dimanche 12 juillet 2009
New York Times : Moubarak sur le point de démissionner,sa succession non assurée
Conseiller politique de Netanyahou : « Israël »exclut un retrait total du Golan
11/07/2009 almanar.com |
Le Hezbollah: pas de rencontres avec l'administration US
11/07/2009 Ghaleb Abou-Zaynab, membre du Conseil politique du Hezbollah, a assuré sur les ondes de "Sawt el Mada" que son parti n'établira aucun contact avec l'administration américaine, car elle n'a pas modifié ses positions "qui agissent toujours dans l'intérêt d'Israël". almanar.com |
Souleiman : la victoire du Liban a infligé une sévère leçon à « Israël »
11/07/2009 almanar.com |
La situation politique en Palestine au prisme de la situation des femmes
Palestine - 12-07-2009 |
Par Jamalat Abou Youssef
Séminaire organisé par le conseil scientifique d’Attac, Paris, le 20 juin 2009.
En Palestine, la mise en œuvre de ce projet a commencé par la signature de l'accord d'Oslo, ce « projet de paix » qui a été fixé par les Etats-Unis.
Après cet accord, on a vu se développer les guerres dans la région : en Afghanistan, en Irak, en Somalie, au Soudan, etc.
L’accord d'Oslo, qui a été appelé à tort « un accord de paix », a été un processus systématique de destruction du potentiel de résistance de la communauté palestinienne en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza, en prélude à la liquidation de la question palestinienne en tant que projet de libération nationale. Il s’agissait de supprimer les droits nationaux des Palestiniens, en particulier le droit au retour des réfugiés palestiniens.
La responsabilité d’incarner le projet de la résistance palestinienne a été transférée de l’OLP à la soi-disant « Autorité palestinienne », qui n’est en réalité que le faible instrument d’une autonomie administrative à l’intérieur de zones dont elle n’a même pas le contrôle et qui n’existe que grâce au financement des gouvernements européens.
Cette Autorité est au service de l'entreprise coloniale menée par les États-Unis.
Certes le Fatah avait une influence dominante au sein de l’OLP, mais il existait d'autres factions, se qualifiant elles-mêmes de « factions de gauche ». Elles ont aussi joué un rôle dans la mise en oeuvre de ce projet qui a impacté la structure socio-politique de la société palestinienne. Elles ont accepté d’entrer volontairement dans le piège d'Oslo, elles se sont impliquées dans le développement de ce qu’on appelle le phénomène des organisations non gouvernementales qui sont également financées principalement par des gouvernements ou des agences gouvernementales de l'ouest.
Et, bien évidemment, ceci a concerné aussi les organisations de femmes.
Les organisations de femmes palestiniennes ne viennent pas de nulle part.
L'expérience a commencé par une recherche progressive des femmes palestiniennes à trouver leur chemin dans les sociétés de Cisjordanie et de Gaza.
Lors de la 1ère Intifada, les femmes ont commencé à être collectivement une partie de la résistance politique au projet sioniste.
La société palestinienne, comme toutes les communautés dans le monde, est une société de domination masculine.
L'émergence des femmes dans la résistance est en soi un défi à cette communauté, comme il l'a été pour les femmes palestiniennes combattant sur les deux fronts : celui de l'occupation israélienne et celui de l'autorité patriarcale, dans la famille et dans toute la société.
Même dans les partis politiques, une large participation des femmes dans la lutte et la résistance a également révélé des attitudes réactionnaires dans toutes les organisations politiques, y compris les organisations palestiniennes de gauche.
Pendant la première Intifada, des militantes palestiniennes ont lancé le débat sur les priorités.
Est-ce que, dans la phase actuelle, la lutte nationale est la priorité, comme cela a été l'approche des nombreuses factions de l'OLP, ou est-ce que la lutte nationale et la lutte sociale pour l’égalité sont intimement liées entre elles et ne peuvent pas être séparées ?
Avant la signature de l'accord d'Oslo, l'état de la controverse était arrivé à la conclusion de la nécessité d'établir un lien entre la lutte contre l’occupant et la lutte sociale pour les droits des femmes. La résistance devait être un facteur de rééquilibrage des pouvoirs dans la société palestinienne, en faveur des femmes et de leurs droits individuels et collectifs, de leur recherche d'égalité. On ne devait pas séparer la lutte pour la libération nationale et la lutte pour l'égalité entre les hommes et les femmes, pour une libération des femmes partie intégrante de la lutte contre la colonisation et pour la libération nationale.
Le dispositif de la « paix d’Oslo » s’est traduit pour les femmes palestiniennes par la destruction du lien entre lutte pour les droits des femmes et lutte pour la libération nationale.
L’action collective militante des femmes pour obtenir leurs droits, dans la dynamique de la lutte contre l’occupation coloniale, a été remplacée par des projets financés destinés à attirer la majorité des femmes militantes engagées dans la lutte. On a vu se multiplier des projets tels que « l'éducation civique, la notion de citoyenneté, les droits de l'homme, la participation des femmes à la prise de décision, » etc.
Vivant en Palestine occupée où les droits des Palestiniens sont violés à chaque instant, avons-nous besoin de prendre des leçons sur les droits de l'homme ?
Et quel est le sens d’enseigner aux femmes palestiniennes « la participation à la prise de décision » quand celles-ci sont parfaitement conscientes de vivre sous la menace de bombardements, en état de siège, contrôlées en permanence par l’armée israélienne lors de leurs déplacements ?
Quelle est la place pour « la décision des femmes palestiniennes » dans une situation d’occupation coloniale, où même l’autorité palestinienne mise en place par les accords d’Oslo est placée sous le contrôle du général américain Dayton ?
Devons-nous nous assimiler aux soldates israéliennes qui nous oppriment ou devons-nous rester nous-mêmes ?
Le projet d’Oslo n’est pas un échec et n'est pas terminé, mais il continue jusqu'à son objectif de liquidation du peuple palestinien.
À une époque où l'OLP a renoncé à la résistance, le Hamas a pu réaliser de grands avancées dans la communauté palestinienne grâce à sa résistance à l'occupation. Dans ces conditions, le Hamas est apparu comme une alternative pour la résistance populaire, une alternative à ces dirigeants et ces factions de l’OLP qui ont non seulement abandonné la résistance, mais qui sont passés de l’autre côté de la barricade en réprimant les Palestiniens qui résistent encore, comme on a pu le voir il y a quelques temps à Qalqiliya.
Les femmes du Hamas ne sont pas préoccupées et ne s’opposent pas à la domination masculine dans le Hamas. Cette organisation compte dans ses rangs une forte proportion de femmes, certaines d'entre elles occupent des postes importants dans l'organisation, notamment dans la prise de décision, à l'exception peut-être de la résistance armée, en raison de plusieurs facteurs et notamment de l'expérience négative des femmes de l’OLP engagées dans la résistance. L’OLP n’a alors organisé aucune protection des militantes engagées dans la lutte et qui ont été victimes des comportements réactionnaires et des attitudes sexistes et oppressives de certains chefs traditionnels des factions politiques.
Après cette expérience, le Hamas a pu considérer et proclamer qu’en séparant les femmes, il les protégeait de tels comportements.
Le Hamas a aussi été capable de développer la participation des femmes à la lutte. On peut prendre pour exemple l’action développée dans la ville de Beit Hanoun il y a un peu plus d’un an, quand les femmes ont appelé à la mobilisation et se sont rendues par centaines sur place pour protéger de leur corps des combattants armés cernés par l’armée israélienne.
Ces femmes montrent qu’elles ne sont pas intéressées par les questions de pouvoir qui mobilisent l’élite de Ramallah, ces femmes qui ne cherchent rien tant qu’une rencontre ou une photo en compagnie de Madame Rice ou de Madame Clinton !
Et pourtant ce sont elles qui, du point de vue du droit des femmes, jouent un rôle positif, car il restaure la place des femmes dans la lutte nationale et dans la communauté.
Ce n’est pas seulement le discours religieux du Hamas qui a conduit à l'augmentation du port du hijab. On doit comprendre que la montée de la religion en Palestine est d’abord la recherche de solutions susceptibles de rétablir un certain équilibre, après le chaos et la destruction de la société palestinienne par le projet d’Oslo.
Cette défaite est inévitablement liée à la faillite du « projet laïque » de l’OLP.
Le fait que de plus en plus de femmes portent le foulard en Palestine n'est pas la seule expression de la forte baisse de leurs droits spécifiques de femmes. C’est aussi une conséquence de la dégradation de la situation des femmes au sein d’une société qui est devenue de plus en plus pauvre et qui subit en permanence les assauts de l’occupation et du blocus qui visent à briser sa capacité de résistance.
Oslo a contribué à détruire les relations collectives issues de la première Intifada et les a remplacées par les relations de clans et de tribus qui produisent un type de dirigeant particulier, exprimant la haine des femmes et notamment des femmes pauvres issues des classes populaires. Dès lors, la solution pour elles, pour être protégées, c’est de « se déguiser » et notamment de cacher leur tête pour sortir et pour être plus « libre » !
C’est ça aussi les résultats de la politique de l’autorité « laïque » de Ramallah !
17 ans après les accords d’Oslo, la Peuple palestinien est toujours dispersé, la population de Cisjordanie et de Gaza vit en état de siège permanent, subit l’Apartheid, la colonisation intensive et l’emprisonnement de plus de 11.000 des siens.
Le territoire est détruit, notamment son agriculture, et la population survit dans la dépendance d’une aide internationale de plus en plus conditionnée à un renoncement à ses droits, et notamment le droit au retour des réfugiés.
Le peuple palestinien est aujourd’hui dans une impasse.
Si l’Autorité palestinienne issue d’Oslo et contrôlée par Dayton s’efforce d’en tirer profit, d’autres, notamment les militants des forces islamiques, tentent de trouver une issue en proposant des solutions issues du passé, croyant peut-être ainsi rétablir l’équilibre d’une société confrontée à l’oppression coloniale et à la destruction.
Ces tentatives réussiront-elles ?
Verra-t-on émerger une alternative porteuse d’un nouveau projet de résistance, qui donnera leur place aux femmes dans leur lutte contre les discriminations et pour l’égalité de leurs droits ?
Il est aujourd’hui trop tôt pour répondre et on doit comprendre que les conditions actuelles d’existence de la population ne sont guère favorables à l’émergence de solutions politiques construites et débattues par les militants et les militantes palestiniens.
Certes, elles et eux seulement seront en mesure de trouver les réponses.
Mais le mouvement de solidarité a aussi des responsabilités.
Face à l’offensive permanente de nettoyage ethnique, face à l’apartheid qui se développe, il est urgent d’affaiblir l’Etat d’Israël par la campagne de boycott, par la défense intransigeante des droits nationaux du peuple palestinien, dont le plus important est le droit au retour des réfugiés et par un soutien sans réserves à sa résistance, sous toutes ses formes.
Certains s’obstinent dans l’idée que la solution résiderait dans le soutien à « la paix entre les deux peuples ». Le soutien à la lutte du peuple opprimé laisse alors place à un soutien à un « processus de paix » qui n’en finit pas.
Mais il n’y a pas de paix possible avec un Etat et une idéologie fondés sur la destruction du Peuple palestinien.
L’Etat israélien ne ferme pas les prisons. Au contraire, il les agrandit pour accueillir toujours plus de prisonniers, et notamment de militants qui refusent de céder.
En ce moment, dans le silence international et avec la complicité même de l’Autorité de Ramallah, Ahmed Saadat, secrétaire général du FPLP, est en train d’être liquidé.
Les dizaines de femmes militantes emprisonnées attendent en vain la mobilisation solidaire des femmes et notamment des féministes qui semblent plus facilement motivées par d’autres causes.
Quant à la population de la bande de Gaza, elle subit de la part des Israéliens un siège impitoyable auquel collaborent l’autorité de Abbas et Fayyad, le régime égyptien et la Communauté européenne.
Là aussi il est urgent d’exiger la fin du blocus et de dénoncer le rôle des gouvernements européens, dont celui de la France.
33 tunnels sionistes à travers la Cisjordanie
Cisjordanie - 12-07-2009 |
Par Ezzedeen AlQassam Brigades
Abdul Hadi Hantash, membre du Comité Général pour la Défense des Terres, a dit que le projet était en fait mis en œuvre à Qalqiliya, au nord de la Cisjordanie (le village de Habla n'est accessible que par un tunnel, ndt.), et dans des villages à l’ouest de Jérusalem, où le tunnel du village Biddu (photo ci-dessus) est la seule ouverture pour plusieurs villages, qui regroupent environ 50.000 citoyens.
Dans un entretien avec Aljazeera.net, Hantash dit qu’avec les tunnels, un seul soldat peut boucler la région entière et il précise que l’occupation met le projet en œuvre graduellement, sans annonce officielle, pour ne pas donner aux citoyens palestiniens l’opportunité de se dresser contre de tels projets.
Les villages situés au nord et à l’ouest de Jérusalem sont l’exemple vivant du projet dévoilé par Hantash. Le sort d’environ 50.000 Palestiniens est soumis à un tunnel édifié par l’occupation comme ouverture à ces villages et lien à Ramallah.
Et tous les villages de Biddu, Al Qbibah, Beit Sourik, Beit Daqqo, Beit Ijza, Beit Anan, Katana, Beit Iksa, et Prophète Samuel ont besoin de liens avec Jérusalem, mais parce que leurs habitants ont une carte d’identité de Cisjordanie, les autorités d’occupation les séparent de la ville par le mur de ségrégation.
Source : Ezzedeen AlQassam Brigades | |
Traduction : MR pour ISM |
Traces des radioactifs dans les zones bombardées par l'armée de l'occupation israélienne à Gaza
11 Juil 2009 | |
l'équipe de dépistage qui affirme que toutes les indices recueillis confirment l'emploi par l'occupant israélien dans sa dernière agression contre Gaza des projectiles comprenant des matières radioactifs et toxiques, précisément l'uranium enrichi. D'après le chef du laboratoire de prévention des radioactifs, M. Yasser al-Choueich, les recherches avaient démontré l'existence des taux élevés de radioactifs dans l'air, surtout dans la zone où se trouve l'administration civile qui fut l'objet d'un bombardement continu durant l'agression contre Gaza. L'extension des recherches et des enquêtes sur l'agression israélienne contre Gaza, estime-t-on, mettra au jour d'autres révélations, mais ceci exige la fourniture des laboratoires par les milieux internationaux pour faire le jour sur l'étendu des dangers laissés par cette agression. sana.sy |
L’Égypte joue les bons offices
Ghaza
De notre correspondant
Cette rencontre a été une occasion pour le président Abbas, de remercier l’Egypte pour ses positions tendant à faire réussir le dialogue interpalestinien pour la consolidation de l’unité du pays. Abbas a affirmé ne pas avoir « de conditions préalables à la reprise du dialogue », soulignant que « la réconciliation nationale est un besoin national urgent dont le devoir de tous est de ne pas la reporter », précisant que « les intérêts supérieurs de la Palestine doivent être au-dessus de tout, des organisations, des personnes et des intérêts étroits. La priorité est le retour à l’unité du peuple à travers la réconciliation entre les deux protagonistes (Hamas et Fatah) ». Le président Abbas a déclaré également que l’effort égyptien fourni sur mandat de la Ligue arabe « est irremplaçable » et a exprimé son souhait qu’il soit ponctué par la tenue d’élections présidentielles et législatives, prévues pour le 25 janvier 2010.
La dernière chance
Selon l’agence de presse palestinienne Wafa, le parrain égyptien du dialogue a présenté un document contenant une vision des solutions aux questions en suspens à laquelle répondront, les factions palestiniennes dans les prochains jours. Le 7e round du dialogue interpalestinien, lancé à fin février dernier au Caire, est prévu pour le 25 du mois en cours. L’Egypte veut éviter un nouvel échec qui ne ferait que renforcer la division sur le terrain, que ce soit sur le plan social ou « géographique ». La délégation égyptienne qui, avant son arrivée en Cisjordanie occupée, s’est réunie avec les chefs du Hamas dont Khaled Mechaâl le chef du bureau politique en exil à Damas, a, durant son séjour à Ramallah, rencontré plusieurs responsables palestiniens, représentant plusieurs factions dont le Hamas. Le mouvement islamiste a réitéré son exigence de voir libéré l’ensemble de ses militants, qu’il estime à plus de 900, emprisonnés par les services sécuritaires de l’autorité palestinienne, avant toute reprise du dialogue.
Quant à la tenue d’élections législatives et présidentielles à la date prévue, le Hamas exige une préparation des conditions sur le terrain et la facilitation d’une campagne électorale « libre ». Faut-il rappeler que c’est le président Mahmoud Abbas en personne qui a donné l’ordre de libérer des dizaines de prisonniers en signe de bonne volonté pour une réussite du dialogue. Si pour l’heure, les observateurs jugent les Egyptiens « très patients » pour arriver à un compromis entre le Hamas et le Fatah, d’autres pensent qu’ils pourraient changer d’attitude si l’un des deux protagonistes traîne la patte.
Fares Chahine
elwatan.com
Vol de terre au nom de « la sécurité » : le cas de Jayyous
samedi 11 juillet 2009 - 06h:13
William Parry - Washington Report
Il y a quelques mois, j’ai entendu des amis palestiniens exaspérés dire en plaisantant « bientôt nous aurons besoin d’un permis israélien pour dormir avec nos femmes ». Ils résumaient les obstacles qu’ils doivent sauter dans le cours normal de leur vie. Connaissant le catalogue de démarches et de conditions kafkaïennes qu’ils subissent patiemment pour avoir par exemple accès à leur terre ou pour gagner leur pain, cette plaisanterie ne me semblait pas exagérée.
Ce qui est incroyable et monstrueux, c’est le double jeu flagrant d’Israël au sujet du mur de séparation qu’il a érigé dans une bonne partie de la Cisjordanie. Israël l’appelle spécieusement une « barrière de sécurité ». Quiconque examine les politiques et les méthodes israéliennes de nettoyage ethnique en Palestine se rendra toutefois rapidement compte que le mot « sécurité » est un stratagème éculé pour légitimer ses politiques coloniales et pour soustraire ses actes à sa responsabilité morale en tant que nation. L’annexion, l’apartheid ou le mur de séparation, barrière, clôture- quelle que soit l’expression que l’on souhaite utiliser - est en fait un vol de terre qui détruit la vie, les moyens de subsistance, les collectivités et un peuple.
Les relations publiques israéliennes sont sophistiquées, efficaces et de longue portée. Les porte-parole habiles, connaissant bien les médias, utilisent nos télévisions et nos radios pour expliquer que le mur, les incursions, le blocus, les bombardements, les assassinats ciblés et les autres actions de ce type sont regrettables certes, mais nécessaires pour des raisons de « sécurité » afin de sauver les innocents Israéliens aspirant à la paix. Mais quand vous voyez de première main l’occupation illégale et destructrice de la Palestine, il devient évident que la « sécurité » - tout comme « l’antisémitisme » - est un terme dont la gravité intrinsèque est considérablement - et dangereusement - ébranlée et dégradée par la propagande israélienne.
Les questions de « sécurité »
Alors qu’il il y a littéralement des dizaines de milliers d’exemples dans toute la Cisjordanie illustrant la vraie nature et les conséquences du mur d’annexion israélien, nous prendrons le cas des habitants de la ville palestinienne verdoyante de Jayyous. Cette ville, où vivent 3500 Palestiniens, possède deux choses que convoite Israël : des terres agricoles de première qualité et des nappes aquifères importantes. Le mur pénètre sur 3 km dans Jayyous à partir de la Ligne Verte et annexe purement et simplement des terres et des ressources en eau - 5.585 dounams de terre et quatre nappes aquifères pour être exact.
Jayyous est un village palestinien parmi d’autres qui a été témoin de manifestations pacifiques contre la destruction et l’expropriation de ses terres, manifestations qui ont été réprimées avec brutalité par l’armée israélienne. Ces manifestations hebdomadaires ont commencé en novembre 2008 et sont organisés par la campagne des Jeunes Stop the Wall à Jayyous afin de contester la décision de la Cour suprême israélienne qui a décidé de modifier l’itinéraire du mur à Jayyous détruisant ainsi des centaines de dounams de terres agricoles supplémentaires et déracinant 220 arbres de plus (6.000 arbres ont déjà été déracinés pour faire place au mur en 2003).
Sharif Omar, connu sous le nom de Abou Azzam, est l’un des fils de Jayyous les plus charismatiques ; bien qu’âgé de 67 ans, il est infatigable. Il est le principal propriétaire foncier de Jayyous et ses cultures lui inspirent autant de fierté que si c’étaient ses enfants : « nous cultivons tout ce que la terre nous donne - loquats, 12 types d’agrumes, des abricots, des olives, des goyaves, des avocats, des figues, des noix, des amandes, des grenades et des raisins » dit-il en riant chaleureusement.
En septembre dernier, Abou Azzam m’a reçu chez lui . Deux années auparavant, je l’avais rencontré, lui et sa femme, Seham, sur leurs terres, mais cette fois-ci il attendait le renouvellement de son permis pour y avoir accès - il attendait depuis 50 jours, retard qui avait de graves répercussions sur la productivité de son exploitation et sur sa santé mentale et physique. Bien que manifestement moins gai que d’habitude, il débordait toujours de générosité, d’hospitalité, de patience et de ténacité.
Cette petite guerre des permis est devenue un rituel, dit-il : trois mois sans permis, trois mois de lutte juridique pour le faire renouveler (les frais d’avocat prohibitifs s’élevaient à 2000 shekels). L’administration civile israélienne disait que c’était une question de « sécurité ». Pourtant, Abou Azzam venait d’obtenir l’autorisation de se rendre en Israël pour voir un de ses fils dans un centre de détention administrative - et par conséquent ce n’était pas pour des raisons de sécurité que le permis lui était refusé. Il estime qu’on le punit parce qu’il a parlé à des journalistes et à des groupes internationaux de solidarité au sujet du mur. L’administration civile lui fait entendre « vous pouvez aller au Royaume-Uni, en Inde ou en Suède pour parler du mur si vous voulez, mais vous n’irez pas sur vos champs. À vous de choisir ».
Les raisons de « sécurité » sont aussi l’explication officielle pour laquelle les trois fils d’Abou Azzam n’ont jamais obtenu de permis pour travailler la terre. « Mon fils aîné, Azzam, ne peut pas obtenir de permis pour se rendre sur nos terres à une centaine de mètres d’ici pour des raisons de « sécurité », dit-il, et il les pointe du doigt du haut de la colline sur laquelle se trouve la maison. « Toutefois Azzam travaille à Ramallah pour une société privée qui traite avec des sociétés israéliennes. Il a un permis pour entrer en Israël pour ses affaires. Vous voyez le côté ridicule de la chose ? dit-il, riant de cette absurdité évidente. » Ils veulent que notre vie devienne impossible pour que nous abandonnions la terre ».
Malheureusement, ce « nettoyage ethnique à coups de tracas bureaucratiques » marche. 85 % de la population de Jayyous travaillait auparavant dans l’agriculture. En automne dernier, dit Abou Azzam, sur les 700 fermiers de Jayyous, 216 seulement avaient des permis - et parmi ceux-ci beaucoup, comme lui, n’avaient pas de permis en règle. À cause de la rareté des permis, il y a un manque de main-d’oeuvre, la productivité recule et près de la moitié des 136 serres de Jayyous ont été abandonnées. Les restrictions imposées aux déplacements du fait des postes de contrôle (de « sécurité ») et les contrôles volants dans toute la Cisjordanie font que les marchands ne viennent plus à Jayyous pour acheter des produits en gros. Le transport vers les centres de peuplements locaux, et même les petits villages comme Azzun et Beita, nécessite beaucoup de main-d’oeuvre (décharger et recharger chaque caisse de 15 kilos à chacun des postes de contrôle) ; le transport prend entre quatre et six heures et il n’est par conséquent ni rentable ni supportable explique Abou Azzam.
Bien qu’il ait réussi à maintenir son niveau de production avec l’aide de sa famille, d’amis et de volontaires internationaux, il a perdu la moitié de son revenu. Les deux tiers des habitants de Jayyous dépendent maintenant de l’aide alimentaire, dit-il. Des dizaines d’habitants ont quitté définitivement Jayyous pour l’Europe, l’Amérique du Nord, l’Australie et d’autres parties de la Cisjordanie où les perspectives de travail sont un peu meilleures.
Alors que Jayyous se bat pour la justice et sa survie, la colonie israélienne illégale de Zufim, qui occupe une grande partie des terres d’Abou Hassan, s’agrandit. Le nouvel itinéraire proposé pour le mur annexera une bonne partie des terres pour le compte de Zufim, sur lesquelles seront installés des logements et une zone industrielle, selon la coalition contre le mur Stop the Wall.
Quand la ville s’est opposée au mur, l’armée israélienne est intervenue brutalement. Le 18 février par exemple, 25 jeeps militaires et 75 soldats ont envahi le village, tirant des grenades sonores sur les maisons qu’ils envahissaient ensuite, fusils pointés, détruisant et pillant et raflant quelque 65 habitants, dont des membres du comité de la jeunesse et le fils du maire. Les détenus ont été interrogés dans une école locale que les soldats avaient également vandalisée et 17 des détenus ont été ensuite arrêtés. L’armée israélienne a aussi occupé des maisons, arborant un drapeau israélien sur chacune d’elles ; elle a bloqué les entrées du village avec des monticules de pierres et de terre et a décrété un couvre-feu indéfini.
Mohamed Jayyousi est le coordinateur de la jeunesse pour la campagne Stop the Wall. Malgré les menaces et la violence des Israéliens, Mohamed dit que les manifestations continueront. « Résister est exister ou nous continuerons à perdre encore plus de terres » dit-il. « Nous devons revenir aussi longtemps qu’il le faut pour montrer à Israël que nous n’accepterons pas le mur, que nous ne vivrons pas dans un ghetto, que nous ne serons pas des réfugiés sur notre propre terre. Nous n’avons pas d’autre choix ».
Lors de ma dernière visite à Jayyous, j’ai accompagné l’épouse de l’Abou Azzam, 60 ans, (elle a un permis, mais elle souffre du dos), son beau-fils et son petit-fils de huit ans somnolant jusqu’à la barrière agricole lors de son ouverture à 7:00 du matin. J’étais indigné de voir que je pouvais visiter les terres d’Abou Azzam alors qu’il ne le pouvait pas. Quand je suis rentré chez lui, nous sommes allés sur le toit de sa maison à partir duquel nous pouvions voir sa terre. « Chaque jour qui passe où je ne peux pas me rendre sur ma terre je me sens très en colère » dit-il, abandonnant un moment son habituel optimisme. Quand je lui ai demandé s’il abandonnerait jamais la lutte, il m’a fait un grand sourire et il a dit « William, nous avons un dicton en arabe : Al ard aghla min el ’ard- la terre est plus précieuse que l’honneur.
L’occupation israélienne continue sans entraves. Gaza reste une prison ouverte, la construction et l’expansion des colonies se poursuit, les démolitions de maisons palestiniennes continuent et près de cinq ans après que la Cour internationale de justice a décrété que le mur israélien était illégal et doit être démantelé, les Israéliens continuent à le construire quotidiennement sur les terres palestiniennes. Israël s’est entendu dire à répétition : il n’y aura de paix que lorsque il y aura de la justice.
Ça, Israël, c’estla sécurité.
William Parry est un écrivain et un photographe free-lance basé à Londres. Son livre, Against the Wall, sera publié par Pluto très bientôt.
Mai Juin 2009 - Washington Report - Cet article peut être consulté ici :
http://www.washington-report.org/ar...
Traduction : Anne-Marie Goossens
La commission européenne fait machine arrière sur les colonies et présente des excuses à Israël
samedi 11 juillet 2009 - 14h:17
Ma’an news
La commission européenne a publié une brève déclaration après avoir effectué son septième versement à l’Autorité palestinienne [de Ramallah] afin de l’aider à payer ses fonctionnaires. Dans sa déclaration, elle se préoccupait de l’étranglement de l’économie palestinienne par les colonies, phénomène documenté par plusieurs organes internationaux.
Au paragraphe quatre, le communiqué de presse citait un rapport de la Banque mondiale arrivant aux mêmes conclusions. Le ministère des affaires étrangères a convoqué le représentant de la Commission européenne en Israël pour le réprimander.
« Le communiqué de presse utilise malheureusement des expressions qui ne reflètent pas les déclarations de la Commission européenne » a déclaré, jeudi, David Kriss, porte-parole de l’Union européenne .
Présentant des excuses pour l’incident la Commission européenne a dit , mercredi soir, que le communiqué avait été publié à l’insu de la Commissaire aux relations extérieures de l’Union européenne, Benita Ferrero-Waldner.
Selon les médias israéliens, le ministère des affaires étrangères s’est dit satisfait des excuses.
Un officiel de l’Union européenne dit que l’UE ne cédera jamais sur le chapitre des colonies.
Au moment même où la CE présentait ses excuses, Robert Rydberg, chef du bureau pour le Moyen-Orient au Ministère suédois des affaires étrangères, a déclaré au quotidien israélien Haaretz que l’UE « exclut tout compromis avec Israël au sujet des colonies, à moins d’un accord avec les Palestiniens dans le cadre du statut final ».
Selon la presse israélienne, Rydberg aurait dit qu’il était « inconcevable que la communauté internationale légitime la croissance naturelle de la population des colonies puisque toutes les colonies au-delà de la ligne verte sont illégales ».
9 juillet 2009 - Ma’an News Agency - Cet article peut être consulté ici :
http://www.maannews.net/en/index.ph...
Traduction : amg
Hamas à Gaza : des diplomates sonnent l’alarme
Georges Malbrunot
Ces derniers mois, le Hamas a procédé à un réapprovisionnement de ses stocks militaires, nous a déclaré l’un de ces diplomates, lors d’un récent passage à Paris. Ces mouvements d’armes clandestins n’ont pas échappé à Israël, qui a bombardé en janvier sur le territoire soudanais un convoi de 23 camions destinés aux islamistes palestiniens.
Le Mouvement de la résistance islamique n’a pas, non plus, de problème d’argent. Ses bailleurs de fonds sont toujours aussi généreux : l’Iran, bien sûr, certains pays arabes comme le Qatar, mais aussi des donateurs privés, comme le rappelle un autre diplomate qui rentre de Gaza. « N’oubliez pas que les Frères musulmans, leur maison-mère, disposent de 77 représentations à l’étranger ».
Et puis, il y a surtout les tunnels de contrebande. Un millier environ, dont 400 sous licence Hamas. Grâce à ces cavités, le Hamas génère d’importants revenus, à partir notamment du trafic de fioul. Illustration : « Via l’Egypte, la Libye a livré gratuitement de l’essence, raconte l’une de ces sources. Mais quand le carburant est arrivé côté palestinien, le litre a été tarifé presque 2 shekels aux consommateurs (à peine un euro) », soit le coût de l’acheminement dans le tunnel versé à son "gestionnaire", auquel s’ajoute le prélèvement empoché ensuite par le Hamas.
Pour contourner le blocus israélien, les islamistes, maîtres de Gaza depuis qu’ils en ont chassé l’Autorité palestinienne en 2007, ont créé un vaste marché noir, tout en contrôlant la plupart des circuits de distribution du territoire autonome.
Plus inquiétant encore, les durs de la branche militaire ont renforcé leur influence sur les responsables politiques réputés plus pragmatiques, tel l’ancien Premier ministre Ismail Hanyeh, qui ne serait pas hostile à un dialogue avec l’Occident, fut-ce au prix de quelques concessions. « Chaque fois qu’il y a un choix à faire entre une stratégie floue de dialogue avec les Occidentaux et les positions de la branche militaire, c’est cette dernière qui gagne », constate l’un des diplomates cités. Or c’est elle aujourd’hui qui contrôle la rue à Gaza.
D’où cet autre motif d’inquiétude : « L’imposition de la charia gagne du terrain, ajoute l’autre diplomate, qui dresse un tableau particulièrement noir de la situation. Les plus radicaux sont entrain de transformer Gaza en un Hamastan pur et dur. J’en ai vu les signes sur le terrain. C’est effrayant. De nombreux prisonniers sont torturés. La plupart des verrous à leur pouvoir (les ONG, les hommes d’affaires) doivent désormais passer sous leurs fourches caudines. Sur le terrain social, le Hamas est même entrain de se heurter à l’Unrwa (l’Office des Nations unies en charge des réfugiés palestiniens). Or l’Unrwa est le seul contrepoids restant en matière d’aide sociale à la population ».
Conclusion en forme de SOS : « Notre stratégie d’isolement international du Hamas est un échec tragique. Celle-ci ne fait que renforcer les plus durs au sein du Hamas ». Ces derniers n’ont donc nullement l’intention de faire des concessions. Tant à l’égard de la communauté internationale, pour que le Mouvement de la résistance islamique devienne un interlocuteur. Qu’en interne, face aux nationalistes de l’Autorité palestinienne – des concessions pourtant indispensables pour que les Palestiniens se réconcilient face à Israël et que le processus de paix ait une réelle chance de redémarrer.
Cette absence de politique à moyen terme ne trouble pas l’Etat hébreu. « Les Israéliens nous répondent que ce n’est pas leur problème, regrette un des diplomates cités. Ils nous disent que si le Hamas se remet à tirer des roquettes sur le sud de leur territoire, on tapera encore plus fort. Les Israéliens pensent avoir rétabli une forme de dissuasion. Pour eux, le Hamas, comme le Hezbollah au Liban, ne prendront pas le risque d’un deuxième round ». A voir. [1]
[1] Nous ne partageons pas toute l’analyse faite ou rapportée par G. Malbrunot, exprimée notamment par l’emploi de termes à la fois excessifs et réducteurs comme intégristes ou Hamastan, mais la logique qu’il met en évidence -implicitement et explicitement- est éclairante. Le renforcement des "durs" du Hamas ? C’est le blocus, c’est l’anathème et l’isolement politique. Les tunnels aussi sont dûs au blocus de la bande de Gaza et s’ils sont un levier aux mains de certains clans ou groupes à Gaza, dont le Hamas, ils sont depuis de trop longs mois la seule porte de sortie/survie pour toute la population punie collectivement d’avoir voté -en toute démocratie et transparence- pour le Hamas en 2006
publié sur le blog du Figaro "L’Orient indiscret"
http://blog.lefigaro.fr/malbrunot/2...
Note et surlignement : C. Léostic, Afps