mardi 24 novembre 2009

Gaza : en marche pour la Liberté

Ecrit par Gaza Freedom March
24/11/2009

Le projet conçu aux Etats-Unis, il y a près de 3 mois, est en train de devenir une réalité : du monde entier, nombreux sont celles et ceux qui veulent dire NON AU BLOCUS DE GAZA en fêtant la nouvelle année sur place.

La «Gaza Freedom March» est une coalition internationale, qui souhaite réunir des milliers de volontaires, à la fois à la frontière égyptienne de la bande de Gaza (Rafah), et à au check-point israélien de Erez.

Et pas à n’importe quelle date : de tous les pays, le départ est prévu le 27 décembre 2009, un an jour pour jour après le début des bombardements israéliens à la sortie des écoles de la bande de Gaza, un samedi NOIR.

Nous voulons célébrer la fin de cette année et la nouvelle, en montrant notre attachement aux droits de l’Homme et au droit international, en exigeant la fin du siège inhumain, qui affame 1,5 million de femmes, d’hommes et d’enfants depuis plusieurs années.

Après les initiatives courageuses du Free Gaza et de Viva Palestina, qui ont donné l’exemple, nous voulons être encore plus nombreux à montrer, qu’en l’absence de volonté de nos dirigeants, il y a des femmes et des hommes qui relèvent la tête, et qui disent NON à l’injustice, OUI à la liberté.

Il s’agit d’une manifestation pacifique qui s’inspire de décennies de résistance palestinienne non violente et qui est à notre portée.

Ci-dessous la «Déclaration de Principes et Objectifs» de cette coalition (traduite en français par ISM):

Amnesty International a appelé le blocus de Gaza « forme de punition collective de la population de Gaza entière, violation flagrante des obligations d’Israël selon la Quatrième Convention de Genève ».

Human Rights Watch a qualifié le blocus de Gaza de « violation grave du droit international ».

L’ancien président US Jimmy Carter a dit que la population de Gaza était traitée « comme des animaux » et a appelé à « la fin du siège de Gaza, » qui prive « un million et demi de personnes des besoins vitaux. »

Une des sommités mondiales sur Gaza, Sara Roy, de l’Université d’Harvard, a déclaré que la conséquence du siège « est indéniablement une souffrance massive, créée en grande partie par Israël, mais avec la complicité de la communauté internationale, en particulier celle des USA et de l’Union Européenne. »

La loi est claire. La conscience de l’humanité est choquée.

Pourtant, le siège de Gaza continue.

La population de Gaza a exhorté la communauté internationale à aller au-delà des paroles de condamnation.

Il est temps pour nous d’agir !

LA LONGUE MARCHE VERS LA LIBERTE

Le 1er janvier 2010, nous marcherons aux côtés du peuple de Gaza en une manifestation non violente qui brisera le blocus illégal.

La marche s’inspire de décennies de résistance palestinienne non violente issue du soulèvement populaire de masse de la première Intifada aux villageois de Cisjordanie, qui résistent actuellement au mur d’annexion israélien voleur de terres.

Elle s’inspire des volontaires internationaux qui se sont tenus aux côtés des agriculteurs palestiniens lors de leurs récoltes, des équipages des navires qui ont défié le blocus de Gaza par mer, et des chauffeurs des convois qui ont livré l’aide humanitaire à Gaza.

Elle s’inspire du Mahatma Gandhi.

Gandhi avait appelé son mouvement « Satyagraha – Etreinte de la vérité ». Nous nous accrochons à la vérité que le siège d’Israël sur Gaza est illégal et inhumain.

Gandhi a dit que la non violence exigeait plus de courage et qu’elle était plus efficace que la violence. Nous voulons prouver la véracité de la conviction de Gandhi par nos actes.

Nous n’avons pas peur, nous ne reviendrons pas en arrière, nous ne laisserons pas Gaza mourir.

Selon Gandhi, la finalité de l’action non violente est d’ « accélérer » la conscience de l’humanité. Nous voulons amener l’humanité à ne pas se contenter de déplorer la brutalité israélienne, mais à agir activement pour l’arrêter.

Ceux d’entre nous qui habitent aux Etats-Unis s’inspirent également de notre Mouvement pour les Droits Civils.

Si Israël dévalue la vie des Palestiniens, alors - exactement comme les blancs nordistes sont descendus vers le sud pendant l’été de la Liberté –nous devons tant servir de boucliers humains pour protéger les Palestiniens de la brutalité israélienne que porter personnellement témoignage de l’inhumanité à laquelle les Palestiniens sont confrontés quotidiennement.

Si Israël défie le droit international, alors – exactement comme les commissaires fédéraux furent envoyés pour faire appliquer la loi de la terre contre les shérifs sudistes racistes – nous devons envoyer des commissaires non violents des quatre coins du monde pour faire appliquer la loi de la communauté internationale à Gaza.

Nous ne prenons pas partie dans la politique intérieure palestinienne. Nous sommes du côté du droit international et de la décence humaine fondamentale.

Nous concevons cette marche comme un autre maillon de la chaine de résistance non violente au mépris flagrant du droit international par Israël.

Le siège est illégal. Le mur est illégal. Les colonies et les démolitions de maison sont illégales. Les bouclages et les couvre-feux sont illégaux. Les barrages routiers et les checkpoints sont illégaux. La détention et la torture sont illégales.

La vérité est que si le droit international était appliqué, l’occupation ne serait pas viable.

Cette marche ne peut réussir que si elle éveille la conscience de l’humanité.

Si nos rangs rejoignent la population de Gaza dans la marche pour la liberté, et que des millions d’autres, partout dans le monde, suivent la marche sur Internet, nous pouvons briser le siège sans qu’une goutte de sang ne soit versée.

Si le monde entier nous regarde, Israël ne pourra pas nous arrêter. S’il vous plaît, rejoignez-nous.

INFORMATIONS PRATIQUES SUR LA MARCHE, du 27 décembre au 2 janvier

* Programme de la Marche de la Liberté pour Gaza

- dimanche 27 décembre : réunion d’orientation au Caire à 19h

- lundi 28 décembre : départ du Caire pour Al-Arish à 9h – nuit à Al-Arish

- mardi 29 décembre : entrée à Gaza par la frontière de Rafah

- mercredi 30 décembre : visite des zones les plus dévastées pendant l’invasion israélienne

- jeudi 31 décembre : rencontre avec les organisations civiques et les dirigeants des communautés

- vendredi 1er janvier : marche d’1 mile (1,5 km) pour la liberté

- samedi 2 janvier : retour au Caire (arrivée au Caire 22h).

Codepink, la principale association américaine organisatrice du projet, prend la peine de préciser "Bien que nous ayons réussi à entrer à Gaza plusieurs fois, par l’Egypte (6 délégations depuis février 2009), nous ne pouvons garantir l’entrée. Si cela n’était pas possible, nous organiserons un programme alternatif."

Source : Gaza Freedom March

(Traduction : MR pour ISM)

Il existe une possibilité de s’inscrire directement sur le site basé aux Etats-Unis : http://www.gazafredommarch.org

Ce site demande de prendre individuellement son billet d’avion et propose des formules financières pour une partie de la prise en charge sur place. Pour plus de précisions, il renvoie à l’adresse : info@gazafreedommarch.org

Mais les informations pratiques s’adressent surtout à un public américain. Il est nécessaire pour les autres pays d’envisager une organisation propre, même si nous comptons tous nous rejoindre, une fois sur place.

Europalestine, partie prenante de ce projet, souhaite donc, en vue de contribuer à l’organisation de cette initiative importante, avoir le contact avec celles et ceux qui auraientt la possibilité de se libérer du 27 décembre 2009 au 3 janvier 2010, pour un voyage à partir de la France, dont le coût global se situe autour de 750 euros (vols compris).

Merci à ceux qui sont concernés, de nous contacter à info@europalestine.com

http://www.europalestine.com

Je suis Israël

lundi 23 novembre 2009 - 06h:32

Hashem Said

Je suis Israel. Écrit par Hashem Said le 25 février 2002. Vidéo : Jihane, le 4 septembre 2009. Hashem Said fait partie de la direction du groupe d’étudiants palestiniens Hayaat à l’université de Wisconsin(UW).

[NdT : ce texte est la traduction du script du film de Jihan mis en ligne ici

Je suis Israël- je suis venu sur une terre sans peuple pour un peuple sans terre. Ceux qui se trouvaient là, n’avaient pas le droit d’y être et mon peuple leur a montré qu’ils devaient partir ou mourir ; j’ai rasé 480 villages palestiniens et j’ai effacé leur histoire.

Je suis Israël - certains parmi mon peuple ont commis des massacres et sont devenus plus tard premier ministre pour me représenter. En 1948, Menachem Begin était responsable de l’unité qui a massacré les habitants de Deir Yassin, soit 100 hommes, femmes et enfants. En 1953, Ariel Sharon a dirigé le massacre des habitants de Qibya, et en 1982 il a fait en sorte que nos alliés tuent environ 2000 personnes dans les camps de réfugiés de Sabra et Chatila.

Je suis Israël - taillé en 1948 dans 78 % de la terre de Palestine, dépossédant ses habitants pour les remplacer par des juifs venus d’Europe et d’autres parties du monde. Alors que ceux dont les familles ont vécu sur cette terre pendant des milliers d’années ne sont pas autorisés à rentrer, des juifs du monde entier deviennent instantanément des citoyens.

Je suis Israël - en 1967, j’ai englouti les terres restantes de Palestine - la Cisjordanie et Gaza - et j’ai soumis leurs habitants à un régime militaire d’oppression ; je les ai contrôlés et humiliés dans tous les aspects de leur vie quotidienne. Ils devraient finalement comprendre qu’ils ne sont pas invités à rester et qu’ils devraient rejoindre les millions de réfugiés palestiniens dans les bidonvilles du Liban et de la Jordanie.

Je suis Israël - j’ai le pouvoir de contrôler la politique étasunienne. Mon comité des affaires publiques israélo-américaines (AIPAC) peut fabriquer ou détruire à son gré n’importe lequel des politiciens et comme vous le voyez, ils se bousculent pour me plaire. Toutes les forces du monde sont sans pouvoir contre moi, y compris les Nations unies puisque j’ai le veto étasunien pour bloquer toute condamnation de mes crimes de guerre. Comme l’a si bien dit Sharon, nous contrôlons les USA.

Je suis Israël - j’influence aussi les médias étasuniens dominants et les nouvelles sont toujours taillées en ma faveur. J’ai investi des millions de dollars dans les relations publiques, et CNN, le New York Times et d’autres ont fait du très bon travail pour promouvoir ma propagande. Regardez les autres sources de nouvelles internationales et vous verrez la différence.

Je suis Israël - et vous, Palestiniens, vous voulez négocier la paix !? Mais vous n’êtes pas aussi malins que moi ; je vais négocier, mais je ne vous laisserai que vos municipalités tandis que moi je contrôlerai vos frontières, votre eau, votre espace aérien et tout ce qui peut être important. Pendant que nous négocions, j’avalerai vos collines et je les remplirai de colonies peuplées par les plus extrémistes de mes extrémistes, armés jusqu’aux dents. Ces colonies seront reliées par des routes que vous ne pouvez pas emprunter et vous serez coincés entre elles dans vos petits bantoustans, entourés de check-points dans tous les sens.

Je suis Israël - j’ai la quatrième armée la plus puissante du monde et j’ai des armes nucléaires. Comment vos enfants osent-ils confronter mon oppression avec des pierres ? Ne savez-vous pas que mes soldats n’hésiteront pas à leur faire sauter le crâne ? En 17 mois, j’ai tué 900 d’entre vous et j’en ai blessé 17 000, des civils pour la plupart, et j’ai tout loisir de continuer puisque la communauté internationale garde le silence. Ignorez, comme je le fais, les centaines de soldats israéliens qui refusent maintenant d’appliquer mon contrôle sur votre terre et votre peuple ; la voix de leur conscience ne vous protégera pas.

Je suis Israël - et vous voulez la liberté ? J’ai des munitions, des tanks, des missiles, des Apaches et des F-16 pour vous effacer. J’ai placé vos villes sous siège, j’ai confisqué vos terres, déraciné vos arbres, démoli vos maisons et vous exigez toujours la liberté ? Vous n’avez pas compris ? Vous n’aurez jamais ni paix ni liberté parce que Je suis Israël .

Cet article peut être consulté ici :

http://anniebannie.net/2009/11/21/i...

Nouvelle Intifada : le vote de la diaspora et des réfugiés palestiniens ?

lundi 23 novembre 2009 - 07h:15

Hugo van Randwyck
The Palestine Telegraph

La diaspora et les réfugiés palestiniens peuvent jouer un rôle dans les options pour la paix et les solutions. Les élections palestiniennes à venir peuvent être les Elections de l’Unité, et être l’occasion pour les réfugiés et la diaspora de rejoindre la Cisjordanie et la bande de Gaza, dans ce qui serait vu et entendu par le monde, à travers les urnes, comme une nouvelle forme d’Intifada.

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Les Palestiniens qui vivent en dehors de la Terre sainte pourraient avoir sur leur carte électorale leurs villes et leurs circonscriptions électorales d’origine.


Le moment est-il venu pour une nouvelle Intifada ? Pour essayer quelque chose de neuf ? Que se passerait-il si la diaspora et les réfugiés palestiniens votaient ensemble avec les Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza ? Le moment est-il venu pour eux de faire entendre leurs voix par les urnes ? Et à travers le monde ? Les prochaines élections palestiniennes pourraient être celles de tous, les Elections de l’Unité. Etre l’expression de tous ceux qui n’ont pu revenir dans leurs foyers et villages, et qui n’ont jamais pu s’inscrire pour voter dans un isoloir.

Les Israéliens et les Etats-uniens ne semblent pas modifier leurs actes sur le terrain. La situation politique montre un Hamas et un Fatah à la recherche d’idées unitaires. En incluant la diaspora et les réfugiés palestiniens, les Palestiniens auraient une expression plus complète et aussi des élus qui auraient reçu le soutien direct des réfugiés.

Les Israéliens qui ont des passeports américains peuvent voter aux élections américaines, à des milliers de milles de chez eux, pourquoi les réfugiés palestiniens au Liban, en Jordanie, en Syrie et en Egypte ne voteraient-ils pas aux élections palestiniennes ? L’expulsion d’un peuple en 1948 et en 1967 peut également être considérée comme l’expulsion d’électeurs.

La Première Intifada : elle a conduit à la mise en place de nouvelles institutions, notamment d’une Commission électorale indépendante.

La Deuxième Intifada : elle a conduit à ce que plus de peuples dans le monde sachent ce qui se passait, cependant elle a conduit aussi à la construction du mur.

Une nouvelle Intifada : avec la diaspora et les réfugiés palestiniens qui voteraient, et qui voteraient le même jour que les électeurs de Cisjordanie et de la bande de Gaza, cela permettrait aux Palestiniens à travers le monde de se rassembler aussi en faveur de leurs élus pour qu’ils les reconnaissent comme électeurs, et aussi qu’ils les rattachent à leurs villes d’origine.

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L’expulsion d’un peuple en 1948 et en 1967 peut également être considérée comme l’expulsion d’électeurs.

Les Palestiniens qui vivent en dehors de la Terre sainte pourraient aussi avoir sur leur carte électorale leurs villes et leurs circonscriptions électorales d’origine, par exemple : Haïfa, Acre, Beisan, Safed, Nazareth, Tulkarem, Jaffa, Jénine, Tibère, Ramallah, Naplouse, Ramleh, Hébron, Gaza, Jérusalem, Beer Sheva. Donc ils pourraient entrer dans des bureaux de vote et mettre leur bulletin dans l’urne, tamponné avec leur ancienne circonscription électorale, par exemple, Jaffa, Haïfa - et les télévisions feraient connaître les procédures du vote à travers le monde. Une Intifada, ça peut être beaucoup de choses.

Ils pourraient voter pour des candidats de leur circonscription électorale d’origine et ainsi avoir des élus qui parleraient de ces secteurs, et de ce que ces réfugiés et cette diaspora aimeraient comme solutions et comme choix. D’autres options sont encore possibles, notamment d’organiser des référendums pour des solutions aux réfugiés et à la diaspora.

La Commission centrale des élections palestiniennes comprend de nombreux membres qualifiés et formés, respectés internationalement : voir son site : Commission centrale des élections - Palestine.

La plupart des réfugiés vivent dans la région et sont tous informés des diverses agences avec tous les détails, il leur serait aisé de les consulter pour voter. Les premières élections palestiniennes, en 1996, ont demandé 10 semaines de préparation, dont l’inscription de un million d’électeurs. Aujourd’hui, les équipes sont mieux formées et plus expérimentées.

Existe-t-il un processus internationalement reconnu pour que les réfugiés puissent voter dans leur pays d’origine ? oui. Il s’appelle Out Of Country Voting (OCV), (Voter en dehors de son pays), ou encore, « vote par correspondance ».

La diaspora et les réfugiés palestiniens possèdent beaucoup de compétence et d’énergie, ils pourraient être mieux organisés avec des représentants librement élus et lancer des initiatives nouvelles pour augmenter le nombre d’élus dans le monde qui auraient un regard sur les réalités et comprendraient que les gouvernements doivent changer de politique. Les électeurs en Cisjordanie ont le pouvoir de révoquer le gouvernement et de le remplacer par de nouveaux dirigeants. Ils ont aussi la liberté d’organiser des rassemblements en faveur de la démocratie, appelant à la reconnaissance des votes de la diaspora et des réfugiés palestiniens.

Peut-être faut-il revoir aussi la durée du mandat, entre chaque élection. Que penser par exemple d’un mandat de deux ans, permettant ainsi aux représentants politiques d’avoir une réflexion rétroactive sur leurs réalisations sur une durée plus courte... Des sièges supplémentaires pourraient être ajoutés pour les secteurs dans l’Israël d’avant 1967.

Quel que soit le choix retenu, en organisant les élections tous les deux ans, voire un an après les Elections de l’Unité, les élus auront eu la possibilité d’écouter ce que veulent les gens et les différentes options.

Alors, que pourraient faire les élus aux premières Elections de l’Unité ?

Premièrement, un recensement complet des Palestiniens - oui, avec les enfants et les petits-enfants de ces déplacés, étant donné qu’ils vivraient probablement toujours en Terre sainte, ou s’ils avaient vécu ailleurs, ils auraient la double nationalité.

Deuxièmement, élaborer le cadre politique pour le gouvernement.

Troisièmement, mieux représenter tous les Palestiniens à l’étranger, ceux de Cisjordanie, de la bande de Gaza, les réfugiés et ceux de la diaspora.

Quatrièmement, d’autres idées peuvent venir probablement.

La diaspora et les réfugiés palestiniens peuvent jouer un rôle dans les options pour la paix et les solutions. Les élections palestiniennes à venir peuvent être les Elections de l’Unité, et être l’occasion pour les réfugiés et la diaspora de rejoindre la Cisjordanie et la bande de Gaza, dans ce qui serait vu et entendu par le monde, à travers les urnes, comme une nouvelle forme d’Intifada, leur « voix d’électeur » s’y étant exprimée, et aussi comme de nouvelles idées pour la paix.

Royaume-Uni, le 22 novembre 2009 - The Palestine Telegraph - traduction : JPP

Le retrait de Ghajar, une question qu’"Israël" tente de tourner à son profit

G.Houbballah

23/11/2009

Les ministres du cabinet du "Forum de sept" dirigé par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, a décidé d’œuvrer pour un retrait des Forces d’occupation israéliennes de la partie nord du village de Ghajar situé à la frontière israélienne avec le Liban.

Selon le quotidien israélien Haaretz, les ministres du cabinet du "Forum de sept" comptent recommander aux membres du cabinet d'adopter le plan de sécurité de la FINUL proposé par son commandant Claudio Graziano et qui consiste à autoriser aux forces des Nations Unies à prendre en charge la sécurité de la région, tandis qu'Israël continuerait à répondre aux besoins des civils et des résidents, soit les Arabes, conserveraient leur carte d'identité israélienne.
Un haut fonctionnaire à Jérusalem en relation avec la question de Ghajar a déclaré que cette dernière a été soulevée la semaine dernière dans le cadre des négociations menées par le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner avec le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman et le ministre de la Guerre Ehud Barak.

Aussi, le retrait de Ghajar a tout autant fait l’objet de discussion entre les responsables Américains et Israéliens.

En effet, le journal Haaretz a indiqué que les Etats-Unis, l'Organisation des Nations Unies et la France ont fait clairement savoir à « Israël » que si le retrait de Ghajar intervient après la formation du gouvernement libanais , cela permettra de promouvoir la stabilité dans le nord et renforcer le camp modéré au Liban, en lui discernant une victoire.

Netanyahou compte soumettre la question à un vote au sein du cabinet de sécurité mercredi.

Le retrait est soutenu par le ministère israélien des Affaires étrangères, qui estime qu' « Israël va gagner des points avec la communauté internationale ».

Il ya quelques mois un certain nombre de fonctionnaires, dirigée par Lieberman, ont proposé de placer la clôture de la frontière internationale au milieu du village, les résidents du nord de la barrière seraientt évacués vers la partie sud du village, qui resterait en mains israéliennes. Toutefois, suite à sa visite à Ghajar, Lieberman s'est rendu compte que les résidents étaient fermement opposés à une telle initiative, et il a décidé de soutenir le plan de la FINUL, comme une solution temporaire.

Selon le plan Graziano, présenté il ya un an, des centaines de soldats de la Finul seront déployés dans et autour du village.
40 à 60 soldats de la FINUL seront stationnés dans le village et pourront intervenir en cas d'une affaire criminelle ou terroriste ou encore pourront aider les habitants en matière civile.
La force, qui ne dépassera pas 12 à un quart de travail, seront tirées des anciens combattants de la région avec expérience dans les relations avec les habitants locaux.

La mission de la FINUL dans le nord de Ghajar serait la même qu'ailleurs au Liban: elle ne serait pas autorisée à fouiller les maisons, sauf pour prévenir des infractions à l'accord de cessez-le-feu. Elle pourra pas interférer dans l'application de la loi israélienne, qui sera encore en vigueur dans la partie nord du village .

Par ailleurs,notre chaîne télévisée "Al-Manar" a rapporté de sources sécuritaires que "les Forces Intérimaires des Nations Unies au Liban (FINUL) ne sont pas au courant du retrait israélien du village libanais Ghajar".

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=112424&language=fr

Hamas: pas d'échange de captifs sans execution de nos exigences!

23/11/2009

"L'occupation n'a pas accepté les exigences de la résistance nationale concernant l'opération d'échange des captifs contre son soldat capturé, Gilad Chalit", a déclaré Hamdan en refusant de donner des détails à propos des efforts déployés par la médiation Allemande et égyptienne pour réaliser l'opération d'échange des captifs.

Le responsable des relations externes du Hamas, Oussama Hamdan a souligné, lors d'une déclaration de presse, que son mouvement s'intéresse fortement et sérieusement à l'opération d'échange des captifs, en portant le gouvernement de l'occupation responsable s'il ne s'engagera pas pour accomplir les exigences de la résistance nationale qui détient le sergent israélien, Gilad Chalit.
"La question d'échange des captifs n'a aucun lien avec les déclarations du ministre de l'intérieur qui a annoncé, hier, l'intention des factions palestiniennes d'accorder l'arrêt du lancement des roquettes sur l'occupation, en soulignant leur fort attachement pour faire face à toute tentative d'agression sioniste contre la Bande de Gaza", a affirmé Hamdan.

Hamdan a souligné que le Hamas s'attache, plus que jamais, aux efforts déployés par l'Égypte pour réaliser la réconciliation palestinienne, en confirmant que son mouvement veut que ses remarques et observations envers la feuille finale égyptienne soient accordés pour arriver à la réconciliation palestinienne selon les dossiers et détails négociés, et évalués antérieurement.

En insistant sur les efforts du Hamas déployés avec les égyptiens pour la réconciliation nationale, Hamas a confirmé que ses inquiétudes étaient justes, surtout après l'annonce unilatérale d'Abbas d'organiser des élections, ainsi que son intention de poursuivre les négociations avec l'occupation après leur échec total, sans oublier l'obstination de l'occupation à judaïser les territoires palestiniens occupés.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=112455&language=fr

« Israël »: l'Egypte ne lutte plus contre les tunnels de contrebande

23/11/2009
Depuis quelques jours, les sources militaires israéliennes indiquent que toutes les opérations de surveillance et de ratissage (des tunnels de contrebande à la frontière égyptienne avec Gaza) ont été interrompues en date du 16 novembre dernier, ce qui a entraîné une brusque et nette augmentation du transport d'armement au profit du Hamas, rapporte le site Israël Actualités.
On estime à une cinquantaine le nombre de tunnels qui ont recommencé à fonctionner à "plein régime." Cette interruption a été constatée sur quatre points:
1. Toutes les troupes égyptiennes stationnées dans la nord-Sinaï ont été retirées, y compris de la zone de Rafah dans laquelle se trouvent la grande majorité des tunnels. A cause de cela, les camions transportant de l'armement peuvent maintenant à loisir décharger leur cargaison à l'entrée des tunnels.
2. Tous les détecteurs et caméras installés par les Egyptiens et les Américains dans les zones délicates ont été désactivés depuis le 16 novembre.
3. Les travaux de détection de tunnels à l'aide de puissants appareils de forage ont été arrêtés.
4. Les Egyptiens ont totalement cessé d'œuvrer contre la catégorie la plus inquiétante des tunnels: ceux qui se trouvent à une profondeur de 50-60 mètres, qui sont installés et agencés de manière très solide, avec béton et installations électriques, et par lesquels l'armement lourd peut être acheminé vers la Bande de Gaza.
Ce fait nouveau n'a échappé ni aux Américains ni aux Israéliens, conscients qu'une telle décision n'a pu être prise qu'à très haut niveau au Caire. Washington a immédiatement demandé aux Egyptiens des explications mais sans toutefois recevoir de réponse jusqu'à ce jour. Les Américains sont d'autant plus contrariés que les forces égyptiennes stationnées dans le nord du Sinaï, et qui sont responsables de la lutte contre la contrebande d'armes, sont aidées sur place par des unités du Génie de l'Armée US, dont les officiers n'ont même pas été prévenues de ce brutal changement de cap. Cette décision égyptienne a déjà eu des suites politiques aux Etats-Unis, puisque les deux chambres du Congrès ont été mises au courant, et un rapport a été déposé devant les Commissions parlementaires chargées d'accorder les aides économiques et militaires à l'Egypte. Et l'on parle déjà de sanctions éventuelles.

S'interrogeant sur les motivations égyptiennes, le site suppose qu'il est possible qu'une telle action soit destinée à faire pression sur « Israël » pour faire aboutir les négociations sur la libération de Shalit, ou peut-être est-ce lié aux déclarations récentes du président égyptien Hosni Moubarak, accusant « Israël » "de torpiller tous les efforts de paix", "de menacer la Mosquée Al-Aqsa" ou de vouloir "judaïser Jérusalem et l'exclure du champ des négociations."

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=112426&language=fr

L’opinion israélienne et le complexe de Massada

le 23.11.2009

ans cette guerre, le problème c’est le sionisme. Les Israéliens ont peur un jour de ne plus avoir peur ». Ces propos sont ceux d’un universitaire palestinien de Jérusalem qui a participé à plusieurs séances de négociations avec les Israéliens. Ils font écho à un film du cinéaste israélien Avi Mograbi (Pour un seul de mes deux yeux) où un enfant est incité à crier depuis la citadelle de Massada qui domine la Mer Morte : « Romain, tu ne m’auras pas, je préfère la mort à la reddition ».

Une présentation de l’histoire où le Palestinien n’existe pas

L’Etat d’Israël s’est construit sur un récit, sur la fabrication d’une nouvelle identité. Le peuple juif aurait été en exil pendant 2000 ans et, grâce au sionisme, il aurait fait son retour sur la terre de ses ancêtres. Être sioniste, c’est en quelque sorte trouver totalement légitime l’appropriation de la Palestine en 1948, la création d’Israël et l’expulsion des Palestiniens. Cette théorie de l’exil et du retour est aujourd’hui remise en question, notamment par le livre de l’historien Shlomo Sand (Comment le peuple juif fut inventé).

Dans l’éducation en Israël, l’histoire des Juifs est une longue suite de persécutions dont Auschwitz est l’aboutissement. Et la création d’Israël est présentée comme une forme de rédemption. L’opinion israélienne a une sensibilité très grande vis-à-vis de toute forme d’antisémitisme ou de négationnisme du génocide nazi.

Du coup, l’existence du peuple palestinien est un véritable problème pour l’historiographie israélienne. Depuis des décennies, il y a une tentative continue de minimiser, de travestir ou carrément de nier cette existence et d’essayer de confirmer ainsi que la Palestine était « une terre sans peuple pour un peuple sans terre».

Ancienne ministre de l’Education dans le gouvernement d’Ariel Sharon, Limor Livnat a perpétué cette conception idéologique de l’histoire. Selon elle, les Juifs auraient vécu sans interruption depuis des milliers d’années en Palestine et seraient majoritaires à Jérusalem depuis 1840. Les Palestiniens ne seraient pas vraiment un peuple mais un mélange de populations diverses amenées là par les Ottomans et peu importants numériquement. Dans l’éducation donnée en Israël, la légitimité est totalement du côté des Israéliens, les intrus étant « les Arabes ».

En 1918, Ben Gourion écrivait (à juste titre) que les fellahs qui vivaient en Palestine étaient probablement les descendants des Hébreux. Il en concluait qu’on pourrait les intégrer au projet sioniste. Quelques années plus tard, c’est la première grande révolte palestinienne à Hébron, que les Israéliens qualifient de « pogrom » et Ben Gourion se rallie à l’idée de créer par la force l’Etat Juif.

La plupart des colonialismes ont vu le peuple autochtone avec un incroyable complexe de supériorité et une ignorance délibérée. Les sionistes n’ont pas fait exception. Pourtant l’histoire palestinienne existe. Les minorités chrétienne ou juive y vivaient plutôt en bonne intelligence avec la majorité musulmane. Les Juifs formaient en Palestine avant l’arrivée des sionistes une minorité comparable en importance à ce qu’ils représentaient dans d’autres pays de la région (Egypte, Irak …). D’ailleurs le premier assassinat politique commis par les sionistes, c’est en 1924 contre un Juif palestinien, Jacob De Haan, qui partait à Londres pour demander aux Anglais d’abroger la déclaration Balfour.

C’est Jabotinsky, le fondateur et l’idéologue du courant « révisionniste » du sionisme, celui qui inspire tous les dirigeants actuels israéliens qui définira la politique à mener contre les Palestiniens. Il constate que la société palestinienne est développée, structurée et décidée à résister. Les révoltes palestiniennes, l’existence d’une élite intellectuelle, d’un parti communiste fondé en 1919 ou de syndicats capables de mener de très longues grèves comme en 1936, le poussent à avancer l’idée du « transfert » des Palestiniens, c’est-à-dire leur expulsion au-delà du Jourdain.

Dans l’histoire officielle d’Israël, le caractère délibéré de l’expulsion de la grande majorité des Palestiniens en 1948 est nié. Les « Arabes » seraient partis d’eux-mêmes. L’idée communément admise, c’est que 1948 a finalement été un échange de population et que le monde arabe doit absorber et intégrer ceux qui sont partis et leurs descendants. Le mot « palestinien » est absent du vocabulaire. L’espoir est que, à l’image des Indiens d’Amérique du Nord ou des Aborigènes d’Australie, les Palestiniens acceptent le fait accompli et disparaissent en tant que peuple capable de réclamer ses droits.

De Golda Meïr à Menachem Begin, tous les dirigeants israéliens chercheront des rapports privilégiés avec des dirigeants arabes (le roi Husseïn, le président Sadate) pour ne jamais s’adresser aux Palestiniens.

L’échec d’Oslo et ses conséquences

En 1988, l’OLP reconnaît, à Alger, Israël dans ses frontières de 1949 et accepte de limiter le futur Etat Palestinien à 22% de la Palestine historique.
À la même époque, un puissant mouvement pacifiste existe en Israël et il a été capable de faire descendre dans la rue quelques années auparavant des centaines de milliers de manifestants contre l’invasion du Liban et les massacres de Sabra et Chatila.

Ce virage de la direction palestinienne aboutit 5 ans plus tard à la signature des accords d’Oslo. Ce qui est vraiment neuf chez les dirigeants israéliens, c’est que, pour la première fois, ils signent un texte où figure le mot « palestinien » (qui remplace l’ancien terme « arabe ») et qu’ils reconnaissent l’OLP comme représentante des Palestiniens.

Mais à aucun moment, ils ne reconnaissent ce que les négociateurs palestiniens considéraient comme l’issue logique du processus : un Etat Palestinien sur l’ensemble des territoires occupés depuis 1967. Aucune des questions fondamentales (la colonisation, les frontières, la souveraineté …) n’est conclue à Oslo. Entre cette signature et l’assassinat de Rabin un an et demi plus tard, 60000 nouveaux colons sont installés.

La magnifique occasion pour Israël d’accepter un compromis qui légitimerait son existence au Proche-Orient a été dédaigneusement refusée par les dirigeants et l’opinion publique israéliens. L’idée d’une dilution des Palestiniens dans le monde arabe et donc d’une reconnaissance des faits accomplis de 1948 et 1967 est restée hégémonique.

Le consensus dans la société israélienne est là. Personne, sauf la petite minorité qui combat le colonialisme et le sionisme, n’imagine une paix fondée sur l’égalité des droits et l’égale dignité des deux peuples. Pour les sionistes « de gauche », ceux qui sont à l’origine des accords d’Oslo, la légitimité d’Israël et la défense de l’Etat Juif sont non négociables, mais il s’agit d’examiner ce qu’on peut concéder dans ce cadre aux Palestiniens. D’où le fait que le premier point discuté à Oslo a été la sécurité de l’occupant. La différence avec la « droite » sioniste dont le programme est simple («achever la guerre de 1948», c’est-à-dire réaliser le «transfert»), est faible. Le sionisme a gommé les différences idéologiques. Il a aussi produit une insensibilité totale aux humiliations et à la souffrance de l’autre. Pour les Israéliens, les victimes ont été, sont et seront toujours les Juifs.

Pendant longtemps la majorité de l’opinion israélienne est restée hostile aux colons, les considérant comme des fanatiques religieux. Mais quand on examine en détail les sondages, on constate qu’une nette majorité veut garder pour Israël le « grand Jérusalem », un territoire décuplé depuis l’annexion de 1967 qui couvre 4% du territoire de la Cisjordanie de Ramallah à Bethléem et qui, en coupant en deux la Cisjordanie, rend non-viable tout Etat Palestinien. Par la même occasion, une bonne partie de l’opinion veut garder Ariel, Maale Adoumim, les blocs de colonies et la vallée du Jourdain.

L’opinion israélienne veut la paix, mais cela a souvent pour sens « laissez-nous en paix ». L’idée que cette paix passe par l’égalité des droits reste très minoritaire parce que les Israéliens ont été éduqués dans l’idée que leur légitimité est indiscutable et que les Palestiniens sont, au mieux des intrus, et plus souvent ceux qui poursuivent l’œuvre des Nazis.

« Nous n’avons pas de partenaires pour la paix ».

Pourquoi ces propos d’Ehud Barak sont-ils devenus la certitude de la plupart des Israéliens, même dans la partie de l’opinion qui n’est pas raciste ? C’est le complexe de Massada. C’est ce qu’on apprend à l’école. « Les Palestiniens veulent jeter les Juifs à la mer ». « Arafat est un nouvel Hitler ». « Tout le monde nous hait, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes ». Pour l’opinion israélienne, toute paix repose sur un déséquilibre total des forces, sur une domination politique, économique et militaire d’Israël. Chaque fois que les Israéliens ont eu en face d’eux des négociateurs palestiniens laïques, parlant hébreu et comprenant parfaitement l’importance pour les Israéliens de la mémoire du génocide nazi, ils n’ont fait aucune concession. Il y a un consensus en Israël sur le fait qu’une partie importante des ministres, des députés et des maires palestiniens soient en prison, toutes tendances confondues. Si l’opinion israélienne avait voulu une paix avec le Fatah, réputé plus conciliant que le Hamas, pour aboutir à la création d’un Etat Palestinien, il aurait suffi par exemple de libérer Marwan Barghouti. Il faut donc admettre que l’opinion israélienne ne veut, ni d’une Palestine unie, ni d’un partenaire pour la paix. Et aujourd’hui cette opinion utilise le Hamas et le Hezbollah comme des épouvantails justifiant le fait qu’on ne peut pas négocier et donc qu’il faut amplifier la colonisation et continuer la politique du fait accompli et des annexions successives.

Les seules divergences entre les dirigeants politiques israéliens qui sont tous plus ou moins des descendants idéologiques de Jabotinsky portent sur des nuances. Avigdor Lieberman s’appuie sur la fraction la plus raciste de l’opinion et met en question la présence des Palestiniens d’Israël. Benyamin Nétanyahou s’oppose à tout Etat palestinien et veut amplifier la colonisation. Tzipi Livni accepte un Etat palestinien réduit à quelques cantons. Et Ehud Barak est prêt à s’allier à tous les partis qui lui permettront de rester au pouvoir.

La fraction de l’opinion considérée comme pacifiste, représentée par le courant « La Paix Maintenant » et par plusieurs grands écrivains israéliens (Amos Oz, Avraham Yehoshua, David Grossman) a intériorisé l’idée qu’il n’y a pas de partenaire et elle a approuvé la guerre du Liban (2006) et l’invasion de Gaza (décembre 2008).

Reste la petite minorité d’Israéliens, principalement intellectuels, qui ont choisi de se battre contre l’occupation aux côtés des Palestiniens. Ils sont peu nombreux et très divers. Ce sont des noms célèbres, Michel Warschawski, Amira Hass, Gidéon Lévy, Nurit Peled, Ilan Pappé, Uri Avnéry… Ce sont des petits groupes : femmes en noir, refuzniks, anarchistes contre le mur… Ce sont aussi 3 partis représentés au Parlement (dont le parti communiste Hadash) qui ont eu la très grande majorité des suffrages des Palestiniens d’Israël. Cette force, non sioniste ou antisioniste, est bien sûr très minoritaire. Mais cela pourrait changer : quelques mois avant l’attaque contre Gaza, la liste conduite par un candidat communiste, antisioniste et refuznik (Dov Khenin) avait obtenu 35% des voix aux élections municipales à Tel-Aviv.

Pierre Stambul (UJFP)
Dijon le 19 novembre 2009

http://www.ujfp.org/modules/news/article.php?storyid=628

Haniyeh : nous sommes intéressés par la réconciliation alors que les désaccords sont des exceptions

[ 23/11/2009 - 18:50 ]
Gaza - CPI

Le premier ministre du gouvernement d'entente, Ismaïl Haniyeh, a affirmé l'importance de parvenir à un consensus national palestinien qui va mettre fin à la division des palestiniens, en soulignant que son gouvernement déploie de grands efforts avec les dirigeants arabes pour le succès de la réconciliation nationale palestinienne.

"Les désaccords entre les palestiniens ne sont qu'une exception et quelque chose d'anormale qui ne plait pas aux palestiniens, ni aux arabes, ni à tout homme libre, néanmoins nous voulons une réconciliation durable et juste qui se basera sur les principes nationales et le programme de la résistance", a souligné Haniyeh au cours d'un chaleureux accueil aux artistes Syriens, dans le siège ministériel, à Gaza, dans un temps tardif, le dimanche 23/11.

Le premier ministre a salué fortement la position officielle du président syrien, Bachar al Assad, ainsi que son gouvernement et son peuple qui soutiennent historiquement la question légitime du peuple palestinien et ses droits légaux face à l'occupation sioniste, en félicitant les efforts et les activités des artistes syriens et leur grand acte humanitaire qu'il avait exécuté pour lever le blocus, après leur arrivée à Gaza.

"Lors de leur tournée dans certains lieux sinistrés après la guerre sioniste, en hiver dernier, les artistes ont été très choqués, en exprimant leur fort déçu à cause de la situation intolérable et les dommages causés par l'occupation", ont rapporté des sources locales.

Il est à noter que le groupe d'artistes syriens se comporte du capitaine des artistes syriens, Assaad Eid, Drid Lahham, Jamal Souleymane, Rafik Sbayei, Assaad Fedha, Susan Najm-Eddine, Wafaa Moussalli, Redwan Aghily, Salim Kallas, Talaat Hamdi, Hadi Bakdounes, Hisham Hasbani et le cameraman, Aymen Salama.

La campagne internationale anti-blocus porte l'occupation responsable de la crise d'eau à Gaza

[ 23/11/2009 - 17:57 ]
Gaza - CPI

La campagne internationale anti-blocus a porté l'occupation israélienne responsable de la crise humanitaire qui frappe Gaza, à cause du vol des ressources d'eaux au profit des colons extrémistes sionistes qui consomment de grandes quantités d'eaux, dans leurs piscines, leurs prairies, leurs locaux agricoles aux dépends des droits légaux palestiniens.

La campagne a déclaré dans un communiqué, le lundi 23/11, les alarmes lancées par le service des ressources d'eaux et l'organisation internationale "Amnesty" sur le vrai danger qui menace la vie des habitants de la Bande de Gaza, en soulignant l'existence d'une crise humanitaire très critique, à cause du manque d'eau, tout en condamnant fortement la continuation du blocus arbitraire et le silence méprisable et très honteux de la communauté internationale envers la situation intolérable et très dramatique des habitants de la Bande.

"Le monde doit mettre des pressions sur l'occupation qui prive les palestiniens des ressources d'eaux, et empêche l'acheminement des matières et produits nécessaires pour accéder au minimum du droit légal des ressources d'eaux complètement ravagées et dominées par l'occupation israélienne", a souligné la campagne internationale.

La campagne a évoqué l'introduction d'équipements et de matériaux nécessaires pour réparer les usines d'eau et améliorer la qualité d'eau potable, en modernisant ses installations et reconstruisant le réseau des conduites d'eaux et des égouts.

Et a appelé les pays donateurs qui se sont réunis, à Charm al-Cheikh, pour reconstruire la Bande de Gaza, à accélérer la mise en œuvre de leurs engagements et exécuter rapidement les projets d'infrastructure dans ce secteur sinistré.

Khoudari appelle les pays donateurs à exécuter leurs promesses pour la reconstruction de Gaza

[ 23/11/2009 - 11:34 ]
Gaza - CPI

Le chef du comité populaire pour la levée du blocus injuste imposé depuis plus de 3 ans consécutifs, Dr. Jamal Al Khoudari a appelé les pays et les gouvernements donateurs à remplir leurs promesses pour la reconstruction de la Bande de Gaza et presser sur l'occupation pour faire entrer des matières et produits de construction.

Lors d'un communiqué publié, le dimanche 22/1, al Khoudari a appelé les hommes libres au monde à la nécessité de consolider tous les efforts pour lever le blocus injuste et très suffocant qui prive la population de la Bande de Gaza (plus d'un million et demi d'habitants) de ses droits légaux pour survivre.

"J'ai insisté, durant ma récente tourné, sur les moyens efficaces à prendre pour mettre fin à la tragédie des habitants de la Bande de Gaza, et j'ai souligné que le blocus a détérioré totalement notre vie dans tous les domaines, le niveau sanitaire, social, économique, culturel, environnemental ...", a souligné le leader palestinien.

Il est à noter que le chef du comité pour la levée du blocus a entamé une visite en Turquie, au Qatar, en Égypte, où il a rencontré plusieurs hautes personnalités politiques, des députés, des chefs d'associations privées et des institutions de la société civile, ainsi que des rencontres au niveau populaire.

Shimon Peres exclut Al Qods des négociations et considère la question des colonies marginale

[ 23/11/2009 - 10:17 ]
Caire - CPI

Lors d'une conférence de presse commune qui s'est tenue au Caire, le dimanche 22/11, avec le président égyptien, Mohamed Hosni Moubarak, le président de l'entité de l'occupation a exclu toute discussion de la ville d'al Qods durant les négociations, en soulignant qu'elle est sous leur domination, tout en qualifiant la question des colonies sionistes en Cisjordanie occupée de question "marginale".

Le président Egyptien a montré que la question d'Al Qods occupée représente la principale cause pour les arabes et musulmans du monde entier, en évoquant que cette question doit être la première chose à considérer dans les négociations prévues.

Moubarak a porté l'occupation israélienne responsable de l'échec du processus de paix en l'appelant à l'adoption des décisions courageuses de paix, notamment pendant cette période critique, selon les propos de Moubarak.

Au contraire, Peres a jugé la question des expansions coloniales en Cisjordanie comme une affaire "marginale", en affirmant qu'elle a pris, par défaut, des "proportions démesurées", en soulignant qu'Al Qods occupée est sous l'intégration et la domination de son entité sioniste, en laissant à réévaluer après cette question via des négociation ou même un accord.

De leur part, plusieurs dirigeants de l'entité sioniste, à leur tête, Benjamin Netanyahu, ont justifié les expansions coloniales en considérant cela de croissance naturelle pour les sionistes.

Il est à noter que ces déclarations et pratiques sionistes ont provoqué la colère des palestiniens, des arabes, des musulmans et des hommes libres au monde entier, notamment après les déclarations de la ministre américaine, Hillary Clinton lors de sa dernière visite aux territoires palestiniens occupés, où elle a soutenu la position sioniste pour les extensions coloniales, en qualifiant l'appel international à les arrêter de pré-condition pour la reprise des négociations du processus de paix.

CAMERA cherche des bénévoles pour déformer les contributions à Wikipedia sur le Moyen-Orient

USA - 23-11-2009
Par Khaled Amayreh > amayreh@p-ol.com
Un organisme de hasbara (propagande) sioniste basé en Amérique du Nord cherche à recruter des « bénévoles » dont la tâche principale sera de déformer, en faveur d’Israël, les contributions aux sites en ligne les plus visités d’Internet. Ce travail de propagande viserait des sites populaires comme Wikipedia, l’énorme encyclopédie en ligne à laquelle quiconque peut contribuer.

Camera, qui se décrit comme un « comité pour l’exactitude des articles sur le Moyen-Orient en Amérique, » a déjà une équipe d’une dizaine de propagandistes rémunérés qui déforme régulièrement et souvent de façon scandaleuse les données de base se rapportant à des thèmes tels que l’apartheid israélien, le sionisme et ses similitudes idéologiques avec le nazisme, terrorisme d’Etat israélien et mauvais traitements aux Palestiniens, ainsi que d’autres thèmes liés au conflit israélo-palestinien.

Camera a récemment envoyé une circulaire à des propagandistes sionistes potentiels, leur demandant de les aider à assurer un parti-pris pro-israélien sur l’Internet.

« L’idée derrière Wikipedia est que si des milliers de bénévoles bien intentionnés et informés collaborent à l’encyclopédie en ligne, le résultat sera plus exact, à jour et organisé que ne pourrait l’être une encyclopédie imprimée.»

La circulaire continue : « Camera recherche 10 volontaires pour nous aider à empêcher que les entrées sur Wikipedia soient polluées par des rédacteurs anti-Israël. Etre un bénévole efficace ne requiert qu’un niveau de base en informatique. Téléphonez ou écrivez-moi et je vous initierai à la manière de devenir un rédacteur bénévole Wikipedia. »

Réputé pour ses contributions notoirement mensongères et inexactes, Camera a toujours cherché à disculper les forces israéliennes d’occupation des crimes de guerre perpétrés contre les civils innocents, en particulier dans la Bande de Gaza.

Agissant comme propagandiste de l’armée israélienne d’occupation, le groupe, en s’appuyant sur des déclarations contestables et souvent concoctées par les porte-parole de l’armée israélienne, a argué à maintes reprises que le meurtre à grande échelle de civils palestiniens par l’armée israéliennes a eu lieu par erreur, et que des mesures ont souvent été prises pour minimiser les pertes civiles.

Au début de l’année, l’armée israélienne a lancé une attaque génocidaire virtuelle contre la Bande de Gaza presque totalement sans protection, tuant et blessant des milliers de civils innocents, dont des centaines d’enfants.

De plus, un bombardement aérien soutenu de l’armée de l’air israélienne a détruit plus de six mille maisons palestiniennes et des centaines d’immeubles publics, dont plus d’une centaine de mosquées.

Camera, dont l’équipe comprend d’anciens fonctionnaires israéliens du Shin Beth, a attaqué le rapport Goldstone, accusant l’ancien juge sud-africain, qui est juif, d’avoir rapporté « des informations inexactes. »

Le rapport Goldstone, basé sur des données méticuleusement authentifiées obtenues grâce aux témoignages directs des victimes, a accusé les forces israéliennes d’avoir sciemment et délibérément commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité pendant les 21 jours d’attaques.

Les données contenues dans le rapport Goldstone ont été corroborées par les témoignages de soldats israéliens qui ont participé à l’attaque de cet hiver.

Israël, redoutant apparemment une condamnation internationale, avait refusé de coopérer avec la commission Goldstone.

Monsieur le Président, permettez-moi de jurer aujourd’hui

Brésil - 22-11-2009
Par Iqbal Tamimi
Vous souvenez-vous des malheureux réfugiés palestiniens qui vivaient dans le désert, dans le camp d’Al-Rweished, à la frontière jordano-irakienne ? C’est à eux que le gouvernement brésilien a promis en 2007 de leur offrir un refuge et leur sauver la vie. Eh bien devinez-quoi ? Ils sont arrivés au Brésil pour découvrir que toutes les promesses s’étaient évaporées, y compris celles des Nations-Unies qui leur avaient promis une vie digne, des études pour leurs enfants et des soins médicaux ; aucune de ces promesses n’a été tenue.




















Le camp de réfugiés palestiniens d'al-Rweished, à la frontière jordano-irakienne, "évacué" en 2007 (A.van Genderen Stort/UNHCR)


Depuis, les réfugiés, qu’on a sortis d’un trou pour les mettre dans un cratère, protestent parce que personne ne veut entendre leur agonie. Les Nations-Unies leur ont dit que s’ils n’étaient pas contents, ils pouvaient toujours repartir dans le Camp Tanf du désert, ou en Irak. Ces mêmes réfugiés, dont Dieu seul sait combien de fois ils ont été réfugiés depuis que l’Etat sioniste les a chassés de leur patrie, disent que vivre dans le désert est plus clément que de rester au Brésil, sans aide ni protection ; certains ont été attaqués, volés ou tués, mais personne n’a tenté de les aider, eux et leurs enfants. En bref, leur opération de sauvetage fut un de ces coups de pub propagandistes, un peu de sel médiatique sur un cadavre dans l’espoir qu’il ait meilleur goût.

Les bonnes nouvelles sont arrivées avant les cadeaux de Noël et les réfugiés palestiniens se sont réjouis que Mahmoud Abbas, le président de leur pays, soit en visite au Brésil, et qu’il rencontre les Palestiniens aujourd’hui, dimanche 22 novembre, MAIS la fédération palestinienne au Brésil, dirigée par Oliyan Tahir, a demandé à ces malheureux de payer pour rencontrer Abbas. Ils doivent payer pour rencontrer leur propre président. On a demandé à chaque réfugié de payer une somme égale à 27$ pour rencontrer Abbas.

Si aucun de ces réfugiés, trimballés entre différents pays d’enfer, ne peut payer le prix pour rencontrer son propre dirigeant en visite auprès de la Diaspora, alors tant pis, voir les dirigeants coûte de l’argent, les shows de notre président ne sont pas gratuits. Et comme les réfugiés pauvres, sans abri, n’ont pas d’argent, cela veut dire qu’ils ne peuvent pas se plaindre, ni rencontrer celui qui justement pourrait soulager leurs souffrances.

Nous exigeons une réponse : quand la corruption va-t-elle cesser ? Quand quelqu’un interviendra-t-il pour stopper les richards de faire ce qu’ils font ?

Ces réfugiés, à qui on demande de payer 27$ pour rencontrer leur président qui est déjà payé pour faire son boulot, sont les plus pauvres parmi tous les Palestiniens, ils n’ont pas d’argent pour manger, pour payer un loyer, pour envoyer leurs enfants à l’école, comment diable peut-on attendre qu’ils paient 27$ pour rencontrer Abbas et lui parler de leur misère ? Comment diable peuvent-ils payer pour voir les nouvelles chaussures bien cirées de leur propre Président ?

On leur a dit que ces 27$ couvraient le dîner qu’ils pourraient avoir avec Abbas. Pour l’amour de Dieu, un peu de pitié ; 27$ nourriraient tous les membres de leur famille, s’ils pouvaient se le permettre. Ils ne veulent pas le voir pour manger, ils veulent juste se plaindre et rentrer chez eux.

L’auteur palestinien Safa JadAllah, qui vit au Brésil depuis 20 ans, a dit que les Palestiniens qui veulent rencontrer Abbas sont censés payer le prix d’un repas, mais non seulement ça, ils sont censés couvrir également les frais d’hébergement de leur président et des gens qui sont venus avec lui.

Quand a-t-on jamais entendu une telle absurdité ? Quand a-t-on jamais entendu parler d’une pauvre nation de réfugiés vivant en Diaspora qui doit soutenir financièrement son président, ou financer ses déplacements politiques ? Pourquoi Abbas n’est-il pas financé par son propre fils, le millionnaire, s’il ne peut se payer ses frais d’hôtel ? Pourquoi ne reste-t-il pas chez lui et faire son boulot par téléphone ? Il épargnerait au moins à son peuple la charge financière. Je me demande si cette visite à quoique ce soit à voir avec les réfugiés palestiniens, au départ.

Ahmad Qteesh est un de ces réfugiés palestiniens sans abri qui a été mis à la porte de chez lui parce qu’il ne pouvait plus payer le loyer ; est-il même compréhensible qu’il doive payer pour l’hébergement de la délégation palestinienne alors que ses propres enfants dorment dans la rue ? Abbas ne peut-il pas soutenir cette famille, pour changer ?

Peres est allé au Brésil, et maintenant Abbas est au Brésil, et le Brésil veut jouer un rôle d’intermédiaire, mais tout le monde se fiche des réfugiés. On m’a dit qu’Abbas a rencontré le président brésilien, et devinez quoi ? Les discussions ont porté sur l’admiration d’Abbas pour le Brésil, en particulier après que le Brésil ait désigner pour accueillir les jeux olympiques en 2016 !

Je n’ai jamais juré de ma vie, mais aujourd’hui, j’ai une furieuse envie de vomir d’abord, et ensuite de jurer, jurer de toutes mes forces. Monsieur le Président et le reste de la bande, ayez pitié de ces réfugiés et de leurs familles. Il n’est pas juste que vous dormiez dans un lit, dans un bel hôtel, avec ceux qui vous accompagnent, pendant que les réfugiés sans abri doivent payer la facture de votre confort. Ne vous servez pas des réfugiés palestiniens de la Diaspora pour couvrir vos luxueux déplacements.