Le ministre israélien de l'Energie Sylvan Shalom, qui
était un candidat probable à la succession du président Shimon Peres en
juin, est accusé d'atteinte sexuelle sur une ancienne collaboratrice,
rapportent lundi les médias.La victime présumée, qui a travaillé sous
les ordres de M. Shalom, a annoncé avoir déposé plainte. Interrogée par
l'AFP, la police a indiqué qu'"elle vérifiait des allégations portées
contre un ministre", sans donner de détail.
L'affaire a eu un retentissement immédiat en Israël, les médias
rappelant le précédent créé par l'ancien président Moshé Katzav, qui
purge depuis décembre 2011 une peine de prison pour viols.
Les faits dénoncés remontent à 1999, lorsque M. Shalom était ministre des Sciences.
Dans un témoignage à la radio militaire, une ancienne collaboratrice a
raconté que le ministre lui avait fait des avances après lui avoir
demandé de lui porter des documents dans sa chambre d'hôtel à Jérusalem.
Le ministre, dénudé, lui a ensuite demandé de lui faire une
fellation, selon son récit. Elle a expliqué avoir tenté de le convaincre
de renoncer mais avoir finalement dû y consentir. Elle a cependant nié
avoir eu une liaison avec M. Shalom.
Le ministre est à l'abri de poursuites judiciaires en raison de la prescription fixée à 10 ans pour ce type de faits en Israël.
Mais la police a enregistré la plainte au cas où d'autres femmes
auraient elles aussi été victimes d'actes similaires plus récents de la
part de Sylvan Shalom, ont précisé les médias.
Cette affaire tombe très mal pour M. Shalom, alors que la Knesset (le
Parlement) doit élire le 14 juin le successeur de Shimon Peres à la
tête de l'Etat d'Israël.
M. Shalom, membre du parti Likoud (droite nationaliste) du Premier
ministre Benjamin Netanyahu, n'avait pas officiellement présenté sa
candidature mais était sur le point de l'annoncer, selon les médias.
Sylvan Shalom est un membre influent du Likoud, et son épouse est
issue de la famille Mozes, qui contrôle le puissant groupe de presse du
quotidien populaire Yediot Aharonot.