Délégation Générale de Palestine En France
Le droit de se déplacer  et le droit de culte sont inscrits dans la Déclaration des Droits de  l’Homme. Les autorités israéliennes  ne la reconnaîtraient donc pas ?*
Communiqué de la Délégation générale de la Palestine :
Durant cette période des  fêtes de Pâques, la vieille ville de Jérusalem aurait dû être un lieu de  rassemblement, de procession et de prières pour l’ensemble du monde  chrétien, en particulier autour du Saint sépulcre. Malheureusement cette  année encore les forces d’occupation israéliennes à Jérusalem-Est en  ont décidé autrement, faisant de la ville sainte un lieu d’exclusion et  de tensions où la police impose un ordre arbitraire et violent, bien  loin de l’esprit pacifique de la Semaine sainte.
Hier, dimanche, quelques centaines de Palestiniens  avaient entamé une procession pour aller prier à Jérusalem, bravant  l’interdiction qui leur est imposée par Israël de célébrer le Dimanche  de rameaux. Le cortège pacifique, qui portait comme titre « marche pour  la liberté de circulation et la liberté de culte » scandait des chants  religieux et arborait des drapeaux palestiniens. Le défilé, dont les  participants tenaient à la main des rameaux de palme, est parti de  Bethléem pour arriver une heure plus tard à Jérusalem. Traversant la  porte sud de la ville, les Palestiniens ont poursuivi leur avancée sous  les yeux éberlués des militaires israéliens qui se sont empressés de  demander des renforts. Tout s’est ensuite accéléré : plusieurs dizaines  de pacifistes palestiniens (dont Abbas Zaki, député et membre du Comité  exécutif du Fatah) qui n’en revenaient pas d’avoir pu aller si loin ont  été arrêtés par la police. Loubna, une participante, a déclaré à France  Presse « C’est ça la résistance populaire. Demain on ira plus loin, on  arrivera au Saint Sépulcre puis à l’Esplanade des Mosquées ».
Au-delà de cet événement, c’est l’ensemble du peuple  palestinien qui demeure toujours la cible de la politique israélienne  d’occupation de Jérusalem-Est. Depuis ce matin, l’accès à l’esplanade  des mosquées, 3ème lieu saint de l’islam, est interdit aux habitants de  Cisjordanie et limité aux Palestiniens de plus de 50 ans détenteurs  d’une carte de résident permanent à Jérusalem-Est. Ce lieu saint est  également interdit aux non musulmans sans que l’on sache pour le moment  combien de temps dureront ces restrictions. Au-delà de Jérusalem-Est,  c’est toute la Cisjordanie qui a été bouclée jusqu’au 6 avril.  Jérusalem, ville historiquement berceau des trois religions est devenue  cette année la ville uniquement réservée à la Pâque juive. Cette  politique de judaïsation de la ville justifie cette année toutes les  privations de liberté et d’occupation.
Ces violences et ces mesures discriminatoires contre  l’ensemble du peuple palestinien a qui la liberté de culte est refusée,  sont contraires à la 4ème Convention de Genève ainsi qu’à l’article 18  de la Déclaration des Droits de l’homme qui stipule que chacun à le  droit « de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun,  tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte  et l’accomplissement des rites. ». Cette situation est malheureusement  tragique et fait suite aux affrontements qui ont déjà eu lieu mi-mars,  faisant des morts, des blessés et des arrestations.
La Délégation générale de la Palestine en France appelle  tous les amis de la paix, les mouvements de solidarité ainsi que la  Communauté internationale à exercer des pressions contre le gouvernement  israélien afin que cessent l’occupation et la colonisation pour  qu’enfin le peuple palestinien recouvre l’ensemble de ses droits. Cette  mainmise israélienne sur la ville de Jérusalem, sur la Cisjordanie et  dans la Bande de Gaza est contraire au droit international.
المفوّضية العامّة لفلسطين في  فرنسا
COMMUNIQUE DE PRESSE lundi 29 mars 2010
14, rue du Commandant Léandri - 75015Paris - tel .01 48  28 66 00/ fax. 0148 28 50 67
* Titre et intro : C. Léostic, Afps
 
 
