La construction de nouvelles colonies en Cisjordanie et une modification du statut de l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est mettraient en péril l'accord de paix conclu entre Israël et la Jordanie, déclare l'ambassadeur jordanien en Israël, dimanche.
"Toutes ces initiatives sont incompatibles avec le droit international et le droit humanitaire international et si leur poursuite est autorisée cela aboutira à menacer le traité", a estimé Walid Obeidat à la veille du 20e anniversaire de la signature de l'accord.
Obeidat faisait allusion aux tentatives de militants israéliens orthodoxes qui souhaitent modifier le statut de l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est considérée comme le troisième lieu saint de l'islam et aux projets de nouvelles colonies de peuplement dans les territoires revendiqués par les Palestiniens pour un futur Etat.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a indiqué que son gouvernement n'avait pas l'intention de modifier le statut de l'esplanade passée sous le contrôle d'Israël après la prise de Jérusalem-Est en 1967. L'édifice, qui abrite notamment la mosquée Al Aqsa, est administré par des autorités musulmanes.
Des alliés politiques de Netanyahu plaident toutefois pour une modification du statut du lieu saint afin de permettre l'organisation de prières à proximité de ce site à partir duquel, selon la tradition musulmane, le prophète Mahomet a gagné le paradis.
Les Israéliens qualifient le lieu de mont du Temple. Le mur occidental de cet ancien temple est aujourd'hui le mur des lamentations, lieu devant lequel viennent prier les juifs.
La Jordanie a signé en 1994 un traité de paix avec l'Etat hébreu qui garantissait ainsi sa frontière orientale. Il s'agissait du deuxième accord de paix avec un pays arabe voisin après celui de 1979 conclu avec l'Egypte.