Quelques milliers de personnes ont participé à un rassemblement à Paris samedi. Reconstruction de la Palestine et reconnaissance d’un État par la France étaient au centre des préoccupations.
Le drapeau de Palestine sur les épaules ou au vent. Le keffieh au cou, ou sur la tête pour se protéger du soleil. Et le plein de tee-shirts aux couleurs de la Palestine, certains appelant au boycott des produits israéliens, des banderoles où il est question de paix… Quelques milliers de personnes ont répondu samedi à Paris à l’appel de Convergence Palestine, un collectif d’associations pour poursuivre le combat pour un État palestinien indépendant, après l’agression israélienne de cet été, qui s’est soldée par plus de 2 300 morts et 12 000 blessés. Les militants étaient venus de banlieue parisienne, mais aussi d’autres régions de France.
Concerts de Volo, Harold, Kerry James et discours de militants étaient au menu. C’est le président de l’Association France Palestine Solidarité, Taoufik Tahani, qui a ouvert le bal, et donné le sens de la mobilisation. « Ce rassemblement est la continuation des mobilisations de cet été », a-t-il lancé. Sans oublier le passé. Le gouvernement avait « pris une position honteuse,
interdire les manifestations, après avoir donné son feu vert à Israël pour massacrer en lui accordant une totale impunité ». La mobilisation de cet été a été félicitée par l’ambassadeur de
Palestine, Hael Al Fahoum. « Vous représentez les vraies valeurs de la France : la liberté, l’égalité, la fraternité pour tous ! » Comment les incarner aujourd’hui, c’était le but du rassemblement. « N’hésitez pas à demander à vos parlementaires de faire ce qui a été fait en Suède : reconnaître l’État palestinien », a demandé Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité. Il demande une résolution du Parlement français en ce sens. Des mots qui sonnent juste alors que ce lundi les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) discuteront du Proche-Orient (voir ci-dessous). Il y a urgence. « Si nous n’avions pas attendu si longtemps, il n’y aurait pas cette arête au travers de la gorge du monde. Nous ne serions pas dans cette situation aux Proche-Orient. » De son côté, la secrétaire d’Europe Écologie-les Verts, Emmanuelle Cosse, souhaite que l’UE s’assure que le coût des réparations de guerre soit supporté par Israël, et que la reconstruction « profite aux Palestiniens et non aux entreprises israéliennes ».