lundi 31 mars 2014

Hébron: l'occupation arrête un adolescent palestinien

Hébron – CPI
Des sources locales ont déclaré que les forces armées occupantes ont kidnappé l'adolescent Ahmed Abou Armilah (16 ans), dans la région sud de la ville d'Hébron, lors de son passage sur une barrière militaire dans la ville, où les soldats israéliens lui ont perquisitionné et emmené vers une direction inconnue.
Dans le même contexte, des adolescents palestiniens ont lancé, le lundi à l'aube, un Cocktail Molotov sur le tour militaire israélien, installé sur la route principale liant entre Halhoul et Hébron.
" La tour militaire installée sur le pont liant s'est exposé au Cocktail Molotov lancé par un groupe d'adolescents, sans enregistrer des blessés dans les rangs des soldats stationnés à l'intérieur", ont indiqué des sources locales.
Les mêmes sources ont ajouté que les actions de recherche, de fouille et de raids ont suivi le lancement du Cocktail Molotov, tandis que les soldats israélien ont fermé l'entrée principale et ont lancé des bombes lumineuses dans les cieux pour pourchasser les adolescents.

Les Palestiniens rejettent le "chantage" d'Israël pour prolonger les pourparlers de paix

Les négociateurs palestiniens ont repoussé lundi comme un "chantage" une proposition israélienne de prolonger les pourparlers en échange de la libération du dernier contingent de prisonniers prévu et de libérations ultérieures, ont affirmé des responsables palestiniens proches du dossier.
"Israël pratique une politique de chantage en liant son accord pour la libération du quatrième groupe de prisonniers à l'annonce par la partie palestinienne de son acceptation d'une prolongation des négociations" de paix, a déclaré à l'AFP un de ces responsables, précisant qu'une proposition israélienne en ce sens avait été "refusée par les Palestiniens".

Visite du PDG de l’INRA en Israël

Le 26 mars 2014
Une délégation de représentants INRA (ainsi que CIRAD, CNRS, IRD et IRSTEA) conduite par F.Houllier, PDG de l’INRA, s’est rendue en Israël du 17 au 19 mars 2014, et a rencontré plusieurs hauts dirigeants israéliens : le Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, le Ministre des Sciences, de la Technologie et de l’Espace, et le Directeur scientifique du Ministère de l’Agriculture1. Selon l’interview donnée par F. Houllier à la Chambre de Commerce France-israël2, cette visite avait pour objectif de « Renouer la collaboration avec Israël, aider le pays à affronter les problèmes liés au changement climatique, apprendre de sa technologie, utiliser la
complémentarité des deux pays ».
La CGT-Inra s’interroge sur les conséquences qu’aura cette collaboration institutionnelle renforcée, alors que le gouvernement israélien poursuit et intensifie sa politique de colonisation, d’expulsion et de discrimination des agriculteurs palestiniens, que ce soit dans les territoires palestiniens occupés de Cisjordanie (et notamment les colonies agricoles israéliennes dans la vallée du Jourdain au potentiel hydro-agricole majeur) et de Gaza, ou en Israël même (expulsion en cours de milliers d’éleveurs Bédouins dans le Néguev).
Le développement de l’agriculture israélienne s’effectue en effet depuis des dizaines d’années au prix de la destruction de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire palestinienne, créant ainsi un marché captif pour l’économie israélienne. Dans son interview, F. Houllier déclare par exemple que « tout système qui permettra de mieux distribuer l’eau,
de mieux la recycler et la purifier quand elle a été polluée, sera susceptible de réduire la tension sur l’eau ». Mais ces bons sentiments affichés résistent-ils une seconde à la réalité du contexte hydro-agricole en Israël-Palestine, qui a été largement décrite dans de nombreux documents, mais qui est totalement ignorée dans les déclarations
de notre PDG ?
Ainsi, le rapport parlementaire sur « La géopolitique de l’eau » (rapporteur J. Glavany, 2011) indique : « C’est pourquoi sans règlement politique global, on voit mal comment ce qui est devenu un véritable "conflit de l'eau" pourrait trouver une solution. /…/ Or, l'eau est devenue au Moyen-Orient bien plus qu'une ressource : c'est une
arme. Pour comprendre la nature de cette « arme » au service de ce « nouvel apartheid 3 », il faut savoir, par
exemple, que les 450 000 colons israéliens en Cisjordanie utilisent plus d’eau que 2,3 millions de Palestiniens. »
Ainsi, chaque année, les colonies israéliennes déversent 35 millions de mètres cube d’égouts (40% du total en Cisjordanie) dans l’environnement, endommageant les champs palestiniens et polluant leurs ressources d’eau.
A Gaza, le blocus israélien maintient en dessous de la norme ONU l’approvisionnement en eau potable de 1,7 millions de Palestiniens, et empêche le traitement des eaux usées 4.
Sans remettre en cause toutes les collaborations directes qui peuvent exister entre scientifiques, la CGT-Inra dénonce le soutien que cette initiative institutionnelle de la direction
générale de l’INRA apporte à la politique de l’Etat israélien. La CGT-Inra réaffirme son soutien à la lutte du peuple palestinien, et à l’appel de 2005 de la société palestinienne à une résistance non violente par le mouvement « Boycott, Désinvestissements, Sanctions » jusqu’à ce que l’Etat d’Israël respecte le droit international, les droits de l’Homme et les droits nationaux du peuple palestinien.

Syndicat National CGT-INRA RN 10 – Porte de St Cyr 78210 Saint Cyr l‘Ecole - Tél : 01.39.53.56.56 - Fax : 01.39.02.14.50 Mail : cgt@inra.fr

3- Apartheid et détournement de l’eau organisé notamment par Mekorot [la compagnie de l’eau israélienne], et
par l’armée et les colons (destruction des citernes de stockage des Palestiniens, …) (NDLR)

Mobilisations BDS réussies pour la journée de la terre le 29 mars 2014

Dans différentes villes de France, des militant-e-s de la Campagne BDS France se sont mobilisés pour la journée de la terre. Ci dessous, comptes rendus et photos des différentes initiatives.

Saint Denis :

"Nous avons  distribué plusieurs centaines de tracts et 4 pages BDS, tenu des affiches et des banderolles BDS. Un accueil très positif globalement du public, qui parfois ne connaissait pas la Campagne BDS."

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Strasbourg:


"A Strasbourg, nous étions une douzaine mobilisés cet après-midi (avec les tee-shirts BDS) pour distribuer beaucoup de tracts et discuter avec les passants devant le magasin  Boulanger de Vendenheim (banlieue de Strasbourg). Nous avions un tract BDS sur Sodastream, la liste BDS des entreprises à boycotter, un tract  énumérant un certain nombre de victoires de la campagne BDS dans différents pays et différentes pancartes à propos de Sodastream et de l’occupation de la Palestine. L’accueil fut très positif, beaucoup  de gens se sont arrêtés, ont pris nos  tracts,  discuté avec nous et nous ont encouragé ! Même le  directeur, à qui nous avions remis une lettre pour lui demander de retirer Sodastream  de ses rayons, est venu discuter avec nous  sans  aucune agressivité, nous demandant si nous intervenions aussi auprès d’autres grandes surfaces ( nous l’avons rassuré à ce propos, bien entendu !).  Il faisait très beau, ce qui a facilité encore notre opération."

Metz:

"Le collectif PalestineBDS, soit une douzaine de personnes s'est mobilisé hier après midi au lieu dit Colonne Merten à Metz, par un beau soleil qui a facilité les échanges..Voir en pièces jointes les photos du stand où durant plus de 2 heures, les passants venaient nombreux pour signer les pétitions (en direction de Taubira , Méhadrin, les élus) et déguster thé, dattes et spécialités palestiniennes que nous proposions.
En peu de temps nous avons écoulé 400 tracts appelant au recto à boycotter les dattes israéliennes et au verso à acheter les dattes palestiniennes mises en vente à ADM . En peu de temps nous avons récolté 123 signatures sur la pétition de Mme Taubira , un peu moins à peine pour les autres pétitions. Une trentaine de personnes très intéressées par nos actions et nos réunions , nous ont laissé leur numéro de téléphone. A part 3 ou 4 sionistes qui nous ont insultés, la plupart des gens s'arrêtaient au stand, visiblement très satisfaits de notre présence et nous ont félicités pour cette action de rue très réussie.
Une action à refaire
Un grand merci à nous tous!"

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Montpellier:

"Hommage aux Martyrs, scènes de la vie quotidienne en Palestine occupée et appel à rejoindre la Campagne BDS France tels étaient les thèmes de la Journée de la Terre à Montpellier. "La Comédie sourit à la Palestine". RETOUR DES RÉFUGIÉS, FIN DE LA COLONISATION ET ÉGALITÉ ABSOLUE POUR LES PALESTINIENS DE 48. Cette initiative du Comité BDS France 34 était soutenue par APLR, ATTAC, CCIPPP, CIMADE, CMF, C. SOUTIEN AU 20 FÉVRIER, ENSEMBLE, LDH, MAN, MDPL, MRAP, NPA, PG SOLIDAIRES, UJFP."

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Orléans:

"Pour commémorer la Journée de la terre, notre collectif à décidé de diffuser des tract sur le parvis de la plus grande galerie marchande d'Orléans. Elle y abrite un magasin Carrefour et fait partie des endroits les plus fréquentés d'Orléans.
Nous étions une petite dizaine à tracter.
Une lettre a été envoyée au directeur de ce magasin.
L'accueil du public fut très favorable et quelques personnes nous ont témoigné des messages de sympathie.
Cela est positif pour la suite car les personnes prenaient le temps de nous écouter.
Mais il est à noter que certaines personnes se sont volontairement arrêtées pour nous demander des informations.
Cet aspect est très positif car cela semble indiquer que les Orléanais deviennent de moins en moins fermés à la discussion."

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Nimes:


- Samedi 29 mars ACTION BDS au Carrefour de Nîmes Ouest, le plus important. Nous étions 27, tous identifiables avec nos tee shirts de la Campagne BDS.
  • "Nous avons ciblé dans un premier temps Sodastream que nous avons retiré des rayons, interpellé et informé les clients, bien audibles (mégaphone), panneaux ++, distribué 200 tracts, rencontré le Directeur à qui un courrier précis a été remis (+ l'article de François Dubuisson) pour demander que ces produits soient retirés. Les échanges avec la direction ont été courtois (le directeur faisait le gentil, ignorant ++, embarrassé de notre présence mais ne sachant comment faire pour limiter notre intervention sans heurts). Il y a eu un très bon accueil des clients, quelques uns nous ont suivis. L'Information générale s'est présentée, mais nous a laissé terminer l'action (ils nous connaissent et savent que nous sommes sérieux)
Dans un second temps, nous nous sommes dirigés lentement en lançant des mots d'ordre, vers la boutique Carrefour Voyages où nous avons expliqué notre démarche et remis un courrier au jeune homme présent qui nous a promis de le faire remonter. Là encore, diffusion de flyers et de tracts auprès des clients + signature d'une pétition (une 40aine de signatures).."

Israël prêt à interrompt les négociations avec les Palestiniens

Au début des négociations impulsées par John Kerry, les Israéliens s’étaient engagés à libérer 104 détenus palestiniens en quatre étapes, la dernière étant le 31 mars 2014.
Or, Tel-Aviv ne souhaite pas honorer sa promesse sans contrepartie exigée au dernier moment. De facto, les négociations seraient interrompues et Tzipi Livni démissionnerait de ses fonctions de ministre en charge des négociations.
Cependant, le secrétaire d’État John Kerry est arrivé à Jérusalem pour contraindre le gouvernement Netanyahu à libérer les prisonniers.

Israël va saisir des terres en Cisjordanie pour des projets de colonisation

RAMALLAH, 31 mars (Xinhua) -- Les autorités israéliennes ont émis des ordres militaires pour confisquer environ 300 dunums ( environ 75 acres) de terres appartenant à des Palestiniens dans la ville de Naplouse en Cisjordanie pour des projets de colonisation, a déclaré lundi un responsable palestinien.
"Les villageois ont été informés que leurs terres seront utilisées comme un cimetière et comme une école pour les deux colonies juives voisines", a déclaré Ghassan Daghlas, un responsable palestinien en charge des questions de colonisation dans la partie septentrionale de la Cisjordanie.
M. Daghlas a déclaré que les villageois vont se tourner vers un tribunal israélien pour faire appel contre les ordres.
Les ordres venaient alors que les pourparlers de paix israélo- palestiniens sous médiation américaine en cours sont sur le point de s'effondrer en raison de graves divergences sur les questions fondamentales, y compris les activités de colonisation.
Les discussions ont repris en juillet dernier après un arrêt de trois ans sur l'expansion des colonies israéliennes.
La question des colonies israéliennes dans les territoires palestiniens est considérée par la communauté internationale, y compris les États-Unis, comme un obstacle au processus de paix israélo-palestinien.
Depuis juillet dernier, Israël a prévu de construire plus de 11 700 nouvelles unités de colonisation dans ses 137 colonies en Cisjordanie et Jérusalem-Est. 

Journée de la terre en Palestine, les colons profanent al-Aqsa

Près de 50 colons israéliens ont pris d’assaut la sainte mosquée d’al-Aqsa dans la ville occupée d’al-Qods, escortés par un grand nombre de policiers sionistes, et ce , à l’occasion de la journée de la terre.
Selon un gardien de la sainte mosquée, s’exprimant à l’agence de presse turque Anatolie, « près de 50 colons en groupes, ont pris d’assaut la mosquée d’al-Aqsa du côté de la porte des Maghrébins. Ils ont assisté à des explications sur le Temple présumé ».
Des dizaines de Palestiniens sur l’esplanade de la sainte mosquée ont commencé à crier : « Allah Akbar » .
La mosquée d’al-Aqsa est prise d’assaut presque quotidiennement  par des colons, escortés par des forces de l’armée et de la police sionistes.   
Journée de la terre:
 Le 19 février 1976, le gouvernement israélien annonça sa décision de confisquer 25 000 hectares de terre en Galilée.
Suite à cette décision, les palestiniens vivant dans les territoires occupés par Israël répliquèrent par la grève générale, suivant le mot d’ordre lancé par la Conférence Nationale pour la Défense des Terres Arabes (front constitué en septembre 1975, réunissant des villageois, maires et conseillers municipaux des principaux villages arabes, en Galilée et dans la région du Triangle, la seconde région de peuplement arabe en importance à l’intérieur des territoires occupés) avec les chefs traditionnels de la communauté druze et chefs tribaux des bédouins du Néguev.
En dépit des pressions, des menaces et d'une campagne hostile menée par la presse israélienne, la grève eut lieu le 30 mars.
La présence de l'armée israélienne transforma la grève en manifestation, puis en révolte. En même temps, les Palestiniens de Cisjordanie et Gaza se mirent en grève, en solidarité avec leurs frères.
Bilan de la journée : 6 martyrs, une centaine de blessés et des centaines d'arrestations. Cette logique de confiscation des terres a conduit progressivement les Palestiniens de 1948 à se découvrir, comme les autres palestiniens, victimes du même processus de dépossession qui ne se poursuit pas seulement dans les Territoires occupés mais en Galilée et au Néguev.
source: al-Alam et divers
http://www.almanar.com.lb

METZ : Journée de la terre sur un air de boycott

Petit compte-rendu de la journée de la terre ce samedi à Metz.
"Le collectif Palestine BDS, s’est mobilisé hier après midi au lieu dit Colonne Merten à Metz, par un beau soleil printanier qui a beaucoup facilité les échanges..Durant plus de 2 heures, les passants sont venus nombreux pour signer les pétitions (contre la circulaire Alliot-Marie, en direction des commerçants et des élus) et pour déguster thé, dattes et spécialités palestiniennes que nous proposions.
En peu de temps nous avons distribué 400 tracts appelant au recto à boycotter les dattes israéliennes et au verso à acheter les dattes palestiniennes mises en vente à ADM. 
Cinquante personnes très intéressées par nos actions et nos réunions, nous ont laissé leur mail et numéro de téléphone. A part 3 ou 4 sionistes qui faisaient une sale tête, la plupart des gens s’arrêtaient au stand, visiblement très satisfaits de notre présence et nous félicitaient pour cette action de rue très réussie. "



CAPJPO-EuroPalestine
http://www.europalestine.com 

Le cauchemar d’un touriste italien à l’aéroport de Tel Aviv

« Personne ne savait où j’étais, personne… J’avais simplement disparu » : le récit d’Andrea Pesce, qui après avoir goûté aux pratiques mafieuses d’El Al à l’aéroport de Venise, s’est retrouvé dans de sales draps à Ben Gourion...
Andrea Pesce, 44 ans, italien, employé dans une agence de voyage, avait déjà séjourné en Israël et en Palestine à plusieurs reprises sans problème. Le 18 mars dernier, il s’apprêtait à faire une nouvelle expérience : offrir un mois de bénévolat à l’ONG Tent of Nations (Tente des Nations), basée à Bethléem et peu suspecte de « radicalisme ».
Première erreur, Andrea achète un billet d’avion Venise/Tel Aviv auprès de la compagnie aérienne israélienne El Al.
Du coup, un « traitement de faveur » va lui être réservé :
"Le 18 mars dernier, jour de mon départ, j’ arrive à l’aéroport de Venise à 11h du matin, trois heures avant le départ. Pour ce type de vol, il y a une équipe de sécurité israélienne qui interroge les passagers, du fait d’un accord passé entre les gouvernements italien et israélien. On me fait néanmoins attendre une heure, car l’équipe israélienne se permet de faire passer les voyageurs israéliens devant tous les Italiens qui attendent.
Puis une femme arrive et commence à me poser des questions bizarres comme :
  • « Vous allez passer un mois loin de chez vous, est-ce que cela n’attriste pas votre famille ? »
Ne voyant pas le rapport avec la sécurité, je lui rétorque :
  • « Quel rapport avec la sécurité ? Pourquoi me posez-vous des questions comme ça ? C’est personnel ».
Elle n’a rien dit , mais on m’a ensuite dit que mon sac à dos devait être fouillé et que je ne pouvais pas emporter ma caméra (un vieux modèle) avec moi, qu’elle devait aller dans la soute. Ils ont tout fouillé, et j’ai même eu droit à une fouille au corps.
Finalement ils m’ont dit que mon bagage pourrait peut-être ne pas arriver par le même vol que moi à Tel Aviv. J’ai protesté, fait remarquer que j’attendais depuis deux heures. J’ai finalement embarqué.
Jamais je n’aurais pu imaginer ce qui m’attendait à l’aéroport Ben Gourion..
Une fois arrivé au contrôle des passeports, on m’a dit d’attendre dans un coin du hall, à côté du « Bureau du contrôle des passeports ». Il y avait déjà plusieurs personnes. J’ai attendu presque une heure, puis a commencé mon premier « dialogue » centré sur ce que j’allais faire en Israël pendant un mois, et j’ai dit « rien de spécial, je vais circuler ». O.K. et j’ai attendu encore une demie heure et une seconde personne m’a interrogé sur mon travail et ce que j’allais faire pendant un mois en Israël et j’ai répété une fois encore les mêmes réponses.
Puis j’ai encore attendu une demie heure, et j’ai eu droit à un troisième interrogatoire avec quelqu’un d’autre qui me posait les mêmes questions, mais d’une manière plus musclée, pour m’intimider et tenter de m’effrayer.
Après, on m’a dit que j’étais un menteur parce que je n’avais pas dit que quelqu’un m’attendait à Bethleem et que ceux qui mentent à la frontière ne sont pas autorisés à entrer dans le pays.
A ce moment là, après presque douze heures de voyage, j’avais les idées embrouillées, j’étais fatigué et un peu effrayé. Mais je n’avais rien à cacher et j’ai dit « Vérifiez ce que vous voulez, je suis quelqu’un de normal, faites ce que vous avez à faire ». Et à ce stade, il était devenu parfaitement clair pour moi qu’ils avaient lu mes mails et qu’ils me posaient des questions alors qu’ils avaient les réponses.
Finalement, vers 11h30, d’autres personnes m’ont interrogé, (ils m’ont dit qu’ils appartenaient au Ministère des Affaires Intérieures) et m’ont dit qu’on me refusait l’entrée sur le territoire parce que j’étais un « menteur ».
Me voyant effondré, ils se sont mis à rigoler. Vers 1h du matin on m’a amené dans une autre pièce de l’aéroport où mon sac à dos a de nouveau été fouillé et où j’ai subi une deuxième fouille au corps. Alors ils ont pris mon sac à dos, l’ont vidé, soi disant, pour raison de sécurité. Ils m’ont donné un grand sac en plastique pour mettre mes affaires.
Ils m’ont ramené dans le même hall, où on m’a dit de ne pas m’éloigner. Je devais rester près de leur bureau, sans boire ni manger. Tout ce que j’ai pu demander – avoir un peu d’eau, téléphoner à mon ambassade ou simplement alerter mon hôtel à Jérusalem pour dire que je ne pouvais pas venir – m’a été refusé. Pour la première fois de ma vie, j’ai réellement ressenti ce qu’est le racisme.
Comme ils avaient décidé de me renvoyer en Italie, il s’agissait de savoir comment et quand : Il n’y a qu’un vol hebdomadaire pour Venise et on m’a annoncé que je devrai rester en isolement jusqu’au prochain départ.
La salle d’isolement « salle de migration » comme ils disent, est en réalité une sorte de prison. A cinq minutes de voiture de Ben Gourion, j’ai été transféré dans cette baraque entourée de barbelés, avec des barreaux aux fenêtres. On m’a dit de laisser toutes mes affaires dans une pièce, y compris mon mobile. C’est étrange, mais en définitive je n’ai compris que j’étais en état d’arrestation que lorsqu’on m’a dit que ne je pouvais pas emporter mon stylo bille avec moi dans ma « chambre ». En réalité ce n’était pas une chambre, mais une cellule. Ma première expérience de prison de ma vie !
Cette prison avait des portes insonorisées, pour nous empêcher de réclamer quoi que ce soit, ou même de crier. On ne peut que frapper contre la porte jusqu’à ce que quelqu’un, peut-être, veuille bien vous écouter. Mais déjà, on se sent totalement en danger et on a peur, même de poser des questions, parce qu’on sait qu’ils peuvent vous faire n’importe quoi, et faire de vous ce qu’ils veulent, puisque personne ne sait où vous êtes.
Vers 7h du matin, j’étais démoli, je ne pensais plus qu’à rentrer chez moi et ils m’ont fait savoir que je serai embarqué dans un vol pour Milan le soir à 18 H.
A 9h du matin, on m’a autorisé à appeler mon ambassade : une responsable italienne m’a dit « Dès lors que vous êtes dans ce lieu, nous ne pouvons rien faire, vous n’existez tout simplement pas pour nous, si vous êtes dans ce lieu ». Elle m’a dit aussi toute sa sympathie pour l’épreuve que je traversais, mais le fait que j’allais partir dans l’après-midi concluait l’affaire, selon elle. Elle a aussi appelé ma femme en Italie, puisque je n’avais pas l’autorisation de le faire directement.
Alors l’attente du départ à commencé : on m’a mis seul dans une autre prison, avec la porte ouverte. Mais je ne pouvais pas sortir.
Je ne m’étendrai pas sur le surplus de fatigue que ce vol pour Milan m’a coûté, à chercher un hôtel pour la nuit et à attraper un train pour Venise le lendemain (20 mars).
Personne , jamais, au cours de ces 24 heures, ne m’a donné son identité ni éclairé sur son rôle. Au final il n’y a pas de preuve écrite de ce qu’ils m’ont fait, pas même la raison de mon expulsion et de ma détention. Rien, rien du tout. Juste un tampon sur mon passeport indiquant « interdiction d’entrée ».
Les leçons à tirer de cet épisode se résument, pour moi, à deux questions :
  • Pourquoi vous voulez que je vous déteste ?
  • Si vous me faites cela à moi, qu’êtes vous capables de faire aux Palestiniens ?
(Traduit par Carole SANDREL pour CAPJPO-EuroPalestine)
A signaler par ailleurs qu’une délégation de parlementaires européens venus ce mois de mars pour visiter des prisons israéliennes en a été empêchée. Et est-il besoin d’ajouter que sa demande de se rendre à Gaza a été également refusée ?
Seul le gouvernement tunisien, qui a récemment refusé l’entrée à 20 touristes israéliens en croisière, semble avoir compris la leçon.

Olivia Zémor invitée à intervenir en Australie sur la campagne BDS

Olivia Zémor, présidente de CAPJPO-EuroPalestine, a été invitée par le réseau des militants BDS australiens à intervenir dans plusieurs villes pour un échange d’expériences sur la campagne de boycott d’Israël. Ci-dessous les rencontres prévues les prochains jours, qui seront accompagnées de projections de vidéos de nos actions en France.
  • MELBOURNE
Le 1er avril 2014 à 19 H :
« La coordination internationale de la campagne BDS »
Rencontre avec le groupe « Australian Women For Palestine », en présence d’Olivia Zémor, présidente de CAPJPO-EuroPalestine et de Samah Sabawi, écrivain et analyste politique palestino-australienne.
  • ADELAÏDE
Le 4 AVRIL 2014 : Meeting de 19 H à 22 H
Organisé par Australians Friends of Palestine Association (AFOPA)
au Fullarton Pk Community Centre
Orateurs : Olivia Zémor et John Guy, l’un des dirigeants de AFOPA, association activement impliquée dans la campagne BDS et notamment dans le boycott des cosmétiques de la Mer Morte vendus par la firme israélienne « Seacret ».
  • SYDNEY
Le 8 AVRIL À 18 H 30
MEETING À L’UNIVERSITÉ DE SYDNEY
Footbridge Theatre, Sydney University, Parramatta Rd, Camperdown
sur le thème : « BDS : tout ce que vous avez envie de savoir et que vous n’osez pas demander »
Principaux orateurs :
  • Jake Lynch, Associate Professor, Centre for Peace & Conflict Studies, Sydney University
  • Olivia Zemor, CAPJPO-EuroPalestine, French BDS activist
  • Samah Sabawi, Playwriter and political analyst ;
  • CANBERRA

  • BOWRAL
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Réouverture du poste frontalier entre Gaza et l’Egypte

Alexandre Buccianti, RFI, lundi 31 mars 2014
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Une jeune Pales­ti­nienne aperçue au point de passage de Rafah, lors d’une mani­fes­tation pour exiger sa réou­verture, le 17 sep­tembre 2013. REUTERS/​Mohammed Salem
Le Caire a rouvert, pour trois jours seulement, le ter­minal fron­talier de Rafah entre la Bande de Gaza et l’Egypte. L’entrée en Egypte est cependant exclu­si­vement réservée aux Pales­ti­niens ayant besoin de soins médicaux ou ins­crits dans des uni­ver­sités égyp­tiennes, aux étrangers et aux cas consi­dérés comme humanitaires.
Les res­tric­tions égyp­tiennes sur le passage par le ter­minal de Rafah remontent à juin 2007, après la prise du pouvoir à Gaza par le mou­vement isla­miste Hamas. En 2012/​2013, lors de la pré­si­dence de Mohamed Morsi, la situation a com­mencé à se débloquer. Morsi était en effet un haut res­pon­sable des Frères musulmans, dont le Hamas est une branche. Après sa des­ti­tution en juillet 2013, les mili­taires égyp­tiens ont rebouclé la fron­tière et lancé une offensive contre les tunnels entre l’Egypte et Gaza.
Un millier de ces tunnels a été détruit. La tension a même atteint le niveau de la rupture. Un tri­bunal égyptien a décidé l’interdiction du Hamas et la fer­meture de ses bureaux en Egypte. Le mou­vement isla­miste pales­tinien est aussi accusé d’avoir par­ticipé à l’attaque des prisons égyp­tiennes en janvier 2011, au len­demain du sou­lè­vement contre l’ex-président Hosni Mou­barak. Le ministère de l’Intérieur révise, quant à lui, les natio­na­lités égyp­tiennes accordées sous la pré­si­dence Morsi à des Pales­ti­niens de Gaza, 13 000 au moins. Une natio­nalité qui sera retirée aux membres du Hamas.

Les négociations israélo-​​palestiniennes dans la balance

Michel Paul, RFI, lundi 31 mars 2014
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Des Pales­ti­niens agitent leur drapeau en direction de la fron­tière israé­lienne avec la Bande de Gaza, le 30 mars 2014.REUTERS/Suhaib Salem
Les négo­cia­tions de paix israélo-​​palestiniennes ont été fra­gi­lisées par le refus d’Israël de libérer un nouveau contingent de pri­son­niers pales­ti­niens. Mais ce dimanche, les consul­ta­tions se sont inten­si­fiées pour tenter de sauver le pro­cessus. Selon un res­pon­sable pales­tinien, Israël a proposé au pré­sident de l’Autorité pales­ti­nienne Mahmoud Abbas un projet d’accord pour relancer les négociations.
Le sort des négo­cia­tions de paix avec les Pales­ti­niens sera tranché dans les jours qui viennent, affirme Ben­jamin Neta­nyahou. Et le Premier ministre israélien s’explique : ou bien le pro­blème se résoud, ou bien le pro­cessus explose.
Ce qui est certain, en tout cas à ce stade, c’est qu’Israël refuse tou­jours de pro­céder à la libé­ration de la qua­trième vague de pri­son­niers, 26 détenus en tout, auteurs d’attentats meur­triers contre des Israé­liens, remontant à la période qui a précédé l’accord d’Oslo en 1993. Qua­torze de ces détenus sont des Arabes israéliens.
Prolongation d’un an
Pour les Israé­liens, la balle est main­tenant dans le camp des Pales­ti­niens. « Pas question de libérer qui que ce soit, affirme un res­pon­sable israélien, si dans quelques jours la partie adverse pro­clame que c’est la fin du dia­logue israélo-​​palestinien et le retour à un sou­lè­vement violent. »
Israël vou­drait obtenir la pro­lon­gation du pro­cessus pour une durée d’au moins un an, en échange de quoi, selon un mini-​​accord non confirmé pour l’instant, l’Etat hébreu pourrait décider de libérer, en plus de ceux qui étaient prévus, plu­sieurs cen­taines de détenus pales­ti­niens de droit commun, pour la plupart des voleurs de voitures.

L'armée israélienne fait circuler un véhicule téléguidé à la frontière avec le Liban

L'armée israélienne a fait circuler un véhicule téléguidé militaire près de la barrière de sécurité au niveau de la région de Adaïssé-Kfar Kila, rapporte lundi l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).
C'est la première fois que l'armée israélienne fait circuler un tel véhicule sans conducteur près de la frontière libanaise, selon l'ANI. Cet incident s'est accompagné d'un survol intensif de régions du Liban sud.

735 passagers palestiniens empruntent le passage de Rafah

Gaza – CPI
11 bus sur les 20 qui étaient préparés par le côté palestinien ont pu traverser le passage, selon le communiqué de l'administration générale des frontières et des passages.
Le communiqué a démontré que 132 passagers bloqués ont pu accéder à la salle du passage au côté palestinien, alors que les autorités égyptiennes ont empêché le voyage de 21 passagers sans donner de raisons.
L'administration des passages a assuré que le voyage lundi sera pour les 9 bus qui attendent depuis hier, en plus des voyageurs enregistrés dans les listes.
Il est à noter qu'aujourd'hui lundi sera le dernier jour d'ouverture du passage, alors que des milliers de cas humanitaires attendent de voyager, et que les voyageurs souhaitent que les autorités égyptiennes prolongent les jours de l'ouverture du passage.

Sud de Naplouse : L'occupation confisque des milliers de dunums

Naplouse – CPI
L'administration civile israélienne a remis lundi une carte montrant la confiscation de grandes superficies de terres des villages de Qariout et de Galoud dans le sud de Naplouse dans le but de les transformer en jardins touristiques et de loisirs pour les colons.
Bashar Qariouti, le membre du conseil de Qarouit et le militant anti-colonisation, a déclaré au correspondant du CPI que l'occupation a remis aujourd'hui aux habitants de la région une carte montrant la saisie de grandes superficies des terres de deux villages sans montrer les limites des zones confisquées.
Il a confirmé que la carte montre la confiscation de la zone de Ras Mouis, Batain, Selwan et Sarara, qui forment des milliers de dunums, et qu'ils attendent une carte de l'occupation pour montrer les limites des terres confisquées. L'occupation a annoncé transformer ces terres en des jardins archéologiques et touristiques pour les colons.
Qariuoti a ajouté qu'ils se préparent à attenter un procès contre l'occupation pour ces superficies confisquées, y compris des montagnes et des champs d'oliviers, alors que leurs propriétaires se trouvent au village, confirmant: "Nous travaillerons sur le niveau judiciaire et populaire pour confronter cette grande agression sur les terres des citoyens dans le village".
Il est à noter que le village de Qariout est entouré par trois grandes colonies : Shavout Rahil, Shilo et Eliih, en plus de 4 avant-postes coloniaux.

Le secrétaire d’État américain John Kerry retourne au Proche-Orient

 AFP
Le secrétaire d’État américain John Kerry retourne lundi en Israël et dans les Territoires palestiniens pour des entretiens à Jérusalem et à Ramallah après le refus d'Israël de libérer des prisonniers palestiniens comme il s'y était engagé, une menace pour le fragile processus de paix.M. Kerry, qui se trouvait à Paris pour rencontrer dimanche son homologue russe sur le dossier ukrainien, "atterrira à Tel Aviv pour des rencontres possibles à Jérusalem et Ramallah" lundi et mardi, ont déclaré des responsables américains.
Dans la matinée, le secrétaire d’État a mené des "négociations intenses" par téléphone avec les responsables israéliens et palestiniens. La visite de M. Kerry au Proche-Orient est de courte durée puisqu'il est attendu mardi à Bruxelles pour une réunion de l'Otan.
Le secrétaire d’État avait rencontré la semaine dernière en Jordanie le président palestinien Mahmoud Abbas pour tenter de maintenir sur les rails le processus de paix menacé par un différend sur la libération par Israël d'un contingent de détenus palestiniens.
Selon une porte-parole du Département d'Etat, Jen Psaki, "le secrétaire d'Etat Kerry est resté en contact étroit avec ses homologues par téléphone et, après avoir consulté son équipe, a décidé qu'il serait productif de retourner dans la région".
"Durant les huit derniers mois, Israéliens et Palestiniens ont fait des choix difficiles, et alors que nous travaillons avec eux pour déterminer les prochaines étapes, il est important de se rappeler que seule la paix apportera aux peuples israélien et palestinien la sécurité et la prospérité économique qu'ils méritent", a déclaré Mme Psaki.
Le retour de M. Kerry au Proche-Orient intervient après l'annonce vendredi par les Palestiniens du refus d'Israël de libérer un dernier contingent de prisonniers comme il s'y était engagé.
Le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu avait prévenu qu'il pourrait annuler cette quatrième et dernière vague de libérations compte tenu de la dégradation du climat avec les Palestiniens.
Ce refus d'Israël met à mal les efforts américains destinés à remettre sur les rails les négociations de paix israélo-palestiniennes déjà en difficulté en raison des profondes divergences sur de multiples questions.
Un accord négocié par M. Kerry avait permis la reprise en juillet de ces négociations après trois ans de suspension, et donnait neuf mois, jusqu'à fin avril, aux deux parties pour trouver un début de règlement.
L'accord prévoyait la libération en quatre contingents de 104 Palestiniens incarcérés par Israël avant 1993, en échange de la suspension de toute démarche palestinienne pour adhérer aux organisations internationales, y compris les juridictions à compétence mondiale.
Barack Obama, qui a reçu successivement en mars à deux semaines d'intervalle MM. Netanyahu et Abbas, les a exhortés à prendre des décisions "difficiles" et des "risques pour la paix", pour conclure un accord-cadre traçant les grandes lignes d'un règlement définitif sur les questions les plus sensibles: frontières, colonies, sécurité, statut de Jérusalem et réfugiés.

Un Palestinien blessé par les tirs d'un colon au sud de Naplouse

Naplouse – CPI
Des sources palestiniennes dans la ville de Naplouse ont déclaré que le citoyen palestinien Nedhal Youssef Shahdeh (25 ans) du village d'Orif dans le sud de Naplouse a été blessé au pied la nuit dernière par les tirs d'un colon juif.
Elles ont ajouté que le jeune Shahdeh a été blessé lorsqu'il changeait la roue de sa voiture près du carrefour du village de Get à l'ouest de la ville de Naplouse, et qu'il a été transporté à l'hôpital gouvernemental de Refidia.

Gaza : 4 Palestiniens blessés dans une explosion à Khan Younès

Gaza – CPI
Dr. Achraf Qodra, le porte-parole du ministère de la Santé à Gaza, a déclaré à notre correspondant qu'une explosion mystérieuse a eu lieu à l'ouest de Khan Younès et a touché 4 palestiniens qui ont été transportés à l'hôpital.
Qodra avait annoncé que 7 enfants entre 3 et 10 ans ont été blessés dans une autre explosion mystérieuse dans le quartier de Tel Sultan à l'ouest de Rafah.
Il a déclaré que les blessés ont été transportés à l'hôpital européen et celui d'Abou Youssef Najjar à Rafah et Khan Younès, et que l'un d'entre eux est dans un état critique. Notons qu'une force de la police est arrivée sur les lieux et a annoncé l'ouverture d'une enquête sur l'incident.

Israël forme ses élèves-officiers pour éviter les erreurs de la guerre de 2006

L'armée israélienne a réorganisé la formation des élèves-officiers des unités de logistique pour les préparer à une future guerre au Liban, en Syrie ou à Gaza et éviter ainsi une répétition des défaillances logistiques de l'armée lors de la guerre contre le Liban à l'été 2006.
"Une des leçons à tirer de la deuxième guerre du Liban, c'est que les unités logistiques étaient insuffisamment formées, explique le colonel Eli Gilad, commandant du centre de formation logistique de l'armée israélienne, au Jerusalem Post. En conséquence, nous avons mis en place un cycle de formation".
Le Jerusalem Post rapporte ainsi que 180 élèves-officiers viennent d'achever un 3e cycle de formation de deux semaines avec le corps blindé mécanisé, l'infanterie et l'armée de l'air.
Dans des conditions de combat, les cadets sont notamment entrainés aux opérations de ravitaillement des véhicules blindés et d'approvisionnement des troupes en munitions, explique le colonel Eli Gilad.
"Après ça, ces officiers seront beaucoup mieux préparés à la guerre que leurs prédécesseurs", a déclaré le colonel Gilad au quotidien israélien. "Les unités logistiques devront être capable de passer rapidement d'une situation de paix à une situation de guerre. Elles doivent être prêtes pour n'importe quel front, que ce soit en Syrie, à Gaza, ou au Liban."

Le député Zaboun : le peuple palestinien s'attache à ses terres malgré les complots

Bethléem – CPI
Le député au Conseil législatif palestinien de la province de Bethléem, Anwar Zaboun, a déclaré que la cause du peuple palestinien est une question de terre et que l'occupant a prétendu que la Palestine est une terre sans peuple, mais elle est une terre avec un grand peuple.
"Ce qui se passe récemment des complots visant à confisquer plus de terres du peuple palestinien ne passeront jamais et le peuple palestinien est vivant par sa résistance et avec son attachement à ses terres et ses droits", a ajouté Zaboun dans une déclaration exclusive au CPI pour la 38ème commémoration de la Journée de la Terre.
Il a ajouté : "Chaque jour chez nous est une journée de la Terre. L'occupation viole et confisque nos terres chaque jour".
Zaboun a insisté les Palestiniens présentent des sacrifices chaque jour pour garder les terres face à la confiscation et la judaïsation.

L'administration américaine discute du sort du quatrième lot de prisonniers

Gaza – CPI
Un responsable palestinien a déclaré que l'administration américaine a appelé le côté palestinien à donner un nouveau délai pour déterminer le sort du quatrième et dernier lot des prisonniers.
L'Agence "Quds Net" a cité hier dimanche 30/3, d'un responsable palestinien haut placé, que l'administration américaine a informé le côté palestinien de sa demande pour un nouveau délai de deux jours pour déterminer la position israélienne officielle sur la libération du quatrième lot de prisonniers.
L'administration américaine a demandé au côté palestinien de ne pas mener l'escalade durant l'actuelle étape et à ne pas se diriger vers la communauté internationale, sauf après la réception de la réponse finale de déterminer le dernier lot des prisonniers, selon les déclarations du responsable palestinien.
A l'égard de la nouvelle proposition américaine, le responsable a confirmé que la direction palestinienne n'a pas reçu de réponse officielle jusqu'à présent, et si des propositions sont présentées, elles seront bien étudiées.
Le site Web israélien "Wala" a parlé hier soir sur une proposition américano-israélienne au président de l'AP, Mahmoud Abbas, de prolonger les négociations pour 6 mois par rapport à la libération de 400 prisonniers, en plus du quatrième lot qui comprend des prisonniers des Arabes de 48, à condition que leur identité soit fixée par l'occupation.
De son côté, le président de la délégation palestinienne aux négociations, Saëb Arikat, a salué la résolution de la crise de la libération du 4e lot le mardi prochain.

Lettre à Catherine Ashton de 29 membres du Parlement européen

Dans une lettre adressée à Madame Catherine Ashton, Haute Représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, 29 députés du Parlement européen ont demandé au SEAE (Service européen pour l’action extérieure) d’agir pour décourager les entreprises européennes de commercer avec les colonies israéliennes illégales.
Les entreprises privées européennes jouent un rôle important dans le financement, l’encouragement et le soutien des violations israéliennes de la législation internationale et des colonies israéliennes illégales :
- en fournissant des produits et services qui facilitent l’existence des colonies illégales ;
- en important et en vendant des biens produits par les entreprises opérant dans les colonies israéliennes illégales ;
- en investissant dans les entreprises et les projets de colonisation.

La lettre intégrale des 29 députés du Parlement européen :
Baronne Catherine Ashton
Haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité,
Vice-présidente du Service européen pour l’action extérieure de la Commission européenne
1046 Brussels – le 25 mars 2014
Madame la baronne Ashton,
Nous demandons que le Service européen pour l’action extérieure agisse afin de décourager les entreprises européennes de s’engager dans des activités qui facilitent l’expansion en cours des colonies israéliennes, colonies qui sont illégales en vertu du droit international.
De nombreuses entreprises privées européennes opèrent à l’intérieur des colonies israéliennes, ou conservent des relations économiques avec les colonies israéliennes, en leur apportant un soutien économique.
Il existe plusieurs exemples des nombreuses façons par lesquelles les entreprises européennes aident à l’existence et à l’expansion des colonies (1). Par leurs activités, elles contribuent directement et durablement aux violations d’Israël du droit international et à ses abus contre les droits de l’homme en lien avec les colonies.
Les Principes directeurs des Nations-Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme, approuvés par l’Union européenne, stipulent clairement que les gouvernements ont l’obligation de veiller à ce que les entreprises domiciliées sur leur territoire ne contribuent pas aux violations des droits de l’homme dans leurs opérations à l’étranger, notamment en fournissant des conseils et des informations. Dans les cas d’entreprises opérant dans des zones de conflit, les Principes directeurs exhortent les gouvernements à fournir une « assistance adéquate aux entreprises pour l’évaluation et le traitement de risques renforcés d’abus » (2).
Le gouvernement néerlandais a récemment pris des mesures louables concernant la contribution des entreprises néerlandaises aux violations des droits de l’homme et du droit international. En juin 2013, la firme d’ingénierie Royal Haskoning DVH s’est retirée d’un projet de traitement des eaux usées à Jérusalem-Est sous occupation, après les recommandations exprimées par le gouvernement dans ce sens (3).
De la même façon, le gouvernement allemand, en 2011, a réussi à persuader la Deutsche Bahn, de ne pas participer à la construction de la ligne ferroviaire israélienne A1 dont le tracé définitif montre qu’elle traverse le territoire palestinien occupé en violation manifeste du droit international (4).
Nous exhortons le SEAE à publier des orientations décourageant les firmes européennes de maintenir leurs relations économiques avec les colonies. En outre, l’Union européenne devrait user de sa présence en Israël et dans les territoires palestiniens occupés pour faire connaître aux entreprises européennes les problèmes et les risques qui sont associés à de telles relations, et encourager les États membres à agir pareillement. Nous sommes impatients de connaître vos réflexions sur la meilleure façon pour l’Union européenne de traiter cette question importante.
Nous vous prions Madame….
Les 29 députés du Parlement européen :
1. Emer Costello, Alliance progressiste des socialistes et démocrates
2. Martina Anderson, Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique
3. Margrete Auken, Verts/Alliance libre européenne
4. Phil Bennion, Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe
5. Michael Cashman, Alliance progressiste des socialistes et démocrates
6 Nikos Chrysogelos, Verts/Alliance libre européenne
7. Chris Davies, Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe
8. Véronique De Keyser, Alliance progressiste des socialistes et démocrates
9. Jill Evans, Verts/Alliance libre européenne
10. Sergio  Gaetano Cofferati, Alliance progressiste des socialistes et démocrates
11. Ana Gomes MEP, Alliance progressiste des socialistes et démocrates
12. Catherine Grèze, Verts/Alliance libre européenne
13. Richard Howitt, Alliance progressiste des socialistes et démocrates
14. Stephen Hughes, Alliance progressiste des socialistes et démocrates
15. Nicole Kiil-Nielsen, Verts/Alliance libre européenne
16. Patrick Le Hyaric, Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique
17. David Martin, Alliance progressiste des socialistes et démocrates
18. Marisa Matias, Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique
19. Linda McAvan, Alliance progressiste des socialistes et démocrates
20. Emilio Menéndez del Valle, Alliance progressiste des socialistes et démocrates
21. Paul Murphy, Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique
22. Norbert Neuser, Alliance progressiste des socialistes et démocrates
23. Judith Sargentini, Verts/Alliance libre européenne
24. Alda Sousa, Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique
25. Bart Staes, Verts/Alliance libre européenne
26. Keith Taylor, Verts/Alliance libre européenne
27. Kyriacos Triantaphyllides, Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique
28. Ivo Vajgl, Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe
29. Graham Watson, Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe


Traduction : JPP pour BDS France et Mehadrindegage

Feu vert du Parlement israélien au financement des installations

JERUSALEM, 30 mars (Xinhua) -- La Commission des finances du Parlement israélien a approuvé dimanche un financement de 177 millions de shekels (50 millions de dollars américains) en faveur de la Division Installations, un organisme controversé qui soutient les installations en Cisjordanie occupée.
Faisant partie de l'Organisation sioniste mondiale, la Division Installations est devenue ces dernières années l'unité opérationnelle pour la construction et le développement des installations de même qu'en Israël.
Sur le budget approuvé, 8,5 millions de shekels (environ 2,5 millions de dollars) sont affectés à un objectif indéterminé dans les collines d'Hébron, situées dans le sud de la Cisjordanie. Une somme de 57 millions de shekels (16,5 millions de dollars) est destinée au quartier général de la Division Installations. Par ailleurs, environ 29 millions de shekels (8,4 millions de dollars) sont destinés pour achever les dommages et intérêts aux colons juifs de Gusk Katif évacués en 2004 dans le cadre du Plan de désengagement israélien à Gaza.
Israël a pris la Cisjordanie lors de la Guerre du Moyen-Orient en 1967. Les colons juifs là-bas sont considérés comme étant illégaux par le droit international.
Le dossier des colonies juives se trouve en tête des négociations entre Israéliens et Palestiniens sous les auspices des Etats-Unis, qui on été relancées l'été dernier au terme de trois années d'interruption en raison de la construction israélienne en Cisjordanie.
Les négociations de paix sont au bord de l'effondrement, du fait qu'Israël a annoncé la semaine dernière qu'il ne libèrerait pas le quatrième groupe de prisonniers palestiniens dont la libération était prévue pour le week-end.

Netanyahou s'engage à répondre à "chaque tentative d'attaque"

JERUSALEM, 30 mars (Xinhua) -- Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s'est engagé dimanche à repousser toutes les attaques aux frontières, après que l'armée israélienne ait tué deux hommes armés suspects qui tentaient d'entrer vendredi dans le pays depuis la Syrie.
"Les forces de défense israéliennes ont bloqué une tentative d'infiltration de la frontière," a déclaré Netanyahou. "Nous continuerons de répondre à chaque tentative de nous attaquer et, du mieux que l'on peut et dans le cadre de notre politique d'initiative, nous déjouerons ces attaques avant qu'elles se produisent."
Ni les identités des hommes armés tués ni les raisons pour leur traversée de la frontière n'ont été confirmées.
L'armée israélienne a expliqué qu'après que les suspects aient détruit la barrière de la frontière et pénétré dans le territoire israélien, elle avait clairement déterminé que les deux hommes étaient armés.
La fusillade est la dernière d'une série d'incidents au cours des derniers mois qui ont secoué les frontières d'Israël avec la Syrie et le Liban, où la tension est de plus en plus forte.
Le 18 mars, quatre parachutistes israéliens ont été blessés, l'un deux grièvement, par un dispositif explosif à la proximité de la frontière, dans la région du plateau du Golan. Israël a répondu rapidement par des frappes aériennes et des tirs d'artillerie contre des cibles militaires syriennes, y compris des installations d'entrainement et des batteries d'artillerie dont Israël considère qu'elles ont aidé à l'attaque contre ses soldats. 

Le ministre israélien de la Défense se félicite des liens avec les Etats-Unis afin de calmer les critiques

JERUSALEM, 30 mars (Xinhua) -- Le ministre israélien de la Défense Moshe Ya'alon a loué dimanche les liens avec le Pentagone dans une tentative d'améliorer les relations bilatérales suite à ses critiques de la politique étrangère américaine.
Pour Israël, les Etats-Unis sont à la fois "un allié stratégique et notre meilleur ami. Ces relations sont un pilier de la sécurité nationale israélienne," a indiqué dimanche Ya'alon aux médias à l'issue de son entretien à Jérusalem avec le général Martin E. Dempsey, le chef d'état-major des armées des Etats-Unis.
Il a remercié les principaux commandants militaires de Etats-Unis d'être "de véritables amis" d'Israël et de son armée.
Ya'alon a fait cette remarque suite à ses critiques de l'administration Obama pour son image internationale de "faiblesse", lors de commentaires pendant un discours qui a fuité dans les médias israéliens plus tôt ce mois-ci, provoquant l'ire de la Maison Blanche, qui avait demandé des excuses formelles.
En janvier, le ministre de la Défense avait été le centre des critiques suite à la révélation dans le journal israélien Yediot Aharonot du fait qu'il avait qualifié le secrétaire d'Etat américain John Kerry de "messianique et obsessionnel" dans sa poursuite intransigeante d'avancées dans les négociations de paix entre Israël et les Palestiniens. "Il devrait prendre son prix Nobel et nous laisser tranquilles," aurait-il dit à l'époque, selon le journal.
"Nous sommes dans une semaine critique dans le conflit israélo-palestinien, et nous apprécions les efforts du secrétaire d'Etat Kerry et l'engagement et la contribution du président Obama à cet effort," a déclaré dimanche Ya'alon.
Le général Dempsey, qui est arrivé en Israël dimanche pour une visite de trois jours des principaux dirigeants militaires et politiques du pays afin de discuter probablement du programme nucléaire iranien, de la guerre en cours en Syrie et d'autres questions, a repris les commentaires de Ya'alon sur l'engagement inébranlable de l'Amérique pour la sécurité d'Israël.
"C'est une période où il faut que nous restions proches et vous avez notre engagement que nous le serons," a conclu Dempsey. 

Al-Quds au cœur de la Palestine et de la nation

lundi 31 mars 2014 - 07h:06
N°7 - Soutien à la résistance maqdisie palestinienne.
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Nervis des troupes israéliennes d’occupation - Quinze manifestants palestiniens ont été kidnappés par l’occupant qui a pour la nième fois envahi l’esplanade des Mosquées à Al-Qods (Jérusalem sous occupation) - Photo : Reuters
A l’occasion des fêtes juives, l’entité sioniste a commencé à appliquer le partage dans le temps de la mosquée al-Aqsa : pendant deux jours, les fidèles musulmans ont été interdits d’entrer à la mosquée, alors que les colons y entraient en masse. Le partage du lieu a également été mis en place : les colons se sont précipités vers le dôme du Rocher, et lorsque les musulmans ont été autorisés à y entrer (plus de 50 ans) ils n’ont pu prier que dans la mosquée al-Qibali, située dans la partie sud de la mosquée al-Aqsa.
La mosquée al-Aqsa est en train d’être partagée, par petits coups, et les régimes de la Ligue arabe et du conseil islamique croient accomplir leurs devoirs en publiant des communiqués, où ils réclament aux instances internationales d’assumer leurs responsabilités, c’est-à-dire laisser faire l’entité coloniale. Par ailleurs, les travaux d’excavation les plus importants menés par l’occupant à Wadi Helwa, arrivent à leur phase finale, par la destruction systématique de vestiges musulmans et arabes, datant de la période canaanite, abbasside et ottomane, mais toujours aucune trace de vestiges juifs, malgré les 20 mètres de profondeur.
I - Al-Quds occupée : asphyxie et purification ethnico-religieuse
Les enfants maqdisis sont la cible de la barbarie sioniste : s’imaginant pouvoir stopper la colère et la détermination des Maqdisis, les forces de l’occupation s’en prennent aux enfants : le 4 mars, trois enfants âgés de 13 ans sont arrêtés et emmenés au poste du quartier al-Wad, dans la vieille ville. Le 5 mars, un enfant est arrêté à l’intérieur de la mosquée al-Aqsa. Le 10 mars, l’enfant Abdel Rahman Barbar est arrêté à son domicile.
Le 7 mars, sept jeunes sont arrêtés près de la porte al-Maghariba, qui donne accès à la mosquée. Le 9 mars, deux jeunes frères âgés de 20 et 22 ans sont arrêtés. Le 6 mars, Shirine Issawi et son frère Shadi sont arrêtés à leur domicile à Issawiya. Ils sont toujours en prison, le report de leur comparution devant le tribunal de l’occupation est remise sans cesse.
Le centre Wadi Helwa indique dans son rapport l’arrestation de 170 Maqdisis depuis le début de l’année 2014, notamment dans la vieille ville et le bourg d’al-Issawiya, dont 75 enfants.
L’occupant décide d’arrêter et d’emprisonner à nouveau Sheikh Raed Salah, qui a déclaré « mon arrestation et détention n’entament en rien ma détermination, je resterai tel que je suis, car j’ai confiance que bientôt, al-Quds et la mosquée al-Aqsa seront libérées ». Pour une affaire remontant à 2007, le tribunal de l’occupant a condamné le sheikh à 8 mois de prison ferme et 8 mois avec sursis. Les comités de la résistance en Palestine ont considéré que cette condamnation vise à éloigner les symboles de la résistance maqdisie de la ville, pour faciliter le projet de la judaïsation.
45.000 Maqdisis privés d’eau ! L’occupation sioniste poursuit ses tentatives d’expulser les Palestiniens du camp She’fat, Ras Shehadé, Ras Khamis en les privant d’eau pendant trois jours. Le président du comité populaire du camp She’fat a accusé l’UNRWA de ne pas se soucier des réfugiés et lui a demandé de porter plainte contre la municipalité de l’occupation pour respecter l’accord conclu entre l’UNRWA et l’Etat d’occupation en 1956.
Ziad Hammouri, directeur du centre al-Quds pour les droits sociaux et économiques, a mis en garde contre l’utilisation de la carte bio-magnétique délivrée par l’occupant aux Maqdisis, car son utilisation menace 150.000 Palestiniens de se voir retirer leur « permis » de vivre dans leur ville occupée. Le plan sioniste vise, d’après lui, la réduction du taux des Maqdisis de 35% à 12%, la carte bio-magnétique étant un des outils de contrôle des Maqdisis.
L’occupant contraint Mohammad Samara à démolir sa maison dans Beit Hanina, au nord de la ville, sous le prétexte que sa maison construite en tôle n’a pas eu l’autorisation des colons. M. Samara a déclaré que l’occupant avait déjà démoli sa maison le 30 janvier 2012, pour les mêmes prétextes.
Le 26 février, un mur s’effondre à Wadi Helwa, à cause des excavations menées par l’occupant dans le bourg de Selwan, au sud de la mosquée al-Aqsa. 4 familles palestiniennes furent touchées.
L’occupant distribue 17 ordres de démolition au nord de Izariyé, à l’est d’al-Quds, pour poursuivre le plan E1, menaçant d’expulsion les bédouins d’al-Jahhalin. 250 citoyens palestiniens bédouins vivent dans cette zone menacée par la colonisation.
L’occupant prolonge la fermeture de deux associations de bienfaisance dans le bourg de Selwan, pour un an. L’association de bienfaisance de Selwan fondée en 1978 accueille dans sa maternelle des centaines d’enfants maqdisis, et le club islamique de Selwan fondé en 1993 est spécialisé dans le sport.
Un nouveau parc colonial est envisagé sur les terres du quartier Sawwané, dans at-Tur, à l’est des murs de la ville d’al-Quds. Ce parc permettrait de surplomber la vieille ville et ses quartiers ainsi que la mosquée al-Aqsa et l’Eglise de l’Agonie.
Un site électronique sioniste a indiqué que le ministre sioniste de l’habitation a approuvé un plan de la municipalité de l’occupation consistant à réserver un quartier spécial pour l’armée de l’occupation dans la colonie Ramot, au nord de la ville d’al-Quds. La commission de planification et de construction dans la municipalité de l’occupation a approuvé le 18 février la construction d’une tour pour le KKL en plein centre de la ville, près de l’hôtel Sheraton Plaza, rue du roi Georges. L’assocation coloniale « Atirat Kehanim » s’est emparée du bâtiment de la poste centrale rue Salaheddine, le 13 mars.
Le centre Wadi Helwa a dévoilé que l’occupant avait l’intention de construire une nouvelle colonie dans la partie Est du quartier Wadi Helwa, sous la dénomination de « centre touristique ». Il s’agirait d’installer cette colonie sur 1200 dunums, sur deux étages, avec un musée de « l’histoire juive ». Ce projet est sous la direction du gouvernement, et la supervision de l’association « Elad ». La même association essaie de s’emparer du waqf musulman dans la zone des palais omeyyades, au sud et ouest de la mosquée al-Aqsa.
Le syndicat des journalistes palestiniens dénonce l’utilisation d’unités spéciales « les arabisants » pour attaquer les journalistes dans la ville d’al-Quds. Il réclame l’intervention des organismes juridiques, arabes et internationaux, pour obliger l’État de l’occupation à cesser les intimidations et les menaces contre les journalistes. Il faut rappeler que les « arabisants » (musta’ribin) appartiennent à des unités spéciales chargées d’enlever les militants palestiniens, en se déguisant et se faisant passer pour des Palestiniens. Ils ont jusque là commis des dizaines d’assassinats de combattants.
Le prisonnier maqdisi Ma’mun Ali Ahmad Farhan, 21 ans, du camp de She’fat, a été condamné à 5 ans de prison ferme, pour lancement de coktails molotov sur les soldats de l’occupation le 8 mars 2013.
L’organe législatif des colons organise une séance pour étudier le programme scolaire des écoles de l’UNRWA, le 24/2, considérant que l’UNRWA enseigne « le droit au retour et la lutte armée ». Les députés ont protesté auprès des pays qui financent cet organisme international chargé des réfugiés palestiniens. Il faut rappeler que l’UNRWA assure une présence dans la ville d’al-Quds, étant responsable du camp She’fat, qui rassemble les réfugiés originaires des territoires occupés en 1948.
II - Al-Quds occupée : les lieux saints
Les organismes de l’Etat colonial discutent de la « souveraineté juive » sur la mosquée al-Aqsa, malgré les protestations jordaniennes et arabes. Bien que la discussion dans la Knesset sioniste n’ait abouti à aucune décision, le fait même de soulever la question représente un grave danger pour les lieux saints en Palestine occupée. La député sioniste Miri Rigev a par ailleurs déclaré qu’elle a l’intention de former une commission pour étudier les raisons qui empêchent les juifs « d’entrer dans la mosquée al-Aqsa », considérant que les juifs doivent y pénétrer trois à cinq heures par jour.
Le 19/2, le colon député Moshe Feglin profane la mosquée al-Aqsa, précédé par 18 colons, et suivi le 20/2 par 76 colons, et les forces sionistes arrêtent les employés du département des Awqafs musulmans. Le 25/2, la police de l’occupant investit la mosquée et blesse 20 fidèles pour les disperser. Selon l’institution Al-Aqsa et le patrimoine, le nombre de colons ayant profané la mosquée au cours du mois de janvier s’élève à 1061 colons, et au début du mois du février, 659 colons.
75 colons profanent la mosquée al-Aqsa le 2 mars ; 40 colons profanent la mosquée le 5 mars. Accompagné du consul italien, 20 colons étudiants investissent la mosquée le 4 mars, ainsi que 15 membres des services de sécurité sionistes. 97 soldates sionistes investissent la mosquée le 18 mars et 120 soldats le 19 mars.
Le 6 mars, les forces de l’occupation brutalisent le jeune Khalil Sawan, qui assistait aux cours dispensés dans la mosquée, pendant que 60 colons profanaient tranquillement la mosquée.
Le 9 mars, les associations sionistes du « temple » décident d’organiser un congrès pour « imposer la souveraineté juive » sur la mosquée. Le 10 mars, 60 colons et des touristes investissent la mosquée.
L’occupation envisage de faire taire les appels à la prière à partir des mosquées de la ville d’al-Quds. Prétextant le calme et la tranquillité des colons, c’est toute la Palestine occupée qui est visée par cette mesure. Le mufti général d’al-Quds et des terres palestiniennes a dénoncé ce plan, disant que les mosquées sont un waqf islamique, et que personne n’a le droit d’intervenir dans leur gestion. Pour le conseil islamo-chrétien pour le soutien à al-Quds, cette décision est une agression et une violation du droit international.
III - Al-Quds occupée : résistance palestinienne
Affrontant l’interdiction d’entrer dans la mosquée al-Aqsa, le vendredi 28 février, des centaines de fidèles ont tenu à accomplir leurs prières en face de la mosquée, pendant que des milliers de jeunes ont accompli leurs prières devant les barrages militaires.
Cela s’est répété le 11 mars, lorsque les maqdisis ont tenu à accomplir leurs prières dans l’ancienne ville, autour de la mosquée et devant ses portes. Des centaines de fidèles se sont ainsi massés devant les policiers de l’occupation. Les centaines de jeunes qui se trouvaient devant la porte Hatta ont affronté la police en essayant de briser le blocus. Celle-ci a tiré sur la foule, blessant le journaliste de l’agence palestinienne WAFA, et arrêtant des jeunes.
Le 26 février, des jeunes Maqdisis ont mis le feu à un centre de la police sioniste, à la porte al-Asbat, protestant contre l’assassinat du prisonnier Jihad Tawil. Des affrontements ont eu lieu entre les jeunes et les forces de répression, et se sont étendus jusqu’au quartier Ras al-Amoud, lieu de naissance du martyr. Les affrontements ont duré jusqu’à très tard dans la nuit.
Trois écoles situées dans Jabal Mukabbir ont fermé les portes pour ne pas recevoir le maire de l’occupation, Nir Barakat le 4 mars.
Une manifestation s’est déroulée le 9 mars avec la population de Anata, dans la zone Khan al-Akhdar, à l’est de la ville d’al-Quds, pour protester contre la confiscation de 1000 dunums de leurs terres. La manifestation fut durement réprimée par les forces de l’occupation qui ont arrêté 13 militants.
Le 24/2, les élèves affrontent les forces de l’occupation au passage de She’fat, lorsque celles-ci ont provoqué les jeunes en exigeant leurs cartes d’identité, avant de se rendre à leurs écoles. La police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les jeunes, des dizaines d’élèves ont été asphyxiés et un enfant de 10 ans a été touché par une balle en caoutchouc. Des affrontements ont eu lieu le 22/2 entre des jeunes et les forces de l’occupation sur le chemin al-Wad, dans la vieille ville.
Le 23/2, 55 jeunes Maqdisis ont organisé la campagne « al-Quds d’abord » dans la porte al-Amoud. Il s’agit d’organiser des activités sociales et économiques avec la participation des institutions maqdisies.
Le mouvement Fateh dans la ville d’al-Quds a appelé la population à défendre la mosquée al-Aqsa contre les agressions répétées. Ahmad Assaf, porte parole du Fateh a déclaré que « la mosquée al-Aqsa fait partie de notre doctrine et de nos constantes, il ne peut être que Palestinien, arabe et islamique ».
Le département des relations arabes dans l’OLP a considéré que le marathon prévu par l’occupation dans la ville d’al-Quds est « une agression caractérisée et un défi au droit international ». Il a réclamé le boycott du marathon et une campagne de presse la plus large possible pour le faire échouer.
Le directeur de la mosquée al-Aqsa, Najeh Bkayrat, a déclaré que « les négociations sur lesquelles insiste l’AP assurent une couverture à l’occupant pour poursuivre ses agressions.
Le membre du bureau politique du mouvement Hamas, Mahmoud Zahhar, a déclaré que seule la résistance pouvait faire cesser les agressions sionistes contre la mosquée al-Aqsa et la ville d’al-Quds.
« Briser le silence », opération déclenchée le 12 mars contre l’enveloppe des colonies entourant Gaza, par le mouvement du Jihad islamique, fut une riposte aux agressions et assassinats, commis ces derniers temps, par l’occupant. Le communiqué du Jihad islamique a expiqué que cette opération avait pour but de montrer à l’occupant qu’il ne peut incessamment tuer et réprimer, sans riposte de la résistance.
IV- Al-Quds occupée : destruction du patrimoine livresque des Maqdisis
Dimanche 16 mars, une chaîne humaine a rassemblé des lecteurs et lectrices maqdisis de tout âge, autour des murs de la vieille ville, pour affirmer l’attachement des Palestiniens à leur patrimoine livresque et culturel que l’occupant tente de détruire. Lors de l’occupation d’une partie de la ville en 1948, les sionistes ont détruit des dizaines de bibliothèques privées, saccagé et volé leur contenu.
Il y a quelques années, Muhammad Kallâb rappelait : « Avant la colonisation sioniste de la partie orientale de la ville, plus de 60 bibliothèques publiques contenant des ouvrages les plus divers et des œuvres rares, existaient dans la ville d’al-Quds. Parmi ces bibliothèques publiques, citons : la bibliothèque de la mosquée al-Aqsa, la bibliothèque Khalidiya, bibliothèque du tribunal, Dar al-Kutub al-Fakhriya, la bibliothèque Khaliliya, bibliothèque de l’école Salhiya, bibliothèque de l’institut arabe, bibliothèque de la zawiya Bukhariya, bibliothèque de l’école al-Ashrafiya al-Sultâniya, Bibliothèque al-Budayrî, bibliothèque de l’école Aminiya, etc…
Avant l’invasion sioniste en 1967, les bibliothèques d’al-Quds renfermaient plus de 100.000 ouvrages et plus d’un demi-million de documents et registres historiques. Depuis cette date, la ville subit un viol et un vol caractérisés pour effacer ce patrimoine et judaïser cette partie de la ville. »
V - Al-Quds occupée : solidarité
La Ligue des Etats arabes proteste auprès de l’ONU contre les violations « israéliennes » dans la ville d’al-Quds et la mosquée al-Aqsa. Cependant, puisque les protestations verbales ne servent à rien, alors que la mosquée est en train d’être partagée dans le temps et l’espace, M. Rassim Ubaydat, membre du conseil de l’action nationale et civile dans al-Quds, a déclaré qu’il n’y a aucun soutien réel et sérieux à la population maqdisie, mis à part des déclarations et des communiqués. Il a avoué que l’Autorité palestinienne ne versait à la ville d’al-Quds que 14 millions de dollars américains par an, ce qui constitue 1% de son budget, contre 37% de son budget pour les services sécuritaires.
Il a précisé que ce faible taux accordé à la ville d’al-Quds tient aux pressions exercées sur l’AP par les pays donateurs qui définissent la destination de leur « aide ». Quant à l’occupation, elle consacre 129 millions de dollars par an rien que pour judaïser la ville d’al-Quds, en plus des sommes consacrées (de 574 à 861 millions de dollars) à la colonisation, sans oublier les dons accordés par les milliardaires juifs aux projets de l’entité coloniale.
Le Parlement arabe a demandé à l’ONU le 7 mars d’assumer ses responsabilités envers al-Quds contre les autorités de l’occupation. On se demande cependant quelle est la responsabilité de ce Parlement, qui se contente d’appeler les autres à assumer leurs responsabilités. C’est le résultat de l’abandon de la Palestine entre les mains de la communauté internationale, ONU et autres organismes, qui a progressivement entamé toute crédibilité des instances arabes.
Le Parlement jordanien réclame l’expulsion de l’ambassadeur sioniste de la Jordanie, à cause de la politique de judaïsation menée par l’occupant. Depuis plusieurs années, le parlement jordanien ne cesse de réclamer la fermeture de l’ambassade sioniste, mais la décision reste aux mains du roi. C’est la « démocratie » jordanienne, tant appréciée par l’Occident. L’Institution Internationale al-Quds a demandé, dans un message envoyé au gouvernement jordanien, de se plier aux réclamations du parlement.
Le « defense for Children International » a produit un court film sur l’école « al-Itarat » menacée de destruction par les forces de l’occupation. Elle est située dans Khan al-Ahmar, à l’est d’al-Quds, et scolarise les enfants des Arabes Jahhalin. Fondée en 2009, dans la zone dite C, elle accueille 70 élèves. En novembre 2013, les colons de « Kfar Adomim » ont réclamé sa destruction.
Dans un article, dr. Hanna Issa secrétaire général du conseil islamo-chrétien de soutien à la ville d’al-Quds, propose de multiplier les sites internet et les pages facebook portant sur la situation dans la ville d’al-Quds, afin de contrer la propagande sioniste dans le monde et ce, dans la majorité des langues. Selon lui, une telle démarche est capable de modifier l’opinion internationale quand elle réalisera qu’elle est trompée par la propagande mensongère de l’occupant. De plus, des communiqués de la part des associations de solidarité avec le peuple palestinien portant sur la situation dans la capitale palestinienne occupée peuvent rappeler à l’opinion publique l’enfer vécu par les Maqdisis.
Mars 2014 - Transmis par Baladi
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