettre la pression sur l'entité sioniste afin de cesser ses politiques racistes d'expulsion et de démolition", a ajouté le Hamas.

L'occupation arrête 9 adolescents palestiniens dans la vieille ville d'Al-Qods

[ 01/03/2011 - 01:18 ]
Al-Qods occupée – CPI
Des sources locales ont déclaré que des unités des milices des gardes-frontières sionistes accompagnées d'autres forces ont pris d'assaut la vieille ville d'Al-Qods et ont pénétré dans un certains nombre de maisons, lançant une campagne d'arrestation.
Elles ont ajouté que les personnes enlevés ont moins de 19 ans et qu'il y a parmi eux un enfant âgé de 7 ans seulement.
Les soldats sionistes ont fouillé les maisons, ravageant leur contenu, dans le cadre d'une attaque barbare contre les quartiers palestiniens dans la ville sacrée, selon les mêmes sources.

"Cette fois nous sommes allés trop loin", Réalité et conséquences de l'invasion de Gaza

[ 28/02/2011 - 13:47 ]
[www.editions-palestine.com] Norman G. Finkelstein, spécialiste américain du conflit israélo-palestinien, se bat depuis des années avec son travail scientifique pour dévoiler les crimes israéliens et montrer la souffrance du peuple palestinien.
Dans son dernier ouvrage "Cette fois nous sommes allés trop loin", Réalité et conséquences de l'invasion de Gaza, que les
  Editions Palestine espère publier en français, il revient sur le massacre de l'invasion de fin 2008/début 2009. En voici un extrait :
            Pendant la guerre du Liban, Israël écrasa le quartier sud de Beyrouth connu sous le nom de Dahiya, qui abritait de nombreux partisans shiites pauvres du Hezbollah. A la suite de la guerre, des officiers militaires israéliens commencèrent à parler de la “stratégie de Dahiya”. « Nous exercerons une force disproportionnée contre tout village d’où des tirs sont tirés sur Israël et causerons d’immenses dommages et destructions, expliqua le commandant en chef du front nord des FDI Gadi Eisenkot. Ceci n’est pas une suggestion. Ceci est un plan qui a déjà été autorisé. » En cas d’hostilités, Israël avait besoin « d’agir immédiatement, résolument, et avec une force qui est disproportionnée, déclara le colonel de réserve de l’Institut israélien pour les études de sécurité nationale Gabriel Siboni. Une telle réponse a pour but d’infliger des dommages et de donner une punition si sévères qu’elle exigera de longs et coûteux processus de reconstruction ». « La prochaine guerre… conduira à l’élimination de l’armée libanaise, à la destruction de l’infrastructure nationale et à d’intenses souffrances au sein de la population, menaça l’ancien chef du Conseil de sécurité nationale israélien Giora Eiland. De graves dommages à la république du Liban, la destruction de maisons et de l’infrastructure et la souffrance de centaines de milliers de gens sont des conséquences qui peuvent mieux que toute autre chose influencer le comportement du Hezbollah. »[1]
            Il mérite d’être noté que sous la loi internationale, utiliser la force de manière disproportionnée et prendre l’infrastructure en cible constituent des crimes de guerre. Bien que la nouvelle stratégie fût à employer contre tous ceux d’entre les rivaux régionaux d’Israël qui l’avaient défié, Gaza était souvent repérée comme la cible parfaite pour cette approche. « Il est bien dommage qu’elle ne fut pas adoptée immédiatement après le “désengagement” de Gaza [de 2005] et le premier déluge de roquettes, déplora un expert israélien de renom. Si nous avions immédiatement adopté la stratégie de Dahiya, nous nous serions probablement épargné beaucoup d’ennuis. » Si les Palestiniens lançaient une autre attaque à la roquette, exhorta le ministre de l’intérieur israélien Meir Sheetrit fin septembre 2008, à ce moment-là, « les FDI devraient… choisir une région de Gaza et la raser ».[2]
            Le plan israélien en vigueur pour l’attaque de Gaza pouvait être glané des déclarations officielles présentées après qu’il fut mis en route : « Ce que nous devons faire, c’est d’agir systématiquement, avec pour objectif de punir toutes les organisations qui tirent les roquettes et les obus de mortier, ainsi que les civils qui leur permettent de tirer et de se cacher » (Général de division de réserve Amiram Levin) ; « Après cette opération, il n’y aura plus un seul bâtiment du Hamas en place à Gaza » (Chef d’Etat-major adjoint des FDI Dan Harel) ; « Tout ce qui est affilié au Hamas est une cible légitime » (Porte-parole et Commandant des FDI Avital Leibowitz) ; « Il [devrait être] possible de détruire Gaza, afin qu’il comprenne qu’on ne se frotte pas à nous… C’est vraiment le moment de démolir des milliers de maisons de tous les terroristes, afin qu’il réfléchisse à deux fois avant de lancer des roquettes… J’espère que l’opération se terminera avec de grands accomplissements et avec la destruction totale du terrorisme et du Hamas. A mon avis, ils devraient être rasés au sol, pour que des milliers de maisons, de tunnels et d’industries soient démolis » (Vice-premier ministre Eli Yishai). Le correspondant militaire pour la chaîne israélienne Channel 10 News commenta : « Israël n’essaye pas de cacher le fait qu’il réagit disproportionnellement ».[3]
            En Israël, les médias exultèrent devant le « choc et l’effroi » (Maariv)[4] causés par sa première campagne aérienne. Tandis qu’Israël tua seulement 55 Libanais au cours des deux premiers jours de la guerre de 2006, il tua pas moins de 300 habitants de Gaza en quatre minutes lors du premier jour de l’invasion. La plupart des cibles étaient situées dans des « secteurs résidentiels densément peuplés », alors que les bombardements commencèrent « à environ 11 h 30, une heure de grande activité, lorsque les rues étaient pleines de civils, dont des écoliers qui quittaient les classes à la fin de la période du matin et ceux qui allaient à l’école pour la deuxième période ».[5] Après plusieurs jours de massacres, un analyste stratégique israélien averti observa : « Les FDI, qui planifièrent d’attaquer des bâtiments et des sites peuplés par des centaines de gens, ne les avertirent pas de partir en avance, mais avaient l’intention de tuer un grand nombre d’entre eux, ce qu’ils firent ».[6] Benny Morris loua « l’attaque aérienne extrêmement efficace d’Israël contre le Hamas ».[7]


[1] Yaron London, “The Dahiya Strategy” (6 octobre 2008 ; www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3605863,00.html). Gabriel Siboni, “Disproportionate Force: Israel’s concept of response in light of the Second Lebanon War”, Institute for National Security Studies (INSS) (2 octobre 2008). Giora Eiland, “The Third Lebanon War: Target Lebanon”, Strategic Assessment (Novembre 2008). Amos Harel, “Analysis: IDF plans to use disproportionate force in next war”, Haaretz (5 octobre 2007). Joseph Nasr, “Israel Warns Hezbollah War Would Invite Destruction”, Reuters (2 octobre 2008).
[2] London, “Dahiya Strategy”. Attila Somfalvi, “Sheetrit: We should level Gaza neighborhoods” (2 octobre 2008 ; www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3504922,00.html).
[3] “Israeli General Says Hamas Must Not Be the Only Target in Gaza”, Radio des FDI, Tel Aviv, en hébreu à 06:00 GMT (26 décembre 2008), BBC Monitoring Middle East ; Tova Dadon, “Deputy Chief of Staff: Worst still ahead”, ynetnews.com (29 décembre 2008 ; http://tinyurl.com/crwdbw) ; “B’Tselem to Attorney General Mazuz: Concern over Israel targeting civilian objects in the Gaza Strip” (31 décembre 2008 ; http://tinyurl.com/8gxwox) ; Report of the United Nations Fact Finding Mission on the Gaza Conflict (25 décembre 2009), paragr. 1204. Ensuite : Mission Goldstone, Report. J’ai passé une ancienne version du manuscrit de mon livre à des membres de la mission Goldstone pendant sa phase d’enquête. Le rapport final de la mission comporta aussi de nombreuses références à la stratégie de Dahiya. Pour plus d’information sur la stratégie de Dahiya et la citation de Channel 10 News, voir Comité public contre la torture en Israël (PCATI), No Second Thoughts: The changes in the Israeli Defense Forces’ combat doctrine in light of “Operation Cast Lead” (Jérusalem : novembre 2009), pp. 20-28.
[4] Seumas Milne, “Israel’s Onslaught on Gaza is a Crime That Cannot Succeed”, Guardian (30 décembre 2008).
[5] Amnesty International, Operation “Cast Lead”: 22 Days of death and destruction (Londres : juillet 2009), p. 47.
[6] Reuven Pedatzur, “The Mistakes of Cast Lead”, Haaretz (8 janvier 2009).
[7] Morris, “Why Israel Feels Threatened”.
 
Editions Palestine

Le mirage économique de Ramallah - Cisjordanie

Cisjordanie - 1 mars 2011
Par Middle East Monitor
Ramallah, en Cisjordanie, est considérée comme un phare de la réussite et le symbole du développement économique tandis que l'Autorité palestinienne court après la paix avec Israël. Tandis qu'une métropole tentaculaire commence à s'étendre et qu'on entend le bruit des constructions à travers toute la ville, Ramallah est considérée comme une preuve du progrès économique en Cisjordanie, en dépit du fait qu'elle reste sous l'emprise d'une occupation militaire et est étouffée par les checkpoints, les routes réservées aux colons et le mur d'apartheid. L'étranglement économique de l'ensemble de la Cisjordanie s'aggrave au fur et à mesure que les incursions "sécuritaires" augmentent et que les colonies illégales pénètrent plus profondément dans le territoire palestinien. Avec la croissance industrielle de la ville, Ramallah est devenue un mirage économique souvent cité par les partisans d'Israël contre les critiques de l'occupation.
Le mirage économique de Ramallah - Cisjordanie
Ramallah, juillet 2010
Colporter le mythe de la paix économique
A Londres, lors d'une récente session de questions au Ministère des affaires étrangères et du Commonwealth à la Chambre des Communes, le député conservateur James Clappison a cité le développement économique de Ramallah comme un exemple de la prospérité en Cisjordanie et un signe d'amélioration. Le Secrétaire aux affaires étrangères, William Hague, a répondu en soulignant que Ramallah n'était pas représentative de la situation générale en Cisjordanie occupée.
Des hommes politiques comme Clappison et Louise Ellman (travailliste) cherchent souvent à justifier et à défendre l'occupation continue des territoires palestiniens en citant Ramallah comme un exemple de ce qui arrive lorsque les relations entre le gouvernement israélien et l'Autorité palestinienne s'améliorent. Pourtant, alors que Ramallah est utilisée comme exemple, elle dément elle-même ses propres succès ; à côté des constructions de nouvelles maisons et immeubles, il y a les camps qui abritent les réfugiés palestiniens de la Nakba de 1948 et de la guerre de 1967. Cependant, au plan international, les hommes politiques ont colporté le message que la paix dans la région s'enracinerait réellement avec le développement d'une harmonie économique entre Israël et la Palestine porté par l'Autorité palestinienne (basée à Ramallah), principal interlocuteur dans le processus de paix au point mort.
Pendant le mandat de Tony Blair au poste de premier Ministre de Grande-Bretagne et dans la perspective des élections palestiniennes de 2006, les pays du G7 ont souhaité une plus grande coopération économique entre Israël et l'Autorité palestinienne. Le député Ed Balls, alors Ministre du Trésor du gouvernement de Sa Majesté, a dit qu'il croyait que "la revitalisation économique [serait] un catalyseur pour la paix." Il y eut à l'époque des appels à la reconstruction de l'infrastructure en Cisjordanie, à la création d'emplois et à l'ouverture des frontières pour régénérer la communauté palestinienne. Depuis, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé à une "paix économique" entre Israël et la Palestine. Ce qui fournirait bien sûr un substitut commode à un véritable accord entre les deux parties, épargnant à Israël la peine d'avoir à répondre des nombreux abus qu'il commet avec son occupation. Beaucoup espéraient, au sein de la communauté internationale, que le développement économique créerait une économie prospère qui atténuerait les problèmes sociaux auxquels sont confrontés les Palestiniens vivant sous occupation illégale.
Pourtant, Israël a maintenu ses restrictions sur le développement, même si, selon la théorie, la revitalisation économique devait servir de force motrice pour la paix et la justice sociale. L'économie palestinienne est l'une des nombreuses victimes de l'occupation illégale des Territoires palestiniens, en dépit des affirmations que le développement industriel et commercial à Ramallah est beaucoup plus qu'une façade.
La bulle de Ramallah
Ramallah est en fait une bulle, à l'intérieur de l'économie palestinienne de la Cisjordanie, qui ne demande qu'à éclater. En tant que siège de l'Autorité palestinienne et du Conseil législatif palestinien, ainsi que de nombreux immeubles gouvernementaux et politiques, Ramallah a bénéficié d'investissements financiers internationaux. Par exemple, 112 millions de livres sterling ont été données par le Service du développement international de Grande-Bretagne entre mars 2008 et 2011 pour financer un projet de gouvernement général et de société civile. Avec la croissance de Ramallah comme centre politique et administratif de la Cisjordanie, la ville a attiré une population croissante, avec des gens venant de toute la Cisjordanie à la recherche d'un emploi. Ce déplacement de population a entraîné une croissance du secteur privé, de sorte que Ramallah est lentement mais surement devenue le centre économique de la Cisjordanie. De nouveaux immeubles ont surgi dans toute la ville pour loger les nouveaux arrivants, les sociétés et autres entreprises commerciales et financières. En juillet 2010, des visiteurs faisaient remarquer que la croissance de la construction depuis leur première visite après la deuxième Intifada leur faisait penser au boom de la construction dans les Émirats Arabes Unis.
Bien que l'essentiel du développement économique soit financé par l'aide internationale, il faut signaler que la ville a bénéficié d'importants investissements venant d'expatriés, qui ont accéléré et intensifié les projets de construction. En parcourant Ramallah, on rencontre les caractéristiques de beaucoup d'autres villes modernes, comme des bowlings, des hôtels, des restaurants et des cafés, nouvelle impression cosmopolite que la ville encourage. La chaîne hôtelière de luxe Monvenpick a prévu d'ouvrir son premier hôtel palestinien à Ramallah.
Néanmoins, Janet Mikael, maire de Ramallah, a dit dans un entretien avec le Groupe de travail américain (American Task Force) sur la Palestine que si la croissante est bienvenue, Ramallah n'est pas la "nouvelle Jérusalem", et c'est là que réside le problème. Alors que la ville semble prendre son essor, le peuple palestinien continue d'espérer que Jérusalem soit la future capitale de son État. Ramallah est séparée de Jérusalem par un réseau de barrages et de checkpoints israéliens, le mur d'apartheid et autres incursions israéliennes dans les Territoires occupés qui rendent très difficile le moindre trajet entre les deux villes. Ce qui devrait être un trajet de dix minutes entre les deux villes est sujet à tellement d'obstacles placés par "les partenaires israéliens pour la paix" que le trajet peut prendre de nombreuses heures, selon les caprices des soldats aux checkpoints.
Dans l'entretien mentionné ci-dessus, le maire de Ramallah décrivait l'occupation et la colonisation de la Cisjordanie, illégales selon le droit international, comme les obstacles à la croissance économique de la ville, la "situation politique" empêchant la croissance. Toutefois, affichant la volonté omniprésente dans la ville, elle notait qu'en dépit de l'occupation, les Palestiniens continuaient à encourager sa croissance et ne voulaient pas laisser l'occupation les étrangler. L'occupation a sans aucun doute freiné la croissance au-delà du périmètre de Ramallah ; les entreprises ne peuvent pas faire de commerce avec les autres parties de la Cisjordanie parce que les transports entre les villes et les villages sont entravés par le mur, les routes réservées aux colons et les nombreux checkpoints et barrages routiers. L'occupation rend pratiquement impossible les exportations et les importations, de même qu'elle étouffe les aspirations commerciales, avec des effets désastreux sur la population active.
Ainsi Ramallah est dans sa propre bulle économique et alors que le Fond Monétaire International prévoit que l'économie cisjordanienne atteigne une croissance de 8 à 10%, l'effet en temps réel sera minime tandis que la pauvreté reste élevée, avec une estimation de 60% de la population vivant sous le seuil de pauvreté officiel.
La vérité économique
Dans un classement de la Banque Mondiale sur la facilité à faire des affaires dans 156 pays, la Palestine est au 135ème rang. Sans surprise, la Banque Mondiale indique que la Palestine reste l'un des pays les plus difficiles pour les entreprises, malgré une certaine croissance de l'économie de la Cisjordanie (gonflée principalement par les statistiques de Ramallah). Malgré les énormes ressources naturelles disponibles en Cisjordanie, le secteur agricole ne se monte qu'à 17% de la population active ; 68% de la population active travaille dans le secteur tertiaire. La Banque Mondiale a décrit l'occupation illégale de la Cisjordanie comme ayant créé "un ensemble fragmenté d'ilots ou d'enclaves sociales et économiques coupées les unes des autres" qui a étouffé l'économie palestinienne. Elle note que "l'appareil de contrôle (...) a une incidence sur tous les aspects de la vie palestinienne, y compris les possibilités d'emploi, de travail et de revenus."
A cause de l'occupation permanente, l'économie palestinienne est restée complètement tributaire de l'aide internationale. En 2008, l'investissement étranger a été estimé à environ 1,8 milliard de dollars, ce qui représente 487 dollars par Palestinien et par an en Cisjordanie. L'Autorité palestinienne étant l'un des principaux employeurs dans les Territoires palestiniens occupés, beaucoup de gens dépendent de l'aide internationale de "développement" qui finance l'AP pour payer leurs salaires. Bien qu'il y ait eu de nombreux appels pour que l'AP développe ses propres sources de financement, elle reste victime de l'occupation comme le reste de l'économie cisjordanienne, incapable de se centrer sur son propre programme économique national, tandis qu'elle court après un règlement de paix et des négociations avec Israël et que ses responsables sont des "esclaves salariés" redevables à la puissance occupante. L'économie de la Cisjordanie reste sous l'emprise des Israéliens, qui exercent un contrôle total sur les Territoires occupés. En novembre 2010, le Portland Trust rapportait que la Banque mondiale avait encore augmenté son financement à l'AP de 40 millions de dollars. Pourtant, malgré la contribution de l'aide internationale, l'économie de la Cisjordanie reste une victime de l'occupation.
La pauvreté en Cisjordanie - situation de crise
En juin 2010, la Commission européenne a financé un rapport de Save the Children qui déclarait que certaines des régions les plus pauvres de Cisjordanie étaient dans une situation pire que celles de la Bande de Gaza, qui est sous blocus israélien illégal (avec l'aide de l'Égypte et le soutien de l'Occident) depuis l'élection du Hamas en 2006. Malgré le blocus et les destructions provoquées par l'infâme opération israélienne Plomb Durci, qui ne sont toujours pas réparées, certaines parties de la Cisjordanie ont été si gravement endommagées par l'occupation d'Israël que les enfants qui y vivent sont confrontés à des conditions de vie pires que celles de leurs pairs à Gaza. Les zones les pires, selon Save the Children, se trouvent dans la Zone C - la partie de Cisjordanie sous contrôle administratif israélien direct ; les infrastructures sont anéanties et les autorités israéliennes refusent d'autoriser leur revitalisation.
Alors que les colonies illégales sont en expansion dans tous les Territoires palestiniens occupés, la population palestinienne doit arroser les terres qui lui restent avec une fourniture en eau virtuellement inexistante, puisqu'Israël a profité de son contrôle de la nappe phréatique pour la détourner des Palestiniens et la rediriger sur sa propre population et sur les colons illégaux. Israël a également imposé des restrictions sur l'utilisation de la terre, ce qui veut dire que seule une agriculture minimale peut être développée. La production agricole est alors confrontée aux restrictions d'exportations imposées par les forces d'occupation. Le rapport financé par la Commission européenne suggère que c'est le manque d'accès aux produits agricoles frais qui est une des raisons de la malnutrition des enfants en Zone C. Save the Children fait remarquer que le manque de nourriture fraiche est la raison de la plupart des maladies des enfants palestiniens, ce qui est le comble de l'ironie quand on sait que la région est extrêmement fertile et a des produits agricoles en abondance ; Israël est l'un des partenaires commerciaux principaux de l'Union européenne pour les produits agricoles, malgré son bilan catastrophique sur les droits de l'homme. L'accord commercial Union européenne-Israël fait bénéficier les produits israéliens de tarifs d'import-export très favorables, alors même qu'une grande partie des produits viennent des colonies illégales ; des compagnies comme Agrexco ont le monopole du marché des fruits et légumes dans l'Union européenne. Pourtant, selon l'étude de Save the Children, 44% des enfants souffrent de diarrhées, et près de 50% des familles n'ont reçu aucune aide humanitaire internationale pour combattre la pauvreté ou les problèmes de santé. L'enquête estime que 79% de la population de la Zone C n'a pas suffisamment de nourriture, le chiffre dans la Bande de Gaza est de 61%.
Les maisons, les écoles et les routes n'étant pas entretenues à cause du refus de l'autorité israélienne de délivrer des permis de construire et des autorisations pour les travaux de restauration, l'infrastructure continue de se détériorer dans toute la Cisjordanie. Ce sont les caprices israéliens qui ont conduit à une pauvreté totalement créée par l'homme en Cisjordanie, et la communauté internationale ferme plus au moins les yeux. Pendant qu'Israël étrangle l'économie palestinienne et maintient son occupation militaire, les gouvernement occidentaux font l'autruche et décrivent Ramallah comme le phare de la réussite économique, concluant que si Ramallah a réussi à se développer de manière aussi efficace, alors la situation en Cisjordanie au sens plus large ne peut pas être aussi mauvaise que le prétendent les critiques.
Là est le danger, parce que le développement de Ramallah fait partie d'une tromperie massive colportée en toute bonne foi par les médias et citée en exemple par les hommes politiques. Il devrait être évident que ce ne peut être un reflet fidèle de la situation globale en Cisjordanie, tant que des zones de Cisjordanie seront pires que celles du "camp de prisonniers" de Gaza, comme l'a décrit l'an dernier le Premier ministre britannique David Cameron. Le mythe de la réussite économique masque la vérité - Israël continue d'infliger le supplice de l'occupation, par tous les moyens à sa disposition, y compris en détruisant l'économie palestinienne.
Ramallah est un mirage utile pour les autorités israéliennes mais derrière la façade de la paix et de la stabilité économiques, le gouvernement israélien continue de coloniser la terre qu'il occupe illégalement. La communauté internationale est aveuglée par la réussite économique limitée de Ramallah, pendant que le reste de la Cisjordanie occupée et la Bande de Gaza restent asphyxiées de la manière la plus brutale qu'on puisse imaginer.
Traduction : MR pour ISM

L’Intifada s’étend au-delà de la Palestine

mardi 1er mars 2011 - 00h:48
Ismael Hossein-Zadeh - CounterPunch
Vous vous souvenez de "l’effet domino" qui selon les néoconservateurs devait suivre le renversement des talibans en Afghanistan et celui de Saddam Hussein en Irak ?
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Jérusalem sous occupation - Photo : AP
Leur renversement devait entraîner celui d’autres "leaders hostiles d’états voyous" comme ceux d’Iran ou de Syrie qui refusaient de se subordonner aux intérêts israélo-étasuniens au Moyen Orient. L’effet domino n’était pas supposé menacer les régimes "amis" qui régnaient sur l’Egypte, la Tunisie, la Jordanie, l’Arabie Saoudite, le Yemen, le Barhein et leurs sous-fifres qui étaient fermement alignés sur les USA. Au contraire il avait pour but de remplacer les régimes "réfractaires" du premier type par des "états-clients" du deuxième type qui se plieraient à tous les exigences géopolitiques des USA dans la région.
A peine dix ans plus tard, cependant, le vent politique a tourné dans la direction opposée au Moyen Orient : Ce ne sont pas les états que les USA ont qualifiés "d’états voyous" qui tombent mais "les états modérés amis des USA" qui s’écroulent. Comment expliquer ce renversement historique ?
Parmi les nombreux facteurs importants qui concourent indubitablement aux saisissantes révoltes sociales du monde arabo-musulman il faut mentionner les difficultés économiques, la dictature et la corruption rampante. Tandis que ces facteurs relativement évidents sont souvent cités, d’autres, d’importance comparable mais moins évidents, sont souvent oubliés. Le facteurs qui sont rarement mentionnés sont : l’aspiration à la souveraineté nationale, la frustration due au brutal traitement réservé aux Palestiniens, et l’outrage que représente la malveillante campagne de diffamation des valeurs culturelles et religieuses du monde arabo-musulman. En d’autres termes, les peuples arabo-musulmans ne sont pas seulement en colère contre la répression gouvernementale, la corruption et les difficultés économiques ; Ils en veulent aussi à leurs leaders à cause de leur inféodation à ou de leur collusion avec l’impérialisme étasunien et le (mini) impérialisme israélien et aussi à cause des attaques insidieuses et offensantes contre leur héritage culturel et religieux.
L’écrasante majorité des populations arabo-musulmanes qui sont se soulevées contre le status quo, se sentent profondément humiliées d’être gouvernées par des tyrans qui se soumettent aux impératifs économiques et géopolitiques de puissances étrangères. Et le cruel traitement infligé aux Palestiniens est tout aussi déshonorant pour eux. La création de l’état israélien qui impose son occupation coloniale par la terreur, le nettoyage ethnique et l’expulsion d’au moins 750 000 Palestiniens de chez eux, et la violence continuelle que ce peuple subit au jour le jour est considérée par les peuples arabo-musulmans comme une violence humiliante exercée contre eux tous.
Les médias corporatistes et les pontifes des médias dominants des USA ont tendance à minimiser ou carrément nier le rôle moteur que l’anti-sionisme/anti-impérialisme joue dans les soulèvements. Par exemple le journaliste du New York Times, Thomas L. Friedman a récemment écrit (dans un article du 16.02.2011) : "L’Egypte a aujourd’hui été réveillée par sa jeunesse d’une manière unique -pas pour lutter contre Israël ou les USA, mais en quête de pouvoir personnel, de dignité et de liberté." Il est clair que M. Friedman doit avoir une définition très étroite de dignité et liberté -comme si ces valeurs universellement chéries n’avait aucun rapport avec la domination d’un gouvernement ou d’un pays étranger.
Le fait demeure toutefois que les aspirations à la souveraineté nationale et le sentiment anti-impérialiste jouent un rôle important dans le soulèvement. Cela explique pourquoi l’agitation a gagné de larges pans de la société. Ce ne sont pas seulement les pauvres ou les classes laborieuses qui rejoignent les jeunes dans la rue sous la pression économique, ce sont aussi les classes moyennes relativement aisées. Des couches professionnelles comme les hommes de loi, les docteurs et les enseignants s’y joignent aussi.
De même que l’Intifada palestinienne a pour but de mettre fin à l’occupation sioniste de sa terre, de même l’agitation plus large du monde arabo-musulman peut être considérée comme une grande Intifada qui veut mettre fin à la domination impérialiste de leurs gouvernements. Les banderoles et les slogans de la place de la Libération du Caire dirigés non seulement contre Moubarak mais contre les USA et Israël, reflétaient ce sentiment :
"Nous ne sommes pas avec les USA ni avec aucun autre gouvernement. Nous sommes capables de nous débrouiller tout seuls... Nous ne voulons pas que les USA participe à l’instauration d’un régime démocratique en Egypte. Nous refusons toute ingérence étrangère... Nous sommes des égyptiens et nous sommes capables de décider tout seuls de notre sort..." "Je ne crois pas qu’Israël soit un état. Je n’y crois pas. Israël n’est qu’une occupation. Personnellement en tant qu’Egyptien je ne reconnais pas l’existence d’Israël. Et je ne reconnais pas non plus les gouvernements arabes qui traitent ou travaillent avec Israël".
Un si grand désir de ne pas être soumis à des influences étrangères à conduit Graeme Bannerman, l’ancien analyste du Moyen Orient au département d’état étasunien de planning politique à reconnaître ( à la National Public Radio le 27.01.2011) que "L’opinion publique au Moyen Orient était si anti-américaine que n’importe quel changement populaire au Moyen Orient aurait une orientation anti-américaine et en tous cas serait moins bien disposé envers les USA, ce qui nous poserait un sérieux problème."
Un signe révélateur de l’intensité de la colère que ressentent les arabes de la rue en voyant leurs leaders se soumettre aux intérêts israélo-étasuniens et en voyant le brutal traitement que subissent les Palestiniens se manifeste dans le fait que, selon un grand nombre d’enquêtes d’opinion, ils ont plus de respect pour les leaders iraniens qui ne sont ni arabes ni sunnites, que pour leurs propres leaders arabes -parce que contrairement à la plupart des leaders arabes, les leaders iraniens (depuis la révolution de 1979) se sont fermement opposés aux politiques impérialistes et égocentriques dans la région.
Les régimes égyptiens de Hosni Moubarak et de Anwar Sadat (avant lui) étaient spécialement méprisés pour leur servilité aux USA et à Israël. Depuis sa création en 1948 et jusqu’en 1979 aucun état arabe n’avait reconnu Israël en tant qu’état légitime. Mais en 1979, l’Egypte (sous la présidence de Sadat) a rompu les rangs du monde arabo-musulman en signant "l’accord de paix" avec Israël qui a pris le nom d’accord de camp David.
Bien que l’accord ait été officiellement conclu entre Israël et l’Egypte, les USA étaient un intermédiaire clé et le partenaire principal. les USA acceptèrent de fournir à l’Egypte des aides financières et militaires substantielles, d’un montant d’environ 2 milliards par an, en échange de sa reconnaissance d’Israël et de sa soumission aux impératifs économiques et géopolitiques israélo-étasuniens dans la région. Comme l’a dit récemment Alison Weir, reporter et directeur exécutif de "if Americans knew" (si les Américains savaient), en reconnaissant ainsi Israël et en normalisant sa relation avec lui, "l’Egypte a ouvert à d’autres pays la voie de la "normalisation" de leurs relations avec Israël, malgré la situation anormale de la Palestine."
Depuis l’Egypte a été de facto l’allié d’Israël ainsi que la base des intérêts économiques et géopolitiques des USA au Moyen Orient. Elle a ouvert son espace aérien, ses réserves d’eau et son sol aux forces armées étasuniennes. Elle s’est employée à persuader ou forcer les gouvernements et les forces politiques de la région à servir les intérêts israélo-étasuniens. Et elle a servi de contre pouvoir contre des pays comme l’Iran qui s’opposaient aux visées impérialistes des Etasuniens et des Israéliens sur la région. En tant que "partenaire de la paix" avec Israël, l’Egypte a aussi été complice de la politique coloniale israélienne et de la cruelle oppression du peuple palestinien.
Bien que sous influence israélo-étasunienne, Anwar Sadat a reçu le prix Nobel de la Paix (en même temps que le premier ministre Begin d’Israël) pour la "paix" de camp David ; les partisans de la souveraineté nationale de l’Egypte et les défenseurs des droits du peuple palestinien ont considéré cet accord comme une trahison et une capitulation à l’expansionnisme sioniste et à l’impérialisme étasunien.
L’outrage que la trahison de camp David a représenté pour l’Egypte et pour le monde arabo-musulman au sens large, s’est traduit, pense-t-on, par l’assassinat tragique de Anwar Sadat, qui avait signé les grotesques accords de "paix" avec Israël. Voici un texte qui attribue l’assassinat de Sadat à la signature des accords de "paix" :
"Pendant les mois qui ont précédé son assassinat, il était devenu profondément impopulaire au Moyen Orient pour avoir fait la paix avec Israël, ce qui était considéré comme une "trahison" des Palestiniens. Il y avait beaucoup de critiques et de menaces contre lui et sa famille.
"La plupart des gens n’ont pas été surpris quand il a été assassiné mais les circonstances de sa mort demeurent bizarres. Beaucoup de rapports semblent indiquer que les forces de sécurité égyptiennes savaient à l’avance qu’on allait tenter de tuer Sadat mais elles n’ont pas fait grand chose pour l’empêcher. Certains disent même que les forces de sécurité égyptiennes ont aidé l’assassin présumé. Et certains croient que c’est un scénario plausible parce que l’assassin a réussi à passer à travers plusieurs barrages et inspections de police avant la parade militaire du Caire".
Pendant que le président Reagan se lamentait sur la mort de Sadat en disant : "L’Amérique a perdu un grand ami, le monde a perdu un grand homme d’état et l’humanité a perdu un champion de la paix", Nabil Ramlawi, un officiel palestinien, disait : "Nous nous attendions à ce que le président Sadat finisse ainsi parce que nous sommes sûrs qu’il oeuvrait contre les intérêts de son peuple, des nations arabes et du peuple palestinien."
Mettre fin au calvaire des Palestiniens et leur rendre leurs droits géopolitiques dans les frontières reconnues par la communauté internationale est un but sous-jacent des soulèvements actuels au Moyen Orient et en Afrique du Nord. D’une manière subtile ou latente, l’injustice atroce dont souffre le peuple palestinien semble être la "mère" des griefs arabo-musulmans. dans cette perspective, le soulèvement du monde arabo-musulman peut être vu comme une Intifada qui s’étend au-delà de la Palestine. Sans une solution juste et équitable au problème palestinien, l’agitation continuera à secouer la région, avec ses conséquences catastrophiques potentielles.
Il y a une lueur d’espoir dans ce triste tableau et se serait que le peuple juif se rende compte que son projet sioniste radical d’expansionnisme n’est plus tenable, et que, donc, il se rapproche d’autres individus et organisations juifs (comme les Juifs pour la Justice en Palestine) qui s’en sont déjà rendu compte et qu’ils travaillent ensemble à établir une coexistence pacifique avec leurs cousins historiques dans la région.
Le sionisme radical a besoin, pour réaliser son projet, du soutien des puissances impérialistes. Comme l’ont noté les critiques du sionisme, dont beaucoup sont juifs, c’est une attente ou un espoir très dangereux, parce que le soutien des puissances impérialistes, qui en dernière ressort est lié à leur propres intérêts et calculs économiques et géopolitiques, peut s’interrompre ou leur être retiré d’un seul coup si les équations géopolitiques de la région changent. Comme l’a dit récemment le célèbre penseur juif Uri Avnery :
"Notre futur n’est pas avec l’Europe ou les USA. Notre futur est dans cette région... Ce n’est pas seulement notre politique qui doit changer, mais notre façon de voir les choses, notre orientation géographique. Nous devons comprendre que nous ne sommes pas une tête de pont de quelqu’un qui est au loin, mais que nous faisons partie de la région qui est en ce moment même -enfin !- en train de rejoindre la marche des hommes vers la liberté."
Pour résumer, les griefs longtemps réprimés du monde arabo-musulman n’explosent pas seulement au visage des dictateurs locaux comme Moubarak d’Egypte ou Ben Ali de Tunisie, mais, peut-être plus encore, contre leurs patrons néo-coloniaux et impérialistes de l’étranger. Comme l’a dit récemment le fin analyste Jason Ditz, "le ressentiment dépasse Moubarak et ses sous-fifres, il englobe les USA et Israël." Cela signifie que la révolte représente quelque chose de plus grand que les discours abstraits et creux qui font le buzz sur les libertés individuelles ou les élections bidons jouées d’avance et contrôlées par l’argent - qu’on appelle la démocratie. Elle est le signe de la croissance d’une culture de la résistance contre le néocolonialisme qui a commencée avec la grande révolution d’Iran de 1979.
* Ismael Hossein-Zadeh, auteur de "The Political Economy of U.S. Militarism" (Palgrave-Macmillan 2007), enseigne l’économie à Drake University, Des Moines, Iowa.
26 février 2011 - CounterPunch - Pour consulter l’original et les sources :
http://www.counterpunch.org/zadeh02...
Traduction : Dominique Muselet
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Les Palestiniens dénoncent l’enquête israélienne sur le massacre de Gaza en 2002

01/03/2011
Le Hamas et l'Autorité palestinienne ont dénoncé hier le rapport d'une commission d'enquête israélienne disculpant le commandement militaire pour un bombardement qui avait tué 14 civils, dont 9 enfants, à Gaza en 2002. Les conclusions de l'enquête sont « un affront éhonté aux sentiments du peuple palestinien et un feu vert officiel aux crimes et aux pratiques terroristes » de l'État hébreu, a commenté un porte-parole du Hamas. Dans un communiqué, l'Autorité palestinienne a accusé Israël de ne pas avoir le moindre égard pour la responsabilité morale qui incombe à toute armée de réagir « proportionnellement et d'épargner la vie des civils ». 

Nouvelle journée de violences à la frontière de Gaza

01/03/2011
Un ramasseur de gravier a été tué par l'armée israélienne hier, au nord de Beit Lahiya, près de la clôture de sécurité séparant Israël du territoire palestinien dans la bande de Gaza, selon des sources médicales palestiniennes. « L'armée israélienne a autorisé une ambulance (palestinienne) à récupérer le corps du martyr qui a été transféré dans un hôpital de Gaza », a déclaré le porte-parole des services de santé à Gaza, Adham Abou Selmiya. Interrogé, un porte-parole militaire israélien a affirmé que « des soldats avaient localisé un suspect marchant à proximité de la clôture et avaient tiré vers les membres inférieurs de son corps afin de le dissuader » d'avancer. « En fait, ils l'ont touché directement », a expliqué le porte-parole.
L'armée ouvre fréquemment le feu sur des Palestiniens s'approchant de la clôture, de crainte qu'ils ne tentent de placer des explosifs ou de s'infiltrer en Israël. Des dizaines de civils, dont de nombreux jeunes ramassant des matériaux de construction, en particulier du gravier, ont été tués dans la zone frontalière.
L'armée israélienne a officiellement interdit d'accès aux Palestiniens une zone de 300 mètres de large, depuis 2008. Mais selon l'ONU et des ONG, elle a depuis élargi de facto cette zone à l'intérieur du territoire palestinien contrôlé par le mouvement islamiste Hamas.
En outre, un Palestinien de 35 ans a été blessé hier après un tir de char israélien dans le sud de la bande de Gaza, selon une source médicale palestinienne. L'armée a dit avoir ouvert le feu sur un « groupe d'activistes ».
Dimanche soir, un combattant des Brigades al-Qods, le bras armé du Jihad islamique, a été tué par un tir israélien à l'est de la ville de Gaza, selon une source médicale et des témoins. Mais une porte-parole militaire a démenti « toute attaque » de l'armée dimanche.
Ces violences surviennent dans un climat d'escalade marqué par l'intensification ces derniers jours de tirs de roquettes et d'obus de Gaza en direction d'Israël et de raids aériens israéliens de représailles. Le Hamas a fait savoir dimanche qu'il voulait éviter une nouvelle épreuve de force avec Israël. Il avait renouvelé à plusieurs reprises - la dernière fois en janvier - ses consignes visant à faire respecter par les groupes armés une trêve de fait avec Israël. Mais si les tirs à partir de Gaza ont ralenti, ils n'ont jamais complètement cessé : plus de 50 roquettes ou obus ont été tirés de ce territoire depuis le début 2011, selon un bilan israélien.
Parallèlement, à Jérusalem, un Palestinien a été arrêté hier alors qu'il portait un couteau et qu'il prévoyait, selon ses dires, de poignarder un soldat israélien. Cet habitant de Bethléem (Cisjordanie) essayait d'entrer dans la station centrale de bus de Jérusalem quand il a été interpellé. Les stations de bus israéliennes, qui ont été la cible d'attaques dans le passé, ont un dispositif de sécurité très élevé, comprenant notamment des détecteurs de métaux à leurs entrées.
Par ailleurs, toujours en Cisjordanie, des heurts ont opposé hier matin des policiers à des colons israéliens dans la colonie sauvage de Havat Gilad, près de Naplouse. « Les incidents ont commencé quand des employés de l'administration (militaire) venus démanteler des constructions illégales ont été reçus à coups de pierre par les habitants de Havat Gilad », a déclaré Micky Rosenfeld, porte-parole de la police israélienne. M. Rosenfeld a précisé que huit colons, venus protéger les fonctionnaires, dont cinq en possession de couteaux et de pointes, avaient été arrêtés par la police.
(Source : AFP)

Tous au procès de Bobigny le 17 mars prochain !

lundi 28 février 2011
Grande mobilisation le jeudi 17 mars au tribunal de Bobigny, pour protester contre l’inculpation de quatre militants poursuivis pour avoir appelé au boycott des produits israéliens.

Michèle Alliot-Marie, à la demande du lobby israélien, a ordonné aux juges de condamner les femmes et les hommes qui appellent au boycott des produits israéliens.
L’ex-ministre de la justice veut nous faire condamner pour "incitation à la haine raciale" en prétextant la "discrimination contre une nation". On tente ainsi de transformer une loi qui a été conçue pour lutter contre le racisme, en instrument de défense d’un Etat raciste et terroriste.
L’actuelle ministre des affaires étrangères, qui ne se gêne pas, elle, pour appeler au boycott du Mexique alors qu’une seule personne est en cause, traîne en justice des militants qui s’élèvent contre la persécution de tout un peuple depuis des décennies ! Le boycott, comme dans le cas de l’Afrique du Sud de l’Apartheid, est le seul moyen non violent à notre disposition pour faire cesser l’occupation, la colonisation, l’apartheid, et les massacres perpétrés par l’Etat d’Israël.
Si Mme Alliot-Marie et autres amis des dictateurs de tous poils connaissent d’autres moyens de faire respecter le droit et la justice, qu’ils les exercent ! Mais pour le moment, nos dirigeants ont choisi la collaboration avec l’occupant. C’est donc à nous, femmes et hommes de conscience, de réagir, de nous porter au secours d’un peuple massivement spolié, emprisonné, ghettoïsé, massacré.
NOUS APPELONS À UN GRAND RASSEMBLEMENT EN PRÉSENCE DES INCULPÉS, DE LEURS AVOCATS ET TÉMOINS :
DEVANT LE TRIBUNAL DE BOBIGNY
JEUDI 17 MARS À PARTIR DE MIDI.
(M° Pablo Picasso. Ligne 5)
- POUR DIRE : "MOI AUSSI, JE BOYCOTTE !"
- POUR EXIGER DES SANCTIONS CONTRE ISRAEL ! PAS CONTRE LES MILITANTS !

CAPJPO-EuroPalestine
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USA : le légendaire chanteur de folk Pete Seeger rejoint le BDS

lundi 28 février 2011
Le légendaire chanteur américain Pete Seeger, à qui l’on doit notamment l’hymne des droits civiques « We shall overcome », appelle au développement de la campagne Boycott Désinvestissement Sanctions (BDS) contre Israël, ont annoncé lundi les associations Adalah et ICAHD (Comité israélien contre la destruction des maisons palestiniennes).
Agé aujourd’hui de 92 ans, Pete Seeger, qui est originaire de New York, a été sa vie durant un artiste engagé, notamment dans la lutte contre la ségrégation raciale et les sales guerres de l’impérialisme américain, à commencer par celle du Vietnam.
Dans ce qui est paraît-il « la plus grande démocratie du monde », Pete Seeger a connu la censure et la répression, pendant la période mccarthyste des années 1950 en particulier, lorsque des médias aux ordres des puissants l’interdirent systématiquement de passage à la radio.
Ses engagements les plus récents concernaient les causes environnementales et c’est en fait par ce biais qu’il en est venu à se préoccuper du sort du peuple palestinien, apprend-on à la lecture du communiqué d’Adalah et de l’ICAHD. En effet, Pete Seeger a répondu récemment à une sollicitation pour participer à une manifestation, sur internet, de défense de l’environnement, parrainée par une organisation israélienne, l’Institut Arava.
« J’ai participé à cet manifestation virtuelle parce que je suis un partisan du dialogue. Mais après coup, je découvre que l’Institut Arava n’est qu’un faux nez du Karen Kayemet LeIsrael, c’est-à-dire l’instrument historique utilisé pour la dépossession des Palestiniens. Maintenant que j’en sais plus, eh bien je soutiendrai le mouvement BDS autant que je le pourrai », déclare le vieux chanteur.
Parmi les méfaits en cours du KKL, citons le plan de démolition du village bédouin d’Al Araqib, pour y planter des arbres payés par la chaîne de télévision évangéliste américaine GOD-TV.
CAPJPO-EuroPalestine
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