22/10/2010
L'Autorité palestinienne a demandé hier aux États-Unis de réagir au « défi flagrant » représenté par l'intensification de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Quelque 600 logements auraient été mis en chantier en moins d'un mois. De son côté, Hillary Clinton a demandé aux pays arabes de soutenir l'Autorité palestinienne sur le plan financier.
L'Autorité palestinienne a appelé hier les États-Unis à réagir au défi représenté par l'intensification de la construction dans les colonies de Cisjordanie. « Ce défi flagrant aux Palestiniens, aux Arabes et à l'administration américaine exige une réplique arabe et internationale, en particulier américaine », a déclaré à l'AFP Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
Le mouvement israélien anticolonisation La Paix maintenant a affirmé de son côté que plus de 600 logements avaient été mis en chantier dans les colonies de Cisjordanie occupée en moins d'un mois, un rythme quatre fois supérieur à celui d'avant la fin du moratoire sur les nouvelles constructions le 26 septembre. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, malgré d'intenses pressions internationales, notamment américaines, a refusé de prolonger ce gel partiel de la colonisation en Cisjordanie.
Le mouvement israélien anticolonisation La Paix maintenant a affirmé de son côté que plus de 600 logements avaient été mis en chantier dans les colonies de Cisjordanie occupée en moins d'un mois, un rythme quatre fois supérieur à celui d'avant la fin du moratoire sur les nouvelles constructions le 26 septembre. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, malgré d'intenses pressions internationales, notamment américaines, a refusé de prolonger ce gel partiel de la colonisation en Cisjordanie.
Les Palestiniens exigent un nouveau moratoire pour poursuivre les négociations de paix relancées le 2 septembre. La Ligue arabe a approuvé le 8 octobre à Syrte (Libye) la position de M. Abbas et accordé un délai d'un mois à Washington pour régler ce différend. Un conseiller du président Abbas, Nimr Hammad, a déclaré à l'AFP que celui-ci comptait demander la reconnaissance d'un État palestinien sur les frontières d'avant 1967 par les États-Unis, qu'il a également exhortés à réagir à la colonisation. « Devant l'entêtement israélien à poursuivre la colonisation et étant donné que l'administration américaine a appelé à maintes reprises à la fin de l'occupation qui a commencé en 1967 ainsi qu'à l'établissement d'un État palestinien indépendant, viable et souverain, nous allons demander officiellement à Washington de reconnaître l'État palestinien », a-t-il expliqué, sans indiquer de date.
Lors de la réunion arabe, M. Abbas a exposé plusieurs alternatives aux négociations : demander à Washington de reconnaître un État palestinien dans les frontières d'avant 1967, recourir à cette fin au Conseil de sécurité, ou demander à l'Assemblée générale des Nations unies le placement des territoires occupés sous tutelle internationale.
De son côté, la chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, a réclamé aux pays arabes de soutenir plus fermement l'Autorité palestinienne, en particulier sur le plan financier. « Aider à faire de l'État palestinien une réalité demande plus que des plans et des promesses », a-t-elle lancé au dîner annuel de l'American Task Force on Palestine, un groupe propalestinien demandant l'établissement de deux États au Proche-Orient. La secrétaire d'État a rendu hommage aux efforts de l'Autorité palestinienne, soulignant que celle-ci avait besoin d'un soutien financier plus large. Les États-Unis et l'Union européenne sont les principaux donateurs à l'institution. « La communauté internationale, et notamment les États arabes, peut et doit fournir un soutien financier plus ample », a-t-elle affirmé.
Mme Clinton a également demandé aux pays arabes de « commencer à mettre en œuvre » l'Initiative arabe de paix. Ce plan d'inspiration saoudienne date de 2002. Il prévoit une normalisation des relations entre les pays arabes et Israël en échange du retrait israélien des territoires arabes occupés depuis juin 1967, la création d'un État palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale et un règlement « équitable et agréé » de la question des réfugiés palestiniens. Elle a enfin promis que l'administration Obama ne renoncera pas à rechercher un accord de paix entre Israël et les Palestiniens, quelles que soient les difficultés.
Par ailleurs, le groupe des « sages » formé de personnalités internationales a promis hier son soutien aux Palestiniens dont les maisons sont menacées de démolition par Israël, lors d'une visite du quartier de Silwan à Jérusalem-Est, théâtre de heurts quotidiens entre la police et les Palestiniens. Le groupe des « sages » (Elders), qui œuvre pour la fin des conflits dans le monde, est arrivé hier à Jérusalem après s'être rendu dans la bande de Gaza, en Égypte, en Syrie, en Jordanie et en Cisjordanie. « Si une solution doit être trouvée au conflit entre Israéliens et Palestiniens, cela doit être également ici à Jérusalem », a souligné l'ex-chef de l'État irlandaise Mary Robinson. « Nous en tant que "sages" craignons que la possibilité d'une solution à deux États ne soit en train de s'évanouir à cause de ce qui se passe ici à Jérusalem », a-t-elle indiqué. L'ex-président américain Jimmy Carter, qui fait partie de la délégation, a précisé que les « sages » avaient jugé « très dérangeant » le traitement par Israël de ses minorités, notamment des Arabes, dans des entretiens avec le maire de Jérusalem, Nir Barkat, et le président du Parlement, Reuven Rivlin. M. Barkat a pour sa part estimé que « l'implication dans le processus de paix de tierces parties biaisées faisait plus de mal que de bien ». En outre, M. Carter a affirmé que la direction du Hamas est « très désireuse » de reprendre les négociations avec Israël en vue d'un échange de prisonniers qui rendrait la liberté au soldat israélien Gilad Shalit, détenu à Gaza depuis plus de 4 ans.
Enfin, une large majorité d'Israéliens (78 %) est favorable à la poursuite des négociations de paix, un avis minoritaire (30 %) parmi les Palestiniens, mais les deux opinions partagent un diagnostic très pessimiste sur leurs chances de succès, selon un sondage diffusé hier. Seuls 6 % des Palestiniens et 5 % des Israéliens interrogés considèrent comme élevées ou très élevées les chances que les actuels pourparlers aboutissent à un accord.
Lors de la réunion arabe, M. Abbas a exposé plusieurs alternatives aux négociations : demander à Washington de reconnaître un État palestinien dans les frontières d'avant 1967, recourir à cette fin au Conseil de sécurité, ou demander à l'Assemblée générale des Nations unies le placement des territoires occupés sous tutelle internationale.
De son côté, la chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, a réclamé aux pays arabes de soutenir plus fermement l'Autorité palestinienne, en particulier sur le plan financier. « Aider à faire de l'État palestinien une réalité demande plus que des plans et des promesses », a-t-elle lancé au dîner annuel de l'American Task Force on Palestine, un groupe propalestinien demandant l'établissement de deux États au Proche-Orient. La secrétaire d'État a rendu hommage aux efforts de l'Autorité palestinienne, soulignant que celle-ci avait besoin d'un soutien financier plus large. Les États-Unis et l'Union européenne sont les principaux donateurs à l'institution. « La communauté internationale, et notamment les États arabes, peut et doit fournir un soutien financier plus ample », a-t-elle affirmé.
Mme Clinton a également demandé aux pays arabes de « commencer à mettre en œuvre » l'Initiative arabe de paix. Ce plan d'inspiration saoudienne date de 2002. Il prévoit une normalisation des relations entre les pays arabes et Israël en échange du retrait israélien des territoires arabes occupés depuis juin 1967, la création d'un État palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale et un règlement « équitable et agréé » de la question des réfugiés palestiniens. Elle a enfin promis que l'administration Obama ne renoncera pas à rechercher un accord de paix entre Israël et les Palestiniens, quelles que soient les difficultés.
Par ailleurs, le groupe des « sages » formé de personnalités internationales a promis hier son soutien aux Palestiniens dont les maisons sont menacées de démolition par Israël, lors d'une visite du quartier de Silwan à Jérusalem-Est, théâtre de heurts quotidiens entre la police et les Palestiniens. Le groupe des « sages » (Elders), qui œuvre pour la fin des conflits dans le monde, est arrivé hier à Jérusalem après s'être rendu dans la bande de Gaza, en Égypte, en Syrie, en Jordanie et en Cisjordanie. « Si une solution doit être trouvée au conflit entre Israéliens et Palestiniens, cela doit être également ici à Jérusalem », a souligné l'ex-chef de l'État irlandaise Mary Robinson. « Nous en tant que "sages" craignons que la possibilité d'une solution à deux États ne soit en train de s'évanouir à cause de ce qui se passe ici à Jérusalem », a-t-elle indiqué. L'ex-président américain Jimmy Carter, qui fait partie de la délégation, a précisé que les « sages » avaient jugé « très dérangeant » le traitement par Israël de ses minorités, notamment des Arabes, dans des entretiens avec le maire de Jérusalem, Nir Barkat, et le président du Parlement, Reuven Rivlin. M. Barkat a pour sa part estimé que « l'implication dans le processus de paix de tierces parties biaisées faisait plus de mal que de bien ». En outre, M. Carter a affirmé que la direction du Hamas est « très désireuse » de reprendre les négociations avec Israël en vue d'un échange de prisonniers qui rendrait la liberté au soldat israélien Gilad Shalit, détenu à Gaza depuis plus de 4 ans.
Enfin, une large majorité d'Israéliens (78 %) est favorable à la poursuite des négociations de paix, un avis minoritaire (30 %) parmi les Palestiniens, mais les deux opinions partagent un diagnostic très pessimiste sur leurs chances de succès, selon un sondage diffusé hier. Seuls 6 % des Palestiniens et 5 % des Israéliens interrogés considèrent comme élevées ou très élevées les chances que les actuels pourparlers aboutissent à un accord.