[ 30/10/2010 - 19:57 ] |
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Gaza – CPI « Chaque petit matin, je fais mes adieux à ma femme et mes enfants, en partant vers la mer pour apporter de quoi se mettre sous la dent, des bouchées de sang et de peur. Les occupants israéliens nous visent sans arrêt. Beaucoup d’entre nous sont morts ou ont été blessés par les balles des barques de la marine sioniste qui prend plaisir à nous pêcher au large de la mer ». Ainsi a parlé le pêcheur de la bande de Gaza Khalil Radi, 55 ans, habitant du camp de réfugiés palestiniens d’Al-Nassirat. J’ai perdu mon enfant A l’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI), Radi ajoute : « Une fois, nous étions au large de la mer pour pêcher. Mon fils Mahmoud ramait derrière moi. Soudain, les balles de l’occupation ont commencé à pleuvoir sur lui pour qu’il tombe en martyre sur-le-champ. Nous n’avons pu extraire son corps de l’eau que trois jours après, mort, ensanglanté ». Toujours visés Sur toute la longueur ouest de la bande de Gaza, du département de Rafah au sud du département du Nord, les embarcations de la marine sioniste visent les pêcheurs palestiniens. Les forces israéliennes d'occupation ne se privent pas d’ouvrir le feu de leurs mitraillettes lourdes sur eux de façon dense et inconsidérée. Les pêcheurs palestiniens de la bande de Gaza sont au nombre d’environ 350 personnes. Ils font vivre environ soixante-dix mille personnes. Protéger les pêcheurs Via l’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI), Radi interroge le monde entier : « Où est le monde ? Où est la communauté internationale ? Où sont les organisations des droits de l’homme ? Pourquoi personne ne vient voir les conditions du pêcheur palestinien qui vit dans le danger et la douleur pour vouloir se mettre quelque chose sous la dent de ses enfants ? Pourquoi personne ne vient voir tous ces crimes perpétrés à l’encontre des pêcheurs de la bande de Gaza ? » Radi lance un appel de détresse pour que les pêcheurs palestiniens soient protégés du feu sioniste. Directement visés Pour sa part, Dr. Mohammed Al-Agha, ministère de l’agriculture du gouvernement palestinien de la bande de Gaza, a catégoriquement condamné les occupants israéliens qui visent les pêcheurs palestiniens en leur tirant dessus, de façon dense et quotidienne. Ils ne peuvent pas faire leur travail. Ils sont directement menacés. Dans des déclarations faites à notre Centre Palestinien d’Information (CPI), Al-Agha a souligné que l’occupation israélienne a réduit la distance dans laquelle les pêcheurs palestiniens pourraient travailler, de six miles à trois miles seulement, sans pour autant les laisser tranquilles dans cet espace réduit. Les pertes du domaine de l’agriculture et de la pêche de poissons ont dépassé le demi-milliard de dollars, après la dernière guerre agressive israélienne menée contre Gaza, souligne-t-il. Les outils de pêche Nazar Ayyach, le doyen du syndicat des pêcheurs palestiniens, a confirmé que les occupants israéliens ont interdit l’entrée des outils de pêche dans la bande de Gaza, une mesure parmi d’autres faisant partie de ce blocus imposé sur la bande de Gaza depuis environ quatre ans. En outre, les occupants israéliens n’arrêtent pas de confisquer leurs outils dont les barques et de les interpeller. Le syndicat organise des campagnes internationales en collaboration avec des institutions internationales pour briser le blocus maritime imposé sur Gaza et pour protéger les pêcheurs palestiniens. Appels de détresse Plusieurs organisations juridiques ont lancé des appels de détresse pour arrêter le blocus maritime imposé sur Gaza et pour protéger les pêcheurs palestiniens. Les mesures sionistes font partie de la politique destinée à mettre à genou l’homme palestinien, à mettre en danger la vie du pêcheur pour le priver de sa source de survie, remarquent les organisations. |