Le ministre israélien de l'Environnement Amir Peretz, considéré comme l'un des plus modérés sur le dossier palestinien dans le gouvernement de Benjamin Netanyahu, a annoncé dimanche sa démission, selon son porte-parole.
"Amir Peretz a annoncé son intention de démissionner lors du conseil des ministres en soulignant que le pays était en train de vivre un tremblement de terre dans tous les domaines diplomatique, social et financier", a indiqué ce porte-parole.
"Au lieu de chercher des solutions, Benjamin Netanyahu cherche des coupables", a ajouté le porte-parole, en précisant qu'Amir Peretz avait décidé de quitter le gouvernement en raison de son opposition au projet de budget 2015 qu'il a qualifié d'"anti-social".
Cet ancien ministre de la Défense a également critiqué le refus du Premier ministre de mener des négociations avec les Palestiniens. "J'ai mené une guerre sans merci contre le terrorisme aussi bien contre le Hezbollah que contre le Hamas, mais j'ai aussi cru et fait avancer un processus politique dans le cadre d'une conception globale portant sur la sécurité de l'Etat d'Israël", a indiqué M. Peretz.
M. Peretz a été secrétaire général de la puissante centrale syndicale Histadrout et député travailliste avant d'être ministre de la Défense durant la guerre menée par Israël en 2006 contre le Hezbollah au Liban. Il a ensuite quitté le parti travailliste pour HaTnuha (centre) dirigé par la ministre de la Justice et responsable des négociations avec les Palestiniens Tzipi Livni.
Amir Peretz a multiplié les critiques contre Benjamin Netanyahu depuis le gel des négociations avec les Palestiniens en avril. Il écrivait dimanche sur sa page Facebook qu'il n'avait "aucune intention de continuer à servir les politiques de Netanyahu, désormais prisonnier de l'aile droite".
Selon les commentateurs, la démission d'Amir Peretz pourrait constituer le signe avant-coureur d'une possible implosion du gouvernement, qui serait suivie de la tenue l'année prochaine d'élections anticipées.
Au début du mois, le ministre de l'Intérieur Gideon Saar, du Likoud, le parti de Benjamin Netanyahu avait également démissionné, officiellement pour des "raisons personnelles".