Le médecin norvégien Mads Gilbert n'a pas été "interdit à vie" d'entrée dans la bande de Gaza, a assuré lundi le ministère des Affaires étrangères israélien, contredisant des informations publiées dans les médias norvégiens la semaine dernière.
Ces médias avaient affirmé que le médecin urgentiste qui avait passé l'été à soigner les blessés palestiniens à l'hôpital Shifa, dans la bande de Gaza, alors pilonnée par l'aviation israélienne, avait été "interdit d'entrée à vie" dans l'enclave palestinienne.
"Cette décision est exclusivement le résultat de considérations de sécurité, ce n'est pas une punition et sa durée n'est donc pas déterminée", a rétorqué lundi un porte-parole du ministère des Affaires étrangères à l'AFP.
"Ce n'est pas +pour toujours+, comme certains le disent, mais pour aussi longtemps que les considérations de sécurité qui ont mené à cette décision restent les mêmes", a-t-il ajouté sans donner davantage de détails.
Il a précisé que le médecin n'avait pas été interdit d'entrée dans la bande de Gaza, mais en Israël.
Le territoire israélien est un point de passage obligé pour se rendre dans la bande de Gaza, une enclave de 20 kilomètres de long qui ne dispose pas d'aéroport et dont l'accès est strictement limité par Israël depuis 2006, via le point de passage d'Erez.
Le point de passage de Rafah, contrôlé par l'Egypte, est totalement fermé depuis une attaque suicide dans le nord du Sinaï le 24 octobre.
Mads Gilbert est le co-signataire d'une lettre de médecins européens publiée dans le journal de médecine "The Lancet" en juillet dernier dénonçant la guerre dans la bande de Gaza comme "un crime contre l'humanité" commis par Israël.