[ 08/10/2010 - 00:47 ] |
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Gaza – CPI Dix ans sont passés, jour pour jour, depuis que l’ancien premier ministre israélien Sharon a souillé le sanctuaire de la sainte mosquée d’Al-Aqsa, épaulé par des dizaines de soldats armés jusqu’aux dents. Dès son entrée dans la mosquée, mardi 5 octobre 2010, l’Intifada d’Al-Aqsa a éclaté. Ni Sharon ni ceux qui sont venus après lui n’ont pu l’éteindre, bien qu’ils aient promis à leurs électeurs de le faire. Performance militaire Au début de l’Intifada, les Palestiniens n’ont eu d’autre choix que d’utiliser leurs armes et leurs anciennes munitions : des couteaux, des bouteilles brûlantes, des pierres. Des pierres symboles de la Première Intifada. Quelques années plus tard, les factions palestiniennes, les brigades d’Al-Qassam, branche militaire du mouvement de la résistance islamique Hamas, ont pu, dans la bande de Gaza, fabriquer des armes plus avancées. Elles ont commencé avec des obus de mortier. Ensuite sont venues les roquettes d’Al-Qassam 1, 2 puis 3. Les roquettes ont continué à se développer jusqu’à ce que leur portée atteigne les villes palestiniennes occupées par les Sionistes. Les brigades d’Al-Qassam ont pu fabriquer des roquettes Al-Battar et des obus Al-Yassin, en l’honneur du cheikh des deux Intifadas Ahmed Yassine. Al-Qassam puis les autres factions palestiniennes ont pu fabriquer des ceintures explosives, et creuser des tunnels souterrains destinés à enlever les soldats israéliens. Cinq ans seulement après le déclenchement de l’Intifada d’Al-Aqsa, les Sionistes fuient la bande de Gaza et le feu de la résistance. Le martyr Dr Abdou Al-Aziz Al-Rantissi avait cru en cette Intifada : « Donnez-nous cinq ans seulement et nous libérerons Gaza ». Et cela est arrivé. Et sur les territoires de la Cisjordanie, les jeunes, filles et garçons, se sont transformés en bombes réglées pour tuer ceux qui occupent les territoires et agressent leurs habitants. Mais pourquoi les brigades d’Al-Qassam et les résistants palestiniens de la Cisjordanie n’ont pas fabriqué des roquettes et des obus ? Tout le monde connaît bien la réponse : l’autorité de Ramallah poursuit les résistants, les enferme dans ses prisons et tue même un certain nombre d’entre eux. L’Intifada et la politique Et sur tous les niveaux, le peuple palestinien a beaucoup profité de l’Intifada d’Al-Aqsa. Les Palestiniens se sont rendus compte de l’inutilité de ces négociations avec les occupants israéliens, et ont vu comment les occupants israéliens continuent leurs plans pour judaïser tous les territoires palestiniens et y mettre la main dessus, et comment l’autorité court derrière les négociations, malgré les crimes de l’occupation israélienne : judaïsation, colonisation, et annexion de la terre de façon accélérée. La résistance guidée par le mouvement du Hamas, elle, ne se lasse pas de répéter qu’il n’y a de solution pour la question palestinienne qu’à travers la résistance, le fusil, et que les négociations avec l’ennemi ne sont qu’une perte de temps. Dix ans après le début de l’Intifada d’Al-Aqsa, le peuple palestinien est désormais plus expérimenté, croient des observateurs. Il sait mieux que jamais défendre ses droits, et la résistance palestinienne a pu développer sa performance. Elle sait comment et quand bien frapper les occupants israéliens. Guerre d’un nouveau genre Désormais, le peuple palestinien s’engage dans une guerre d’un nouveau genre : la guerre juridique. Des gens de tous bords, des avocats en particulier, réunissent des documents prouvant l’implication de l’ennemi sioniste dans des crimes de guerre à l’encontre du peuple palestinien, pour les amener devant les tribunaux internationaux. Bien que les Palestiniens n’aient pas une bonne confiance en ces tribunaux internationaux, les Palestiniens espèrent voir les chefs criminels de l’occupation israélienne derrière les barreaux pour les crimes commis contre eux depuis des décennies et des décennies. Disons enfin que l’Intifada d’Al-Aqsa reste une expérience complètement palestinienne dessinée par le fusil et le sang. Elle mérite d’être étudiée. Les peuples et pays arabes doivent tirer des leçons de ce peuple palestinien qui continue sa résistance et sa lutte, sans perdre sa patience, jusqu’au départ du dernier occupant. |