Dans les prisons de l’occupation sioniste, plus de deux cent cinquante enfants et adolescents palestiniens subissent des violations corporelles et morales très graves. Leurs souffrances commencent au moment de leur arrestation : frappes, insultes et menaces, jusqu’à leur emprisonnement, en passant par des interrogations musclées et par des procès simulacres.
Aïd Abou Qadich, directeur dans le mouvement international pour la défense des enfants, dit que l’entité sioniste est le seul Etat dans le monde qui juge les enfants de façon systématique dans des tribunaux militaires. Dès douze ans, les enfants palestiniens sont arrêtés, confinés, interrogés et emprisonnés.
Jeter des pierres est l’accusation principale utilisée contre les enfants palestiniens détenus par les forces sionistes d'occupation. Cette accusation est une « atteinte à la sécurité », selon la loi militaire sioniste, en particulier l’ordre militaire numéro 1651.
Selon les documents que le mouvement possède, 23% des enfants palestiniens détenus sont obligés de signer des documents écrits dans un langage qu’ils ne comprennent point, ajoute Qadich.
Enfants en « Détention administrative » !
Les enfants palestiniens détenus sont répartis dans les prisons d’Ofer, Megiddo et Sharon. Ils sont jugés dans des tribunaux militaires, comme et avec les adultes, non dans des tribunaux spéciaux. Ils survivent dans des conditions très mauvaises, sans tenir compte de leurs âges et de leurs droits.
Le captif Abou Al-Fattah supervise la division des enfants de la prison militaire d’Ofer. Il dit qu’une centaine d’enfants palestiniens sont enfermés dans cette prison dont un grand nombre souffre de plusieurs maladies psychologiques et corporelles. Ils ont besoin de toute attention et tout soin, attention et soin qu’ils ne reçoivent pas.
En effet, les enfants d’Ofer sont privés de leurs droits, en tant que mineurs, ajoute-t-il. En fait, le conseiller juridique sioniste a publié des articles ordonnant de traiter les enfants palestiniens sur le même niveau que les prisonniers administratifs au moment de leur arrestation et de leur jugement.
Conditions affreuses
Hiba Mossaliha, l’avocate du comité des affaires des captifs, confirme que son comité a récolté des témoignages confirmant des cas de torture et de mauvais traitement dont des enfants palestiniens dans la prison de Sharon ont été le sujet.
Le captif adolescent Nour Ad-Din, 17 ans, originaire du village d’Abou Tour, dans la ville d'Al-Quds, informe le comité qu’il a été le sujet de mauvais traitements et de frappes. Et pour ce qui est de la prison de Sharon, il dit qu’elle n’est même pas valable pour les animaux. La chaleur est insupportable, le climat étouffant. Les insectes, les vers et les petites bêtes sont partout et pour tout le monde.
Le comité appelle enfin à observer les conditions d’arrestation et d’enfermement des enfants et des adolescents palestiniens dans les prisons de l’occupation sioniste ; les réalités du terrain sont affreuses.