Jaume Saladrigas
La vanguardia (Esp)
La vanguardia (Esp)
          Quiconque a vécu dans l’Afrique du Sud de l’apartheid et voyage  aujourd’hui en Israël observera des choses désagréablement familières.         
Carlos Latuff
Il est courant de lire des articles sur le malaise que  ressentent les politiques Israéliens devant l’actuel climat  d’antisémitisme qui, selon eux, s’est installé en Espagne. Par  antisémitisme, certains entendent les opinions opposées ou qui  interrogent les actions de l’actuelle administration israélienne. L’État  hébreu est celui de l’apartheid, entend-on souvent. Pourquoi les  autorités israéliennes s’indignent-elles chaque fois que quelqu’un en  vient à faire des comparaisons avec l’ancien système d’apartheid en  Afrique su Sud ? Et dites-moi en quoi est-il antisémite de dire quelque  chose de ce genre ?
Dans les années 1950, DF Malan, premier ministre  d’Afrique du Sud, créa un système de lois qui rappelaient celles de  Nuremberg, à l’époque d’Hitler : la loi sur l’état civil qui classait la  population en fonction de la race. Des lois qui interdisaient les  relations sexuelles ou matrimoniales entre personnes de races  différentes. Des lois qui excluaient les noirs du monde du travail  blanc.
Les origines de l’antisémitisme des Afrikaners remonte à  une décennie avant 1948,année qui vit le Parti Nationaliste remporter  pour la première fois des élections législatives. DF Malan avait déclaré  son opposition à l’acceptation par l’Afrique du Sud de réfugiés Juifs  supplémentaires venant d’Allemagne. A cette fin, il proposa des lois  anti-immigration. Dans un discours au parlement, il défendit ainsi sa  position : "On m’accuse souvent de discrimination envers les Juifs pour  le simple fait d’être Juifs. Je vous dis en toute sincérité que c’est le  cas ; je les discrimine parce qu’ils sont Juifs."
La présence de communautés juives en Afrique du Sud est  antérieure aux événements de la seconde guerre mondiale. Au 19ème  siècle, arrivèrent des familles entières ou ce qui restait de familles  décimées qui fuyaient les pogroms en Lituanie et en Lettonie. Avec  Staline, les persécutions contre les Juifs s’accentuèrent, ce qui  provoqua une deuxième vague de réfugiés vers l’Afrique du Sud. Avec la  découverte en 1860 des riches gisements de diamants de Kimberly et  l’enrichissement notable de certains membres de la communauté juive,  l’antisémitisme s’accrut. Les préjugés, les clichés : "le Juif est  avare" étaient déjà à l’époque très répandus. La guerre anglo-boer à la  fin du 19ème siècle servit aussi d’argument à des politiciens mal  intentionnés. Ces derniers ne tardèrent pas à accuser les Juifs de  s’enrichir aux dépens des perdants [les Boers].
Hendrik Verwoerd, rédacteur en chef de l’influent  journal Die Transvaler et fondateur du mouvement Apartheid, soutenait  que les Juifs en Afrique du Sud et dans le monde poursuivaient le même  objectif : contrôler l’ensemble de l’économie. Les outils de  communication (presse et radio) entre les mains de l’appareil du parti  Nationaliste ne rataient aucune occasion de lancer une campagne  antisémite.
Il faut se souvenir que les Afrikaners s’étaient montrés  favorables à la cause d’Hitler tandis que les Sudafricains d’origine  anglaise - dont étaient issus presque tous les membres du gouvernement -  soutenaient le camp allié.
Don Krausz, survivant de l’holocauste (sa famille a eu  moins de chance) et président de l’association des survivants de  l’holocauste en Afrique du Sud, le rappelle bien : "Les Afrikaners, et  en particulier les adhérents ou sympathisants du Parti Nationaliste,  nous haïssaient. La presse afrikaans était un calque du journal  hitlérien "Der Stürmer". Les Juifs vivaient dans une  anxiété constante sous la menace des Afrikaners.  A Potschefstroom, d’où est ma femme, les milices des Chemises Grises  jetaient des pierres sur les magasins juifs. Ou pire encore, ils y  mettaient le feu ou les faisaient exploser. Ces gens là seront au  pouvoir en 1948. Peu de ministres n’avaient pas la nostalgie du IIIème  Reich et du nazisme."
Après la guerre, le Parti nationaliste remporta les  élections de 1948 et lança un vaste processus de transformation  politique. Peu importaient les différends avec les anglophones  (représentés par le Parti de l’Unité et le Parti Progressiste ;  l’opposition). Ensemble, il s’agit maintenant de construire une société  nouvelle. L’apartheid est l’affaire de tous. La même année, le  parlement, avec l’appui de tous les partis, opposition comprise,  approuvait un nouveau système de lois pour l’Afrique du Sud. Un Ordre  Nouveau : l’apartheid. La communauté juive d’Afrique du Sud n’avait rien  à craindre. Le train de nouvelles lois ségrégationnistes ne touchait  pas aux Juifs.  Il s’agissait de créer un État dans lequel il serait possible de  construire deux sociétés distinctes et différentes entre elles : les  blancs d’un côté, les noirs et le reste des communautés non blanches de  l’autre (à l’époque l’Afrique du Sud avait un déficit important en  matière de population d’origine européenne). Et eux, les Juifs, étaient  blancs.
Que s’était-il passé ? Qu’est-ce qui avait changé entre  les Afrikaners et la communauté juive ? En 1961, le Parti nationaliste  obtint l’approbation majoritaire au parlement d’un nouveau statut et de  la décision de proclamer la république. Ce changement avait contrarié le  Royaume Uni qui n’y pouvait cependant pas grand chose. Sauf exercer une  pression maximum pour expulser l’Afrique du Sud du Commonwealth  britannique, ce qui se produisit effectivement.
Les blancs d’Afrique du Sud - qu’ils soient Boers ou  d’origine anglo-saxonne - et Israël s’étaient toujours vues comme deux  nations authentiquement démocratiques et soucieuses de défendre les  valeurs occidentales dans un environnement le plus souvent hostile. En  conséquence elles exigeaient le respect mutuel.
L’Afrique du Sud percevait sa destinée somme quelque  chose de très proche de celle d’Israël. "Les Israéliens sont une  minorité qui vit entourée de 200 millions de fanatiques musulmans qui,  en outre, reçoivent l’appui de pays communistes. Un îlot de gens  civilisés entourés de 200 millions d’Arabes barbares et sauvages.  Quant aux Afrikaners, 5 millions de personnes au milieu de centaines de  millions de noirs aidés par les communistes," avait déclaré en une  occasion John Vorster dont les propos seront répétés des années plus  tard par le premier ministre PW Botha.
Pendant la deuxième guerre mondiale, le futur premier  ministre d’Afrique du Sud, John Vorster, fut interné dans un camp de  concentration allié. Vorster était un admirateur fervent des nazis,  chose qui ne cadrait pas bien avec un pays comme l’Union Sud Africaine  qui était en guerre aux côtés des alliés. Trois décennies plus tard, en  1976, il se rendait à Jérusalem. en qualité de premier ministre cette  fois. Le gouvernement de  Yitzhak Rabin, Menahem Begin et le légendaire  général Moshe Dayan ne tarissaient pas d’éloges à l’égard de leur hôte.
Israël et l’Afrique du Sud oublièrent leurs divergences  idéologiques du passé et inaugurèrent une relation cordiale et très  fructueuse. A l’époque Israël et l’Afrique du Sud ont travaillé à des  projets en vue de développer des technologies militaires de très haut  niveau. Israël apportait à l’Afrique du Sud une aide militaire dans le  conflit contre l’Angola. L’ennemi à combattre était le communisme.
Dans les années 1970 et 1980, quand la communauté  internationale, sous la pression d’organismes comme l’ONU, décida  d’imposer des sanctions économiques à Pretoria, PW Botha, le premier  ministre du pays, durcit encore plus l’apartheid et en conséquence,  l’Afrique du Sud s’enfonça dans une spirale de l’horreur. Les  manifestations, les révoltes, les arrestations, les exécutions et les  assassinats politiques firent parti du quotidien. Les grandes  multinationales étrangères choisirent de quitter l’Afrique du Sud.  L’occident tourna le dos à l’Afrique du Sud. Rien de tout cela n’ébranla  le gouvernement. Dans le même temps, les passeports sud africains ne  permettaient plus de voyager à l’étranger, sauf en Israël, l’ami fidèle.
Alon Liel, ex ambassadeur israélien à Prétoria, a  déclaré dans une interview que ce fut précisément l’État d’Israël qui  assuma la responsabilité d’aider l’Afrique du Sud à se doter du  potentiel militaire nécessaire (le plus important du continent).  L’Afrique du Sud avec ses énormes réserves de trésorerie issues de sa  puissante industrie minière, put financer divers programmes de  développement technologique en Israël et, en contrepartie, des  scientifiques Israéliens apportèrent leur savoir faire à l’Afrique du  Sud.
C’est ainsi, par exemple, que ces deux pays obtinrent la  technologie essentielle pour développer leur arsenal nucléaire. Peu de  gens en étaient informés.  Du côté israélien, Shimon Peres et Rabin le  savaient (mais ils essayaient de le cacher). Ces deux hommes, avant  d’être des politiciens, faisaient partie de l’équipe de techniciens  militaires qui travaillait avec le gouvernement de Prétoria.
Antérieurement à la mise en place d’obstacles aux  frontières, de checkpoints et autres dispositifs pour contrôler la  population palestinienne qui entrait et sortait quotidiennement  d’Israël, des spécialistes de la sécurité anti terroriste Sudafricains  apportèrent une aide logistique à leurs coreligionnaires Israéliens. La  même chose s’est produite avec la construction de ce qui est peut-être  le plus important symbole de la répression et de la ségrégation raciale  en Israël : le Mur. La gigantesque clôture de béton et d’acier qui  serpente autour d’un périmètre qui ne cesse de s’agrandir.
Vers 1986, sous la pression de la situation  internationale, des sanctions économiques, des résolutions successives  de l’ONU condamnant à chaque fois l’apartheid, Israël décida de prendre  ses distances avec le régime de Prétoria. Cette évolution des relations  avec l’Afrique du Sud préoccupa les responsables de l’appareil  sécuritaire en Israël. "Qui aurait pu penser ? Est-ce que nous sommes  tous soudain devenus fous ? Comment allons-nous faire sans l’assistance  militaire de l’Afrique du Sud ? Que va devenir notre industrie  aéronautique ? Nous ne pourrons pas survivre sans son soutien. N’oubliez  pas que les Sudafricains, depuis les années 1970 n’ont cessé de nous  aider et sont nos meilleurs clients."
Aujourd’hui, quand on évoque des personnalités juives  sudafricaines, les noms qui nous viennent à l’esprit sont ceux d’Helen  Suzman, une éminente militante anti apartheid ou celui de Nadine  Gordimer, prix Nobel de littérature. Et peut-être aussi celui de Johnny  Clegg, musicien de rock célèbre dans les années 1980. Tous trois  s’opposèrent à l’apartheid. Rares sont cependant ceux qui connaissent le  nom de Percy Yutar.
Yutar appartenait à l’autre bord. C’était le procureur  qui en 1963 a réussi à mettre Nelson Mandela derrière les barreaux. Il  avait fait valoir des preuves qui incriminaient apparemment Mandela dans  un prétendu sabotage et de vouloir conspirer contre l’État. Mandela  purgea une peine de 27 ans et Percy Yutar fut récompensé par le  gouvernement avec le poste de procureur général de l’État Libre d’Orange  et, peu après, du Transvaal. Pendant des dizaines d’années, la  Fédération Sioniste et le Groupe des Députés Juifs d’Afrique du Sud  honorèrent des hommes comme Percy Yutar, Juif anti communiste et bon  Sudafricain.
Pour Alon Liel, l’image que le monde devait avoir (et  continuer à avoir) des Juifs d’Afrique du Sud est le modèle classique  des militants contre l’apartheid. Les Juifs déploraient dans leur  majorité le racisme mais insuffisamment. C’est que ce système leur  apportait deux garanties fondamentales : un bon niveau de vie et une vie  sans crainte du communisme. Devant les atrocités endurées au quotidien  par les noirs et les autres communautés non blanches, les Juifs liés à  l’establishment ont détourné le regard. Les choses iront mieux pour  nous, disaient-ils, si nous les laissons telles quelles.
"Il faut oublier le passé," recommandait Shimon Peres  lors d’un entretien avec un correspondant sudafricain. Shimon Peres  parlait en connaissance de cause. Ce n’est pas pour rien qu’il a été  ministre de la défense à l’époque de la visite de Vorster à Jérusalem et  deux fois premier ministre dans les années 1980, à l’époque précisément  où les relations entre l’État hébreu et l’Afrique du Sud blanche  étaient au mieux .Peres goûte peu le charabia moraliste. "Je ne regarde  jamais en arrière. Le passé ne m’intéresse pas. Je ne peux pas le  modifier, à quoi bon m’en préoccuper maintenant ?" Quand on lui demande  comment il est possible que deux nations aux idéologies aussi  différentes, antagonistes, aient pu s’apporter un soutien mutuel et s’il  a douté à l’occasion, il répond : "Toutes les situations ne  correspondent pas forcément à un idéal. Toute décision tient compte de  deux alternatives imparfaites. Le mouvement noir en Afrique du Sud  encensait Arafat depuis des années, et Arafat était notre ennemi chez  nous. A la vérité, nous n’avions pas le choix. Nous n’avons cependant  jamais cessé de dénoncer l’apartheid. Nous ne l’avons jamais soutenu."
Personne en Israël n’a honte du passé. Le sous directeur  général du ministère des affaires étrangères, Gideon Meyer, le justifie  ainsi : "Notre handicap majeur a toujours été la sécurité. Aucune  nation au monde n’est plus menacée que la nôtre. Il en est ainsi depuis  ses tout premiers jours, depuis la naissance de l’État d’Israël. La  géopolitique d’Israël en est le résultat."
Quiconque a vécu dans l’Afrique du Sud de l’apartheid et  se rend aujourd’hui en Israël observera des choses étrangement  familières. Il n’existe certes pas en Israël de pancartes où on annonce  aux noirs l’interdiction de ceci ou de cela, "blancs seulement", "non  européens seulement". Le fait est que ça revient au même ; en Israël  comme en Afrique du Sud par le passé, prévaut un climat de ségrégation  raciale. Les Israéliens préfèrent cependant ne pas s’en rendre compte.
Les soldats de l’État hébreu humilient très souvent les  Palestiniens qui se présentent aux checkpoints, les postes frontaliers.  Les colons s’amusent à tracer des peintures xénophobes sur les humbles  demeures des Palestiniens à Hébron. La police de Jérusalem Ouest exerce  son autorité de manière routinière, interpelle systématiquement toutes  les personnes d’apparence arabe et contrôlent leurs identités. Certaines  colonies et communautés juives refusent complètement l’entrée de "leur"  zone aux palestiniens. L’argument qui justifie ce refus est  l’appartenance à deux mondes culturellement distincts.Le maire d’un de  ces hameaux de colons juifs en est venu à proposer que les palestiniens  portent un quelconque signe distinctif qui les identifie comme tels.  Renversement de la notion de ghetto ? Possible.
Dans les années 1990, des groupes d’extrême droite juifs  avaient exigé que les commerçants qui employaient des Palestiniens  licencient ces derniers. Ceux qui s’étaient pliés à cette exigence   avaient reçu un autocollant où on lisait "nous n’employons pas  d’Arabes." Dans les matchs de football qui opposent des équipes  israéliennes et palestiniennes, les supporters juifs crient "mort aux  Arabes."
Celui qui a le rare honneur (ou selon le cas, tout le  contraire) d’être invité à dîner chez une famille juive de la classe  moyenne, il se peut qu’avec le dessert  - peut-être que c’est l’été et  que nous soyons sur la terrasse à profiter du parfum que répandent les  citronniers du jardin du voisin - la conversation animée porte sur la  cause palestinienne.  Nos amphitryons discutent, tentent de nous convaincre qu’en réalité les  Palestiniens ne "méritent" pas d’avoir leur propre État. L’intifada et  les attentats suicide justifient mille fois les 37 années d’occupation  de leurs terres. Des crimes contre les Palestiniens ? Certainement pas.  Les criminels sont les Palestiniens.
Ça rappelle beaucoup les discussions sur les noirs qu’il  y a vingt ou trente ans, j’avais avec des gens que je connaissais en  Afrique du Sud. Les mêmes clichés, les mêmes préjugés, la même  étroitesse d’esprit. On fait régulièrement des enquêtes d’opinion en  Israël. Les Israéliens sont une majorité pour penser que les Arabes sont  des gens "sales", "primitifs",faisant peu de cas de la vie humaine et  d’un naturel violent.
Rehavam Ze’evi, ancien ministre du tourisme sous Sharon,  avait proposé l’expulsion de tous les Arabes du territoire juif. Dans  le plus pur style de l’apartheid. Même la presse juive l’avait traité de  raciste. Ze’evi est mort en 2001, victime d’un attentat terroriste.
La liste d’exemples est longue qui démontre de manière  claire qu’Israël, actuellement, continue à se prévaloir de pratiques  propres à l’apartheid sud africain. "Il y a toujours eu des fanatiques  pour exiger un Grand Israël," explique Krausz, survivant de l’holocauste  qui réside à Johannesbourg. "Il y a des types, des tarés, il n’y a pas  d’autre mot, qui insistent pour prouver que c’est dans la Bible ; cette  terre est à nous, par la volonté divine. C’est du fascisme."
Hirsch Goodman avait décidé d’émigrer en Israël. C’était  il y a trente ans, peu après avoir terminé son service militaire  (obligatoire en Afrique du Sud). Son fils, après avoir achevé son  service dans l’armée israélienne a émigré en Afrique du Sud. "L’armée  l’avait envoyé dans les territoires occupés et il dit qu’il n’oubliera  jamais ce qu’on l’a obligé à faire," déclare Goodman qui travaillait  comme analyste des systèmes de sécurité à l’université de Tel Aviv.
Selon lui, le terme "apartheid" est peut être un peu  exagéré. "Si Israël persiste à vouloir se maintenir dans les territoires  occupés, sans doute devrons nous accepter ce terme. Nous ne pourrons  alors plus parler d’État démocratique. Ce qui arrivera alors seront des  formes distinctes de développement et la discrimination systématique  dans tous les domaines : éducation, santé, légal. Mais on ne peut pas  dire aujourd’hui que nous pratiquons l’apartheid alors que 76 % de la  population d’Israël désire sincèrement un accord avec le peuple  palestinien. Il est vrai que nous discriminons les Arabes, ceux qui sont  venus d’Éthiopie et d’autres, mais ce n’est pas pour autant qu’on peut  nous coller l’étiquette de racistes. Je déteste qu’on banalise le mot  apartheid. C’est quelque chose de trop affreux."
                23 mars 2010 - Cet article peut être consulté ici : 
http://www.lavanguardia.es/lectores...
Traduit de l’espagnol par Djazaïri
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