samedi 29 mars 2014

Blessure d’un citoyen par les tirs de l’occupation à l’est de Jabalya

Jabalya – CPI
Un citoyen a été blessé vendredi après-midi (28/3), à la suite des tirs des forces d'occupation sionistes à l'est de Jabalya dans le nord de la bande de Gaza.
Dr Ashraf el-Qodra, porte-parole du ministère de la Santé, a déclaré que le jeune homme âgé de 19 ans a été blessé par une balle réelle, au pied à la suite des tirs des forces armées de l'occupation à l'est de Jabalya.
Les jeunes hommes ont l’habitude de manifester dans la zone tampon, chaque semaine, exigeant de permettre aux agriculteurs d'accéder à leurs terres, ainsi qu’exprimer leur solidarité avec les agriculteurs de la région en commémorant la Journée de la Terre.

Appels à se révolter à l’occasion de la Journée de la Terre

Hébron – CPI
Des groupes de jeunes ont appelé aujourd’hui à des activités de colère et de révolte contre  l'occupation, dimanche, à l’occasion de la Journée de la Terre.
Ces groupes ont appelé à se rassembler et à lancer des marches et des affrontements avec l'occupation dans la ville de Beit Ummar et le camp d’Aroub, au nord d'Hébron, ainsi que la porte de l'angle et la zone de Tabaqa, au sud de la province pour commémorer le trente-huitième anniversaire de la Journée de la Terre.
D'autre part, les forces armées de l'occupation ont mis des restrictions sur les mesures de sécurité aux entrées d’Hébron et ont érigé un certain nombre de points de contrôle.

Arrestation de 3 adolescents à Bethléem et Jérusalem

Bethléem – CPI
Les forces armées de l'occupation israéliennes ont arrêté, à l'aube du samedi (29/3), deux jeunes hommes de la ville de Bethléem au sud de la Cisjordanie occupée et de la ville de Jérusalem.
Des sources locales ont dit que les forces occupantes ont arrêté le jeune homme Hudheifa Abou Saoud de la ville d’Obaidiya, après la mise en place d’un poste de contrôle militaire, près de la ville.
Elles ont également arrêté Ghassan el-Assa (19 ans), alors qu'il était dans les territoires occupés en 1948 et il a été transféré vers une destination inconnue pour interrogatoire.
Les sources ont souligné que les forces de l'ennemi occupation ont arrêté le jeune jérusalémite Mohammed Teryaki, après la prise d’assaut de son domicile dans le quartier de Haret Saadia, l’altération de son contenu et l’agression de ses habitants. Le jeune Mohammed a ensuite été transféré au centre d'interrogatoire de " Qishleh ".

Rapport européen met en garde contre les tentatives israéliennes visant" la mosquée d'el-Aqsa"

Jérusalem occupée – CPI
Un rapport européen a mis en garde, le vendredi 28/3, des tentatives des autorités israéliennes de changer l'actuelle situation dans la mosquée bénie d'el-Aqsa, d'une manière qui touche effectivement les droits des citoyens palestiniens dans la ville sacrée de Jérusalem.
Le rapport préparé par les représentants de l'UE, à Ramallah et la ville occupée de Jérusalem ont déclare qu'il y a un grand danger qui tendra à faire exploser toute la région, en raison des véritables menaces de changer l'actuelle situation à el-Aqsa, ce qui conduira au déclanchement d'une violente opposition sur le niveau locale et au niveau du monde arabe et islamique, en plus de l'échec des négociations politiques.
Le rapport a souligné aux appels intensifiés israéliens à diviser el-Aqsa entre les Musulmans et les Juifs, comme ce qui s'est passé dans la mosquée bénie d'Ibrahimi, à la ville d'Hébron, au sud de la Cisjordanie occupée.
Dans le même contexte, le rapport européen a enregistré une augmentation sans précédente dans les actions de la colonisation à Jérusalem, notamment depuis la reprise des négociations politiques, entre les deux côtés Palestinien et israélien en Juillet dernier.
Le rapport a tenu le gouvernement israélien responsable de la détérioration des situations sociales et de vie des Jérusalémites, qui représentent le taux de 39% de la population de la ville, où la municipalité de l'occupation alloue moins de 10% de son budget pour des projets qui les servent.

Barhoum tient Abbas et son cabinet responsable de l'enlèvement et la torture des leaders du Hamas

Gaza – CPI
Le porte-parole du mouvement du Hamas, Fawzi Barhoum, a tenu le président de l'AP, Mahmoud Abbas, et le chef de son gouvernement, Rami Hamdallah et leurs services de sécurité responsables complètement de la continuation de l'enlèvement des leaders et les partisans du mouvement du Hamas qui s'exposent à la torture, dans les prisons de l'AP, en Cisjordanie occupée,  à la tête le leader Nazih Abou Aoun qui est emprisonné dans la prison de la sécurité préventive, à Jénine, depuis plus d'une semaine.
Barhoum a exprimé dans une déclaration de presse écrite dont notre CPI a obtenu une copie, le samedi 29/3, son étonnement envers le silence du mouvement du Fatah et ses dirigeants envers les dangereuses violations qui ont violé toutes les lignes rouges.
Le leader du Hamas a appelé toutes les factions palestiniennes et toutes les composants du peuple palestinien et les jeunes hommes en Cisjordanie à ne pas se rendre à cette politique honteuse et à les refuser et faire face vigoureusement, parce que l'autodéfense et aussi la défense de la liberté, la dignité et la patrie exigent plus de sacrifices.

L'ONU appelle l'Egypte et l'occupation à alléger le blocus de Gaza

New York – CPI
Les Nations Unies ont renouvelé leur demandes hier vendredi 28/3 à l'Egypte et l'occupation israélienne à la nécessité d'alléger le blocus imposé sur la Bande de Gaza.
Le journal "al-Hayyat" publié à Londres a cité du porte-parole adjoint du secrétaire général des Nations Unies, Farhan Haq, lors d'une conférence de presse que l'ONU appelle toujours l'Egypte et Israël à alléger les mesures imposées sur les check-points "passages" de la Bande de Gaza.
Le délégué général de l'UNRWA, Filippo Grandi, a déjà appelé à l'importance de briser le blocus injuste de Gaza.
"Israël et l'Egypte doivent assumer leurs responsabilité envers le blocus imposé sur Gaza et il ne faut pas punir les civils à Gaza ou de leur affecter par les conséquences du conflit", a-t-il ajouté.

L'occupation installe des caméras de surveillance dans les rues de Jaffa

Jaffa – CPI
La municipalité de l'occupant israélien dans la ville de Jaffa, aux territoires palestiniens occupés en 1948, a publié les dizaines de caméras de surveillance, dans les lieux publics et les route principales dans la ville, ce qui a soulevé la colère des habitants de la ville qui confirment que l'objectif de ce projet est l'espionnage .
La municipalité occupante prétend que l'installation de ces caméras vient dans le cadre de la guerre contre le crime, mais les citoyens refusent ces allégations qui s'opposent aux confirmations de la municipalité lors d'une réunion avec des associations de Jaffa qu'elle va confisquer toutes les caméras installées par les habitants de la ville sur les portes de leurs maisons et les boutiques commerciales pour maintenir ses caméras seulement.
Les opposants à ce projet voient qu'il est une intervention dans leur vie privée et un chantage malvaillant contre eux, comme l'espionnage visant les portables et les sites Web de contact social et autres dans le but d'augmenter la capacité de la municipalité dans ce phénomène et s'instruire concernant les citoyens.

Frontières de Gaza: L'occupation disperse une marche à l'occasion de "Journée de la Terre"

Gaza – CPI
Le samedi matin 29/3, les forces armées de l'occupant israélien ont dispersé les dizaines de Palestiniens qui ont manifesté sur le clôture frontalière au nord de la Bande de Gaza à l'occasion de la "Journée de la Terre".
Le ministère palestinien de l'agriculture a déjà appelé à participer dans la plantation d'oliviers, à l'est de Jabalya, au nord de la Bande de Gaza, le long de la clôture frontalière.
Les dizaines de citoyens palestiniens qui ont hissé les drapeaux palestiniens et répété les slogans appelant au départ de l'occupant ont participé dans cette activité.
L'Agence "Quds Press" a cité d'un témoin oculaire, en disant qu'un certain nombre de militants ont pu surmonter le cordon sécuritaire et ont coupé les barbelés, en entrant dans les territoires palestiniens occupés en 1948, dans une tentative de planter des oliviers là et ont hissé le drapeau palestinien.
Il a ajouté que les forces armées occupantes ont intensivement lancé les bombes de gaz lacrymogène et les balles réelles sur les manifestants pour les disperser, sans souligner à des blessés.

Les Palestiniens envisagent un boycott total d’Israël si les négociations échouent

samedi 29 mars 2014 - 06h:32
John Reed & John Thornhill
Les tentatives des États-Unis pour sortir de l’impasse dans les pourparlers pour une paix au Moyen-Orient n’ont abouti à aucun accord sur les principales questions qui divisent les deux côtés, et les Palestiniens sont en train de mettre au point actuellement des plans de réserve face à l’échec attendu des négociations, a déclaré un haut dirigeant palestinien.
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Des militants français manifestent en solidarité avec les Palestiniens, en appelant à un boycott international d’Israël - Photo : EPA
Nabil Shaath, responsable des relations internationales du mouvement Fatah qui dirige en Cisjordanie, a fait savoir que les Palestiniens envisageaient de « suivre la voie de l’Afrique du Sud » et de soutenir un boycott total d’Israël, en plus de reprendre les démarches pour une reconnaissance par les organismes internationaux, et notamment par la Cour pénale internationale.
« Nous sommes en opposition totale à la plupart des exigences israéliennes, exigences qui, d’une façon ou d’une autre, ont été acceptées par les Américains, » a dit Mr Shaath mardi, quelques heures après la rencontre de lundi à Washington de Mahmoud Abbas, Président palestinien, avec Barack Obama, Président U.S., et John Kerry, secrétaire d’État.
Il a indiqué que les Palestiniens n’étaient pas d’accord avec ce qu’il a présenté comme étant des propositions israéliennes appuyées par les U.S.A., concernant le statut de Jérusalem, les réfugiés, les frontières et l’exigence israélienne de reconnaître le pays en tant qu’État juif.
« Les Américains n’ont pas joué honnêtement leur rôle de médiateur » a dit Mr Shaath, en faisant ressortir le contraste avec ce qu’il présente comme la volonté de l’Administration Obama de soutenir les exigences israéliennes dans les négociations d’une façon plus stricte que ne l’avaient fait les anciens Présidents U.S., George Bush senior et Bill Clinton, dans les cycles de négociations antérieurs pour la paix. « Ils sont beaucoup plus proches de ce qu’ils pensent convenir pour les Israéliens. »
Mr Shaath a dit aussi qu’à un mois et demi du terme des négociations, la date limite étant avril, « nous sommes plus éloignés que nous ne l’avons jamais été » dans les négociations passées à Annapolis, Taba et Camp David.
Il a affirmé qu’un échec dans les pourparlers mettrait les Palestiniens face à un choix entre « deux directions », dont celle d’un appel au boycott d’Israël. La position officielle de Mr Abbas aujourd’hui est de soutenir le boycott des colonies juives, plutôt qu’un boycott global d’Israël, ce serait donc une initiative qui pourrait amener les Israéliens à réagir en retenant à la source des recettes fiscales ou en retirant les permis de travail aux Palestiniens.
« Si tout s’effondre, ce sera pourtant la seule chose logique à faire », a-t-il dit en parlant du boycott. « Je sais que ça va nous coûter cher, mais nous n’allons pas revenir à la lutte armée, donc la seule chose à faire sera un boycott et une campagne internationale. »
Selon Mr Shaath, les Palestiniens sont en quête d’un forum international pour de nouvelles négociations, comme on l’a vu dans les conflits avec l’Iran et la Syrie, avec les États-Unis impliqués aux côtés de pays européens et d’autres, dont l’Arabie saoudite et l’Égypte.
Ces commentaires sont les dernières manifestations de dirigeants palestiniens et israéliens se positionnant pour un échec des pourparlers.
Mr Kerry la semaine dernière a déclaré lors d’une séance au Congrès que la méfiance entre les deux côtés était plus grande que jamais, tout en affirmant qu’un accord de paix restait possible.
Tzipi Livni, responsable des négociations pour le côté israélien, a déclaré mardi lors d’une conférence qu’Israël pourrait refuser la libération du quatrième prisonnier palestinien, sur un groupe total de 26, prévue pour le 29 mars, si on ne parvenait pas d’ici là à un accord avec les Palestiniens sur un cadre de négociations pour un statut final.
Ce groupe devrait comporter des habitants arabes d’Israël et de Jérusalem-Est convaincus de crimes violents, ce qui a provoqué la colère de certains Israéliens.
Mr Shaath a dit également que si Israël revenait sur cette libération, les Palestiniens déposeraient des demandes d’adhésion auprès d’organismes internationaux où ils pourraient demander réparation pour ses actes dans les territoires occupés, une initiative planifiée depuis longtemps mais différée en raison des pressions des États-Unis et d’Israël.
« Ce serait une violation de l’accord convenu – et cela veut dire que nous saisirions immédiatement la Cour internationale de Justice et la Cour pénale internationale. »
Selon des dirigeants palestiniens, depuis que les négociations ont repris en juillet, 56 Palestiniens ont été tués et près de 900 blessés par les troupes et les forces de sécurité israéliennes, et Israël a commencé la construction de plus de 10 500 logements dans les colonies juives, sur les terres palestiniennes.
19 mars 2014 - The Financial Times - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.ft.com/intl/cms/s/0/dd91...
Traduction : BDS France - JPP
http://info-palestine.net 

Roger Waters : « Pourquoi je dois m’exprimer sur Israël, la Palestine et l’appel BDS »

Un beau texte du célèbre chanteur des Pink Floyd, qui réaffirme son soutien à la campagne BDS, et s’en explique.

"Il y a soixante-dix ans, mon père – le sous-lieutenant Eric Fletcher Waters – est mort en combattant les Nazis. C’était un pacifiste convaincu et un objecteur de conscience au début de la guerre, mais quand les crimes d’Hitler ont envahi l’Europe, il a échangé l’ambulance avec laquelle il avait parcouru Londres pendant le Blitz, contre un casque et un grade dans les « Royal Fuseliers » et il s’est engagé dans le combat contre le fascisme. Il s’est fait tuer près d’Aprilia, au cours de la bataille pour la tête de pont d’Anzio, le 18 février 1944. Ma mère – Mary Duncan Waters – a fait de la politique jusqu’à la fin de sa vie, voulant toujours faire en sorte que ses enfants et ceux des autres, n’aient pas d’épée de Damoclès suspendue au-dessus de leur tête, sous la forme de l’abject credo nazi ou de tout autre credo de ce genre.
Le mois dernier, grâce aux citoyens d’Aprilia et d’Anzio, j’ai pu rendre hommage au père que je n’ai jamais connu, en inaugurant un monument dans la ville où il est mort et en déposant une couronne pour honorer sa mémoire et celle des autres qui sont tombés au champ d’honneur. J’ai perdu mon père avant de le connaître, j’ai été élevé par une mère veuve qui devait travailler et se battait inlassablement pour l’égalité et la justice. Ma vie en a été profondément marquée et tout mon travail en découle.
Et, à cette étape de mon voyage, j’aime à penser que je rends hommage à mes deux parents chaque fois que j’élève la voix pour soutenir toute population assiégée, privée de la liberté et de la justice auxquelles, à mon avis, chacun de nous a droit.
Après avoir visité Israël en 2005, puis la Cisjordanie l’année suivante, j’ai été profondément ému et inquiet à la vue de la situation, et j’ai décidé d’ajouter ma voix à celles qui cherchent une solution équitable et légale au problème – pour les Juifs aussi bien que pour les Palestiniens.
Vu mon éducation, je n’avais vraiment pas le choix.
En 2005, la société civile palestinienne a demandé aux gens de conscience partout dans le monde d’agir là où les gouvernements avaient échoué. Ils nous ont demandé de nous associer à leur mouvement de non-violence – pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions (BDS) – dont le but est de mettre fin à l’occupation israélienne des territoires palestiniens, d’obtenir des droits égaux pour les Palestiniens, citoyens d’Israël, et de maintenir le droit des réfugiés palestiniens de retourner dans les villes et villages d’où ils furent violemment chassés en 1948 et en 1967.
Après plus de dix ans de négociations, une population palestinienne sans défense vit toujours sous l’occupation, tandis qu’on lui prend plus de terres, qu’on y bâtit plus de colonies et qu’on emprisonne plus de Palestiniens, qu’on les blesse ou qu’on les tue, eux qui luttent pour le droit de vivre dignement et en paix, d’élever leurs enfants, de cultiver leur terre, d’aspirer à tous les buts des êtres humains, comme nous autres.
L’apatridie prolongée des Palestiniens les place parmi les populations les plus vulnérables, spécialement ceux de la diaspora où, comme à présent en Syrie, réfugiés apatrides, impuissants, ils sont exposés à une violence ciblée venant de tous les côtés de ce conflit sanglant, et connaissent des épreuves et des privations inimaginables, et dans bien des cas, la famine, spécialement quand ils sont jeunes et vulnérables.
Que pouvons-nous faire, nous tous, pour promouvoir les droits des Palestiniens dans les territoires occupés, en Israël et dans la diaspora ? Eh bien, BDS est un mouvement non-violent conduit par des citoyens, qui se fonde sur les principes universels des droits humains pour tous. Tous les gens du monde ! Par conséquent, j’ai décidé que la démarche BDS est celle que je peux soutenir sas réserve.
Je suis honoré d’être solidaire de mon père et de ma mère, de mes frères et sœurs palestiniens, de tant d’autres dans le monde, quelle que soit leur couleur, leur religion ou leurs circonstances – y compris un nombre toujours croissant de Juifs américains et israéliens – qui ont répondu à l’appel.
Dans le tumulte qui a lieu aux USA en ce moment à cause du BDS et du « pour et contre » du boycott culturel d’Israël, j’ai à l’esprit une citation d’un de mes héros, Mahatma Gandhi qui déclara prophétiquement : « D’abord ils font semblant de ne pas vous entendre, puis ils se moquent de vous, puis ils se battent contre vous, et puis vous gagnez ». Le mouvement BDS tient sa promesse et correspond à la description de Gandhi. Au début rejeté par presque tous en tant que vaine stratégie « sans chance de réussite », le BDS a fait de gros progrès au cours des dernières semaines, provoquant ainsi la réaction à laquelle on s’attendait :
On vote en faveur du désinvestissement dans les principales universités des USA, les fonds de pension européens rompent avec les banques israéliennes qui font des affaires avec les colonies israéliennes, l’actrice Scarlett Johansson se sépare récemment, de façon spectaculaire, du groupe international, Oxfam qui lutte contre la pauvreté : voilà les symptômes de la résistance croissante contre la subjugation israélienne de la population indigène de la Palestine, et contre les dizaines d’années d’occupation de la terre réservée par l’ONU pour constituer un état palestinien. Chaque fois que le BDS fait les gros titres, la violente réaction de la part des ennemis du mouvement, avec en tête Netanyahou, AIPAC et leurs invectives, augmente de manière exponentielle. Je pense qu’on peut dire sans hésiter que le BDS est arrivé à l’étape « puis ils se battent contre vous ».
Il y en a qui présentent le mouvement de boycott – modelé sur les boycotts organisés contre l’Apartheid en Afrique du Sud et utilisés dans le mouvement des droits civils aux USA – comme une attaque contre le peuple israélien ou même contre les Juifs en général. C’est bien loin d’être vrai. Le mouvement reconnaît les droits universels de l’homme, en toute légalité, pour tous les peuples, sans distinction d’ethnie, de religion ou de couleur.
Je ne prétends pas parler au nom du mouvement BDS ; pourtant, en tant que partisan qui veut se faire entendre, et vu que je suis bien connu dans l’industrie de la musique, je suis devenu une cible naturelle pour ceux qui veulent attaquer le BDS, non en critiquant ses objectifs, mais au contraire, en attribuant des motifs de haine et de racisme aux partisans du BDS, à moi par exemple. On a même dit que je suis un nazi et un antisémite, ce qui est faux et cruel. Quand j’ai parlé récemment, dans une interview, des parallèles de l’histoire, déclarant que je n’aurais pas joué dans la France de Vichy ou à Berlin pendant la Deuxième Guerre Mondiale, je n’avais pas l’intention de comparer les Israéliens avec les Nazis ou la Shoah avec l’oppression des Palestiniens, longue de dizaines d’années. Il n’y a pas de comparaison avec la Shoah. Je n’avais non plus ni intention, ni le désir de comparer la souffrance des Juifs avec la souffrance actuelle des Palestiniens. Comparer la souffrance est un exercice pénible, grotesque et avilissant qui déshonore la mémoire particulière de tous nos chers disparus.
À mon avis, la cause de l’injustice et de l’oppression est toujours la même – la déshumanisation de l’autre. C’est l’obsession du « Nous et Eux » qui peut nous mener dans l’abîme, sans distinction d’identité raciale ou religieuse. N’oublions jamais que l’oppression engendre encore plus d’oppression, et que l’arbre de la peur et du fanatisme ne porte que des fruits amers. La fin de l’occupation de la Palestine, si l’on parvient à l’obtenir, signifiera la liberté pour les occupés et les occupants. Ils ne sentiront plus le goût amer de toutes ces années et de toutes ces vies gâchées. Ça sera un beau cadeau pour notre monde.
« Cendres et diamants,
Amis ou ennemis,
Nous sommes tous égaux,
Quand vient la fin »
Source : http://www.salon.com/2014/03/17/rog...
(Traduit par Chantal C. pour CAPJPO-EuroPalestine)
http://www.europalestine.com

Des Israéliens boycottent les produits coloniaux

Bravo la rédaction de la chaîne Arte, pour ce reportage montrant que tous les Israéliens ne soutiennent pas la colonisation, et qu’un certain nombre d’entre eux s’y opposent même concrètement. Vidéo ci-dessous:

Réouverture du poste frontalier Gaza/Egypte après 50 jours de fermeture

AFP
Le terminal frontalier entre la bande de Gaza et l'Egypte a rouvert samedi après 50 jours de fermeture, mais seulement pour trois jours et par la suite uniquement pour les cas particuliers, selon le ministère de l'Intérieur du gouvernement du Hamas.
L'entrée en Egypte sera autorisée pour les personnes ayant besoin de soins médicaux ou suivant des études en Egypte, les étrangers et les cas considérés comme humanitaires, a indiqué le ministère à Gaza.
Un bus plein de passagers palestiniens se rendant en Egypte a été le premier véhicule à franchir dans la matinée le point de passage dans la ville de Rafah, également ouvert à la circulation dans le sens opposé.
Le ministère de l'Intérieur avait précisé mercredi que la décision concernait les voyageurs déjà inscrits sur une liste d'attente, à la suite de la décision des autorités égyptiennes "d'ouvrir le terminal de Rafah pour trois jours à partir de samedi".
Le commissaire général sortant de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Filippo Grandi, avait appelé mardi "le gouvernement égyptien à remplir ses obligations de permettre aux personnes de franchir Rafah", soulignant que le terminal avait "été fermé depuis quasiment sept semaines au passage des personnes, à l'exception de quelques pèlerins".
Il a également pressé Israël de "lever le blocus de Gaza et d'autoriser l'entrée de matériaux de construction", lors de sa visite d'adieux à l'enclave palestinienne.
Le Hamas avait qualifié le 18 mars de "crime contre l'humanité" la fermeture par l'Egypte de Rafah, unique accès au territoire palestinien qui ne soit pas contrôlé par Israël.
Le passage a été ouvert quelques jours en mars, exclusivement pour les pèlerins, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), précisant qu'il avait été ouvert normalement pour la dernière fois, sauf exceptions, le 6 février.
Les relations entre l'Egypte et le Hamas se sont nettement détériorées depuis la destitution le 3 juillet par l'armée égyptienne du président Mohamed Morsi, membre des Frères musulmans, dont est issu le Hamas.
La bande de Gaza compte trois terminaux frontaliers en activité: deux avec Israël, Erez pour les personnes et Kerem Shalom pour les marchandises, et un avec l'Egypte, Rafah, pour les personnes.

Les renseignements de l’AP convoquent une captive libérée à Hébron

Hébron – CPI
L’appareil de renseignement de l'Autorité palestinienne à Hébron, au sud de la Cisjordanie occupée, a convoqué la prisonnière libérée Ehsan Dbabsah, jeudi (27/3), pour une entrevue au siège de l'appareil lundi prochain.
La prisonnière libérée appartient au mouvement du Jihad islamique dont les éléments sont exposés récemment à une campagne d'arrestations féroce par les dispositifs de l’AP.
A son tour, l’officier une source officielle au Jihad a mis en garde du faite " que la poursuite de la politique de sécurité a atteint une très mauvaise étape de décadence des valeurs morales et des constantes de la vie sociale palestinienne ".
La source a ajouté que cette politique constitue un lien dans l'approche répressive dont l’histoire sera témoin.

Jénine: Arrestations de deux citoyens

Jénine – CPI
Les forces darées de l'occupation israélienne ont lancé, à l'aube du vendredi (28/3), des raids dans les villes de Kafr Dan et Burkin et à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie et ont arrêté deux jeunes hommes puis ont humilié les citoyens et ont installé des barrages routiers et des embuscades.
Des sources locales ont déclaré à notre correspondant que les forces occupantes ont pris d'assaut la ville de Burqin, après deux heures du matin et ont pillé les maisons des citoyens et sorti ces derniers à l’aire libre. Elles ont aussi arrêté les deux jeunes Mahdi Jamil el-Asi (22 ans) et Mohammad Youssef Makhlouf (23 ans), après des raids effectués dans leurs maisons et l’humiliation de leurs proches.
Les sources ont souligné que les forces de l'ennemi occupant israélien ont tiré des balles et des grenades assourdissantes lors du raid qui a duré des heures, en plus de sa propagation dans tous les quartiers de la ville.
D'autre part, les forces occupantes israéliennes se sont déplacées, la nuit dernière, dans la ville de Jénine et leur présence s’est centrée, près de Tala’at el-Khobez. Elles se sont également déplacées dans la ville de Kafr Dan et érigé un barrage à l'entrée.

Hamas lance une campagne médiatique pour soutenir l'initiative palestinienne au Liban

Beyrouth – CPI
Le Bureau d'information du Mouvement de la résistance islamique "Hamas", au Liban, a lancé une campagne médiatique pour soutenir l'initiative palestinienne qui sera lancée, le vendredi (28/3) du camp d’Ain al-Hilweh.
Selon un communiqué du mouvement dont une copie a été reçue par le « Centre Palestinien d’Information », la campagne vise à soutenir l'initiative et fournir une couverture populaire et médiatique qui se base sur le but d’atteindre les objectifs de l'initiative dont le plus important est de neutraliser la présence palestinienne au Liban des différents conflits locaux et régionaux.
Les personnes intéressées par la campagne peuvent la suivre sur la page officielle sur " Facebook" sur le lien suivant : www.facebook.com/mobadarra.

Deux hommes armés tués par l'occupant près de la clôture sécuritaire au Golan

Le Golan- CPI
Les forces armées de l'occupation israélienne ont tué, à l'aube d’aujourd’hui (29/3), deux hommes armés près de la barrière est de la frontière du plateau du Golan au nord de la Palestine occupée.
La radio de l’occupation a présumé que les militants ont essayé d'endommager la clôture de la frontière dans la région " Habachan wallonne " après leur arrivée du coté des territoires syriens.
Le site du journal électronique " Yediot Aharonot " a cité selon des sources dans l'armée israélienne qu’ils avaient été tués par des soldats israéliens ce qui a conduit à leur mort sur le champ.
La source a prétendu que les hommes armés sont arrivés à la clôture de la frontière afin de planter un engin explosif incitant les soldats à tirer sur eux immédiatement.
Selon une source militaire, l'armée israélienne a décidé de tirer directement sur tous ceux qui essaient de se rapprocher de la clôture de la frontière au lieu des coups de semonce qu’elle utilisait dans le passé.

La famille du captif Mohammed Issa lance un appel pour sauver sa vie

Bethléem – CPI
La famille du prisonnier Mohammed Hassan Issa (38 ans), du village d'Al-Khader, au sud de Bethléem, qui est condamné à 15 ans de prison a appelé les organismes et les organisations des droits de l'homme à intervenir immédiatement pour lui sauver la vie.
L'agence de nouvelles " Wafa " a cité selon le père du prisonnier disant que Mohammed, qui a entamé sa douzième année de détention, les a informés lors de la visite qu'il souffrait d'une douleur dans le dos et qu'il est victime de la négligence médicale de la part de l'administration pénitentiaire, notant que son fils ne reçoit que des médicaments anti-douleur.
Il a tenu le gouvernement israélien responsable de la vie de son fils de toutes les complications de santé qui mettent en danger sa vie, en faisant appel aux organisations humanitaires pour intervenir rapidement pour sauver sa vie de la mort.

Les services de renseignements de l'AP arrêtent 3 blessés du dernier affrontement à Jénine

Jénine – CPI
Les services de renseignements publics appartiennent à l'AP ont arrêté, la nuit dernière, trois de blessés du dernier affrontement avec les forces occupantes à Jénine, après avoir pris d'assaut l'hôpital gouvernemental du martyr Khalil Soulayman à Jénine dans le nord de la Cisjordanie occupée.
Des témoins oculaires ont déclaré à notre correspondant que les dizaines d'éléments des renseignements ont pris d'assaut l'hôpital et ont pénétré dans la chambre où les blessés du dernière invasion de Jénine se trouvaient, en arrêtant trois d'entre eux.
Les détenus sont le blessés Yahia, le fils du leader du mouvement du Djihad islamique, Bassam Saadi, qui s'est exposé à une acte chirurgicale, le jeudi dernier, Mohamed Abou Kamel et Hamada Saadi.
Les témoins ont ajouté que des accrochages se sont produits dans l'hôpital lors de l'arrestation, où les médecins n'ont pas pu protéger leurs malades.
De son côté, la famille de Saadi a tenu les services de sécurité d'Abbas responsable complètement sur la vie et la santé de son fils Yahia, en particulier qu'il a été soumis à une opération chirurgicale durant moins de 24 heures.
Il est à noter que 15 jeunes hommes ont été blessés et transférés à l'hôpital dans de violents affrontements entre le martyr Hamza Abou Haija et les forces armées occupantes, le samedi denier, dont plusieurs états graves.

La sécurité préventive accuse Abou Aoun d'avoir soulevé les incitations sectaires

Jénine – CPI
Les services de sécurité préventive arrêtent le dirigeant Abou Aoun, depuis 5 jours, malgré qu'il soit un ex-prisonnier libéré qui a passé plus de 15 ans dans les prisons de l'occupant israélien.
Des sources locales ont déclaré à notre correspondant que les services de sécurité préventive à Jénine qui ont kidnappé Abou Aoun, après une convocation, lui ont accusé d'avoir écrit des articles contre l'AP et ses services de sécurité au Facebook.
Les sources ont souligné qu'Abou Aoun a été emmené au parquet général qui a prolongé son arrestation sous l'accusation d'avoir soulevé les incitations sectaires en raison des ses articles au Facebook.
Selon les sources, les articles de Facebook qui sont devenus une accusation et ont été transférés au parquet sont des critiques écrites par Abou Aoun contre la coordination de sécurité et la détention politique arbitraire.
Il est à noter qu'Abou Aoun a été arrêté à l'issue du martyre du leader d'el-Qassam, Hamza Abou Haija et ses compagnons, Yazan Jabarin et Mahmoud Saadi dans le camp de Jénine.

Visite éventuelle d'Erdogan à Tel Aviv

IRIB - Les médias turcs ont fait part de la rencontre à Ankara des hauts responsables du régime sioniste et turcs  afin d'examiner la visite éventuelle du premier ministre turc dans les territoires occupés.
Lundi dernier, David Maydan, envoyé du premier ministre du régime sioniste a rencontré le chef du renseignement turc, Hakan Fidan. Les deux parties sont tombées  d'accord sur la réouverture des ambassades israélienne et turques, a-t-on appris du quotidien turc, Zaman. Elles se sont  également entretenues de la visite éventuelle à Tel Aviv  de Recep Tayyip Erdogan, premier ministre turc. Cette visite aurait lieu après les élections municipales en Turquie le 30 mars. Ankara et Tel Aviv sont parvenus à un accord final sur l'affaire de la flottille Marmara, normalisant les relations bilatérales.
http://french.irib.ir

Le Hezbollah va-t-il renoncer à sa lutte armée contre Israël?

IRIB - Le numéro deux de la résistance libanaise, Cheikh Naïm Ghassem a défendu une nouvelle fois le principe de la lutte armée contre Israël: " ... il existe une réalité concrète, un praxis au Liban qui s'appelle "Résistance/Armée/nation". Cette formule, cette force, nous nous devons de la conserver, de la respecter jusqu'à ce que nous puissions trouver une alternative ou une stratégie de défense différente de celle qui est la nôte actuellement". 
"Nous faisons face au danger imminent qui s'appelle Israël. Comment pourrons-nous l'aborder? Peut-on se contenter de ce qui se dit à l'ONU,  au conseil de sécurité ? Jamais !! Le danger d'Israël pour le Liban et la région ne peut être écarté que par le seul moyen des armes et de la résistance. C'est une chose que l'expérience a prouvée à multiple reprise. Si la Résistance n'avait pas existé, le Liban n'aurait jamais été libérée. Il faut tenir compte de ces réalités et agir en fonction". 
Dans une autre partie de son discours Naïm Ghassem a demandé à ce que les forces en présence libanaise ne relient pas les "crises nationales " aux " crises régionales" car " les crises régionales sont longues et personne ne saurait jusu'où elles iront ". " J'aimerais attirer l'attention de tout le monde sur un double danger: celui d'Israël et celui du takfirisme. Notre priorité devrait être celle de faire face à ce double danger. Il faut restituer cette partie du Liban qui est toujours aux mains des sionistes tout en se battant contre les takfiris et en empêchant la contagion dans le but de protéger la sécurité de nos citoyens.

Les Palestiniens déplorent un refus d’Israël de libérer des prisonniers

Les Palestiniens ont annoncé vendredi avoir été informés par le médiateur américain du refus d'Israël de libérer un dernier contingent de prisonniers comme il s'y était engagé.
Interrogés par l'AFP, des responsables israéliens se sont refusés à tout commentaire dans l'immédiat, mais le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu avait dit qu'il pourrait annuler cette quatrième et dernière vague de libérations compte tenu de la dégradation du climat avec les Palestiniens. 
Pour leur part, les chefs de mission de l'Union européenne dans les Territoires palestiniens ont mis en garde dans un rapport contre un "risque significatif" de conflagration régionale et de "déraillement des négociations de paix", en raison des tensions croissantes autour des lieux saints à al-Qods occupée, ont indiqué à l'AFP des sources diplomatiques. 
"Le gouvernement israélien nous a informés via le médiateur et parrain américain du processus de paix qu'il ne se conformerait pas à la libération du quatrième contingent de prisonniers prévue le samedi 29" mars, a déclaré à l'AFP Jibril Rajoub, membre du Comité central du Fatah, le mouvement du président Mahmoud Abbas. 
"Israël a refusé de respecter la liste des noms de prisonniers qui était convenue", tous incarcérés dans les prisons israéliennes avant les accords d'Oslo sur l'autonomie palestinienne en 1993, a précisé Rajoub. 
Il a fait cette annonce au lendemain d'une rencontre d’Abbas avec l'émissaire américain Martin Indyk, qui a suivi des entretiens mercredi à Amman du président palestinien avec le secrétaire d'Etat américain. 
 'Justice pour les réfugiés' 
Le contentieux sur ces libérations porte notamment sur la liste des prisonniers, parmi lesquels 14 appartiennent à la minorité palestinienne vivant dans les régions occupées par Israël, que le gouvernement Netanyahu renâcle à relâcher, pour des motifs de souveraineté nationale. 
Barack Obama, qui a reçu successivement en mars à deux semaines d'intervalle Netanyahu et Abbas, les a exhortés à prendre des décisions "difficiles" et des "risques pour la paix", pour conclure un accord-cadre traçant les grandes lignes d'un règlement définitif sur les questions les plus sensibles: frontières, colonies, sécurité, statut de Jérusalem et réfugiés. 
Et pour son dernier jour en tant que commissaire général de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), l'Italien Filippo Grandi a affirmé dans un communiqué que les quelque cinq millions de réfugiés "finiraient par obtenir justice", estimant que "leurs aspirations devaient être prises en compte dans tout effort de paix pour que celle-ci soit durable".

Accord de réconciliation entre "Israël" et la Turquie en cours

"Israël" a accepté de laisser la Turquie passer des matériaux de construction dans la bande de Gaza, ceci faisant partie d'un prochain accord de réconciliation, a rapporté jeudi le quotidien Ha'aretz.
D'après le reportage, le ministre israélien de la guerre, Moshe Ya'alon, a approuvé une demande formulée plus tôt cette semaine pour laisser la Turquie apporter des équipements de construction, de communication et médicaux dans la bande de Gaza afin d'y construire un hôpital.
Les médias turcs ont rapporté qu'un accord de réconciliation entre « Israël » et la Turquie était sur le point d'être signé. Il devrait inclure une normalisation complète des relations diplomatiques.
Les relations entre les deux pays se sont tendues suite à l'incident du Mavi Marmara en 2010, quand des soldats israéliens avaient pris d'assaut une flottille humanitaire turque qui voulait poser l'ancre dans la bande de Gaza et avaient tué neuf citoyens turcs.
La Turquie et « Israël » ont fait "de gros progrès" en vue d'un accord sur l'indemnisation par « Israël » des victimes turques de l'assaut israélien, a confirmé à l'AFP le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu.
"Le fossé qui séparait les attentes des deux parties se réduit. De gros progrès ont été accomplis mais les deux parties doivent encore se rencontrer une fois pour parvenir à un accord final", a déclaré M. Davutoglu lors d'un entretien mercredi à Konya (centre).
Le vice-Premier ministre Bülent Arinç a pour sa part indiqué mardi qu'un accord formel entre les deux pays pourrait être signé "après les élections" municipales de dimanche.

Inquiétude sioniste : des officiers experts abandonnent l’armée

Palestine – CPI
Des officiers israéliens experts dans leurs domaines quittent de plus en plus l’armée de l’occupation sioniste. Ce phénomène inquiète l’armée d’autant plus que ces officiers quittent les unités des renseignements et des systèmes technologiques. Ils s’en vont pour aller travailler dans des entreprises commerciales où ils gagnent mieux.
Les données de la commission des affaires étrangères et de la sécurité montrent comment durant ces deux dernières années, le nombre de ces officiers est monté de 12% en 2011 à 21% en 2013.
Le nombre de tels officiers quittant le service dans des unités de combat pour aller travailler dans des sociétés privées a augmenté de 29% en 2011 à 40% en 2013.
Les données disent que l’armée de l’occupation sioniste paye un salaire qui va de trois à quatre mille dollars. En revanche, leurs salaires débutent dans le privé à dix mille dollars, a rapporté le journal hébreu Maariv.

La résistance monte de plus en plus en Cisjordanie

Al-Quds occupée – CPI
L’armée de l’occupation sioniste a renforcé son état de vigilance en Cisjordanie de peur de l’escalade de la violence, des fusillades, des armes blanches et des cocktails Molotov, a rapporté le journal hébreu « Israël Aujourd’hui ».
Cet état de vigilance a été pris surtout après des affrontements entre des Palestiniens et des colons sionistes. Ils se sont jetés des pierres. La police sioniste aurait interpellé trois colons.
Et des dizaines de Palestiniens ont lancé des pierres et des bouteilles incendiaires contre une force de l’occupation sioniste, vers la mosquée de Bilal Ben Ribah, dans le sous-département de Bethléem. Deux soldats auraient été légèrement blessés.
Le journal ajoute qu’un groupe de colons est entré, ajoute le journal, dans le village de Barqa. Les Palestiniens ont pu mettre la main sur l’un d’eux. C’est une force de la « coordination palestinienne » qui l’a sauvé et délivré aux sionistes, ajoute le journal.

L’entité sioniste travaille pour pousser 190 mille Palestiniens hors de leur ville d'Al-Quds

Palestine – CPI
Les occupants sionistes déploient toute leur énergie pour que les Palestiniens abandonnent leur ville occupée d’Al-Quds (Jérusalem) et pour lui donner un aspect juif. Ils voudraient baisser leur nombre de plus de 290 mille personnes à moins de 100 mille afin qu’ils soient une petite minorité sans importance et afin qu’"Israël" se débarrasse de son grand souci, « la question démographique », a apporté le journal hébreu « Israël Aujourd’hui », le 23 mars en cours.
Ziyad Al-Hamouri, directeur du centre Al-Quds pour les droits sociaux et économiques, a de son côté noté au site Al-Quds que les autorités de l’occupation sioniste usent surtout de l’arme économique afin d’arriver à leur fin. Elles ont par exemple pu pousser plus de 80% des habitants palestiniens de la ville en dessous du seuil de pauvreté et à y détruire la vie commerciale.
Al-Hamouri souligne qu’"Israël" travaille pour baisser le nombre de Palestiniens à moins de cent mille personnes, faisant recours à la démolition de leurs maisons, imposant plus d’impôts, entre autres.
Mais l’élément économique est le plus utilisé par les occupants sionistes pour vider la ville, ajoute Al-Hamouri. Les Palestiniens n’auront d’autre choix que d’aller vivre à l’extérieur de la ville, fuyant les dettes, les tribunaux et les affaires.

Le Hamas est entièrement une force indépendante, estiment les occupants sionistes

Palestine – CPI
Des estimations militaires croient que le régime militaire égyptien continue à étouffer le mouvement du Hamas dans la bande de Gaza, que le mouvement serait de plus en plus indépendant et qu’il se prépare pour mettre en captivité des soldats sionistes.
Les estimations publiées par le magazine « "Israël" Défense »  disent que le coup donné par l’Egypte aux tunnels sur les frontières de Gaza ont beaucoup affecté la situation économique et la situation de l’emploi dans la bande de Gaza.
Le Hamas profitait des roquettes venant de la Libye et de l’Iran. Mais actuellement, il profite d’une auto-fabrication. Il développe des missiles qui pourraient atteindre la ville de Tel Ar-Rabi (Tel-Aviv), en plus des drones.
Cependant, malgré le coup égyptien, le Hamas s’apprête à une nouvelle guerre à venir, en creusant plus de tunnels sur les frontières.
Utiliser les tunnels pour enlever des soldats israéliens pourrait déclencher une guerre à tout moment en 2014, disent les estimations.

Le seuil de pauvreté dans la bande de Gaza dépasse les 50% de la population

Gaza – CPI
Djamel Al-Khodri, député indépendant du Conseil Législatif Palestinien, a confirmé que le taux de pauvreté et de chômage de la population de la bande de Gaza a augmenté, à cause du blocus imposé par les occupants sionistes depuis huit ans.
Al-Khodri est aussi le président du Comité populaire pour briser le blocus imposé contre Gaza. Il a dit, dans des déclarations de presse données mercredi dernier, le 26 mars, que plus d’un million de Palestiniens de la bande de Gaza dépendent d’aides alimentaires et que la moyenne des ressources individuelles est de 2 dollars par jour.
Puis les conditions de vie dans tous ses domaines, dans la bande de Gaza, « se détériorent de façon vertigineuse », souligne-t-il.
Al-Khodri a appelé à tout faire et rapidement pour lever le blocus de la bande de Gaza, afin d’éviter plus de crises humanitaires.
Il faut que les produits en tous genres, en particulier les produits de construction, entrent dans la bande de Gaza, afin que la vie économique reprenne des couleurs et que le chômage et la pauvreté soient allégés.
Notons que deux millions de Palestiniens survivent dans la bande de Gaza dans des conditions économiques et humaines très difficiles, à cause du blocus sioniste. La fermeture des tunnels par les autorités égyptiennes ne vient pas pour arranger les choses.
http://www.palestine-info.cc 

Israël refuse de libérer des prisonniers, le processus de paix ralenti

Les dirigeants palestiniens ont annoncé vendredi le refus d'Israël de libérer le dernier contingent de prisonniers qu'il s'était engagé à relâcher, enfonçant un peu plus dans la crise l'initiative de paix du secrétaire d'Etat John Kerry. 
Des responsables israéliens se sont refusés à tout commentaire dans l'immédiat, mais le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu avait dit qu'il pourrait annuler cette quatrième et dernière vague de libérations compte tenu de la dégradation du climat avec les Palestiniens.
Pour leur part, les chefs de mission de l'Union européenne (UE) dans les Territoires palestiniens ont mis en garde dans un rapport contre un "risque significatif" de conflagration régionale et de "déraillement des négociations de paix", en raison des tensions croissantes autour des lieux saints à Jérusalem-Est occupée, ont indiqué des sources diplomatiques.
"Le gouvernement israélien nous a informé via le médiateur et parrain américain du processus de paix qu'il ne se conformerait pas à la libération du quatrième contingent de prisonniers prévue le samedi 29" mars, a déclaré Jibril Rajoub, un membre du Comité central du Fatah, le mouvement du président Mahmoud Abbas.
"Israël a refusé de respecter la liste des noms de prisonniers qui était convenue", incarcérés par Israël avant les accords d'Oslo sur l'autonomie palestinienne en 1993, a précisé Jibril Rajoub, y voyant une "gifle à l'administration américaine". Il a fait cette annonce au lendemain d'une rencontre entre Mahmoud Abbas et l'émissaire américain Martin Indyk, qui a suivi des entretiens mercredi à Amman du président palestinien avec le secrétaire d'Etat américain.
Un accord négocié par John Kerry a permis la reprise en juillet des pourparlers de paix après trois ans de suspension, pour une durée de neuf mois, qui arrive à échéance fin avril.
Il prévoyait la libération en quatre phases de 104 prisonniers d'avant Oslo, en échange de la suspension de toute démarche palestinienne pour adhérer aux organisations internationales, y compris les juridictions à compétence mondiale.
"L'ambassadeur Indyk et le secrétaire d'Etat Kerry travaillent encore intensivement avec les parties sur ces questions", a déclaré la porte-parole du département d'Etat Jennifer Psaki aux journalistes accompagnant John Kerry en Arabie saoudite, où le président Barack Obama est arrivé dans l'après-midi.
http://www.rtbf.be

Les diplo­mates euro­péens dénoncent la colo­ni­sation « sans pré­cédent » à Jérusalem-​​Est

Cyrille Louis, Le Figaro, vendredi 28 mars 2014
Dans un rapport interne, les chefs de mission mettent par ailleurs en garde contre les risques d’incidents qu’entraînerait une modi­fi­cation du statu quo sur l’esplanade des mosquées.
Les diplo­mates euro­péens en poste à Jéru­salem dénoncent, dans leur rapport annuel, l’« accélération sans pré­cédent de la colo­ni­sation » inter­venue depuis la reprise du pro­cessus de paix, fin juillet dernier, sous le patronage de John Kerry. Entre août 2013 et janvier 2014, les auto­rités israé­liennes ont, selon leur calcul, donné leur feu vert à la construction d’autant de loge­ments à Jérusalem-​​Est qu’au cours des quatre années précédentes.
Contrai­rement à ce qu’espérait l’Autorité pales­ti­nienne, le gou­ver­nement de Benyamin Néta­nyahou a en effet refusé de geler la colo­ni­sation dans les ter­ri­toires occupés durant la période des négo­cia­tions. Il s’est en revanche engagé à élargir 104 pri­son­niers détenus pour des faits commis avant la signature des accords d’Oslo. Or, chacune des trois pre­mières vagues de libé­ration a été accom­pagnée de nou­veaux appels d’offre, pro­vo­quant la colère des Palestiniens.
Alors que les sept pre­miers mois de 2013 avaient été marqués par une mise en silence des construc­tions à Jérusalem-​​Est, les diplo­mates relèvent ainsi que la création de 1695 nou­veaux loge­ments a été auto­risée durant les cinq mois qui ont suivi. Des appels d’offres infruc­tueux portant sur quelque 1400 loge­ments ont par ailleurs été republiés.
L’instrumentalisation de l’archéologie à des fins politiques
Le rapport des chefs de mission de l’Union euro­péenne, document à usage interne dont le quo­tidien Haaretz dévoile les grandes lignes, décrit plus géné­ra­lement les mesures prises par Israël afin de « ren­forcer l’annexion uni­la­térale et illégale de Jérusalem-​​Est ». Comme les années pré­cé­dentes, il s’émeut de l’instrumentalisation de l’archéologie à des fins poli­tiques et pointe la création de parcs nationaux dont l’une des fina­lités, souligne-​​t-​​il, est mani­fes­tement de rompre la conti­nuité entre les quar­tiers pales­ti­niens de la ville.
Le document insiste aussi sur les obs­tacles mis à l’attribution de permis de construire aux habi­tants pales­ti­niens de Jérusalem-​​Est, seuls 13% de sa super­ficie leur étant réservée par le plan d’occupation des sols. Il sou­ligne que 98 immeubles y ont été détruits l’an dernier, entraînant le dépla­cement de quelque 300 per­sonnes dont 153 enfants. Il rap­pelle enfin qu’un tiers environ des loge­ments édifiés à Jérusalem-​​Est l’ont été sans permis de construire, si bien que 90.000 Pales­ti­niens peuvent à tout moment être expulsés.
Ce rapport, rédigé comme chaque année depuis 2005 par les vingt-​​huit diplo­mates euro­péens accré­dités auprès de l’Autorité pales­ti­nienne, reflète une vision de terrain, plus cri­tique des poli­tiques israé­liennes que ne le sont géné­ra­lement les posi­tions offi­cielle de l’UE. Son expression tend cependant à s’assagir depuis que les pays membres ont pris l’habitude de le voir « fuiter » dans la presse.
Dans leur der­nière livraison, les diplo­mates euro­péens mettent garde avec une gravité par­ti­cu­lière contre les risques qu’impliquerait une remise en cause du statu quo sur l’esplanade des mos­quées. Troi­sième lieu saint de l’islam, celle-​​ci est placée depuis 1967 sous le contrôle des auto­rités jor­da­niennes mais un nombre croissant de par­le­men­taires israé­liens plaident pour que les Juifs soient éga­lement auto­risés à y prier. « Il existe un risque signi­fi­catif pour que des inci­dents sur­venant sur ce site très sen­sible, ainsi que les craintes de remise en cause du statu quo, ne sus­citent des réac­tions extrêmes aussi bien loca­lement qu’à travers le monde arabo-​​musulman, qui ris­que­raient de faire dérailler le pro­cessus de paix », s’inquiètent les auteurs du rapport. En conclusion de leur travail, ceux-​​ci reprennent un certain nombre de recom­man­da­tions for­mulées les années précédentes.
L’Union euro­péenne et ses États membres sont notamment invités à appro­fondir leur réflexion sur l’étiquetage des pro­duits venant des colonies, ainsi que sur la sen­si­bi­li­sation des acteurs éco­no­miques aux risques juri­diques induits par leurs acti­vités dans les ter­ri­toires occupés.
Il est aussi conseillé à ces pays de ne plus délivrer de visas aux colons reconnus cou­pables de vio­lences, envers les Pales­ti­niens, à Jérusalem-​​Est et en Cisjordanie.

La face cachée d'Israël

Par Max Blumenthal
Pendant quatre ans, l'auteur et journaliste Max Blumenthal a fouillé la société israélienne, rencontrant de jeunes soldats, visitant des hommes politiques conservateurs dans les colonies immaculées et des militants de gauche dans des appartements délabrés de Jérusalem. Son plus récent livre, "Goliath", brosse un portrait brutal d'une société déboussolée, qui célèbre la violence contre la population immigrante et arabe, et réprime la dissidence. Ses observations trouvent de plus en plus d'oreilles attentives aux États-Unis, principal allié d'Israël. La Presse l'a joint par téléphone chez lui, à Jersey City, près de New York [entretien avec Nicolas Bérubé publié le 17 mars 2014]
Q/ Vous avez écrit votre livre et fait plusieurs séjours en Israël entre 2009 et 2013, une période particulièrement sanglante, notamment à Gaza et en Cisjordanie. Avez-vous été frappé par le niveau de violence et la tension qui régnaient dans la région ?
R/ Quand on passe beaucoup de temps en Israël, on cesse de faire attention à la violence et aux comportements extrémistes. Cela devient une partie de nous. On ne réalise même pas les traumatismes que cela nous cause. Il faut en sortir pour le constater. Pour moi, ç'a été très révélateur pour comprendre comment les gens vivent au quotidien.
La face cachée d'Israël
L'auteur et journaliste juif américain Max Blumenthal dénonce la banalisation du racisme et de la violence, entre autres maux d'Israël, dans un essai fondé sur un travail de terrain de longue haleine. (Photo tirée du site officiel de l'auteur)
Q/ Dans votre livre, vous indiquez : « Depuis l'an 2000, aucun membre de l'armée israélienne n'a été accusé de meurtre. » [B'Tselem, un centre d'information pour les droits de l'homme en Israël, note pour sa part que les accusations de meurtre chez les soldats depuis 2000 ont été « extrêmement rares ».] Tout cela alors que des milliers de civils palestiniens, dont au moins 308 enfants, ont été tués lors du pilonnage intensif de Gaza, en 2008-2009, où des « crimes de guerre » ont prétendument été commis par des soldats israéliens et par des combattants palestiniens, selon une enquête de l'ONU. Comment expliquer cette apparente impunité ?
R/ Cacher des crimes n'est pas propre [à Israël] : la police américaine et les soldats en Irak et en Afghanistan l'ont fait. Or, aux États-Unis, des recours judiciaires existent. Les journalistes peuvent enquêter, etc. En Israël, ce qui est remarquable, ce n'est pas seulement l'immunité pour les soldats, mais aussi l'absence de protestations dans la société. Quand un enfant palestinien est assassiné de manière flagrante en Cisjordanie , seuls quelques individus, détestés par l'ensemble de la société israélienne, vont manifester. La société israélienne ne voit pas cela comme un crime, elle le voit comme une chose nécessaire, au pire malheureuse.
Pendant ce temps, des organisations comme "Breaking the Silence" colligent des témoignages anonymes de soldats israéliens qui confient avoir commis des crimes horribles. Ils pleurent et vident leur conscience. Puis ils retournent à leur service, à leur vie quotidienne, à leur emploi. Dans l'esprit de ces soldats, ce sont eux les victimes, eux et leur âme angoissée. Pas les civils palestiniens ou libanais.
Q/ Vous décrivez une violente manifestation anti-immigrants, survenue le 23 mai 2012 à Tel-Aviv, durant laquelle la foule, jeune et vieille, a agressé des immigrants d'origine africaine et brûlé des commerces. Plusieurs parlementaires israéliens y étaient, dont Miri Regev, du Likoud, le plus important parti politique d'Israël, qui a lancé : « Les Soudanais sont un cancer dans notre corps. » Y a-t-il un prix à payer pour les élus qui s'associent à de tels spectacles ?
R/ Ce n'est pas par hasard que Miri Regev est depuis devenue présidente du comité de l'intérieur de la Knesset [le Parlement israélien], qui décide des règles de l'immigration. Ce n'est pas par hasard que des élus du Likoud se précipitaient pour monter sur scène ce soir-là et prononcer un discours devant un millier de manifestants enragés prêts à lancer une émeute contre les Africains. En Israël, le prix à payer pour attiser la colère contre les réfugiés et les Palestiniens, c'est un plus grand nombre de votes, un plus grand soutien populaire, une plus grande couverture médiatique et l'adulation de vos concitoyens. C'est la voie qu'Israël a choisie : un plus haut niveau de racisme dans la société, l'incitation à la haine des gens perçus comme une « menace démographique ». [...] Avez-vous déjà entendu le président Benyamin Netanyahu dénoncer cela ? Cela n'arrive pratiquement jamais. Il préfère dénoncer régulièrement les appels à la haine du côté palestinien.
Aujourd'hui, de plus en plus de jeunes cosmopolites quittent Israël. Leur destination préférée est... Berlin, en Allemagne. Ils sont entre 10.000 et 20.000 à y vivre. Si cela n'est pas une indication de l'échec total du sionisme, je ne sais pas ce que c'est.
Q/ Plusieurs critiques ont dit que votre analyse méticuleuse d'Israël passait sous silence les atrocités commises par plusieurs pays et régimes autoritaires dans la région. Quelle est votre réponse ?
R/ C'est faux. Par exemple, je critique fortement l'Autorité palestinienne... Cela dit, je ne vais pas faire des contorsions narratives incorrectes pour faire porter le bonnet à tout le monde. En tant que Juif, je ne vais pas tourner le dos à mon obligation de regarder les choses en face, quand Israël dit agir au nom de tous les Juifs du monde. C'est aussi mon devoir, en tant que contribuable américain qui finance et permet l'occupation de la Palestine.
Q/ Quelle réception votre livre a-t-il reçue ?
R/Aux États-Unis, les choses bougent. J'ai fait une tournée de trois mois, et j'ai fait une présentation devant le 'National Press Club' à Washington, D.C. Ils ont rempli la plus grande salle de bal pour la conférence, et ils ont dû ajouter des chaises. Mon livre s'en va bientôt en deuxième impression, ce qui est bon signe. En Israël, dans la presse généraliste, j'ai eu une critique négative, et une positive.
Q/ Le secrétaire d'État américain John Kerry prépare un plan de paix qu'il espère présenter à Benyamin Netanyahu lors de sa visite à Washington, le mois prochain. Croyez-vous que cet effort sera fructueux ?
R/Le processus de paix a toujours été un alibi utilisé par Israël pour faire ce qui lui chante sur le terrain et garder les Palestiniens en état d'occupation. Aujourd'hui, John Kerry est prêt à tout concéder à Netanyahu, et même cela n'est pas assez pour la coalition qui dirige Israël. Pour les États-Unis, Israël est comme un enfant-roi qu'il est impossible de contrôler. Je pense que, ces prochaines années, Israël va poursuivre sur sa lancée vers les politiques de droite, et s'isoler davantage.
Goliath: Life and Loathing in Greater Israël
Max Blumenthal
Nation Books
496 pages
Source : La Presse.ca

Bonne nouvelle pour tous les amateurs d'huile d'olive palestinienne‏

Par Le Philistin
L'huile d'olive provenant de la dernière récolte des villages de Marda et de Burin est arrivée ! Celle de Marda a obtenu la médaille d'or lors de la compétition pour la meilleure huile d'olive palestinienne - saison 2013/2014, décernée par le jury à la coopérative Sameh Khofash du village de Marda (voir certificat ci-dessous).
Bonne nouvelle pour tous les amateurs d'huile d'olive palestinienne‏
Après celle décernée au village de Burin en 2010, les paysans de l'UAWC (Union of Agricultural Work Committees) démontrent leur savoir-faire en matière de production d'huile d'olive.
Partagez avec eux ce succès en achetant palestinien.
Le Philistin, avec France-Import Palestine, a décidé de bloquer le prix de vente de l'huile d'olive depuis 2006 malgré les augmentations régulières des revenus des agriculteurs que nous soutenons à travers l'organisation UAWC et sa filiale Mount of Green Olive ; les prix de vente reste donc inchangés

- Site d'information : www.philistin.fr
- Site internet de vente en ligne : www.fipsouk.fr
- Retrouvez France-Import Palestine / Le Philistin sur Facebook

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Soutenons l'indépendance économique du peuple palestinien
sous occupation sioniste



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http://www.ism-france.org

Quatre pêcheurs blessés par la marine israélienne au large de Rafah

Par Unadikum Gaza
La marine de l'Etat colonial raciste et criminel a blessé quatre pêcheurs, ce matin à l'aube, en face de Rafah, au sud de la Bande de Gaza. A coups de missiles, les commandos sionistes ont visé et touché plusieurs bateaux de pêche ainsi que les façades de maisons situées le long de la côte. Selon notre correspondant, citant un pêcheur, quatre pêcheurs palestiniens ont été blessés, un bateau de pêche a été complètement détruit et plusieurs autres ont subi de lourds dommages.
Quatre pêcheurs blessés par la marine israélienne au large de Rafah
Les blessés ont été emmenés à l'hôpital Abu Yousef al-Najjar, à Rafah. Il ne semble pas que leurs vies soient en danger.
Selon les médecins de l'hôpital, il faut noter que l'occupation pourchasse les pêcheurs de manière quasi quotidienne, leur tire dessus et les empêche d'exercer leur métier de pêcheur pour subvenir aux besoins de leurs familles.
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Source : Unadikum Gaza
Traduction : MR pour ISM

Une victoire de la solidarité : Karim pourrait être bientôt opéré en Espagne

Par Rose Blanche
Comment une chaîne de solidarité depuis la France et l'Espagne a réussi à forcer le blocus imposé par l'Etat sioniste colonial à la population palestinienne de Gaza en mettant tout en oeuvre, avec le cœur et l'espoir, pour permettre à un enfant malade de recevoir des soins.
Rappel de l'initiative
Pendant ma mission à Gaza avec les Brigades internationales Unadikum, j'ai rencontré Nader et Shireena Kolab et leurs 4 enfants. Un de leurs fils, Karim, 4 ans, souffre d'une maladie hépatique grave et il a besoin d'une greffe de foie. Son père est le donneur. Ils ont subi des examens dans les hôpitaux de Gaza, mais le niveau de la chirurgie hépatique dans la Bande de Gaza est, à cause de l'occupation sioniste, insuffisant pour prendre en charge cette greffe.
Une victoire de la solidarité : Karim pourrait être bientôt opéré en Espagne
La famille est partie en Jordanie où les examens préalables à la greffe ont été réalisés mais les frais d'hospitalisation et chirurgicaux exhorbitants n'ont pas permis qu'elle envisage l'opération dans le pays. Sollicitée, l'Autorité médicale à Gaza a accepté de prendre en charge les frais d'hospitalisation et chirurgicaux en Egypte, où leur montant est plus accessible qu'en Jordanie.
C'est à ce moment-là, fin novembre 2013, que je rencontre la famille, qui n'a pas les moyens financiers de partir en Egypte pendant une longue période.
Je décide donc de filmer l'appel de Nader et Karim pour le diffuser sur les réseaux sociaux afin de sensibiliser l'opinion publique sur le sort du petit garçon et tenter de récupérer des fonds.
Un élan de solidarité se crée sur la toile, des anonymes répondent à l'appel et au mot d'ordre “Sauver Karim - aider cette famille palestinienne”.
A mon retour en France, je suis invitée par Denis Petitjean, président de l'association Orléans Loiret Palestine pour témoigner de mon voyage et je lance également cet appel, qui sera entendu par les militants de l'association ; ce soir-là, plus de 1.300 euros sont collectés et envoyés à la famille Kolab.
Le 24 janvier 2014, ses parents et Karim partent à Rafah pour passer en Egypte et se rendre au National Liver Institute au Caire.
Premier obstacle : l'ambulance fait demi-tour, le terminal de Rafah est fermé.
Je fais appel à mes contacts sur place, en l’occurrence l'association Barakacity, que j'avais rencontré à Gaza, afin qu'ils apportent un soutien à cette famille pour traverser la frontière de Rafah et deux semaines plus tard, Barakacity accompagne la famille à la frontière, qui est ouverte et la famille arrive au Caire.
Arrivés au Caire, Nader et Karim commencent une série d'examens médicaux au National Liver Institute, mais une épidémie de grippe touche le pays, dont le Caire, et l'hôpital ne remplit pas toutes les conditions adéquates pour la réalisation de l'opération. Nader craint pour l'état de son fils, dont les défenses sont très affaiblies, et veut quitter Le Caire au plus vite.

Karim et ses parents dans une chambre de l'hôpital au Caire

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Mais un retour à Gaza leur ferait courir le risque très réel d'être à nouveau confrontés aux difficultés pour en sortir étant donné la fermeture de Rafah pendant plusieurs semaines d'affilée, depuis juillet 2013, par les nouvelles autorités égyptiennes.
Une page événement est créée sur Facebook : "Karim jusqu'au bout on lâchera pas" afin de mobiliser le maximum de personnes et de continuer à envoyer des dons pour que la famille puisse rester au Caire pendant que des solutions hospitalières sont recherchées en France et en Espagne.
Le soutien autour de Monsieur et Madame Kolab se maintient, par mail et par téléphone. "LaRosa de las Arenas", une militante française présente au Caire en mars, les rencontre et, devant la précarité de leur situation et l'insalubrité du logement qu'ils occupent, apporte un soutien financier et moral auprès de la famille, qui peut déménager dans un hôtel correct. Sur Facebook, plus d'une cinquantaine de personnes de divers pays, dont le Liban et les Pays-Bas, vont envoyer des dons à Nader et relayer autour d'eux cette incroyable histoire.
Manu Abu Carlos Pineda, président des Brigades Unadikum, et responsable de l'association en Espagne, mobilise son réseau pour trouver une solution.
Jose Ramon Samper, membre de l'association Dar al-Karama de soutien au peuple sahraoui et ami de Manu Pineda, accepte de soutenir cette noble cause en apportant son soutien pour faire venir l'enfant et son père en Espagne.
Fin février dernier, une procédure est lancée depuis l'Espagne pour obtenir les visas médicaux et fin mars, à peine un mois après, les visas sont acceptés.
Karim et son père vont donc se rendre dans les jours qui viennent en Espagne, où tous les préparatifs de leur séjour et du suivi médical, chirurgical et hospitalier se mettent en place.
Je tiens à exprimer ma gratitude à toutes ces personnes sur les réseaux qui m'ont fait confiance et ont contribué à relever avec succès ce défi, et mes remerciements chaleureux :
- à José Ramon Samper, pour avoir facilité le départ de la famille pour l'Espagne en si peu de temps.
- à Mohamed Youssef, gérant de l’hôtel "Invitation" au Caire, qui prend en charge la coordination entre l'Egypte et les militants d'Unadikum.
- aux Palestiniens de Gaza qui m'ont permis de rencontrer Karim et sa famille.
- à ISM-France pour avoir relayé depuis le début l'information sur son site
et enfin
- à celui que je considère comme un grand frère, Manu Abu Carlos Pineda, responsable de l'association Brigades internationales Unadikum, qui se consacre corps et âme à la cause palestinienne et qui a, une nouvelle fois, permis à une personne malade de Gaza de recevoir des soins en Espagne.
Ensemble, unis, avec notre énergie, nos cœurs et l'aide de Dieu, continuons à forcer le blocus injuste qui étouffe les Palestiniens de la Bande de Gaza.
Rose Blanche
Membre des Brigades Unadikum


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Rose Blanche et Manu Abu Carlos à Gaza, octobre-novembre 2013

La guerre d’Israël contre les universités aux États -Unis

vendredi 28 mars 2014 - 05h:57
Chris Hedges
L’interdiction du groupe Étudiants pour la Justice en Palestine (SJP pour Students for Justice in Palestine) à l’université Northeastern de Boston le 7 mars, assortie d’une menace par l’université de mesures disciplinaires contre certains de ses membres, s’inscrit dans ces sanctions qui frappent de nombreux groupes d’étudiants qui défendent les droits des Palestiniens dans tout le pays.
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Militants de l’Université de York (Canada) ont été censurés pour avoir usé d’un mégaphone lors d’une manifestation - Photo : Flickr/Thien V
Les attaques, et les formes de sanctions similaires inquiétantes, semblent entrer dans un effort commun du gouvernement israélien et du lobby pro-Israël afin de mettre sur liste noire tous les groupes d’étudiants qui remettent en cause la version officielle israélienne.
Northeaster a interdit le SJP après la publication par le groupe, sur les copies du campus, d’avis d’expulsion qui sont méthodiquement remis aux maisons palestiniennes destinées à être démolies par les Israéliens. L’avis de suspension de l’université indique que si le SJP dépose un recours pour sa réintégration pour l’an prochain, « aucun membre actuel du bureau exécutif d’Étudiants pour la Justice en Palestine ne pourra siéger au conseil d’administration d’ouverture de la nouvelle organisation » et que les représentants de l’organisation devront suivre des « formations » autorisées par l’université.
En 2011, en Californie, dix étudiants qui avaient, à l’université d’Irvine, perturbé l’intervention de Michael Oren, alors ambassadeur israélien aux États-Unis, ont été déclarés coupables, placés en probation informelle et condamnés à des travaux communautaires. Oren, citoyen israélien qui, depuis, a été recruté par CNN comme collaborateur, a demandé au Congrès d’inscrire sur liste noire toutes celles et ceux qui participent à la campagne de boycotts, désinvestissement et sanctions (BDS) contre Israël, et d’engager des poursuites contre celles et ceux qui manifestent dès qu’apparaissent des officiels israéliens.
Quelques militants de l’université Florida Atlantic ont été exclus de leurs responsabilités à la direction des étudiants après être sortis en signe de protestation lors de l’allocution d’un officier de l’armée israélienne, et ils ont reçu l’ordre par la direction de l’université de participer à des séminaires de rééducation élaborés par la Ligue anti-diffamation (ADL pour Anti-Defamation League). Le groupe Étudiants pour la Justice en Palestine/Colombie (CSJP) a été brusquement suspendu au printemps 2011, et il a reçu l’interdiction de réserver des salles et d’organiser des initiatives sur le campus. L’administration de l’université, avant cette interdiction, avait l’habitude d’avertir le groupe Hillel du campus avant toute initiative du CSJP. La suspension a finalement été levée, après protestation des avocats du CSJP.
Max Geller, étudiant en droit et membre du SJP à Northeastern, que j’ai réussi à avoir au téléphone à Boston, a accusé l’université de céder à « des pressions extérieures », notamment celles d’un ancien élève, Robert Shillman, aujourd’hui PDG de la Cognex Corporation, et de l’investisseur milliardaire Seth Klarman, tous deux partisans de la droite israélienne.
« Interdire à des étudiants de tenir des fonctions de direction, de même que des groupes d’étudiants, simplement parce qu’ils sont engagés dans une manifestation politique pacifique, est contraire à la mission de l’université qui est d’instruire les étudiants, » a-t-il déclaré. « Cela retire toute la valeur pédagogique qu’un processus disciplinaire pourrait rechercher ».
« Dans la dernière année, » a poursuivi Geller, « j’ai reçu des menaces de mort, j’ai été publiquement et injustement calomnié, et menacé de mesures disciplinaires. Ceci pour m’être lancé à intervenir sur la question qui m’inquiète profondément, en tant que juif comme en tant qu’américain, d’une perspective qui me fait peur et m’angoisse. »
La réaction de force d’Israël contre ces organisations de campus est symptomatique de son isolement qui va croissant, et de sa préoccupation devant un soutien américain qui s’affaiblit. L’occupation et les confiscations de la terre palestinienne, depuis des décennies, ainsi que les agressions militaires massives contre une population sans défense dans la bande de Gaza, qui ont fait des centaines de morts, en plus d’une malnutrition qui va s’empirant chez les enfants palestiniens et d’une pauvreté qui s’aggrave, tout cela a écarté des sympathisants traditionnels d’Israël, et notamment de nombreux jeunes Américains de confession juive. Israël, dans le même temps, est devenu un paria dans la communauté mondiale.
S’il devait perdre le soutien états-unien, qu’il achète pour une grande part avec les contributions d’une campagne politique passant par des organisations comme l’AIPAC (Comité américain pour les affaires publiques israéliennes), Israël irait à vau-l’eau. Il y a de plus en plus de banques et autres sociétés, spécialement dans l’Union européenne, qui rejoignent le mouvement de boycott, qui refusent de commercer avec les entreprises israéliennes dans les territoires occupés. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s’est exprimé devant l’AIPAC le 4 mars, et de façon étonnante, il a consacré une grande partie de son discours à attaquer le mouvement BDS naissant, et dont l’acronyme selon lui signifie, « Bigotry, Dishonesty and Shame » (fanatisme, malhonnêteté et honte). Il a demandé à ce que les sympathisants de BDS « soient traités exactement comme nous traitons n’importe quel antisémite et fanatique ». Il a mis en garde car des gens « naïfs et ignorants » sont recrutés comme « des compagnons de routes crédules » dans une campagne antisémite.
Les dirigeants israéliens tentent aussi apparemment d’infiltrer le mouvement BDS et se servent de subterfuges pour le relier à l’extrémisme islamique, selon le Times de Londres. Le gouvernement israélien fait pression dans le sens de projets de loi de censure, antidémocratiques, dans les instances législatives des États de New York, du Maryland et de l’Illinois, lois qui infligeraient des sanctions financières aux organisations universitaires qui boycottent les institutions israéliennes. Pendant ce temps, les États-Unis et d’autres, avec enthousiasme, imposent des sanctions à la Russie pour une occupation bien moins draconienne que le long mépris d’Israël pour le droit international.
Les classes d’endoctrinement de l’ADL pour les militants universitaires ne sont, d’après ceux qui ont été tenus de les suivre, que des tentatives pitoyables d’assimiler toute critique d’Israël à de l’antisémitisme.
« Moi et deux autres membres du SJP avons été contraints de participer aux cours de "formation à la diversité" sous le parrainage de l’ADL, à défaut nous aurions été accusés de violer les conditions de notre probation et de ce fait, nous aurions été suspendus et/ou expulsés, » a dit Nadine Aly, étudiante militante de Florida Atlantique qui, avec d’autres militants, a quitté, en signe de protestation, une conférence donnée à l’université par un officier de l’armée israélienne, le colonel Bentzi Gruber, lequel officier a contribué à l’élaboration des règles dans l’engagement pour l’opération Plomb durci, cette agression atroce contre Gaza fin 2008 début 2009. J’ai pu la contacter par téléphone sur le campus de Florida.
« L’idée même que l’administration insinue que c’est raciste de critiquer la politique israélienne est ridicule. Nous avons été mis en "probation pour une durée indéterminée", avec l’interdiction de remplir des fonctions de direction dans toutes les organisations d’étudiants reconnues, notamment au conseil des étudiants, à l’université, jusqu’à l’obtention de notre diplôme. J’ai été exclue de ma fonction de présidente du SJP, de même que de celle de sénatrice étudiant, et l’ancienne vice-présidente du SJP a perdu son poste de représentante de la Maison des étudiants. C’est une honte que cette université et beaucoup d’autres cèdent à la pression du lobby sioniste et de riches donateurs sionistes, quand elles devraient protéger les droits de leurs étudiants. »
La persécution d’universitaires, tels que Joseph Massad et Norman Finkelstein, qui remettent en cause la version israélienne officielle a longtemps été une caractéristique de l’intervention israélienne dans la vie universitaire américaine. Et l’empressement des présidents d’université à dénoncer l’Association des études américaines qui a appelé à un boycott universitaire d’Israël est une fenêtre ouverte sur la faim insatiable de l’argent qui semble mener la politique universitaire. L’effort actuel pour arrêter les groupes d’étudiants, cependant, porte la censure et les ingérences israéliennes traditionnelles à un autre niveau. Israël cherche maintenant à museler ouvertement la liberté d’expression sur les campus des facultés américaines – toutes celles où des groupes d’étudiants se sont résolument engagés dans des manifestations non violentes –, et il s’est assuré le concours d’élites libérales décadentes et d’administrateurs de facultés, comme une police de la pensée.
L’incapacité des universitaires à défendre le droit de ces groupes d’étudiants à exprimer des opinions dissidentes et à s’engager dans un militantisme politique montre à quel point la plupart des universitaires aujourd’hui sont devenus hors sujet. Où sont dans cette lutte les professeurs de morale, de religion et de philosophie rappelant aux étudiants le droit de tous à une vie digne, exempte d’oppression ? Où sont les professeurs d’études du Moyen-Orient expliquant les conséquences historiques de la confiscation violente par Israël de la terre palestinienne ? Où sont les professeurs de journalisme défendant le droit des dissidents et des victimes à une audience équitable dans la presse ? Où sont les professeurs d’études sur l’homosexualité et le sexisme, d’études afro-américaines, sur les Amérindiens ou les Chicanos, agissant pour protéger la voix et la dignité des marginalisés et des opprimés ?
Cette agression ne s’arrêtera pas à des groupes comme les Étudiants pour la Justice en Palestine. Le refus d’entendre les cris du peuple palestinien, surtout de ces un million et demi de Palestiniens – 60 % étant des enfants – qui se trouvent piégés par l’armée israélienne dans Gaza, ce refus s’intègre dans une campagne plus vaste d’agents de la droite, tels Lynne Cheney et des milliardaires comme les frères Koch, pour faire disparaître tous les programmes et disciplines universitaires qui donnent la parole aux marginalisés, spécialement à ceux qui ne sont ni privilégiés ni blancs. Les Latinos, les Afro-américains, les féministes, ceux qui étudient sur l’homosexualité et le sexisme sont soumis aussi à cette pression.
En application d’une loi signée par la gouverneure républicaine Jan Brewer, les livres des grands auteurs chicanos ont été interdits dans les écoles publiques à Tucson et ailleurs en Arizona, au motif que de telles études ethniques encourageaient « un ressentiment envers une race ou un peuple ». C’est le même langage que celui utilisé par l’ambassadeur Oren pour justifier son appel à des poursuites pénales contre les militants BDS – ceux qu’ils prétendent être des « fanatiques ». Le néo-conservatisme qui enserre Israël a sa contrepartie toxique au sein de la culture américaine. Et si d’autres groupes marginalisés dans les universités gardent le silence pendant que les militants de la solidarité avec la Palestine sont persécutés sur les campus, ils trouveront moins d’alliés lorsque ces forces de droite s’occuperont d’eux. Et elles vont s’en occuper.
Celles et ceux d’entre nous qui dénonçons la souffrance provoquée par Israël et ses crimes de guerre contre les Palestiniens, et qui soutenons le mouvement BDS, sommes accoutumés à ces campagnes diffamatoires scabreuses israélienne. J’ai été à plusieurs reprises qualifié d’antisémite par le lobby israélien, notamment pour mon livre "La guerre est une force qui nous donne un sens". Certaines de ces voix dissidentes, comme celle de Max Blumenthal qui a écrit "Goliath : peur et répugnance dans le grand Israël", l’un des meilleurs témoignages sur l’Israël contemporain, sont des voix juives que ne semblent pas perturber les propagandistes israéliens de droite qui voient dans toute divergence avec la ligne gouvernementale israélienne une forme d’hérésie religieuse.
« Je suis en tournée pour discuter de mon livre, "Goliath", depuis octobre 2013 » m’a dit Blumenthal, avec qui je me suis entretenu au téléphone. « Et à plusieurs occasions, des groupes lobbyistes et des activistes favorables à Israël ont tenté de faire pression sur les organisations pour qu’elles annulent mes rencontres avant qu’elles n’aient lieu. J’ai été diffamé, traité d’antisémite, par des étudiants adolescents pro-Israël, par d’éminents chroniqueurs de magazine, et même par Alan Dershowitz, et ma famille a été prise à partie dans la presse de droite simplement parce qu’elle avait organisé une fête du livre pour moi. Tout le mal absurde que se donnent les activistes pro-Israël pour empêcher mon journalisme et mes analyses de toucher un large public illustre parfaitement leur épuisement et leur pauvreté morale. Tout ce qu’ils y ont laissé, c’est beaucoup d’argent pour acheter des politiciens, et une volonté sans limite pour défendre le seul État d’apartheid nucléarisé au Moyen-Orient. Comme de jeunes Arabes et musulmans affirment leur présence sur les campus dans tout le pays et que les Américains juifs sont écoeurés de l’Israël de Netanyahu, nous pouvons voir que les forces pro-Israël mènent une lutte de repli. La question n’est pas de savoir si elles la gagneront ou la perdront, mais combien de dommages elles peuvent faire encore à la liberté d’expression avant qu’on les amène à rendre des comptes devant la justice. »
« Ce serait réconfortant si des intellectuels libéraux de premier plan approuvaient toutes mes conclusions, ou approuvaient la légitimité de BDS, » a poursuivi Blumenthal. « Mais la seule attente raisonnable que nous pouvons avoir venant d’eux, c’est qu’ils élèvent la voix pour défendre celles et ceux dont les droits à la liberté de s’exprimer et de s’organiser sont étouffés par des forces puissantes. Malheureusement, quand ces forces se déploient pour la défense d’Israël, beaucoup d’intellectuels libéraux gardent le silence ou, comme dans le cas de Michael Kazin, Eric Alterman, Cary Nelsont et de la fine fleur des présidents d’université, ils collaborent activement avec d’autres élites déterminées à étouffer le militantisme de solidarité avec la Palestine par tous les moyens antidémocratiques. »
Les chapitres Hillel, tristement, fonctionnent souvent comme de simples avant-postes du gouvernement israélien et de l’AIPAC. Cela est vrai à Northeastern aussi bien que dans des facultés comme la faculté Barnard et celle de Columbia. Et les présidents d’université comme Debora Spar, de Barnard, ne voient aucun mal à accepter des séjours en Israël, pendant que les étudiants palestiniens doivent risquer l’emprisonnement, et même la mort, pour venir étudier aux États-Unis. Le lancement de campagnes de diffamation sur tous les campus par des maisons soi-disant religieuses est un sacrilège pour la religion juive. Dans un séminaire, j’ai suffisamment lu les grands prophètes israélites, dont la première préoccupation allait vers l’opprimé et le pauvre, pour savoir qu’on ne les trouverait pas aujourd’hui dans les centres Hillel, mais plutôt à manifester avec les militants du SJP.
Les centres de campus Hillel, avec des budgets somptueux et des immeubles rutilants, sur des campus souvent situés dans des zones de délabrement urbain, proposent des évènements, conférences et programmes pour promouvoir la politique officielle israélienne. Ils organisent des voyages gratuits en Israël pour les étudiants juifs dans le cadre du programme « Taglit Birthright », ils fonctionnent comme une agence de voyages du gouvernement israélien. Pendant que les étudiants juifs, souvent sans liens familiaux avec Israël, sont escortés dans ces séjours de propagande bien orchestrée en Israël, des centaines de milliers de Palestiniens qui restent confinés dans des camps de réfugiés sordides ne peuvent rentrer dans leur foyer, alors que leurs familles y ont vécu pendant des siècles, sur ce qui est maintenant une terre israélienne.
Pendant des décennies, Israël a pu encadrer le débat sur les Palestiniens. Mais son contrôle sur le récit touche à sa fin. Israël perd du terrain, il va s’en prendre méchamment et sans raison à tous les diseurs de vérité, même si ce sont des étudiants américains, et même et surtout s’ils sont juifs. Ce jour viendra, et il viendra plus tôt que ne le croient Israël et ses laquais vendus, quand tout l’édifice s’écroulera, quand même les étudiants de Hillel n’auront plus envie de défendre la dépossession continuelle et les assassinats aveugles des Palestiniens. Israël, en faisant taire impitoyablement les autres, risque maintenant lui-même de se taire.
Chris Hedges donnera une conférence sous le parrainage du Forum économique politique à l’université Northeastern, le 25 mars à 18 h, à West Village F, 20, 460 Parker St. à Boston.
* Christopher Lynn Hedges (né le 18 septembre 1956 à Saint-Johnsbury, au Vermont) est un journaliste et auteur américain. Ancien correspondant de guerre, il est reconnu pour son analyse de la politique américaine ainsi que de celle du Moyen-Orient. Il a publié plusieurs livres, dont le plus connu est War Is a Force That Gives Us Meaning (2002).
19 mars 2014 - Truthdig.com - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.aurdip.fr/La-guerre-d-Is...
Traduction : AUDIRP - JPP
http://info-palestine.net