L'agence américaine Associated Press a révélé hier que 544 bâtiments avaient commencé à être construit dans les colonies de Cisjordanie en seulement trois semaines.
Depuis la fin du moratoire sur le gel des colonies, en fin septembre dernier, le nombre de constructions a augmenté de façon inquiétant, proportionnellement aux années précédentes. En 2008, la nombre de constructions était d'environ 2100 et 1900 en 2009, ce qui fait une moyenne de 115 constructions toutes les trois semaines, selon le rapport de l'Associated Press. Ainsi, ces trois dernières semaines, le nombre de constructions est pus de quatre fois supérieur à la moyenne des deux dernières années.
Le rapport se fait selon les informations données par les colons eux même et les autorités locales, ce qui fait que les données utilisées sont surement sous-estimées et bien en dessous de la vérité. L'Associated Press est très prudente dans ces estimations. Le groupe de défense des droits de l'Homme La Paix maintenant, estime le nombre de constructions illégales plus proche de 600.
Cette accroissement élevé du nombre de construction dans les colonies est vu par la plus part des palestiniens comme révélateur de l'hypocrisie d'Israël à l'égard des négociations de paix. Un mépris aussi flagrant à l'égard de la souveraineté de l'Autorité palestinienne rend une grande partie des palestiniens plus cyniques que jamais quand au rôle des négociations.Netanyahu avait imposé le gel partiel des colonies en novembre de l'année dernière, en appelant les palestiniens à la négociation. Il avait prévenu que c'était seulement un ralentissement, et non un arrêt définitif. Les palestiniens appellent au gel total sur toute la durée des négociations, et assurent qu'une prolongation de deux mois n'est pas suffisante.
La position des Etats-Unis est de prolonger le gel pendant deux mois, durant lesquels la question des frontières de l'Etat palestinien devra être résolue, sans qu'elle soit influencée par les pressions venant des colons. Netanyahu a rejeté cette proposition, estimant que la reprise des colonisations ne remettait pas en question la possibilité de trouver un compromis.