Kharroubi Habib - Le Quotidien  d’Oran
          Pour une fois, les Etats-Unis, l’ONU, le quartette pour le  Proche-Orient et l’Union européenne, approuvés par le reste de la  communauté internationale, imputent sans nuance à l’Etat israélien et à  son gouvernement d’être responsables du blocage de la perspective de  paix.         
 Toute la question est maintenant de savoir si ces acteurs internationaux  sont déterminés à aller plus loin que le seul constat, c’est-à-dire  exercer de décisives pressions sur l’Etat sioniste afin qu’il cesse de  se comporter avec arrogance et de défier la communauté internationale.
 S’ils sont réellement déterminés à agir pour relancer  le processus de négociations entre Palestiniens et Israéliens, ils ne  doivent pas se suffire d’exprimer leur consternation, leur désolation et  autres regrets quant à l’entêtement du gouvernement Netanyahu dans sa  politique de blocage. Ensemble, ils ont la capacité de le contraindre à  changer d’attitude.
 L’initiative forte dans ce sens serait alors que ces  acteurs internationaux ne se contentent plus de s’adresser à l’Etat  sioniste séparément. Il existe un cadre où leur volonté de parler d’une  même voix à cet Etat a l’obligation de s’exprimer sans équivoque. Celui  du Conseil de sécurité de l’ONU. Seule instance habilitée au nom de la  communauté internationale à faire des résolutions contraignantes. C’est à  ce niveau-là seulement que l’opinion mondiale pourra vérifier la  sincérité de ces Etats et ensembles à vouloir faire avancer la cause de  la paix au Proche-Orient et entre Palestiniens et Israéliens.
 C’est au Conseil de sécurité uniquement que l’on saura  par exemple si les Etats-Unis sont prêts à traduire leur réprobation des  agissements de leur allié israélien par un acte consistant à voter une  résolution contraignante et à agir avec la communauté internationale  pour l’obliger à s’y soumettre.
 Le quartette pour le Proche-Orient a fait preuve  d’inertie dans la prise en charge du dossier du conflit  israélo-palestinien. Il a surtout servi d’alibi aux Etats-Unis et à  l’Union européenne pour empêcher qu’il y ait saisine du Conseil de  sécurité de l’ONU.
 Pour les Palestiniens et les Etats arabes, la démarche  doit consister à exiger cette saisine du moment qu’il y a convergence et  consensus internationaux sur les causes et les responsabilités qui  bloquent le processus de paix. Ils ne doivent plus se contenter de ce  que disent séparément avec plus ou moins de conviction ces acteurs  internationaux. Le dossier israélo-palestinien a atteint une phase  cruciale. L’inaction des grandes puissances ne peut qu’encourager Israël  dans son arrogance et son attitude de défi.
 Dans cette impasse où se trouve la situation au  Proche-Orient, deux voies sont possibles pour l’en sortir. Celle d’une  action ferme, concertée et impartiale de la communauté internationale,  ou celle d’un embrasement régional concomitant avec le retour à la  résistance armée des Palestiniens pour recouvrer leurs droits spoliés et  la défense de leur cause nationale. Il n’y en a pas d’autre et surtout  pas celle qui consiste à fermer les yeux sur une politique israélienne  qui fait du temps son allié pour mettre le monde devant le fait accompli  de son refus d’un Etat palestinien.
                30 mars 2010 - Le Quotidien d’Oran - Vous pouvez consulter  cet article à : 
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