La principale rampe d'accès, une construction en bois reposant sur une structure métallique est, elle, toujours en place.
Depuis qu'Israël a occupé et annexé en 1967 Jérusalem-Est, où se trouvent l'Esplanade des Mosquées et le Mur des Lamentions qu'elle surplombe, les lieux saints musulmans sont régis par le ministère jordanien des Biens religieux (Waqf). Conformément au "statu quo" hérité du conflit de 1967, l'Etat hébreu ne peut y mener de travaux --archéologiques ou de construction-- sans l'accord d'Amman.
Alors qu'un conflit meurtrier ravageait la bande de Gaza durant l'été, Israël avait débuté la construction de la seconde rampe.
L'archéologue israélien Yonathan Mizrachi, de l'ONG Emek Shaveh qui lutte contre l'usage de l'archéologie au service de la colonisation, a indiqué à l'AFP que cette construction s'était faite "sans coordination avec le Waqf ou la Jordanie".
Après des protestations jordaniennes, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a finalement exigé son démantèlement, la qualifiant d'"illégale".
L'Esplanade de Mosquées, lieu sacré pour l'islam comme pour le judaïsme, sujet épineux et extrêmement sensible, alimente régulièrement les troubles à Jérusalem.
En 2004, la rampe reliant l'esplanade du Mur des Lamentations à la porte des Maghrébins menant à l'Esplanade des Mosquées s'était effondrée. Israël avait alors construit un ouvrage provisoire pour permettre aux visiteurs non musulmans ainsi qu'à ses forces de sécurité d'accéder à l'Esplanade des Mosquées. En février 2007, un projet de rénovation avait été arrêté face aux protestations dans le monde musulman, inquiet de possibles atteintes au troisième lieu saint de l'islam après La Mecque et Médine.
La police israélienne est présente aux abords et sur l'Esplanade des Mosquées, régulant les entrées et intervenant, notamment lorsque des échauffourées éclatent. Des restrictions d'âge sont régulièrement imposées pour accéder à l'Esplanade et ces conditions sont rendues plus sévères lors de périodes tendues, comme lors de la dernière guerre à Gaza.
Les non musulmans, eux, ne peuvent accéder au lieu saint qu'à certaines heures afin d'éviter des accrochages, notamment avec des Juifs ultra-nationalistes que la police empêche régulièrement de prier sur l'Esplanade. C'est une visite --perçue comme provocatrice-- du chef de la droite israélienne de l'époque, Ariel Sharon, sur la même Esplanade qui avait déclenché la seconde Intifada en septembre 2000 et embrasé les Territoires palestiniens.
Le site, qui abrite la mosquée Al-Aqsa et le Dôme du Rocher, est aussi l'endroit le plus sacré pour les Juifs qui l'appellent le Mont du Temple.