[ 07/10/2010 - 00:12 ] |
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Al-Khalil – CPI Les occupants israéliens ont tué l’ouvrier palestinien Ezzedin Saleh Al-Kawaziba, du village de Saïr, au nord de la ville d’Al-Khalil. Sa période de funérailles n’a pas encore pris fin qu’une autre période a commencé, celle de Chahda Mohammed Korja, 55 ans, du village de Halhoul, dans le même département. Même si la manière de l’assassinat de ces deux crimes est différente, ils montrent cependant comment cette tranche de la société palestiniene est visée par les Sionistes, cette tranche qui souffre pour se mettre quelque chose sous la dent, avec ce mur de séparation discriminatoire, cette interdiction d’entrer pour travailler dans les territoires palestiniens occupés en 1948. La mort de Korja L’ouvrier Mohammed Korja est tombé en martyre, le dimanche 4 octobre 2010. Il a eu une crise cardiaque, lorsque les forces israéliennes d'occupation poursuivaient un groupe d’ouvriers palestiniens qui tentaient de traverser le mur de séparation discriminatoire, au sud d’Al-Khalil, à l’extrême sud de la Cisjordanie, pour atteindre leur lieu de travail à l’intérieur des territoires occupés en 1948. Korja a été victime de la peur et du gaz lacrymogène tiré par les soldats qui poursuivaient les ouvriers. Et pour ce qui est du martyr Ezzedin Saleh Abdou Al-Karim Al-Kawaziba, il avait 37 ans et était marié et père de six enfants, dont le plus âgé n’a que treize ans. Il a été tué par les soldats de l’occupation israélienne, dimanche 3 octobre 2010, alors qu’il voulait aller travailler dans la ville d'Al-Quds, non loin du village d’Al-Ayssaoyya. Son cousin Salah Al-Kawaziba dément catégoriquement la version avancée par la police israélienne concernant les conditions de la mort d’Ezzedin. Il a été tué d’une distance nulle. Le tueur israélien a directement mis son arme sur le corps du martyr et y a laissé ses balles, confirme-t-il. Mise à mort à bout-portant Salah est témoin de la scène. Il rapporte à l’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) ce qui s’est passé ce matin-là. La scène a duré de deux heures et demie jusqu’à six heures du matin : « Moi et un groupe d’ouvriers, venant de la région d’Al-Khalil, nous avons pu escalader le mur dans la zone Al-Zaïm. Et dès que nous avons été au sol, un autre groupe d’ouvriers a essayé de nous suivre. A ce moment, une voiture, de marque Toyota, du garde-frontière israélien, a commencé à nous pourchasser. Puis, les soldats du véhicule ont commencé à nous pourchasser, à pied, en dessous du pont ». « Le martyr Kawazba était à vingt mètres de moi, ajoute-t-il. Je lui ai demandé de se dépêcher. Mais il était lent, à cause de son poids. Pas loin de lui, se trouvait Hassan, son frère. Je leur ai encore une fois demandé de s’activer, car les soldats s’approchaient de nous, derrière. Et soudain, nous avons vu un soldat (israélien) qui mettait son fusil sur le martyr Ezzedin et tirait. Je me suis rapproché ainsi que des dizaines d’ouvriers pour voir ce qui se passait. Lorsque nous sommes arrivés sur le lieu du crime, des forces spéciales nous ont encerclés et ont commencé à nous frapper durement. A ce moment, nous les avons vus mettre le corps de la victime dans un sac noir. Puis, ils l’ont tiré par terre sur plus de cinquante mètres. Ils nous ont enfin chassés vers le village d’Al-Ayzariya et ont arrêté Hassan, le frère de la victime ». Pièges d’ouvriers Les frontières des territoires palestiniens occupés en 1948 et en 1967 sont devenues des pièges installés par les occupants israéliens pour tuer les ouvriers palestiniens et dans les meilleurs des cas les interpeller. La mort nous guette où nous allons pour chercher une bouchée de pain, dit un ouvrier : « Cette bouchée est trempée par le sang et sent la mort ». En fait, les policiers israéliens tirent des balles réelles avant de faire leur sommation, ce qui montre leur intention de tuer avec préméditation. Ils jouent avec la vie des Palestiniens, un nouveau hobby ! Crimes de guerre Ces assassinats pratiqués par les autorités sionistes sont illégaux, selon la loi internationale. Ils viennent à l’encontre du quatrième traité de La Haye concernant les lois et les traditions de la guerre. A signaler que le professeur Antony Cassar, le premier président du tribunal pénal international, a considéré les assassinats pratiqués par les forces israéliennes d'occupation dans les territoires occupés comme des crimes de guerre. |