Recevant à Paris le président de l'Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas, François Hollande a annoncé qu'une résolution sur "la solution du conflit" israélo-palestinien serait prochainement présentée au Conseil de sécurité de l'ONU.
Une résolution sur "la solution du conflit" israélo-palestinien sera présentée au Conseil de sécurité de l'ONU, a dit vendredi le président français François Hollande après un entretien à Paris avec son homologue palestinien Mahmoud Abbas.
"Nous aurons à dire très clairement dans une résolution, qui sera présentée au Conseil de sécurité, ce que nous attendons maintenant du processus et ce que doit être la solution du conflit", a dit François Hollande à la presse au côté de Mahmoud Abbas. "Cela fait trop longtemps qu'il y a des discussions, des négociations, des suspensions, des arrêts, des interruptions et qu'il y a l'idée qu'il n'y aura jamais de solution pour en terminer avec le conflit israélo-palestinien", a-t-il dit.
Le président français a rappelé que c'était "la troisième fois que Gaza est détruit". "Nous ferons bien volontiers notre travail de solidarité, mais ce que nous devons rechercher c'est un accord de paix durable", a-t-il ajouté. Les négociations qui ont été interrompues "doivent maintenant trouver leur dénouement", a-t-il dit.
De son côté, Mahmoud Abbas, qui tente de rallier des soutiens avant l'annonce d'une nouvelle initiative diplomatique palestinienne à l'ONU, a estimé que "la France peut pousser vers une mobilisation internationale pour mettre en oeuvre l'initiative arabe".
Date ultimatum pour la fin de l'occupation
Le président palestinien a récemment obtenu au Caire le soutien de la Ligue arabe à son plan réclamant la fin, sous trois ans, de l'occupation israélienne des Territoires palestiniens pour parvenir à former un Etat palestinien dans les frontières héritées du conflit de 1967.
Il devait passer deux jours à Paris avant de se rendre à New York pour participer à l'Assemblée générale des Nations unies le 24 septembre où il prononcera un discours.
S'ils n'étaient pas entendus à l'ONU, les Palestiniens, qui ont désormais le statut d'Etat observateur non membre à l'ONU, menacent d'adhérer à la Cour pénale internationale, ce qui leur permettrait de poursuivre des responsables israéliens pour "crimes de guerre" lors de la récente offensive meurtrière dans la bande de Gaza.
Vers une reconnaissance de l'Etat de Palestine par la France?
Au cours de sa visite en France, Mahmoud Abbas compte également demander à la France de reconnaitre officiellement l'Etat de Palestine. Paris avait soutenu, en novembre 2012, l'admission de la Palestine comme état non-membre à l'Assemblée générale de l'ONU. Mais elle n'avait pas poussé cette logique à son terme: la reconnaissance bilatérale.