IRIB - Les brigades d'Al Qods, branche armée du Jihad islamique de    la Palestine ont confirmé aujourd'hui avoir repoussé une offensive    lancée contre le sud de la bande de Gaza.                            "Les unités d'artilleries du mouvement ont réussi à bloquer    l'avancée des troupes sionistes qui cherchaient à s'approcher de la cité    Al Qarara à l'est de Khan Younes, affirme le Jihad islamique dans un    communiqué. Les brigades d'Al Qods réaffirment la nécessité de la    résistance armée face à Israël comme l'unique voie capable de restituer    leurs droits aux Palestiniens.                          
mardi 24 août 2010
Gaza : Les combattants palestiniens repoussent l'attaque de l'armée sioniste
23/08/2010
Les frégates israéliens ouvrent le feu sur les bateaux de pêche palestiniens
23/08/2010
 IRIB - Les frégates de l'armée israélienne ont pris pour cible des bateaux de pêche palestiniens dans la bande de Gaza.                                Aucun rapport, faisant état des pertes éventuelles de l'attaque  de   dimanche, ne nous est encore parvenu. Les forces israéliennes  ouvrent   systématiquement le feu sur les bateaux de pêche palestiniens  sur les   côtes de Gaza, encerclé depuis 2007 par l'armée usurpateur  sioniste. 
L’Egypte compte acheter son gaz d’Israël !
23/08/2010
           L’Egypte    compte acheter près de 1.4 milliard m3 de gaz naturel, la moitié du     quota qu’Israël lui importe, et ce en vue de ravitailler les turbines  de   ses centrales électriques dont l’activité est, actuellement,  perturbée   du fait d’une pénurie de gaz, rapporte le journal égyptien alshaab. 
   L’Egypte sera obligée d’acheter son gaz aux cours mondiaux avoisinant    les 10,5 dollars, ce qui signifie qu’elle paiera à Israël près de 14    milliards dollars au meilleur des cas. Tel-Aviv obtient son gaz de    l’Egypte à deux milliards de dollars, ce qui lui vaut un gain de 12    milliards de dollars.  
  Le gouvernement égyptien vend l’unité  de Gaz à Israël entre 70 et 1.25   dollar, alors que le coût de  production de l’unité en Egypte est de 2.75   dollars. Le  prix de vente  égyptien est nettement en deçà de celui   pratiqué dans des pays arabes  ou autres. Le Qatar vend son unité de Gaz à   10, voire 12 dollars,  Oman la vend à 11.94 dollars, et l’Indonésie   entre 9 et 10.6 dollars.   
Le ministère de Pétrole égyptien soumettrait au cours de cette semaine une demande officielle de rachat de Gaz à la partie israélienne. Une demande qui serait probablement rejetée par Israël, qui pourrait aussi exagérer le prix de vente.
Sameh Fahmi, ministre du pétrole égyptien, avait annoncé lors d’une précédente conférence de presse, l’intention de l’Egypte d’importer du gaz naturel de l’étranger pour couvrir son grand déficit de gaz destiné à la consommation ménagère et industrielle.
Le ministère de Pétrole égyptien soumettrait au cours de cette semaine une demande officielle de rachat de Gaz à la partie israélienne. Une demande qui serait probablement rejetée par Israël, qui pourrait aussi exagérer le prix de vente.
Sameh Fahmi, ministre du pétrole égyptien, avait annoncé lors d’une précédente conférence de presse, l’intention de l’Egypte d’importer du gaz naturel de l’étranger pour couvrir son grand déficit de gaz destiné à la consommation ménagère et industrielle.
Les Palestiniens réitèrent leurs exigences pour la reprise des négociations directes
24-08-2010 | 0:15
L'Autorité palestinienne a réaffirmé hier le besoin d'arrêter la  colonisation juive dans les territoires occupés pour la reprise des  négociations directes avec Israël, soulignant que toute démarche  contraire ferait échouer les pourparlers. Dans une déclaration à la  presse, le principal négociateur de l'Organisation de libération de la  Palestine (OLP), Saëb Arekat, a affirmé que l'arrêt total de l'extension  des colonies juives en Cisjordanie, y compris à El Qods-Est, est une  condition clé du lancement des pourparlers.
"Si Israël la rejette, les négociations directes seront impossibles", ce qui entraînera le retrait de la partie palestinienne des discussions, a ajouté M. Arekat. Dans la perspective de la tenue de ces pourparlers, M. Arekat a également fait savoir que l'Autorité palestinienne avait appelé les Etats-Unis, en tant que pays hôte à inviter davantage de pays pour donner un caractère international à cette rencontre. La chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton avait appelé Palestiniens et Israéliens à reprendre le 2 septembre prochain les négociations directes.
Le Quartette international pour le Proche-Orient avait également invité, de son côté, Israéliens et Palestiniens à reprendre les négociations directes dans le but de parvenir "à un accord, négocié entre les parties qui mette fin à l'occupation qui a commencé en 1967". Cet accord doit également aboutir à la "constitution d'un Etat palestinien indépendant, démocratique, viable et cohabitant dans la paix avec Israël et ses autres voisins". Les Palestiniens exigent toujours un arrêt total de la colonisation juive en Cisjordanie et à El-Qods-Est. Le moratoire du gel partiel de la colonisation prendra fin le 26 septembre prochain.
Ils exigent aussi la prolongation du gel temporaire de la colonisation en Cisjordanie occupée comme condition préalable à la reprise des négociations directes.
"Si Israël la rejette, les négociations directes seront impossibles", ce qui entraînera le retrait de la partie palestinienne des discussions, a ajouté M. Arekat. Dans la perspective de la tenue de ces pourparlers, M. Arekat a également fait savoir que l'Autorité palestinienne avait appelé les Etats-Unis, en tant que pays hôte à inviter davantage de pays pour donner un caractère international à cette rencontre. La chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton avait appelé Palestiniens et Israéliens à reprendre le 2 septembre prochain les négociations directes.
Le Quartette international pour le Proche-Orient avait également invité, de son côté, Israéliens et Palestiniens à reprendre les négociations directes dans le but de parvenir "à un accord, négocié entre les parties qui mette fin à l'occupation qui a commencé en 1967". Cet accord doit également aboutir à la "constitution d'un Etat palestinien indépendant, démocratique, viable et cohabitant dans la paix avec Israël et ses autres voisins". Les Palestiniens exigent toujours un arrêt total de la colonisation juive en Cisjordanie et à El-Qods-Est. Le moratoire du gel partiel de la colonisation prendra fin le 26 septembre prochain.
Ils exigent aussi la prolongation du gel temporaire de la colonisation en Cisjordanie occupée comme condition préalable à la reprise des négociations directes.
  Israël ordonne la démolition de deux mosquées en Cisjordanie
Les autorités de l'occupation israélienne ont ordonné hier la démolition de deux mosquées construites l'an dernier en Cisjordanie, rapportent des médias.
La première mosquée est située près du village de Bourine, au nord de la Cisjordanie, tandis que la deuxième se trouve près d'El-Halazoun, à Ramallah, a-t-on précisé de mêmes sources. Un député arabe au Knesset (Parlement israélien), cité par les médias, a vivement condamné cette décision israélienne, la qualifiant d'un nouveau crime odieux commis par Israël contre les Lieux saints de l'islam et des musulmans durant le mois sacré de ramadhan.
"Israël détruit et démolit des maisons arabes et palestiniennes sans aucune conscience humaine", a dénoncé le député.
Les autorités de l'occupation israélienne ont ordonné hier la démolition de deux mosquées construites l'an dernier en Cisjordanie, rapportent des médias.
La première mosquée est située près du village de Bourine, au nord de la Cisjordanie, tandis que la deuxième se trouve près d'El-Halazoun, à Ramallah, a-t-on précisé de mêmes sources. Un député arabe au Knesset (Parlement israélien), cité par les médias, a vivement condamné cette décision israélienne, la qualifiant d'un nouveau crime odieux commis par Israël contre les Lieux saints de l'islam et des musulmans durant le mois sacré de ramadhan.
"Israël détruit et démolit des maisons arabes et palestiniennes sans aucune conscience humaine", a dénoncé le député.
Experts des droits de l'homme – Interrogatoires sur l'agression israélienne contre la flottille
 24 Août 2010
Genève / Les NU ont annoncé aujourd'hui que les  experts du Conseil des droits de l'Homme chargés d'enquêter sur  l'agression israélienne contre la flottille de la liberté le 31 mai  dernier ont effectivement débuté leur travail en commençant par  interroger les témoins à Londres et à Genève depuis la semaine dernière.  
Dans un communiqué, les NU ont annoncé que  l'équipe d'enquête composée d'experts à savoir deux juges de  Grande-Bretagne et de Trinidad et un activiste de Malaisie qu'Israël  avait refusée de les recevoir, se sont dirigés hier en Turquie et delà  en Jordanie le 29 de ce mois pour la même mission. 
Il est  probable que l'équipe serait en mesure présenter son rapport devant le  Conseil onusien des droits de l'homme lors de sa prochaine réunion qui  se tiendra du /13/ septembre au 1er octobre à Genève. 
Dans le même contexte, l'ambassadeur de Thaïlande, président du Conseil onusien des droits de l'homme, a nié toute interférence entre les deux commissions d'enquête, celle installée par le Conseil et celle qui a été nommée par le SG des NU, Ban Ki-moon.
Pour lui, la 1ère es chargée d'enquêter sur les violations des droits de l'homme, alors que la 2ème se penchera sur l'examen des faits et des circonstances qui ont entouré l'incident et avancera des recommandations pour empêcher sa répétition.
T. SlimaniDans le même contexte, l'ambassadeur de Thaïlande, président du Conseil onusien des droits de l'homme, a nié toute interférence entre les deux commissions d'enquête, celle installée par le Conseil et celle qui a été nommée par le SG des NU, Ban Ki-moon.
Pour lui, la 1ère es chargée d'enquêter sur les violations des droits de l'homme, alors que la 2ème se penchera sur l'examen des faits et des circonstances qui ont entouré l'incident et avancera des recommandations pour empêcher sa répétition.
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Très grave situation pour les Palestiniens de la Vallée du Jourdain
Vallée du Jourdain -                               24-08-2010                                                                                                                                                                                    
Par                          Brighton Palelstine 
La situation dans la Vallée du Jourdain est  aujourd’hui plus grave que jamais. Le niveau de harcèlement des  communautés palestiniennes par l’armée et les colons a crû ces derniers  mois. Tous les villages sont touchés, mais il ne fait aucun doute qu’au  cours de ce dernier mois, ils ont essayé de rendre la vie à Al Farisiya  impossible.                        
Le 19 juillet, les maisons de 23 familles ont été détruites, ainsi que les citernes à eaux, les arbres, les abris pour les animaux et la nourriture.
Une fois que des préfabriqués ont été installés, avec l’aide de bénévoles internationaux, l’armée israélienne est revenue à Al-Farisiya le 5 août et a à nouveau démoli les maisons des 23 familles, plus 4 autres – cette fois recouvrant de terres, au bulldozer, les biens des familles. Avec résilience, des équipes de bénévoles et des journées de dur travail, les familles ont pu sauver quelques-unes de leurs affaires.

Puis, le dimanche 15 août, l’armée israélienne est revenue et a déclaré que le secteur était une « zone militaire fermée ». Cette fois, ils n’avaient pas établi une liste avec les maisons à démolir, mais ils ont diffusé deux documents qui menacent toute la population du secteur de destruction des maisons ou de confiscation des animaux et tracteurs.
Après les commentaires de Netanyahu en mars « qu’Israël n’accepterait jamais de se retirer de la Vallée du Jourdain sous aucun accord de paix signé avec les Palestiniens », il est clair que ces mesures n’ont rien à voir avec des permis de construire, mais ont tout à voir avec une tentative agressive israélienne de faire partir les Palestiniens de la Vallée du Jourdain.
L’Etat d’Israël étend sa colonisation dans la Vallée, agrandit ses colonies illégales et expulse les Palestiniens. Il le fait en niant leurs droits humains les plus fondamentaux : l’eau, un toit, la sécurité et les moyens de vivre. L’armée israélienne institutionnalise le harcèlement des Palestiniens et encourage les colons armés. Israël continue de mépriser tous les aspects du droit international – anticipant qu’il s’en tirera.

Son offensive en cours de nettoyage ethnique vise clairement à établir le contrôle de la région pour renforcer sa position lors de toutes futures négociations.
En même temps, il incendie des villages dans le Néguev, accroît le harcèlement des communautés palestiniennes dans d’autres villes de Palestine 48, détruit des villages à Jérusalem Est, maintient Gaza sous siège et poursuit la brutalité quotidienne de son occupation illégale.
Face à cette situation, le niveau d’action de la communauté locale dans la Vallée du Jourdain a été incroyable cette dernière année. Jordan Valley Solidarity a activement contré l’occupation : elle a reconstruit les maisons démolies, rénové les maisons anciennes, installé des canalisations d’eau, construit des routes, et même installé l’électricité, tout ceci dans le but de permettre aux gens de rester. Lorsque le harcèlement et les démolitions commencent, ils essaient de fournir de la nourriture et un toit, mais, beaucoup plus important : un soutien, une action collective et la solidarité. Leur objectif est très clair : la résistance de la base populaire contre l’occupation.
Pour ce faire, ils ont besoin de la solidarité des internationaux qui sont en Palestine, et de ceux qui n’y sont pas. Ils ont aussi besoin de fonds.
Vous pouvez soutenir la résistance palestinienne sur le terrain, dans la Vallée du Jourdain, de nombreuses façons. Merci de voir de quelle manière vous pouvez contribuer :
- Informez-vous et informez les autres :
Envoyez cet article à d’autres qui pourraient agir, allez régulièrement sur les sites Brighton Jordan Valley Solidarity et Jordan Valley Solidarity. Envoyez-nous un email à : brightontubas@gmail.com pour être sur notre liste de diffusion.
- Organisez des protestations au niveau local:
Nous demandons aux gens d’organiser des actions qui ciblent directement les entreprises qui tirent des profits de l’occupation, et qui attirent l’attention sur la situation. Vous trouverez des idées sur Corporate Watch http://corporateoccupation.wordpress.com/
- Faites un don à Jordan Valley Solidarity
- Si vous habitez Brighton, prenez contact avec nous et impliquez-vous dans le travail de notre groupe.
- Si vous êtes en Palestine, ou si vous envisagez d’y aller, passez du temps dans la Vallée du Jourdain pour soutenir les familles confrontées aux démolitions et au harcèlement, ou aidez à reconstruire les maisons démolies, les systèmes d’eau courante pour les communautés locales, ou à construire des équipements communautaires comme des écoles.
- Si vous êtes journaliste, ou si avez des contacts avec les médias, essayez de collecter des informations sur ce qui se passe – étant donné qu’Israël est en train de détruire encore un autre village, la couverture médiatique a été honteusement faible.
- Ecrivez à
. vos député et député européen
. Bernard Kouchner, Ministre des Affaires Etrangères bernard.kouchner@diplomatie.gouv.fr
Demandez-leur de rompre tous liens commerciaux, économiques, universitaires, culturels et sportifs avec Israël jusqu’à ce que le nettoyage ethnique des Palestiniens cesse, que l’occupation de la Cisjordanie et le siège de Gaza se terminent et que les Palestiniens obtiennent justice et paix.
. au gouvernement israélien. Vous trouverez des détails sur cette page d’Amnesty International.
Brighton Jordan Valley Solidarity
(nouvelle dénomination de Brighton Tubas Friendship and Solidarity Group)
Les photos sont de Anne Paq, photographe française. On peut voir ses photos sur son blog "Chroniques de Palestine" et sur son site annepaq.com.
Le 19 juillet, les maisons de 23 familles ont été détruites, ainsi que les citernes à eaux, les arbres, les abris pour les animaux et la nourriture.
Une fois que des préfabriqués ont été installés, avec l’aide de bénévoles internationaux, l’armée israélienne est revenue à Al-Farisiya le 5 août et a à nouveau démoli les maisons des 23 familles, plus 4 autres – cette fois recouvrant de terres, au bulldozer, les biens des familles. Avec résilience, des équipes de bénévoles et des journées de dur travail, les familles ont pu sauver quelques-unes de leurs affaires.
Puis, le dimanche 15 août, l’armée israélienne est revenue et a déclaré que le secteur était une « zone militaire fermée ». Cette fois, ils n’avaient pas établi une liste avec les maisons à démolir, mais ils ont diffusé deux documents qui menacent toute la population du secteur de destruction des maisons ou de confiscation des animaux et tracteurs.
Après les commentaires de Netanyahu en mars « qu’Israël n’accepterait jamais de se retirer de la Vallée du Jourdain sous aucun accord de paix signé avec les Palestiniens », il est clair que ces mesures n’ont rien à voir avec des permis de construire, mais ont tout à voir avec une tentative agressive israélienne de faire partir les Palestiniens de la Vallée du Jourdain.
L’Etat d’Israël étend sa colonisation dans la Vallée, agrandit ses colonies illégales et expulse les Palestiniens. Il le fait en niant leurs droits humains les plus fondamentaux : l’eau, un toit, la sécurité et les moyens de vivre. L’armée israélienne institutionnalise le harcèlement des Palestiniens et encourage les colons armés. Israël continue de mépriser tous les aspects du droit international – anticipant qu’il s’en tirera.
Son offensive en cours de nettoyage ethnique vise clairement à établir le contrôle de la région pour renforcer sa position lors de toutes futures négociations.
En même temps, il incendie des villages dans le Néguev, accroît le harcèlement des communautés palestiniennes dans d’autres villes de Palestine 48, détruit des villages à Jérusalem Est, maintient Gaza sous siège et poursuit la brutalité quotidienne de son occupation illégale.
Face à cette situation, le niveau d’action de la communauté locale dans la Vallée du Jourdain a été incroyable cette dernière année. Jordan Valley Solidarity a activement contré l’occupation : elle a reconstruit les maisons démolies, rénové les maisons anciennes, installé des canalisations d’eau, construit des routes, et même installé l’électricité, tout ceci dans le but de permettre aux gens de rester. Lorsque le harcèlement et les démolitions commencent, ils essaient de fournir de la nourriture et un toit, mais, beaucoup plus important : un soutien, une action collective et la solidarité. Leur objectif est très clair : la résistance de la base populaire contre l’occupation.
Pour ce faire, ils ont besoin de la solidarité des internationaux qui sont en Palestine, et de ceux qui n’y sont pas. Ils ont aussi besoin de fonds.
Vous pouvez soutenir la résistance palestinienne sur le terrain, dans la Vallée du Jourdain, de nombreuses façons. Merci de voir de quelle manière vous pouvez contribuer :
- Informez-vous et informez les autres :
Envoyez cet article à d’autres qui pourraient agir, allez régulièrement sur les sites Brighton Jordan Valley Solidarity et Jordan Valley Solidarity. Envoyez-nous un email à : brightontubas@gmail.com pour être sur notre liste de diffusion.
- Organisez des protestations au niveau local:
Nous demandons aux gens d’organiser des actions qui ciblent directement les entreprises qui tirent des profits de l’occupation, et qui attirent l’attention sur la situation. Vous trouverez des idées sur Corporate Watch http://corporateoccupation.wordpress.com/
- Faites un don à Jordan Valley Solidarity
- Si vous habitez Brighton, prenez contact avec nous et impliquez-vous dans le travail de notre groupe.
- Si vous êtes en Palestine, ou si vous envisagez d’y aller, passez du temps dans la Vallée du Jourdain pour soutenir les familles confrontées aux démolitions et au harcèlement, ou aidez à reconstruire les maisons démolies, les systèmes d’eau courante pour les communautés locales, ou à construire des équipements communautaires comme des écoles.
- Si vous êtes journaliste, ou si avez des contacts avec les médias, essayez de collecter des informations sur ce qui se passe – étant donné qu’Israël est en train de détruire encore un autre village, la couverture médiatique a été honteusement faible.
- Ecrivez à
. vos député et député européen
. Bernard Kouchner, Ministre des Affaires Etrangères bernard.kouchner@diplomatie.gouv.fr
Demandez-leur de rompre tous liens commerciaux, économiques, universitaires, culturels et sportifs avec Israël jusqu’à ce que le nettoyage ethnique des Palestiniens cesse, que l’occupation de la Cisjordanie et le siège de Gaza se terminent et que les Palestiniens obtiennent justice et paix.
. au gouvernement israélien. Vous trouverez des détails sur cette page d’Amnesty International.
Brighton Jordan Valley Solidarity
(nouvelle dénomination de Brighton Tubas Friendship and Solidarity Group)
Les photos sont de Anne Paq, photographe française. On peut voir ses photos sur son blog "Chroniques de Palestine" et sur son site annepaq.com.
De dures journées de Ramadan : pas d’électricité, pas d’eau, une chaleur étouffante
Gaza -                               23-08-2010                                                                                                                                                                                    
Par                          Eva Bartlett 
« Cela fait des jours que nous sommes sans  électricité ni eau. Nous ne pouvons rien faire, et la chaleur est  maintenant insupportable. » Abu Fouad, 83 ans, parle des coupures de  courant dont souffre toute la Bande de Gaza. Tandis que les  Palestiniens de Gaza ont l'habitude des pénuries d’électricité, résultat  combiné de la destruction de la centrale électrique, bombardée par  Israël en 2006, et du siège imposé par Israël et la communauté  internationale, les pannes ont augmenté en fréquence et en durée.                         
Les Palestiniens de Gaza sont confrontés depuis des années aux coupures de courant, allant de 6 à 14 heures par jour. Récemment, les pannes ont duré des journées entières.
La principale raison est le manque de combustible pour la centrale, du fuel dont l’achat et le transfert à Gaza est sous la responsabilité de l’Autorité Palestinienne depuis novembre 2009.
Rendant la situation encore pire, Gaza connaît une vague de chaleur insupportable et d’humidité. Les températures ont grimpé jusqu’à 35-40°, avec 65% d’humidité.
Umm Fouad a 64 ans, elle a eu 15 enfants, et son corps est fatigué. Avec sa santé fragile, elle est constamment fatiguée, les bons jours.
« Il fait si chaud. Je ne peux pas respirer, et ça m’épuise. On n’arrive pas à trouver du soulagement. Même lorsqu’on a du courant, le ventilateur du plafond ne fait que faire tourner l’air chaud. Mais maintenant, sans électricité pendant si longtemps, tout est plus chaud et plus difficile. »
Ramadan, le mois de jeûne, est aussi une période de joie pour les Musulmans. Pourtant, celui-ci est le plus dur qu’a connu la famille d’Abu Fouad.
A côté de la canicule dangereuse et de l’humidité, il y a les problèmes pratiques. « Nous ne pouvons pas faire de pain, il n’y a pas d’électricité pour la plaque chauffante, et nous n’avons pas le gaz, » dit Umm Fouad.
« Cela fait trois jours que nous n’avons pas d’eau, » dit Abu Jaber, 45 ans, l’un des nombreux fils d’Abu Fouad. Son appartement est au troisième étage d’une maison de béton, et pendant les mois d’été, la chaleur à l’intérieur est insoutenable.
« 53 personnes vivent dans cette maison. Nos six appartements ont besoin d’environ 1.500l d’eau par jour pour la cuisine, la lessive, le ménage, la toilette… sans parler de l’eau potable. »
Comme les autres maisons du voisinage, elle n’est pas reliée au réseau de la ville. A la place, lorsque l’eau de la ville arrive à une canalisation à 150m de chez lui, Abu Fouad raccorde un tuyau et grâce à une série de pompes, envoie l’eau dans des citernes, sur le toit. (photo ci-dessus, par Emad Badwan) « Il nous faut cinq pompes pour emmener l’eau depuis la connexion à l’eau de la ville jusqu’au toit de notre maison, » explique Abu Jaber.
Dans toute la Bande, les conduites d’eau sont affectées par le manque d’électricité, ce qui veut dire que des quartiers entiers sont privés d’eau courante tout le temps que dure la panne électrique.
Un manque d’eau dans tout Gaza aggrave le problème. Les Nations Unies notent que 43% de l’eau est perdue à cause de fuites des canalisations qui résultent du manque de maintenance du réseau. Mais sous le siège, il est impossible de faire entrer les tuyaux et les matériaux nécessaires à l’entretien.
« Maintenant que les pannes de courant durent plusieurs jours d’affilée, mon père n’arrive pas à emmener l’eau dont notre famille a besoins, » dit Abu Jaber.
« Quand notre secteur a de l’électricité, les tuyaux d’eau ne coulent pas. Et quand il y a de l’eau, nous n’avons pas d’électricité. Alors il finit par rester éveillé toute la nuit à attendre que l’électricité revienne. »
Abu Fouad explique comment fonctionne la citerne dont il s’occupe. « Quand tout va bien, quand nous avons de l’électricité, il faut au moins une heure et demie pour pomper l’eau pour chaque citerne de 1.500 litres. Comme il y a 6 citernes, il faut pratiquement une demi-journée. »
Mais ça, c’est l’électricité fonctionne normalement. Maintenant, avec les coupures de courant, il ne lui reste qu’à attendre que l’électricité et l’eau de ville coïncident.
« Je m’inquiète pour chacun dans notre maison. Ils ont tous besoin d’eau. Comment vont-ils faire leurs abutions ? Comment vont-ils se rafraîchir par cette chaleur ? »
Chef de famille, il pense à ces enfants et à leurs familles. « Ils reviennent tous du travail ou de l’école avec l’envie de se laver et de se rafraîchir. Mais c’est très dur de le faire aujourd’hui. »
Musulman pieux, il s’inquiète de la propreté pour la prière. « Maintenant que c’est Ramadan, c’est encore plus important de se laver. Je ne demande pas grand-chose, mais je dois me laver les mains, le visage et le corps avant de prier, et je prie cinq fois par jour. »
Guettant la possibilité de remplir ses citernes à eau, Abu Fouad se repose peu.
« Je ne dors pas beaucoup. C’est plus facile de manquer de sommeil quand on est jeune, mais quand vous êtes vieux, comme moi, et avec cette chaleur, vous souffrez. Je suis très fatigué. J’ai mal aux articulations. J’ai besoin de repos. J’ai besoin d’eau pour laver. »
Abu Jaber convient que le problème touche toute la maison. « Ma fille est à l’université, et elle a absolument besoin d’un ordinateur et d’un accès internet pour ses études. »
Son fils de 8 ans, Ahmed, ressent aussi les coupures de courant. « Cette année, il jeûne. Il a jeûné l’an dernier, sans problème. Mais parce qu’on n’arrive pas à récupérer, avec cette canicule, il trouve que c’est très dur, physiquement, cette année. »
Au Jaber parle de son jeune frère, 31 ans, sans travail depuis plusieurs années. « Mon frère a ouvert un magasin de glaces il y a quelques mois, pour travailler pendant les mois d’été. Et à peine il commençait à avoir des clients et à récupérer son investissement, les coupures de courant ont empiré. » « L’argent que j’ai gagné au magasin ne compense pas ce que j’ai dépensé pour l’ouvrir. Mon générateur n’est pas fait pour fonctionner plusieurs heures d’affilée, » dit Abu Oday. « Et pour le faire marcher pendant six heures, ça me coûte 30 shekels (6€) en fuel. »
Sans emploi avant d’ouvrir son magasin, il lui fallait un revenu pour subvenir aux besoins de sa femme et de leurs trois enfants. « Je finis par dépenser plus pour le diesel et la maintenance du générateur que ce je gagne. Je ferme donc le magasin. »
Les problèmes d’une famille, qui se retrouvent dans de nombreuses familles dans la Bande, avec une population d’1,5 million de personnes sur un morceau de terre très petit, très chaud.
« A cause des coupures d’électricité et d’eau, c’est le Ramadan le plus dur de toute ma vie, » dit Umm Fouad. « Mais nous continuerons à jeûner. »
Les Palestiniens de Gaza sont confrontés depuis des années aux coupures de courant, allant de 6 à 14 heures par jour. Récemment, les pannes ont duré des journées entières.
La principale raison est le manque de combustible pour la centrale, du fuel dont l’achat et le transfert à Gaza est sous la responsabilité de l’Autorité Palestinienne depuis novembre 2009.
Rendant la situation encore pire, Gaza connaît une vague de chaleur insupportable et d’humidité. Les températures ont grimpé jusqu’à 35-40°, avec 65% d’humidité.
Umm Fouad a 64 ans, elle a eu 15 enfants, et son corps est fatigué. Avec sa santé fragile, elle est constamment fatiguée, les bons jours.
« Il fait si chaud. Je ne peux pas respirer, et ça m’épuise. On n’arrive pas à trouver du soulagement. Même lorsqu’on a du courant, le ventilateur du plafond ne fait que faire tourner l’air chaud. Mais maintenant, sans électricité pendant si longtemps, tout est plus chaud et plus difficile. »
Ramadan, le mois de jeûne, est aussi une période de joie pour les Musulmans. Pourtant, celui-ci est le plus dur qu’a connu la famille d’Abu Fouad.
A côté de la canicule dangereuse et de l’humidité, il y a les problèmes pratiques. « Nous ne pouvons pas faire de pain, il n’y a pas d’électricité pour la plaque chauffante, et nous n’avons pas le gaz, » dit Umm Fouad.
« Cela fait trois jours que nous n’avons pas d’eau, » dit Abu Jaber, 45 ans, l’un des nombreux fils d’Abu Fouad. Son appartement est au troisième étage d’une maison de béton, et pendant les mois d’été, la chaleur à l’intérieur est insoutenable.
« 53 personnes vivent dans cette maison. Nos six appartements ont besoin d’environ 1.500l d’eau par jour pour la cuisine, la lessive, le ménage, la toilette… sans parler de l’eau potable. »
Comme les autres maisons du voisinage, elle n’est pas reliée au réseau de la ville. A la place, lorsque l’eau de la ville arrive à une canalisation à 150m de chez lui, Abu Fouad raccorde un tuyau et grâce à une série de pompes, envoie l’eau dans des citernes, sur le toit. (photo ci-dessus, par Emad Badwan) « Il nous faut cinq pompes pour emmener l’eau depuis la connexion à l’eau de la ville jusqu’au toit de notre maison, » explique Abu Jaber.
Dans toute la Bande, les conduites d’eau sont affectées par le manque d’électricité, ce qui veut dire que des quartiers entiers sont privés d’eau courante tout le temps que dure la panne électrique.
Un manque d’eau dans tout Gaza aggrave le problème. Les Nations Unies notent que 43% de l’eau est perdue à cause de fuites des canalisations qui résultent du manque de maintenance du réseau. Mais sous le siège, il est impossible de faire entrer les tuyaux et les matériaux nécessaires à l’entretien.
« Maintenant que les pannes de courant durent plusieurs jours d’affilée, mon père n’arrive pas à emmener l’eau dont notre famille a besoins, » dit Abu Jaber.
« Quand notre secteur a de l’électricité, les tuyaux d’eau ne coulent pas. Et quand il y a de l’eau, nous n’avons pas d’électricité. Alors il finit par rester éveillé toute la nuit à attendre que l’électricité revienne. »
Abu Fouad explique comment fonctionne la citerne dont il s’occupe. « Quand tout va bien, quand nous avons de l’électricité, il faut au moins une heure et demie pour pomper l’eau pour chaque citerne de 1.500 litres. Comme il y a 6 citernes, il faut pratiquement une demi-journée. »
Mais ça, c’est l’électricité fonctionne normalement. Maintenant, avec les coupures de courant, il ne lui reste qu’à attendre que l’électricité et l’eau de ville coïncident.
« Je m’inquiète pour chacun dans notre maison. Ils ont tous besoin d’eau. Comment vont-ils faire leurs abutions ? Comment vont-ils se rafraîchir par cette chaleur ? »
Chef de famille, il pense à ces enfants et à leurs familles. « Ils reviennent tous du travail ou de l’école avec l’envie de se laver et de se rafraîchir. Mais c’est très dur de le faire aujourd’hui. »
Musulman pieux, il s’inquiète de la propreté pour la prière. « Maintenant que c’est Ramadan, c’est encore plus important de se laver. Je ne demande pas grand-chose, mais je dois me laver les mains, le visage et le corps avant de prier, et je prie cinq fois par jour. »
Guettant la possibilité de remplir ses citernes à eau, Abu Fouad se repose peu.
« Je ne dors pas beaucoup. C’est plus facile de manquer de sommeil quand on est jeune, mais quand vous êtes vieux, comme moi, et avec cette chaleur, vous souffrez. Je suis très fatigué. J’ai mal aux articulations. J’ai besoin de repos. J’ai besoin d’eau pour laver. »
Abu Jaber convient que le problème touche toute la maison. « Ma fille est à l’université, et elle a absolument besoin d’un ordinateur et d’un accès internet pour ses études. »
Son fils de 8 ans, Ahmed, ressent aussi les coupures de courant. « Cette année, il jeûne. Il a jeûné l’an dernier, sans problème. Mais parce qu’on n’arrive pas à récupérer, avec cette canicule, il trouve que c’est très dur, physiquement, cette année. »
Au Jaber parle de son jeune frère, 31 ans, sans travail depuis plusieurs années. « Mon frère a ouvert un magasin de glaces il y a quelques mois, pour travailler pendant les mois d’été. Et à peine il commençait à avoir des clients et à récupérer son investissement, les coupures de courant ont empiré. » « L’argent que j’ai gagné au magasin ne compense pas ce que j’ai dépensé pour l’ouvrir. Mon générateur n’est pas fait pour fonctionner plusieurs heures d’affilée, » dit Abu Oday. « Et pour le faire marcher pendant six heures, ça me coûte 30 shekels (6€) en fuel. »
Sans emploi avant d’ouvrir son magasin, il lui fallait un revenu pour subvenir aux besoins de sa femme et de leurs trois enfants. « Je finis par dépenser plus pour le diesel et la maintenance du générateur que ce je gagne. Je ferme donc le magasin. »
Les problèmes d’une famille, qui se retrouvent dans de nombreuses familles dans la Bande, avec une population d’1,5 million de personnes sur un morceau de terre très petit, très chaud.
« A cause des coupures d’électricité et d’eau, c’est le Ramadan le plus dur de toute ma vie, » dit Umm Fouad. « Mais nous continuerons à jeûner. »
Erakat: "Israël doit choisir entre la colonisation et la paix"
23/08/2010 
"Israël" doit choisir entre la poursuite de la  colonisation et la paix, c'est ce qu'a déclaré, ce lundi, le principal  négociateur palestinien Saëb Erakat à 10 jours de la reprise prévue des  négociations directes entre Israéliens et Palestiniens.   
"Le gouvernement israélien a le choix entre la colonisation et la paix, il ne peut pas avoir les deux", a dit Erakat lors d'une conférence de presse à Ramallah en Cisjordanie.
"Si Benjamin Netanyahu (le Premier ministre israélien) décide de relancer les appels d'offres après le 26 septembre, il aura décidé de mettre fin aux négociations" selon Erakat.
Il faisait allusion à la date à laquelle le moratoire partiel de dix mois de la construction dans les colonies israéliennes décidé par le gouvernement de Netanyahu sous la pression des Etats-Unis, doit expirer.
Le Premier ministre israélien a affirmé à plusieurs reprises qu'il n'avait pas l'intention de prolonger ce gel provisoire.
Le coup d'envoi des négociations directes gelées depuis 20 mois doit être donné le 2 septembre à Washington en présence de Netanyahu et du président palestinien Mahmoud Abbas sous le parrainage du président américain Barack Obama, du président égyptien Hosni Moubarak et du souverain jordanien Abdallah II.
"Le gouvernement israélien a le choix entre la colonisation et la paix, il ne peut pas avoir les deux", a dit Erakat lors d'une conférence de presse à Ramallah en Cisjordanie.
"Si Benjamin Netanyahu (le Premier ministre israélien) décide de relancer les appels d'offres après le 26 septembre, il aura décidé de mettre fin aux négociations" selon Erakat.
Il faisait allusion à la date à laquelle le moratoire partiel de dix mois de la construction dans les colonies israéliennes décidé par le gouvernement de Netanyahu sous la pression des Etats-Unis, doit expirer.
Le Premier ministre israélien a affirmé à plusieurs reprises qu'il n'avait pas l'intention de prolonger ce gel provisoire.
Le coup d'envoi des négociations directes gelées depuis 20 mois doit être donné le 2 septembre à Washington en présence de Netanyahu et du président palestinien Mahmoud Abbas sous le parrainage du président américain Barack Obama, du président égyptien Hosni Moubarak et du souverain jordanien Abdallah II.
La judaïté d'Israël contre un Etat palestinien démilitarisé et la paix
23/08/2010 
Le Premier ministre israélien Benjamin Netenyahu  a affirmé que la reconnaissance palestinienne de la “judaïté d’Israël”  était l’une des conditions essentielles pour aboutir à un accord de  paix, soulignant que cet accord est très difficile mais possible. 
S’adressant à ses ministres lors de la réunion hebdomadaire, Netenyahu a indiqué qu’Israël était attaché à trois conditions pour parvenir à la paix: les considérations sécuritaires israéliennes, la reconnaissance palestinienne qu’Israël est un Etat pour les Juifs, et la fin du conflit à travers cet accord.
Par ailleurs, le premier ministre sioniste a rappelé que le 26 Août sera la fin du délai du gel des activités coloniales.
Selon des sources sécuritaires israéliennes, les considérations de sécurité constitueront le premier sujet de débats à l’ordre du jour des négociations directes attendues avec les Palestiniens.
La radio israélienne a rapporté de sources israéliennes que Tel Aviv exigera que la vallée du Jourdain et les sommets des montagnes avoisinants restent sous contrôle israélien, sous prétexte « d’assurer la sécurité de l’espace aérien israélien et d’empêcher le trafic des armes et l’infiltration des terroristes » vers les territoires du prochain Etat palestinien.
S’adressant à ses ministres lors de la réunion hebdomadaire, Netenyahu a indiqué qu’Israël était attaché à trois conditions pour parvenir à la paix: les considérations sécuritaires israéliennes, la reconnaissance palestinienne qu’Israël est un Etat pour les Juifs, et la fin du conflit à travers cet accord.
Par ailleurs, le premier ministre sioniste a rappelé que le 26 Août sera la fin du délai du gel des activités coloniales.
Selon des sources sécuritaires israéliennes, les considérations de sécurité constitueront le premier sujet de débats à l’ordre du jour des négociations directes attendues avec les Palestiniens.
La radio israélienne a rapporté de sources israéliennes que Tel Aviv exigera que la vallée du Jourdain et les sommets des montagnes avoisinants restent sous contrôle israélien, sous prétexte « d’assurer la sécurité de l’espace aérien israélien et d’empêcher le trafic des armes et l’infiltration des terroristes » vers les territoires du prochain Etat palestinien.
 De plus, Israël exigera que ce  nouvel Etat soit démilitarisé, possédant seulement des forces de police,  et qu’il lui soit interdit de signer des accords sécuritaires avec une  partie tierce sans l’approbation israélienne. 
Netanyahu dicte ses conditions
lundi 23 août 2010 - 06h:49
                     
                                                       
Ma’an News Agency
          Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré  dimanche que l’élément principal d’un accord de paix sera la sécurité  nationale israélienne.         
Barak Obama lui-même se couche devant Netanyahu.... Alors ne parlons pas d’un Mahmud Abbas...
D’autres « éléments initiaux » , a-t-il déclaré, seront  la reconnaissance d’Israël comme Etat juif [« ethniquement pur » et vidé  de ses éléments non-juifs - N.d.T] et un Etat palestinien démilitarisé,  et le droit au retour des réfugiés palestiniens « sera appliqué sur le  territoire de l’Etat palestinien. »
S’exprimant lors de la réunion hebdomadaire des  ministres de son gouvernement, Netanyahu a devancé la relance des  soit-disant pourparlers de paix directs à Washington le 2 Septembre. Lui  et le Président Mahmoud Abbas ont accepté une invitation des États-Unis  à reprendre les discussions, les premières depuis 2008 [discussions  stoppées suite l’attaque meurtrière lancée par Israël contre la bande de  Gaza en décembre 2008 - N.d.T].
La secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a  déclaré vendredi que les négociations « devraient avoir lieu sans  conditions préalables ».
Abbas avait déjà insisté sur le fait que les pourparlers  ne pouvaient reprendre que si Israël cessait de construire des colonies  sur des terres occupées et convenait d’un cadre de référence pour les  entretiens reposant sur l’idée de deux États sur les frontières de 1967.
Netanyahu refuse d’accepter des « conditions  préalables », alors que les négociateurs palestiniens estiment qu’il ne  s’agit pas de conditions préalables mais qu’ils demandent simplement  qu’Israël se conforme aux accords déjà signés.
Les conditions présentées par Netanyahu ont déjà été  rejetées dans le passé par les négociateurs palestiniens qui ont reconnu  le droit d’Israël à exister, mais pas en tant qu’Etat juif, ce qui  porterait atteinte au droit de retour des réfugiés [et mettrait en grand  danger les Palestiniens citoyens israéliens vivant en Israël - N.d.T].
Nétanyahou n’a pas précisé ce que seraient ses exigences  de sécurité, mais les Palestiniens ont rejeté une présence militaire  israélienne dans un futur état. Netanyahu a décidé de maintenir une  présence dans la vallée du Jourdain, a déclaré son porte-parole Mark  Regev à Al-Jazira.
Le négociateur en chef palestinien, Saeb Erekat, a déclaré à l’Associated Press que si Netanyahu voulait des négociations, il savait « que ces conditions ne seraient pas tenables ».
La Ligue arabe a publié une déclaration répondant aux  prises de position de Netanyahu et disant être « très préoccupée par la  vision israélienne de ce qui doit être la base des négociations », selon  l’Agence France-Presse.
Le Premier ministre israélien n’a pas mentionné s’il  allait étendre le gel [extrêmement] partiel de la colonisation mis en  place depuis Novembre 2009, et qui arrive à échéance le 26 Septembre.
Dans une lettre adressée dimanche aux quatre parties du  Quartette pour le Proche-Orient - l’ONU, l’UE, les Etats-Unis et la  Russie - Abbas écrit : « Une décision israélienne de poursuivre la  construction de colonies signifierait qu’Israël a décidé d’arrêter les  négociations parce que les pourparlers ne peuvent pas se poursuivre si  la colonisation continue ».
Alors que Netanyahou a insisté sur l’idée que les  pourparlers de paix ne pourraient réussir que si Israël a « un véritable  partenaire du côté palestinien, sincère et sérieux dans les  négociations, » les négociateurs palestiniens ont déclaré qu’Israël ne  peut pas être considéré comme un partenaire sérieux pour la paix aussi  longtemps qu’il continuera à étendre les colonies sur des terres qui  feraient partie d’un Etat palestinien dans le cadre de n’importe quel  accord.
                23 août 2010 - Ma’an News Agency - Vous pouvez consulter cet article à : 
http://www.maannews.net/eng/ViewDet...
Traduction : Info-Palestine.net
http://www.maannews.net/eng/ViewDet...
Traduction : Info-Palestine.net
Le Hamas veut voir l’économie éclore sur les décombres des colonies de Gaza
 23/08/2010
  Une ferme piscicole a été installée près de l’ancienne colonie de Natsr  Hazany, près de la ville palestinienne de Khan Younis, au sud de la  bande de Gaza. Saïd Khatib/AFP  
Quatre villes nouvelles doivent être édifiées sur quelque 30 000 ha d'anciennes implantations israéliennes.
Le long de la plage  d'al-Mouharara, réservée il y a cinq ans encore exclusivement aux colons  de Goush Katif, s'alignent désormais des cafés palestiniens installés  peu à peu après l'évacuation des colonies israéliennes de la bande de  Gaza en août 2005.
Baptisée aujourd'hui al-Mouharara (« la  libérée »), cette petite plage du sud de la bande de Gaza était un lieu  très prisé par les baigneurs de Neve Dekalim, la plus importante  implantation du bloc des colonies de Goush Katif.
Tout a changé le 22 août 2005 avec la fin de l'évacuation par l'armée israélienne des 8 000 colons qui vivaient dans 21 implantations de la bande de Gaza, surpeuplée et sous occupation depuis 38 ans.
Leur départ avait ouvert des perspectives de développement économique pour cette étroite bande de terre qui s'étire le long de la côte méditerranéenne.
Mais l'élection surprise du mouvement islamiste Hamas aux législatives de janvier 2006 a provoqué le gel de l'aide des donateurs occidentaux à l'Autorité palestinienne et la sécurité s'est détériorée en raison des violences entre factions rivales.
Le blocus imposé par Israël et l'Égypte à la bande de Gaza en juin 2006 après l'enlèvement du soldat israélien Gilad Shalit et son renforcement lors de la prise du pouvoir par le Hamas, un an plus tard, ont donné un nouveau coup de frein aux ambitions économiques de l'enclave palestinienne.
Après le départ forcé des colons, leurs habitations et constructions ont été rasées.
Aujourd'hui à Goush Katif, de vastes zones restent désertes, servent de décharge ou de tout-à-l'égout et l'économie s'y développe lentement.
Une ferme piscicole y a été installée et dans d'autres secteurs, des camps d'entraînement militaires « secrets » pour des groupes proches du Hamas sont abrités derrière d'immenses murs en béton.
Dans douze autres anciennes colonies, le Hamas a démarré plusieurs projets agricoles à travers lesquels le mouvement islamiste veut montrer son évolution d'un groupe de combattants se créditant du départ des Israéliens à un gouvernement à part entière responsable de 1,5 million d'habitants.
Malgré les obstacles, le gouvernement du Hamas affiche d'ambitieux projets de construction de dizaines de milliers d'habitations dans les anciennes implantations.
Quatre villes nouvelles doivent être édifiées sur quelque 30 000 ha de ces terres autrefois colonisées, a indiqué le ministre du Logement Youssef al-Mansi.
L'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a également débuté des constructions dans les anciennes colonies mais au cours des derniers mois les travaux ont été ralentis du fait des restrictions israéliennes sur l'importation de matériaux de construction.
Israël a autorisé en mars l'importation de matériaux destinés aux projets de l'ONU, puis a assoupli le blocus après l'assaut meurtrier de l'armée israélienne le 31 mai contre une flottille d'aide humanitaire pour Gaza.
Le Hamas espère aussi utiliser les terres des anciennes colonies pour réduire sa dépendance face aux importations israéliennes.
« L'an dernier, nous avons planté environ 150 000 oliviers et arbres fruitiers et nous espérons atteindre 80 % d'autosuffisance en matière de production agricole dans les cinq ans à venir », a indiqué le ministre de l'Agriculture Mohammad al-Agha.
Tout a changé le 22 août 2005 avec la fin de l'évacuation par l'armée israélienne des 8 000 colons qui vivaient dans 21 implantations de la bande de Gaza, surpeuplée et sous occupation depuis 38 ans.
Leur départ avait ouvert des perspectives de développement économique pour cette étroite bande de terre qui s'étire le long de la côte méditerranéenne.
Mais l'élection surprise du mouvement islamiste Hamas aux législatives de janvier 2006 a provoqué le gel de l'aide des donateurs occidentaux à l'Autorité palestinienne et la sécurité s'est détériorée en raison des violences entre factions rivales.
Le blocus imposé par Israël et l'Égypte à la bande de Gaza en juin 2006 après l'enlèvement du soldat israélien Gilad Shalit et son renforcement lors de la prise du pouvoir par le Hamas, un an plus tard, ont donné un nouveau coup de frein aux ambitions économiques de l'enclave palestinienne.
Après le départ forcé des colons, leurs habitations et constructions ont été rasées.
Aujourd'hui à Goush Katif, de vastes zones restent désertes, servent de décharge ou de tout-à-l'égout et l'économie s'y développe lentement.
Une ferme piscicole y a été installée et dans d'autres secteurs, des camps d'entraînement militaires « secrets » pour des groupes proches du Hamas sont abrités derrière d'immenses murs en béton.
Dans douze autres anciennes colonies, le Hamas a démarré plusieurs projets agricoles à travers lesquels le mouvement islamiste veut montrer son évolution d'un groupe de combattants se créditant du départ des Israéliens à un gouvernement à part entière responsable de 1,5 million d'habitants.
Malgré les obstacles, le gouvernement du Hamas affiche d'ambitieux projets de construction de dizaines de milliers d'habitations dans les anciennes implantations.
Quatre villes nouvelles doivent être édifiées sur quelque 30 000 ha de ces terres autrefois colonisées, a indiqué le ministre du Logement Youssef al-Mansi.
L'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a également débuté des constructions dans les anciennes colonies mais au cours des derniers mois les travaux ont été ralentis du fait des restrictions israéliennes sur l'importation de matériaux de construction.
Israël a autorisé en mars l'importation de matériaux destinés aux projets de l'ONU, puis a assoupli le blocus après l'assaut meurtrier de l'armée israélienne le 31 mai contre une flottille d'aide humanitaire pour Gaza.
Le Hamas espère aussi utiliser les terres des anciennes colonies pour réduire sa dépendance face aux importations israéliennes.
« L'an dernier, nous avons planté environ 150 000 oliviers et arbres fruitiers et nous espérons atteindre 80 % d'autosuffisance en matière de production agricole dans les cinq ans à venir », a indiqué le ministre de l'Agriculture Mohammad al-Agha.
Israël : enquête de satisfaction « raciste » dans le tram d’Alstom
publié le              mardi 24 août 2010            
Caroline Venaille
                     
Caroline Venaille
A  Jérusalem, les usagers du tram du consortium City Pass, dont font  partie Alstom et Veolia, ont été interrogés sur les Palestiniens.
Tandis que les rames toutes  neuves du tramway de Jérusalem -conçu par un consortium  franco-israélien- sillonnent la ville pour une période test, une enquête  de terrain auprès des futurs usagers vient raviver la polémique sur ce  moyen de transport reliant Jérusalem-Ouest à des colonies israéliennes.
La semaine dernière, des enquêteurs de City Pass Limited  -le consortium de cinq compagnies dont Alstom et Connex, filiale de  Veolia transport- ont interrogé leurs futurs clients, notamment sur les  passagers palestiniens :
1. « Les passagers, juifs comme arabes, peuvent monter  librement à bord du tramway sans passer de contrôle de sécurité, cela  vous dérange-t-il ? »    2. « Le tramway dessert trois stations à Shua’fat [quartier  palestinien de Jérusalem-Est ndlr [1] ], cela vous dérange-t-il ? »
Vendredi, le directeur général de la municipalité, Yair  Maayan, a réagi en envoyant un courrier au président de la compagnie,  Avraham Shohat. Il s’indigne de tels propos, d’autant plus de la part  d’une entreprise privée. Le quotidien israélien Haaretz, de centre  gauche, cite ses propos :
« Nous sommes sidérés d’apprendre qu’une compagnie  privée se permet de poser ce genre de questions, qui ne sont en aucune  façon liées à ses activités.
Ces questions sont de nature raciste et ne font qu’attiser les tensions à Jérusalem. »
Selon le journal Haaretz, City Pass se serait excusé. La  société affirme que ce questionnaire n’avait pour objectif que de  répondre au mieux aux besoins de ses futurs usagers.
Chez Alstom, contacté à Paris, et à la mission économique de Tel-Aviv, on déclare que l’affaire est passée inaperçue. Etonnant.
Procès en cours contre Veolia et Alstom
La première ligne de tramway, qui devrait ouvrir en  avril 2011, a fait l’objet de vives critiques. Depuis l’appel d’offre en  2000, ce projet divise en France et au sein de la communauté  internationale.
Le 17 juillet 2005, Alstom, Veolia, les entreprises  israélienne Polar et Ashtrom et les banques Lemi et Hapoalim signaient  un contrat dans le bureau d’Ariel Sharon, pour la construction et  l’exploitation de la ligne de tramway.
Sur près de quatorze kilomètres, l’itinéraire relie  Jérusalem-Ouest (israélienne) aux colonies juives de Jérusalem-Est  (Palestinienne) qui font partie des territoires occupés au titre des  résoutions ds Nations Unies depuis 1967. L’annexion de la partie  orientale de jérusalem n’a jamais été reconnue par la communauté  internationale.
Dans son magazine mensuel, Amnesty International réagit :
« Jugeant que le tramway va entériner “des mesures  illégales d’annexion et de colonisation adoptées préalablement par le  gouvernement israélien”, l’organisation estime que la conclusion de ce  contrat soulève des questions de violation du droit international. »
En France, un procès intenté par des associations pro-palestiniennes est en cours contre Veolia et Alstom, auprès du tribunal de Nanterre [2]. L’image des deux entreprises françaises a été ternie par ce marché.
Suite à ce contrat, les deux entreprises françaises  auraient perdu des marchés à l’étranger, notamment en Suède et en  Grande-Bretagne.
[1] Il s’agit en fait d’un camp de réfugiés palestiniens
[2] procès intenté par l’AFPS et l’OLP, voir Tramway colonial 
Sans illusions sur les négociations avec Israël, des Palestiniens misent sur la résistance « pacifique »
publié le              mardi 24 août 2010            
Karim Lebhour
                     
Karim Lebhour
Alors  que des négociations avec Israël doivent s’ouvrir le 2 septembre à  Washington, des Palestiniens, comme les habitants de Bilin, organisent  désormais des mouvements de protestation qu’ils veulent non-violents
Au moment même où Mahmoud  Abbas acceptait l’invitation américaine à reprendre les négociations  avec Israël , la manifestation hebdomadaire de Bilin s’achevait, comme  toutes les semaines, dans la fumée des gaz lacrymogènes.
« Ces négociations ne serviront qu’à permettre aux  Israéliens de gagner du temps et de prendre toujours plus de terres » ,  lâche Iyad Burnat, un résident de ce village palestinien de 2 000  habitants, près de Ramallah.
Depuis cinq ans, les Palestiniens manifestent contre la  barrière de sécurité israélienne qui prive Bilin de la moitié de ses  terres agricoles, grignotées par Modin Illit, une imposante implantation  juive de 40 000 habitants. Le village est devenu le centre nerveux de  la résistance nonviolente. « L’Autorité palestinienne négocie depuis  quinze ans sans avoir rien obtenu, sinon plus de colonies, poursuit-il.  Par notre action, nous avons au moins réussi à faire bouger le mur.  C’est la voie à suivre. »
Pour preuve, Iyad Burnat cite la décision de la Cour  suprême israélienne en faveur des villageois de Bilin, demandant la  modification du tracé de la barrière. Bilin devrait ainsi récupérer 140  des 232 hectares confisqués. Le comité du village a aussi intenté une  action en justice contre deux sociétés québécoises, Green Park  International Inc. et Green Mount Inc., engagées dans la construction de  logements à Modin Illit. La justice canadienne s’est déclarée  incompétente. « Peu importe, martèle Iyad Burnat, nous poursuivons  désormais toutes les entreprises internationales travaillant dans les  colonies, devant toutes les juridictions possibles. »
L’obstination des habitants de Bilin suscite un intérêt  grandissant parmi des Palestiniens majoritairement convaincus que les  négociations ne produiront aucun résultat. Une douzaine de villages de  Cisjordanie, comme Nabi Saleh, Beit Jala, Nilin, Walajeh ou Budrus,  copient désormais le mode d’action de Bilin, manifestations et actions  judiciaires, contre l’annexion de terres au profit des colonies  israéliennes. « Nous essayons de retrouver l’esprit de la première  Intifada avec des actions non-violentes, comme les appels au boycott et  au désinvestissement. C’est la seule forme de résistance possible »,  explique Mustapha Barghouti, député indépendant. « La militarisation de  la seconde Intifada a été une énorme erreur » , ajoute-t-il. Le message  commence également à être entendu par les dirigeants de l’Autorité  palestinienne. Le premier ministre Salam Fayyad a participé à plusieurs  reprises aux manifestations de Bilin dont il a fait le symbole de la  « résistance populaire pacifique » , au même titre que sa campagne de  boycott pour bannir des magasins palestiniens les produits fabriqués  dans des colonies israéliennes.
« Nous avons le vent en poupe », reconnaît Mohammed  Othman, l’un des chefs de file de Stop The Wall, le mouvement de  contestation contre la barrière israélienne et les confiscations de  terres.
« L’année dernière, le Fatah refusait de participer à  nos manifestations. Maintenant, ses militants sont en première ligne,  toujours dans l’axe des caméras, sourit-il. Ils ont compris que le  mouvement prenait de l’ampleur. » Qualifiées d’ « émeutes » par l’armée  israélienne, les manifestations se terminent néanmoins souvent par des  affrontements entre soldats israéliens et manifestants et des jets de  pierres. En deux ans, sept Palestiniens ont été tués et plusieurs  militaires blessés. Le mouvement, que les activistes palestiniens  n’hésitent pas à comparer à la lutte contre l’apartheid sud-africain,  suscite la nervosité des autorités israéliennes. Au cours de l’année  écoulée, une quarantaine de personnes ont été arrêtées et emprisonnées  dans le village de Bilin. Mohamed Othman et Jamal Juma ont passé  respectivement quatre et un mois en détention administrative. Aucune  charge n’a été retenue contre eux.
La ligue arabe s’inquiète de la position israélienne
publié le              lundi 23 août 2010            
AFP
                                                                                                    
AFP
L’organisation  panarabe basée au Caire exprime dans un communiqué "son extrême  inquiétude quant à l’explication israélienne (sur les bases) sur  lesquelles vont se faire ces négociations".
Les Palestiniens demandaient  la prolongation du gel temporaire de la colonisation en Cisjordanie  occupée comme condition de reprise des négociations directes.
La Ligue arabe s’est dite dimanche 22 août "extrêmement  inquiète" de la position israélienne sur les bases des négociations de  paix directes avec les Palestiniens, qui doivent reprendre le 2  septembre à Washington.
Pas de "conditions préalables"
Dès l’annonce vendredi par la secrétaire d’Etat  américaine Hillary Clinton d’une reprise du dialogue le 2 septembre,  après 20 mois d’interruption, le Premier ministre israélien Benjamin  Netanyahu s’était félicité de l’invitation faite sans "conditions  préalables".
Les Palestiniens demandaient notamment la prolongation  du gel temporaire de la colonisation en Cisjordanie occupée comme  condition de reprise des négociations directes.
Benjamin Netanyahu a réaffirmé ce dimanche qu’un accord  de paix devait être fondé "sur des arrangements de sécurité"  satisfaisants pour Israël, sur la reconnaissance par les Palestiniens  d’Israël "comme l’Etat du peuple juif", et mettre un "point final au  conflit".
La Ligue arabe a exprimé sa crainte de voir le processus  de paix "entrer une nouvelle fois dans le cercle vicieux des  négociations qui ne réalisent pas l’objectif attendu".
Trouver un accord
Le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie,  Union européenne et ONU) a invité les deux parties à reprendre ces  négociations directes dans le but de parvenir "à un accord, négocié  entre les parties, qui mette fin à l’occupation qui a commencé en 1967".
Cet accord doit également aboutir pour le Quartette "à  la constitution d’un Etat palestinien indépendant, démocratique, viable  et cohabitant dans la paix avec Israël et ses autres voisins".
Les Palestiniens ont accepté "une reprise des négociations directes avec Israël conformément au communiqué du Quartette".
Ramadan Karim des administrations Netanyahu et Obama
publié le              lundi 23 août 2010            
Jeff Halper
                                                                                                    
Jeff Halper
Destruction  de cimetières, de maisons, de récolte, de puits et réservoirs,  confiscation de l’eau, terreur, mépris et vandalisme, voila ce  qu’inflige aux Palestiniens sous occupation mais aussi aux bédouins du  sud d’Israël la politique de  Netanyahou (& co),  l’"homme qui veut  la paix" selon Obama [1].
Hier, la veille du début du  Ramadan, le mois saint des musulmans, à 2 h 30 du matin, des ouvriers,  envoyés par les autorités israéliennes et sous protection de dizaines de  policiers, détruisaient les tombes dans le carré restant du cimetière  de Mamilla, cimetière musulman historique avec des tombes qui remontent  au 7è siècle qui, jusqu’à présent, avaient été épargnées. Le  gouvernement d’Israël a toujours été pleinement conscient de la sainteté  et de l’importance historique du site.
Déjà, en 1948, quand le cimetière retomba sous le  contrôle d’Israël, le ministère des Affaires religieuses israélien  d’alors avait reconnu que Marmilla « était l’un des cimetières musulmans  les plus éminents, où soixante-dix mille guerriers musulmans des armées  [de Saladin] étaient enterrés aux côtés de nombreux érudits musulmans.  Israël saura toujours protéger et respecter ce site. » Pour autant, et  malgré la (juste) indignation des Israéliens quand des cimetières juifs  sont profanés partout dans le monde, le démantèlement du cimetière de  Mamilla a été organisé.
Dans les années 1960, le « Parc de l’Indépendance » a  été construit sur une partie du cimetière ; par la suite, une rue a été  ouverte et le traverse, des câbles électriques de grandes lignes ont été  tirés au-dessus des tombes et un parking a été construit sur une autre  partie du cimetière. Aujourd’hui, ce sont 1 500 tombes musulmanes qui  viennent d’être arrachées lors de plusieurs opérations nocturnes et ce,  pour laisser la place à… un musée de 100 millions de dollars, le Musée  de la Tolérance et de la Dignité humaine, un projet du centre Simon  Wiesenthal de Los Angeles. (Comble de l’ironie, le rabbin Marvin Hier,  qui est le directeur du Centre Wiesenthal, s’est montré sur Fox News  pour exprimer son opposition à la construction de la mosquée près de  Ground Zero, à Manhattan, arguant que le site de l’attaque du 11  Septembre « était un cimetière »).
La période d’un mois entre la 6è visite de Netanyahu à  Washington, en juillet, et le début du Ramadan a été mise à profit par  Israël pour « nettoyer la table », après un temps d’arrêt contrariant  dans les démolitions de maisons imposé par la modérément critique et  « brave » Administration Obama – bien qu’il n’y ait aucune garantie pour  qu’Israël ne démolisse pas d’autres maisons pendant le Ramadan,  spécialement s’il veut exploiter la période jusqu’aux élections de  novembre, sachant que jusque-là, Obama ne s’opposera pas ouvertement à  tout ce que fait Israël dans les Territoires occupés.
En réalité, le processus de démolition des maisons  palestiniennes n’a jamais cessé. Le 6 juin dernier par exemple, un an  après la démolition de plus de 65 structures et le déplacement forcé de  plus de 120 Palestiniens, dont 66 enfants, neuf familles de Khirbet Ar  Ras Ahmar, dans la vallée du Jourdain, au total 70 personnes, ont reçu  une nouvelle vague d’ « ordres d’évacuation ». Une semaine plus tard, la  Haute Cour israélienne ordonnait à l’Administration civile d’  « intensifier ses efforts contre les structures palestiniennes  illégales » en Zone C, c’est-à-dire 60% de la Cisjordanie lesquels sont  sous contrôle total israélien.
Et ainsi, le 13 juillet, au retour de Netanyahu (les  maisons palestiniennes ne peuvent être démolies sans le feu vert du  cabinet du Premier ministre), trois maisons ont été démolies dans le  quartier palestinien d’Issawiya, à Jérusalem-Est, et trois autres  maisons ont suivi à Beit Hanina. La municipalité [israélienne] de  Jérusalem a également annoncé la démolition programmée de 19 maisons  supplémentaires à Issawiya pour ce mois-ci. En Cisjordanie,  l’Administration « civile » israélienne a démoli 55 structures  appartenant à 22 familles palestiniennes dans la région de Hmayer d’Al  Farisive, dans le nord de la vallée du Jourdain, dont 22 tentes  d’habitation et 30 autres structures utilisées pour abriter les bêtes et  remiser du matériel agricole. Selon l’OCHA (Bureau des affaires  humanitaires des Nations unies) : « Cette semaine (du 14 au 20 juillet,  la semaine du retour de Netanyahu de Washington), il y a eu une  recrudescence significative du nombre de démolitions dans la Zone C,  avec au moins 86 structures démolies dans la vallée du Jourdain et le  sud de la Cisjordanie notamment dans les districts de Bethléhem et  d’Hébron. En 2010, au moins 230 structures palestiniennes ont été  démolies en Zone C, avec le déplacement forcé de 1 100 habitants, dont  400 enfants. Environ 600 autres Palestiniens ont été affectés par  d’autres façons. » Les deux tiers des démolitions de 2010 ont eu lieu  après la rencontre de Netanyahu avec Obama. Plus de 3 000 ordres de  démolitions sont en circulation actuellement en Cisjordanie (hors  Jérusalem), et jusqu’à 15 000 rien que pour la Jérusalem-Est  palestinienne.
La démolition de maisons n’est, évidemment, qu’une  petite partie, seulement une petite, et si douloureuse, des destructions  qu’Israël inflige quotidiennement à la population palestinienne. Au  cours des dernières semaines, une violente campagne a été lancée contre  les agriculteurs palestiniens dans l’une des régions agricoles les plus  fertiles de Cisjordanie, la vallée de Baka, constamment grignotée par  les larges tentacules de la colonie Kiryat Arba, dans Hébron. Israël  prend déjà 85% de l’eau de Cisjordanie pour sa propre consommation, soit  pour les colonies (les colons consomment cinq fois plus d’eau par  personne que les Palestiniens, et Ma’aleh Adumin [2]  construit en ce moment une parc nautique qui s’ajoute à ses quatre  piscines municipales et aux énormes fontaines d’où l’eau jaillit en  permanence), soit pour être pompée vers Israël -, tout cela en violation  flagrante de la Quatrième Convention de Genève qui interdit à une  puissance occupante d’utiliser les ressources d’un territoire occupé.
Accusant les agriculteurs de « voler l’eau » - leur  propre eau -, la compagnie des eaux israélienne, Mekorot, soutenue par  l’Administration civile et l’armée israélienne, a, ces dernières  semaines détruit des dizaines de puits - certains datant des temps  anciens - et réservoirs utilisés depuis toujours pour collecter l’eau de  pluie, ce qui est aussi « illégal ». Des centaines d’hectares de terres  agricoles se sont asséchés, les canalisations d’irrigation ayant été  arrachées et confisquées par l’Administration civile. Des champs de  tomates, de haricots, d’aubergines et de concombres sont quasiment  perdus juste avant d’être récoltés, et l’industrie du raisin dans cette  riche vallée est menacée de disparition. « Je regarde ma vie se tarir  sous mes yeux » dit Ata Jaber, agriculteur palestinien qui a eu sa  maison deux fois démolie, la plus grande partie de ses terres qui se  trouve enfouie sous le quartier Givat Harsina de Kiryat Arba, et dont  les canalisations d’irrigation goutte-à-goutte sont régulièrement  détruits, chaque année, par l’Administration civile, juste avant qu’il  ne récolte. « J’espérais vendre mes récoltes pour au moins 2 000 dollars  avant le Ramadan, mais maintenant tout est perdu. »
(Vous pouvez voir un reportage BBC sur la destruction  des réservoirs sur YouTube [http://www.youtube.com/watch ?v=hH4OKho3550]  et une scène déchirante, filmée il y a juste une semaine, quand le  cousin d’Ata fut arrêté, sous les yeux de son petit garçon, pour s’être  opposé à la destruction de son installation d’eau http://news.sky.com/skynews/Home/Wo...)
Les colonies continuent de se construire, naturellement.  Le « gel des colonies » dont on a fait tant de bruit n’est en fait  qu’un ralentissement provisoire dans la construction. (En effet,  Netanyahu n’a jamais utilisé le mot « gel » ; en hébreu, il parle  seulement de « pause »). Selon le rapport d’août sur l’observation de la  colonisation par la Paix Maintenant, au moins 600 logements ont été  commencés pendant le gel, sur plus de 60 colonies différentes –, ce qui  veut dire que le taux de construction est d’environ la moitié que  pendant la même période dans une année moyenne, sans gel. Etant donné  que le processus d’approbation ne s’est jamais arrêté – le gouvernement  israélien a annoncé un projet de construction de 1 600 logements dans  les colonies, c’était lors de la visite en Israël du vice-Président  américain Biden, vous vous rappelez –, rattraper le temps perdu quand le  « gel » sera fini, fin septembre, sera donc très facile. Selon le  quotidien israélien Ha’aretz, ce sont quelque 2 700 logements qui sont  en attente d’être construits.
Que le soi-disant gel de la colonisation n’ait pas  vraiment mis fin aux constructions est évident. Le gouvernement  états-unien semble prêt à l’accepter d’Israël, quoique du bout des  lèvres seulement, mais par contre, il menace ouvertement et avec  brutalité les Palestiniens au cas où ils n’accepteraient pas cette  comédie. Les négociateurs palestiniens ont révélé la semaine dernière  que l’Administration Obama avait menacé de couper tous liens avec  l’Autorité palestinienne, politiques et financiers, si elle continuait  d’exiger un gel véritable de la colonisation ou même des paramètres  clairs sur ce que les deux parties devaient négocier. (Netanyahu refuse  même le principe élémentaire des frontières de 1967 comme base de  négociation).
Tout aussi destructeur de tout véritable processus de  paix, cependant, est de se focaliser sur le gel de la colonisation, ce  qui détourne l’attention des tentatives israéliennes pour créer « des  faits irréversibles sur le terrain » qui saboteront le processus même de  négociations. Même si Israël respectait un gel de la colonisation, il  n’y aurait aucune exigence, aucune attente, absolument rien qui  l’empêcherait de continuer à construire le Mur (l’enfermement du camp de  réfugiés de Shuafat dans Jérusalem et de la ville d’Anata sera terminé  sous quelques jours, et le village de Wallajeh, qui prend par endroits  sur Jérusalem, est en train de perdre ses terres, ses oliviers antiques  et ses maisons à l’heure même où nous parlons). Rien n’empêche Israël de  continuer à appauvrir et emprisonner la population palestinienne à  travers ses vingt années de « bouclage » économique, dont le siège de  Gaza, après avoir réduit l’économie palestinienne à néant. Rien ne le  bloque pour l’empêcher de terminer ses réseaux routiers parallèles (mais  inégaux en taille et en qualité) d’apartheid ; les grandes et belles  routes qui traversent les terres palestiniennes étant pour les  Israéliens ; les petites pour les Palestiniens. Rien n’empêche Israël  d’expulser les Palestiniens de leurs maisons pour que les colons juifs  s’y installent – le 29 juillet, 9 familles qui vivaient dans le quartier  musulman de la Vieille Ville, et qui rentraient de nuit d’un mariage à  leur domicile, se sont retrouvées enfermées à l’extérieur de leurs  maisons par les colons et empêchées d’y entrer par la police. (Oui, les  Palestiniens n’ont aucun recours juridique pour récupérer leurs biens,  des villes et villages entiers, des quartiers urbains, des exploitations  agricoles, des usines et des immeubles commerciaux, qui leur furent  confisqués en 1948, et depuis.)
Rien n’empêche Israël de terroriser la population  palestinienne, soit pas sa propre armée ou par des milices qui s’y  substituent, créées par les USA et gérées par l’Autorité palestinienne  pour apaiser sa propre population, soit par les colons qui tirent et  cognent sur les Palestiniens, brûlent leurs récoltes sans avoir à  craindre d’être arrêtés, soit encore par des éléments d’infiltration,  aidés par des milliers de Palestiniens contraints de se faire  collaborateurs, beaucoup simplement pour que leurs enfants puissent  recevoir les soins médicaux ou qu’ils puissent avoir un toit sur la  tête, ou menacés d’expulsion ou sous cette myriade de contraintes  administratives d’un système kafkaïen de contrôle et d’intimidation.  Rien ne s’oppose à ce qu’Israël boycotte le peuple palestinien, l’isole  du monde grâce à des frontières contrôlées par lui-même, ou à une  politique qui boycotte, efficacement, les écoles et les universités  palestiniennes en empêchant leur bon fonctionnement. Et rien, non  absolument rien, n’arrête Israël dans ses démolitions de maisons : 24  000 dans les Territoires occupés depuis 1967, et ça augmente toujours.
Peut-être que cette façon d’accueillir le Ramadan est  sans surprise pour ce qui est des Territoires occupés. Mais elle a pris  un tour complètement différent quand, le 26 juillet, plus de 1 300  hommes de la Police des frontières israélienne, des troupes de choc du  Yassam (« opérations spéciales » de police) et de la police régulière,  couverts par des hélicoptères, débarquèrent dans le village bédouin  d’Al-Arakib, au nord de Beer-Sheva, un village situé en Israël et habité  par des citoyens israéliens. 45 maisons furent abattues, et 300  personnes déplacées de force. L’un des moments les plus grotesques et  les plus consternants de cette opération, fut quand on utilisa des  élèves d’un lycée juif israélien, des volontaires de la garde civile,  pour vider les biens des maisons de leurs compatriotes, avant leur  démolition. En plus des articles sur le vandalisme et leur mépris pour  leurs victimes, les élèves furent photographiés, avachis sur les meubles  des habitants, sous les yeux mêmes de leurs propriétaires. Quand  finalement les bulldozers commencèrent leur œuvre de démolition des  maisons, les volontaires furent acclamés, fêtés. Au cours de la semaine  qui suivit, et alors que des militants israéliens étaient venus aider  les habitants à recoller les morceaux et à reconstruire leurs maisons,  le Fonds national juif, l’Autorité israélienne de la terre, le ministère  de l’Intérieur et la « Patrouille verte » du ministère de l’Agriculture  (créée par Ariel Sharon pour empêcher les Bédouins de « s’emparer » du  Néguev), tous ces gens-là envoyèrent la police et les bulldozers pour  démolir le village, une deuxième fois. [3]
Bien qu’Al-Arakib soit l’un des 44 villages bédouins  « non reconnus » du Néguev – dont 11 seulement bénéficient d’un  enseignement et de services médicaux rudimentaires, sans même  l’électricité et avec un accès extrêmement limité à l’eau, et aucune  routes goudronnées (voir http://rcuv.wordpress.com) -,  il n’empêche qu’il est habité par des citoyens israéliens, certains  servant ou ayant servi dans l’armée israélienne. Si les démolitions des  maisons arabes à l’intérieur d’Israël ne sont pas un phénomène nouveau –  l’an dernier le gouvernement israélien a fait démolir trois fois plus  de maisons de citoyens (arabes) israéliens en Israël que dans les  Territoires occupés (si on excepte la destruction des 8 000 maisons lors  de l’invasion de la bande de Gaza) -, cela signifie que le terme « occupation » ne peut se limiter à la  Cisjordanie, dont Jérusalem-Est, et à la bande de Gaza (et au plateau du  Golan) seulement. La situation des citoyens arabes d’Israël est presque  aussi précaire que celle des Palestiniens des Territoires occupés, et  leur rejet de la société israélienne presque aussi total. Pendant  qu’environ 1 000 agglomérations, villes et villages ruraux se sont  implantés en Israël depuis 1948, et qui sont réservés aux juifs, pas une  seule nouvelle implantation arabe n’a été créée, à l’exception de 7  projets de logements pour des Bédouins dans le Néguev, où aucun des  habitants n’est autorisé à faire des cultures ou avoir des bêtes à lui.  En effet, les règlements et les découpages par zones interdisent aux  citoyens palestiniens de vivre sur 96% des terres du pays qui sont  réservés aux juifs, uniquement.
Le message des bulldozers est clair : Israël a créé une  entité binationale entre la Méditerranée et le Jourdain dans laquelle  une population (les juifs) s’est séparée de l’autre (les Arabes) et a  institué un régime de suprématie permanente. C’est précisément la  définition de l’apartheid. Et le message est envoyé de façon claire,  pendant les semaines et les jours qui ont précédé le Ramadan. Il est  enrobé de belles paroles. Netanyahu a publié une déclaration où il dit  ceci : « Nous marquons ce mois important comme l’une des tentatives de  réaliser une paix directe avec les Palestiniens et pour faire avancer  les traités de paix avec nos voisins arabes. Je sais que vous êtes des  partenaires dans cet objectif et je vous demande votre soutien tant par  vos prières que par tout autre travail en commun pour créer vraiment une  coexistence pacifique et harmonieuse. » Obama et Clinton y sont allés  aussi de leurs vœux pour le monde musulman, Obama faisant observer que  le Ramadan « nous rappelle les principes que nous avons en commun, et le  rôle de l’Islam dans la promotion de la justice, du progrès, de la  tolérance, et de la dignité pour tous les êtres humains. » La  Maison-Blanche et le Département d’Etat ne fêteront pas l’iftar. Mais  les bulldozers et les autres oppressions de l’apartheid, et de stockage  des êtres humains, nous racontent une histoire bien différente.
[1] déclaration lors de la rencontre de juillet aux Etats-Unis
[2] colonie, illégale comme toutes les autres, à l’est de Jérusalem - ndt
[3] Le village, re-reconstruit, sera détruit une troisième puis une quatrième fois – ndt
Jeff Halper est le directeur du  Comité israélien contre les démolitions de maisons (ICAHD). Il peut être  joint par courriel à l’adresse : jeff@icahd.org.
Publié par l’ICAHD
http://www.icahd.org/?p=5994 – 11 août 2010
traduction : JPP pour l’AFPS
Intro : C. Léostic, Afps
Résistance populaire face au mur à Al-Walaja
publié le              mardi 24 août 2010            
PNN
                     
PNN
Vendredi  20 août, plus de cinquante militants internationaux et israéliens  manifestaient avec les habitants du village de Al-Walaja, contre la  construction du mur et la politique israélienne de confiscation des  territoires palestiniens.
Al-Walaja est situé entre  Beit Jala et Jérusalem, à côté des colonies de Gilo et Har Gilo.  L’histoire de ce village est fortement lié au conflit  israélo-palestinien. En 1948 durant la Nakba, les habitants avaient du  fuir leur maison face à l’avancée des soldats israéliens. La majeure  partie de leur terre avait été confisquée, mais la Ligne Verte de 1949  leur a permis de reconstruire des habitations sur la partie du village  accordée aux Palestiniens.
Après 1967, de nouvelles confiscations de terres ont  lieu, et Al-Walaja voit sa superficie diminuée une nouvelle fois. Les  terres volées par Israël furent inclues dans la municipalité de  Jérusalem. Depuis 1967, le village est sans cesse soumis aux violences  israéliennes, démolitions de maisons, colonisation, arrestations...  Al-Walaja équivaut aujourd’hui à un tiers de sa surface initiale. Mais  la construction du mur en cours pourrait priver encore plus d’habitants  de l’accès à leurs terres.
Le mois d’avril dernier, des bulldozers étaient venus  préparés le terrain pour la reprise de la construction du mur. Le plan  établit par Israël est d’enfermer complètement le village, à l’exception  d’une seule entrée/sortie, qui mènerait vers à Beit Jala via un tunnel.  Les villageois attendent une réponse de la Haute Cour israélienne, qui a  demandé à l’Etat le 25 juillet dernier de définir l’emplacement réel du  mur, pour statuer sur sa légitimité. Cependant, alors que les habitants  attendent une réponse définitive, les travaux se sont accélérés, et la  construction du mur pourrait être achevée avant même que la cour rende  sa décision. L’édification du mur rendrait de facto impossible un  quelconque retour en arrière.
Al-Walaja fait partie de ces villages qui organisent  chaque semaine une manifestation non-violente. Après la prière du midi,  les manifestants se dirigent vers la partie achevée du mur. La  manifestation de la semaine précédente ayant été violemment réprimée,  les organisateurs ont décidé cette fois de garder une distance de  sécurité pour éviter un affrontement direct avec la police des  frontières et l’armée. Devant le mur, les militants jouent du tambour et  dressent vers le haut du mur une marionnette aux couleurs de la  Palestine. Au loin des militaires surveillent la manifestation, mais  n’interviendront pas cette fois ci.
La manifestation se termine avec un meeting à la mairie  de Al-Walaja. Shareen, ex-membre du conseil municipal, explique aux  militants la situation difficile du village. D’ici le 10 septembre, la  cour devrait décidée d’un éventuel changement de trajectoire du mur.  Mais elle a peu confiance dans la décision de la cour. Elle explique  également que, selon l’actuel plan de construction, le mur pourrait  passer à cinq mètres de certaines maisons. Deux maisons seront prises  entre trois murs et une maison sera même complètement enfermée, et ses  habitants devront passer par des portes tournantes pour entrer ou sortir  de chez eux.
De nombreux activistes se réunissent chaque semaine à  Al-Walaja, en solidarité avec les habitants, dont plusieurs militants  israéliens. Yotam, l’un d’entre eux, explique que en plus des  manifestations, ils participent à l’organisation d’autres formes de  lutte. Ils réalisent plusieurs ateliers avec les enfants du village, de  musique ou de construction de marionnettes. Des projets d’information et  de sensibilisation sont également mis en place, pour sensibiliser les  israéliens à la cause des villageois ? Parfois, des actions coup de  poings sont réalisés, comme par exemple s’enchainer à des bulldozers  pour résister à la confiscation des terres.
Israël-Palestine : les « sceptiques » ont de beaux jours devant eux
publié le              mardi 24 août 2010            
Walid Salem
                                        
Walid Salem
Reprise  des négociations directes entre Palestiniens et Israéliens sous  pression d’Obama :  "si l’on débarque de Mars et qu’on tombe sur cette  excellente nouvelle, on a toutes les raisons de se réjouir en voyant les  hommes, qui peuplent cette Terre, tendre aussi fort vers la paix."
Le premier ministre israélien  Benjamin Netanyahou a promis « d’étonner les sceptiques » qui doutent  que les négociations directes avec les Palestiniens, censées reprendre  le 2 septembre, puissent parvenir à des accords de paix :
« Je peux comprendre les sceptiques. Mais nous avons  bien l’intention de les étonner, à condition d’avoir un partenaire  sérieux [dans la négociation]. »
Il a réaffirmé par ailleurs qu’un tel accord devait être  fondé « sur des arrangements de sécurité » satisfaisants pour Israël,  sur la reconnaissance par les Palestiniens d’Israël « comme Etat du  peuple juif », et mettre un « point final au conflit ».
Dès l’annonce, vendredi à Washington, par la secrétaire  d’Etat américaine Hillary Clinton de la reprise des négociations  directes, Benjamin Netanyahou s’était félicité que l’invitation ait été  formulée « sans conditions préalables », alors que les Palestiniens  avaient réclamé un gel de la colonisation.
La reprise des pourparlers pourrait donner de l’espoir,  et pourrait aussi apaiser ceux qui attendent une solution à ce conflit  qui ronge la région depuis soixante ans. Le premier ministre israélien  affiche une volonté de paix et nous attendons d’en face, qu’il y ait  quelqu’un au rendez-vous, pour qu’ensemble, ils marchent vers ce « point  final ».
Bien entendu, si l’on débarque de Mars et qu’on tombe  sur cette excellente nouvelle, on a toutes les raisons de se réjouir en  voyant les hommes, qui peuplent cette Terre, tendre aussi fort vers la  paix.
Netanyahou anticipe un échec et cherche à se disculper
En cas d’échec, on sait déjà que Netanyahou expliquera à  ces « sceptiques » -qui vont réclamer leur quart d’heure d’étonnement-  que, hélas, il n’avait pas de « partenaire sérieux ». Eh oui ! Il a  ouvert une porte pour nous étonner mais il en a aussi ouvert une autre  pour ne rien se reprocher.
Il se réjouit que l’invitation ait été formulée « sans  conditions préalables », alors même qu’ainsi, il en impose une  insidieusement -qui servira davantage de prétexte que de base de  négociation.
Et s’il n’y avait qu’une condition, on se serait  contentés de sourire en se disant, enfin, que nous ne sommes pas nés de  la dernière pluie.
Insidieusement encore, il y en a bien d’autres :
* Si les Palestiniens doivent s’assoir sur le gel de la  colonisation, c’est que la colonisation doit continuer. Israël négocie  donc à condition que cette colonisation ne soit pas interrompue [le  président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a déclaré que les  négociations s’arrêteraient si la colonisation reprenait à l’issue de  l’expiration du « gel » décrété par le gouvernement israélien, le 26  septembre, ndlr].
* Si les Palestiniens doivent accepter l’accord de paix,  il faut qu’ils acceptent aussi qu’il soit fondé « sur des arrangements  de sécurité » satisfaisants pour l’Etat d’Israël.
* Il faut aussi que les Palestiniens acceptent qu’Israël soit « l’Etat du peuple juif ».
Avouez qu’il y a là une sacrée liste de conditions !  Ceux qui voudraient absolument y croire vont peut-être trouver exagéré  de voir tant de mal partout.
Si le mal n’est pas partout, tous les scénarios sont  envisageables -même les pires, qui, hélas, sont plus courants dans ce  conflit.
* Si l’accord doit être fondé « sur des arrangements de  sécurité » satisfaisants pour l’Etat d’Israël, il pourrait également  mentionner des arrangements de sécurité pour les (ou l’Etat)  Palestinien(s). Juste pour le principe.
Sur le terrain, ces « arrangements de sécurité » ont  déjà pris des formes effrayantes : blocus sur les territoires  palestiniens, mur de protection… L’Etat palestinien ne devrait pas non  plus être correctement armé, ne disposant pas de la liberté de ses  frontières et encore moins d’un port et d’un aéroport dignes de ce nom.
Les organisations, comme le Hamas, continueront  d’exister, armées par des réseaux clandestins, jusqu’à devenir plus  fortes que l’Etat palestinien lui-même… et revenir à la case départ,  c’est-à-dire décrédibiliser encore les représentant de l’Autorité  palestinienne.
* Si les Palestiniens doivent accepter qu’Israël soit  « l’Etat du peuple juif », il faudrait qu’Israël garantisse un  traitement correct à ceux qui ne le sont pas ! Cette mesure ouvre la  voie à l’expropriation, l’exil et la persécution des non-juifs. Il  faudrait alors qu’Israël accepte de démanteler en retour ses  colonisations.
Le cimetière musulman de Jérusalem-Ouest rasé
Ces pirouettes exécutées par Netanyahou font penser à  une autre, passée honteusement inaperçue. Le 11 août pendant qu’il  paradait avec ses vœux de bon ramadan aux musulmans, un ancien cimetière  musulman à Jérusalem-Ouest a vu, la veille le 10 août, arriver des  bulldozers israéliens qui ont rasé des dizaines de sépultures où  plusieurs saints soufis sont enterrés.
Ce cimetière, dit Ma’man Allah, se situe sur un terrain  où le centre Simon Wiesenthal pour la recherche des criminels nazis veut  édifier un musée de la Tolérance.
La Cour suprême d’Israël, qui avait dans un premier  temps ordonné de suspendre les travaux, entamés il y a plus de cinq ans,  a finalement donné son feu vert à leur reprise en janvier 2009. Devant  les protestations, un porte-parole de la police a indiqué qu’il allait  examiner l’incident. Il en est où ?
Conflit israélo – palestinien : Le congrés juif mondial au secours d’Israël
publié le              lundi 23 août 2010            
M’hammedi Bouzina Med
                     
M’hammedi Bouzina Med
Mis  au banc des accusés par la communauté internationale, particulièrement  par les opinions publiques occidentales, Israël fait appel à sa diaspora  sioniste : il réunit le Congrès juif mondial à Jérusalem pour une  opération… de marketing politique.
Le Congrès juif mondial (C J  M) se réunira les 31 août et 1er septembre à Jérusalem pour mettre en  place une stratégie de réhabilitation de l’image de l’Etat d’Israël aux  yeux de l’opinion publique mondiale. Plus précisément, ce seront les 150  délégués du Conseil d’administration du C M J, venus des cinq  continents, qui vont plancher sur un programme d’actions concertées  ciblant les sociétés civiles, en particulier celles du monde occidental  qui s’élèvent de plus en plus contre la politique coloniale d’Israël en  Palestine et sa violation du droit international. Il était attendu que  le mouvement sioniste international réagisse aux multiples « mises en  accusation » par la communauté internationale du gouvernement israélien,  depuis ses crimes contre le peuple palestinien dans l’opération « plomb  durci » de l’hiver 2008-09 ; ses agressions meurtrières contre la  flottille humanitaire pour Ghaza et les assassinats de ses services  secrets, hors territoire israélien, de responsables palestiniens.
Pour habiller la rencontre de Jérusalem des vertus de la  générosité et de l’humanisme, le C M J a décidé d’attribuer, pour la  circonstance, un prix spécial (et une récompense) à la mission  humanitaire israélienne qui s’était engagée dans des opérations de  secours en Haïti, au lendemain du terrible séisme qui l’a frappée en  janvier 2010. Elie Wiesel, prix Nobel de la paix en 1986, recevra lui  aussi la grande distinction et un prix pour sa défense de la mémoire  juive et son soutien inconditionnel à l’Etat hébreu.
Rien à dire sur ces récompenses si ce n’est qu’elles  seront remises par les dirigeants politiques d’Israël, invités à titre  officiel au Congrès des juifs du monde. Le Premier ministre, Benyamin  Netanyahou, sera au côté de l’ex-ministre des Affaires étrangères  Mme Tizipi Livni qui a mené les massacres contre Ghaza en 2008-09. Ehud  Barak, ministre de la Défense sera au rang des invités de marque ainsi  qu’une « brochette » d’autres militaires et religieux, soit tout ce que  compte Israël comme partisans de « l’épuration » de la Palestine de ses  habitants arabes ou non. Il faut signaler la participation au Congrès de  l’ex-Premier ministre espagnol José Manuel Aznar, attendu pour un  « discours-plaidoirie » pour la défense de la politique israélienne dans  la région. Les organisateurs de la rencontre ne cachent pas la raison  de leur montée aux avant-postes pour la défense d’Israël.
Ronald Lauder, président du C J M, a déclaré :  « Partout, nous assistons à des efforts concertés pour s’attaquer à la  légitimité d’Israël… Boycott, campagnes de désinvestissement et  sanctions sont les plus répandus. Artistes, universitaires, auteurs  écrivains, sportifs, etc. sont interdits de participation à des  événements… Nous devons développer des initiatives proactives pour  défendre l’image d’Israël dans un environnement mondial de plus en plus  hostile à nos positions. »
A cette crainte de l’isolement de l’Etat hébreu, les  observateurs remarqueront que le lobby sioniste a décidé de tenir son  Congrès mondial au cœur de Jérusalem (et non à Tel-Aviv, capitale  d’Israël) comme pour réaffirmer sa volonté de ne pas négocier son  partage avec les Palestiniens. La rencontre a été programmée au moment  même où le chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, s’apprête à  reprendre les négociations de paix avec quelques conditions, notamment  celle de l’arrêt des colonies à Jérusalem-Est. La tenue du Congrès  mondial juif à Jérusalem est une indication, on ne peut plus explicite,  de l’intransigeance du gouvernement de Netanyahou sur les droits des  Palestiniens sur Jérusalem-Est. Autant dire que la reprise des  négociations israélo-palestiniennes est vouée d’avance à un énième  échec.
Comment expliquer alors les appels pressants du Premier  ministre israélien à la reprise des négociations ces dernières  semaines ? En fait, pris en flagrant délit de violation du droit  international, mis à nu dans ses opérations de mercenariat hors de ses  territoires, acculé par une partie de la diaspora juive, notamment le  récent mouvement « J. Call », qui le pousse à la paix en revenant aux  frontières de 1967 et en quittant Jérusalem–Est, dénoncé par les  opinions publiques occidentales, le gouvernement sioniste de Netanyahou  tente de faire diversion en convoquant dans la ville, trois fois sainte  et capitale historique des trois religions du livre, l’autre partie de  la diaspora juive pro-coloniale de toute la Palestine qu’est le C M J.  Signe de la volonté d’Israël d’engager ce qu’il faut comme moyens  financiers pour une opération marketing de son image, la présence au  Congrès du gouverneur de la banque d’Israël, Stanley Fischer.
A ce stade de la politique, reconnaissons aux dirigeants  de l’Etat hébreu la logique dans leur démarche et la fidélité à leur  conviction : la mobilisation du lobby sioniste avec les moyens qu’il  faut pour justifier par la propagande sa politique coloniale et  l’irréversibilité de leur dessein de conquête de toute la Palestine. Aux  Arabes, notamment les voisins d’Israël, d’être aussi convaincus de la  cause palestinienne et d’agir aussi… intelligemment.
publié par le Quotidien d’Oran, Bureau De Bruxelles :  http://www.lequotidien-oran.com/ind...
La reprise des négociations aura-t-elle lieu?
23/08/2010
Alors que les négociations directes sont censées reprendre à partir  du 2 septembre, suite à l'invitation des États-Unis, des tensions se  font déjà sentir entre les deux parties en présence et au sein des  palestiniens eux mêmes. 
La reprise des négociations semble extrêmement fragile. La question des colonies est au centre du débat. Le président de l'Autorité Palestinienne Abbas a envoyé une lettre aux différents représentants du Quartet pour le Moyen-Orient (qui comprend les États-Unis, l'Union européenne, la Russie et l'ONU). Dans sa lettre il affirme clairement, que le gel des colonies est la condition sinequanone à la reprise du processus de paix. "Il est impossible de mener à bien des négociations avec la reprise de la colonisation" écrit-il. Un moratoire imposé à Israël sur le gel des colonies prendra fin le 26 septembre prochain.
Côté israélien, le gel des colonies ne fait pas l'unanimité. Le ministre en charge des services secrets, Dan Meridor annonçait la semaine dernière vouloir poursuivre la colonisation dans les colonies les plus développées, qui devraient être rattachées à Israël suite aux négociations. Le gel des colonies ne s'appliquerait que aux colonies isolées. Le gouvernement américain ne s'est pas prononcé sur ce projet. Saeb Erekat, le chef de la diplomatie palestinienne a déclaré que malgré l'absence de déclaration de la part des États-Unis, les autorités palestiniennes étaient toujours en attente de la prolongation du gel des colonies. Il ajoute que, les américains auraient précédemment laissés entendre que, si l'AP prenait part aux négociations, il serait possible de convaincre Israël de cesser la colonisation.
De plus, chacun des parties en présence a des priorités différentes dans les négociations. Netanyahou, le premier ministre israélien a déclaré dimanche que le premier et le plus important des points à aborder durant les discussions était la question de la sécurité d'Israël. D'autres points essentiels étaient la reconnaissance d'Israël comme d'un État juif et que le futur État palestinien devrait être démilitarisé. Alors seulement, le droit au retour des palestiniens "sera possible, mais seulement à l'intérieur des territoires palestiniens". Il est nécessaire de rappeler que, en 1948 l'ONU, dans l'article 11 de la résolution 194 déclarait :"qu’il y a lieu de permettre aux réfugiés qui le désirent, de rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et de vivre en paix avec leurs voisins, et que des indemnités doivent être payées à titre de compensation pour les biens de ceux qui décident de ne pas rentrer dans leurs foyers et pour tout bien perdu ou endommagé lorsque, en vertu des principes du droit international ou en équité, cette perte ou ce dommage doit être réparé par les gouvernements ou autorités responsables." Israël, en tant que membre de l'ONU depuis 1949, devrait donc respecter cette résolution. Enfin, Mark Regev, porte parole de Netanyahou, aurait également déclaré à Al-Jazeera, que le premier ministre voulait maintenir une présence militaire dans la vallée du Jourdain.
Il est surprenant (mais est-ce vraiment surprenant?) que Netanyahou, qui refusait toutes conditions préalables à la reprise des négociations tente maintenant d'imposer les siennes.L'invitation de Hillary Clinton était claire, les négociations commenceraient sans conditions préalables, comme le réclamait le président Abbas. Et maintenant qu'il a accepté de participer aux négociations, Netanyahou impose ses conditions. Ce même Netanyahou qui déclarait à la presse israélienne qu'il allait surprendre les sceptiques en menant à bien ces négociations. Saeb Erekat, suite à ces déclarations, a informé que si Netanyahou voulait des négociations, "il sait bien que ces conditions sont irréalisables."
Les négociations seront alors une rencontre entre un pays occupé et l'occupant, ce dernier imposant au premier les termes des négociations. A prendre ou à laisser. L'illusion est parfaite, les israéliens négocient la paix. Mais négocient en réalité une totale soumission de la Palestine (occupation de la vallée du Jourdain, démilitarisation, poursuite de la colonisation qui pourrait mener certaines colonies à être rattachées à Israël,...). Abbas est plus faible que jamais. Et les dissensions internes se font plus fortes. Le Hamas a déclaré que ces négociations allaient forcement échouées. Le Hamas a également décidé d'annuler la rencontre qu'il avait proposé aux dirigeants du Fatah. Le dirigeant du Hamas à Gaza, Ismail Haniyeh, a déclaré que la décision de l'AP de négocier avec Israël avait rendue impossible la rencontre entre les deux partis. D'autres mouvements ont condamné la décision de l'AP, comme le Parti du Peuple Palestinien (PPP), le Front Populaire de Libération de la Palestine FPLP) entre autres.
La reprise des négociations semble extrêmement fragile. La question des colonies est au centre du débat. Le président de l'Autorité Palestinienne Abbas a envoyé une lettre aux différents représentants du Quartet pour le Moyen-Orient (qui comprend les États-Unis, l'Union européenne, la Russie et l'ONU). Dans sa lettre il affirme clairement, que le gel des colonies est la condition sinequanone à la reprise du processus de paix. "Il est impossible de mener à bien des négociations avec la reprise de la colonisation" écrit-il. Un moratoire imposé à Israël sur le gel des colonies prendra fin le 26 septembre prochain.
Côté israélien, le gel des colonies ne fait pas l'unanimité. Le ministre en charge des services secrets, Dan Meridor annonçait la semaine dernière vouloir poursuivre la colonisation dans les colonies les plus développées, qui devraient être rattachées à Israël suite aux négociations. Le gel des colonies ne s'appliquerait que aux colonies isolées. Le gouvernement américain ne s'est pas prononcé sur ce projet. Saeb Erekat, le chef de la diplomatie palestinienne a déclaré que malgré l'absence de déclaration de la part des États-Unis, les autorités palestiniennes étaient toujours en attente de la prolongation du gel des colonies. Il ajoute que, les américains auraient précédemment laissés entendre que, si l'AP prenait part aux négociations, il serait possible de convaincre Israël de cesser la colonisation.
De plus, chacun des parties en présence a des priorités différentes dans les négociations. Netanyahou, le premier ministre israélien a déclaré dimanche que le premier et le plus important des points à aborder durant les discussions était la question de la sécurité d'Israël. D'autres points essentiels étaient la reconnaissance d'Israël comme d'un État juif et que le futur État palestinien devrait être démilitarisé. Alors seulement, le droit au retour des palestiniens "sera possible, mais seulement à l'intérieur des territoires palestiniens". Il est nécessaire de rappeler que, en 1948 l'ONU, dans l'article 11 de la résolution 194 déclarait :"qu’il y a lieu de permettre aux réfugiés qui le désirent, de rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et de vivre en paix avec leurs voisins, et que des indemnités doivent être payées à titre de compensation pour les biens de ceux qui décident de ne pas rentrer dans leurs foyers et pour tout bien perdu ou endommagé lorsque, en vertu des principes du droit international ou en équité, cette perte ou ce dommage doit être réparé par les gouvernements ou autorités responsables." Israël, en tant que membre de l'ONU depuis 1949, devrait donc respecter cette résolution. Enfin, Mark Regev, porte parole de Netanyahou, aurait également déclaré à Al-Jazeera, que le premier ministre voulait maintenir une présence militaire dans la vallée du Jourdain.
Il est surprenant (mais est-ce vraiment surprenant?) que Netanyahou, qui refusait toutes conditions préalables à la reprise des négociations tente maintenant d'imposer les siennes.L'invitation de Hillary Clinton était claire, les négociations commenceraient sans conditions préalables, comme le réclamait le président Abbas. Et maintenant qu'il a accepté de participer aux négociations, Netanyahou impose ses conditions. Ce même Netanyahou qui déclarait à la presse israélienne qu'il allait surprendre les sceptiques en menant à bien ces négociations. Saeb Erekat, suite à ces déclarations, a informé que si Netanyahou voulait des négociations, "il sait bien que ces conditions sont irréalisables."
Les négociations seront alors une rencontre entre un pays occupé et l'occupant, ce dernier imposant au premier les termes des négociations. A prendre ou à laisser. L'illusion est parfaite, les israéliens négocient la paix. Mais négocient en réalité une totale soumission de la Palestine (occupation de la vallée du Jourdain, démilitarisation, poursuite de la colonisation qui pourrait mener certaines colonies à être rattachées à Israël,...). Abbas est plus faible que jamais. Et les dissensions internes se font plus fortes. Le Hamas a déclaré que ces négociations allaient forcement échouées. Le Hamas a également décidé d'annuler la rencontre qu'il avait proposé aux dirigeants du Fatah. Le dirigeant du Hamas à Gaza, Ismail Haniyeh, a déclaré que la décision de l'AP de négocier avec Israël avait rendue impossible la rencontre entre les deux partis. D'autres mouvements ont condamné la décision de l'AP, comme le Parti du Peuple Palestinien (PPP), le Front Populaire de Libération de la Palestine FPLP) entre autres.
Négociations, vraiment ?
Par Christian Merville |  24/08/2010
Le point        Ces pourparlers directs entre  Palestiniens et Israéliens appelés à s'ouvrir le 2 septembre sous  l'égide des États-Unis, quelqu'un - à commencer par les protagonistes  eux-mêmes et leur suzerain - croit-il en leur succès ? La dernière fois  que les représentants des deux parties avaient accepté à contrecœur de  jouer le jeu et de reprendre langue, c'était il y a moins de deux ans.  L'entreprise ayant bien vite tourné court en décembre 2008, on s'était  rabattu sur des négociations « de proximité », sous l'égide de  l'émissaire américain. Depuis, George Mitchell revient dans la région à  intervalles réguliers, histoire de créer l'illusion du mouvement et dans  le vain espoir que, de sa navette, naîtrait un semblant d'accord. Son  obstination, veut-on croire, a été récompensée, et vendredi dernier, une  Hillary rayonnante annonçait le retour à la table des négociations.
Il serait pour le moins prématuré de crier victoire, ainsi que l'a reconnu la secrétaire d'État elle-même. Bref extrait de son laïus de circonstance : « Il y a eu des difficultés par le passé ; il y en aura d'autres et sans doute sommes-nous appelés à nous heurter encore à des obstacles. Mais je demande aux uns et aux autres d'aller de l'avant et d'œuvrer à l'instauration d'une paix juste et durable. » « Wishfull thinking », comme l'on dit sur les bords du Potomac. Parce que - encore un américanisme : « It takes two to tango » -, pour atteindre un tel objectif, il importerait de faire preuve de bonne volonté, pour l'un, d'être capable, pour l'autre, de faire avaler la pilule aux siens, ce qui est loin d'être le cas.
Mahmoud Abbas sait bien qu'il n'obtiendra rien et que l'adversaire ne fait que gagner du temps dans l'espoir de grignoter encore plus d'espace et multiplier le nombre de colons. Pour Benjamin Nentanyahu, le sort de Jérusalem est scellé, celui des réfugiés aussi. À l'autre bout du tableau, Abou Mazen ne peut plus céder pour la simple raison qu'il n'a plus rien à donner. Pourquoi dès lors voudrait-on qu'un gouvernement fort de son intransigeance accepte de renoncer à ses acquis au profit d'une Autorité palestinienne décriée, lâchée par les maîtres de Gaza, ne jouissant d'aucun droit hors des murs de sa Mouqataa ? Certains vont même jusqu'à estimer qu'il existe désormais trop de colons en Cisjordanie pour que l'on puisse envisager encore la création d'un État abritant des ressortissants non juifs. D'autant plus que le gel des implantations exigé par Barack Obama n'a jamais été respecté et que les constructions sauvages ont continué de champignonner sans qu'à Washington quelqu'un fasse semblant de s'en offusquer.
Il serait pour le moins prématuré de crier victoire, ainsi que l'a reconnu la secrétaire d'État elle-même. Bref extrait de son laïus de circonstance : « Il y a eu des difficultés par le passé ; il y en aura d'autres et sans doute sommes-nous appelés à nous heurter encore à des obstacles. Mais je demande aux uns et aux autres d'aller de l'avant et d'œuvrer à l'instauration d'une paix juste et durable. » « Wishfull thinking », comme l'on dit sur les bords du Potomac. Parce que - encore un américanisme : « It takes two to tango » -, pour atteindre un tel objectif, il importerait de faire preuve de bonne volonté, pour l'un, d'être capable, pour l'autre, de faire avaler la pilule aux siens, ce qui est loin d'être le cas.
Mahmoud Abbas sait bien qu'il n'obtiendra rien et que l'adversaire ne fait que gagner du temps dans l'espoir de grignoter encore plus d'espace et multiplier le nombre de colons. Pour Benjamin Nentanyahu, le sort de Jérusalem est scellé, celui des réfugiés aussi. À l'autre bout du tableau, Abou Mazen ne peut plus céder pour la simple raison qu'il n'a plus rien à donner. Pourquoi dès lors voudrait-on qu'un gouvernement fort de son intransigeance accepte de renoncer à ses acquis au profit d'une Autorité palestinienne décriée, lâchée par les maîtres de Gaza, ne jouissant d'aucun droit hors des murs de sa Mouqataa ? Certains vont même jusqu'à estimer qu'il existe désormais trop de colons en Cisjordanie pour que l'on puisse envisager encore la création d'un État abritant des ressortissants non juifs. D'autant plus que le gel des implantations exigé par Barack Obama n'a jamais été respecté et que les constructions sauvages ont continué de champignonner sans qu'à Washington quelqu'un fasse semblant de s'en offusquer.
Dans neuf  jours, quand Netanyahu et Abbas se retrouveront dans la capitale  fédérale, ils seront confrontés aux mêmes réalités : les territoires  conquis (et exploités) lors de la guerre de juin 1967, le statut de  Jérusalem, le sort des réfugiés palestiniens, la délimitation des  frontières (en supposant acquis le devenir de la nation à naître).
Il est révolu, le temps où un certain Arthur James Balfour,secrétaire d'État britannique aux Affaires étrangères, promettait, le 2 novembre 1917 dans une lettre à Lord Rothschild, que le gouvernement de Sa Majesté « ferait tout son possible pour faciliter l'établissement en Palestine d'un foyer national pour le peuple juif ». Contrairement aux idées reçues, la missive ne représentait pas une promesse ferme puisque, peu après, les maîtres de l'Empire ottoman se voyaient offrir la possibilité de garder la haute main sur le pays, ainsi que le révèle l'historien Jonathan Schneer, professeur à l'Université Georgia Tech, dans un livre* appelé à devenir référence en la matière. C'est que, nous apprend l'auteur, un an auparavant, Londres caressait un double espoir : voir la communauté juive participer au financement de la guerre et obtenir qu'elle fasse pression sur l'Amérique pour la porter à se joindre à l'entreprise contre les puissances centrales (coalition regroupant l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie, l'Empire ottoman, que l'on travaillait dans le même temps à détacher de cette alliance, et le royaume de Bulgarie).
Près de cent ans plus tard, c'est au tour de  Tel-Aviv d'échafauder des constructions tout aussi bizarres. Telle  celle-ci : après le retrait total d'Irak, Washington voudrait créer un  front commun Israël-Égypte-Palestiniens-Jordanie destiné à stabiliser  l'ensemble de la région et à contrer l'influence de la République  islamique.Il est révolu, le temps où un certain Arthur James Balfour,secrétaire d'État britannique aux Affaires étrangères, promettait, le 2 novembre 1917 dans une lettre à Lord Rothschild, que le gouvernement de Sa Majesté « ferait tout son possible pour faciliter l'établissement en Palestine d'un foyer national pour le peuple juif ». Contrairement aux idées reçues, la missive ne représentait pas une promesse ferme puisque, peu après, les maîtres de l'Empire ottoman se voyaient offrir la possibilité de garder la haute main sur le pays, ainsi que le révèle l'historien Jonathan Schneer, professeur à l'Université Georgia Tech, dans un livre* appelé à devenir référence en la matière. C'est que, nous apprend l'auteur, un an auparavant, Londres caressait un double espoir : voir la communauté juive participer au financement de la guerre et obtenir qu'elle fasse pression sur l'Amérique pour la porter à se joindre à l'entreprise contre les puissances centrales (coalition regroupant l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie, l'Empire ottoman, que l'on travaillait dans le même temps à détacher de cette alliance, et le royaume de Bulgarie).
On voit d'ici quels desseins, et surtout à quel pays, servirait cet étrange amalgame.
* « The Balfour Declaration - The Origins of the Arab-Israeli Conflict », par Jonathan Schneer, Random House, 432 pages.
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