Toutes les parties engagées dans les conflits armés doivent "respecter les lois de la guerre", a rappelé mardi à Genève un haut-responsable du CICR (Comité international de la Croix-Rouge), interrogé sur les premières frappes américaines sur la Syrie.
M. Robert Mardini, chef des opérations pour le Proche et le Moyen-orient au CICR, a souligné dans une conférence de presse que le "point le plus important", pour son organisation, est que "chaque partie engagée dans un conflit respecte le droit international humanitaire".
"Le CICR est toujours très inquiet devant l'usage de la force armée", a-t-il encore indiqué, en ajoutant que ces frappes vont "rajouter une couche de complexité" dans un conflit déjà difficile. Le responsable du CICR a encore indiqué avoir eu des contacts avec les Américains au moment des frappes sur l'Irak et qu'il était "encore trop tôt" pour de tels contacts à propos de la Syrie.
De retour d'une mission à Gaza, M. Mardini a indiqué qu'une des "priorités essentielles" du CICR est de veiller à ce que les blessés et les malades puissent être pris en charge rapidement.
Le CICR veut renforcer son soutien à la société du Croissant-Rouge palestinien, en particulier à ses services médicaux d'urgence. Le CICR s'est engagé à fournir du matériel médical, des pièces détachées pour les générateurs, du carburant et des conseils techniques aux principaux hôpitaux de Gaza.
Par ailleurs, 4 hôpitaux gravement endommagés pendant les 52 jours du récent conflit vont être remis en état. Le CICR a en outre indiqué qu'il continuerait à coopérer avec le Magen David Adom, l'équivalent israélien de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge palestinien.
Pour M. Mardini, l'ampleur des dégâts est la preuve que des "violations du droit international humanitaires se sont produites" et ont été commises par toutes les parties au conflit.
Interrogé sur ces violations, M. Mardin a répondu que des "discussions confidentielles" étaients menées par le CICR avec "Israël et le Hamas".
Sur le plan budgétaire, le CICR a prévu une hausse de 70% des sommes allouées à Gaza dans le budget de 2014, qui passe ainsi à 73,3 millions de francs suisses (80,2 millions de dollars ou 61 millions euros).
Cette hausse du budget, chiffrée à environ 30 millions de francs suisses, doit être financée par des dons publics et privés. "La réponse que nous avons reçue de nos donateurs est satisfaisante", a indiqué M. Mardini.