samedi 30 avril 2011

"Le Hamas ne quittera pas la Syrie" (responsable)

30-04-2011
Le représentant du mouvement Hamas au Liban Ali Baraké a démenti catégoriquement les informations publiées par le quotidien londonien Al Hayat sur la décision de la direction du Hamas basée à Damas de quitter les territoires syriens et de s’installer dans la capitale qatarie, Doha.
Dans un entretien téléphonique effectué par le site AlManar, Baraké a qualifié d’infondées ces informations qui selom lui entrent dans le cadre des fabrications médiatiques visant à semer la division entre les mouvements de résistance palestiniens et la Syrie.
« Les forces de résistance sont confrontées à des pressions exercées par les Etats-Unis et l’entité sioniste sur Mahmoud Abbas pour entraver la réconciliation nationale palestinienne », a-t-il dit, accusant les Etats-Unis de provoquer l’instabilité dans la région.
Et d’espérer enfin que la Syrie pourra surmonter la crise actuelle et instaurer la sécurité et la stabilité sur son territoire.
Le journal panarabe AlHayat avait publié que « le mouvement Hamas a pris la décision de quitter les territoires syriens », et que « le Qatar a accepté d’accueillir sa direction politique seulement, après le refus de la Jordanie et de l’Egypte de cette demande ».
Sachant que plusieurs sites israéliens, dont celui du quotidien Haaretz, ont rapporté cette information, citant la radio de l’armée israélienne.

Nouvelle bataille israélienne contre l’unité palestinienne

30-04-2011 L.Mazboudi
Depuis la rupture entre les deux frères palestiniens en 2007, - année durant laquelle le Fatah a été éjecté de Gaza-, les dirigeants israéliens ont tout fait pour l’empêcher, avec l’aide bien précieuse du régime égyptien déchu
Mardi dernier, devant l’accolade entre Moussa Abou Marzouk du Hamas et Azzam AlAhmad du Fatah ( voir photo) mardi soir, ils étaient sidérés.  Surtout que leurs services de renseignements ne l’avaient pas prévue.
L’enjeu est d’autant plus gravissime qu’elle s’est faite grâce à la médiation de la nouvelle administration égyptienne, sans compter la décision de cette dernière d’ouvrir le passage de Rafah : exacerbant davantage les inquiétudes israéliennes d’un virement de bord en cours.
Le Caire s’est empressé de préciser que cet accord devait être une première étape qui devrait se couronner par une conférence internationale, sans passer par des rencontres bilatérales qui n’ont abouti à rien.
Ce qui constitue pour Tel Aviv un changement des règles du jeu survenu dans un moment crucial, où l’Autorité palestinienne s’attelle en vue d’une reconnaissance de l’état palestinien, en a obtenu effectivement de la part de six pays latino-américains, alors que des européens donnent l’impression de vouloir suivre le pas.
Contrariant les véritables intentions des politiciens israéliens, qui tous bords confondus, œuvrent de concert pour rendre impossible la création de cet état. Tout en faisant semblant du contraire !
«  Cette réconciliation soutient les efforts de Mahmoud Abbas en vue d’obtenir une reconnaissance internationale pour un état palestinien le mois de septembre prochain, car elle va lui permettre de dire qu’il représente la totalité du peuple palestinien » prévient franchement un rapport secret,  rédigé par le département de recherche du ministère israélien des affaires étrangères, selon les dires du journal israélien Maariv. 
Dès lors et avant même qu’elle ne soit signée, les dirigeants israéliens se sont entendus d’agir pour faire avorter la réconciliation ou le cabinet ministériel d’union qui en  découlera, en menant campagne auprès des Américains et des Européens en particulier, avec pour thèmes principaux qu’elle constitue une menace pour « Israël », pour la paix et son processus, et permet de légitimer le « terroriste » Hamas qui n’a pas encore plié. 
Sans tarder, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou s’est adressé jeudi dernier à une délégation du Congrès américain, en visite en Israël, après sa réunion avec les ministres du forum des 7, en présence du chef d’état-major, du conseiller pour la sécurité nationale, du commandant des renseignements militaires et de représentants du Shabak et du Mossad.
Il a qualifiée l’entente de scandaleuse,  arguant que si elle  entre effectivement en vigueur, cela constituerait "un grand revers pour la paix".
«  La communauté internationale doit faire  comprendre au Hamas qu'il doit répondre aux trois critères du Quartet pour la reconnaissance, soit: reconnaître Israël, renoncer au terrorisme et accepter les précédents accords israélo-palestiniens » précise Netanyahou.
Il devrait se rendre dès la semaine prochaine à Paris et à Londres pour mener à bien sa campagne, avant de partir pour les États-Unis dans le même but.
S’est également joint à la bataille le président israélien Shimon Perez qui depuis son investiture se consacre corps et âme à défendre l'entité sioniste.
Sans perdre de temps il a convié les représentants des différents organes de presse européens en « Israël » pour leur dire que « le Hamas ne modifie pas sa charte, ne cesse pas d’être une organisation terroriste, continue à servir l’Iran et à pratiquer le trafic d’armes ».
Selon lui « la signature d’un accord qui mènera à la tenue d’élections palestiniennes dans un an pourrait faire en sorte qu’une organisation terroriste prenne le contrôle et de Gaza ainsi que de la Cisjordanie, et que la politique du Hamas l’emporte »
Dans cette bataille israélienne contre l’unité palestinienne, les divergences partisanes s’érodent. Il est convenu que Tsipi Livni, ex-ministre des affaires étrangères et dirigeante du parti Kadima donne également du sien.   

En soutien à la première Conférence des Syndicats Palestiniens sur les actions de Boycott, Sanctions et Désinvestissement.

Confédération Paysanne
publié le samedi 30 avril 2011.
Bagnolet, le 28 avril 2011
La Confédération paysanne salue votre initiative collective, vous apporte son soutien dans vos travaux actuels et vous assure de sa solidarité active dans les luttes actuelles et futures dans le cadre de la campagne BDS.
Vous savez l’engagement de notre syndicat dans la lutte pour refuser l’accès à l’entreprise coloniale Agrexco aux ports de la méditerranée et partout en Europe. Sachez que notre détermination ne faiblira pas et que jamais nous n’accepterons l’implantation de cette firme agro alimentaire israélienne, fer de lance de la colonisation.
Nous voulons vous redire aujourd’hui notre solidarité de paysans français dans vos luttes pour la reconquête de votre autonomie y compris alimentaire. Ici, sur notre territoire nous nous employons, avec d’autres, à briser les mécanismes économiques d’exportation de produits agricoles mis en place par l’occupant à partir de terres et d’eau volées et l’asservissement des populations palestiniennes locales. Nous espérons ainsi apporter notre petite contribution à vos luttes contre l’apartheid et pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Très fraternellement.
Globalisons les luttes, globalisons l’espoir
- Nicolas DUNTZE, référent pour la campagne « Non à Agrexco », duntzenico.la@orange.fr
- Jean-François BIANCO, Sécrétaire National, jfbianco@yahoo.f

Enfant tué en 2000 à Gaza: un chirurgien israélien condamné pour diffamation

30-04-2011
Onze ans après un reportage sur la mort d'un enfant palestinien à Gaza, la polémique autour de l'authenticité de ces images a refait surface vendredi au tribunal correctionnel de Paris qui a condamné pour diffamation un chirurgien israélien qui avait opéré le père de l'enfant.
Au cœur de la controverse : un reportage de Charles Enderlin, correspondant permanent de France 2, et de son caméraman palestinien, Talal Abu Ramah, tourné dans la bande de Gaza le 30 septembre 2000, dans les premiers jours de la deuxième Intifada.
Protégé par son père, Mohammed al-Dura, 12 ans, y perdait la vie après avoir essuyé des tirs de la part de l'armée israélienne.
Enderlin, a été accusé par "Israël" d'être un menteur : les Israéliens osent prétendre que c'est un Palestinien, placé de l'autre côté de la rue par rapport au petit Mohammed al-Dura et son père, qui leur aurait tiré dessus.
Lassée des accusations de "bidonnage", France 2 a attaqué en diffamation le directeur de l'agence Media Ratings, Philippe Karsenty, qui prétendait que le reportage avait été truqué.
Condamné en première instance, Philippe Karsenty avait été relaxé en appel, la cour reconnaissant que les images étaient sujettes à débat.
Dans un autre volet, c'est le père de l'enfant, Jamal al-Dura, qui a saisi la justice française pour voir condamner un article paru en septembre 2008 dans l'hebdomadaire
"Actualités juives".
Un chirurgien israélien, Yehuda David, qui avait opéré Jamal al-Dura en 1994, y affirmait que ses blessures étaient antérieures à la fusillade filmée par France 2 en 2000.
Vendredi, le tribunal correctionnel de Paris a condamné le médecin, le journaliste d'"Actualités juives" et le directeur de publication à chacun une amende de 1.000 euros avec sursis, ainsi qu'à verser ensemble 5.000 euros de dommages et intérêts.
Le tribunal a estimé que le médecin imputait à Jamal al-Dura "d'avoir délibérément menti sur l'origine de ses blessures aux fins de se prêter à une manipulation de l'opinion internationale".
Pour les juges, ces accusations sont diffamatoires. Les juges reprochent au Dr David "des déclarations péremptoires, alors que ses affirmations ne résultaient pas de documents précis sur la nature des blessures présentées par Jamal al-Dura".  
Les condamnés ont annoncé leur intention de faire appel. Sur la TV publique israélienne, le chirurgien Yehuda David, a affirmé: "Ils (les juges, NDLR) nous ont donné tort. Nous allons faire appel et prouverons que ce que nous avons dit est la vérité et que les accusations portées contre Tsahal (l'armée israélienne) sont fausses".

Haniyeh appelle l’OLP à revenir sur la reconnaissance d’Israël

30-04-2011
Le chef du gouvernement palestinien à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a appelé vendredi l'Organisation de Libération de la Palestine à "revenir sur la reconnaissance de l’Etat d’Israël", et ce en raison de la "réaction négative d’ « Israël » à la réconciliation inter-palestinienne".
Pour Haniyeh, la présence de l’entité sioniste sur la terre de la Palestine est illégale, et par conséquent on ne peut pas le reconnaitre.
Haniyeh a en outre minimisé les menaces israéliennes à l'issue de l'accord de réconciliation,
qualifiant d'histérique les réactions israéliennes.
Par ailleurs, dans un communiqué publié samedi à Gaza.Haniyeh, s'est déclaré "prêt à démissionner". "Je suis prêt à remettre ma démission, dans le cadre de l'accord de réconciliation entre le Hamas et le Fatah".
"Cet accord est très important, et il faut multiplier les efforts pour mettre fin aux divisions et favoriser l'unité des Palestiniens", a-t-il ajouté.
Selon un protocole d'accord paraphé le 27 avril au Caire par Azzam al-Ahmad, pour le Fatah, et Moussa Abou Marzouk, numéro deux du bureau politique du Hamas, les deux parties se sont mises d'accord pour former un gouvernement de transition composé de personnalités indépendantes, en vue d'élections présidentielle et législatives simultanées d'ici un an.

La plus ancienne dictature du Moyen-Orient

samedi 30 avril 2011 - 07h:36
Marwan Bishara - Al Jazeera
Marwan Bishara, principal analyste politique d’Al Jazeera, analyse la domination d’Israël sur les Palestiniens au-delà de la rhétorique de la paix.
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L’occupation résolue d’Israël sur les Palestiniens, non seulement dans la Palestine historique mais surtout en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza peut être considérée comme la plus ancienne quasi-dictature au Moyen-Orient, affirme Marwan Bishara [GALLO/GETTY]
Selon l’opinion communément admise - surtout dans l’Occident - Israël est la « seule démocratie » au Moyen-Orient. Et c’est le cas, mais particulièrement pour ses citoyens juifs. Pourtant, Israël a été tout sauf démocratique envers les autochtones, les Arabes Palestiniens.
Par nature et par priorité, une occupation militaire étrangère est temporaire. D’autre part, le colonialisme, plus précisément la colonisation civile, est un système socio-politique consistant à avoir un contrôle sur un autre peuple.
Le sionisme a, depuis sa création vers la fin du 19ème siècle, prôné l’autodétermination du peuple juif dans « sa » patrie. Tout compte fait, Israël a, directement ou indirectement, chassé les Palestiniens de leur pays et a confisqué leurs biens. Aussi, en dépit des résolutions de l’ONU, Israël a refusé aux Palestiniens leur droit au retour dans leur patrie et a occupé et colonisé le reste de leur pays dans les dernières quatre décennies.
Au fil des ans, les services militaires et sécuritaires israéliens ont étendus leur domination sur d’autres individus et contre leur volonté. Tout au long de cette sujétion, les Palestiniens ont été opprimés, torturés, exploités et privés de leur terre, de l’eau et du droit le plus important qui soit : leur liberté. Il faudrait alors souligner que les prisons israéliennes, contrairement à celles des pays voisins, sont celles qui comptent le plus grand nombre de prisonniers politiques.
Refusant d’assumer leur véritable situation, les dirigeants israéliens se sont réfugiés dans un illusoire excès de moralité.
Dans ce contexte, rien de plus explicite que la déclaration de feue le premier ministre israélienne Golda Meir qui, en avertissant les Arabes avaient alors dit : « Nous pouvons vous pardonner d’avoir tué nos fils, mais nous ne vous pardonnerons jamais de nous faire tuer les vôtres ».
Une belle illustration de l’impudence et du culot israélien [chutzpah].
L’occupation comme dictature coloniale
Contrairement aux autres puissances coloniales et dictatures dont l’histoire se souvient, Israël s’est emparé de tout mais n’a rien donné en retour. Les colonies, les routes de contournement et les zones industrielles construites sont exclusivement destinées aux juifs.
Ainsi, Israël et ses diverses organisations sionistes ont construit plus de 600 villes, villages et autres formes de colonies spécialement pour les Juifs et rien pour les Palestiniens, même pas pour ceux qu’Israël considère comme faisant partie de ses propres citoyens, estimés à environ le un cinquième de sa population.
Et à l’instar de beaucoup d’autres dictatures, celle-ci s’illustre par le déni du tort et du préjudice causés à la population qui est sous son contrôle et par les illusions d’une occupation qu’elle juge nécessaire, bienveillante voire même dûe par volonté divine.
C’est pourquoi, aucune autre dictature dans la région n’a été aussi longtemps indifférente et destructive à l’égard de ceux qu’elle domine, que le régime sioniste en Palestine.
En effet, Israël n’a pas hésité de faire appel à ses forces meurtrières et démesurées à l’encontre du peuple occupé. Ses derniers crimes de guerre ont été documentés et détaillés dans plusieurs rapports de l’ONU, notamment celui du juge Goldstone. Ce dernier enquêtait sur la guerre de 2008/2009 contre Gaza, ce qui a ajouté ou changé peu de choses quant à la réalité sur le terrain.
Pas très différent des autres dictatures, Israël se vante de ses sacrifices pour la paix, diabolise ses détracteurs et opposants et justifie tous ses actes répréhensibles par le souci du maintien de la sécurité, de l’ordre et de la stabilité internes.
Prétendant et prônant la démocratie, les dirigeants israéliens ont cependant toujours préféré avoir affaire aux autocraties, qu’ils soient dans le monde Arabe ou dans le grand Moyen-Orient, comme qu’en Asie et en Afrique.
Le leadership israélien avait activement soutenu le régime de Moubarak dans ses derniers jours. En outre, les dirigeants israéliens auraient exprimé leur soutien et leur volonté à apporter une assistance à Kadhafi.
L’illusion de la séparation
Six décennies : telle est la période qui témoigne de l’histoire commune d’Israël avec les Palestiniens. En dépit de toute cette durée, son leadership et ses partisans sont toujours confortés dans l’idée qu’Israël est totalement différent de ses voisins ; c’est une oasis démocratique au milieu d’une mer de totalitarisme. Ainsi, quand il lui a été donné de se battre contre ses voisins et d’imposer son contrôle sur eux, Israël prétend avoir agi contre son gré.
Mais indépendamment de la motivation et de la justification des guerres de l’après 1948 et 1967, le résultat est une réalité dont il faut tenir compte. En effet, tant sur le plan politique qu’académique, il serait malhonnête et contreproductif de parler de Palestiniens et d’Israéliens en tant que deux entités sociales et politiques séparées et dissociées.
Toute tentative visant à comprendre la nature et l’évolution politique, économique, sociale et même religieuse de l’état d’Israël sans tenir compte de sa dictature coloniale sur un autre peuple, serait au mieux futile, sinon trompeuse et destructive.
Cela va de soi pour les Palestiniens. Leur évolution nationale et politique à travers le siècle passé, notamment durant les six dernières décennies, est inextricablement liée à celle du sionisme et de la dictature israélienne.
Aujourd’hui, la distance maximum entre un israélien et un palestinien ne dépasse pas les 8 kilomètres.
Où est la révolution palestinienne ?
Il est donc tout à fait clair que la « Révolution Palestinienne » n’a pas été le fruit d’une coïncidence et ce, après avoir émergé au lendemain de l’occupation et de la guerre de 1967, date où Israël avait battu ses voisins et dirigeants post-coloniaux et leur projets nationaux, que se soit le panarabisme, le Baasisme, etc.
Ainsi, puisqu’Israël s’était allié aux puissances coloniales et impériales de l’époque, comme la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, la Révolution Palestinienne s’est, de son côté et à travers le Mouvement de Libération de la Palestine qui la représentait, inspirée des luttes anti-coloniales similaires, notamment celle du Front de Libération National Algérien (FLN) contre la dictature coloniale française sur l’Algérie.
Toutefois, la polarisation de la Guerre Froide, les divisions entre Arabes et les erreurs et bourdes commises par la « révolution Palestinienne » ont conduit à sa désintégration. En 1991, l’avènement du Processus de Paix de l’après Guerre Froide a fini par réduire le Mouvement de Libération de la Palestine à un simple outil d’adaptation avec le colonialisme israélien. Aussitôt, la domestication du Mouvement de Libération de la Palestine par le Processus de Paix a fait que des divisions internes éclatent, d’où la naissance d’un conflit armé entre les courants islamiste et laïc, à savoir le Hamas et le Fatah.
Aujourd’hui, les Palestiniens vivent sous l’emprise de la dictature militaire et de la police d’état. En effet, ils sont séparés par des centaines de checkpoints, des murs et des clôtures « de sécurité » et sont surveillés par des forces palestiniennes formées par la Grande-Bretagne et les Etats-Unis et supervisées par les services militaires et sécuritaires israéliens.
Hélas, la Bande de Gaza étranglée par Israël et sous contrôle du mouvement Hamas présente une réalité guère différente.
Ainsi, au lieu de poursuivre la lutte contre la dictature, le Mouvement de Libération de la Palestine et le leadership de l’OLP (Organisation pour la Libération de la Palestine) en Cisjordanie sont en train de détruire et d’éteindre la volonté palestinienne de rejoindre les luttes révolutionnaires Arabes pour renverser - dans ce cas précis - le régime.
Le leadership de l’OLP a, deux décennies durant, cherché le salut à Washington. Une fois que l’Organisation a fini par comprendre que ce projet était une pure chimère, elle a décidé de porter sa demande à l’ONU pour obtenir une reconnaissance d’un Etat Palestinien.
Le mois de septembre arrivé, l’OLP réalisera que le résultat final sera, au mieux, un état sur papier dont la véritable concrétisation requiert davantage que la diplomatie jusque là utilisée avec Israël. A condition, évidemment, que Washington n’use pas de son veto contre une telle résolution.
Cependant, quelles que soient les acrobaties diplomatiques, la paix est en fin de compte possible entre Palestiniens et Israéliens sur la base d’un seul état ou bien de deux états indépendants, séparés par les frontières de 1967.
Toutefois, il n’est ni défendable, ni moralement acceptable d’imposer aux Palestiniens un compromis ou une paix sous occupation israélienne ou sous sa dictature coloniale.
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Marwan Bishara est le principal analyste politique sur le Moyen-Orient pour Al-Jazeera ; écrivain et journaliste palestinien, il est également chercheur à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS, Paris) et enseignant à l’université américaine de Paris. Il a écrit : Palestine/Israël : la paix ou l’apartheid ? paru aux Editions La Découverte.
http://english.aljazeera.net/indept...
Traduction de l’anglais : Niha
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Le coût de l’armement US pour Israël ne peut plus être ignoré

vendredi 29 avril 2011 - 12h:34
Josh Ruebner
The Electronic Intifada
On peut excuser Israël de ne pas prendre conscience des malheurs budgétaires actuels des États-Unis. Après tout, non seulement l’aide militaire des États-Unis à Israël se sort indemne du vote ce mois-ci (le 15 avril) du budget US pour 2012, mais elle atteint des sommets avec 3 milliards de dollars...
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Gaza, il est probable que c’est l’un des missiles fournis par les USA, tiré par un hélicoptère fourni par les USA, qu’Israël a utilisés pour cela.
...En outre, les USA fournissent à Israël 415 millions de dollars pour l’acquisition, la recherche et le développement de projets communs Israël/USA d’antimissiles, dont 205 millions iront au financement du système Iron Dome (Dôme d’acier - système de défense aérienne mobile) récemment déployé par Israël.
Cette batterie antimissile a déjà changé de façon significative l’équilibre stratégique dans le conflit israélo-palestinien, Israël ayant réussi à abattre des roquettes tirées sur Israël depuis la bande de Gaza au début de ce mois. Avec le soutien diplomatique assuré des États-Unis pour empêcher qu’Israël n’ait de comptes à rendre à la communauté internationale pour son blocus illégal, Iron Dome va encourager Israël à resserrer son siège et à intensifier ses attaques contre la bande de Gaza occupée, ayant donné à ses citoyens une protection supplémentaire contre tout tir de représailles.
Le financement américain d’Iron Dome n’est qu’un exemple parmi tant d’autres de la façon dont les armes états-uniennes s’en vont vers Israël pour privilégier la domination militaire israélienne au détriment de la liberté des Palestiniens, et fournir des démotivations économiques perverses à Israël pour défier les objectifs politiques des États-Unis, tels que l’arrêt de la colonisation israélienne de la terre palestinienne, la fin des punitions collectives contre les Palestiniens dans la bande de Gaza, et une négociation en toute bonne foi d’un accord de paix durable.
(JPG) Aussi longtemps que les armes américaines continueront d’affluer chez lui, Israël se sentira libre de dédaigner les flatteries douceâtres de l’administration Obama et ses tentatives mollassonnes pour l’amener à la table des négociations. Malheureusement, ce système démotivant est voué à être renforcé au cours des années à venir.
En vertu d’un engagement pris par Bush, les transferts d’armes US vers Israël sont budgétisés pour un total de 30 milliards de dollars, qui courent de 2009 à 2018, soit une augmentation annuelle moyenne de 25 % par rapport aux montants précédents. Avec ce protocole d’accord de 2007, les États-Unis consolident la position d’Israël comme premier bénéficiaire de l’aide militaire US pour cette décennie. Dans la droite ligne des augmentations inscrites dans cet accord, le Président Obama a demandé une dotation qui crève le plafond avec 3,075 milliards de dollars d’armements pour Israël dans sa demande pour le budget 2012.
Une nouvelle base de données en ligne - Combien d’armes pour Israël ? - exprime ses doutes que les USA puissent se permettre, que ce soit moralement, financièrement ou politiquement, de continuer à transférer des armes vers Israël aux frais des contribuables sans examiner les ramifications qu’entraîne cette politique.
De 2000 à 2009, les USA ont autorisé, payé et livré à Israël plus de 670 millions d’armes et d’équipements connexes, évaluées à près de 19 milliards de dollars, en utilisant trois principaux programmes de transferts d’armes (Foreing Military Sales [Ventes d’armes à l’étranger], Direct Commercial Sales [Ventes commerciales directes], et Excess Defense Articles [Articles défense en excédent]). Ces programmes de transferts d’armement ont représenté près de 80 % des plus de 24 milliards de dollars d’aide militaire affectée à Israël au cours de ces mêmes années. La majeure partie de l’argent restant a été dépensée par Israël pour sa propre industrie nationale d’armement, une dérogation exceptionnelle inscrite dans la loi au profit d’Israël. Tous les autres pays qui reçoivent de l’aide militaire US doivent dépenser le montant total de l’aide accordée à l’intérieur des États-Unis.
L’aide militaire à Israël passe par tout un éventail allant de l’absurde patent - avec un cuiseur-vapeur évalué à 2100 dollars - jusqu’au plus meurtrier - avec 93 jets de combat F-16D, pour un montant de près de 2,5 milliards. Avec près de 500 catégories d’armes transférées en Israël, les États-Unis sont, de façon omniprésente, complexe et totale, impliqués dans l’armement de l’armée israélienne.
Ces transferts d’armes font que les États-Unis sont profondément complices dans la plupart des actions engagées par l’armée d’Israël pour consolider son occupation militaire de quarante-trois ans, en toute illégalité, de la Cisjordanie avec Jérusalem-Est et de la bande de Gaza palestiniennes, comme dans la politique d’apartheid que développe la position du gouvernement israélien à l’égard des Palestiniens.
De septembre 2000 à décembre 2009, à peu près la même période durant laquelle les USA ont transféré ces 670 millions d’armes en Israël, l’armée israélienne a tué au moins 2969 Palestiniens - dont 1128 enfants - qui ne prenaient aucune part aux hostilités, d’après l’organisation israélienne des droits de l’homme, B’Tselem.
Par exemple, Israël a tué 446 Palestiniens sans armes, dont 149 enfants, avec des missiles tirés depuis ses hélicoptères. Le Pentagone classe par numéro, type et valeur les missiles transférés en Israël ; cependant, les USA ont donné à Israël près de 200 hélicoptères, de types Apache AH-64D, Sikorsky CH-53 et Cobra, depuis lesquels au moins un certain nombre de ces missiles meurtriers ont été tirés. Il est probable que c’est l’un de ces missiles fournis par les USA, tiré par un hélicoptère fourni par les USA, qu’Israël a utilisé sur le camp de réfugiés de Jabalya dans la bande de Gaza, le 29 décembre 2008, et qui a tué cinq sœurs, Jawaher 4 ans, Dina 7 ans, Samar 12 ans, Ikram 14 ans, et Tahrir Baulusha 17 ans, dans l’attaque contre une mosquée toute proche.
Le mauvais usage des armes US par Israël pour commettre de telles violations des droits humains contre des civils palestiniens devraient déclencher des sanctions contre Israël, au lieu de cela, ce sont les aides militaires qui sont augmentées. L’Arms Export Control Act (législation sur le contrôle des exportations d’armes) limite l’usage des armes américaines à la « sécurité intérieure » et la « légitime défense ». L’occupation israélienne de la Cisjordanie avec Jérusalem-Est et de la bande de Gaza palestiniennes est qualifiée par le gouvernement américain d’occupation militaire étrangère, et le meurtre de milliers de civils non armés pour maintenir une occupation militaire ne peut être justifié comme légitime, sauf à dénaturer complètement le sens même d’une légitime défense.
De plus, le Foreign Assistance Act (loi sur l’aide à l’étranger) interdit strictement aux USA d’apporter une aide à tout pays qui « se livre à une pratique régulière de violations flagrantes de droits humains internationalement reconnus ». Le rapport 2010 sur les droits de l’homme publié par le Département d’État informe amplement, si ce n’est complètement, sur les violations par Israël des droits humains des Palestiniens.
Alors que Washington envisage aujourd’hui de relever le plafond de la dette et de faire des coupes plus que drastiques dans le budget 2012, le coût moral, financier et politique de l’armement d’Israël ne peut être ignoré plus longtemps.
Si l’Administration Obama est sérieuse dans ses efforts pour résoudre le conflit israélo-palestinien, et honnête dans son engagement affiché pour l’universalité des droits humains, alors, elle doit utiliser l’important effet de levier que les États-Unis exercent sur Israël avec son programme d’aide militaire. En mettant fin à leurs transferts d’armes à Israël, au moins jusqu’à ce que Israël se conforme à ses obligations issues du droit états-unien et du droit international, qu’il mette fin à son occupation militaire illégale de la terre palestinienne et qu’il négocie en toute bonne foi une paix juste et durable avec les Palestiniens, au moins jusque-là, les USA peuvent créer une situation incitative qui leur permettrait d’atteindre leurs objectifs politiques aujourd’hui contrariés.
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Josh Ruebnet est directeur juridique national de la Campagne états-unienne pour la fin de l’occupation israélienne, une coalition nationale de plus de 350 organisations qui agit pour changer la politique américaine envers Israël et les Palestiniens, pour la défense des droits de l’homme, le droit internationale et l’égalité. Il a travaillé comme analyse aux Affaires du Moyen-Orient au service Recherche du Congrès.
Du même auteur :
25 avril 2011 - The Electronic Intifada - traduction : JPP
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Pétition : L’Etat palestinien, c’est maintenant !

publié le vendredi 29 avril 2011
Appel lancé par un groupe de personnalités
 
Le Proche-Orient est à la croisée des chemins. La poursuite de la colonisation israélienne de la Palestine a conduit les négociations de paix dans l’impasse. Le désespoir risque de provoquer l’éclatement d’une troisième Intifada. A l’heure où les peuples arabes reprennent en mains leur destin, seule une reconnaissance généralisée de l’Etat de Palestine dans les frontières d’avant la guerre de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, peut ouvrir une perspective nouvelle.
Or, le 24 septembre 2010, le président Barack Obama a proposé à l’Assemblée générale des Nations unies de « revenir l’année prochaine avec un accord qui amènera un nouvel Etat membre aux Nations unies, un Etat palestinien indépendant et souverain, qui vive en paix avec Israël ». Depuis, la plupart des Etats latino-américains ont reconnu cet Etat de Palestine. Le 21 avril, le président de la République Nicolas Sarkozy a fait part au président palestinien Mahmoud Abbas de son « soutien très clair aux efforts visant la création d’un Etat palestinien ». Et le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé estime que la reconnaissance de l’Etat palestinien est « une hypothèse qu’il faut avoir en tête », mais qu’ « il faut le faire avec l’Union européenne ». Laquelle s’est engagée, le 13 décembre dernier, à en faire autant « le moment venu ».
Ce moment est venu. Le président Mahmoud Abbas a entamé une tournée afin d’obtenir la reconnaissance de l’Etat de Palestine. En Israël même, des personnalités pour la plupart issues du Mossad, du Shin Bet, de l’armée et du monde des affaires ont rendu publique une « Initiative de paix israélienne » en faveur de la création d’un Etat palestinien à côté de celui d’Israël. Cette initiative a été suivie d’une pétition dans le même sens signée par une soixantaine de personnalités dont dix-sept lauréats du Prix d’Israël, une des plus hautes distinctions en matière d’art, de sciences, de lettres, des universitaires comme Zeev Sternhell et Yirmiyahu Yovel, la fondatrice du parti Meretz Shulamit Aloni. Les signataires rappellent la résolution 181 de l’Assemblée générale de l’ONU du 29 novembre 1947, qui stipulait « la création d’un Etat juif et d’un Etat arabe indépendants », et reprennent plusieurs phrases de la Déclaration d’indépendance d’Israël du 14 mai 1948. Et ils ajoutent : « Nous avons regardé autour de nous, constaté ce qui se passe dans les pays voisins et nous nous sommes dit qu’il est temps pour les Israéliens de faire entendre leur voix. »
Nous saluons ces démarches et exhortons la communauté internationale à prendre enfin ses responsabilités : soixante-quatre ans après l’avortement du plan de partage de la Palestine qu’elle ne s’est pas donné les moyens d’appliquer, il lui revient d’assurer un règlement définitif, juste et durable fondé sur le droit international. La France et l’Union européenne doivent prendre l’initiative en reconnaissant sans attendre l’Etat palestinien dans les frontières d’avant la guerre de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale et en appelant l’ONU à en faire de même sans délai.
Mais nous ne pouvons nous en remettre aux seules autorités nationales et internationales. Notre responsabilité de citoyens est aussi de mobiliser l’opinion pour qu’elle pèse dans ce sens. C’est pourquoi nous invitons les personnalités et les intellectuels de toutes origines, tendances et sensibilités à se joindre à cet appel. Pour que la paix l’emporte sur la guerre. Pour empêcher de nouvelles tragédies. Pour assurer l’avenir des deux peuples vivant sur cette même terre.
Premiers signataires :
Jean Christophe Attias, directeur d’études à l’EPHE (Sorbonne)
Bertrand Badie, professeur à Sciences Po
Jean Baubérot, professeur émérite à l’EPHE (Sorbonne)
Esther Benbassa, directrice d’études à l’EPHE (Sorbonne)
Monique Chemillier-Gendreau, professeure émérite (Université Paris VII-Diderot)
Jean Daniel, éditorialiste, écrivain
François Gèze, éditeur
Gisèle Halimi, avocate, ancienne députée, ambassadrice de l’Unesco
Stéphane Hessel, ambassadeur de France
Daniel Lindenberg, professeur émérite (Université Paris VIII-Saint-Denis)
Roger Martelli, historien
Edgar Morin, sociologue
Pierre Nora, historien
Ernest Pignon-Ernest, artiste plasticien
Joël Roman, philosophe
François Salvaing, écrivain
Dominique Vidal, historien et journaliste
Vous pouvez signer cet Appel sur :

La surprise palestinienne

30.04.11
Les Palestiniens viennent de priver Israël et tous ses soutiens de ce qui, jusque-là, leur servait d’alibi, ou du moins ce qu’ils croyaient pouvoir en faire, malgré l’absurdité de la démarche qui consiste à classer les Palestiniens entre bons et mauvais, alors même qu’ils sont tous opposés à l’occupation israélienne et engagés dans le même processus de libération. Les mouvements palestiniens Fatah et Hamas ont conclu, mercredi, au Caire, un accord que l’on croyait impossible alors même qu’il était nécessaire et même impérieux, car il devait mettre fin à des années d’affrontements interpalestiniens, mais constituait un blocage dans le processus de paix, des parties se servant de la position du Hamas pour maintenir le statu quo. Et à l’inverse, la réaction israélienne sommant le leader palestinien, Mahmoud Abbas, de «choisir entre la paix avec Israël et la paix avec le Hamas» ne doit nullement étonner en quoi que ce soit. Elle est d’une incroyable aberration, en ce sens qu’il s’agit pour lui de maintenir les divisions entre Palestiniens. Pour le leader palestinien, Mahmoud Abbas, la réponse est simple : «C’est une affaire interne.»
Insensibles aux menaces israéliennes, les deux parties, apprenait-on hier, signeront mercredi au Caire dans le cadre solennel de la Ligue arabe, l’accord en question. Ce texte négocié depuis des mois, sinon des années, scelle la réconciliation entre le Fatah et le Hamas que tout oppose depuis 2007, quand le second s’est emparé des institutions palestiniennes, étendant son contrôle à l’ensemble de la bande de Ghaza, et que le premier, chassé de ce territoire, décide de doter l’Autorité palestinienne de nouvelles institutions palestiniennes basées uniquement en Cisjordanie, consacrant une coupure avec Ghaza. C’est d’ailleurs cette situation qui a accru la détresse des habitants de ce territoire soumis à un blocus israélien, privés de tout et livrés à la barbarie israélienne. Un tel accord devrait remettre les choses à leur place, même s’il s’inscrit dans une courte durée, puisqu’il s’agit de mettre sur pied un cabinet technique qui sera chargé de préparer les prochaines élections.
Commentant les termes de cet accord, le leader palestinien Mahmoud Abbas a souligné que «ce gouvernement est autorisé à faire deux choses : fixer une date pour les élections et reconstruire Ghaza». M. Abbas a souligné en outre que «la politique est du domaine de l’OLP (Organisation de libération de la Palestine) et nous continuerons à suivre ma politique». Ou encore que la conduite des négociations de paix lui revenait en tant que chef de l’OLP, et non au gouvernement transitoire.     
Ce qui semble tellement clair, y compris pour la communauté internationale qui a réagi cette fois avec célérité, et pour ainsi dire, sans la moindre opposition, même si cela consistait pour elle de rappeler des évidences, comme celle qui consiste à souligner qu’un gouvernement quel qu’il soit doit renoncer à la violence. L’ONU a exprimé son «grand intérêt» pour cet accord, espérant une «réconciliation qui favorise la paix». Et tandis que les Etats-Unis déclarent vouloir en savoir davantage, l’Union européenne affiche elle aussi son «grand intérêt».
Cela ne veut pas dire grand-chose, puisque de telles déclarations faites de prudence, entendent aussi chaque fois renvoyer la balle dans le camp des Palestiniens, comme si ces derniers devaient prouver leur bonne foi, et dans un tel cas, il est à craindre que de telles réactions soient faites pour amener les Palestiniens à revoir leurs ambitions, celles justement qui concernent, cette fois, le prochain débat au sein de l’ONU au sujet de la reconnaissance par cette dernière de l’Etat palestinien. Il en est qui se demandent déjà si l’année 2011 ne sera pas celle de l’Etat palestinien.
Mohammed Larbi

Le ministre sioniste de la Guerre, menacé de mort

29 Avril 2011 19:04 
IRIB- Les médias locaux sionistes ont déclaré, jeudi, qu’Ehud Barak, le ministre sioniste de la Guerre, a été menacé de mort. Barak a reçu une lettre anonyme de menace de mort, selon la Radio de l’armée sioniste. «Vous mourrez bientôt», c’est ce qui était écrit dans cette lettre. Alors que cette lettre a été transmise à la police locale, pour ouvrir une enquête sur cette affaire, le bureau de Barak a, quant à lui, déclaré ne pas être au courant de l’existence de cette lettre. L’année dernière, suite à des lettres de menace de mort, adressées à Ehud Barak, les mesures sécuritaires autour de sa personne ont été renforcées.
Lien 

Un journaliste persécuté en France pour avoir informé de la campagne BDS contre Israël

vendredi 29 avril 2011
Alex Moumbaris, journaliste et militant internationaliste, qui avait été condamné, en 1972, à 12 ans de prison en Afrique du Sud pour avoir soutenu la résistance anti-apartheid, se trouve aux prises avec la justice française pour avoir publié un article rendant compte de la campagne BDS au niveau international.
Tous avec Alexandre Moumbaris convoqué le 24 mai à 10 H au Tribunal d’Instance de Flers, dans l’Orne (61) !
Cher(e)s amis, camarades,
Je vous envoie ci-dessous l’appel à la solidarité que m’a transmis Alex Moumbaris, un ami et camarade d’origine grecque, un internationaliste infatigable qui a été de tous les combats pour la dignité humaine.
En 1972, Alex a été condamné à 12 ans de prison en Afrique du Sud pour avoir soutenu la résistance anti-apartheid.
En 1979, avec ses compagnons d’infortune, il parvient à s’évader de la prison de haute-sécurité de Pretoria.
Après s’être installé à Paris, Alex s’est lancé dans le journalisme d’investigation en publiant la revue BIP (Bulletin d’information presse).
Des années durant, il s’est attelé à produire des articles à contre-courant, notamment à dénoncer la guerre psychologique contre le socialisme menée par les journalistes au service de l’ordre dominant.
Au pays des droits de l’homme, Alex n’a pas été épargné par la répression. Durant les années 90, il subit nombre de gardes à vue, de filatures, de tracasseries et d’intimidations pour avoir sympathisé avec les révolutionnaires turcs.
C’est aujourd’hui son combat contre un autre régime d’apartheid, celui d’Israël, qui lui vaut d’être persécuté par l’Etat français. Son crime : avoir publié un compte-rendu de la campagne BDS (Boycott-Désinvestissement-Sanction) visant l’état sioniste.
Alex a consacré toute sa vie à défendre les peuples et leurs combats pour la liberté.
Aujourd’hui, que ce soit au nom de la Palestine, de la liberté de la presse, de la justice ou de l’humanité, Alex mérite légitimement notre plus grand soutien.
Bahar Kimyongür (militant turc pour les droits de l’homme)

Chers Amis et Camarades
Je viens d’être convoqué au Tribunal d’instance à titre de directeur de publication, à propos de l’article ci-dessous publié dans le numéro 140 du BIP (dossiers-du-bip.fr/).
J’ai par conséquent besoin de votre solidarité dans tous les domaines et surtout du soutien auprès de l’opinion publique.
En vous remerciant d’avance,
Amitiés
Alexandre Moumbaris
Article publié et mis en cause.
Sionisme
Boycott Désinvestissement Sanctions (BDS) 2010
Avec l’annulation du concert de Vanessa Paradis, nous pouvons dire que nous commençons bien l’année de 2011,
Voici un bilan 2010, loin d’être exhaustif ce qui prouve à quel point BDS s’est déployé en 2010 comme en 2009 à la suite de l’opération Plomb Durci.
Pour ce qui est de la France, il manque un nombre important d’actions de boycott des produits israéliens dans les supermarchés, dont les procès sont plutôt une conséquence ; et surtout BDS Tour qui a été un point fort de l’été 2010.
Pour 2011, les procès vont continuer et j’invite tous le monde à apporter un soutien à nos frères, sœurs et camarades injustement attaqués.
Face à la répression revendiquée par le CRIF : « c’est d’ailleurs l’occasion de rappeler, notamment à ceux qui ont tendance à le passer sous silence, que c’est bien le CRIF qui est à la manœuvre derrière toutes les procédures contre le boycott, même si par tradition il s’abstient de porter plainte lui-même », nous ne pouvons rester sur la défensive. Et puisque le CRIF s’attaque à BDS France de plus en plus souvent dans le but de terroriser, il faut montrer notre détermination
Pour 2011, un seul mot d’ordre « BOYCOTTER ISRAEL »
Désinvestissement :
Février 2010 :
- « Arrêt Brita » : l’entreprise allemande Brita se voit interdire d’importer des produits de la marque israélienne Soda Club dans le cadre de l’accord de coopération israélo-européenne, parce qu’elle triche sur la provenance des produits.
Mai 2010 :
- Deux églises étasuniennes, la Episcopal Peace Fellowship et la United Methodist Church, rejoignent BDS et se désinvestissent de tous leurs placements en Israël.
Juin 2010 :
- La Deutsche Bank allemande se désinvestit de tous ses placements dans la société militaire israélienne Elbit.
Août 2010 :
- L’université de Harvard se désinvestit de ses placements en Israël.
- L’entreprise israélienne Ahava perd le procès qu’elle avait intenté contre des militants BDS au Royaume Uni.
Octobre 2010 :
- L’entreprise Unilever ferme son usine de Cisjordanie, pour la rapatrier dans les frontières de 48.
- L’entreprise Veolia vend ses parts dans le tramway d’occupation israélien, probablement suite à des pressions de BDS.
Novembre 2010 :
- PFZW, le principal fonds de pension hollandais vend ses actifs israéliens.
Décembre 2010 :
- L’entreprise japonaise MUJI annule l’ouverture de son premier magasin en Israël.
- L’entreprise Veolia perd un gros marché avec la ville d’Édimbourg, probablement suite à des pressions de BDS.

Sanctions :
Janvier 2010 :
- L’année commence avec l’empêchement pour le mouvement de solidarité international, réuni au Caire, d’entrer dans Gaza.
Mai 2010 :
- Nouvelles tentatives de rompre le blocus de Gaza, par mer cette fois avec la Flottille de la Liberté. Attaque brutale de l’armée israélienne : 9 morts. Manifestations spontanées dans le monde entier.
Juin 2010 :
- Le Brésil et la Bolivie demandent des sanctions contre Israël.
- La Turquie, l’Afrique du Sud et l’Équateur rappellent leurs ambassadeurs en Israël.
- Le Nicaragua, le Venezuela et la Bolivie rompent leurs relations diplomatiques avec Israël.
Septembre 2010 :
- Une plainte est déposée contre Israël auprès de la Cour Pénale Internationale au sujet de l’attaque de la Flottille de la Liberté.
- Alors qu’un nouveau bateau est bloqué, un convoi de camions arrive à pénétrer dans Gaza.
Octobre 2010 :
- Les sous-marins israéliens interdits d’essais dans les eaux de la Norvège.
- Une tournée de maires hollandais en Israël est annulée par le ministère des Affaires étrangères.
- La Norvège, l’Irlande, la Suède, l’Islande, la Turquie, l’Espagne et l’Afrique du Sud et même le Canada et le Royaume-Uni n’assistent pas à la conférence du Tourisme de l’OCDE organisée à Jérusalem.
Décembre 2010 :
- 26 ex-dirigeants européens demandent des sanctions pénales contre Israël, dont Hubert Védrine, Guiliano Amato, Hervé de Charrette, Roland Dumas, Felipe Gonzales, Lionel Jospin, Romano Prodi, Mary Robinson, Helmut Schmidt, Javier Solana, Richard von Weizsäcker…
- De nombreux pays, dont la Bolivie, le Brésil et l’Argentine reconnaissent la Palestine en tant qu’État.

Boycott Syndical :
Juin 2010 :
- Les syndicats de transport de Malaisie, de Norvège, de Suède et d’Afrique du Sud appellent leurs membres à empêcher les navires israéliens d’accoster.
- UNITE, la plus grande centrale syndicale britannique, rejoint BDS.
Septembre 2010 :
- Les syndicats britanniques votent à l’unanimité pour BDS.
Novembre 2010 :
- Le syndicat irlandais TEEU vote le boycott d’Israël.
Décembre 2010 :
- IWW (les travailleurs industriels internationaux) rejoint la campagne BDS.

Boycott Universitaire :
Juin 2010 :
- Des étudiants espagnols font échouer une réunion du comité commun entre l’Espagne et Israël à l’Université de Madrid.
Septembre 2010 :
- L’université de Johannesburg est appelée à couper ses liens avec l’université Ben Gourion en Israël par de nombreux intellectuels sud-africains. La négociation est encore en cours…
Boycott Sportif :
Juin 2010 :
- La Suède et la Turquie annulent la participation de leurs équipes jeunes à des matchs de football prévus en Israël.
Septembre 2010 :
- Michel Platini menace Israël d’exclusion de l’UEFA pour discrimination des sportifs palestiniens. L’équipe israélienne de beach-volley, lors d’un tournoi à Montpellier, est forcée de déclarer forfait sous pression du groupe BDS.
Boycott Culturel :
Février 2010 :
- Carlos Santana annule son concert en Israël.
- 500 artistes montréalais s’engagent dans BDS dont Lhasa, Gilles Vigneault, Richard Desjardins, des membres de Bran Van 3000 ou Silver Mt. Zion…
Avril 2010 :
- Gil Scott-Heron annule son concert en Israël.
Juin 2010 :
- Les cinémas Utopia, en France, déprogramment un film israélien
- Devendra Banhart, Tommy Sands, Elvis Costello, Klaxons, Gorillaz et les Pixies annulent leurs concerts en Israël.
- Les écrivains Henning Mankell (qui se trouvait à bord de la Flottille de la Liberté), Iain Banks et Alice Walker s’engagent dans BDS.
Juillet 2010 :
- Annie Lennox réaffirme qu’elle ne se rendra pas en Israël.
- Les acteurs Meg Ryan et Dustin Hoffman annulent leur participation à un festival en Israël.
Août 2010 :
- Des artistes de théâtre israéliens refusent de jouer en Cisjordanie. Ils sont soutenus par 150 intellectuels et artistes israéliens (dont Niv Gordon, Gideon Levy, Shlomo Sand, Zeev Sternhell, David Grossman, A.B. Yehoshua, Amos Oz…), puis 150 américains (dont Vanessa Redgrave, Cynthia Nixon ou Tony Kushner).
- 180 artistes irlandais se joignent à la campagne BDS.
- Leftfield et Faithless annulent leurs concerts prévus en Israël.
Septembre 2010 : - Massive Attack annule son concert prévu en Israël.
- Une centaine d’artistes norvégiens s’engagent dans BDS.
Octobre 2010 :
- Le metteur en scène Mike Leigh annule son voyage prévu en Israël.
Novembre 2010 :
- Tindersticks annule son concert prévu en Israël.

France :
Février 2010 :
- Action contre le KKL* devant le Casino de Paris par la Campagne BDS France.
- Propos de François Fillon et de Michèle Alliot-Marie (devant le CRIF) contre la campagne BDS.
- En 2010, le Mouvement pour une Alternative Non-violente, le Mouvement des Objecteurs de Croissance, la Fédération Artisans du Monde, les Alternatifs et la Confédération Paysanne rejoindront la Campagne BDS France…
Mars 2010 :
- Journée nationale contre Agrexco à Sète.
- La Campagne BDS France publie une tribune sur lemonde.fr.
Avril 2010 :
- Actions contre la nouvelle place Ben Gourion à Paris.
Août 2010 :
- Implantation en droit français de la notion de « Crime de Colonisation »…
Septembre 2010 :
- Des plaintes sont déposées contre des militants BDS en France.
- Première conférence sur le boycott universitaire européen d’Israël organisée à Paris.
Octobre 2010 :
- Une pétition de soutien à Stéphane Hessel, Alima Boumédiene-Thiery et tous les militants poursuivis de la campagne BDS recueille 10.000 signatures en quelques jours !
- La Campagne BDS France publie une tribune sur rue89.com.
- Le procès contre Alima Boumédiène-Thierry et Omar Slaouti est annulé.
- Sakina Arnaud est condamnée en appel, mais elle se pourvoit en cassation.
- Victoire : Yann Moix et le Figaro sont condamnés pour diffamation des cinémas Utopia, et ne font pas appel.
- La Coalition contre Agrexco porte plainte contre Agrexco.
Novembre 2010 :
- Pour la première fois, la Campagne BDS France obtient de publier une tribune dans la version papier du journal Le Monde. D’autres tribunes sont publiées sur lemonde.fr.
Décembre 2010 :
- Action à Lyon contre un match de foot avec une équipe israélienne.
- Campagne « fraises » de Agrexco, et contre-campagne de la Coalition contre Agrexco et de la Confédération Paysanne.
* Le Fonds national juif (FNJ) ou Keren Kayemeth LeIsrael (KKL), en hébreu, est un fonds central du mouvement sioniste, destiné au rachat de terres en Palestine, à la préparation des futurs pionniers sur le terrain et à la plantation de forêts. [Source:fr.wikipedia.org]
CAMPAGNE BDS FRANCE


CAPJPO-EuroPalestine
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