Le comité jérusalémite a déclaré que les autorités de l’occupation ont supprimé le titre de résidence de plus de 6000 citoyens palestiniens des quartiers ouest de Jérusalem occupée de 2007 à aujourd’hui.
Le comité islamique et chrétien de défense de Jérusalem et des lieux saints a considéré dans un rapport publié samedi que le retrait des nationalités et des cartes de séjour des Jérusalémites révèle l’existence d’une politique cachée et stratégique qui a pour but clair de contrôler la ville de Jérusalem, de la judaïser, et de la vider de ses habitants dans le cadre du « nettoyage ethnique »
Dans son communiqué, le comité a déclaré que les autorités de l’occupation ont annulé le droit de résidence à des milliers de citoyens palestiniens en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et Jérusalem occupée depuis 1967 alors que les juifs sont autorisés à coloniser les territoires palestiniens et à voyager hors des colonies sans perdre leur titre de résidence. Par contre les palestiniens voient leurs pièces d’identités confisquées et contraints de quitter les territoires occupées dès que le ministère israélien de l’intérieur le décide.
De son côté, le secrétaire général du comité, Hana Issa, a déclaré que « les gouvernements israéliens qui se succèdent ont continué leur politique raciste à l’encontre des jérusalémites qui sont interdits d’habiter la ville, avec une simple décision de la cour suprême israélienne qui date de 1988 qui énonce que l’autorisation d’habiter durablement à Jérusalem est possible seulement si le citoyen habite à l’intérieur de la zone verte ou dans les zones qui sont soumises au contrôle de la mairie de Jérusalem.
Dans le même contexte, Issa a rappelé que ce qui est communément appelé l’impôt Arnona a largement participé au fait que le citoyen jérusalémite perde son droit de séjour vu que cet impôt est utilisé différemment par la mairie de l’occupation en fonction de [l’origine] du citoyen. Il y a une différence claire entre les jérusalémites et les juifs dans la baisse de l’imposition de cet impôt qui est censée s’appliquer aux ménages à revenus faibles, aux chômeurs ou aux handicapés.
L’expert en droit palestinien a ajouté que « celui qui visite Jérusalem n’a pas besoin de fournir beaucoup d’efforts pour voir les frontières à Jérusalem entre les colonies juives et les quartiers arabes : juste en observant les inégalités architecturales des bâtiments, la luminosité des rues, les écoles, la propreté etc… »