Ecrit par Thiry | |
28.11.11 | |
Au cours d’une séance à la Knesset, Danny Danon a affirmé ce dimanche
qu’il gardait son collègue Ahmed Tibi, membre fondateur du parti Ta'al,
dans sa ligne de mire.
Danny
Danon, membre du Likud, est connu pour ses prises positions ancrées
très à droite et pour être un vif fervent de la colonisation en
Cisjordanie. Il est même allé jusqu'à affirmer, l'été dernier sur la
chaîne Al-Jazeera qu'il ne pouvait y avoir qu'un seul Etat sur la terre
d'Israël, et qu'une solution à deux Etats était nécessairement vouée à
l'échec. Le député avait mené l’initiative visant à fermer la radio
israélo-palestinienne Col haShalom le 19 Novembre dernier.
Cette menace verbale a immédiatement été condamnée par le poète Eitan
Kalinski, accusant Danon de salir la langue hébraïque. Le poète déplore
le recours systématique à un discours dégradant vis à vis des
Palestiniens. Ce dernier va jusqu’à dire que les termes en questions
sous-entendent un « assassinat politique ». Sûr de ce qu’il avance,
l’intellectuel israélien, met au défi Danny Dannon de l’attaquer en
justice pour diffamation en se référant à la récente et controversée
proposition de loi, visant à augmenter l’amende en cas de condamnation à
300 000 NIS.
Il semblerait qu’Ahmed Tibi se soit habitué à de telles invectives en
raison de ses engagements politiques. En 2003, ce représentant des
arabes israéliens avait été temporairement interdit de se présenter aux
élections législatives avant que cette décision ne soit annulée par la
Cour Suprême.
|
lundi 28 novembre 2011
Menaces à l'encontre du député à la Knesset Ahmed Tibi
Journée d’actions européennes : 60 actions « Boycott d’ Israël » dans 10 pays
lundi 28 novembre 2011 - 10h:50
Saed Bannoura - Imemc News
En une journée d’actions européennes, le samedi 26 novembre,
sous la bannière « Retirez l’apartheid du menu ! », les militants pour
les droits humains de dix pays ont lancé des actions appelant les
consommateurs à boycotter les produits alimentaires issus des colonies
israéliennes, et exhortant les supermarchés à arrêter de vendre des
produits fabriqués ou récoltés dans les colonies israéliennes.
« Retirez l’apartheid du menu » mouvement BDS - Angleterre
Les organisateurs de la campagne affirment que les fruits et les légumes
importés des colonies israéliennes encouragent les violations des
droits palestiniens et du droit international. Les militants se sont
concentrés sur les principaux exportateurs des fruits et légumes
israéliens, Mehadrin et Agrexco, entre autres.
Des manifestations ont eu lieu devant les sièges
britannique et français du premier exportateur de fruits et légumes
israéliens, Mehadrin, qui exporte des produits des colonies israéliennes
illégales sur les territoires palestiniens occupés, et dont les
militants disent qu’il travaille avec la société Mekerot, propriété de
l’État israélien, pour déposséder de leur eau les communautés
palestiniennes. Les militants à Rome ont organisé une action
« Palestine, accessibilité à l’eau » à l’intérieur de la manifestation
nationale.
Jamal Juma’ - coordinateur avec Stop the Wall, campagne
palestinienne contre le mur de l’apartheid, qui agit actuellement pour
soutenir Al Hadidiye, une communauté bédouine en territoire palestinien
occupé en procès contre les ordres de démolition délivrés par les
autorités israéliennes -, Jamal a déclaré : « les
habitants d’Al Hadidye sont privés d’accès à l’eau et ne peuvent par
conséquent élever leur bétail. Dans les colonies voisines illégales de
Ro’I et Beqa’ot, les produits agricoles sont cultivés en abondance sur
des terres volées pour être exportés en Europe par Mehadrin et d’autres
sociétés, des sociétés qui vont tirer des profits de ces démolitions
dont est menacé Al Hadidye.
« Les sociétés comme Mehadrin en tirent
des bénéfices et sont souvent directement impliquées dans la
colonisation ininterrompue de la terre des Palestiniens et du vol de nos
ressources. Commercer avec de telles sociétés constitue une forme
majeure de soutien au régime d’apartheid israélien contre le peuple
palestinien et il faut y mettre fin », a ajouté Juma’.
Des militants en Belgique, Grande-Bretagne, Allemagne,
Suisse, Norvège et Suède ont manifesté devant des grands magasins,
appelant les consommateurs à boycotter les produits des sociétés
d’exportations agricoles israéliennes, et les supermarchés à cesser de
les vendre. Beaucoup ont ciblé les supermarchés Co-Operative, considérés
traditionnellement comme ayant des règles hautement plus éthiques que
les autres grands magasins.
« Les militants de la campagne populaire
BDS et la pression publique qu’ils ont créée ont déjà contraint des
supermarchés, dans un certain nombre de pays européens, à mettre en
oeuvre des politiques où ils prétendent empêcher la vente de produits
des colonies illégales d’Israël » dit Hind Awwad, coordinatrice avec le Comité national palestinien de BDS.
« Mais il est des sociétés
d’exportations agricoles d’Israël qui portent une responsabilité de
complicité dans les violations israéliennes du droit international,
qu’on ne distingue pas au niveau du produit lui-même. Il est prouvé que
ces sociétés trompent les consommateurs sur l’origine du produit
qu’elles vendent. C’est pourquoi les militants appellent à arrêter
définitivement de faire tout commerce avec ces entreprises » a-t-elle poursuivi.
En Belgique, des militants ont lancé des actions
lobbyistes au ministère de l’Économie, pour protester contre la vente
dans les supermarchés belges de produits récoltés dans les colonies
illégales d’Israël, en territoire palestinien occupé.
Ces actions ont eu lieu dans le cadre du mouvement sous
direction palestinienne, un mouvement qui se développe rapidement, pour
les boycotts, désinvestissements et sanctions (BDS) contre Israël,
jusqu’à ce qu’il se conforme au droit international.
Voir :
Voir :
27 novembre 2011 - IMEMC News - traduction : JPP
Abbas: le Fatah et le Hamas pourraient aborder la reconnaissance d'Israël
AFP | 28/11/2011
Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, a déclaré lundi à
Vienne, que le refus du mouvement islamiste Hamas de reconnaître l'Etat
d'Israël pourrait être au menu des prochaines négociations entre le
Hamas et son rival, le Fatah, la formation d'origine du dirigeant
palestinien.
"J'espère que le Hamas sera d'accord", a déclaré le président Abbas
lundi devant les journalistes, en marge d'une visite d'Etat en Autriche.
"Cela pourrait être une des questions à aborder au cours de notre
prochaine rencontre".
Abbas a toutefois précisé que ce sujet n'avait pas été évoqué pendant les récentes négociations de réconciliation, qu'il a qualifié d'"importantes", avec Khaled Mechaal, dirigeant du Hamas, la semaine dernière au Caire. Ces négociations ont pour but de renforcer un accord d'unité signé il y a six mois.
"Je pense que ces pourparlers ont constitué une étape importante. Bien sûr, ils n'ont pas abordé tous les sujets, mais les deux parties ont clarifié leurs positions", a déclaré Mahmoud Abbas, après une rencontre avec le président autrichien, Heinz Fischer, et avant un entretien avec le chanceliuer Werner Faymann.
Le président de l'Autorité palestinienne a précisé que le Hamas, qui contrôle la Bande de Gaza alors que le Fatah dirige la Cisjordanie, était prêt à accepter un Etat palestinien dans les frontières de 1967 et que la résistance serait "pacifique".
Il a également souligné que n'importe quel gouvernement d'unité nationale formé par le Hamas et le Fatah pour préparer les élections présidentielles et législatives, dont il a annoncé à Vienne que la date exacte avait été fixée au 4 mai 2012, serait "indépendant" et qu'il ne serait dominé par aucune des deux parties.
"Le gouvernement par intérim sera composé de technocrates et de membres indépendants ... Ce ne sera pas un gouvernement du Hamas ou du Fatah, mais un gouvernement indépendant", a-t-il afffirmé.
Israël a exprimé son inquiétude face à ce rapprochement: plus Abbas se rappoche du Hamas "et plus il s'éloigne de la paix", avait ainsi estimé le 24 novembre le porte-parole du Premier ministre, Benjamin Netanyahu. De son côté, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Danny Ayalon, avait déclaré le 26 novembre qu'Israël pourrait couper l'alimentation en eau et en énergie de la Bande de Gaza, ajoutant qu'un gouvernement d'union entre le Fatah et le Hamas "transformerait l'Autorité palestinienne en une autorité terroriste".
Les Etats-Unis et l'Union européenne (UE) ont annoncé qu'ils ne travailleraient pas avec un gouvernement incluant le Hamas, tant que l'organisation n'aura pas reconnu l'Etat d'Israël, n'aura pas renoncé à la violence et ne se sera pas engagée à respecter les précédents accords israélo-palestiniens.
Au Caire, Mahmoud Abbas et Khaled Mechaal avaient signé un document de deux pages, dans lequel ils avaient réaffirmé leur volonté de former un gouvernement commun après les élections de mai 2012.
Abbas a toutefois précisé que ce sujet n'avait pas été évoqué pendant les récentes négociations de réconciliation, qu'il a qualifié d'"importantes", avec Khaled Mechaal, dirigeant du Hamas, la semaine dernière au Caire. Ces négociations ont pour but de renforcer un accord d'unité signé il y a six mois.
"Je pense que ces pourparlers ont constitué une étape importante. Bien sûr, ils n'ont pas abordé tous les sujets, mais les deux parties ont clarifié leurs positions", a déclaré Mahmoud Abbas, après une rencontre avec le président autrichien, Heinz Fischer, et avant un entretien avec le chanceliuer Werner Faymann.
Le président de l'Autorité palestinienne a précisé que le Hamas, qui contrôle la Bande de Gaza alors que le Fatah dirige la Cisjordanie, était prêt à accepter un Etat palestinien dans les frontières de 1967 et que la résistance serait "pacifique".
Il a également souligné que n'importe quel gouvernement d'unité nationale formé par le Hamas et le Fatah pour préparer les élections présidentielles et législatives, dont il a annoncé à Vienne que la date exacte avait été fixée au 4 mai 2012, serait "indépendant" et qu'il ne serait dominé par aucune des deux parties.
"Le gouvernement par intérim sera composé de technocrates et de membres indépendants ... Ce ne sera pas un gouvernement du Hamas ou du Fatah, mais un gouvernement indépendant", a-t-il afffirmé.
Israël a exprimé son inquiétude face à ce rapprochement: plus Abbas se rappoche du Hamas "et plus il s'éloigne de la paix", avait ainsi estimé le 24 novembre le porte-parole du Premier ministre, Benjamin Netanyahu. De son côté, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Danny Ayalon, avait déclaré le 26 novembre qu'Israël pourrait couper l'alimentation en eau et en énergie de la Bande de Gaza, ajoutant qu'un gouvernement d'union entre le Fatah et le Hamas "transformerait l'Autorité palestinienne en une autorité terroriste".
Les Etats-Unis et l'Union européenne (UE) ont annoncé qu'ils ne travailleraient pas avec un gouvernement incluant le Hamas, tant que l'organisation n'aura pas reconnu l'Etat d'Israël, n'aura pas renoncé à la violence et ne se sera pas engagée à respecter les précédents accords israélo-palestiniens.
Au Caire, Mahmoud Abbas et Khaled Mechaal avaient signé un document de deux pages, dans lequel ils avaient réaffirmé leur volonté de former un gouvernement commun après les élections de mai 2012.
Israël envisage un dégel des fonds palestiniens "dans un proche avenir"
28/11/2011
Israël envisage de dégeler "dans un proche avenir" les
fonds dus à l'Autorité palestinienne bloqués depuis près d'un mois, a
annoncé lundi le Premier ministre Benjamin Netanyahu. "Israël envisage
de transférer dans un proche avenir l'argent des taxes à l'Autorité
palestinienne", a déclaré le chef du gouvernement devant la commission
des Affaires étrangères et de la Défense au Parlement, selon un
porte-parole, Roni Sofer. M. Netanyahu, soumis à des pressions
internationales pour débloquer l'argent palestinien, a précisé que la
décision concernant une reprise des versements "incomberait à un forum
de ministres" et serait "réexaminée chaque mois".
Le Premier ministre a justifié une reprise des versements par le fait que les "Palestiniens n'ont pas continué pour l'heure à prendre des mesures unilatérales" en allusion aux démarches pour obtenir l'adhésion de la Palestine en tant que membre à part entière de l'ONU et de ses agences, auxquelles Israël s'oppose catégoriquement.
Le Premier ministre a justifié une reprise des versements par le fait que les "Palestiniens n'ont pas continué pour l'heure à prendre des mesures unilatérales" en allusion aux démarches pour obtenir l'adhésion de la Palestine en tant que membre à part entière de l'ONU et de ses agences, auxquelles Israël s'oppose catégoriquement.
Par ailleurs, M. Netanyahu a jugé que la rencontre entre le Fatah du
président Mahmoud Abbas et le mouvement Hamas au pouvoir à Gaza la
semaine dernière au Caire, pour parvenir à une réconciliation, "avaient
eu un caractère symbolique et tactique, sans résultats concrets".
Pour sa part, le ministre de la Défense Ehud Barak s'est prononcé lundi pour un transfert des fonds retenus. "Notre position est que les fonds devraient être transférés, ils sont perçus par nous et appartiennent aux Palestiniens", a déclaré M. Barak lors d'une réunion de son parti. "Je suis content que cette question soit revue", a-t-il ajouté.
Mais le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, chef du parti ultranationaliste Israël Beiteinou, a promis de s'opposer à un tel allègement. "Nous nous opposerons fermement au transfert des fonds. Nous ne quitterons pas le gouvernement, mais nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour l'empêcher", a affirmé M. Lieberman au cours d'une conférence de presse au Parlement.
Il a jugé "irresponsable" tout versement de ces fonds, affirmant que le président Abbas les remettrait à des "terroristes."
Les autorités israéliennes avaient menacé vendredi de maintenir le gel des fonds palestiniens si l'annonce la veille au Caire d'un "partenariat" entre le président Abbas et le chef du Hamas Khaled Mechaal devait déboucher sur un "gouvernement d'union" soutenu par les deux parties.
Après la récente admission de la Palestine à l'Unesco, Israël a annoncé le 1er novembre le gel des transferts de fonds dus aux Palestiniens.
Ces fonds correspondent au remboursement des droits de douane et de TVA prélevés sur les produits destinés aux Palestiniens qui transitent par les ports et aéroports israéliens.
Les accords de Paris de 1994 prévoient la rétrocession par Israël de ces taxes, qui représentent deux tiers des recettes budgétaires de l'Autorité et permettent de payer plus de 150.000 fonctionnaires palestiniens, dont la masse salariale représente environ 115 millions d'euros.
Pour sa part, le ministre de la Défense Ehud Barak s'est prononcé lundi pour un transfert des fonds retenus. "Notre position est que les fonds devraient être transférés, ils sont perçus par nous et appartiennent aux Palestiniens", a déclaré M. Barak lors d'une réunion de son parti. "Je suis content que cette question soit revue", a-t-il ajouté.
Mais le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, chef du parti ultranationaliste Israël Beiteinou, a promis de s'opposer à un tel allègement. "Nous nous opposerons fermement au transfert des fonds. Nous ne quitterons pas le gouvernement, mais nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour l'empêcher", a affirmé M. Lieberman au cours d'une conférence de presse au Parlement.
Il a jugé "irresponsable" tout versement de ces fonds, affirmant que le président Abbas les remettrait à des "terroristes."
Les autorités israéliennes avaient menacé vendredi de maintenir le gel des fonds palestiniens si l'annonce la veille au Caire d'un "partenariat" entre le président Abbas et le chef du Hamas Khaled Mechaal devait déboucher sur un "gouvernement d'union" soutenu par les deux parties.
Après la récente admission de la Palestine à l'Unesco, Israël a annoncé le 1er novembre le gel des transferts de fonds dus aux Palestiniens.
Ces fonds correspondent au remboursement des droits de douane et de TVA prélevés sur les produits destinés aux Palestiniens qui transitent par les ports et aéroports israéliens.
Les accords de Paris de 1994 prévoient la rétrocession par Israël de ces taxes, qui représentent deux tiers des recettes budgétaires de l'Autorité et permettent de payer plus de 150.000 fonctionnaires palestiniens, dont la masse salariale représente environ 115 millions d'euros.
Israël doit débloquer "sans délai" les fonds dus aux Palestiniens (Paris)
AFP | 28/11/2011
La France a appelé lundi Israël à débloquer "sans délai" les fonds dus
aux Palestiniens que l'Etat hébreu a gelés en rétorsion à l'adhésion de
la Palestine comme membre à part entière de l'Unesco fin octobre, et
annoncé le versement de 10 millions d'euros à l'Autorité palestinienne.
"Il est impératif quIsraël débloque sans délai les fonds qui reviennent
de droit aux Palestiniens et dont la retenue prolongée pourrait menacer
la viabilité financière de lAutorité palestinienne, voire les progrès
accomplis à ce jour pour la construction du futur Etat", a déclaré lors
d'un point de presse Bernard Valero, porte-parole du ministère français
des Affaires étrangères.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui est sous pression internationale pour débloquer l'argent palestinien, a laissé entendre lundi qu'il allait lever le gel des fonds "dans un proche avenir".
"Israël envisage de transférer dans un proche avenir l'argent des taxes à l'Autorité palestinienne", a déclaré le chef du gouvernement devant la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset (Parlement), selon un porte-parole, Roni Sofer.
Ces fonds bloqués correspondent au remboursement des droits de douane et de TVA prélevés sur les produits destinés aux Palestiniens qui transitent par les ports et aéroports israéliens.
Aux termes d'une convention signée lundi, la France versera une nouvelle tranche de 10 millions deuros à lAutorité palestinienne, portant le soutien français en 2011 à 20 millions deuros, a-t-il annoncé également.
Loctroi de cette aide "traduit le soutien de la France aux réformes menées par lAutorité palestinienne, alors que celle-ci se trouve dans une situation budgétaire particulièrement difficile", a déclaré M. Valero.
Depuis une conférence des donateurs à Paris en 2007, la France a consacré environ 260 millions deuros aux Territoires palestiniens.
La France a par ailleurs débloqué 250.000 euros pour Gaza, en réponse à un appel de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) qui fournit une assistance à près de 1,1 million de réfugiés à Gaza, soit les deux-tiers de la population du territoire sous blocus israélien. En 2011, Paris aura versé un peu plus de 7 millions d'euros à l'UNRWA.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui est sous pression internationale pour débloquer l'argent palestinien, a laissé entendre lundi qu'il allait lever le gel des fonds "dans un proche avenir".
"Israël envisage de transférer dans un proche avenir l'argent des taxes à l'Autorité palestinienne", a déclaré le chef du gouvernement devant la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset (Parlement), selon un porte-parole, Roni Sofer.
Ces fonds bloqués correspondent au remboursement des droits de douane et de TVA prélevés sur les produits destinés aux Palestiniens qui transitent par les ports et aéroports israéliens.
Aux termes d'une convention signée lundi, la France versera une nouvelle tranche de 10 millions deuros à lAutorité palestinienne, portant le soutien français en 2011 à 20 millions deuros, a-t-il annoncé également.
Loctroi de cette aide "traduit le soutien de la France aux réformes menées par lAutorité palestinienne, alors que celle-ci se trouve dans une situation budgétaire particulièrement difficile", a déclaré M. Valero.
Depuis une conférence des donateurs à Paris en 2007, la France a consacré environ 260 millions deuros aux Territoires palestiniens.
La France a par ailleurs débloqué 250.000 euros pour Gaza, en réponse à un appel de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) qui fournit une assistance à près de 1,1 million de réfugiés à Gaza, soit les deux-tiers de la population du territoire sous blocus israélien. En 2011, Paris aura versé un peu plus de 7 millions d'euros à l'UNRWA.
Abdallah II à Peres : La colonisation est un "obstacle" à la paix
28/11/2011
Le roi Abdallah II de Jordanie a dit lundi au président israélien Shimon
Peres, qui lui rendait visite, que la colonisation israélienne était un
"sérieux obstacle" aux négociations de paix, selon un communiqué du
palais royal.
"Israël doit mettre fin aux mesures unilatérales, notamment à la construction de colonies, qui sont un obstacle sérieux aux négociations de paix", a déclaré Abdallah II à M. Peres, qui s'est brièvement rendu à Amman, sans avoir annoncé sa visite.
"Israël doit mettre fin aux mesures unilatérales, notamment à la construction de colonies, qui sont un obstacle sérieux aux négociations de paix", a déclaré Abdallah II à M. Peres, qui s'est brièvement rendu à Amman, sans avoir annoncé sa visite.
Le roi et le président, dont les pays ont signé en 1994 un traité de
paix, ont parlé ensemble des "moyens de ranimer les négociations de paix
israélo-palestiniennes et de mettre fin aux obstacles sur leur chemin
vers une solution à deux Etats", selon le communiqué.
"Le président israélien a évoqué des efforts pouvant être faits par
Israël dans la prochaine étape, visant à construire la confiance avec
l'Autorité palestinienne", écrit encore le palais, sans plus de détail.
La rencontre intervient une semaine après une visite du roi jordanien à Ramallah, sa première en Cisjordanie depuis plus de dix ans, au cours de laquelle il a rencontré le président palestinien Mahmoud Abbas.
Le gouvernement israélien a annoncé mi-novembre avoir lancé des appels d'offre pour la construction de plus de 800 nouveaux logements à Jérusalem-Est, en représailles à l'admission de la Palestine à l'Unesco.
Les pourparlers directs entre Israéliens et Palestiniens sont suspendus depuis septembre 2010 en raison du non-renouvellement d'un moratoire israélien sur les nouvelles constructions en territoires occupés.
La rencontre intervient une semaine après une visite du roi jordanien à Ramallah, sa première en Cisjordanie depuis plus de dix ans, au cours de laquelle il a rencontré le président palestinien Mahmoud Abbas.
Le gouvernement israélien a annoncé mi-novembre avoir lancé des appels d'offre pour la construction de plus de 800 nouveaux logements à Jérusalem-Est, en représailles à l'admission de la Palestine à l'Unesco.
Les pourparlers directs entre Israéliens et Palestiniens sont suspendus depuis septembre 2010 en raison du non-renouvellement d'un moratoire israélien sur les nouvelles constructions en territoires occupés.
13 prisonniers malades souffrent énormément sous des conditions détériorées dans la prison de Ramleh
[
28/11/2011 - 15:09 ]
En effet, les prisonniers malades dans
l’hôpital de Ramleh ont exhorté, et à travers l'avocat de la solidarité
internationale à la nécessité de les relâcher dans le deuxième lot de
l'opération d'échange prévu et pour qu’ils ne soient pas exclus, en
raison de leur état de santé très difficile.
Naplouse - CPI
« Le nombre des prisonniers malades
palestiniens qui souffrent permanent dans l’hôpital de la prison de
Ramleh, a atteint 13 prisonniers », a révélé l’organisation
Internationale de Solidarité pour les droits de l'homme.
Dans un communiqué publié, lundi par
l'organisation, lundi le 28/11, le chercheur Ahmed Betawi a souligné que
ces patients prisonniers vivent sous des conditions de santé et
psychiques très difficiles à cause de la négligence médicale délibérée
par l’administration pénitentiaire sioniste.
Il a expliqué que l'administration
pénitentiaire a transféré les prisonniers-sous prétexte de
réparation-vers une nouvelle section où un petit mouvement est
difficile, laquelle ne contient pas de cuisine et la nourriture qui
leur est fournie par la direction est très mauvaise.
« L’administration pénitentiaire a puni les
prisonniers malades en les jetant 3 jours dans les cellules
d’isolement, leur interdisant de recevoir la visite de leurs familles, à
cause de leur contestation contre les conditions détériorées, imposées
contre eux, sans aucun égard pour leur santé.
», a ainsi souligné Betawi.
», a ainsi souligné Betawi.
Betawi.a également affirmé que les détenus
ont refusé, avant l'Aïd el-Adha dernier, de prendre le repas, ni les
médicaments pour protester contre les mauvaises conditions de la
nouvelle prison.
Il a ajouté que les prisonniers malades qui
souffrent énormément dans l’hôpital "Mrash" n’ont pas reçu l’argent
pour l'achat de leurs besoins pendant plusieurs mois, et ont urgemment
exhorté le ministère des prisonniers afin de transférer les fonds
nécessaires pour acheter leurs besoins, notamment alimentaires.
Le chercheur pour la solidarité
internationale a cité tous les noms des prisonniers malades à l'hôpital
de Ramleh que leur nombre a atteint 13 prisonniers; six d'entre eux ne
bougent pas, sauf en fauteuil roulant, et qui sont:
1 -
Akram el-Richawi souffrant de pression artérielle et une crise chronique, en plus de son diabète et la douleur aux yeux.
2 -
Abdelkader MSalmeh: il est paralysé et ne bouge qu’à l’aide d'une chaise, souffrant d'une atrophie musculaire et des douleurs au dos et pelvis.
3 – Achraf Abou Dira’e : un paralytique souffrant de dystrophie musculaire.
4 - Mohamed Abdel-Aziz: Un paralytique.
5 - Shawish Khaled: Un paralytique.
6 - Zaid Shamasnah Un paralytique.
7 – Nahid el-Aqra’e : Il est amputé du pied et aura une amputation dans l'autre jambe.
8 - Mutasim Radad: souffrant de maladies cardiaques et inflammatoires de l'intestin très fortes, en plus de sa pression artérielle élevée.
9 - Alaa Hassouna: souffrant de maladies
cardiaques, où il a subi une opération chirurgicale pour installer un
régulateur pour les battements de son cœur.
10 - Mahmoud Salman: souffrant de maladies cardiaques et à une grave crise, en plus il est un diabétique.
11 - Salman Abdeen: Il souffre d’une maladie cardiaque et il a une pression artérielle élevée.
12 - Yasser Nazzal: souffrant d'une grave crise.
13 - Prince Bbarna: Il a été transféré récemment à l'hôpital.
Le chercheur Betawi a ainsi indiqué à l’existence de "deux détenus"
dans l’hôpital de Ramleh, lesquels ne souffrent d'aucune maladie, mais
ils représentent les prisonniers et les aider dans leurs affaires
quotidiennes, à savoir: Ismaïl Rdaedeh, le porte-parole pour les prisonniers devant la direction, et le prisonnier Eyad Radwan qui les aide également.
La journaliste Jérusalémite (Salhab) relaxée par l'occupation
[
28/11/2011 - 15:48 ]
Jérusalem - CPI
« La journaliste jérusalémite, Isra
Salhab (26 ans) a été relaxée par les autorités occupantes
israéliennes, lundi le 28/11, après deux semaines de son incarcération
», a rapport des sources bien informées.
Des sources locales à Jérusalem ont déclaré
que la cour de l’occupation sioniste a libéré aujourd’hui, la
présentatrice du programme « Ahrar » (Libre) en faveur de la chaine
satellite « Qods », Isra Salhab, après une audience qui s'est tenue dans
la ville occupée de Jérusalem.
Les forces armées de l’ennemi occupant ont
arrêté la journaliste Salhab, le mi- mois en cours, après avoir été
convoquée pour une entrevue au Centre d’enquête de « Maskoubia »,
sachant que son mari, Shadi Zahideh est encore détenu depuis plus d'un
mois et sera présenté à la Cour sioniste le vendredi prochain.
Jérusalem : Affrontements avec les forces armées de l’occupation à Issawiya
[
28/11/2011 - 16:18 ]
Jérusalem - CPI
Une grande force de la police de
l’occupation et les soi-disant « gardes-frontières », en plus des
équipes de la municipalité sioniste ont pris d’assaut, lundi après-midi
le 28/11, la ville d'Issawiya de Jérusalem occupée, en vue de la
distribution des ordres de démolition à 8 maisons dans la région
"Issawiya Tahta (basse) ".
« Les jeunes habitants de la ville ont
confronté les forces armées occupantes en jetant des pierres, des
bouteilles vides et de barres de fer près d’une maison offensée par les
forces de l’occupation afin d’informer ses habitants de la décision de
démolition, tout en laissant les verres brisés des deux voitures de la
police et des "gardes-frontières» qui ont commencé à poursuivre les
jeunes gens dans les rues et les ruelles de la ville, ce qui a poussé
les voitures de la municipalité de se retirer sans achever leur raid sur
la ville.
Il est digne d’être mentionné que les
autorités de l’ennemi occupant, et durant les deux derniers mois, selon
de statistique du Comité pour la défense aux terres d'Issawiya, ont
distribué 46 ordres de démolition.
Le membre au Comité pour la défense aux
terres d'Issawiya, Mohamed Oubaid a déclaré à notre correspondant à
Jérusalem que les forces armées de l’occupation et sa municipalité a
affiché deux ordres de démolition sur les deux maisons de Tamer Obaid et
Ahmed Mustafa.
Halayka: Arrestations politiques en Cisjordanie se poursuivent malgré la réunion de réconciliation
[
28/11/2011 - 17:16 ]
Hébron - CPI
Le député au Conseil législatif
palestinien pour le bloc du changement et de la réforme, Samira Halayka a
affirmé que les arrestations politiques et les convocations en
Cisjordanie se poursuivent en dépit de la réunion de réconciliation qui a
réuni le président Mahmoud Abbas et le chef du bureau politique du
Hamas, Khaled Mechaal au Caire jeudi dernier.
Halayka a déclaré dans ses remarques à
l'Agence "Qods Press" que Mechaal et Abbas ont convenu lors de leur
rencontre, sans aucun doute, de mettre fin aux arrestations politiques
et à libérer tous les prisonniers politiques, en se demandant pourquoi
l’accord de la réconciliation n’a pas été jusqu’à cette heure mis en
vigueur sur le terrain, notamment en ce qui concerne la libération des
prisonniers politiques, bien que quatre jours soient passés sur la
réunion de réconciliation (Mechaal-Abbas).
Elle a noté que les services de sécurité de
l'autorité en Cisjordanie ne se sont pas satisfaits de n’avoir pas
libéré les détenus, mais ils continuent les arrestations et les
assignations dans différentes villes de la Cisjordanie, insistant au
même temps sur l'importance de la sincérité et de bonnes intentions pour
être appliquées sur le terrain, et pour convaincre les Palestiniens des
mesures tangibles, notamment la libération des prisonniers politiques.
Shimon Pérès accueilli en Jordanie lors d’une visite-surprise
[
28/11/2011 - 17:58 ]
Amman-CPI
« Le président de l’occupation
israélienne Shimon Pérès a effectué, aujourd’hui, lundi le 28/11, une
visite-surprise en Jordanie pour évoquer les négociation prétendues de
paix », a annoncé une source au palais royal.
Le palais royal a rapporté, dans un communiqué, que le roi Abdullah II a reçu Shimon Pérès, juste avant le départ du roi pour une visite officielle en Allemagne.
La source a précisé que le roi Abdallah II a souligné lors de la réunion, la nécessité d'arrêter des actions unilatérales, en particulier la colonisation, qui constitue un obstacle réel et principal aux efforts déployés pour parvenir à la paix, appelant le côté sioniste à ne pas apporter de modifications aux caractéristiques de Jérusalem et à s'abstenir de porter atteinte sur ses lieux saints islamiques et chrétiens.
Le palais royal a rapporté, dans un communiqué, que le roi Abdullah II a reçu Shimon Pérès, juste avant le départ du roi pour une visite officielle en Allemagne.
La source a précisé que le roi Abdallah II a souligné lors de la réunion, la nécessité d'arrêter des actions unilatérales, en particulier la colonisation, qui constitue un obstacle réel et principal aux efforts déployés pour parvenir à la paix, appelant le côté sioniste à ne pas apporter de modifications aux caractéristiques de Jérusalem et à s'abstenir de porter atteinte sur ses lieux saints islamiques et chrétiens.
«La solution à toutes les questions du
statut final, en particulier les réfugiés, les frontières, Jérusalem
(el-Qods occupée), conduisant à la création d'un Etat palestinien
indépendant basé sur les frontières de 1967 et Jérusalem-Est comme
capitale, vivant en paix et en sécurité aux côtés d'Israël est la clé
pour mettre fin à des décennies du conflit israélo-palestinien, selon
ses propos », a ajouté la source.
Notons que la réunion de Peres avec le roi jordanien est intervenue après la dernière visite à Ramallah, la semaine dernière, la première depuis 2000, au cours de laquelle, le dernier a souligné au président Mahmoud Abbas, pour son soutien aux Palestiniens et leur lutte pour établir leur Etat indépendant et pour obtenir leurs droits conformément aux résolutions de la légitimité internationale.
Notons que la réunion de Peres avec le roi jordanien est intervenue après la dernière visite à Ramallah, la semaine dernière, la première depuis 2000, au cours de laquelle, le dernier a souligné au président Mahmoud Abbas, pour son soutien aux Palestiniens et leur lutte pour établir leur Etat indépendant et pour obtenir leurs droits conformément aux résolutions de la légitimité internationale.
L’armée de l’occupation multiplie ses entrainements pour empêcher la capture d’autres soldats
[
28/11/2011 - 18:34 ]
Al-Qods occupée – CPI
Le sous-chef d’état-major de l’armée
sioniste, Yair Naveh, a révélé que l’armée a intensifié ses
entrainements suite aux menaces lancées par les organisations
palestiniennes et le Hezbollah de leur intention de capturer des soldats
sionistes. Il a indiqué que l’armée poursuit ses efforts pour empêcher
des captures à l’avenir, et de nombreuses activités et mesures ont été
coordonnées dans le but d’empêcher de futurs enlèvements.
Naveh a précisé à la septième chaine
sioniste que les forces de la police militaire israélienne multiplieront
les exercices pour lutter contre les opérations de kidnapping tous les
mois au lieu de tous les trois mois, dans l’ensemble de l’entité.
De son côté, l’officier de la police militaire sioniste, Meir Ohana, a déclaré : « l’armée
imposera une série de nouvelles mesures sur ses soldats, dans une
tentative de les protéger contre le risque d’enlèvement en Israël, ou en
Cisjordanie » occupée. Il a souligné que la plus importante de ces
mesures est l’interdiction de voyager dans des voitures privées avec
des gens inconnus, et de fournir aux soldats non armés des gaz
lacrymogène et autres.
Un cancéreux palestinien arrêté par l’occupation en dépit de sa récente libération
[
28/11/2011 - 19:33 ]
Ramallah - CPI
Le Forum du prisonnier palestinien a
exprimé sa profonde inquiétude envers l’arrestation faite par les forces
occupantes israéliennes contre le prisonnier libéré récemment, Hamza
el-Taraiereh (23 ans), l’un des habitants de la ville de « Bani Na'im
», à l'est d'Hébron (el-Khalil), qui a été relaxé en 2009, suite à la
détérioration de son état de santé, après avoir souffert d'un cancer
dans les prisons de l'occupation.
Dans son communiqué publié, le lundi 28/11,
le Forum a indiqué que les soldats de l’occupation ont arrêté le
malade« el-Taraiereh », sur le check-point « Container », lors de son
retour d'un voyage pour le traitement en Jordanie.
Le communiqué a souligné que le détenu «
el-Taraiereh » souffre d'un cancer de la bouche qui lui a fait perdre
la prononciation après un long traitement commencé à l'hôpital de
Ramleh, depuis son arrestation en 2008, et il était entrain d’accomplir
son traitement en Jordanie, après que la Cour suprême sioniste avait
rendu une décision de le libérer de son mauvais état de santé.
Kalandia : les citoyens empêchent les bulldozers sionistes de raser leurs terres
[
28/11/2011 - 20:18 ]
El-Qods occupée – CPI
Les habitants du village de Kalandia
dans la ville occupée d'el-Qods ont fait face, depuis les premières
heures de lundi matin, aux bulldozers de l'occupation qui ont rasé hier
dimanche des terres agricoles dans le nord du village en vue de les
confisquer afin d'établir une nouvelle section du mur d'apartheid.
Le président du conseil villageois de
Kalandia, Youssef Awadallah a affirmé dans une déclaration de presse que
la superficie de la terre qui sera confisquée est estimée à 400 dunums.
Ces terres appartiennent à un citoyen
palestinien, selon Awadallah, qui a ajouté que les autorités ont
repris les travaux du mur.
Il a souligné que le creusement des terres
s'étend sur vingt mètres de largeur et 5 km de longueur, et les terres
ciblées sont entourées de tous les côtés.
El-Arich : Explosion du gazoduc fournissant l'entité sioniste
[
28/11/2011 - 19:55 ]
Le Caire – CPI
Des hommes masqués ont fait exploser
lundi à l'aube, le gazoduc fournissant l'entité sioniste et la Jordanie
dans la région de Mazar à l'ouest de la ville d'el-Arich pour la 9ème
fois consécutive, après des réparations effectuées depuis le dernier
bombardement du gazoduc et l'expérience de pompage de gaz.
Des sources au Sinaï ont rapporté au Centre
Palestinien d'information (CPI), à 1h30, que les habitants de la région
de Mazar ont entendu une énorme explosion et vu des flammes émaner de
la station de pompage de gaz dans l'ouest d'el-Arich et que les hommes
masqués qui ont fait exploser le gazoduc restent inconnus.
Des sources de sécurité et des témoins
oculaires ont déclaré que les flammes sont montées à environ 40 mètres,
et que les ambulances et des ingénieurs de l'entreprise qui contrôle le
gazoduc "Gaskwa" sont arrivés sur les lieux pour examiner l'incident.
« Domination islamique sur le monde arabe et une situation déséquilibrée confrontera "Israël"
[
28/11/2011 - 20:41 ]
Nazareth - CPI
Le premier ministre sioniste, Benjamin
Netanyahu a mis en garde contre la future situation risquée que son
entité va confronter à la lumière de ce qu'il disait qu’une large
expansion du pouvoir islamique dans la région arabe.
Lors de sa participation à une réunion de
la commission des affaires étrangères et du Comité de défense tenue,
lundi le 28/11, Netanyahu a déclaré : «La vague islamiste balaie le
monde arabe, ce qui rend" Israël à confronter une situation
déséquilibrée.
Le président du gouvernement du sioniste a
souligné : « cette vague coïncide avec le retrait imminent américain
d'Irak, et la continuation du processus de la contrebande des pièces de
l'arsenal d'armes libyen vers des destinations différentes, selon ses
déclarations.
Dans le même contexte, Netanyahu a déclaré
l'existence d'une coordination bilatérale entre Washington et Tel Aviv
dans une tentative pour assurer la stabilité de l'accord de paix, conclu
entre l'entité et l'Egypte.
De leur part, des sources au ministère des
Affaires étrangères sioniste, ont nié les nouvelles rapportées par le
journal hébreu « Maariv », selon lesquelles l'entité sioniste a averti
l'administration américaine des conséquences de l'affaiblissement de la
puissance du conseil militaire au pouvoir en Egypte dirigée par le
maréchal Mohamed Hussein Tantawi, et ainsi refaire, selon le journal, la
même erreur commise lorsqu'elle avait appelé le président évincé,
Mohamed Hosni Moubarak à démissionner au début de cette année.
Haniyeh appelle son homologue tunisien et l'invite à visiter Gaza
[
28/11/2011 - 20:37 ]
Gaza – CPI
Le premier ministre palestinien, Ismaïl
Haniyeh, a téléphoné à son homologue tunisien, Hamadi Jabali, afin de
le féliciter pour la victoire de la volonté populaire tunisienne à
travers le succès des élections et la formation du gouvernement.
Durant l'entretien téléphonique, hier
dimanche 27/11, Haniyeh a apprécié l'esprit de consensus qui règne en
Tunisie, confirmant les bonnes relations de la Palestine avec la
Tunisie, et souhaitant le meilleur pour la Tunisie et son peuple.
Il a invité le Premier ministre tunisien à se rendre en Palestine et la Bande de Gaza.
De son côté, Jabali a remercié Haniyeh pour
son appel téléphonique, appréciant la lutte du peuple palestinien qui a
inspiré les Tunisiens et tous les peuples arabes pour se libérer de
l'injustice et la tyrannie, et il a félicité Haniyeh pour l'opération
d'échange des prisonniers "Fidélité des Libres", en l'invitant à visiter
la Tunisie.
Merci à Salah Hamouri !
lundi 28 novembre 2011
Salah Hamouri ne
sera pas libéré aujourd’hui, date pourtant convenue après bientôt 7 ans
de prison pour délit d’opinion. Le jeune franco-palestinien n’a commis
aucun délit, mais il paye pour ses idées contre l’occupation et la
colonisation. Il paye aussi le fait que le gouvernement français a
choisi de soutenir cette occupation plutôt que ses victimes, même si
elles ont la nationalité française. Nos dirigeants ont soutenu un soldat
de l’armée d’occupation israélienne, dans laquelle ils autorisent tous
les jours des Français à aller servir. Mais ils ont abandonné Salah,
comme toutes les autres victimes de l’Etat criminel d’israël. Ils n’ont
même pas pris de sanctions contre Israel, qui a blessé il y a quelques
jours le consul adjoint de la France à Gaza, ainsi que sa fille et sa
femme. Alors, pourquoi s’attendre à ce qu’ils défendent Salah ?
Les belles
lettres implorant l’ambassadeur d’Israel en France, Sarkozy ou encore
Delanoé —qui a choisi d’élire Gilad Shalit citoyen d’honneur de la ville
de Paris— sont indécentes. Elles sous-entendent que ces personnages
seraient animés par des principes de droit, de justice, alors qu’ils ont
largement démontré à quel point ces valeurs n’avaient aucun sens pour
eux.
Ceux qui prétendent soutenir Salah Hamouri et qui ont empêché qu’il soit jugé en France pendant sa "détention administrative" qui a duré plus de 3 ans, ceux qui lui ont conseillé de plaider coupable, alors qu’il n’a rien fait sinon partager des idées d’émancipation et de liberté, ceux qui ont été jusqu’à dénoncer auprès des autorités françaises des actions de dénonciation de leur collaboration avec l’occupant israélien, n’ont pas rendu service à Salah.
Salah Hamouri n’a jamais demandé la pitié, la compassion, et encore moins un traitement de faveur. Il fait partie de ces prisonniers politiques qui revendiquent le doit à la liberté. Il a participé à la grève de la faim initiée en septembre dernier dans les prisons israéliennes et il a été puni pour cela par un mois d’isolement.
Et à chaque moment, il a été solidaire des milliers de Palestiniens, hommes, femmes et enfants, détenus en israël, sans reconnaissance de leur statut de prisonnier politique.
En juillet 2010, de sa prison de Guilboa, il écrivait à ceux qui lui demandaient d’exprimer des "regrets" pour avoir une chance d’être libéré :
"Comme citoyen franco-palestinien, je pensais que les autorités françaises se devaient de me protéger (comme elles le font pour tous nos compatriotes français injustement en difficulté dans le monde) alors que je vis dans un pays sous occupation militaire décidée par un gouvernement qui refuse obstinément de reconnaître et d’appliquer le droit international.
Il semblerait que ce gouvernement, le gouvernement israélien, vous ait convaincu que le seul moyen pour moi de retrouver la liberté n’était pas que, lui, fasse, ce qu’il devrait faire pour cela mais qu’en plus de l’injustice que je subis que, moi, je fasse un acte d’humiliation supplémentaire : que je présente des « regrets » devant un tribunal militaire d’occupation.
Je voudrais vous poser une seule question : aurait-il été acceptable pour vous que les résistants français, pendant la seconde guerre mondiale, « regrettent » leurs actes devant des tribunaux d’occupation ou de collaboration ?
Si on ne peut comparer terme à terme les deux situations, il n’en reste pas moins que la Palestine vit aussi sous occupation étrangère depuis maintenant 62 ans. Une occupation brutale qui multiplie les meurtres, qui construit des murs, qui assiège et colonise, qui expulse le plus possible de Palestiniens de leur terre ou de leurs maisons, surtout à Jérusalem-Est où je vis avec ma famille.
Devant cette occupation que vit mon peuple, je ne peux rester ni indifférent ni me taire. Je suis né et j’ai grandi dans un pays occupé et, parce que je ne peux pas me taire, je suis depuis plus de 5 ans en prison. Comment pourrais-je accepter cette occupation que vous-même avez condamnée ? C’est mon droit que de la refuser.
Dans ces conditions il n’est pas pensable une seule minute, qu’en plus de tout cela que je subis, j’en vienne à « regretter » ou à « m’excuser » de quoi que ce soit devant un tribunal militaire d’occupation.
Je soutiens la résistance légitime de mon peuple qui bénéficie de la solidarité des gens libres à travers le monde.
Bien à vous,
Salah Hamouri
Prison de Guilboa
Section 4
Le 14 juillet 2010 "
Qu’il s’agisse de militants politiques, d’éducateurs, d’animateurs culturels, de personnes qui se sont opposées à l’annexion de leurs terres, à la construction du Mur, les prisonniers palestiniens sont, de par leur simple existence, le symbole d’une résistance inacceptable pour un Etat qui poursuit le nettoyage ethnique de tout un peuple.
Salah Hamouri est l’un de ces prisonniers. C’est l’un des symboles de la jeunesse à laquelle Israël interdit de poursuivre des études, d’envisager un avenir "normal". Mais il est aussi le symbole de la veulerie de nos dirigeants, de leur hypocrisie insoutenable face au respect des droits de l’homme, du constant deux poids, deux mesures quant à leurs "indignations".
Toute notre admiration et notre soutien à Salah et à ses co-détenus.
CAPJPO-EuroPalestine
Lien
Ceux qui prétendent soutenir Salah Hamouri et qui ont empêché qu’il soit jugé en France pendant sa "détention administrative" qui a duré plus de 3 ans, ceux qui lui ont conseillé de plaider coupable, alors qu’il n’a rien fait sinon partager des idées d’émancipation et de liberté, ceux qui ont été jusqu’à dénoncer auprès des autorités françaises des actions de dénonciation de leur collaboration avec l’occupant israélien, n’ont pas rendu service à Salah.
Salah Hamouri n’a jamais demandé la pitié, la compassion, et encore moins un traitement de faveur. Il fait partie de ces prisonniers politiques qui revendiquent le doit à la liberté. Il a participé à la grève de la faim initiée en septembre dernier dans les prisons israéliennes et il a été puni pour cela par un mois d’isolement.
Et à chaque moment, il a été solidaire des milliers de Palestiniens, hommes, femmes et enfants, détenus en israël, sans reconnaissance de leur statut de prisonnier politique.
En juillet 2010, de sa prison de Guilboa, il écrivait à ceux qui lui demandaient d’exprimer des "regrets" pour avoir une chance d’être libéré :
"Comme citoyen franco-palestinien, je pensais que les autorités françaises se devaient de me protéger (comme elles le font pour tous nos compatriotes français injustement en difficulté dans le monde) alors que je vis dans un pays sous occupation militaire décidée par un gouvernement qui refuse obstinément de reconnaître et d’appliquer le droit international.
Il semblerait que ce gouvernement, le gouvernement israélien, vous ait convaincu que le seul moyen pour moi de retrouver la liberté n’était pas que, lui, fasse, ce qu’il devrait faire pour cela mais qu’en plus de l’injustice que je subis que, moi, je fasse un acte d’humiliation supplémentaire : que je présente des « regrets » devant un tribunal militaire d’occupation.
Je voudrais vous poser une seule question : aurait-il été acceptable pour vous que les résistants français, pendant la seconde guerre mondiale, « regrettent » leurs actes devant des tribunaux d’occupation ou de collaboration ?
Si on ne peut comparer terme à terme les deux situations, il n’en reste pas moins que la Palestine vit aussi sous occupation étrangère depuis maintenant 62 ans. Une occupation brutale qui multiplie les meurtres, qui construit des murs, qui assiège et colonise, qui expulse le plus possible de Palestiniens de leur terre ou de leurs maisons, surtout à Jérusalem-Est où je vis avec ma famille.
Devant cette occupation que vit mon peuple, je ne peux rester ni indifférent ni me taire. Je suis né et j’ai grandi dans un pays occupé et, parce que je ne peux pas me taire, je suis depuis plus de 5 ans en prison. Comment pourrais-je accepter cette occupation que vous-même avez condamnée ? C’est mon droit que de la refuser.
Dans ces conditions il n’est pas pensable une seule minute, qu’en plus de tout cela que je subis, j’en vienne à « regretter » ou à « m’excuser » de quoi que ce soit devant un tribunal militaire d’occupation.
Je soutiens la résistance légitime de mon peuple qui bénéficie de la solidarité des gens libres à travers le monde.
Bien à vous,
Salah Hamouri
Prison de Guilboa
Section 4
Le 14 juillet 2010 "
Qu’il s’agisse de militants politiques, d’éducateurs, d’animateurs culturels, de personnes qui se sont opposées à l’annexion de leurs terres, à la construction du Mur, les prisonniers palestiniens sont, de par leur simple existence, le symbole d’une résistance inacceptable pour un Etat qui poursuit le nettoyage ethnique de tout un peuple.
Salah Hamouri est l’un de ces prisonniers. C’est l’un des symboles de la jeunesse à laquelle Israël interdit de poursuivre des études, d’envisager un avenir "normal". Mais il est aussi le symbole de la veulerie de nos dirigeants, de leur hypocrisie insoutenable face au respect des droits de l’homme, du constant deux poids, deux mesures quant à leurs "indignations".
Toute notre admiration et notre soutien à Salah et à ses co-détenus.
CAPJPO-EuroPalestine
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L’OMS cautionne l’apartheid et les violations du droit international
lundi 28 novembre 2011
Ci-dessous le
petit comité d’accueil organisé par des opposants israéliens pour les
responsables de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), qui ont
accepté de tenir un colloque, dimanche et lundi, dans la ville de
Jérusalem, annexée en toute illégalité par Israël.
Malgré l’échange de prisonniers, Gaza reste emprisonnée
vendredi 25 novembre 2011 - 07h:22
Traduction : ForAGoodCause
Raji Sourani et Eyad Sarraj
Alors qu’un millier de prisonniers sont ou doivent encore être
libérés, 1,8 million de personnes qui vivent à Gaza ne sont toujours pas
libres.
Tandis
que la libération des prisonniers est une victoire pour les
Palestiniens, les Gazaouis restent enfermés dans leur propre prison -
Photo : EPA
L’accord d’échange des prisonniers entre Israël et le
Hamas a soulagé des milliers de familles qui languissaient de retrouver
les biens aimés. Malgré l’occupation prolongée, nous constatons un
instant rare, une célébration commune entre Israéliens et Palestiniens.
Cependant, cet événement, et la fanfare qui s’ensuivit, ne doit pas nous
distraire et l’attention doit rester fixée sur la réalité tragique
oubliée seulement un bref instant.
La vraie question dont il faut s’occuper revient
toujours à l’occupation belligérante, et aux violations continues de la
loi internationale perpétrées par les forces de l’occupation. L’exemple
le plus évident étant le blocus absolu imposé sur la Bande de Gaza.
Israël a imposé son blocus sur Gaza en 1991. Ces
dernières années, ce blocus est devenu de plus en plus restreint, après
l’élection du Président Abbas, la détention de Gilad Shalit, et après
que le Hamas ait pris le contrôle de la Bande de Gaza. Aujourd’hui le
blocus est absolu.
Il y a jusqu’à 1,8 million de personnes qui vivent dans
Gaza et qui sont coupées du monde extérieur. Cet étouffement économique
et psychologique a décimé l’économie, nourrissant le chômage, la
pauvreté et la dépendance comme jamais auparavant. Une génération
entière à été isolée et interdite d’accès au monde extérieur.
Les civils se sont retrouvés dans l’œil du cyclone. Les
incursions répétées, les attaques, et l’opération « Cast lead » pendant
2008 et 2009 dans la Bande de Gaza ont ciblés les civils : leur
maisons, leur terrains, et leur moyens de subsistance. Des milliers de
maisons, et des dizaines de milliers de dunums de
terre agricole ont été systématiquement rasés. Aujourd’hui, 35% de la
terre agricole est hors d’accès pour les fermiers, derrière une zone tampon imposée par Israël.
Avec le blocus, Israël a ouvertement et publiquement
pris pour cible les civils, les personnes soit-disant « protégées » par
le droit international de l’homme.
Israël a explicitement fait référence à sa politique en
tant que « guerre économique », imposée pour mettre la pression sur le
Hamas à travers la population civile. Un des objectifs du blocus était
d’obtenir la libération de Gilad Shalit, et le bouclage des frontières a
été systématiquement justifié par cela.
Le blocus est sans aucun doute illégal. C’est une forme
de punition collective explicitement interdite par le droit
international coutumier et l’Article 33 de la 4e convention de Genève.
Nul besoin d’être avocat pour comprendre l’illégalité et l’inhumanité de
ce blocus. Il est tout simplement illégal, sans contestation possible,
et ceux qui sont impliqués dans sa mis en place et son application
doivent être tenus criminellement responsables.
A ce jour, la communauté internationale a refusé de
reconnaître cette punition collective. Des propos sans conséquences
disant que le blocus n’est pas soutenable ont circulé. Le résultat est
l’institutionnalisation de cette illégalité. Tony Blair
vérifie les quotas de mayonnaise et de café tandis que 1,8 million de
personnes continuent d’être punis et voient leur dignité niée.
La source qui perpétue cette réalité est l’absence d’une
règle de droit. L’histoire de l’occupation est caractérisée par les
violations continues du droit international et l’impunité totale pour
ces crimes. Pas une seule fois un haut dirigeant militaire ou politique
n’a été tenu responsable en accord avec les conditions claires du droit
international.
Par conséquent, les violations du droit international se
poursuivent et le peuple continue de souffrir. L’impunité est devenue
encore plus répandue et les violations du droit international tellement
banalisées qu’Israël peut maintenant admettre ouvertement que la
politique de blocus cible la population civile.
L’application du droit international doit être
respectée. Ce n’est pas une invention venue des Palestiniens. C’est un
droit de l’homme fondamental et aussi une nécessité urgente : se voyant
refusée l’application du droit, les Palestiniens sont relégués sous la
loi de la jungle. Ceci n’est pas seulement une violation de nos droits
de l’Homme, mais cela ouvre aussi la porte à un avenir sans justice,
sans paix ni sécurité.
La libération des prisonniers est la bienvenue, mais
cette une mesure temporaire. Jusqu’à 1,8 million de Gazaouis restent
enfermés dans la plus grande prison à ciel ouvert du monde. La
communauté internationale ne peut pas permettre que ce crime continue.
Les Palestiniens doivent être traités comme des égaux et leurs droits
humains doivent être respectés et protégés.
Le prétexte de la détention de Shalit n’existe plus en
tant que motivation (épouvantable) pour le blocus. L’illégalité de cette
punition collective est confirmée par tous les organismes de défense
des droits de l’Homme et le CICR. Ce n’est un problème politique ; il attaque le cœur de notre humanité partagée et nous devons agir immédiatement.
Il n’y a pas d’alternative à la justice.
* Raji Sourani est le Directeur du Centre Palestinien pour les Droits de L’Homme (PCHR, basé à Gaza.
* Eyad Sarraj est un psychologue Palestinien, fondateur et directeur médical du Programme Communautaire de Santé Mentale de Gaza (GCMHP).
24 octobre 2011 - Al Jazeera - Vous puvez consulter cet article à :
http://www.aljazeera.com/indepth/op...Traduction : ForAGoodCause
Israël autorise la construction d'une centaine de logements dans une colonie
AFP | 28/11/2011
Le ministère israélien de la Défense a approuvé la construction de plus
de cent logements dans la colonie de peuplement de Shilo, dans le nord
de la Cisjordanie, a annoncé lundi l'ONG anticolonisation La Paix
Maintenant.
"En réponse à un recours devant la Cour suprême israélienne contre
ces constructions illégales, le ministère de la Défense nous a informés
qu'il avait approuvé le mois dernier un plan de construction de 119
unités de logement, dont 50 déjà en cours de construction", a déclaré à
l'AFP une responsable de La Paix Maintenant, Hagit Ofran.
Selon elle, les constructions, qui ont commencé il y a un an
n'avaient pas reçu au départ les autorisations gouvernementales
nécessaires. Elles ont été accordées il y a un mois par le ministère de
la Défense.
Une porte-parole du ministère de la Défense a confirmé pour sa part
qu'une autorisation avait été donnée à posteriori, soulignant qu'elle ne
concernait que "les unités déjà existantes et qu'il faudrait une
nouvelle permission pour celles en projet".
L'implantation de Shilo comporte 195 unités de logements en dur et des caravanes.
Plus de 310.000 Israéliens habitent dans les colonies de Cisjordanie
occupée, un nombre en constante augmentation. Environ 200.000 autres se
sont installés dans une douzaine de quartiers de colonisation érigés à
Jérusalem-Est, occupée et annexée depuis 1967, où vivent également
270.000 Palestiniens.
Pour la communauté internationale, toutes les colonies dans les
territoires occupés par Israël depuis juin 1967 sont illégales, qu'elles
soient ou non autorisées par le gouvernement.
Chili : l’Université Catholique annule un colloque sur "l’innovation israélienne"
lundi 28 novembre 2011
Les militants de
la campagne BDS au Chili ont amené l’Université Catholique de Santiago, à
annuler un colloque intitulé « L’expérience israélienne, un exemple
d’innovation et d’entreprise », dont l’invité était Yossi Smoler,
directeur scientifique au Ministère de l’Industrie, du Commerce et du
Travail d’Israël.
Ce colloque devait se tenir vendredi dernier 23 novembre, mais il a été annulé la veille, indique la campagne BDS au Chili.
Les organisateurs se sont contentés d’évoquer un "cas de force majeure", mais la mobilisation de la Coordination pour le boycott d’Israël au Chili a visiblement joué un rôle déterminant.
Elle annonce sur son site : "Restons attentifs et empêchons l’Etat d’Israël de tenter de blanchir son image à travers l’organisation d’événements pseudo scientifiques ou culturels. Soyons prêts à le démasquer toutes les fois qu’il sera nécessaire ».
Coordinadora para el Boicot a Israel
CAPJPO-EuroPalestine
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Les organisateurs se sont contentés d’évoquer un "cas de force majeure", mais la mobilisation de la Coordination pour le boycott d’Israël au Chili a visiblement joué un rôle déterminant.
Elle annonce sur son site : "Restons attentifs et empêchons l’Etat d’Israël de tenter de blanchir son image à travers l’organisation d’événements pseudo scientifiques ou culturels. Soyons prêts à le démasquer toutes les fois qu’il sera nécessaire ».
Coordinadora para el Boicot a Israel
CAPJPO-EuroPalestine
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Une délégation de libérés s’est rendue en Tunisie pour participer à un congrès de solidarité
[
28/11/2011 - 11:09 ]
Gaza – CPI
Une délégation de prisonniers libérés
dans le cadre de l’accord « Loyauté des Libres » a quitté Gaza dimanche
dernier en direction de Tunis afin de participer à un congrès de
solidarité avec le peuple palestinien organisé par le mouvement tunisien
Ennahda.
L’ex-détenu, Ali Amoudi, l’un des
membres de la délégation, a affirmé dimanche qu’il « représente les
libérés pour la cause des prisonniers et de la Palestine ». Il participe
au congrès sur invitation du président du mouvement Ennahda, Sheikh
Rashid Ghannouchi qui l’a accueilli par soutien envers la cause
palestinienne et solidarité avec son peuple.
Il a indiqué que la délégation qui se
rend en Tunisie comprend avec lui deux prisonniers libérés dans le
dernier accord d’échange : Ali Asafira et Hassan Mouqadima. Il a affirmé
que cette participation a pour but d’expliquer les souffrances des
détenus qui croupissent dans les prisons de l’occupation, ainsi que les
souffrances du peuple palestinien où qu’il se trouve, que ce soit sous
l’occupation ou en exil et diaspora, sans compter la mobilisation pour
briser le blocus imposé contre la bande de Gaza.
Amoudi a déclaré que lors du congrès, la
délégation alertera sur la gravité des projets israéliens visant à
judaïser la ville d’al-Qods, ainsi que les violations commises à
l’encontre de la ville sacrée.
Et il a souligné qu’elle se rendra à d’autres
événements internationaux de cette campagne, comme en Algérie où se
rendra une délégation similaire incluant Tawfiq Abou Na’im, Abd
al-Rahman Shadid, et Abd al-Rahman Ghunaymat, ainsi qu’au Soudan avec
Abd al-Aziz Omrou, Raed Hallaq et Mohamed Hamada.
Amoudi
a précisé qu’une délégation comprenant les libérés Houssam Badran et
Zaher Jabarin voyagera vers la Malaisie et l’Indonésie pour participer à
des événements pro-palestiniens.
La réconciliation palestinienne est-elle possible ?
Vendredi 25 novembre
2011
Amir
Hassan
Vendredi 25 novembre
2011
Depuis 2007, le peuple
palestinien vit une situation
dramatique, à cause de la division dans
la rue palestinienne, et le désaccord
entre les partis politiques
palestiniens, surtout les deux grands
partis ( le Hamas et le Fath ), qui ont
malheureusement été les facteurs de
cette division terrible, qui a déchiré
le patri à deux, la Cisjordanie et la bande de Gaza,
et le résultat : deux gouvernements pour
un seul pays occupé.
Les palestiniens ont
beaucoup souffert pour mettre fin à
cette division, qui a fait du mal à
tout le monde, et ils ont compris que
cette situation ne doit pas durer
longtemps, mais leur espoir avait été
assassiné sur les mains de certains gens
qui n'aimaient pas le bien pour les
Palestiniens, et malgré tous les
souhaits et les efforts pour finaliser
la réconciliation entre les frères
palestiniens, la division existe jusqu'à
maintenant sur le terrain.
Apres 5 ans d'attente,
les palestiniens n'ont pas l'air très
intéressés ou bien très optimistes pour
la réconciliation, surtout que la vie à
Gaza et à
la Cisjordanie a
beaucoup changé pendant cette période,
malgré les déclarations des dirigeants
des deux partis, qui disent que nous
sommes plus proches de la réconciliation
à jamais, les citoyens trouvent qu'il
faut mieux attendre voir des
réalisations et des changements sur le
terrien pour juger ces déclarations
nombreuses.
Aujourd'hui, au Caire,
le président palestinien Mahmoud Abbas,
et le chef du bureau politique de Hamas,
se sont rencontrés pour finaliser la
réconciliation, et après quelques heures
de réunion, le peuple qui attendait les
bonnes informations avec impatience, n'a
pas eu de nouvelles, donc il a commencé
à s'inquiéter pour l'avenir du pays et
de ses enfants.
Les observateurs
trouvent que c'est la dernière chance,
bien que les deux grands partis voient
qu'il ya toujours de chances, au temps
où la population civique continue à
payer le prix cher de cette division
noire, qui a affaibli le pays et
l'économie et l'aspect social, et
peut-être c'est la raison pour laquelle
les palestiniens n'ont pas l'air heureux
ou bien optimistes d'entendre les
nouvelles de la réconciliation.
Israël qui ne cesse
jamais de menacer les palestiniens, a
aussi voulu ajouter son goût à cette
réconciliation attendu par réclamer:
soit la réconciliation soit la paix, et
lorsque les palestinien négociaient pour
réaliser la paix, elle disait que :
c'est impossible de faire l'accord de la
paix au temps que les palestiniens sont
divisés.
Il est clair aujourd'hui
que la réconciliation palestinienne est
une nécessité urgente, pour mettre fin à
cette réalité compliquée, que les
palestiniens vivent depuis 5 ans, et
pour pouvoir parler à haute voix, et
protéger le pays qui souffre déjà d'une
occupation inhumaine qui essaie de
détruire
la Palestine et son
histoire, et essaie de changer sa
géographie par installer des colonies
dans les territoires palestiniens, et
chasser les citoyens de leurs maisons à
Jérusalem.
Finalement, le printemps
arabe a réussi de changer la situation
en plusieurs pays arabes, par contre le
printemps palestiniens qui avait
commencé à l'UNO avec le discoure du
président Abbas, et la demande de
l'adhésion, en plus, à Paris, avec la
réussite de devenir un membre à part
entière à L'UNESCO, ce printemps
comprendra aussi la réconciliation
palestinienne, et bientôt la libération
de la Palestine, car la cause
palestinienne est une cause de justice.
Amir Hassan
Département de français
Université Al-Aqsa
Gaza
Département de français
Université Al-Aqsa
Gaza
La réconciliation entre le Hamas et le Fatah
Samedi 26 novembre
2011
Ali
Dani
IRIB- Si quelqu’un avait encore des
doutes sur l’importance, pour le monde
arabe, de la réconciliation entre l’OLP
et le Hamas, il n’a qu’à lire les
déclarations et à suivre les décisions
des responsables israéliens, pour les
dissiper, totalement.
L’un après l’autre, les dirigeants
sionistes se sont relayés, pour
condamner cette réconciliation, et
menacer les Palestiniens de toutes les
foudres possibles, tout en poussant ses
protecteurs occidentaux à adopter des
positions similaires, ou, à tout le
moins, négatives et méfiantes. Avec ces
données, on comprend mieux pourquoi il
était quasiment interdit aux composantes
palestiniennes de se réconcilier, tout
au long des quatre dernières années.
Toutes les tentatives étaient vouées à
l’échec, par l’obstination de Mahmoud
Abbas à suivre les directives de ses
maîtres juifs et américains. On se
souvient, en effet, comment les
conditions successives imposées par
l’Autorité palestinienne ont neutralisé
tout accord. A l’époque, les
négociations tournaient court et en
dépit de la gravité du moment, de la
guerre israélienne contre Gaza, de la
poursuite de la politique israélienne de
colonisation et de judaïsation des
territoires palestiniens, sans parler
des menaces de destruction de la mosquée
d'Al-Aqsa, les Palestiniens restaient
irréconciliables. Et puis, brusquement,
la réconciliation n’est pas, seulement,
devenue possible, elle est, désormais,
réelle, signée et confirmée, dans le
cadre d’une cérémonie solennelle.
Comment, dans ce cas, ne pas en déduire
que le véritable blocage n’était pas là
où on le disait, mais bien dans le rôle
obstructif des collabos. Fait
remarquable, il s’agit, en l’occurrence,
d’une première manifestation autonome de
la diplomatie égyptienne post-Moubarak.
Même si le degré de rupture avec
l’ancien régime n’est pas encore clair,
le changement d’attitude du Caire est
très perceptible et traduit,
incontestablement, une avancée
importante vers une politique étrangère
indépendante.
Israël ne voit pas d’un bon œil la
constitution d’un front uni palestinien,
qui pèserait d’un poids bien plus
significatif, auprès de l’opinion
mondiale et des institutions
internationales, dans un contexte global
de reconnaissance de l’État de
Palestine, par de très nombreux pays.
Washington, complètement aligné sur
Israël, a, également, manifesté sa
réprobation de cet accord, qui sort du
cadre fixé par les Américains, à
l’Autorité de Ramallah. De fait, les
négociateurs perpétuels de cette
Autorité, qui avaient tout misé sur le
soutien des États-Unis et une relative
«compréhension» des Israéliens, se sont
rendus à l’évidence. L’éveil islamique
des peuples arabes ou le fameux
«printemps arabe» l’y ont fortement
aidé. Pour ne pas subir le même sort que
Moubarak et Ben Ali, Mahmoud Abbas a dû
se résoudre à choisir le camp de la
résistance. Les négociations ne mènent à
rien et n’aboutissent qu’à la
consolidation de la muraille
«défensive», à une colonisation
accélérée, à la judaïsation systématique
de Qods et à la permanence de
l’occupation.
Par cet accord, l’immobilisme
israélien, tout entier fondé sur la
spoliation et le déni de droit à
l’autodétermination du peuple
palestinien, perd l’un de ses principaux
prétextes. Reste à savoir si la
dynamique enclenchée, au Caire, mardi
dernier, pourra résister aux pressions
occidentales. En tout état de cause, les
manœuvres d’isolement de Gaza et de
diabolisation du Hamas, ont, toutes,
échoué.
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"Zone humaine !" 22.11.2011, 5h/7h du matin, les travailleurs palestiniens traversent le checkpoint de Qalqiliya
Qalqilia - 27 novembre 2011
Par Anne Paq
Des milliers de travailleurs palestiniens passent par le checkpoint
"Eyal", situé au nord de Qalqiliya pour atteindre leur lieu de travail
en Israël. Ils doivent passer par différents contrôles de sécurité,
certains très humiliants, comme les fouilles corporelles. La traversée
peut prendre entre 30mn et 2 heures. Les Palestiniens commencent à être
au checkpoint à partir de trois heures. La moyenne des coûts de
transport est autour de 70 Nis par jour, c'est à peu près un tiers de ce
qu'ils gagneront dans la journée.
Il fait froid à 4 heures du matin. Les Palestiniens se réchauffent comme
ils peuvent à coup de cafés, de thés ou en se rassemblant autour d'un
feu. Le hall est assez animé. Sous les néons, plusieurs échoppes
s'alignent proposant falafel et autre sandwich. Une mosquée s'est
improvisé sous la tôle. Des Palestiniens trainent un peu là et discutent
tandis que d'autre se pressent vers le checkpoint. Ils doivent d'abord
suivre un couloir, avec un toile de fond assez déprimant le Mur, ici en
béton et une tour militaire qui les domine froidement. C'est un flot
ininterrompu de silhouettes avalées par la nuit et le système
d'occupation que je photographie. C'est l'humiliation quotidienne dont
on ne parle pas assez, celle qui vous ronge les âmes.
Suite du post d'Anne Paq et ses photos sur son blog, "Chroniques de Palestine".
Source : Chroniques de Palestine
Lien
Nabi Saleh, 25 novembre 2011
Nabi Saleh - 27 novembre 2011
Par Anne Paq
Pour se rendre à la manifestation dans le village de Nabi Salih, situé
au Sud Ouest de Ramallah, il vaut mieux s'y prendre tôt. L'armée
israélienne a en effet repris sa politique de bloquer l'entrée du
village afin d'empêcher les activistes de rejoindre la manifestation, en
prétextant que le village se situe dans une "zone militaire fermée". Il
m'a donc fallu sauter du service (taxi collectif) après l'entrée du
village et courir avec quelques autres jeunes Palestiniens pour grimper
la colline avant que les soldats ne nous voient.
La manifestation était importante car l'armée israélienne a repris aussi
sa politique des raids nocturnes dans le village. Les soldats
israéliens sont rentrés dans le village en plein milieu de la nuit, ont
pris des photos en particulier des jeunes et enfants et ont arrêté trois
jeunes du village. Voir la photo édifiante (ci-dessous, mise en ligne
sur le blog +972mag)
prise dans la maison de Nariman Tamimi où un de ses fils fait le signe
de la victoire dans son lit alors que la maison est envahie de soldats.
Suite du témoignage d'Anne Paq, avec une vidéo et des photos, sur son blog "Chroniques de Palestine".
Source : Chroniques de Palestine
Chantage : Israël menace de priver définitivement Gaza d’eau et d’électricité
dimanche 27 novembre 2011 - 06h:59
Traduction : Info-Palestine.net
Ma’an News
Chantage : Israël a averti samedi qu’il couperait
l’approvisionnement en eau et en électricité dans la bande de Gaza si
les organisations palestiniennes rivales du Fatah et du Hamas formaient
un gouvernement d’union.
La
pénurie d’électricité dans Gaza est une constante, surtout depuis le
bombardement et la destruction partielle par Israël de l’unique centrale
d’énergie du territoire assiégé - Photo : Mohammed Omer
« Le ministère des Affaires étrangères étudie la
possibilité qu’Israël se retire de la bande de Gaza en termes
d’infrastructures », a déclaré le vice-ministre Danny Ayalon au
quotidien Yediot Aharonot.
Un gouvernement d’union nationale « allait transformer
l’Autorité palestinienne en une autorité terroriste et mettrait fin à
tout espoir d’un accord de paix » avec Israël, a éructé M. Ayalon, qui
est aussi un député de la Knesset du parti nationaliste Yisrael Beitenou
[parti ouvertement fascisant, raciste et xénophobe - N.d.T].
Ce vendredi, les ministres israéliens ont décidé de
maintenir le gel sur le transfert de dizaines de millions de dollars
venant de recettes fiscales et appartenant à l’Autorité palestinienne,
après que le président Mahmoud Abbas ait participé à des pourparlers de
haut niveau avec le dirigeant du Hamas Khaled Mechaal, où ils ont
annoncé une nouvelle ère de « partenariat ».
Les transfert de fonds, qui constituent un important
pourcentage du budget mensuel de l’Autorité, ont été gelés le 1°
novembre, comme mesure de rétorsion après que les Palestiniens aient
obtenu une adhésion pleine et entière à l’UNESCO, l’organisation
culturelle des Nations unies.
« Si les Palestiniens signent un accord sur un
gouvernement d’union nationale, cela rendra les transferts de fonds
impossibles », selon les déclarations d’un haut fonctionnaire
[israélien] à l’AFP.
En janvier, le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait
déjà menacé de couper l’eau et l’électricité dans la bande de Gaza, -
territoire administré par le Hamas depuis que le groupe islamiste a
évincé le Fatah du territoire en 2007.
Israël, qui s’est retiré unilatéralement de Gaza et a
démantelé ses colonies juives en 2005, continue d’alimenter
[sporadiquement] le territoire en eau et pour 70% de son énergie
électrique, le reste étant fourni par l’Egypte voisine ou des centrales
locales [ce qui prouve bien que le retrait israélien a été formel et que
l’occupation perdure sous de multiples formes, dont les dépendances en
eau et énergie, et le contrôle serré de tous les accès au territoire
sous blocus, que ce soit par air, mer ou terre - N.d.T].
Israël a imposé un complet blocus terrestre, maritime et aérien sur l’enclave côtière depuis 2007.
Le Comité international de la Croix-Rouge a qualifié le
blocus « de punition collective en violation flagrante du droit
international humanitaire » et a exhorté la communauté internationale
« à faire en sorte que les appels répétés des États et des organisations
internationales pour le lever du bouclage sont enfin entendus ».
26 novembre 2011 - Ma’an News - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.maannews.net/eng/ViewDet...Traduction : Info-Palestine.net
Hamas : la résistance armée reste stratégique
lundi 28 novembre 2011 - 06h:00
Traduction : Info-Palestine.net
Ma’an News
Le haut responsable du Hamas Ismail Radwan, a déclaré dimanche
que la résistance armée demeurait une option stratégique pour les
Palestiniens, tout en affirmant que l’action populaire faisait également
partie intégrante des moyens permettant de résister aux politiques
d’Israël.
Combattants du mouvement Hamas, résistance islamique
Ismail Radwan a déclaré à Ma’an : « Nous avons droit à tous les moyens qui sont ceux de la résistance. »
Mais il a souligné qu’il restait du ressort des
organisations palestiniennes de décider des moyens à user pour contester
l’occupation israélienne des terres palestiniennes.
Ces commentaires ont été faits après que le Jihad
islamique ait déclaré dimanche qu’il appuierait un consensus palestinien
sur les stratégies permettant de résister à l’occupation, mais à
condition que les actions populaires ne deviennent pas un substitut à la
résistance armée.
Le responsable du Hamas Khaled Mashaal et le responsable
du Fatah, l’ex-président Mahmoud Abbas se sont rencontrés jeudi au
Caire et ont progressé sur la mise en œuvre d’un accord unitaire entre
les deux plus grands partis politiques.
Les deux dirigeants ont déclaré qu’ils étaient unis dans
leur approche de la cause palestinienne. Les deux partis seront
rejoints par d’autres organisations palestiniennes en décembre pour
faire avancer un programme national.
Le gouvernement dirigée par le Fatah en Cisjordanie a
défendu des stratégies de résistance populaire, dont des manifestations
et des boycotts, tandis que pour le mouvement du Hamas et d’autres
organisations, la résistance armée reste efficace.
Ismail Radwan a déclaré à Ma’an que la date exacte de la
réunion entre les organisations n’avaient pas encore été fixée, et que
la délégation du Hamas aux pourparlers du Caire n’était pas encore
rentrée à Gaza.
L’accord unitaire négocié avec l’aide de médiateurs
égyptiens peut définir une voie vers un gouvernement de transition
composé de techniciens, et des élections nationales auront lieu d’ici un
an.
Les administrations de la bande de Gaza et de
Cisjordanie seront à nouveau liées, après une séparation violente en
2007, un an après que le Hamas ait remporté les élections parlementaires
en 2006.
27 novembre 2011 - Ma’an News - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.maannews.net/eng/ViewDet...Traduction : Info-Palestine.net
Ce soldat, c’est moi
lundi 28 novembre 2011 - 06h:22
Aya Kaniuk - Mahsanmilim
F. et trois autres jeunes qui avaient 16 ans et demi et 19 ans à
l’époque, étaient assis au pied d’un mur en construction et ils
réfléchissaient à la manière de renverser le régime israélien.
Ils étaient tous nés dans le camp de réfugiés de Qalandiya.
Ils ont d’abord caressé l’idée de lancer des grenades à
un check point. Mais ils ne savaient pas faire des grenades. Puis ils
ont eu l’idée de préparer des quantités de cocktails Molotov et de les
lancer au lance pierre à la place des cailloux. Mais R. dit qu’ils
s’éteindraient tout de suite et que ça ne marcherait pas. Alors ils ont
pensé mettre des explosifs dans des pneus et de les faire rouler vers
les soldats qui chassaient leurs proies habituelles autour du camp. Mais
ils ne savaient pas non plus faire des explosifs et ils ne
connaissaient personne qui puisse le leur apprendre.
En fin de compte ils ont décidé de faire sauter le mur
d’Apartheid. Pour cela il leur fallait apprendre au plus vite à
fabriquer des explosifs. Ensuite ils en prépareraient une grande
quantité et placeraient la première charge là, à l’endroit où ils
étaient assis. Ils traînèrent de grosses pierres pour marquer l’endroit.
Et ils se dirent que quand les explosifs feraient sauter le mur, le monde saurait que les Palestiniens ne restent pas passifs.
Et ils se dirent que quand les explosifs feraient sauter le mur, le monde saurait que les Palestiniens ne restent pas passifs.
Après avoir mis au point leur plan sur la comète, ils
rentrèrent chez eux. Et n’y pensèrent plus. Parce qu’en fait ils ne
savaient pas trop quoi faire ni comment le faire. Et qu’ils étaient
jeunes et insouciants malgré tout.
Deux mois plus tard, les soldats sont venus en pleine nuit arrêter F. qui avait 17 ans et demi à l’époque.
Je dormais, m’a-t-il dit, et j’ai été réveillé par un grand bruit quand ils ont fait exploser la porte d’entrée. Et j’ai eu terriblement peur. On nous a hurlé de nous mettre dans la même pièce. M. et R. n’étaient pas encore nés. J’étais pieds nus, a-t-il poursuivi. Il n’y avait que Maman qui avait des chaussons. Il y avait 10 soldats, je crois. Un d’eux parlait arabe mais il n’était pas arabe. Et il a hurlé de montrer nos cartes d’identité. Et seulement papa, maman et moi avions des cartes d’identité. E. n’en avait pas bien qu’il ait 16 ans et les autres étaient petits. Papa a donné nos CI. Alors ils ont hurlé mon nom et maman a crié : "Non !" et elle a couru s’accrocher au soldat. Mon père l’a rattrapée et l’a tenue et a dit au soldat : "Ne la tuez pas !" parce qu’il y a 6 mois Umm Bilal a sauté sur un soldat qui emmenait son fils et le soldat lui a donné un coup et elle a eu une attaque et elle est morte.
Je dormais, m’a-t-il dit, et j’ai été réveillé par un grand bruit quand ils ont fait exploser la porte d’entrée. Et j’ai eu terriblement peur. On nous a hurlé de nous mettre dans la même pièce. M. et R. n’étaient pas encore nés. J’étais pieds nus, a-t-il poursuivi. Il n’y avait que Maman qui avait des chaussons. Il y avait 10 soldats, je crois. Un d’eux parlait arabe mais il n’était pas arabe. Et il a hurlé de montrer nos cartes d’identité. Et seulement papa, maman et moi avions des cartes d’identité. E. n’en avait pas bien qu’il ait 16 ans et les autres étaient petits. Papa a donné nos CI. Alors ils ont hurlé mon nom et maman a crié : "Non !" et elle a couru s’accrocher au soldat. Mon père l’a rattrapée et l’a tenue et a dit au soldat : "Ne la tuez pas !" parce qu’il y a 6 mois Umm Bilal a sauté sur un soldat qui emmenait son fils et le soldat lui a donné un coup et elle a eu une attaque et elle est morte.
Et le soldat a rigolé, je me souviens qu’il a ri parce
qu’ils avaient de la peinture noire sur la figure alors quand lis
riaient leurs dents ressortaient.
F. a été arrêté pour avoir tenté de faire sauter le
check point de Qalandiya. Et il a été condamné à trois ans de prison à
la prison de Damoun. Les autres garçons ont eu des condamnations
similaires.
C’était difficile mais pas insurmontable, m’a-t-il dit
quand je le lui ai demandé. C’était surtout les interrogatoires qui
étaient horribles, a-t-il ajouté. Ils vous battent et ils vous
persécutent, et tout ça... Mais en prison ce n’était pas si pénible. La
nourriture n’est ni bonne ni suffisante, et je n’avais pas d’argent pour
aller à la cantine. Et j’ai appris l’hébreu et l’anglais aussi. C’est
les plus anciens qui nous l’apprenaient.
Ce qui était vraiment dur c’est de ne pas voir sa
famille, a-t-il dit. Sa mère avait eu droit de lui rendre visite deux
fois pendant toute la durée de sa détention et son père pas une seule
fois, ni son frère E. Il n’y a que des deux petites soeurs H. et S. qui
pouvaient venir le voir tous les quelques mois.
Un an avant sa libération, on a diagnostiqué un cancer
des poumons à son père. F. est devenu agité et s’est mis à se quereller
tout le temps. On l’a d’abord mis à l’isolement pendant deux semaines et
là aussi il criait et marchait sans arrêt alors on l’a amené au
capitaine du Shabak (services secrets israélien) qui venait souvent à la
prison. On l’appelle le capitaine Aiman, mais ce n’est pas son nom, dit
F. et il n’est pas arabe.
Le capitaine lui a dit qu’il pouvait même sortir le
lendemain et rester avec son père parce qu’il était un bon garçon qui
avait seulement fait une bêtise et le capitaine le savait bien. F. ne
dit rien et attendit parce qu’il savait déjà que rien n’est gratuit à la
prison ; on lui a donné une cigarette et il l’a prise, et du café et le
capitaine a dit : "Il y a beaucoup de problèmes au check point qui ne
sont pas le fait de bons garçons comme toi, j’ai juste besoin de
quelqu’un pour me dire qui les envoie. Ce sont des malheureux,
crois-moi, ils viennent me voir et ils me disent qu’ils ne veulent pas
le faire mais on leur dit d’aller au check point et de jeter des
pierres".
Et moi je lui ai répondu que ça m’était égal, que je resterais en
prison, que je ne voulais pas de ça, que je n’avais besoin de rien et
que je n’étais pas un "jasus" (espion, collaborateur).
Alors il a dit : "Mais tu est ici à cause d’un jasus.
Et j’ai dit, oui et vous voulez que je finisse comme ce jasus finira quand on saura ce qu’il a fait ?
Et il m’a dit, ce janus est ton frère.
Et il m’a dit, ce janus est ton frère.
Alors je me suis levé et j’ai essayé de le frapper et
deux gars qui étaient dans la pièce m’ont attrapé et m’ont battu jusqu’à
ce que je perde connaissance.
Et je me suis souvenue que son frère était allé au checkpoint et avait dit, je suis venu tuer un Juif, et j’ai tout compris.
Et je me suis souvenue que son frère était allé au checkpoint et avait dit, je suis venu tuer un Juif, et j’ai tout compris.
J’ai compris qu’il avait essayé de se racheter. C’était
sa manière de dire qu’il regrettait ce qu’il avait fait. Ce qu’on
l’avait forcé à faire. Et c’est pourquoi il n’a pas voulu qu’on l’aide
au tribunal. Il ne voulait pas de réconfort. Et il n’arrêtait pas de
dire qu’il voulait aller en prison "pour être avec son frère et tuer
ceux qu’i l’avait mis en prison".
Et F. dit qu’après il s’était senti mal. Il ne parlait
presque plus. Et il était triste. Et même après être rentré chez lui, il
n’était pas heureux. Et puis un jour il a compris qu’il fallait
pardonner, pardonner à son frère. Et il l’a fait. Et il est allé mieux.
Et il a cherché du travail et s’est mis à aider à la maison et il a
décidé d’aller étudier la médecine en Russie parce que à cette époque-là
ils donnaient encore des bourses aux Palestiniens ; c’est un peu plus
tard que nous nous sommes rencontrés.
Cela ne fait pas longtemps. Ce jour-là il y avait une
manifestation à Qalandiya. Je ne sais plus à quelle occasion. C’était la
commémoration de la Nakba ou juste après que Mahmoud Abbas ait demandé
la reconnaissance de l’état palestinien, ou le Jour de la Colère, en
tous cas, il n’y a pas longtemps. Mais il y a tellement de
manifestations. Et ce ne sont pas des manifestations comme les autres.
D’un côté il y a les soldats d’occupation avec leurs casques, leurs
fusils, leur arrogante dureté et leur amour de la guerre. Et en face, il
y a des enfants et des gamins et des pierres du camp de réfugiés de
Qalandiya et une colère sans nom et une jeunesse radieuse.
Et alors les soldats tirent et les enfants du camp lancent des pierres.
Cela fait des années que ça dure. Et si pour une raison ou une autre les
enfants cessent de lancer des pierres les soldats tirent pour les
réveiller. Et ils recommencent. Et les soldats tirent à nouveau. En les
visant directement. A bout portant. Ils le font parce qu’ils peuvent le
faire. Et avec les années, c’est comme ça qu’ils ont tué , un par un,
Omar qui avait 14 ans, Matar, qui avait 12 ans, Abu Latifa, les frères
Samer et Yassar Kusba —et tous les autres— parce que c’est l’Occupation.
Et puis j’ai vu deux de ses petits frères. M. et A. Et
A., qui est vraiment tout petit avait une pierre qu’il avait du mal à
tenir dans ses petites mains. Et je me faisais du souci parce qu’ils
étaient si petits et que c’était si dangereux mais je ne dis rien car
qu’aurais-je pu dire. Est-ce qu’ils n’ont pas le droit de résister au
mal à leur manière, et cela c’est la manière de ces petits enfants-là.
Mais il s’est passé une chose bien plus horrible quand
un homme beaucoup plus âgé que les garçons est sorti de chez lui, d’une
des maisons qui longent l’allée qui surplombe la grand route qui va du
check point à Ramallah. Il s’est mis à marcher en direction de la grand
route, doucement, le dos tourné aux soldats alignés avec leur fusils
pointés juste à côté de la maison de Fatma et Sami. Je me disais que les
soldats devaient regarder dans leurs jumelles et qu’ils l’avaient vu
sortir de la maison et qu’ils avaient vu qu’il ne faisait pas partie de
la manifestation, que même eux qui considèrent la résistance à
l’Occupation comme un crime avaient bien vu qu’il n’avait rien à voir
avec tout ça, quand il a reçu la balle dans le dos. Et comme dans les
films, son corps a tremblé un peu, il a encore fait un pas ou deux en
titubant, les yeux révulsés, ses jambes se sont dérobées sous lui, il a
perdu l’équilibre et il est tombé par terre. Les médecins du Croissant
Rouge se sont précipités pour le ramasser. Les sirènes de l’ambulance
qui roulait à toute allure ont résonné pendant un moment. Et je ne sais
pas ce qu’il est devenu.
J’ai appelé F. parce que même si ses petits frère
devraient avoir le droit de manifester leur colère à des soldats
d’Occupation capables de tout, c’est vraiment trop dangereux et je n’ai
pas pu m’en empêcher. Il m’a dit qu’il arrivait et il est en effet
arrivé peu après.
Les soldats tiraient sans pitié sur tout le monde. Il a
trouvé ses frères et leur a dit, venez les enfants, et ils ont fait un
sourire à ce grand frère qu’ils admiraient et ils l’ont suivi. Tous les
quatre, nous avons quitté la manifestation, les gaz lacrymogènes et les
tirs et nous avons grimpé la colline qui mène à la route de Ramallah
jusqu’à ce que nous soyons assez loin, et nous nous sommes assis sur un
mur bas au bord de la route.
Et j’ai commencé à parler. De ces soldats. Je leur ai
dit que c’était du petit bétail. Ils font ce qu’on leur dit de faire,
des choses qu’on cache derrière des mots comme "défense" et "sacrifice"
et "devoir" alors que ce qui les motive en fait c’est le besoin maladif
d’être ensemble et de tirer sur tout ce qui bouge parce que c’est la
norme acceptée par la société et que ça rapporte à la société, rien
d’autre.
Ils ne voient pas des personnes. Seulement des symboles sans visages. Et
j’ai dit à F. que je voudrais qu’ils aillent tous en prison, tous. Et
j’ai parlé de leurs mère qui collaborent. Que c’est une caricature de
l’amour, pas de l’amour véritable —d’accepter que son fils aille à
l’armée. Et pas seulement parce qu’il va persécuter un autre peuple pour
la seule raison que c’est "l’autre" mais parce qu’il risque sa vie à
lui aussi.
Et après avoir parlé un bon moment nous avons fait silence. Il a envoyé un des enfants chercher de la boisson et des falafels. Puis il m’a dit :
Et après avoir parlé un bon moment nous avons fait silence. Il a envoyé un des enfants chercher de la boisson et des falafels. Puis il m’a dit :
Aya, tu ne comprends pas, ces soldats dont tu dis tant
de mal ; ils sont moi. Ce soldat est moi aussi. Et j’ai levé sur lui un
regard interrogatif.
Quand j’ai jeté des pierres à ces soldats, est-ce que je n’étais pas comme eux ? Heureux de me battre, peu importe pourquoi ? Désireux d’en découdre parce que c’est une action valorisante et populaire, la norme en somme, ce que tout le monde fait ?
Quand j’ai jeté des pierres à ces soldats, est-ce que je n’étais pas comme eux ? Heureux de me battre, peu importe pourquoi ? Désireux d’en découdre parce que c’est une action valorisante et populaire, la norme en somme, ce que tout le monde fait ?
Mais les soldats ont des fusils. Ils gardent le check
point qui empêche votre famille de vivre. Sans compter la terre qu’ils
ont pris de force à des gens de votre famille. Et ils sont les agents
d’une politique de vol et de déportation et de terrorisme d’état. Ce ne
sont pas des gens comme tout le monde. Ils ne représentent pas la
justice.
C’est vrai, tu as raison a-t-il dit après un moment de
réflexion. C’est vrai, ils sont injustes, j’ai davantage raison qu’eux.
Parce que je me bats pour me défendre et eux ils m’attaquent. Mais quand
même je crois que quand je lançais des pierres à ces soldats, je le
faisais parce que nous le faisions tous et que c’était excitant et
dangereux.
Et je crois que ce soldat aussi fait ce qu’il fait pour
faire comme tout le monde et parce que c’est excitant et dangereux. Et
il ferait de bonne choses et se battrait contre le mal si c’était ce que
tout le monde faisait autour de lui.
C’est seulement par hasard qu’il est au service de l’Occupation.
C’est seulement par hasard qu’il est au service de l’Occupation.
D’accord, ai-je dit, mais quand même ce n’est pas la
même chose de se battre contre ceux qui vous agressent que de se battre
contre quelqu’un qu’on a agressé. Tu ne crois quand même pas que ce soit
la même chose, d’être un soldat ou d’être un civil ?
Non bien sûr. Comme je l’ai dit tout à l’heure, c’est
différent du point de vue de la justice. Il y a l’occupant et l’occupé.
Ce n’est pas juste et c’est nous qui sommes occupés. C’est évident. Ce
n’est pas une guerre entre égaux. Ces gens-là sont venus chez nous, ce
n’est pas nous qui somme allés chez eux. Depuis le début ils nous disent
de partir, que cette terre n’est pas à nous et ils nous tuent et nous
chassent et ils tirent et prennent notre vie, notre santé, notre
travail, notre terre et bafouant la justice. Et nous avons le droit de
résister, nous en avons le droit.
Et tirer des balles et lancer des pierres n’est pas non plus la même
chose.
Mais l’homme est peu de choses. Cet homme est peu de
choses et celui-là aussi. C’est seulement dans les livres d’histoire
qu’ils disent que c’est mal que la Wehrmacht ait servi les Nazis et que
c’est bien que les alliés aient attaqué Dresden. Ce soldat est bon et
celui-là mauvais. Celui-ci sert la justice et celui-là non. Mais si nous
voyons les choses sous l’angle humain, je pense que chaque soldat est
au service de ce que son époque considère comme la norme.
Mais F., dis-je, peut-être que la motivation d’un soldat
qui sert l’état est la même sous tous les régimes et que ce n’est pas
parce que ce régime est tel ou tel qu’un jeune homme aura envie de se
battre sur un champ de bataille ou aura envie de se battre pour une
cause qui lui paraisse moins injuste. Mais quand tu jetais des pierres
ce n’était pas pareil. Ce n’est pas l’armée. C’est une résistance
spontanée contre ceux dont les bottes piétinent vos vies, non ?
Et F a dit, je ne suis pas sûr que tu aies raison, Aya.
J’ai beaucoup réfléchi à tout ça en prison. Et il faut que je te dise
quelque chose. Ce n’est pas facile à dire mais c’est ce que je crois
profondément. Est-ce que je n’aurais pas été lancer des pierres si nous
avions moins raison et qu’ils étaient moins criminels ? Je n’en suis pas
sûr... Je ne sais pas... Ceci est stupide et cela aussi. Celui-ci est
peu de chose et celui-là aussi. C’est pareil. Du point de vue de
l’humain, de la personne dans sa fragilité, pas de l’état, nous sommes
pareils. Pareils.
Nous continuions d’entendre les tirs et les ambulances
derrière nous et les gaz lacrymogènes arrivaient par moments jusqu’à
nous et nous devions nous arrêter de parler et attendre que nos poumons
et nos gorges s’éclaircissent. Et je regardais F. et je pensais : quelle
maturité il a, il est incroyable. Et il parle couramment mes langues,
l’hébreu et l’Anglais, qu’il a appris pendant ses trois ans de prison et
je ne suis pas encore capable de parler assez d’arabe pour avoir une
conversation avec lui et bien que ce soit horrible ça aussi, tout à fait
horrible, c’est un autre sujet.
Et je vais te dire autre chose, a ajouté F, en
interrompant mes réflexions. Ce soldat ne déteste même pas la personne
dont il répand le sang. C’est comme ça que vous dites, non ? Répandre le
sang. Quelle belle expression. Il tue parce que ses copains tuent et
parce qu’il peut le faire. Parce qu’il en a le droit. Que c’est légal.
Et que c’est considéré comme une bonne action. Et que tout le monde le
fait. Et qu’ainsi tout le monde est content. Content de lui. Mais ce
n’est pas par haine. Il ne tue pas par haine. Peut-être qu’il se met à
haïr après avoir tué. Mais il ne tue pas par haine. Il tue parce qu’il
aime tuer et qu’il aime être avec ses copains*.
Mais l’enfant qui jette des pierres ne les jette pas sur
n’importe qui, ai-je insisté. Pas sur moi. Seulement sur les soldats.
Sur les colons. Sur ceux qui sont venus lui prendre sa vie. Et le soldat
tire sur des gens qui ne lui ont rien fait. Simplement parce qu’ils
sont palestiniens. Et ça c’est du racisme.
Et il m’a répondu, c’est vrai, ils sont un peu racistes,
mais seulement un peu. Je suis d’accord avec toi que votre société est
plus raciste que la nôtre. Mais à mon sens ce n’est pas tellement par
racisme que les soldats nous traitent ainsi mais à cause de leurs
copains. Parce que c’est agréable. Parce que c’est ce qu’ils apprennent à
l’école. Parce que c’est considéré comme très important. Et qu’on vous
respecte quand vous le faites.
Et alors j’ai dit, mais F., est-ce que tu lancerais des pierres à n’importe qui ou seulement aux soldats ?
Il a ri et a dit, est-ce que tu te rends compte à quel
point tu me protèges, tu me comprends et tu justifies tout ce que je
fais ? Mais eux, les soldats israéliens, tu ne les comprends pas.
Pourquoi est-ce que tu me comprends quoi que je fasse et pas eux ?
C’est comme si tu prenais partie, mais le parti opposé. Parce que tu dis que tous les Palestiniens ont raison et tous les Israéliens sont coupables. C’est du racisme aussi, un peu, non ?
C’est comme si tu prenais partie, mais le parti opposé. Parce que tu dis que tous les Palestiniens ont raison et tous les Israéliens sont coupables. C’est du racisme aussi, un peu, non ?
Et j’ai pensé, comment peut-il, de là où il se trouve,
voir tout cela et avoir cette largeur d’esprit, une largeur d’esprit que
je n’ai pas, comment peut-il voir l’humanité en chaque être humain quel
qu’il soit, quoiqu’il fasse. mais je me suis dit, c’est son privilège
de pouvoir s’identifier à quelqu’un qui le persécute, l’agresse et le
dépouille. Je n’ai pas ce privilège car en cette période de l’histoire
je n’appartiens pas au peuple victime.
Moi je ne peux que juger. Et je le fais. Chaque cellule de mon corps le fait. Je juge ces jeunes et durs soldats de l’Occupation à la méchanceté bruyante et leurs mères qui ne se couchent pas sur les routes pour les empêcher de partir et les enseignants qui les confortent dans le désir de perpétuer cette injustice et cette normalité malsaine qui fait que chacun fait ce qu’il fait parce que c’est ce que tout le monde fait, sans se poser de questions.
Moi je ne peux que juger. Et je le fais. Chaque cellule de mon corps le fait. Je juge ces jeunes et durs soldats de l’Occupation à la méchanceté bruyante et leurs mères qui ne se couchent pas sur les routes pour les empêcher de partir et les enseignants qui les confortent dans le désir de perpétuer cette injustice et cette normalité malsaine qui fait que chacun fait ce qu’il fait parce que c’est ce que tout le monde fait, sans se poser de questions.
Et j’ai dit, c’est vrai, j’ai un camp. Mais pas de la
manière que tu crois. Je veux dire, mon camp n’a rien à voir avec une
quelconque appartenance. Et c’est vrai que mon camp n’est pas
obligatoirement ni automatiquement le peuple juif d’Israël, vraiment
pas. Mais ce n’est pas non plus le peuple palestinien. Mon camp n’a rien
à voir avec un peuple, une race, un des deux sexe, ou une ethnie. Mon
camp est celui de la victime.
Et en cette période de l’histoire vous êtes les victimes.
En cette période de l’histoire les Palestiniens, sont les victimes. Pas le peuple juif d’Israël. C’est pourquoi je prends leur parti. Le parti des victimes.
Et en cette période de l’histoire vous êtes les victimes.
En cette période de l’histoire les Palestiniens, sont les victimes. Pas le peuple juif d’Israël. C’est pourquoi je prends leur parti. Le parti des victimes.
Il a réfléchi un moment puis il a souri et dit, ça me
va, et il a caressé affectueusement la tête d’un de ses petits frères.
Nous avons mangé et bu en silence encore un peu pendant qu’au loin les
nuages de gaz lacrymogènes et les balles que nous avions complètement
oubliés, et les blessés et les morts éventuels imbibaient tout de
gouttes de tristesse.
Note :
"Mais la peur n’est qu’un prétexte que l’on se donne
pour obéir : le plus souvent on préfère obéir. On ferait tout pour être
ensemble, pour baigner dans l’odeur de trouille, pour boire l’excitation
qui rassure, qui chasse l’horrible inquiétude d’être seul." - L’art
français de la guerre de Alexis Jenni, p 64.
Novembre 2011 - Pour consulter l’original :
http://mahsanmilim.com/ThatSoldierI...
Traduit de l’hébreu par Tal Haranet et de l’anglais par Dominique Muselet.
http://mahsanmilim.com/ThatSoldierI...
Traduit de l’hébreu par Tal Haranet et de l’anglais par Dominique Muselet.
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