Le Coordonnateur humanitaire des Nations Unies pour les territoires palestiniens occupés, James W. Rawley, a exprimé jeudi sa préoccupation face à la reprise par les autorités israéliennes des démolitions punitives de maisons palestiniennes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, dans le territoire palestinien occupé.
Les démolitions visent les résidences des familles des auteurs présumés d'attaques contre les forces de sécurité ou civils israéliens, avec l'objectif déclaré de dissuader d'autres éventuels attentats. Lors de récentes conversations téléphoniques avec le Premier ministre d'Israël et le Président de l'Etat de Palestine, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a lui aussi exprimé sa consternation face à la recrudescence de la violence au cours des dernières semaines.
« Ces démolitions punitives constituent une sanction collective qui punit les gens pour des actes qu'ils n'ont pas commis. Ces démolitions ont pour conséquence que des civils innocents se retrouvent sans-abri. L'impact sur les enfants, les femmes et les personnes âgées est particulièrement grave », a rappelé M. Rawley dans un communiqué de presse.
Entre le 1er juin et le 30 novembre cette année, les autorités d'occupation israéliennes ont démoli cinq maisons pour des motifs punitifs, ce qui a causé le déplacement de 34 Palestiniens, dont 16 enfants. Six autres familles, dont quatre à Jérusalem-Est et deux dans d'autres parties de la Cisjordanie, sont menacées par un risque imminent de déplacement.
Les démolitions punitives constituent des violations des normes internationales des droits de l'homme ainsi que de plusieurs instruments juridiques internationaux que l'Etat d'Israël a acceptés, dont l'interdiction de détruire la propriété privée dans un territoire occupé, l'interdiction absolue de sanctions collectives, et le droit à un procès équitable et une procédure régulière, ou encore le droit à un logement convenable.
« Les démolitions punitives doivent cesser. Elles sont contraires au droit international et accentuent le risque de déstabiliser encore plus une situation déjà fragile », a déclaré M. Rawley. « Les violations des droits de l'homme ne sont pas seulement un symptôme de la poursuite du conflit, elles contribuent à l'embrasement ».