Amal Taqatqa, 22 ans, a été froidement abattue lundi alors qu'elle allait de Beit Fujar à Al-Khalil, pour préparer son mariage prévu dans quelques semaines. Les forces israéliennes ont soudain ouvert le feu sur la jeune femme après avoir reçu une fausse alerte leur disant qu'elle allait mener une attaque au poignard. Des colons et des soldats israéliens ont reçu l'ordre d'ouvrir le feu à l'entrée de Beit Fujar suite à un soupçon d'attaque. Des témoins ont confirmé avoir vu un groupe de colons et de soldats israéliens qui poursuivaient une jeune femme sur la route principale menant à la ville avant d'ouvrir le feu sur elle.
La jeune femme a été touchée par 20 balles tirés par les soldats et les colons et elle a été transférée à l'hôpital Hadassah dans une ambulance israélienne, l'armée ayant empêché le Croissant rouge palestinien de l'approcher après les tirs.
Peu de temps après le meurtre de sang froid, des médias israéliens et arabes ont publié des informations fausses sur la victime, affirmant qu'elle était une ex-détenue qui avait mené une attaque similaire au même endroit.
La famille d'Amal a réfuté ces allégations, confirmant que leur fille n'avait jamais été arrêtée.
Amal partait faire des courses au centre ville pour préparer son mariage, qui devait avoir lieu dans un mois, a précisé sa famille.
Les soldats des forces d'occupation ont donné l'assaut à la famille d'Amal quelques heures après son assassinat et ont arrêté son père.
Des médias israéliens ont plus tard publié des photos de la scène sur lesquelles on peut voir un couteau à steack qui aurait été soi-disant l'arme de l'attaque, et ont interviewé le colons qui affirmait avoir été blessé pendant l'attaque.
Des témoins ont toutefois confirmé que le colon avait raconté une histoire fabriquée de toutes pièces.
L'incident a eu lieu au grand carrefour près du bloc de colonies Gush Etzion, qui est situé entre Al-Khalil et Bethléem. L'endroit est considéré comme un point chaud où des citoyens palestiniens sont régulièrement arrêtés pour implication dans de soi-disant jets de pierres.
Au cours des deux dernières années, un grand nombre de mineurs ont été arrêtés à Beit Fujar pendant des attaques menées par l'armée dans la ville.
Source : The Palestinian Information Center
Traduction : MR pour ISM