Le projet conçu aux Etats-Unis, il y a près de 3 mois, est en train de devenir une réalité : du monde entier, nombreux sont celles et ceux qui veulent dire NON AU BLOCUS DE GAZA en fêtant la nouvelle année sur place.
La «Gaza Freedom March» est une coalition internationale, qui souhaite réunir des milliers de volontaires, à la fois à la frontière égyptienne de la bande de Gaza (Rafah), et à au check-point israélien de Erez.
Et pas à n’importe quelle date : de tous les pays, le départ est prévu le 27 décembre 2009, un an jour pour jour après le début des bombardements israéliens à la sortie des écoles de la bande de Gaza, un samedi NOIR.
Nous voulons célébrer la fin de cette année et la nouvelle, en montrant notre attachement aux droits de l’Homme et au droit international, en exigeant la fin du siège inhumain, qui affame 1,5 million de femmes, d’hommes et d’enfants depuis plusieurs années.
Après les initiatives courageuses du Free Gaza et de Viva Palestina, qui ont donné l’exemple, nous voulons être encore plus nombreux à montrer, qu’en l’absence de volonté de nos dirigeants, il y a des femmes et des hommes qui relèvent la tête, et qui disent NON à l’injustice, OUI à la liberté.
Il s’agit d’une manifestation pacifique qui s’inspire de décennies de résistance palestinienne non violente et qui est à notre portée.
Ci-dessous la «Déclaration de Principes et Objectifs» de cette coalition (traduite en français par ISM):
Amnesty International a appelé le blocus de Gaza « forme de punition collective de la population de Gaza entière, violation flagrante des obligations d’Israël selon la Quatrième Convention de Genève ».
Human Rights Watch a qualifié le blocus de Gaza de « violation grave du droit international ».
L’ancien président US Jimmy Carter a dit que la population de Gaza était traitée « comme des animaux » et a appelé à « la fin du siège de Gaza, » qui prive « un million et demi de personnes des besoins vitaux. »
Une des sommités mondiales sur Gaza, Sara Roy, de l’Université d’Harvard, a déclaré que la conséquence du siège « est indéniablement une souffrance massive, créée en grande partie par Israël, mais avec la complicité de la communauté internationale, en particulier celle des USA et de l’Union Européenne. »
La loi est claire. La conscience de l’humanité est choquée.
Pourtant, le siège de Gaza continue.
La population de Gaza a exhorté la communauté internationale à aller au-delà des paroles de condamnation.
Il est temps pour nous d’agir !
LA LONGUE MARCHE VERS LA LIBERTE
Le 1er janvier 2010, nous marcherons aux côtés du peuple de Gaza en une manifestation non violente qui brisera le blocus illégal.
La marche s’inspire de décennies de résistance palestinienne non violente issue du soulèvement populaire de masse de la première Intifada aux villageois de Cisjordanie, qui résistent actuellement au mur d’annexion israélien voleur de terres.
Elle s’inspire des volontaires internationaux qui se sont tenus aux côtés des agriculteurs palestiniens lors de leurs récoltes, des équipages des navires qui ont défié le blocus de Gaza par mer, et des chauffeurs des convois qui ont livré l’aide humanitaire à Gaza.
Elle s’inspire du Mahatma Gandhi.
Gandhi avait appelé son mouvement « Satyagraha – Etreinte de la vérité ». Nous nous accrochons à la vérité que le siège d’Israël sur Gaza est illégal et inhumain.
Gandhi a dit que la non violence exigeait plus de courage et qu’elle était plus efficace que la violence. Nous voulons prouver la véracité de la conviction de Gandhi par nos actes.
Nous n’avons pas peur, nous ne reviendrons pas en arrière, nous ne laisserons pas Gaza mourir.
Selon Gandhi, la finalité de l’action non violente est d’ « accélérer » la conscience de l’humanité. Nous voulons amener l’humanité à ne pas se contenter de déplorer la brutalité israélienne, mais à agir activement pour l’arrêter.
Ceux d’entre nous qui habitent aux Etats-Unis s’inspirent également de notre Mouvement pour les Droits Civils.
Si Israël dévalue la vie des Palestiniens, alors - exactement comme les blancs nordistes sont descendus vers le sud pendant l’été de la Liberté –nous devons tant servir de boucliers humains pour protéger les Palestiniens de la brutalité israélienne que porter personnellement témoignage de l’inhumanité à laquelle les Palestiniens sont confrontés quotidiennement.
Si Israël défie le droit international, alors – exactement comme les commissaires fédéraux furent envoyés pour faire appliquer la loi de la terre contre les shérifs sudistes racistes – nous devons envoyer des commissaires non violents des quatre coins du monde pour faire appliquer la loi de la communauté internationale à Gaza.
Nous ne prenons pas partie dans la politique intérieure palestinienne. Nous sommes du côté du droit international et de la décence humaine fondamentale.
Nous concevons cette marche comme un autre maillon de la chaine de résistance non violente au mépris flagrant du droit international par Israël.
Le siège est illégal. Le mur est illégal. Les colonies et les démolitions de maison sont illégales. Les bouclages et les couvre-feux sont illégaux. Les barrages routiers et les checkpoints sont illégaux. La détention et la torture sont illégales.
La vérité est que si le droit international était appliqué, l’occupation ne serait pas viable.
Cette marche ne peut réussir que si elle éveille la conscience de l’humanité.
Si nos rangs rejoignent la population de Gaza dans la marche pour la liberté, et que des millions d’autres, partout dans le monde, suivent la marche sur Internet, nous pouvons briser le siège sans qu’une goutte de sang ne soit versée.
Si le monde entier nous regarde, Israël ne pourra pas nous arrêter. S’il vous plaît, rejoignez-nous.
INFORMATIONS PRATIQUES SUR LA MARCHE, du 27 décembre au 2 janvier
* Programme de la Marche de la Liberté pour Gaza
- dimanche 27 décembre : réunion d’orientation au Caire à 19h
- lundi 28 décembre : départ du Caire pour Al-Arish à 9h – nuit à Al-Arish
- mardi 29 décembre : entrée à Gaza par la frontière de Rafah
- mercredi 30 décembre : visite des zones les plus dévastées pendant l’invasion israélienne
- jeudi 31 décembre : rencontre avec les organisations civiques et les dirigeants des communautés
- vendredi 1er janvier : marche d’1 mile (1,5 km) pour la liberté
- samedi 2 janvier : retour au Caire (arrivée au Caire 22h).
Codepink, la principale association américaine organisatrice du projet, prend la peine de préciser "Bien que nous ayons réussi à entrer à Gaza plusieurs fois, par l’Egypte (6 délégations depuis février 2009), nous ne pouvons garantir l’entrée. Si cela n’était pas possible, nous organiserons un programme alternatif."
Source : Gaza Freedom March
(Traduction : MR pour ISM)
Il existe une possibilité de s’inscrire directement sur le site basé aux Etats-Unis : http://www.gazafredommarch.org
Ce site demande de prendre individuellement son billet d’avion et propose des formules financières pour une partie de la prise en charge sur place. Pour plus de précisions, il renvoie à l’adresse : info@gazafreedommarch.org
Mais les informations pratiques s’adressent surtout à un public américain. Il est nécessaire pour les autres pays d’envisager une organisation propre, même si nous comptons tous nous rejoindre, une fois sur place.
Europalestine, partie prenante de ce projet, souhaite donc, en vue de contribuer à l’organisation de cette initiative importante, avoir le contact avec celles et ceux qui auraientt la possibilité de se libérer du 27 décembre 2009 au 3 janvier 2010, pour un voyage à partir de la France, dont le coût global se situe autour de 750 euros (vols compris).
Merci à ceux qui sont concernés, de nous contacter à info@europalestine.com
http://www.europalestine.com