samedi 11 octobre 2014

L'ambassadeur de Palestine à Nantes

Hael Al Fahoum s'exprimera devant le palais de justice à 16 h, accompagné de la présidente des ONG pour la Palestine. 
Hael Al Fahoum, ambassadeur et chef de la mission de Palestine en France, sera à Nantes samedi à l'occasion d'une journée d'information et de sensibilisation sur la situation dans son pays. La journée est coordonnée par le « Collectif 44 pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens », qui réunit quelque 25 associations ou antennes locales, partis politiques et syndicats attachés, ensemble, à oeuvrer pour la paix dans cette partie du monde.
« Les événements tragiques de cet été conforment la nécessité d'une intervention internationale pour contraindre Israël à respecter le droit, rappelle le collectif : levée du blocus de Gaza, arrêt de la colonisation, respect des frontières. » Les militants veulent surtout « ne pas laisser se réinstaller un silence de mort » et appellent à réfléchir.
Samedi, Hael Al Fahoum sera reçu en début d'après-midi au conseil général de Loire-Atlantique et à la mairie de Nantes. Il interviendra à 16 h devant le palais de justice pour parler de la situation en Palestine. Il sera accompagné de Claude Leostic, présidente de la plateforme nationale des ONG pour la Palestine.
« C'est une occasion importante et exceptionnelle d'informer citoyens et politiques, insiste le collectif. La Palestine retombe dans le silence, éclipsée par de nouveaux événements tragiques. Mais comme cela a été répété aux Géopolitiques de Nantes, ce conflit reste central pour la paix dans la région et même dans le monde. »Au nom du collectif, Mado Hervy précise la position des militants: « Nous ne sommes pas engagés en faveur des Palestiniens, nous faisons uniquement référence au droit international. Il se trouve qu'Israël ne respecte pas, à leur égard, les résolutions de l'Onu. »

Pourquoi les pays scandinaves sont-ils si froids… avec Israël ?

Avant que la Suède s’engage à « reconnaître la Palestine », le Danemark et la Finlande avaient menacé Jérusalem de sanctions : ce n’est pas seulement à cause des immigrés musulmans.
L’intention déclarée de la Suède à reconnaître un Etat palestinien a fait les manchettes en Israël et même provoqué une bagarre diplomatique, mais cela n’est que le dernier épisode d’une série de mesures prises par les pays nordiques au cours des dernières semaines qui ont provoqué la colère de Jérusalem.  
Fin septembre, le ministre danois des Affaires étrangères Martin Lidegaard a menacé « de nouvelles mesures, y compris un changement dans nos relations commerciales avec Israël » au cas où les négociations de cessez-le-feu avec le Hamas au Caire n’iraient pas dans le sens que les Européens souhaitent.
Plus tôt ce mois-ci, le ministre finlandais des Affaires étrangères Erkki Tuomioja a également averti Jérusalem que si le processus de paix n’avançait pas au rythme souhaité par Helsinki, le commerce et d’autres relations pourraient en pâtir. L’Union européenne a offert suffisamment de carottes, a-t-il déclaré à Haaretz, ajoutant « qu’il semble aussi qu’il y ait besoin de la possibilité de bâtons ».
Puis, vendredi, le nouveau Premier ministre suédois, Stefan Löfven, un social-démocrate dont le parti vient de battre le Parti modéré de centre-droit, a fait sa déclaration au Parlement. Celle dans laquelle il estime que « le conflit israélo-palestinien ne pourrait être résolu que par une solution négociée à deux Etats qui doivent garantir les exigences à la fois des Palestiniens et des Israéliens à l’autodétermination et la sécurité, ainsi que la reconnaissance mutuelle ». Et par conséquent a conclu Löfven, « la Suède reconnaît l’Etat de Palestine ».
Les Israéliens ont réagi avec des degrés de colère variable. L’ancien ministre adjoint des Affaires étrangères, Danny Ayalon, a qualifié la décision suédoise « d’injuste et illégale et d’erreur politique ». Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est contenté de dire que ces mesures unilatérales « ne favorisent pas la paix, mais sont une entrave à la paix ».
D’origine danoise, le rabbin Michael Melchior est également un ancien ministre adjoint des Affaires étrangères et actuellement le Grand Rabbin de Norvège. Il a déclaré qu’il n’y avait aucune raison de s’énerver à propos de la décision de Stockholm : « Je peux comprendre la position qui dit que nous devons parvenir à un accord de paix négocié, mais actuellement il n’y a pas de négociations ». Annoncer de cette façon le désir de reconnaître un Etat palestinien « n’est pas motivé par la haine contre Israël, » assure Melchior qui est un ancien député travailliste.
« Qu’est-ce qui est si problématique dans cette position ? Ils reconnaissent le principe de deux Etats pour deux peuples et disent qu’un Etat palestinien doit être créé et qui tienne compte des besoins de sécurité d’Israël. Oui, on pourrait dire que la reconnaissance est une mesure unilatérale. Et Israël ne prend pas de mesures unilatérales dans ce conflit chaque jour ».
Carl Magnus Nesser (Crédit : autorisation ambassade suédoise)
Carl Magnus Nesser (Crédit : autorisation ambassade suédoise)
Cette semaine, le ministère des Affaires étrangères a décidé de convoquer l’ambassadeur de Stockholm à Tel Aviv, Carl Magnus Nesser, à Jérusalem, où le chef du bureau des affaires européennes, Aviv Shir-On, a exprimé « l’inquiétude et la déception » d’Israël suite aux propos de Löfven.
Une reconnaissance prématurée de la Palestine « provoque une détérioration de la situation sur le terrain et réduit le risque de parvenir à un accord, car cela crée une anticipation irréaliste que les Palestiniens seront en mesure d’atteindre leur objectif de façon unilatérale plutôt que par des négociations avec Israël » a estimé Shir-On.
L’ambassadeur « a pris note des remarques et a promis d’informer son gouvernement, » a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Même avant cet entretien, Stockholm avait affirmé qu’elle ne reconnaîtrait pas la Palestine « demain matin » mais malgré des rapports trompeurs dans les médias israéliens, elle n’est pas non plus revenue sur sa décision.
« C’est un décret du gouvernement. Ça ne passe pas par le Parlement », a expliqué une porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Karin Nylund. Le projet doit être avalisé en conseil des ministres, à une date qui n’a pas encore été décidée.
Les pays nordiques n’ont jamais été parmi les plus proches amis de l’Etat hébreu – la Norvège a longtemps été accusée d’être l’Etat le plus antisémite de l’Occident – mais pourquoi ont-ils accéléré soudainement leur agitation anti-israélienne ?
En Suède, un coup d’œil sur la composition du nouveau gouvernement permet d’offrir quelques explications. Certains ministres de haut rang ont clairement un passé anti-israélien. D’origine turque, Mehmet Kaplan, le nouveau ministre du Logement du Parti Vert, par exemple, a participé à la flottille du Mavi Marmara qui voulait briser le blocus de Gaza en 2010. Lors de l’opération Bordure protectrice de cet été, il a appelé à la « libération de Jérusalem » dans un rassemblement pro-palestinien.
Le sentiment anti-israélien existe aussi chez des membres du gouvernement eux-mêmes natifs de Suède. Le nouveau ministre de l’Éducation Gustav Fridolin, également issu du Parti Vert, a protesté contre la barrière de sécurité près de Ramallah fin 2003 et avait même été arrêté par l’armée israélienne.
Tous les pays nordiques ne sont pas égaux en ce qui concerne leurs positions sur Israël, et même dans un certain gouvernement, il y a des différences, a déclaré Martin Gerstenfeld, l’ancien président du Centre de Jérusalem pour les Affaires publiques et observateur de longue date des tendances antisémites et anti-israéliennes en Scandinavie.
Børge Brende (Crédit : Eric Miller/CC BY-SA 2.0/Wikimedia commons)
Børge Brende (Crédit : Eric Miller/CC BY-SA 2.0/Wikimedia commons)
Le cas du ministre norvégien des Affaires étrangères Borge Brende, qui appartient au Parti conservateur de centre-droit est « problématique », mais le ministre des Finances Siv Jensen, lui, peut être considéré comme « très pro-israélien, » a-t-il fait savoir. Le gouvernement danois actuel était « hostile » au départ, mais l’opération Bordure protectrice « a probablement changé » sa position vis-à-vis d’Israël, selon Gerstenfeld.
Certains experts mettent en cause l’augmentation de l’immigration musulmane dans les pays nordiques comme facteur expliquant leur position pro-palestinienne. Mais la haine religieuse ou ethnique envers Israël ne représente qu’une partie de l’histoire, et non pas l’élément dominant, font valoir les observateurs.
Au contraire, ils soulignent un soutien traditionnel des pays nordiques pour les faibles et les opprimés dans un conflit mondial donné. « Il y a vraiment un accent sur ​​qui est fort et qui est faible dans la gauche européenne, et notamment en Scandinavie » estime Jonathan Rynhold, politologue à l’université Bar-Ilan. Depuis les années 1970, ce sentiment est accompagné d’une forte aversion pour ce qui est perçu comme du colonialisme, ajoute-t-il : « Israël est perçu comme fort et blanc, il est donc perçu comme mauvais ».
Tant qu’Israël menait des pourparlers de paix avec les Palestiniens, les voix anti-israéliennes ne se faisaient pas trop entendre, dit Rynhold mais « argumenter contre une solution négociée, c’est un peu comme être contre la tarte aux pommes ». Mais depuis que la dernière série de pourparlers de paix est en panne, l’humeur anti-israélienne a commencé à reprendre du poil de la bête, explique-t-il.
Les gens des pays nordiques « ne haïssent pas les Juifs », « ils ne sont pas consciemment antisémites » souligne Rynhold. « Mais Israël est perçu différemment parce qu’Israël et les Juifs font partie de l’identité européenne. Quoi qu’il arrive au Moyen-Orient, cela a plus de résonance que les crises en Afghanistan ou en Chine : c’est discriminatoire, mais ils ne voient pas cela comme tel ».
De nombreux pays européens se concentrent de façon disproportionnée sur Israël. Soit. Mais pourquoi les pays nordiques en particulier ?
Leur taille relativement petite leur permet de prendre les devants en étant critiques d’Israël. Alors que les grands pays comme l’Allemagne, la Grande-Bretagne ou la France « se doivent d’être plus sobres parce qu’ils ont plus de poids » suggère Rynhold.
Pourtant, il existe d’autres pays européens avec une position pro-palestinienne forte, comme l’Irlande ou l’Espagne. Leurs gouvernements prennent néanmoins rarement l’initiative sur Israël.
La Norvège et la Suède en particulier sont des pionniers dans ce domaine car ils ont longtemps été « fortement investis » dans le processus de paix au Moyen-Orient, toujours selon Rynhold. Tout le monde a entendu parler des accords d’Oslo, mais dans les années 1990, Stockholm a aussi parrainé d’importants pourparlers entre responsables israéliens et palestiniens.
Et pourtant, les relations entre Israël et les pays nordiques ne doivent pas être considérées comme exclusivement négatives, estime le rabbin Melchior, l’ancien député de la Knesset né à Copenhague.
« La Norvège a d’excellentes relations avec Israël » estime-t-il. Son ministre des Affaires étrangères a récemment visité Israël et a eu des discussions longues et amicales avec le président, le Premier ministre et les autres responsables a fait savoir Melchior. De même, lorsque le président d’alors, Shimon Peres, a visité Oslo en mai, il a été reçu comme un roi – y compris par le roi de Norvège Harald V : « Tout Oslo était plein de drapeaux israéliens » rappelle Melchior.
Bien sûr, cela ne signifie pas que l’antisémitisme ou les sentiments anti-israéliens n’existent pas, admet-il. Ce problème est particulièrement aigu avec les syndicats, et cela augmente la pression sur les gouvernements, en particulier lorsque les partis de gauche arrivent au pouvoir (comme la Suède).
Cependant, contrairement à d’autres pays européens, il n’y a pratiquement pas de groupes en Scandinavie qui nient à Israël le droit d’exister dans des frontières sûres, assure Melchior. Alors que des organisations influentes en Grande-Bretagne, en France, en Grèce ou en Espagne ne discutent pas sur 1967 mais sur 1948, dans les pays nordiques « les gens veulent juste la fin du conflit et de l’occupation et parvenir à une solution juste pour les Palestiniens. »
Les Israéliens doivent comprendre que ces Etats se considèrent véritablement comme des amis de l’Etat hébreu : « Nous devrions voir leur position comme une critique du fait que il n’y a pas de pourparlers de paix en ce moment, et qu’Israël n’a pas de stratégie pour mettre fin à l’occupation ».

Gaza: les opérations répétées d'Israël découragent les bailleurs de fonds

La communauté internationale est-elle encore prête à financer la reconstruction d'une bande de Gaza dévastée cet été par sa troisième guerre en six ans ? La conférence internationale des donateurs qui se tient dimanche au Caire le dira.
Le besoin d'argent est énorme. Mais les motifs de réticence sont considérables.
A quoi bon s'engager financièrement quand les bombes ont fracassé les projets que vous souteniez; quand l'immuabilité du conflit israélo-palestinien expose au risque d'une nouvelle guerre; quand la guerre en Syrie proche vous met déjà à contribution; quand votre budget est contraint par la crise ?
Les délégués d'une cinquantaine de pays, une trentaine de ministres des Affaires étrangères, le secrétaire général des Nations unies, le secrétaire d'Etat américain, les représentants de multiples organisations humanitaires, financières ou politiques comme le Fonds monétaire ou la Ligue arabe se réunissent au Caire pour apporter leur réponse à la question et au désastre gazaoui.
La guerre de juillet et août entre Israël d'une part, le mouvement radical islamiste Hamas, qui contrôle le territoire, et ses alliés d'autre part n'a pas seulement fait plus de 2.100 morts palestiniens et 73 israéliens.
Selon l'organisation onusienne UNRWA pour les réfugiés palestiniens, les combats ont détruit ou endommagé 80.000 maisons. Infrastructures et entreprises ont subi le même sort. L'électricité et l'eau manquent.
Une économie à genoux
Le PIB devrait diminuer de 20% au cours des neuf premiers mois de 2014 par rapport à 2013. L'enclave exiguë et surpeuplée, dont une bonne partie de la population vit sous le seuil de pauvreté et où 45% de la population active et 63% des jeunes étaient au chômage avant la guerre, reste sous blocus israélien et égyptien.
"Sans action immédiate", disait récemment Steen Lau Jorgensen, directeur de la Banque mondiale pour les territoires palestiniens, une reprise de la violence "reste un danger clair et réel".
L'inquiétude d'une nouvelle conflagration s'est atténuée à mesure que le cessez-le-feu du 26 août tenait bon. Les besoins, eux, restent les mêmes.
Le gouvernement d'union palestinien a établi en vue du Caire un plan de reconstruction détaillé de quatre milliards de dollars. D'autres chiffres encore plus importants ont été avancés. La reconstruction devrait durer de longues années.
Quant à savoir si les donneurs répondront présent, "nos prévisions initiales nous disent que la conférence sera un grand succès", a assuré le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al-Malki.
Les Américains ne lieront pas leur concours à un renoncement de la part du président palestinien Mahmoud Abbas à son initiative en cours (qu'ils réprouvent) pour forcer la marche vers la reconnaissance de l'Etat palestinien, a-t-il dit.
Mais Riyad al-Malki veut surtout croire que le retour de l'Autorité palestinienne dans la bande de Gaza, matérialisé jeudi par le premier conseil des ministres du gouvernement d'unité soutenu par les rivaux du Fatah et du Hamas et composé de personnalités indépendantes, rassurera les donateurs.
Attention aux fausses promesses
L'Union européenne, grand pourvoyeur d'aide aux Palestiniens, avait conditionné ses efforts au Caire à des progrès politiques entre Palestiniens et Israéliens et entre Palestiniens eux-mêmes.
Or elle a vu depuis septembre des "développements positifs", côté palestinien mais aussi israélien, dit John Gatt-Rutter, représentant européen pour les territoires palestiniens.
La conférence pourrait produire un chiffre de promesses élevé, ne serait-ce que parce que son hôte égyptien, co-organisateur avec la Norvège habituée de l'exercice, a intérêt à un succès, dit une source proche de la conférence.
Mais deux diplomates sous couvert d'anonymat mettent en garde contre les promesses non tenues. "Un certain pessimisme est de rigueur, les gens en ont assez de payer sans horizon politique", dit l'un d'eux.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon l'a dit lui-même: pas de solution durable aux problèmes de Gaza sans règlement global entre Palestiniens et Israéliens. Or les perspectives sont sombres.
Autre complication, les fonds levés auront bien des difficultés à transiter vers Gaza en raison du blocus imposé par Israël à la bande de Gaza depuis 2006 et qui concerne également les transactions financières, estime l'ONG Oxfam.
"La majeure partie des financements promis lors de la conférence (...) va languir sur des comptes bancaires pendant des décennies avant d’avoir enfin un impact bénéfique sur les conditions de vie de la population", craint l'ONG britannique.

Alain Juppé : Ses Déclarations Les Plus Médiatiques sur Israël.

Depuis quelques jours les Autorités israéliennes s’interrogent sur l’avenir des relations France-Israël. Un homme attire bien évidemment le regard des milieux politiques de Jérusalem : Alain Juppé.
Voilà ce que disait l’ancien Premier ministre qui a des chances de battre selon un dernier sondage Nicolas Sarkozy aux Primaires de l’UMP. (Le Parisien : “A en croire un sondage LH2 pour Le Nouvel Observateur publié ce jeudi ce serait le maire de Bordeaux et de loin”.
1. LE FIGARO Copyrights) Juillet 2014 : "Alain Juppé, dirigeant intérimaire de l’UMP, a souligné aujourd’hui les “exigences absolues” de sécurité d’Israël mais s’est interrogé sur le sens de la “répression brutale” de l’armée israélienne et de la volonté des deux parties de reprendre le processus de paix.
“La France a toujours suivi la même ligne depuis des décennies: la sécurité d’Israël, le droit au peuple d’Israël à vivre en paix et en sécurité dans des frontières reconnues est une exigence absolue. C’est la raison pour laquelle le massacre de trois jeunes Israéliens ou le tir de roquettes sur les villes israéliennes sont inacceptables”, a ainsi déclaré Alain Juppé sur Europe 1.
“Cela dit, où va-t-on?”, a-t-il demandé, ajoutant, en évoquant “cette répression brutale, qui vise des cibles militaires mais aussi des civils, des dizaines de morts: où cela conduit-il? La réaction est-elle proportionnée? C’est la grande question”, a nuancé l’ancien ministre des Affaires étrangères". (Le Figaro)
Fondation France-Israël, Février 2012 : "La France est et sera toujours l’amie d’Israël. Dans bien des domaines, notre relation bilatérale est déjà exemplaire.
Je pense à notre dialogue politique, qui se nourrit des nombreuses visites de ministres français en Israël et de ministres israéliens en France – je me réjouis d’ailleurs que grâce à l’adhésion d’Israël à l’Organisation de coopération et de développement économiques, les ministres israéliens aient encore plus souvent l’occasion de venir à Paris.
Je pense aussi à notre coopération culturelle, qui est extrêmement vivante. En Israël, où un habitant sur dix est francophone, notre ambassade a à cœur de répondre toujours mieux à la soif de culture française. Les récentes initiatives que nous avons lancées, comme le festival « lire en scène » ou le forum « démocratie», organisé en lien avec de grands médias israéliens, ont été de véritables succès. Nous sommes déterminés à les renouveler.
Pour autant, il existe encore des domaines dans lesquels nous pouvons progresser.
C’est notamment le cas de notre relation économique et commerciale, qui reste notre talon d’Achille. Aujourd’hui, nous ne sommes qu’au 10e rang des exportateurs vers Israël. Le niveau de nos investissements mutuels est également insuffisant. C’est d’autant plus décevant que l’économie israélienne dispose d’une capacité d’innovation inégalée, qui a été récompensée cette année par l’attribution du prix Nobel de chimie à Daniel SHECHTMAN.
Je sais que de nombreux projets ont été engagés pour remédier à cette situation, qu’il s’agisse de l’organisation en décembre dernier des journées franco-israéliennes de l’innovation à Bercy ou du lancement par la Fondation du réseau social d’entrepreneurs Isralink.
Ensemble, nous devons continuer à nous mobiliser pour encourager les hommes d’affaires français à investir en Israël et les hommes d’affaires israéliens à venir investir en France, pour engager nos acteurs économiques respectifs à travailler ensemble et pour inciter les entreprises françaises, PME ou grands groupes du CAC 40, à s’installer en Israël pour tirer profit d’un marché technologique en pleine croissance.
Mais les liens qui unissent la France et Israël dépassent largement le cadre de notre relation bilatérale. Nous mesurons pleinement les défis que représentent pour Israël les bouleversements en cours dans le monde arabe. Sans faire preuve de naïveté, nous considérons que la meilleure réponse à apporter aux aspirations des peuples consiste à reconnaître leur légitimité et à accompagner les transitions démocratiques en cours pour garantir leur succès. Il ne s’agit pas pour autant d’un chèque en blanc aux nouveaux régimes. Nous ne tolérerons pas que ces derniers, fussent-ils issus des urnes, remettent en cause les fondamentaux de la paix avec Israël ou son droit à exister dans la région.
Nous mesurons aussi – et nous partageons avec vous – l’inquiétude que suscite le manque de progrès tangibles dans le processus de paix. Il faut naturellement saluer les efforts de la Jordanie pour relancer des contacts directs entre les parties. Mais ne nous voilons pas la face, ces efforts n’ont malheureusement que très peu de chances d’aboutir, car les parties ne sont pas prêtes à prendre les mesures courageuses qui s’imposent pour avancer sur le chemin de la paix.
Cette situation d’impasse est contraire aux intérêts d’Israël. Nous ne pouvons nous en satisfaire. Il est de notre responsabilité à tous d’encourager les parties à recréer le climat de confiance indispensable à la relance d’un processus de négociation viable, seul à même de mettre un terme au conflit. C’est la raison pour laquelle nous avons vivement condamné l’accélération récente de la colonisation, qui menace plus que jamais la solution des deux Etats.
L’impasse actuelle doit également nous conduire à engager une réflexion sur la méthode et sur le nécessaire élargissement de l’encadrement international du processus de paix. Aujourd’hui, il n’est plus réaliste de penser qu’il sera possible d’avancer sans un accompagnement direct des efforts de paix par l’Europe ou les pays arabes.
Enfin, comme le président de la République l’a une nouvelle fois rappelé dans ses vœux au corps diplomatique, la France s’engage pleinement en faveur de la sécurité d’Israël. J’en veux notamment pour preuve le rôle moteur que nous jouons dans la mobilisation internationale contre le programme nucléaire iranien. C’est à l’initiative de la France que l’Union européenne a adopté des sanctions sans précédent, à savoir un embargo pétrolier et le gel des avoirs de la Banque centrale iranienne.
Ces mesures témoignent de notre détermination. Elles visent à montrer au régime iranien que la seule issue possible consiste à ouvrir des négociations sérieuses et concrètes avec la communauté internationale sur son programme nucléaire Elles prouvent que face à cette menace, Israël n’est pas seul. Nous continuerons à renforcer la pression sur Téhéran tant qu’il refusera le dialogue et poursuivra ses provocations. Toute reprise du dialogue ne pourra être conduite que sur des bases concrètes et sérieuses et mener à une solution qui comporte nécessairement le respect des résolutions du Conseil de sécurité. Nous ne baisserons pas nos exigences.
Mesdames, Messieurs, Vous le voyez, notre engagement aux côtés d’Israël ne faiblit pas. Vous trouverez toujours dans cette maison des hommes et des femmes désireux de soutenir le travail de la Fondation et d’appuyer toute initiative de nature à renforcer les liens entre la France et Israël".
2. Le 5 Janvier 2009 dans Le blog d’Alain Juppé : "Ce matin, j’ai signé une lettre à l’intention du maire d’Ashdod, la ville israélienne jumelée avec Bordeaux. Je lui dis le soutien que j’apporte à ses concitoyens dans l’épreuve qu’ils subissent depuis des semaines : des roquettes tirées de la bande de Gaza toute proche frappent des bâtiments de la ville et y font des blessés. Comment ne pas comprendre et ne pas partager l’exaspération de la population exposée à ce danger d’autant plus insupportable qu’il est imprévisible ?
Mais en même temps comment comprendre la stratégie israélienne face aux provocations du Hamas ? Qui peut imaginer trouver une solution de coexistence durable entre deux peuples qui ont également le droit de vivre sur cette terre, en utilisant la force la plus brutale ? Et la plus aveugle puisqu’elle frappe aussi bien les enfants ou les vieillards que les hommes en armes ! Qui ne voit qu’une opération militaire aussi sanglante ne peut que durcir les haines, radicaliser la soif de vengeance, pousser les Palestiniens au désespoir et la rue arabe à la détestation d’Israël et de tous ceux qui semblent cautionner sans réserve son comportement ?
On éprouve un sentiment d’immense gâchis et l’on cherche vainement une issue à ce conflit qui empoisonne les relations internationales depuis tant de décennies.
Je n’aurai certes pas la prétention de suggérer telle ou telle piste. Je formulerai juste deux souhaits dont la réalisation dépend pour le premier de nous, et pour le second des protagonistes eux-mêmes.
Je souhaite d’abord que la France joue le seul rôle utile qui lui échoit : celui de rendre possible le dialogue. Et pour cela elle doit parler à toutes les parties, sans s’interdire de condamner ce qui est condamnable dans les comportements de chacun, mais en se montrant disponible envers les uns et les autres.
Je souhaite ensuite que, du côté israélien comme du côté palestinien, se lève un jour prochain l’homme ou la femme capable de prendre le risque de la paix. Irréaliste ? Peut-être. Et pourtant le miracle s’est déjà produit, il y a 15 ans, au moment des accords d’Oslo : ils s’appelaient Rabin et Arafat.
3. BLOG de Alain Juppé en 2009. ASSEZ ! J’ai toujours aimé Israël. J’admire son peuple, si créatif et si courageux. Je suis attaché à l’existence de l’Etat d’Israël, à son intégrité, à sa sécurité qui ont toujours été, à mes yeux des exigences absolues.
Mais, aujourd’hui, j’avoue que je ne comprends plus. Je suis même malheureux de voir les autorités israéliennes, apparemment soutenues par l’immense majorité de leurs citoyens, se fourvoyer à ce point. Où donc l’attaque sauvage qu’elles mènent contre Gaza peut-elle les mener ?
Il y a d’abord la morale. Bernard-Henri Lévy ne me convainc pas quand il écrit : “Les Palestiniens tirent sur des villes, autrement dit sur des civils… Les Israéliens ciblent des objectifs militaires et font, sans les viser, de terribles dégâts civils.”
Les écoles de l’ONU ou les convois humanitaires constituent-ils des objectifs militaires ? Et que répondre aux responsables du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) quand ils déclarent : “L’armée israélienne n’a pas respecté ses obligations requises par le droit international humanitaire. Le retard dans l’autorisation d’accès aux services de secours est intolérable.” Les images qui nous montrent des enfants blessés, des enfants morts ne sont pas des montages médiatiques !
Quant à la stratégie, je ne la comprends pas non plus. Israël, si j’en crois certaines analyses, chercherait à convaincre la population palestinienne que le Hamas la prend en otage, en espérant ainsi priver l’organisation de tout soutien populaire. Et si c’était le contraire ? Si la violence faite aux Palestiniens les ressoudait, et avec eux les opinions arabes, autour des plus extrémistes ? L’isolement dans lequel Israël risque de s’enfermer est suicidaire.
Le conseil de sécurité des Nations Unies vient d’adopter à l’unanimité, à l’exception des Etats-Unis qui n’ont pas voté contre mais se sont abstenus, la résolution 1860 qui demande un cessez le feu immédiat. Ce devrait être le signal, pour le gouvernement israélien, que maintenant, c’est assez.
3. Blog de Alain Juppé. Juillet 2006. MALHEUREUX LIBAN.
Plus que tout autre région du monde, le Proche-Orient suscite les passions les plus extrêmes. Il suffit pour s’en convaincre à nouveau de lire quelques-unes de vos réactions à mon “blog notes” intitulé “Malheureux Liban”. Je me demande si certains de mes correspondants ont bien lu mon texte jusqu’au bout.
J’ai, avec le Liban, avec son peuple, avec tant d’amis libanais, un lien ancien et profond. Pas seulement politique, mais plus encore culturel et moral. J’ai toujours pensé que la France avait une responsabilité particulière envers le Liban. J’avais pour Rafic Hariri amitié et estime ; son assassinat a été un terrible malheur pour ce Liban qu’il avait mis tant d’énergie à reconstruire. Comment aujourd’hui ne pas être atterré devant le spectacle de désolation et de destruction que donnent Beyrouth et d’autres villes libanaises ? Le Hezbollah est une organisation terroriste qui revendique de barbares attentats contre d’innocentes populations civiles. Mais comme je l’ai écrit hier, ce fait ne justifie pas l’excès de la réaction israélienne.
Les destructions perpétrées au Liban ne pourront que durcir les antagonismes et les haines, sans faire avancer d’un pouce ce qui constitue la seule solution au problème israélo-palestinien, c’est-à-dire une solution politique, fondée sur la coexistence aussi pacifique et harmonieuse que possible d’un Etat israélien et d’un Etat palestinien.
Je n’aurais pas dressé moi-même la terrible comptabilité qu’on trouve ce matin dans les colonnes du Herald Tribune : “The assymetry in the death tolls is marked and growing : about 230 Lebanese dead, to 25 Israeli dead, since July 12. Most of the Lebanese were civilians, but half of the Israelis. In Gaza, since June 28, about 103 Palestinians have died in the fighting, 70% of them militants. One Israeli soldier died, from friendly fire.” Les amis d’Israël, dont je suis, ne peuvent pas ne pas partager la conclusion de cet article : “Wars end with diplomacy. You can’t win a war with F-16’s alone". (Les guerres se terminent par la diplomatie. On ne peut gagner une guerre seulement avec des F-16).
Source: Sources IsraelValley et http://www.jforum.fr/forum/france/article/juppe-et-ses-relations-avec-israel

Ouverture au Caire de la Conférence des donateurs

Un mois et demi après le cessez-le-feu, la communauté internationale se réunit ce dimanche au Caire afin de parrainer la reconstruction de la Bande de Gaza.
L'Autorité palestinienne, chargée de piloter le processus, dit avoir besoin de 4 milliards de dollars (environ 3,2 milliards d'euros) sur trois ans. Mais la moisson s'annonce laborieuse, tant les grands donateurs semblent las de financer la remise en état de l'enclave après chaque campagne militaire. Une conférence similaire s’était tenue à Sharm El-Sheikh (Egypte) après l’opération israélienne "Plomb durci" en 2009, mais cette fois-ci la réconciliation Fatah-Hamas est exigée en préalable par des donateurs méfiants.
De hauts responsables américains faisaient part vendredi de leurs doutes quant à la possibilité de satisfaire la demande des Palestiniens de réunir les 3,2 milliards d'euros.
Le secrétaire d'Etat John Kerry rejoindra dimanche au Caire les représentants de quelques dizaines de pays pour cette conférence de donateurs qui sera coprésidée avec les Egyptiens par le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius.
"Il est juste de dire que de sérieuses questions sont soulevées par les bailleurs de fonds", a déclaré aux journalistes un fonctionnaire du Département d'Etat, invoquant le fait que tout le monde pourrait "se retrouver au même endroit dans un ou deux ans pour refaire la même chose".
Il a prédit que la conférence fournirait une "contribution importante" pour la reconstruction, avec les pays du Golfe qui fourniront la majeure partie des fonds ainsi que les Etats-Unis et l'Europe qui apporteront également une part "significative et appropriée".
Cependant le haut fonctionnaire se veut nuancé: "Je doute que qui que ce soit pense que nous allons réunir cette somme de 3,2 milliards d'euros ou bien si nous avons vraiment besoin de ce genre d'engagement pour le moment". Un autre fonctionnaire américain a ajouté: "Nous n'en sommes pas encore là".
La semaine dernière, le gouvernement palestinien d’union nationale avait annoncé avoir dressé un plan détaillé de 4 milliards de dollars pour la reconstruction de Gaza.
Ce plan comporte trois étapes: tout d’abord, 414 millions de dollars seront alloués à l’aide d’urgence; ensuite, 1,2 milliard de dollars seront destinés à une relance rapide de l’économie; enfin, une enveloppe de 2,4 milliards sera dédiée à une « phase de reconstruction à long terme » de Gaza. Selon le gouvernement palestinien, ce plan « servira de base pour mobiliser les ressources et les efforts » pour la conférence du Caire. Les principaux donateurs aux Palestiniens restent l’Arabie Saoudite et le Qatar.
Les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza sont parmi les plus importants bénéficiaires de l’aide internationale par habitant dans le monde. Au cours des quinze premières années de la mise en place de l’Autorité palestinienne (de 1994 à 2008), les Palestiniens ont reçu entre 12 et 14 milliards de dollars, sans compter les contributions à l’agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), qui met directement en œuvre des programmes d’aide dans les territoires de Cisjordanie et de Gaza mais aussi en Jordanie, en Syrie et au Liban.
Au début des années 2010, l’aide internationale s’est accentuée : dorénavant, les Palestiniens reçoivent, bon an mal an, environ 4 milliards de dollars d’aide, toutes origines confondues, soit 1.000 dollars par tête.

Kerry veut relancer les négociations entre Israël et les Palestiniens

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui avait mené des efforts de paix intensifs entre Palestiniens et Israéliens ayant abouti à un échec en avril dernier, va tenter d'utiliser la Conférence des donateurs pour Gaza qui s'ouvre dimanche au Caire pour réaffirmer son engagement en faveur de la formule de deux Etats pour deux peuples et laisser la porte ouverte pour la reprise des négociations, ont confié des officiels américains qui n'ont cependant donné aucun détail alors que les chances de relancer les pourparlers paraissent bien faibles en l'état.
Israël sera absent de la Conférence : les dirigeants égyptiens n’ont pas cru bon devoir inviter des représentants israéliens.
En dépit de cette absence, un responsable américain a lancé un appel aux Israéliens: "Nous demandons aux Israéliens de continuer à faire ce qu'ils ont fait jusqu'à présent pour faciliter l'assistance humanitaire" vers la Bande de Gaza.
C’est la première fois qu’Israël n’est pas invité à une conférence des donateurs, alors qu’il est une des premiers pays de la région concernés par le développement de la bande de Gaza. Par le passé, un représentant israélien a toujours assisté à ces conférences, à Paris ou à New-York.
John Kerry prévoit de rencontrer Mahmoud Abbas au Caire en marge de la Conférence des donateurs afin de tenter de le dissuader de prendre des initiatives diplomatiques "très déstabilisantes", a confié aux journalistes un fonctionnaire américain.
Les Palestiniens ont en effet menacé de vouloir faire acte de candidature à la Cour pénale internationale de La Haye dans le but de poursuivre Israël pour "crimes de guerre".

Le Hamas met en garde contre les appels des rabbins juifs à envahir al-Aqsa

L'Organisation extrémiste juive "Fidèles pour le Mont du Temple" a appelé ses partisans à participer demain dimanche 12/10, dans l'invasion de la mosquée bénie d'el-Aqsa, tandis que le mouvement du Hamas a mis en garde contre la continuation de ces pratiques de l'occupant israélien contre el-Aqsa, ce qui mettra le feu dans la région.
L'organisation extrémiste juive a distribué samedi 11/10, un affichage, tout en appelant ses partisans à participer demain dimanche dans l'invasion de la mosquée bénie d'el-Aqsa, dans le cadre d'une série d'incursions convoquées par l'organisation extrémiste juive.
Durant les derniers jours, les organisations juives ont convoqué une série d'invasion dans la mosquée sainte sous la protection renforcée des soldats et les policiers israéliens, tandis que les fidèles qui se trouvent à el-Aqsa ont fait face à tels groupes.
Le parlement arabe a condamné, hier vendredi, les invasions sionistes dans la mosquée bénie d'el-Aqsa le vendredi dernier, et ont conclu de violents affrontements entre les forces de la sécurité israéliennes et des Palestiniens qui protestaient contre l'entrée des groupes juives dans les esplanades de la mosquée bénie d'el-Aqsa, et ont abouti la blessure de 17 palestiniens.
De son côté, le mouvement du Hamas en Cisjordanie occupée a averti l'occupation israélienne des conséquences négatives de ses attaques et profanation contre el-Aqsa sainte.
Saed Abou Baha, le porte-parole du mouvement du Hamas à Ramallah, a déclaré dans la presse que les actions des colons allumeront la région dans son ensemble.
Il a insisté que le peuple palestinien et la nation islamique ne resteront pas silencieux devant les violations de l'occupation à Jérusalem occupée, ajoutant que la nation comprend que la bataille d'el-Aqsa et les lieux saints sont la bataille de la vie ou la mort.
Abou Baha a déclaré que la bataille "Méninge mangé" a été" causée par l'assassinat de l'enfant Jérusalémite martyr Mohamed Abou Khoudair.
"Nous appelons nos frères dans les territoires palestiniens occupés en 1948 à continuer leur existence dans el-Aqsa, parce qu'ils représentent un barrage en face des plans de l'occupation dans la ville sacrée", a-t-il ajouté.
Il a confirmé que la folie sioniste de répéter l'invasion de la mosquée bénie d'el-Aqsa dans une tentative de lui contrôler via la division temporelle et spatiale exige que toutes les forces et factions prennent une position forte et sérieuse et par la réponse appropriée.

Les Israéliens fuient à Berlin, où la vie est moins chère

Des expatriés israéliens à Berlin ont exhorté la chancelière allemande Angela Merkel en personne à délivrer des milliers de visas de travail afin de subvenir au flot d'Israéliens qui souhaite immigrer en Allemagne, a rapporté vendredi la chaîne 2 israélienne, cité par i24.
Plus de 11.000 personnes ont adhéré à la page Facebook "Olim le Berlin" (immigrer à Berlin) qui a soulevé un tollé cette semaine, proposant aux Israéliens souhaitant immigrer à Berlin des conseils et des aides d'expatriés. Selon les créateurs de la page, plus de 9.000 Israéliens ont émis le souhait de quitter rapidement "Israël" pour s'installer dans la capitale allemande.
La page "Olim le Berlin" a fait fureur la semaine dernière, après que ses administrateurs ont publié le ticket de caisse d'un supermarché à Berlin, où les prix sont bien plus bas qu'en "Israël", afin d'éveiller les Israéliens au coût exorbitant de la vie dans l'entité sioniste. Suite à la publication, les mentions "j'aime" de la page se sont multipliées, et les réactions n'ont pas tardé à suivre dans la presse locale.
"J'ai fait la demande personnelle de 25.000 visas de travail temporaires pour les trois années à venir selon les termes de la loi allemande", a déclaré à la chaîne 2 le promoteur de la campagne sur le réseau social. "J'ai également fait appel à des économistes allemands afin qu'ils formulent un plan destiné au marché et à l'immobilier israéliens", a-t-il ajouté, expliquant que, si la vie est bon marché en Allemagne, c'est que le modèle est "bon", et qu'il faut par conséquent apprendre du système allemand.
Les initiateurs du mouvement se sont dits optimistes, et espèrent que les Israéliens s'inspireront des expatriés à Berlin pour émigrer dans des pays où la vie est plus douce.

La reconnaissance de la Palestine par la Suède ? Un pétard mouillé...

En reconnaissant « l’État de Palestine », la Suède pourrait bien nuire aux Palestiniens
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Abbas, "président d’opérette et sous occupation" dont le mandat a expiré depuis plusieurs années, joue ici à la comédie de l’État de Palestine - Photo : Shadi Hatem
L’Autorité palestinienne à Ramallah était en extase le week-end dernier après que le Premier ministre centre-gauche de la Suède ait annoncé dans son discours inaugural au Parlement ce qui semblait être une rupture avec l’orthodoxie occidentale : son pays allait reconnaître « l’État de Palestine ».
« Nous saluons l’annonce faite par le Premier ministre suédois, » chanta Saeb Erekat, le supposé « négociateur en chef » de l’Autorité palestinienne.
Bien que des dizaines de pays reconnaissent déjà « l’État de Palestine », dont plusieurs en Europe, les fervents partisans d’Israël - les États-Unis, le Canada, l’Australie et la plupart des pays de l’Union européenne - ne l’ont pas fait.
Pour l’Autorité palestinienne, sans succès à afficher - et plutôt de nombreux échecs - depuis plus de deux décennies de « processus de paix », la reconnaissance diplomatique est un prix convoité qui donne une fausse impression de progrès.
Mais les objections américaines et la fureur israélienne ont rapidement incité les Suédois à tenter de refroidir les attentes.
Le vendredi, le porte-parole du département d’État des États-Unis, Jennifer Psaki, a critiqué le mouvement suédois comme « prématuré ».
L’ambassadeur de Suède à Tel Aviv a été convoqué au ministère des Affaires étrangères israélien pour une réprimande lundi - mais le gouvernement suédois n’a pas voulu révéler le contenu de la discussion avec les responsables israéliens.
Puis le Premier ministre suédois a été soumis aux insultes habituelles du ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, qui a suggéré que Löfven ne comprenait pas la région.
« En ce qui concerne le premier ministre de la Suède dans son discours inaugural est la situation au Moyen-Orient, il ferait mieux de se concentrer sur les problèmes les plus urgents de la région, tels que l’assassinat en masse qui se déroule quotidiennement en Syrie, en Irak et ailleurs dans le région », a éructé Lieberman.
Publiquement, les Suédois ont fait de leur mieux pour apaiser la colère d’Israël.
Le Premier ministre Löfven a discuté avec chef de l’opposition israélienne, Isaac Herzog, président du Parti travailliste israélien, un « parti frère » pour les sociaux-démocrates suédois.
Herzog a déclaré à Haaretz que Löfven avait souligné que la Suède « n’allait pas reconnaître un État palestinien demain matin » et « qu’il veut d’abord parler avec toutes les parties concernées, y compris Israël, les Palestiniens, les États-Unis et d’autres pays de l’UE. »
Voilà ce qu’il est du scoop !...
Déclaration vague
Dimanche également, le ministère suédois des Affaires étrangères a tweeté les mots exacts employés par Löfven, apparemment pour souligner le soutien de la Suède au « processus de paix » stérile et à la « solution à deux États. »
Et cette déclaration a été publiée sur le site Internet de l’ambassade de Suède à Tel-Aviv :
Le texte qui suit est une citation extraite de la déclaration au Parlement le 3 octobre du Premier ministre Stefan Löfven, sur la politique du gouvernement.
« Le conflit entre Israël et la Palestine ne peut être résolu que par une solution à deux États, négociée conformément aux principes du droit international. Elle doit garantir les exigences légitimes des Palestiniens et des Israéliens à l’autodétermination et à la sécurité nationale. Une solution à deux États exige la reconnaissance mutuelle et une volonté de coexister pacifiquement. Par conséquent, la Suède reconnaîtra l’État de Palestine. »
L’engagement de Löfven est sans date précise, en laissant, au mieux, de la confusion sur les intentions réelles de son gouvernement.
Le nouveau ministre des Affaires étrangères de la Suède, Margot Wallström, a ajouté à la confusion, générale avec un tweet énigmatique : « Reconnaître la Palestine : Une étape importante vers une solution à deux États. Les deux parties doivent être respectés. »
Par « deux côtés », elle entend probablement l’occupant et colonisateur d’une part, et ses victimes, de l’autre...
Motifs mal inspirés de la Suède
Wallström a développé un peu sur les intentions de la Suède, dans des commentaires au journal Dagens Nyheter le dimanche.
La ministre a dit que la réaction israélienne était fort surprenante : « Ce que je peux comprendre et respecter, même si je ne le partage pas. »
Elle a dit qu’elle ne pensait pas que l’initiative prévue « aurait un impact grave sur les relations entre la Suède et Israël », soulignant : « Nous avons de bonnes relations. »
Elle a rejeté les critiques que l’initiative arrivait trop tôt : « Je dirais que le risque est plutôt qu’il ne soit trop tard. »
Mais pourquoi alors maintenir cet projet ? « Il est important que nous prenions une initiative qui, nous l’espérons inspirera d’autres pays », a déclaré Mme Wallström.
Wallström a raison : il est trop tard. Il est trop tard pour ressusciter le déjà mort « processus de paix » et il est inutile de continuer de parler d’une « solution à deux États ». Elle a raison de dire que les choses ne peuvent pas continuer comme elles sont et que quelque chose doit être fait.
Mais passer d’une complicité tranquille avec Israël à une reconnaissance symbolique d’un État palestinien - tout en maintenant de « bonnes relations » - ne fera absolument rien pour changer la réalité palestinienne, même si d’autres pays suivent l’exemple de la Suède (si jamais ce dernier confirme ses intentions).
Un « État » qui nuit aux Palestiniens
Comme je l’ai expliqué dans mon livre La bataille pour la justice en Palestine et dans un article sur le site Al-Shabaka, la reconnaissance d’un « État » palestinien sur une fraction de la Palestine nie effectivement les droits de la plupart des Palestiniens et s’oppose au droit des Palestiniens à l’auto-détermination.
Tout en reconnaissant que la notion d ’« État de Palestine » excite et plaît à beaucoup de ceux qui soutiennent la cause palestinienne, les gens ne devraient pas se laisser gruger par l’esthétique de ce concept « d’État », pour ce qui équivaudrait à un bantoustan.
Au lieu de cela, je l’ai dit, ces personnes devraient se concentrer sur les conséquences négatives pour le droit au retour et les droits des citoyens palestiniens d’Israël.
Donc, de mon point de vue, je ne vois pas la reconnaissance d’un « État » palestinien dans le cadre de la soi-disant « solution à deux États » comme quelque chose dont il faut se féliciter. En effet, cela pourrait bien être nocif pour les Palestiniens sur le long terme.
Quelques recommandations à la Suède
Mais je félicite la Suède pour sa volonté de faire preuve d’initiative et de vouloir rompre avec un consensus étouffant. Alors, voici quelques idées pour le nouveau gouvernement de la Suède sur ce qu’il pourrait réellement faire :
- Mener une campagne pour la fin immédiate et sans condition du siège illégal de Gaza par Israël, véritable « punition collective ».
- Stopper les achats d’armes de la Suède en provenance d’Israël et appeler tous les pays à imposer un embargo sur les armes.
- Cesser la collaboration militaire de la Suède avec Israël.
- Arrêtez le soutien financier suédois et de l’UE à l’occupation israélienne.
- Arrêtez le soutien du secteur de la recherche de l’UE à l’occupation israélienne.
- Soutenir les efforts pour traduire les criminels de guerre israéliens devant la justice en arrêtant des suspects de crimes de guerre qui mettent le pied en Suède et encourager les autres pays à faire de même.
- Interdire l’importation en Suède de toutes les marchandises des colonies israéliennes, et encourager les pays de l’UE à faire de même.
- Exhorter les pays de l’UE à suspendre l’accord d’association UE-Israël.

La Suède avait ouvert la voie entre les pays européens en s’opposant à l’apartheid en Afrique du Sud. Cela comprenait le rejet des bantoustans mis en place par le régime dans le but de préserver l’apartheid, en les déguisant sous le terme « d’indépendance » pour les Noirs.
Il est également plus que temps pour la Suède et d’autres pays d’arrêter de dissimuler leur complicité avec l’apartheid israélien derrière la soi-disant « solution à deux États » et de soutenir ouvertement les pleins droits et l’égalité de tous les Palestiniens de la Palestine historique.
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* Ali Abunimah est l’auteur de The Battle for Justice in Palestine. Il a contribué à The Goldstone Report : The Legacy of the Landmark Investigation of the Gaza Conflict. Il est le cofondateur de la publication en ligne The Electronic Intifada et consultant politique auprès de Al-Shabaka, The Palestinian Policy Network.
http://electronicintifada.net/blogs...
Traduction : Info-Palestine.eu