Publié le 8-10-2010
Le parquet de Perpignan a décidé de renvoyer trois militant s du collectif 66 "Paix et Justice en Palestine" devant le tribunal correctionnel le 11 octobre prochain afin de répondre de "provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne en raison de son origine ou de son appartenance ou non-appartenance à une ethnie, nation, race ou religion déterminée".
En clair, pour avoir le 15 mai dernier, devant l’hypermarché Carrefour de Canet, appeler la clientèle à boycotter les produits israéliens. Les trois prévenus ont été entendus la semaine dernière par les services de la police judiciaire de Perpignan avant que leur soit notifiée une convocation en justice. "Ils ont participé à une manifestation devant l’hypermarché. Ils étaient munis de banderoles sur lesquelles étaient inscrits des slogans appelant au boycott. Ils visaient directement l’origine israélienne. C’est une infraction pénale et c’est pour cela qu’ils doivent comparaître afin de répondre de ce délit", explique le procureur-adjoint, M. Bonhomme.
De vives réactions
Une décision qui suscite d’ores et déjà de nombreuses et vives réactions tant de mécontentement que de soutien.
Telle celle de Jacqueline Amiel-Donat, conseillère municipale (PS) à Perpignan. "Demander de ne pas acheter les pamplemousses, les ananas, les jus d’oranges et divers produits "Made in Israël", serait un acte antisémite ?" Serait-ce un acte de terrorisme contre les fruits et légumes d’Israël ?", s’indigne-t-elle.
"Ces poursuites judiciaires sont totalement inacceptables" dénonce encore la fédération départementale du Parti communiste. "Ce n’est pas la forme de leur action – très pacifique – qui leur est reprochée, mais leur motivation supposée. On croit rêver, au moment même où ce gouvernement engage une chasse aux Roms indigne de notre République et de ses valeurs fondatrices. On reproche à des citoyens de manifester leur solidarité avec un peuple palestinien colonisé, spolié économiquement jusque dans les territoires qui lui sont en principe attribués, avec la participation active de grandes entreprises françaises ! Il s’agit d’un acte politique qui va dans le sens de la justice et de l’équité. Il s’agit là d’un nouvel épisode de la criminalisation de l’action militante syndicale ou citoyenne".
"Antisémitisme ?"
"Nous ne nous tairons pas !" renchérit le NPA (nouveau parti anti capitaliste). " Cette action pacifique menée dans le cadre de la campagne BDS (Boycott-Désinvestissement-Sanctions) vise à faire appliquer le droit international, à faire cesser la colonisation des territoires palestiniens, à lever le blocus de Gaza et à défendre les droits d’un peuple qui vit sous l’occupation. Une réponse unitaire la plus large s’impose, afin de riposter à ce chantage permanent qui cherche à étrangler financièrement le mouvement de solidarité à la lutte du Peuple Palestinien." Enfin, l’association Coup de soleil 66 se dit indignée. "La plainte porte sur une accusation calomnieuse d’antisémitisme. Nous pensons au contraire que c’est l’injustice faite aux Palestiniens et l’impunité de l’état d’Israël condamné par l’ONU et la communauté européenne pour non respect du droit international qui favorisent le racisme et l’antisémitisme. Et d’ "exiger la relaxe pour les trois militants défenseurs du Droit."
De vives réactions
Une décision qui suscite d’ores et déjà de nombreuses et vives réactions tant de mécontentement que de soutien.
Telle celle de Jacqueline Amiel-Donat, conseillère municipale (PS) à Perpignan. "Demander de ne pas acheter les pamplemousses, les ananas, les jus d’oranges et divers produits "Made in Israël", serait un acte antisémite ?" Serait-ce un acte de terrorisme contre les fruits et légumes d’Israël ?", s’indigne-t-elle.
"Ces poursuites judiciaires sont totalement inacceptables" dénonce encore la fédération départementale du Parti communiste. "Ce n’est pas la forme de leur action – très pacifique – qui leur est reprochée, mais leur motivation supposée. On croit rêver, au moment même où ce gouvernement engage une chasse aux Roms indigne de notre République et de ses valeurs fondatrices. On reproche à des citoyens de manifester leur solidarité avec un peuple palestinien colonisé, spolié économiquement jusque dans les territoires qui lui sont en principe attribués, avec la participation active de grandes entreprises françaises ! Il s’agit d’un acte politique qui va dans le sens de la justice et de l’équité. Il s’agit là d’un nouvel épisode de la criminalisation de l’action militante syndicale ou citoyenne".
"Antisémitisme ?"
"Nous ne nous tairons pas !" renchérit le NPA (nouveau parti anti capitaliste). " Cette action pacifique menée dans le cadre de la campagne BDS (Boycott-Désinvestissement-Sanctions) vise à faire appliquer le droit international, à faire cesser la colonisation des territoires palestiniens, à lever le blocus de Gaza et à défendre les droits d’un peuple qui vit sous l’occupation. Une réponse unitaire la plus large s’impose, afin de riposter à ce chantage permanent qui cherche à étrangler financièrement le mouvement de solidarité à la lutte du Peuple Palestinien." Enfin, l’association Coup de soleil 66 se dit indignée. "La plainte porte sur une accusation calomnieuse d’antisémitisme. Nous pensons au contraire que c’est l’injustice faite aux Palestiniens et l’impunité de l’état d’Israël condamné par l’ONU et la communauté européenne pour non respect du droit international qui favorisent le racisme et l’antisémitisme. Et d’ "exiger la relaxe pour les trois militants défenseurs du Droit."
La. M.
Source : L’indépendant.com